Partie I : Cadre générale du
Marché financier
Chapitre I: Le Marché Financier
Introduction :
Dans ce chapitre, nous abordons le thème du Marché
financier. Nous allons présenter l'approche théorique de la
théorie du marché financier, et des
généralités sur le marché financier : sa
définition, ses mutations de structures et son rôle.
Section 1: Approches théoriques de la
théorie du marché financier Il est difficile de
synthétiser en peu de mots les résultats d'une approche
théorique, qui, de toutes les théories du marché
financier, est peut-être celle qui a fait l'objet du plus grand nombre
d'études, et disons-le, de débats4(*).
La théorie d'efficience des marchés
financiers:
1.1. Définition de l'efficience des marchés
financiers:
La littérature théorique économique
identifie trois acceptations du concept d'efficience des marchés
financiers. Christian Walter (2005) et Michel Ruffa (2005) distingue
entre : l'efficience fonctionnelle, le comportement rationnel des acteurs
et l'efficience informationnelle.
Un marché financier est dit efficient si et
seulement si l'ensemble des informations concernant chaque actif financier
coté sur ce marché est immédiatement intégré
dans le prix de cet actif.5(*) Ainsi que le rappelle Valérie Mignon, la
théorie de l'efficience des marchés financiers part du
principe selon lequel « le prix observé reflète à
chaque instant toute l'information disponible ».6(*)
1.2. Types de la théorie d'efficience de
marchés financiers :
Le terme d'efficience est un anglicisme aujourd'hui
accepté dans le langage économique. Il est possible de
l'appréhender apriori comme l'aptitude d'un organe à
réaliser sa fonction. Un marché est alors dit efficient si
les prix qui s'y forment constituent des signaux fiables pour les
décisions d'allocation des ressources.
D'après la définition, nous pouvons
identifier trois types d'efficience7(*):
L'efficience allocationnelle, indiquant que le
marché est capable d'orienter les fonds vers les emplois les plus
productifs et contribue ainsi à un développement satisfaisant de
l'économie ;
L'efficience dite opérationnelle ou (fonctionnelle),
selon laquelle les intermédiaires financiers mettent en relation
de manière satisfaisante les offreurs et les demandeurs de capitaux et
ce, au coût le plus faible tout en retirant une juste
rémunération;
L'efficience informationnelle, pour laquelle à
tout moment le cours boursier reflète toute l'information disponible
concernant la vie de la firme ainsi que l'influence des
événements sur les performances futures de la firme.
Ces trois types d'efficience sont
interdépendants. L'allocation optimale ne peut se faire que si
l'information est bien prise en compte et si les transactions se
réalisent au meilleur prix. Pour cela, il faut également que
les actions soient correctement évaluées en fonction de
l'information disponible au temps t.
Ainsi la condition la plus importante pour que soit
réalisée une bonne allocation de fonds est l'existence de
l'efficience informationnelle, C'est d'ailleurs à l'efficience
informationnelle que l'on se réfère généralement
lorsque nous parlons d'efficience des marchés.
Sur un plan pratique, l'efficience demeure, pour les
autorités de marché, l'un de constituants de
l'égalité de traitement des investisseurs et d'une garantie -
même partielle- de l'inintérêt des opérations
d'initié. En effet, dans un contexte d'efficience parfaite, les
investisseurs institutionnels ne bénéficient d'aucun avantage
informationnel particulier par rapport au petit tandis que la détention
d'une information privilégiée ne procure aucun avantage
monétaire à son détenteur. Dans le cadre de
marchés financiers parfaitement efficients, les
opérationseffectuées par les investisseurs institutionnels, les
dirigeants et les conseillers d'entreprises cotées ou par les
collaborateurs des sociétés de bourse8(*) ne nécessitent pas de
surveillance particulière. La théorie des marchés
efficients facilite donc la des autorités boursières et lui
permet d'assurer l'ensemble des intervenants de l'équité
indisponible au bon fonctionnement des marchés placés sous
contrôle, voire à la favoriser à l'aide d'une
réglementation appropriée.
Sur un plan institutionnel, l'efficience demeure la pomme de
la discorde la plus manifeste entre les praticiens et les théoriciens de
la finance cherchent à prévoir l'évolution des cours ou
à tenter d'expliquer ex-ante9(*) l'évolution des rentabilités des titres
financiers au contraire ; les théoriciens admettant que les
variations des rentabilités des titres financiers constituent des
variables exogènes et que la gestion de portefeuille consiste à
minimiser le risque lié à ces variations imprévisibles.
* 4 -Tel que les travaux de
Fama, nous pouvons citer : «MarketEfficiency, Long TermReturns and
Behavioral Finance», Journal of of Financial Economics, Septembre
1998.
* 5 -Fama 1965, la
première définition de l'efficience.
* 6 -Valérie Mignon,
Les ambiguïtés de la théorie de l'efficience
informationnelle des marchés financiers, Regards
croiséssur l'économie, 2008/1 n° 3,
104p.
* 7 -Philippe, G. (2006)
« l'efficience des marchés financiers ». Collection
techniques de gestion, Economica 233p.
* 8 A titre de 2015 nous avons
17 sociétés de bourse dans la bourse des valeurs de Casablanca,
Les sociétés de bourse ont pour objet principal
l'exécution des transactions sur les valeurs mobilières. Article
34 du DAHIR PORTANT LOI N° 1-93-211 DU 4 REBIA II (21 SEPTEMBRE 1993)
RELATIF A LA BOURSE DES VALEURS (Modifié et complété par
les lois n° 34-96, 29-00, 52-01, 45-06, 43-09), (Voir la
bibliographique P50).
* 9 Se dit de l'analyse des
faits économiques effectuée avant qu'ils se soient produits,
résultant des projets et des anticipations des agents
économiques, par opposition à ex post. (Ce type de raisonnement
est surtout utilisé par les keynésiens et postkeynésiens
considérant que l'incertitude est une caractéristique essentielle
de l'économie de marché).
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