3.3. Structure des capitaux des banques en RDC
Le secteur bancaire est certes en évolution depuis
quelques années. Il sied de souligner que les Congolais sont mis
à l'écart de cette forte expansion de l'activité bancaire
en termes de l'entrepreneuriat.
35 ACB (2008), la crise financière et
les banques congolaises, association congolaise des banques,
conférence institut des reviseurs comptables, banque centrale du Congo,
Kinshasa
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Certains Congolais se sont quand bien même lancé
à l'assaut de ce secteur avec la création de la Banque de
Kinshasa (BK) transformé ensuite par la création de la Nouvelle
Banque de Kinshasa (NBK), qui sont liquidée et cédée
respectivement.
Actuellement, le secteur bancaire congolais est
entièrement contrôlé par des capitaux étrangers.
Elle contrôle environ 70% du marché bancaire de la RDC :
- la BCDC reste toujours la première banque de la RDC,
dont la création remonte en 1909. Elle n'est plus néanmoins sous
l'entier contrôle du Groupe FORTIS. Désormais, le capital social
de la BCDC est à majorité détenu par l'Entreprise
générale Malta Forrest (EGMF)
- A côté des Forrest, une autre famille
possède presqu'un empire bancaire en RDC. Il s'agit de la famille
BLATTNER, Dans le secteur bancaire congolais, la famille trône sur la
Banque internationale pour l'Afrique au Congo(BIAC), dont elle détient
la majorité des parts.
-la RawBank, un autre empire contrôle par la grande
famille RAWJI ; la même qui trône depuis 1922.
-la Trust Merchant Bank (TMB), une institution
entièrement contrôlée par la famille LEVI.
Créée au départ de Lubumbashi, capitale de la province du
Katanga, la TMB a pris le temps de s'enraciner dans le secteur minier, avant
d'envisager son expansion dans d'autres secteurs.
Le reste des parts du marché est partagé entre
divers groupes internationaux et panafricains opérant en RDC. C'est le
cas de l'Américain Citi pour CITI GROUP, du Sud-africain Standard, des
groupes panafricains Ecobank et Afriland First Bank, (Cameroun), BGFI (Gabon),
Standard Bank (Afrique du Sud) et UBA (Nigeria).
3.4. Perspectives du secteur bancaire congolais
Le secteur bancaire congolais est en pleine expansion en RDC,
mais un long chemin est à faire car selon certaines études, 67%
des congolais constituent des épargnes informelles de manières
diverses : 40,2% thésaurisent et 19,43% procèdent par la tontine.
Par ailleurs, 4,02% constituent leur épargne en achetant des biens
supérieurs (précieux) alors que 3,35% confient leur
épargne monétaire auprès d'une personne de confiance (BAD
2013).
En outre, L'épargne qui est la différence entre
le revenu disponible et la consommation, demeure incertain du fait de la
faiblesse des revenus des pauvres, ils n'épargnent pas et donc
n'investissent pas.
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Elles doivent aussi partir à la conquête du
continent africain (à l'instar de nombreuses banques de l'Afrique)
voire, d'ouvrir des agences au sein de pays de l'OCDE afin de proposer des
services à une clientèle solvable en particulier la diaspora
congolaise du fait de son potentiel économique qui représente
environ 8% du PIB en 2011.
Le secteur du crédit à l'économie
réelle est encore très concentré. Il est dominé par
cinq établissements : la BCDC, RAWBANK, BIAC, la TMB, et la BIC.
Ensemble, ils réalisent 80 % d'un encours de
crédit.36
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