ANNEE ACADEMIQUE 2012-2013
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FACULTÉ DES SCIENCES ÉCONOMIQUES ET DE
GESTION
DÉPARTEMENT DES SCIENCES DE GESTION
B.P. 832 KINSHASA XI
DETERMINANTS DE LA RENTABILITE DES
BANQUES COMMERCIALES EN RD CONGO : une
analyse économétrique en données de
panel
Par
KOLI MBO Rolly
Gradué en sciences économiques et de
Gestion
Mémoire présenté et défendu
en vue de l'obtention du titre de licencié en sciences de
Gestion.
Option : Gestion Financière
Directeur: KALONJI NSENGA Joseph, Professeur
Rapporteur : MBATIKA MAMBU Jerry, Assistant
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DEDICACES
A mes chers parents KOLI MBO
François et MUMBANDA MPIMPA Marie Josée
et mes frères et soeur (Ornella, Jonathan, Francis, Christian,
Merdi).
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EPIGRAPHE
« Méfiez-vous des a priori
théoriques. Laissez parler les
données »
(Christopher Sims, 1996).
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Avant-propos
Nos remerciements s'adressent à notre seigneur
Jésus-Christ qui a permis à ce que nous puissions vivre des
moments chaleureux au sein de l'Université.
A la fin de ce travail qui a été une
expérience très enrichissante pour nous, tenons à adresser
nos remerciements à Monsieur le professeur KALONJI NSENGA
Joseph pour avoir accepté d'assurer la direction de ce
mémoire. Ses remarques et commentaires nous ont permis
d'améliorer le contenu de notre étude.
Nos remerciements s'adressent aussi à Monsieur
l'assistant MBATIKA MAMBU Jerry, rapporteur du présent
mémoire, pour sa rigueur d'analyse et son concours si précieux et
qui a été une référence pour nous tout au long de
ce travail.
Nous tenons également à remercier tous ceux qui
ont participé, implicitement ou explicitement, à la
réalisation de cette oeuvre, particulièrement au Professeur
Noel K. TSHIANI (Georges Washington university), au Docteur
BOLITO LOSEMBE Remy, au Doctorant Blaise NLEMFU
(Sherbrooke university), à l'Assistant Jonas KIBALA
KUMA pour ses orientations dans la partie économétrique
de ce travail.
Une attention particulière est aussi accordée
à Lucie MPIMPA, Blessing MWINDA pour
ses orientations spirituelles et aux membres de l'église
évangélique assurance du salut ainsi qu'au berger Gommaire
KEBOBINA.
Nos vifs remerciements vont également à
l'endroit de notre famille : à nos tantes et oncles
(Thérèse, Marie et Julienne, Louis, Raph), à la famille
BOYO et plus particulièrement à José
BOYO, à la famille MPIMPA et
spécifiquement à Mélanie MPIMPA, Maitre
Aimé, Pélagie KAMBAMBA, Yvette MONINGA
et Roger MOKUBA, Rosette EZOKA, Jean
KUADI.
Nous adressons aussi nos sincères remerciements
à nos camarades de la faculté des sciences économiques et
de gestion ainsi que nos compagnons de lutte. (Patrick BASUME,
Christian FURE, Chadrack MANDA, Trésor
MAPHANA, Paulin MALANGO, Sylvie
AMISI, Géoclanie KUKANINA, Ben
KONSO, Franck DUNDA, Sapiens
DEDE, Marlène MOMOTI, Patrick
SEKE, Hessien NSIMBA, Junior
KAZADI, Nancy TSHAMA, Doms
MADABA, Kevin NGUNZA, Yvette
KAPELA, Ernest MALANGU, Génie
IPONO, Justin MUTOMBO, Libère
MANGALA, Christelle MUSEKU et les autres).
Une attention particulière est aussi accordée
à nos amis Olphy MOZ, Fiston MANIATA,
Papy KAPITA, Petit dieu ZUMBU, Carla
KAZADI, Alain MBALA, Dan KALANGI,
Walter NSONGOLO, Dieu merci MBALA, Djanny
MUNDWENI, Hervé MOKE pour leur soutien
et leur amitié aux jours de doute et aux heures d'incertitude.
1 BARAJAS A., CHAMI R. et SEYED R., Des
impulsions différentes, finance et développement, fond
monétaire international, Washington, septembre 2011.
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INTRODUCTION GENERALE
I. PROBLEMATIQUE
L
es pays en développement et plus
particulièrement les pays africains connaissent un
sous-développement économique couplé avec le
sous-développement financier. Ces deux concepts sont inextricablement
liés.1 La théorie de l'industrie bancaire souligne la
nécessité de modéliser les comportements des banques pour
une meilleure compréhension de la formation des marges optimales. Dans
ces conditions, il apparait que la banque n'agit plus comme un agent
économique essentiellement passif (LAVIGNE & POLLIN, 1998).
Les ratios traditionnels de l'analyse financière
s'avèrent insuffisants pour évaluer la solidité
financière du système bancaire et sa performance face à
l'émergence de chocs macroéconomiques dont la nature est par
définition aléatoire et imprévisible ; l'adoption de
modèles macroéconomiques ou mésoéconomiques,
permettant la réalisation de simulations basées sur
différents scénarios serait un complément utile et
incontestable à la batterie d'indicateurs financiers traditionnels
(ROUABAH, 2008).
Le système financier congolais dominé par le
secteur bancaire, fut depuis quelques années paralysé, faisant de
la RDC un des pays ayant un faible niveau de couverture bancaire au monde avec
un taux de bancarisation de 5% (Noel K. TSHIANI, 2013).
Les faillites de la plus part des banques ont
négativement affecté le circuit bancaire, ce qui a
engendré un fort sentiment de méfiance des agents
économiques qui ne leur apparait pas fiable, accentuant ainsi le
développement de la thésaurisation.
Le secteur bancaire s'améliore mais en rupture avec la
société car la majeure partie de la population est exclue du
système. Les institutions officielles souffrent d'une crise de
légitimité et d'un manque d'enracinement dans les populations.
Les projets d'investissement à moyen et long terme sont pour l'essentiel
financés hors du secteur bancaire, surtout par autofinancement.
La rentabilité des banques s'est également
accompagnée d'une concentration vers les activités les moins
risquées et plus particulièrement auprès de la population
bancable et solvable.
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Etant donné que les taux d'intérêts
très élevés, rendent coûteux le recours au
crédit et en contrepartie, les dépôts sont faiblement
rémunérés car la nature des dépôts (en
majorité de courte durée) oblige les banques à ne pas
prendre le risque de s'engager dans des financements à moyen et à
long terme.
C'est ce qui justifie le comportement court-termiste et une
surliquidité des banques. (Forum pour l'Afrique et al. 2006 ;
PricewaterhouseCoopers, 2007).2
En outre, les entrepreneurs sont réticents
vis-à-vis de la sélection et de la surveillance des projets par
les banques. Ce processus est consommateur de temps, d'où la perte
d'opportunités de profits pour les firmes et de même, souvent les
entrepreneurs ne veulent pas révéler la vraie solvabilité
de leurs projets.3 En plus, L'environnement juridique,
institutionnel et règlementaire justifie l'aversion à la prise de
risque des banques qui ne facilite pas le bon dénouement des
contentieux. Les garanties sont difficilement réalisables et les
supports ne sont pas protégés par des lois claires (HUGON, 2007).
D'après la banque mondiale4, la raison principale pour
laquelle les particuliers et certaines entreprises se voient refuser un
prêt ou s'abstiennent d'en demander est l'insuffisance des garanties
qu'elles peuvent fournir, l'inefficacité du système
d'enregistrement des biens meubles et effets mobiliers et à l'absence de
documents prouvant le bien fondé des revendications de
propriété.
A en croire la banque africaine du
développement5, le niveau des garanties exigées est de
137% de la valeur du prêt, ce qui est extrêmement
élevé.
Il existe donc une corrélation manifeste entre les
progrès de l'intermédiation financière et la
qualité juridique et règlementaire6.
Le système bancaire a connu une prolifération
des établissements de crédit de 2002 à nos jours. Des
progrès ont toutefois été accomplis à savoir :
l'augmentation du taux de bancarisation dû au paiement des fonctionnaires
de l'Etat par voie bancaire. Plusieurs banques se sont engagées dans des
stratégies d'ouverture d'agences bancaires à Kinshasa comme en
provinces, ciblant les zones les plus prometteuses comme les centres
commerciaux en cours de construction par les groupes de distribution.
2 HUGON Philippe, Rentabilité du secteur
bancaire et défaillances du financement du développement : le cas
de la CEMAC, Revue Tiers Monde, 2007/4 n° 192, p.
771-788.
3 idem
4 Making finance work for Africa, 2006
http : //
siteresources.worldbank.org/AFRICAEXT/Resources/Africafinancereport.pdf
5 Rapport sur la compétitivité en
Afrique 2009, Banque africaine du développement, worldeconomicforum
http://www.afbd.org/fileadmin/uploads/documents/publications/africa%20competitiveness
%20report%20209.pdf.
6 Selon le FMI, l'intermédiation
financière a progressé dans les pays dotés d'institutions
juridiques solides : Mc donald, calvin et Liliana SCHUMACHER, Financial
deepening in sub-saharian africa : empirical evidence on the role of creditor
rights protection and information sharing, document de travail n°230,
Washington.
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Certaines banques de la RDC se lancent dans des projets de
diversification de leurs activités. C'est le cas de la banque
internationale pour l'Afrique au Congo (BIAC) qui a ouvert une agence à
Paris.
Ainsi, pour le compte de l'exercice 2008, La banque
commerciale du Congo (BCDC), filiale du groupe français BNP-Paribas,
affichait une rentabilité des fonds propres (ROE) de 17,4%. A titre de
comparaison, en 2005, soit bien avant la crise financière, le ROE moyen
des grandes banques américaines et françaises étaient
respectivement de 15,5% et 13,9%. En outre, pour l'année 2009 et 2010,
le ratio de rentabilité économique ROA, a été de
0,3 et 0,6 respectivement7.
Si les performances de ces banques, largement orientées
vers une clientèle de grands comptes « corporate » ou publics
sont dans la lignée de ce que l'on pourrait attendre de tel
établissement, certains acteurs opérant aussi bien sur ces
marchés traditionnels qu'auprès de clientèles
marginalisés (financement des micros, petites et moyennes entreprises,
par exemple) témoignent aussi d'une excellente rentabilité
financière à l'instar de Procredit Congo (filiale du groupe
allemand Procredit Holding), dont le ROE 2008 a atteint 48% et qui
détient la moitié des comptes bancaires.8
Apres assainissement, le paysage bancaire congolais se joint
à la prolifération des banques commerciales. Elle compte 20
banques en 2013 et qui s'accompagne d'une forte concentration de
l'activité bancaire entre un nombre réduit de grandes banques
ainsi qu'un renforcement du caractère oligopolistique du marché
bancaire. Or, un marché bancaire fortement concentré peut
être une source de coût de crédit élevé.
Cependant suivant l'orthodoxie microéconomique, un
secteur rentable attire plus des entrants potentiels. Les banques
opérant en RDC sont globalement rentables et en position de
surliquidité. Les filiales des banques étrangères en
Afrique et plus particulièrement en RDC semblent rentables que leurs
homologues dans d'autres continents (PFISHER M., 2009). MVOGO J.P. (2005)
qualifie dans sa thèse de doctorat « le paradoxe des institutions
financières », c'est-à-dire fortes rentabilités mais
faible efficacité9.
Dans un tel contexte, ce présent travail se propose
d'examiner la question suivante :
7 Rapport sur la supervision des intermédiaires
financiers, BCC, 2010
8 Jean Paul MVOGO (2009), dynamiques et
perspectives du secteur de la finance en RDC, Capafrique, P7
9 Lire à ce propos MVOGO pour plus
d'explication. Jean Paul MVOGO, les politiques de développement
financier en Afrique subsaharienne : Définition- Enjeux-
Réalités et propositions, Université paris dauphine,
349 p
Page 8
« Etant donné qu'en RDC, les banques
évoluent dans une situation de concurrence, quels seraient les
principaux déterminants de leur rentabilité? »
II. HYPOTHESES
Au regard de la problématique soulevée, nous
formulons les hypothèses suivantes :
? Les caractéristiques de la banque et du secteur
bancaire seraient les principaux facteurs explicatifs de la rentabilité
des banques.
? L'environnement économique serait déterminant
de la rentabilité des banques.
III. CHOIX ET INTERET DU SUJET
L'intérêt de ce sujet est double
(théorique et pratique). Sur le plan théorique, le choix et
l'intérêt de ce sujet ont été motivés par
notre goût pour l'exploration scientifique. Car jusque-là, il n'y
a peu d'étude empirique portant sur les déterminants de la
rentabilité des banques en RDC.
En fait, Dans le cadre de cette étude, mesurer
l'activité des banques en tant qu'acteur de premier ordre revêt
d'une importance capitale. Elles méritent une attention
particulière, car les problèmes bancaires qui y surviennent sont
de nature à générer des risques systémiques
importants qui auront des répercussions non seulement sur
l'environnement économique local mais également dans d'autres
pays et cela du fait de l'intégration croissante des marchés
financiers (TUMER et GOLDSTEIN, 1995).
Sur le plan pratique, cette étude peut servir de guide
aux dirigeants des banques pour discerner les déterminants de la
rentabilité de leurs institutions en vue de les rendre de plus en plus
rentables.
IV. OBJECTIF DU TRAVAIL
L'objectif principal de notre étude est de
déterminer les facteurs explicatifs de la rentabilité des banques
commerciales. Pour y arriver, nous formulons les objectifs spécifiques
suivants :
Primo, Une meilleure connaissance des déterminants de
la rentabilité des banques qui constitue l'objectif de toute banque et
mettre en exergue les facteurs pouvant l'influencer.
Secundo, une meilleure compréhension des politiques
bancaires nécessite une connaissance approfondie des déterminants
de rentabilités des banques.
Page 9
Si l'étude de l'influence de certains indicateurs sur
les résultats bancaires occupe depuis longtemps une place importante
dans la littérature économique et financière, un nouvel
éclairage de la question est nécessaire d'appréhender les
conséquences des variations de ces indicateurs sur les résultats
des banques commerciales en RDC.
V. METHODOLOGIE
La présente étude consiste en une
démarche empirique visant à établir les relations existant
entre différents facteurs d'une banque susceptibles d'influer sur sa
rentabilité.
Pour arriver à ses fins, les méthodes descriptive
et analytique afin d'inventorier les déterminants de la
rentabilité des banques commerciales seront utilisées. Nous
faisons appel à la technique documentaire et la technique empirique,
plus particulièrement la méthode économétrique de
panel.
VI. DELIMITATION SPATIO-TEMPORELLE
Notre étude porte sur les banques commerciales
congolaises et L'étude va couvrir la période allant de 2006
à 2012 sur des données annualisées.
VII. CANEVAS DU TRAVAIL
Outre l'introduction et de la conclusion
générale, ce travail est constitué de trois chapitres.
Le premier chapitre abordera le cadre conceptuel et la revue
de la littérature théorique et empirique sur les
déterminants de la rentabilité des banques.
Le deuxième chapitre quant à lui, fera un
état de lieu sur le marché bancaire congolais et
présentera le cadre théorique de l'étude.
Et enfin, le troisième chapitre procédera
à l'analyse empirique des déterminants de la rentabilité
des banques.
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Chapitre premier : CADRE CONCEPTUEL ET
REVUE DE LA LITTERATURE
L
es travaux de JUGLAR (1860), Summer WILLIAM (1896), AUREUS
(1939), GERSCHENKRON (1962), COLLING (1962), RONDO Cameron (1967), Hubert BONIN
(1992) constituent une référence dans l'histoire des banques et
de la finance.
Pour RONDO (1967), la prolifération du nombre et de la
variété des institutions financières, et la croissance du
ratio monétaire mais aussi des actifs bancaires sur l'output
total seraient une caractéristique universelle du processus de
développement économique.10
Sur ce, nous allons d'abord présenter le cadre
conceptuel en vue de bien situer le système bancaire et mieux cerner le
concept de la banque, ensuite nous allons évoquer la littérature
théorique et empirique sur la rentabilité des banques.
SECTION I. CADRE CONCEPTUEL
I.I. DEFINITIONS DES CONCEPTS
I.I.1. Une vue d'ensemble du système
financier11
Le système financier englobe les marchés,
intermédiaires, sociétés, et toutes les autres
institutions qui mettent en oeuvre les décisions financières des
ménages, des entreprises et des gouvernements.12
Ross LEVINE (2005) montre que le système financier met
essentiellement en jeu le traitement de l'information et la baisse des
coûts de transaction et identifie cinq fonctions majeures des
systèmes financiers13 :
10 Cité par PASCAL DE LIMA,
Économie bancaire et croissance économique, Dunod,
Paris, 2012,
11 Christian BIALÈS,
l'intermédiation financière, P4 Voir
www.Christian-Biales.net
12 BODIE ZVI et MERTON Robert, Finance,
Edition Nouveaux Horizons, Paris, 2008, P27
13 LEVINE cité par Pierre JACQUET, Jean-Paul
POLLIN, Systèmes financiers et croissance, Document de
Recherche n° 2007-23, laboratoire d'économie
d'Orléans, P86.
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1. La facilitation des échanges de biens et services
2. La mobilisation et la collecte de l'épargne
3. La production d'information sur les investissements
envisageables et l'allocation de l'épargne
4. La répartition, la diversification et la gestion du
risque
5. le suivi des investissements en exécution et le
contrôle de la gouvernance
1.1. La facilitation des échanges de biens et
services
Le système financier facilite les échanges de
biens et services en réduisant les coûts de transaction et
d'accès à l'information associés à ces
échanges.
Son rôle se compare à celui de la monnaie, qu'il
approfondit, notamment en facilitant les paiements et en apportant une
dimension inter-temporelle par l'accès au crédit.
1.2. La mobilisation et la collecte de
l'épargne
Le rôle du système financier dans la mobilisation
et la collecte de l'épargne se comprend aisément car il permet en
effet de constituer un stock de ressources financières à partir
de la contribution non coordonnée d'un grand nombre d'épargnants,
Il assure aussi une fonction essentielle de garant de la confiance
nécessaire pour que chaque épargnant soit prêt à
confier son épargne.
1.3. La production d'information sur les
investissements envisageables et l'allocation de l'épargne
Le problème d'asymétrie de l'information est ici
déterminant, car seul le débiteur potentiel connaît a
priori sa capacité à rembourser un emprunt. L'acquisition de
cette information de la part des créanciers est coûteuse. Elle est
essentielle pour que le système financier soit capable d'orienter
l'épargne vers les utilisations les plus rentables.
1.4. La répartition, la diversification et la
gestion du risque
Les systèmes financiers facilitent également la
gestion et la diversification du risque en permettant aux épargnants de
détenir des portefeuilles d'actifs diversifiés14. Cela
permet à des agents averses au risque d'être prêt à
investir dans des projets plus risqués, dont la rentabilité est
plus forte.
14 Cette diversification consiste en
général à investir simultanément dans des secteurs
différents faisant face à des chocs non corrélés.
LEVINE (2005) souligne aussi la possibilité de diversification
inter-temporelle du risque.
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La gestion du risque est appréhendée en fonction
de la liquidité, c'est-à-dire de la possibilité de
convertir des instruments financiers en pouvoir d'achat prévisible dans
des délais brefs.
1.5. le suivi des investissements en exécution et
le contrôle de la gouvernance
Le système financier exerce également une
fonction de contrôle de la gouvernance des entreprises. Cette fonction,
cependant, butte sur le traitement d'une information très
asymétrique.
Ce phénomène d'asymétrie d'information
est un obstacle sérieux à la conclusion des opérations de
financement parce qu'il engendre deux types de difficultés :
L'asymétrie de l'information entraîne deux types de
problèmes : l'anti sélection qui survient avant la transaction,
et le risque moral qui se produit après la transaction.
L'anti-sélection renvoie au fait que les mauvais risques de
crédit sont ceux qui ont le plus de chance d'être financés
par des prêts, et le risque moral renvoie à la situation où
l'emprunteur s'engage dans des activités indésirables du point de
vue du prêteur.
L'une des fonctions essentielles de tout système
financier consiste donc à apporter des solutions à ces
problèmes. Cela passe par un cadre juridique qui préserve au
mieux les apporteurs de capitaux; par des règles qui garantissent la
qualité et la bonne diffusion des informations utiles aux investisseurs
; par une organisation des marchés de capitaux qui assure des
échanges équitables.
2. Finance directe et indirecte
La fonction d'intermédiation peut être
réalisée de deux manières principales. La première
manière de relier prêteurs et emprunteurs est appelé
finance directe ; dans la finance directe, les emprunteurs obtiennent
directement des capitaux de la part des prêteurs en leur vendant des
titres (ou instruments financiers) sur le marché financier.
La seconde manière de relier prêteurs et
emprunteurs est appelée finance indirecte ou finance
intermédiée. Dans ce cas, les emprunteurs obtiennent des
fonds en s'adressant à des intermédiaires financiers (en
particulier les banques) qui leur consentent des prêts.
Les prêteurs quant à eux prêtent leur
argent non pas directement aux agents à besoin de financement mais aux
intermédiaires financiers, spécialement sous forme de
dépôts.
Page 13
Source : F. MISHKIN et al. Monnaies, banques et
marchés financiers, 7ème éd., Ed. Pearson Education,
Paris, 2004, P 112
Figure 1.1. Finance directe et indirecte
.
Le financement intermédié ou finance indirecte,
fait intervenir par définition des institutions ad hoc pour servir
d'intermédiaire entre les agents à besoin de financement et ceux
à capacité de financement.
3. Le système bancaire
Etant donné les relations financières
qu'entretiennent les banques au sein du système bancaire, la faillite
d'une banque peut entraîner par effet d'entraînement ou de dominos,
celles d'autres banques qui, faute d'avoir été remboursées
par la banque défaillante, seraient à leur tour incapables de
faire face à leurs engagements.
Ce scénario, catastrophe pour le système
bancaire, aussi appelé risque systémique, entraînerait une
contraction immédiate des crédits et une entrée en crise
économique du pays faute de financements. Les banques sont
obligées donc à respecter certains ratios financiers afin de
limiter ce risque. Le plus connu est le ratio d'adéquation des fonds
propres, le ratio Mac Donought (anciennement ratio Cooke),
récemment remis à jour dans le cadre des directives Bâle
II, qui oblige les banquiers à détenir un niveau de fonds propres
minimum pour assurer leurs engagements.
Pour pallier ce risque, certains pays organisent un fonds
interbancaire de garantie, permettant de rembourser les clients de la
banque.
L'industrie bancaire présente aujourd'hui un visage
radicalement différent. Cette mutation s'explique par trois facteurs
essentiels15.
15 Laurence SCIALOM, Economie Bancaire, la
découverte & syros, Paris, 2004, p5
Page 14
Tout d'abord, les innovations majeures dans le domaine des
traitements et la circulation de l'information ont été un vecteur
puissant d'évolution des métiers bancaires. Deuxièmement,
la dérèglementation et le développement corrélatif
des marchés financiers ont fortement conditionné la
transformation de l'activité des banques. Et Enfin, la globalisation
financière a poussé à l'internationalisation des banques.
L'ensemble de ces facteurs doit s'interpréter comme un accroissement de
la concurrence dans le secteur bancaire.
L'éventail des produits financiers disponibles sur le
marché, s'est considérablement élargi. Ainsi en 1980, une
poignée des pays seulement, dont les anglo-saxon avait
créé des marché des titres à court terme « Bon
de trésor négociable émis par le trésor public, le
certificat de dépôt émis par les banques et le billet de
trésorerie émis par les entreprises ». Dix ans plus tard,
les pays ne disposant pas d'un tel marché de titres monétaires
font figure d'exception.
La possibilité pour les banques d'engager des
opérations sur titres a été considérablement
élargie dans la plupart des pays. Ces réformes ont
favorisé un développement considérable des marchés
financiers. Cette évolution reflète des fortes modifications des
comportements des agents non financiers tant en matière de placement de
la part des ménages que de financement de la part des entreprises. Ces
transformations ont évidemment un impact majeur sur l'activité
des banques.
La Banque
Une banque est un intermédiaire financier
spécifique. Elle est un intermédiaire financier dans la mesure
où sa fonction traditionnelle est d'octroyer des crédits et de
collecter des dépôts.
Elle prête à moyen et long terme et emprunte
à court terme. Mais sa spécificité tient à son
pouvoir de création monétaire. L'octroi de crédit par une
banque ne se fait pas sur la base des ressources préexistantes. La
banque ne se contente pas de transformer les caractéristiques d'une
épargne préformée. Elle crée par le crédit
un dépôt bancaire au bénéfice de l'emprunteur. Les
banques ne se contentent de recycler des ressources qu'elles ont
préalablement collectées.
Elles prêtent des sommes qui viendront ensuite se
déposer dans leurs comptes. Les banques font ainsi des paris sur des
projets industriels, elles anticipent sur des profits à venir. Ces paris
sont fondés sur une évaluation de la qualité des
projets.
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Le risque de non remboursement d'un crédit repose sur
des paramètres non maitrisables par l'emprunteur comme l'état de
la conjoncture présente et future, mais également sur les
qualités intrinsèques du projet qui souvent ne sont pas
quantifiables et sur la solvabilité présente et à venir de
l'emprunteur lui-même. La collecte des informations sur l'ensemble de ces
paramètres est coûteuse pour l'intermédiaire financier.
L'émergence des institutions financières peut
alors être présentée comme, le fruit de leur
capacité supérieure à celle du marché à
réduire ces asymétries d'information. La banque dispose d'un
avantage additionnel du fait de la multiplicité des services financiers
qu'elles rendent à leurs clients et qui est source de recoupement
d'information en particulier. Leur fonction de tenue des comptes et
d'appréciation fondamentale de la qualité spécifique de
l'emprunteur. Le passé de la relation de crédit, les mouvements
et soldes des différents comptes que la banque gère, les
éventuels accidents de paiement constituent autant d'information
internes à la banque et non transmissibles au marché.
L'information acquise par les banques sur les débiteurs est donc
privative alors que l'information qui véhicule sur les marchés
financiers est collective au sens d'accessible à tous.
3.1. Rôles de la banque :
3.1.1. La gestion des moyens de paiement
- Les banques enregistrent les flux monétaires entre
les agents et gèrent le système Comptable.
- Elles servent d'intermédiaires pour les
opérations de change.
- Elles assurent la gestion des dépôts à
vue et mettent à la disposition toutes sortes de modalités de
règlement : chèques, virements, cartes de crédit,
etc. Ces moyens de paiement rapides et fiables sont autant
d'instruments qui facilitent les transactions et favorisent l'activité
économique.
- Elles remplissent le rôle de conservation des valeurs
(or, titres, etc.).
3.1.2. La transformation des
échéances
- Mobiliser des ressources auprès des agents à
capacité de financement et accorder des financements aux agents à
besoin de financement, par l'octroi de crédits ou l'achat de titres.
- Convertir des dépôts à court terme et
liquides collectés auprès d'une multitude d'épargnants en
financements à long terme pour la réalisation de projets
d'investissement d'envergure.
- Participer à la mutualisation et à la
diversification des risques. En centralisant les transactions, permet
d'économiser aux agents non financiers les coûts de
transaction.
Page 16
3.1.3. Le conseil et l'expertise
Parmi tous les métiers de la banque, les
activités de conseil sont celles qui connaissent aujourd'hui l'essor le
plus important, en particulier du fait de la complexité croissante des
opérations financières.
Ces conseils s'exercent dans des domaines très
variés qui touchent à la gestion de trésorerie, à
la gestion des risques, en passant par l'assurance, la fiscalité et
l'ingénierie financière.
L'expertise sur l'activité de prêts :
sélection des emprunteurs et surveillance de leur comportement notamment
en cas de défaillance (réduction des asymétries
d'information).
3.1.4. Le relais de la politique
monétaire
La politique monétaire passe par le contrôle des
taux directeurs, taux que les banques répercutent sur le coût des
financements. Par ailleurs, les banques interviennent de façon directe
dans la mise en oeuvre de la politique économique en étant parmi
les plus importants souscripteurs d'emprunts d'État.
Les banques créent de la monnaie scripturale à
l'occasion d'une opération de crédit à court et moyen
terme.
3.1.5. La diversification des risques
Pour la diversification des risques, Les banques assurent des
rendements sûrs aux déposants en mutualisant les risques
productifs des entreprises. La diversification des risques est
intéressante non seulement pour l'épargnant qui en règle
générale n'aime pas le risque mais également pour
l'économie tout entière.
3.1.6. Le Recyclage des liquidités
Les banques non seulement exercent le « commerce de
l'argent », mais sont également les organismes qui produisent de la
monnaie, selon l'adage « les crédits font les
dépôts » contrairement à d'autres
intermédiaires financiers où « les dépôts font
des crédits ». Donc, tout crédit accordé par une
banque augmente la masse monétaire en créant un
dépôt bancaire (monnaie scripturale) de montant équivalent,
et tout crédit remboursé réduit la monnaie en circulation.
Les banques jouent un rôle économique très important.
Elles contribuent (de même que les marchés
financiers) à orienter l'argent de ceux qui en ont momentanément
de trop vers ceux qui en ont besoin et présentent des garanties
suffisantes. Elles ont un grand rôle dans la sélection des projets
en fonction de leurs perspectives économiques.
16 SPINDLER Jacques, Contrôle des
activités bancaires et risques financiers, Edition Economica,
Paris, 1998, P67.
Page 17
Leur rôle peut être comparé à celui
du coeur dans un corps humain qui distribue le sang riche en oxygène
vers les organes.
3.1.7. La résolution des problèmes
d'asymétrie d'information
Si on laisse un instant de côté la fonction de
production de moyens de paiement, le rôle d'une banque ne peut donc se
comprendre qu'en réponse aux imperfections de marché, et
notamment aux asymétries d'information qui caractérisent le
marché du crédit.
Dans cet ordre d'idées, une première
justification provient de la production d'information sur les emprunteurs. Le
prêt est une opération complexe qui nécessite un recueil,
traitement et transfert d'informations entre les parties.
Or, comme pour la majorité des activités de
production d'information, des rendements croissants existent (économies
d'échelle) poussant à la spécialisation de certains
prêteurs (banque) qui collectent l'épargne des autres et
opèrent une sélection des emprunteurs pour leurs comptes.
Une seconde raison des banques découle de l'existence
de coûts associés à l'observation des résultats d'un
projet. Il est difficile pour un particulier de vérifier les dires d'un
emprunteur qui se déclarerait dans l'incapacité de rembourser un
emprunt.
Cette opération est plus facile pour une banque qui
dispose (parfois simplement comme une menace) de la possibilité de
mettre en oeuvre une procédure de faillite coûteuse pour
l'entreprise.
3.1.8. L'effet de levier
Les banques empruntent parfois de l'argent pour acheter des
actifs fixes afin d'amplifier les plus-values (ou moins-values) potentielles
d'un investissement.
3.2. Typologie des banques
Dix à quinze ans plus tard, face à la
globalisation financière et au développement des marchés
financiers, l'inflation de vocabulaire n'a d'égale quelquefois que son
imprécision : banque universelle ou spécialisée, banque de
gros ou de détail, banque d'entreprise ou de particulier, banque de
réseaux ou de marché, banque de proximité, mais aussi
banque globale, banque généraliste, banque universelle
productrice ou distributrice, banque à guichets ou sans guichet,
à distance par correspondance directe, voir cyberbanque, banque
multimédia, banque digitale ou virtuelle, etc.16
17 DHAFER Saidane, la nouvelle banque :
métiers et stratégies, revue banque édition, PARIS,
2006, P77.
Page 18
Il existe divers types des banques à savoir :
1. La banque centrale
2. La banque universelle
3. Banque commerciale
4. banque de financement et d'investissement
5. Autres types des banques
A. La banque centrale
Appelée aussi la banque des banques, qui a pour
rôle de réglementer et de superviser les opérations de
différentes banques, en veillant notamment à leur
solvabilité à l'égard des déposants de
manière générale ; de superviser la production de la
monnaie par ces banques et d'en réguler l'usage par le biais de taux
d'intérêt directeurs. La théorie économique y voit
un moyen de réguler la croissance, via l'incitation à
l'épargne ou à la consommation, et d'agir sur l'inflation.
B. La banque universelle
Adjectif constamment employé mais rarement
précisé. Banque apte à accomplir toutes les
activités, tant au niveau national qu'international, liées au
métier de la finance, en anglais fuel service bank dont
l'activité est le global banking.
Il désigne un intermédiaire financier bancaire
pouvant offrir l'intégralité de l'éventail des services
financiers : collecte de dépôts, octroi de crédit,
opération sur titres, prise de participation dans les entreprises y
compris non financiers au système des banques
spécialisées.
C. Banque commerciale ou banque de
détail17 :
Appelée aussi banque de dépôts, Il s'agit
de l'activité de base de la plupart des établissements de
crédit. Elle recouvre la collecte de dépôts de la
clientèle au travers des produits d'épargne, l'octroi de
crédits, la vente de produits d'assurance classique et la gestion des
moyens de paiements.
La base traditionnelle de clientèle est
constituée de particuliers, de professionnels (professions
libérales et de petites entreprises). Elle correspond également
à la banque de réseau et de proximité (retail banking).
Dans les grandes banques, son périmètre géographique est
très vaste. Il concerne l'activité domestique mais aussi
l'activité internationale.
On parle de banque de détail dans la mesure où
les opérations portant sur des faibles montants unitaires.
Page 19
Son activité repose sur des back offices.18
Le réseau s'appuie sur une segmentation de la clientèle :
particuliers et entreprises. Pour mieux répondre à ses besoins,
la stratégie commerciale repose sur le marketing et commercial de
proximité.
Elles évoluent grâces aux guichets traditionnels
: se rendre aux agences pour effectuer ses transactions. Elle a l'avantage que
la banque à distance « on line » n'a pas. L'une
d'elles correspond à son incapacité à commercialiser tous
les produits et tous les services bancaires. La vente de certains produits
bancaires exige un contact personnalisé fondé sur une relation de
proximité réelle et non virtuelle. On a également :
a. Banque multicanal et la banque en ligne
(e-banking)
Avec la généralisation des micro-ordinateurs,
des nouvelles technologies et d'internet, les clients des banques ont
désormais les moyens de s'informer rapidement et de comparer les prix et
la qualité des services financiers proposés ; les banques
utilisent l'internet comme vitrine exposant l'offre de produits sans
réelle interactivité.
La banque multicanal est source de création de valeur
et d'amélioration de la productivité. Elle améliore aussi
la qualité, l'efficacité et la rapidité des
opérations courantes à faible valeur ajouté. Elle vise
également le développement d'outils de contrôle de gestion
permettant une meilleure évaluation du prix de service, un meilleur
calcul de sa rentabilité aussi une meilleure évaluation de la
valeur futur du client.
b. banque en ligne
Elle utilise le mode de gestion externalisée : une
banque « classique » de mettre à la disposition de ses clients
un certain nombre de sévices bancaires. Ces services peuvent constituer
en des opérations bancaires de base : consultation de compte, commande
de chéquier, ordre de bourse, ordre de virement, etc.
Du point de vue actionnarial, on a :
? Une banque mutualiste est un
système très développé en Europe continentale. Elle
est possédée par des sociétaires qui sont souvent ses
clients. C'est un régime qui provient de l'esprit coopératif
initié notamment par le milieu agricole (voir coopérative et
mutualité, voir également caisse d'épargne).
? Il existe néanmoins des systèmes mixtes
de banques mutualistes ayant une partie de leur capital
sous forme d'actions cotées en bourse.
18 Plates-formes de production centralisées
et standardisées au niveau du siège et au service de tout le
réseau de la banque (front office). Ces plates-formes traitent par
exemple de la gestion des crédits ou des moyens de paiement et des
stratégies commerciales et marketing.
Page 20
? C'est le cas en France du crédit agricole, lequel par
ailleurs
est propriétaire du LCL (crédit lyonnais)
? Les banques des Landesbanken est
d'origine Allemande du fait de la nature particulièrement
fédérale de l'Etat, l'actionnaire principal est un land, et dont
le statut est en train de changer pour se conformer aux règles de la
concurrence en Europe.
D. Banque de financement et d'investissement
La banque de gros ou « wholesale bank » ou encore
« haute banque » porte sur les opérations
interdépendantes de grandes envergures destinées à des
grands clients.
La banque de gros concerne aussi dans une certaine mesure, la
gestion d'actif, des titres et d'assurances dont les produits sont au
croisement de la banque de gros et de la banque de détail. Les banques
d'affaires sont des banques qui se financent sur les marchés de
capitaux. Elles se consacrent traditionnellement à deux activités
complémentaires : des opérations de financement et de prestation
de services (ingénierie financière, rapprochement d'entreprise,
etc.) pour une clientèle de grandes entreprises industrielles et
commerciales , et la gestion pour le compte d'un portefeuille de
participation.
Leur champ d'application porte sur le financement,
l'investissement et le conseil dans trois domaines : haut de bilan,
investissement sur le marché financier et le financement du commerce
international.
Au niveau mondial, elle enregistre un ROE compris entre 15 et
20%, très rentable. Elles interviennent en :
V' Haut du bilan : conseil et corporate finance19
correspond à l'activité dévolue au « global
investment banking » : des opérations d'expertise et de conseil
à forte valeur ajoutée pour une clientèle corporate de
grandes entreprises et pour clientèle d'institutionnelles. Rassemble la
fusion acquisition, mandat de conseil à l'achat ou à la vente,
conseil en privatisation, il s'agit ensuite de structuration d'opération
de marché ou « equity capital market », introduction en
bourse, augmentation de capital, émission d'obligation ;
V' Prestation via le marché de capital :
répondent aux besoins des
clients émetteurs et investisseur en produits
d'obligations et actions.
19 Opérations liée à la
stratégie de l'entreprise portant sur la mobilisation du capital. Elles
relèvent d'un processus qui met en réalité les
financements. L'acquisition et l'investissement.
Page 21
Ces opérations concernent la création de
produits sur mesure comme les obligations, les titrisations, les services de
notation, les crédits syndiqués propose à ses clients la
solution d'optimisation des structures de bilan, la levée sur le
marchés de capitaux, la gestion des risques de marché et divers
produits d'investissement.
? Financement : correspond au montage à la
structuration et à la distribution de financement complexes et innovants
: financement avec LBO, financement d'optimisation et d'actifs,
leasing20. Il peut porter sur des financements sectoriels
spécifiques : media, télécom, projets maritime et
aéronautique. Ce métier regroupe aussi au niveau mondial toutes
les activités liées aux échanges internationaux aussi bien
en matière de financement (crédit à l'exportation offert
par les trades centers) que de services (conseil, appui technique documentaire,
émission de garanties internationales).
Actuellement, on remarque de plus en plus que les banques de
détail, et d'investissement sont des simples filiales de groupes
bancaires diversifiés, qui souvent s'occupent aussi d'assurance et
d'autres activités financières. Fréquemment, ceux-ci
rattachent à la filiale banque d'investissement les activités
dites de banque d'affaires.
Par banque de développement,
il faut entendre une institution de crédits à moyen et long
terme. L'activité principale de ce type d'institution est l'octroi des
prêts dont le terme est de deux ans minimum.
Ces prêts concernent généralement le
financement de l'équipement industriel ou rural, le financement de la
recherche et développement, etc.21
E. Autres types des banques
i. Banque parallèle : ce terme désigne
essentiellement les établissements
financiers non bancaires qui
pratiquent ce que les économistes appellent la transformation des
échéances. Pour les banques commerciales, cela consiste
à utiliser des dépôts, normalement à court terme,
pour financer des prêts à plus longue échéance. Les
banques parallèles font à peu près la même chose.
20 Leverage buy-out : financement avec effet de levier
d'acquisition d'une entreprise par ses dirigeants (buy in) ou par des
financiers (buy out) moyennant un apport en capital et en emprunt.
21 KABUYA KALALA, Cours d'Economie
bancaire, notes de cours, L1 économie
monétaire, FASEG, Université de Kinshasa, , juin 2007, p29
22 LAURA E. KODRES, Qu'entend-on par banques
parallèle ?, finance et développement, Washington, juin
2008, p42
Page 22
Elles mobilisent (ou empruntent pour l'essentiel) des fonds
à court terme sur le marché monétaire et les utilisent
pour acheter des actifs à plus longue échéance. Mais comme
elles ne sont pas soumises à la règlementation bancaire
traditionnelle. 22
Du point de vue de la spécialisation dans un segment
d'activité, il y a lieu ici de remarquer qu'il existe des banques
spécialisées dans un segment d'activité spécifique
:
ii. banques spécialistes du crédit à la
consommation ;
iii. banques spécialisées dans la gestion de
fortune,
iv. banque spécialisée dans le crédit
immobilier,
v. banques spécialisées dans le crédit-bail
aux entreprises,
vi. banques spécialisées dans le financement
d'une activité économique particulière (agriculture,
restaurants, commerce de l'art, pétrole, etc.)
SECTION II. DETERMINANTS DE LA RENTABILITE DES
BANQUES
La gestion de la banque s'apparente ainsi à celle d'une
entreprise où les préoccupations de rentabilité et de
croissance prédominent. La rentabilité d'un établissement
de crédit représente son aptitude à dégager de son
exploitation des gains suffisants, après déduction des
coûts nécessaires à cette exploitation, pour poursuivre
durablement son activité.
Elle est issue du processus de transformation au sens large
(tels que sur les contreparties, les taux d'intérêt, les devises
ou les échéances) mis en oeuvre par les établissements de
crédit dans le cadre de leur fonction d'intermédiation.
Les banques ont un comportement d'entreprise à la
recherche d'un profit dans un environnement concurrentiel. L'encours de
crédit accordé n'est pour elles qu'un moyen dans la poursuite de
cet objectif, et la création monétaire un sous-produit de leur
activité. L'analyse du compte d'exploitation permet de mieux comprendre
comment se forme le profit bancaire.
2.1. NOTION SUR LA RENTABILITE
La rentabilité des fonds propres est devenue l'objectif
stratégique central des banques. En effet, la mise en oeuvre du ratio
Cooke conduit les banques à privilégier les activités qui
génèrent en elles-mêmes leur propre rentabilité
ainsi que leur couverture. La rentabilité est désormais une
stratégie des banques qui a beaucoup plus d'importance que la croissance
du total du bilan.
23 MAMOGHLI Chokri et RAOUDHA Dhouibi, Quel est
l'impact de la propriété publique sur la rentabilité des
banques ? Cas des banques tunisiennes, 2010, Université de
Marseille, P12.
Page 23
Toutefois, et pour se développer, la banque doit avoir
une rentabilité suffisante, un bénéfice stable d'un
exercice à l'autre et des actionnaires peu exigeants en matière
de dividendes. Cependant, la rentabilité de la banque a toujours un
rôle important pour la collecte des fonds propres. L'analyse comparative
entre la prime de risque affectée par la banque et la prime
exigée par le marché a permis de définir les conditions
d'appel au marché (comme la différence entre un taux de rendement
et un taux de placement sans risque)23.
Pour ce, la rentabilité est un rapport entre un
résultat et les moyens mis en oeuvre pour l'obtenir. Une
rentabilité seule n'est pas très utile pour une analyse. Il faut
toujours étudier son évolution dans le temps et la comparer
à celles des entreprises de taille comparable et du même secteur
d'activité.
La rentabilité économique est le rapport entre
le résultat d'exploitation et les moyens investis dans l'activité
de l'entreprise pour l'obtenir. Elle est utilisée par les dirigeants et
les prêteurs pour évaluer et comparer la performance de
l'activité de l'entreprise.
Rentabilité économique = Résultat
d'exploitation/capitaux investis
La rentabilité financière est le rapport entre
le résultat d'une entreprise et ses capitaux propres.
Les propriétaires de l'entreprise utilisent ce ratio
pour connaitre la rentabilité de l'argent qu'ils ont placé dans
l'entreprise. Ils peuvent ensuite comparer la rentabilité
financière de différentes entreprises pour choisir dans laquelle
ils investiront en achetant des actions.
Les dirigeants des entreprises ont intérêt
à améliorer la rentabilité financière de
l'entreprise, car ils sont élus par les actionnaires.
Rentabilité financière=Résultat de
l'exercice/capitaux propres
2.1.1. Mesure de la rentabilité
Pour NOUY D. (1992), Les autorités prudentielles
utilisent plusieurs instruments d'appréciation de la rentabilité.
Ces derniers se répartissent en trois grandes catégories. La
première approche consiste à mettre en évidence les soldes
intermédiaires de gestion. Cela permet d'identifier les
éléments ayant concouru à l'obtention du résultat
final.
Page 24
Ces soldes sont globalement le produit net bancaire, le
produit global d'exploitation, le résultat brut d'exploitation, le
résultat d'exploitation et le résultat net.
La seconde approche de mesure de rentabilité consiste
à analyser les coûts, les rendements et les marges. Cela est
essentiellement motivé par la nécessité de prendre en
compte l'ensemble de l'activité bancaire, y compris les activités
de service et de hors-bilan, et le souci de calculer un indicateur simple et
facilement utilisable dans les comparaisons internationales.
La troisième approche comprend l'ensemble des ratios
d'exploitation calculés afin de mettre en évidence les structures
d'exploitation. Il s'agit notamment du coefficient global d'exploitation
qui montre de façon synthétique la part des gains
réalisés qui est absorbée par les coûts fixes;
Le coefficient de rentabilité (return on equity, ROE) qui
exprime le rendement du point de vue de l'actionnaire et ne recoupe pas
forcément les besoins de l'analyse financière; le coefficient
de rendement (return on assets, ROA) qui exprime de façon assez
globale le rendement des actifs. L'inconvénient de sa
référence au total de bilan, est qu'elle ne fait aucune
différence entre les actifs malgré les risques non convergents;
L'indicateur de fragilité financière qui doit être
relativisé comme indicateur de poids des risques; et, du ratio de
solvabilité (Ratio de Cooke) qui est un ratio prudentiel
destiné à mesurer la solvabilité.
2.1.2. LES PRINCIPAUX RESULTATS DE L'ACTIVITE BANCAIRE
2.1.2.1. Le produit Net Bancaire PNB
Le produit net bancaire (PNB) est un indicateur qui rend
compte de l'ensemble des activités de la banque (dans ses
différentes fonctions, d'intermédiation, de marché, etc.)
et détermine sa marge brute. Le PNB s'obtient donc en soustrayant
à la somme des produits d'exploitation la somme des charges
d'exploitation.
PNB = produits d'exploitation - charges d'exploitation
Pour exprimer l'évolution de la rentabilité,
deux critères sont les plus souvent utilisés : le coefficient de
rentabilité financière (Return on equity ROE) et le
coefficient de rentabilité économique (Return on Asset
(ROA).
Page 25
2.1.2.2. Le retour sur fonds propres (Return on
Equity, ROE)
Le retour sur fonds propres est un ratio qui mesure la
rentabilité des fonds propres de la banque. C'est le résultat net
rapporté aux fonds propres.
ROE = Résultat Net / fonds propres
Le ROE exprime la rentabilité du point de vue des
actionnaires puisqu'il met en évidence le rendement de leurs
investissements. Cependant cet indicateur, peut donner une fausse image de la
rentabilité, car un fort coefficient de rentabilité
financière peut provenir d'un faible niveau de fonds propres.
2.1.2.3. Le retour sur actifs (Return on Assets,
ROA)
Le retour sur actifs est l'expression de la rentabilité
des actifs de la banque. Il rapporte le résultat net au total du
bilan.
ROA = Résultat Net / total bilan
L'inconvénient de cet indicateur est, d'une part qu'il
place la totalité des actifs sur un même plan, alors que les
risques correspondant sont différents. D'autre part, il néglige
les activités hors bilan qui prennent de plus en plus de l'ampleur ces
dernières années.
2.2. THEORIE SUR LES DETERMINANTS DE LA RENTABILITE DES
BANQUES
Il existe divers déterminants de la rentabilité
des banques qui se scindent en deux catégories. La profitabilité
des banques en fonction de déterminants à la fois internes, et
externes.
Les déterminants internes sont issus des documents
comptables de la banque, tels que le compte de pertes et profits, le bilan et
le hors bilan. Ils peuvent être qualifiés de variables
managériales, organisationnelles ou microéconomiques tandis que
les déterminants externes reflètent les environnements
économiques, financiers et légaux susceptibles d'affecter les
performances des établissements bancaires [(Abdelaziz ROUABAH (2006)]
S'agissant des facteurs externes, ils sont composés de
deux volets. Le premier inclut les variables reflétant les
caractéristiques du marché tels que les degrés de
concentration et de concurrence et la nature publique ou privée des
capitaux propres des établissements bancaires. Ce volet est
également appelé environnement macro-financier.
Le second volet consiste en des variables dites de
contrôle dont l'objectif est de décrire l'environnement
macroéconomique qui n'est pas sous le contrôle direct de la
gestion mais sous celui d'autres institutions.
Page 26
Dans ce cadre, une batterie de variables explicatives de
nature interne, mais aussi externe, est proposée dans la
littérature pour expliquer la variabilité de certains
agrégats de performances bancaires. Les facteurs internes incluent le
degré de risque pris, les stratégies opérationnelles et
l'expertise managériale. De ce fait, plusieurs variables sont
proposées dans la revue de la littérature telle que
régulation [JORDAN (1972)], la taille de la banque et les
économies d'échelle [BENSTON et al. (1982), SHORT (1979)], les
charges d'exploitations bancaires, les capitaux propres, les crédits
accordés, les provisions etc. Cependant, dans un autre domaine de
recherche, des auteurs tel que [HERMALIN et WEISBACH, (2003)] ; [FOURGON et al.
(2002)] ; [SPONG et al. (2001)], expliquent la rentabilité des banques
par d'autres variables ; les variables liées à l'organisation
interne de celles-ci et à la manière pour laquelle elles sont
gouvernées.
Tandis que, les facteurs macroéconomiques sont
constitués des variables proposées dans la littérature.
Les principaux restent les facteurs de la concurrence [TSCHOEGL (1982)], la
concentration [SCHUSTER(1984), BOURKE (1989)], la part de marché [SHORT
(1979)], les taux d'intérêt comme indicateur de faiblesse de
capital [SHORT (1979)], la participation de l'Etat [SHORT (1979)], L'inflation
et la demande de monnaie [BOURKE (1989)], le taux de croissance du PIB
réel [KABLAN, (2009) ; MANSOURI et AFROUKH, (2008) ; CLERC et KEMPF,
(2006); EL MOUSSAWI, (2004)], la cyclicité de l'activité
économique, le taux de chômage, etc.
SECTION III. ETUDES EMPIRIQUES SUR LES DETERMINANTS
DE
LA RENTABILITE DES BANQUES
Cependant, les résultats empiriques issus de ces
études divergent de manière significative. Cette discordance est
souvent attribuée à la pluralité des environnements
légaux et économiques dans lesquels les banques
opèrent.
Certains chercheurs se sont sur la relation entre la structure
financière du pays et la performance de la banque.
DEMIRGÜÇ-KUNT et HUIZINGA (2000) prêtent une attention
particulière aux effets des structures financières sur les
performances bancaires. Ils en concluent que les niveaux de la
profitabilité et de la rentabilité des banques sont
subordonnés à la qualité des structures financières
du pays dans lequel les établissements bancaires opèrent.
DEMIRGUÇ-KUNT et HUIZINGA (1999)24, leurs
résultats montrent que le ratio de concentration bancaire est lié
positivement à la profitabilité des banques. Le
développement du marché de capitaux, à son tour, a un
effet positif sur l'augmentation des profits bancaires.
24 Cité par N. A. TANIMOUNE, les
déterminants de la profitabilité des banques dans l'UEMOA : une
analyse sur données de panel, Notes d'information et Statistiques -
N° 539 - Août/Septembre 2003 - Etudes et Recherche, Clermont-Ferrand
(France)
25 ENGLISH, W. B. (2002), Interest rate risk
and bank net interest margins, BIS Quarterly Review, pp.67-82,
December
Page 27
ENGLISH (2002) examine l'impact du risque qui résulte
des variations des taux d'intérêt sur la rentabilité des
banques. Les résultats obtenus pour un panel de banques internationales,
composé de dix pays industrialisés, semblent indiquer que les
banques commerciales sont parvenues à gérer leurs expositions
à la volatilité de la courbe des taux d'intérêt. Par
conséquent, les variations des taux ont été sans
conséquences pour le niveau des marges d'intérêt
bancaires25.
L'introduction de la taille dans les estimations est souvent
justifiée par la problématique relative à l'existence ou
à l'inexistence des économies d'échelle. Dans ce cadre,
AKHAVEIN et al. (1997) obtiennent une relation positive et statistiquement
significative entre la taille et la profitabilité. En effectuant des
régressions sur des données en panel et en exprimant les profits
et/ou les ratios de profitabilité en fonction d'un ensemble de variables
internes et externes aux établissements bancaires, [BOURKE (1989),
MOLYNEUX et THORNTON (1992), BIKKER et HU (2002) et GODDARD et al. (2004)]
corroborent le postulat selon lequel la profitabilité est
corrélée positivement à la taille. Toutefois, cette
conclusion ne coïncide pas exactement avec celles de BERGER et al. (1987)
et de ROUABAH (2002) pour qui, la taille n'est nullement une source
d'économie de coûts. Ce fait est d'autant plus vrai que les plus
grandes banques sont sujettes à des inefficacités
d'échelle (scale inefficiency).
Concernant l'impact des capitaux propres sur la
rentabilité des actifs bancaires, Plusieurs études empiriques ont
révélé que les capitaux propres exercent un effet
stimulant sur la profitabilité des banques [(BASHIR, 2000 ; ABREU et
MENDES, 2002 ; Ben NACEUR, 2003)] mais l'excès du ratio de capital est
considéré comme nuisible à la rentabilité des
actifs puisque, en élevant ce ratio, les banques tendent à
réaliser une fructification minime des capitaux disponibles. MAMOGHLI
Chokri et RAOUDHA Dhouibi ( ?), la structure des fonds propres a une relation
positive avec la rentabilité économique des banques
tunisiennes.
Ce résultat corrobore celui de BERGER (1995) qui
précise que les banques bien capitalisées sont
considérées comme moins risquées et peuvent par
conséquent accéder aux fonds à de meilleures conditions.
Il corrobore aussi les résultats de DEMIRGUÇ.K, HUIZINGA 1999 ;
GADANEEZ 1998 et BOURKE 1989.
Pour ce qui est des variables macroéconomiques, Chokri
MAMOGHLI et RAOUDHA Dhouibi ( ?), la relation entre
l'inflation et la rentabilité économique des banques tunisiennes
est positive et significative, mais bien faible. Ce résultat confirme la
conclusion de DEMIRGUÇ-K et H.HUIZINGA (1999) qui précisent
qu'une augmentation de l'inflation doit avoir une répercussion positive
sur la profitabilité des banques. Les travaux de MOLYNEUX et THORNTHON
(1992), GURU et al. (2002), ABREU et MENDES (2002) trouvent également
les mêmes résultats.
Page 28
Mais, pour Pascal H. DANNON, l'inflation n'a pas
d'effet sur l'efficience des banques.
La richesse nationale profite à toute l'activité
économique du pays, affecte positivement l'évolution du secteur
bancaire et incite les banques à innover et à rénover
leurs techniques et technologies de gestion. L'inflation affecte le secteur
bancaire à travers son influence sur le marché de crédit
bancaire. En effet, un accroissement dans le taux d'inflation engendre une
diminution du taux de rendement réel, ce qui va par conséquent
affecter le marché de crédit et donc la rentabilité
bancaire, car avec une inflation élevée, les banques vont
accorder moins de crédits. MAMOGHLI Chokri et RAOUDHA Dhouibi ( ?), la
croissance du secteur réel de l'économie tunisienne n'a pas un
impact significativement positif sur la rentabilité des banques
tunisiennes. Ce résultat est surprenant, car si l'économie est
performante, il y a plus de demande de crédits que ceux soient pour
l'investissement ou pour la consommation. Et par la suite une
amélioration de la performance des banques suite à cette demande
élevée doit paraître.
Le renforcement de la politique de crédit
élève les profits bancaires. Autrement dit, plus la banque
octroie des crédits, plus les revenus augmentent et donc les profits
[(BASHIR, 2000 ; BEN NACEUR, 2003)].
La propriété de la banque est
corrélée négativement avec la performance de la banque.
Ceci peut être expliqué par le fait que les banques publiques sont
plus efficientes que celles privées en termes d'organisation, de
management et aussi en termes de maîtrise des coûts (MAMOGHLI
Chokri et al.).
Ces auteurs expliquent ce contre-performance par le fait que
l'objectif des banques publiques n'est pas toujours la maximisation du
bénéfice, mais plutôt, le financement des secteurs
stratégiques et présentant un niveau de risque relativement
élevé.
Page 29
Chapitre deuxième : ETAT DES LIEUX DU
SYSTEME
BANCAIRE CONGOLAIS
Pour étudier la composition du système bancaire
congolais, il convient d'abord de faire une étude historique de ce
secteur afin de voir son évolution. Ceci nous permettra de mieux
comprendre sa structure actuelle26.
SECTION I. HISTORIQUE DU SYSTEME BANCAIRE CONGOLAIS
1.1. La première implantation bancaire en RDC
Pendant la période précoloniale (avant 1885), on
ne peut parler de l'existence d'une Banque pas plus que celle d'une
activité bancaire au sens où on l'entend aujourd'hui.
Néanmoins, à côté du troc qui était le moyen
d'échange le plus répandu, on pouvait noter la présence de
certains métaux comme le cuivre travaillé, utilisé comme
monnaie.
En 1908, lorsque les territoires composant l'Etat
indépendant du Congo sont cédés à la Belgique, il
n'existe aucune banque sur place. Dans le milieu des affaires coloniales, ces
perspectives d'un avenir économique en rapide progrès plaident en
faveur de la création d'une banque au Congo. Selon certaines
considérations, cette banque pourrait, dès le début,
compter sur la clientèle de diverses sociétés, dont
notamment la Compagnie du Chemin de Fer du Congo et sur l'essor de la
région minière du Katanga. D'autres personnes soutenaient qu'une
telle banque rendrait, en outre, de précieux services à l'Etat et
au progrès économique du pays en assurant la diffusion de la
monnaie sur tout le territoire. « Mais en cette année-là,
tous ces arguments ne reposaient en somme que sur des hypothèses et la
plupart des hommes d'affaires estimaient qu'il n'y avait encore aucune place au
Congo pour des opérations bancaires ».
En 1909, la Belgique prend part, avec toutes les grandes
banques belges, à la fondation de la banque du Congo Belge une
société anonyme de droit belge.27
S'implantant progressivement dans les principaux centres
économiques, elle va contribuer, petit à petit, à la
diffusion de la monnaie étatique. La première agence est ouverte
le 1er juin à Matadi, qui est déjà un centre commercial
relativement actif abritant le port le plus important du pays et une bonne
clientèle de la Compagnie du Chemin de Fer du Congo.
26 MBATIKA MAMBU Jerry, « Causes et effets du
faible taux de bancarisation de l'économie. Cas de la RDC »,
mémoire de DEA-NPTCI, FASEG, UNIKIN, Juin 2013, P36.
27 R.J. LEMOINE cité par JOYE Pierre et
LEWIN Rosine, les trusts au Congo, société populaire
d'édition, Bruxelles, 1961, P45.
Page 30
En octobre 1909, s'ouvre l'agence d'Elisabethville (actuel
Lubumbashi) qui réunira ses premiers clients à l'Union
Minière du Haut Katanga et parmi des recruteurs de main-d'oeuvre locale
ainsi que des commerçants venus de la Rhodésie voisine
(actuellement, la Zambie). En août 1910, l'agence de Léopoldville
(actuelle Kinshasa), future capitale du pays, ouvre ses portes profitant
justement du régime du commerce libre et de l'obligation se conformant
aux clauses de son mandat ultérieur d'institut d'émission et de
caissier colonial, la Banque du Congo Belge établit deux nouvelles
agences : à Boma le 1er octobre 1911 et à Stanley
ville en janvier 1912. En 1912, près de 1.800 comptes ouverts à
ses guichets. Elle poursuit sur cette lancée lorsque survient la
première guerre mondiale de 1914-1918.
La Banque du Congo Belge va résister avec bonheur
autant à la première guerre mondiale et à la grande
déflation de 1920 qu'à la dépression économique et
financière d'après 1929. Si, au début de la guerre, le
caoutchouc, le copal, l'huile de palme et l'ivoire se vendaient mal, faute de
preneurs, ces mêmes produits ont aussitôt
bénéficié de la raréfaction des produits
concurrents sur les marchés européens et, aussi, de l'ouverture
de nouveaux débouchés en Amérique et au Japon. Les cours
mondiaux du cuivre de l'Union Minière du Haut Katanga se sont
également améliorés.
L'Etat a accru ses dépenses d'infrastructure, le
pouvoir d'achat des populations s'est nettement amélioré, et
l'activité bancaire a profité de cette expansion
économique générale.
1.1.2. La Banque du Congo Belge : la banque
d'émission monétaire » (19111952)
Après un décret du 18 juillet 1911,
l'autorisation d'émettre des billets fut accordé à la
Banque du Congo Belge pour une période de 25 ans ; le jour même
où la Banque du Congo Belge se donnait de nouveaux statuts conformes
à son mandat d'Institut d'Emission, une autre banque, la « Banque
Commerciale du Congo » (BCDC), se constituait à son initiative afin
de reprendre les opérations auxquelles son aînée devait
renoncer. Le décret du 27 juillet 1935 confirma le privilège
d'émission monétaire reconnu à la Banque du Congo Belge,
non seulement sur les billets mais aussi sur les monnaies métalliques
dont le Gouvernement de la colonie s'était réservé
jusque-là le monopole.
Les monnaies frappées par l'Etat Indépendant du
Congo étaient progressivement retirées de la circulation au
profit du franc congolais émis par la Banque du Congo Belge. Le
privilège d'émission qui lui était accordé fut
prorogé jusqu'au 30 juin 1952.
Page 31
1.1.3. L'avènement de la « Banque Centrale
du Congo Belge et du Ruanda-Urundi 1951-1960 »
Bien avant que n'expire la convention signée entre le
Gouvernement et la Banque du Congo Belge, il est apparu qu'une réforme
bancaire s'imposait dans le pays au regard de l'accroissement des
établissements de banque. Il y avait déjà, à
côté de la Banque du Congo Belge, six autres banques commerciales
disposant d'une multitude d'agences et de succursales tel est le cas de la
banque belge d'Afrique, B.B.A (1927) et la société Congolaise de
Banque (1950) qui se sont installées au Congo.
Elles deviendront respectivement l'U.B.C et la B.C.C.E. Les
fonctions de Banque Centrale ne pouvaient donc rester concentrées entre
les mains d'une banque privée, de surcroît, concurrente des autres
banques qu'elle aurait dû superviser.
En outre, la politique monétaire faisant partie de la
politique économique, il convenait de la placer sous le contrôle
direct de l'autorité publique. C'est dans ce contexte que le
décret royal du 30 juillet 1951 créa la « Banque Centrale du
Congo Belge et du Ruanda-Urundi ».
Une association de droit public, appelée à
reprendre les charges de l'émission monétaire au lendemain de
l'expiration du privilège accordé à la Banque du Congo
Belge. A sa création formelle en juillet 1951, l'Institut d'Emission
s'appelait Banque Centrale du Congo Belge et du Ruanda-Urundi
(BCCBRU).
Fin août 1960, soit deux mois après la
proclamation de l'indépendance du Congo, une convention discutée
à Genève admettait, le principe de la liquidation de la BCCBRU et
de la création d'Instituts d'Emission distincts pour le Congo et pour le
Ruanda-Urundi.
En octobre 1960, un décret-loi institua le Conseil
Monétaire de la République du Congo dont la mission était
de concevoir et de soumettre au gouvernement les propositions relatives
à la création d'une Banque Centrale et à l'organisation
d'un système bancaire approprié au nouveau contexte.
En février 1961, fut promulgué le
décret-loi relatif à la création et aux statuts de la
Banque Nationale du Congo (BNC). Toutefois, le Conseil Monétaire se
substitua à la BNC et exerça temporairement ses attributions
jusqu'au 22 juin 1964, date d'entrée en fonction de cette
dernière. En raison du changement intervenu en octobre 1971 dans la
dénomination du pays, la BNC fut rebaptisée Banque Nationale
du Zaïre (BNZ), aux termes de l'ordre de service
n°218 du 4 novembre 1971. Une rectification apportée par
l'ordre de service n°219 du 25 novembre 1971 transforma cette
nouvelle dénomination en Banque du Zaïre (BZ).
Page 32
Le changement de régime politique survenu le 17 mai
1997 entraîna en même temps le changement du nom du pays de la
République du Zaïre en République Démocratique du
Congo, ainsi que la transformation de la Banque du Zaïre en Banque
Nationale du Congo (BNC) puis en Banque Centrale du Congo (BCC). Tout au long
de ces modifications, l'unité monétaire elle-même a
revêtu différentes appellations allant d'abord de « franc
congolais » hérité de l'époque coloniale,
ensuite au « Zaïre » en 1967, puis au «
nouveau zaïre » en 1993 et enfin à nouveau au «
franc congolais » à partir de 1998.
1.2. La crise bancaire des années 90
La crise bancaire peut être définie comme une
rupture dans le processus d'intermédiation bancaire, rupture
provoquée soit par des retraits massifs des dépôts (course
aux guichets), soit par l'insolvabilité d'une ou de plusieurs
établissements suite à l'excès de risque.28
A. Les manifestations de la crise bancaire
En effet, depuis 1992, la monnaie scripturale est convertie en
espèces avec décote dans les banques congolaises. Ce
phénomène a résulté des paiements effectués
par l'Etat en faveur de ses fournisseurs au moyen des virements non couverts en
comptes bancaires. Ces paiements se faisant par écriture comptable ont
fini par générer un gap important entre les dépôts
bancaires et leur couverture en espèces.
Il s'est ainsi créé au sein du système
bancaire une offre excédentaire de monnaie scripturale dont la
persistance a fini par placer les banques commerciales dans l'incapacité
de faire face à la demande d'espèces formulée par le
public.
Cette faiblesse a fait que les demandeurs d'argent reportaient
leurs pressions sur un marché parallèle plus liquide. C'est ce
qui explique la décote ou l'inconvertibilité au pair de la
monnaie scripturale en monnaie fiduciaire.
Concrètement, cela signifie que si la décote se
fait dans une proportion de 1 à 10, le détenteur d'un
dépôt bancaire évalué à 1.000.000 NZ (9,5 USD
au taux de fin décembre 1997) ne peut recevoir que 100.000 NZ (0,95 USD)
comme contrepartie en espèces.
28 KABUYA KALALA Cité par MBATIKA MAMBU Jerry,
op cit, P28
Page 33
B) causes de la crise bancaire29
La crise bancaire au Congo, provenait de plusieurs causes
lointaines : les distorsions structurelles, les comportements pervers des
groupes sociaux, ainsi que l'inorthodoxie des politiques gouvernementales, qui
ont provoqué la crise économique.
Parmi les causes immédiates de la crise bancaire, il y
a lieu de relever l'interaction de plusieurs comportements dont celui de :
? L'Etat en matière de politique budgétaire ;
? La Banque Centrale en matière de financement des
opérations financières
du Trésor public ;
? Les banques commerciales dans leurs politiques d'octroi des
crédits ;
? Le public en matière de détention de richesses
sous forme de dépôts...
SECTION II. EVOLUTION DU SYSTEME BANCAIRE CONGOLAIS
2.1. Evolution du paysage bancaire Congolais
Le nombre d'établissements de crédit est en
constante progression en RDC ; le paysage bancaire comptait 11 banques en 2006,
et en 2012, il se compose de 20 banques cette croissance peut être
justifiée par l'expansion des groupes bancaires africains,
l'amélioration du climat des affaires, la stabilité du cadre
macroéconomique, et la volonté de l'autorité
monétaire d'étendre le marché bancaire
congolais30.
Tableau 2.1. Evolution des banques commerciales en
RDC
Années
|
nombres des banques
|
2006
|
11
|
2007
|
12
|
2008
|
18
|
2009
|
19
|
2010
|
23
|
2011
|
20
|
29 Firmin KOTO EY'OLANGA Cité par KABUYA
KALALA, op cit, P20
30 MBATIKA MAMBU Jerry, op cit, P43
Page 34
2012 20
Source : rapports annuels de la banque centrale du Congo
de 2006 à 2012
Vingt banques opèrent désormais sur le
territoire de la RDC, contre seulement onze en 2005, et le nombre de comptes en
banque a fortement augmenté, passant de 30 000 en 2005 à plus de
1 million en 2011, coopératives comprises.
Avec la création de nombreuses PME (notamment dans les
activités commerciales du au raccourcissement de la durée de la
création d'une entreprise) observées ces dernières
années, il n'est guère étonnant que les groupes
étrangers aient voulu être présents en RD Congo afin de
capter cette clientèle en plein essor de « corporate »
(entreprises, institutions...) et de particuliers.
Pour être à même de remplir ces
différents objectifs, les banques innovent dans tous les domaines. Par
conséquent, toutes les banques ont introduit la monétique dans
leur gestion (installations de nombreux distributeurs automatiques des billets,
affiliation aux grandes franchises internationales de cartes que ce soit visa
ou MasterCard), mise en oeuvre de solutions e-banking) pour mieux servir leurs
clients.
Il y a de ce fait une amélioration mais qui demeure
jusque-là faible avec un taux de bancarisation de 5% en 2013 (Noel K.
TSHIANI) en terme de l'immensité du pays qui regorge plus de 70 millions
d'habitants.
Page 35
2.2. Evolution du taux d'intermédiation bancaire
Le taux d'intermédiation bancaire traduit la
capacité du système bancaire à favoriser les
dépôts à partir des crédits, et à entretenir
un processus cumulatif de l'intermédiation.31
Tableau 2.2. Evolution du taux de l'intermédiation
bancaire en milliards de CDF
Années total dépôt (D) total des
crédits (L) Ratio D/L Ratio D/L en %
2006
|
270,8
|
183,5
|
1,4757
|
147,5749
|
2007
|
431,6
|
278,4
|
1,5503
|
155,0287
|
2008
|
747,1
|
598,4
|
1,2485
|
124,8496
|
2009
|
2095,9
|
546,7
|
3,8337
|
383,3730
|
2010
|
1172
|
815,4
|
1,4373
|
143,7331
|
2011
|
1804,8
|
1217,9
|
1,4819
|
148,1895
|
2012
|
2471,5
|
1661,6
|
1,4874
|
148,7422
|
source : rapports annuels de la banque centrale du Congo
de 2006 à 2012
Le tableau ci-haut nous renseigne que durant la période
sous étude, les crédits bancaires ont favorisé les
dépôts pour soutenir l'intermédiation bancaire.
2.3. Evolution du taux de circulation fiduciaire hors
banques
Le taux de circulation fiduciaire hors banques représente
la part de la base monétaire qui circule hors circuit bancaire par
rapport à la base monétaire globale.
Tableau 2.3. Evolution du taux de circulation
fiduciaire hors banques (en millions de CDF)
Années
|
circulation fiduciaire hors banques (1)
|
base monétaire (2)
|
Taux=(1)/(2)*100
|
2006
|
182 234
|
204 072
|
89,29887491%
|
2007
|
233 254
|
283 557
|
82,26000416%
|
31 KABUYA KALALA, op cit, P 20
|
|
|
Page 36
|
2008
|
304 568
|
378 098
|
80,55266095%
|
2009
|
381 486
|
471 722
|
80,8709367%
|
2010
|
489 377
|
612 155
|
79,94331501%
|
2011
|
615 345
|
798 520
|
77,06068727%
|
2012
|
595 164
|
849 236
|
70,08228573%
|
source : L'auteur sur base des rapports annuels de la
banque centrale du Congo
Au regard du tableau précédent, nous constatons
que la grande partie de la monnaie fiduciaire circule hors banques
c'est-à-dire que la structure de la base monétaire indique que la
circulation fiduciaire hors banques représente la principale composante
de cette dernière, avec une moyenne annuelle de 80%.
Très commodes pour les règlements de faibles
montants, les paiements en espèces, présentent l'avantage
d'être anonymes et gratuits pour les particuliers.
Mais, les risques encourus par la population, en raison de
cette utilisation de la monnaie fiduciaire, se retrouvent au niveau de la
sécurité (vols, pertes, faux billets...), à la
difficulté d'établir la preuve des transactions effectuées
en espèces, et au coût d'entretien de la circulation
fiduciaire.
2.4. Répartition des crédits par terme
Tableau 2.4. Répartition des crédits par
terme : arbitrage entre court et moyen terme en
(%)
Années
|
crédits à court terme
|
crédits à long terme
|
Total
|
2006
|
97,471928%
|
2,53807107%
|
100%
|
2007
|
84,312749%
|
15,687251%
|
100%
|
2008
|
84,0570846%
|
15,9429154%
|
100%
|
2009
|
76,419214%
|
23,580786%
|
100%
|
2010
|
67,4749035%
|
32,5250965%
|
100%
|
2011
|
70,6944877%
|
29,3055123%
|
100%
|
2012
|
69,4235215%
|
30,5764765%
|
100%
|
Page 37
source : Elaboré par l'auteur sur base des
rapports annuels de la banque centrale du Congo
Comme l'illustre le tableau et le graphique ci-haut, les banques
oeuvrant en RDC privilégient les crédits à court terme, au
détriment de ceux à moyen terme.
Page 38
SECTION III. STRUCTRURE ACTUELLE DU SYSTEME
BANCAIRE
CONGOLAIS
3. Organisation du système bancaire
congolais
En RDC, la régulation des institutions bancaires et non
bancaires est régie par les textes suivants la loi
n°003/2002 du 02 février 2002 « relative à
l'activité et au contrôle des établissements de
crédit » remplace l'Ordonnance-Loi n°72-004 du 14
janvier 1972 relative à la protection de l'épargne et au
contrôle des intermédiaires financiers dite « Loi
Bancaire».
Elle est censée tenir compte du contexte nouveau ayant
marqué la profession bancaire, à savoir : la mondialisation des
activités financières, l'interconnexion des marchés et
l'informatisation de plus en plus poussée de la gestion32.
3.1. Organe de contrôle
Le contrôle du système bancaire s'organise autour
des organes suivants :
A. Le comité de la règlementation
bancaire
Le comité de la règlementation bancaire
supervisé par le ministre des finances qui en assure la
présidence et coordonné par le gouverneur de la B.C.C., il se
charge des règles générales applicables aux
établissements de crédit, notamment le montant du capital, les
conditions d'implantation des réseaux, les opérations avec la
clientèle, les règles de liquidité et de
solvabilité, etc.
B. La commission bancaire
La commission bancaire contrôle la situation
financière des institutions bancaires. Elle est investie du pouvoir
disciplinaire lui permettant de sanctionner.
C. Le conseil national de
crédit
C'est un organe consultatif permettant à la B.C.C. et
au gouvernement d'orienter la politique monétaire et de crédit au
niveau national.
3.2. Mécanisme de contrôle
Le contrôle s'effectue par la régulation de
l'émission de monnaie et de la distribution du crédit d'une part
et des ressources et emplois des banques
32 KABUYA KALALA, op cit P20
Page 39
d'autre part. Cette régulation mise en oeuvre par la
BCC permet aux banques de se refinancer auprès d'autres banques ayant
des ressources excédentaires.
Par ailleurs, cette régulation entraîne une
fluctuation pouvant provoquer des besoins de trésorerie très
temporaire. Dans ce contexte, une action se fait sur le taux
d'intérêt directeur sur appel d'offre planchée. Ainsi, la
BCC provoque et centralise les appels d'offre des banques qui souhaitent se
refinancer. Elle n'accorde son concours qu'à celles qui proposent un
taux au moins égal à celui annoncé.
A. La banque centrale du Congo
Comme nous venons de le souligner dans les sections
précédentes, depuis le 17 mai 1997, date de l'avènement du
nouveau pouvoir politique, des changements se sont opérés dans
les secteurs de la vie nationale. L'Institut d'émission n'a pas
dérogé à ce vent et à, d'emblée, repris son
ancienne appellation de l'époque où elle fut créée
en une association congolaise de droit public sous la dénomination de la
« Banque Centrale du Congo ».
A.1. Statut
La Banque Centrale du Congo (BCC) est une institution de
droit public, dotée de la personnalité Juridique. Elle est
régie par les dispositions de la loi n° 00512002 du 07 mai 2002,
relative à la constitution et au fonctionnement de la Banque Centrale du
Congo.
Ce faisant, elle a la capacité de contracter, de
transiger, de compromettre, d'ester en justice, d'acquérir des biens et
d'en disposer. De ce qui est de son capital, l'article 5 stipule que celui - ci
est détenu en totalité par l'État congolais.
A.2. Objet principal
La Banque Centrale du Congo a pour objectif la
définition et la mise en oeuvre de la politique monétaire du pays
dont la finalité est d'assurer la stabilité du niveau
général des prix. Elle est indépendante dans la
réalisation de cette charge. (Disposition de la loi, article 3). De
ceci, elle doit veiller à la variation des prix des biens et services
sur le marché. De ce fait, elle a pour fonction :
? institut d'émission
La Banque Centrale est seule habilitée, sur le
territoire national, à émettre des billets et pièces de
monnaie ayant cours légal, libellés dans l'unité
monétaire de la RDC, le Franc Congolais ou dans ses sous -
unités. Elle assure la stabilité interne et externe de monnaie
nationale
Page 40
? banque des banques
La B.C.C contrôle le système bancaire et la
distribution du crédit par les institutions financières bancaires
et non bancaires.
? Caissier de l'Etat
La BCC accepte et effectue les paiements pour le compte de
l'État. Elle peut, à cette fin, désigner les
établissements de crédit habilités à agir en son
nom et pour compte dans les localités où elle n'est pas
représentée.
Assure le service de la dette publique, administre tout
compte
spécial de l'État, en accord avec le
ministère intéressé.
? Conseiller de l'Etat
En sa qualité de conseiller du gouvernement en
matière économique, monétaire et financière ; la
BCC peut d'office ou à la demande du gouvernement émettre des
avis ou des conseils sur toute politique ou mesure que le gouvernement envisage
de prendre.
? Gestionnaire des réserves officielles en or et en
devises
La Banque Centrale détient et gère les
réserves en or et devises de la République Démocratique du
Congo (article 6 alinéa 2).
De ce fait, La nouvelle « Loi Bancaire », la loi
n° 003/2002 du 02 février 2002 relative à
l'activité et au contrôle des Etablissements de Crédit
regroupe toutes les entreprises concernées sous le vocable «
Etablissements de Crédit ».
Il s'agit de :
1. Banques de dépôt ;
2. Coopératives d'Epargne et de Crédit ;
3. Caisses d'Epargne ;
4. Institutions Financières spécialisées
;
5. Sociétés Financières.
B. Banques commerciales B.1. Localisation des
banques
Page 41
En RDC, il y a une implantation asymétrique des banques.
Il est évident que plusieurs banques ont connu des pertes
considérables suite aux coûts de démarrage et de
développement.
Il existe cependant une multitude d'obstacles, à commencer
par l'énergie électrique, ce qui implique de coûts
élevés en terme d'équipements aux substituts
électrique33.
C'est ce qui explique une forte concentration des
activités bancaires à Kinshasa car la plupart des sièges
d'exploitation des banques sont dans la capitale pour minimiser certains couts
en vue de maximiser leurs rentabilités.
Tableau 2.5. Localisation des banques commerciales en
RDC
N°
|
BANQUES
|
ABREVIATION
|
SIEGE
|
1
|
Banque commerciale du Congo
|
B.C.D.C.
|
Kinshasa
|
2
|
Afriland First Bank Congo Démocratique
|
First Bank CD
|
Kinshasa
|
3
|
Banque Internationale pour l'Afrique au Congo
|
B.I.A.C.
|
Kinshasa
|
4
|
Citi Group
|
C.B.
|
Kinshasa
|
5
|
Stanbic Bank Congo
|
S.B.C.
|
Kinshasa
|
6
|
Access Bank
|
A.B.
|
Goma, Nord Kivu
|
7
|
Banque Internationale de Crédit
|
B.I.C.
|
Kinshasa
|
8
|
Procredit Bank Congo
|
PCB
|
Kinshasa
|
9
|
RawBank
|
|
Kinshasa
|
10
|
Trust Merchant Bank
|
T.M.B
|
Lubumbashi, KATANGA
|
11
|
Ecobank
|
EC
|
Kinshasa
|
12
|
Mining Bank Congo
|
MBC
|
Kinshasa
|
33 A titre d'illustration, la TMB dépense 1
million de dollars par an pour faire tourner ses groupes
électrogènes dans les différentes provinces.
|
|
|
Page 42
|
|
|
|
|
13
|
First International Bank
|
FIBank
|
Kinshasa
|
14
|
Sofibanque
|
|
Kinshasa
|
15
|
La Cruche Banque
|
|
Goma, Nord Kivu
|
16
|
Advans Banque Congo
|
|
Kinshasa
|
17
|
Bank of Africa
|
B.O.A.
|
Kinshasa
|
18
|
Banque Gabonaise Française Internationale
|
BGFIBANK
|
Kinshasa
|
19
|
United Bank for Africa
|
U.B.A.
|
Kinshasa
|
20
|
Byblos Bank Congo
|
|
Kinshasa
|
Source : Rapport annuel de la banque centrale du Congo,
2012
B.2. Performance des banques commerciales
En dépit du ralentissement de l'activité
économique observée fin 2008 suite à l'effondrement de la
demande internationale dû à la crise
économico-financière de subprime, les principaux groupes
bancaires congolais ont présenté bons résultats. Sur
l'ensemble de l'année, le PNB de l'ensemble du secteur a
progressé de 33% et les crédits de 87% en 2008.
Selon la Banque mondiale, le total de bilan du secteur
bancaire en RD Congo en 2011, affichait une croissance annuelle
supérieure à 30 %, pour atteindre
2,8 milliards de dollars d'actifs, soit 23 % du produit
intérieur brut (PIB),
la moyenne sur le continent étant de 32
%.
Prises individuellement, les performances de certains grands
acteurs laissent encore plus rêveur. Ainsi pour le compte de l'exercice
2008, la BCDC (banque commerciale du Congo), filiale du groupe français
BNP-PARIBAS, affichait une rentabilité des fonds propres (ROE) de
17%34. Ces performances suscitent
34 BCDC (2009), rapport annuel 2008 : perspective,
Kinshasa
Page 43
des vocations car plusieurs établissements se sont
ajoutés et obtenus l'agréement auprès de la banque
centrale du Congo.
B.3. Introduction des nouvelles banques commerciales en
RDC
Ces arrivées structurent le paysage économique
congolais autour de deux catégories d'acteurs : les « anciens ))
qui sont des établissements qui ont vécu les hauts et les bas de
l'économie congolaise. Ici, on retrouve la BCDC, présente depuis
1909 en RDC et les banques opérant en RDC depuis au moins deux
décennies telles que Citigroup, la banque internationale de l'Afrique au
Congo (BIAC), héritière de l'ex banque internationale pour
l'Afrique de l'ouest, BIAO) et la Stanbic Bank Congo.
De l'autre côté, on retrouve des acteurs en
quête de diversification comme la Rawbank (filiale du groupe rawji, un
des grands conglomérats de l'économie congolaise), des Banques
à vocation panafricaine (Ecobank, Afriland, Fibank) ou ciblant des
clientèles souvent marginalisées par les banques traditionnelles
comme les PME ou la classe moyenne (Advans Bank ou Procredit).
Par ailleurs, depuis quelques années, des institutions
financières spécialisées dans les opérations de
transfert de l'argent ont rejoint le groupe des « nouveaux )) en optant
pour le statut bancaire (à l'instar de la solidarité Banque ou
sofibanque).
Cette multiplication d'acteurs, source de concurrence et de
l'innovation, ne peut que stimuler un système bancaire que l'association
des banques congolaises juge encore peu profond35.
Créées dans un contexte politique,
économique et social particulièrement
délétère, ces banques ont, quant à elles,
rivalisé d'imagination pour essayer d'attirer une population devenue
méfiante à leur égard en misant sur des mots en lingala
Compte Ekonzo (épargne), compte Elikia (espoir),
compte Bomoyi (la vie), compte Ma famille, compte Ezo
futa (ça paie), pour toucher la corde sensible de la population qui
reste méfiante au secteur bancaire surtout ceux qui évoluent dans
le secteur informel.
3.3. Structure des capitaux des banques en RDC
Le secteur bancaire est certes en évolution depuis
quelques années. Il sied de souligner que les Congolais sont mis
à l'écart de cette forte expansion de l'activité bancaire
en termes de l'entrepreneuriat.
35 ACB (2008), la crise financière et
les banques congolaises, association congolaise des banques,
conférence institut des reviseurs comptables, banque centrale du Congo,
Kinshasa
Page 44
Certains Congolais se sont quand bien même lancé
à l'assaut de ce secteur avec la création de la Banque de
Kinshasa (BK) transformé ensuite par la création de la Nouvelle
Banque de Kinshasa (NBK), qui sont liquidée et cédée
respectivement.
Actuellement, le secteur bancaire congolais est
entièrement contrôlé par des capitaux étrangers.
Elle contrôle environ 70% du marché bancaire de la RDC :
- la BCDC reste toujours la première banque de la RDC,
dont la création remonte en 1909. Elle n'est plus néanmoins sous
l'entier contrôle du Groupe FORTIS. Désormais, le capital social
de la BCDC est à majorité détenu par l'Entreprise
générale Malta Forrest (EGMF)
- A côté des Forrest, une autre famille
possède presqu'un empire bancaire en RDC. Il s'agit de la famille
BLATTNER, Dans le secteur bancaire congolais, la famille trône sur la
Banque internationale pour l'Afrique au Congo(BIAC), dont elle détient
la majorité des parts.
-la RawBank, un autre empire contrôle par la grande
famille RAWJI ; la même qui trône depuis 1922.
-la Trust Merchant Bank (TMB), une institution
entièrement contrôlée par la famille LEVI.
Créée au départ de Lubumbashi, capitale de la province du
Katanga, la TMB a pris le temps de s'enraciner dans le secteur minier, avant
d'envisager son expansion dans d'autres secteurs.
Le reste des parts du marché est partagé entre
divers groupes internationaux et panafricains opérant en RDC. C'est le
cas de l'Américain Citi pour CITI GROUP, du Sud-africain Standard, des
groupes panafricains Ecobank et Afriland First Bank, (Cameroun), BGFI (Gabon),
Standard Bank (Afrique du Sud) et UBA (Nigeria).
3.4. Perspectives du secteur bancaire congolais
Le secteur bancaire congolais est en pleine expansion en RDC,
mais un long chemin est à faire car selon certaines études, 67%
des congolais constituent des épargnes informelles de manières
diverses : 40,2% thésaurisent et 19,43% procèdent par la tontine.
Par ailleurs, 4,02% constituent leur épargne en achetant des biens
supérieurs (précieux) alors que 3,35% confient leur
épargne monétaire auprès d'une personne de confiance (BAD
2013).
En outre, L'épargne qui est la différence entre
le revenu disponible et la consommation, demeure incertain du fait de la
faiblesse des revenus des pauvres, ils n'épargnent pas et donc
n'investissent pas.
Page 45
Elles doivent aussi partir à la conquête du
continent africain (à l'instar de nombreuses banques de l'Afrique)
voire, d'ouvrir des agences au sein de pays de l'OCDE afin de proposer des
services à une clientèle solvable en particulier la diaspora
congolaise du fait de son potentiel économique qui représente
environ 8% du PIB en 2011.
Le secteur du crédit à l'économie
réelle est encore très concentré. Il est dominé par
cinq établissements : la BCDC, RAWBANK, BIAC, la TMB, et la BIC.
Ensemble, ils réalisent 80 % d'un encours de
crédit.36
Chapitre troisième : ANALYSE ECONOMETRIQUE DES
DETERMINANTS DE LA RENTABILITE DES BANQUES
COMMERCIALES
L
a théorie économique et financière
accorde une attention particulière à la sensibilité de la
profitabilité des banques aux facteurs aussi bien endogènes
qu'exogènes. Ce dernier chapitre consiste en une démarche
empirique visant à déterminer les facteurs susceptibles d'influer
sur la rentabilité des banques commerciales en RDC.
Il est subdivisé en trois sections. La première
section est consacrée à la modélisation empirique ; la
deuxième section aux résultats de l'estimation ; tandis que la
troisième section est destinée à l'interprétation
des résultats et à la validation des hypothèses.
SECTION I. MODELISATION EMPIRIQUE
La modélisation consiste à choisir un
modèle adapté aux informations à traiter sur base d'un ou
plusieurs modèles théoriques et des variables explicatives
retenues.
36 Banque africaine du développement, rapport
sur l'Environnement de l'investissement privé en RDC, 2013
Page 46
1.1. SPECIFICATION DU MODELE
1.1.1. Modèle théorique
Dans la revue de la littérature théorique et
empirique évoquée dans le premier chapitre, nous avons mis en
exergue les principaux facteurs ou déterminants de la rentabilité
des banques. Ainsi, pour appréhender les différents facteurs
affectant la rentabilité des banques commerciales en RDC, nous avons
retenu le modèle linéaire de BOURKE (1989). Ainsi, notre
étude se situe dans le cadre du modèle choisi dans la
lignée des travaux de DEMIRGUC-KUNT A., HUIZINGA H., (1999) ; BOURKE
(1989) ; MANSOURI et AFROUKH (2008) ; ATHANASOGLOU P.P., BRISSIMIS, S.N., DELIS
M. (2008) etc.
Le modèle de référence utilisé ici
pour estimer le degré d'influence des déterminants
sélectionnés sur la rentabilité bancaire peut être
formulé comme suit:
est la rentabilité de la banque i à l'instant t,
mesurée par ROA, avec i=1...N ;
t=1...T
c étant un terme constant fixe pour toutes les banques
et à travers toutes les périodes,
est le vecteur de coefficients constants à travers les
banques,
est le vecteur des variables explicatives,
k est le nombre des variables explicatives pour (la banque i
à l'instant t), représente le résidu d'explication pour la
banque i à l'instant t.
Cependant, les variables se décomposent comme suit :
ROA= f ( , )
Où
représente le vecteur des variables organisationnelles ou
managériales
propre à chaque
banque. il est composé de trois
variables (taille de la banque, capitaux propres et crédits
accordés).
représente le vecteur des variables
macroéconomiques affectant toutes
les banques de la même façon à l'instant
t. Il est composé de deux variables (croissance économique et
inflation).
Page 47
constitue le vecteur des indicateurs des variables
macro-financières
à l'instant t. Il est composé de deux variables
(taille du secteur bancaire et concentration bancaire).
reflète l'interaction des sources non observées
de la variation individuelle et temporelle tels que :
E( )=E( = l'espérance mathématique de l'erreur est
nulle
E(
E( ) i et si i , la variance de l'erreur est constante et les
erreurs
sont non corrélées (ou
indépendant)
E( ) i et t=s et si i et t s
L'effet spécifique individuel est intégré
dans le modèle explicatif
de la rentabilité bancaire afin de traiter
explicitement le biais d'hétérogénéité
à travers les banques.
1.1.2. Modèle retenu
En nous inspirant du modèle théorique et tenant
compte de la particularité des informations à traiter, la
structure du modèle retenu pour analyser les déterminants de la
rentabilité des banques en RDC de 2006 à 2012 est la suivante
:
= + + + + + + + +
1.2. DESCRIPTION DES VARIABLES
L'analyse empirique porte sur un échantillon
composé de six banques commerciales opérant en RDC et les
données recueillies couvrent la période
2006-2012.37
37 (BIAC, BCDC, BIAC, RAWBANK, TMB, PROCREDIT et
BIC). Ces banques constituent l'essentiel du tissu bancaire (rapport de la BAD,
2012). C'est ce qu'a guidé le choix porté sur ces banques et de
la disponibilité des données.
Page 48
Nous utilisons dans ce travail les données
individuelles (6 banques) et temporelles (7 années), des données
de Panel à double dimension (soit 6 × 7 = 42 observations).
Tableau 3.1. Les variables utilisées
Variables Descriptions
ROA Return on equity
TB Taille de la banque
RCP Ratio capitaux propres
RCA Ratio crédits accordés
TI Taux d'inflation
LPIBH PIB réel par habitant
RTSB Ratio de la taille du secteur bancaire
RCB Ratio de la concentration bancaire
Source des données : Notons ce qui suit :
? Pour ce qui est des variables managériales (le ROA,
la taille de la banque, le ratio capitaux propres et le ratio crédit
accordé), elles sont calculées sur base des informations fournies
dans les rapports annuels des différentes banques et les rapports des
différents cabinets d'audits (KPMG, Pricecoopershouse, NKV Strong ) ;
? Les variables macroéconomiques (le taux d'inflation
et la croissance économique) sont tirées dans le rapport annuel
de la BCC (2012) ;
? Les variables macro-financières (la taille du secteur
bancaire et la concentration bancaire) sont déterminées sur base
de données fournies par le rapport de la banque centrale sur la
supervision des intermédiaires financiers (2011).
Page 49
Page 50
Tableau 3.2. Prédiction Théorique des
signes attendus
Types des variables
|
variables
|
Mesure
|
signe attendu
|
Explication
|
variable endogène
|
ROA
|
ROA définie par le bénéfice
après impôt divisé par le total des
actifs.
|
|
|
variables exogènes
|
TB
|
Logarithme népérien du total actif.
|
+/-
|
Plus la taille de la banque augmente, celle-ci
bénéficie des économies d'échelle ou Plus la taille
de la banque augmente, cela entraine des déséconomies
d'échelle c'est-à-dire une augmentation des charges et in fine la
dégradation de la rentabilité des banques ou
|
RCP
|
Ratios des capitaux propres divisés par le total actif
de la banque. mesure le poids du capital de la banque.
|
-
|
Plus ce ratio augmente, plus la banque est moins risquée
en termes de l'endettement et le lien entre la rentabilité est
négatif
|
RCA
|
Ratio de Crédit accordé divisé par le total
actif de la banque
|
+
|
Plus la banque octroie des crédits, plus les revenus
augmentent et donc les profits
|
TI
|
Taux d'inflation
|
+
|
Plus l'inflation augmente, plus les charges bancaires augmente
qui seront répercutées sur les clients, et donc plus de revenus
d'intérêts et par ricochet de la rentabilité
|
LPIBH
|
Logarithme népérien du PIB réel par
habitant
|
+
|
Plus il y a la croissance économique, plus le revenu par
habitant augmente, plus l'accès à la banque via l'épargne
devient fréquent et augmente la rentabilité de la banque
|
RTSB
|
Total actif du secteur bancaire sur PIB
|
-
|
Plus la taille du secteur bancaire qui reflète
également la concurrence augmente, cela limité la
rentabilité des banques
|
RCB
|
Total actif de grandes banques divisé par le total actif
su secteur bancaire
|
+
|
Plus la concentration bancaire augmente (L'occupation de la part
majeure du marché bancaire par un nombre restreint d'acteurs bancaires),
plus la rentabilité des banques augmentent
|
Page 51
SECTION II. PRESENTATION DES RESULTATS
Le traitement des données se fait à l'aide du
logiciel E-views 6 et Stata 11. 2.1. STATISTIQUES
DESCRIPTIVES
Tableau 3.3. Statistiques descriptives
Variables
|
Obs.
|
Moyenne
|
Ecart-type
|
Minimum
|
Maximum
|
ROA
|
42
|
1.346623
|
1.705477
|
0.0279251
|
10.26532
|
TB
|
42
|
25.67214
|
0.8797342
|
23.04978
|
27.12935
|
RCP
|
42
|
0.1055604
|
0.0395871
|
0.0480444
|
0.1947059
|
RCA
|
42
|
0.4039151
|
0 .1279691
|
0.2039009
|
0.8252997
|
TI
|
42
|
19.22143
|
7.701033
|
9.3
|
34.59
|
LPIBH
|
42
|
5.151307
|
0.0504834
|
5.077958
|
5.231206
|
RTSB
|
42
|
4.150651
|
2.81951
|
1.479542
|
9.981854
|
RCB
|
42
|
0.5701738
|
0.1184107
|
0.336123
|
0.6931543
|
Au regard du tableau ci-haut, nous remarquons que le ROA a
été en moyenne positif avec un pic de 10.26532
réalisé par la BCDC en 2009 et un creux de 0.0279251
réalisé par la BIC en 2006.
En moyenne, la taille des banques est presque la même
à quelques exceptions près. La RAWBANK est la banque qui
détient la plus grande taille avec un score de 27.129 en 2012 et la
PROCREDIT BANK détient la plus faible note de 23.04978 en 2006.
Les ratios capitaux propres ont été trop
volatiles avec un pic de 0.1947 et un creux de 0.048.
Le ratio crédit accordé a été
très volatile et son écart type le prouve bien avec une valeur
maximale de 0.048 et un pic de 0.2039
Les restes des variables n'ont visiblement pas trop
changé durant la période sous étude.
Egalement pour ce qui est de l'analyse de corrélation,
il sied de signaler une absence de la multicolinéraité entre les
variables.
BIC
TMB
BIC
RAWBANK
TMB
BIC
BCDC
PROCREDIT
TMB
BIAC
BCDC
RAWBANK
Page 52
Le graphique ci-après permet de visualiser le
comportement tendanciel de la rentabilité des banques exprimée en
ROA.
Figure 3.1. Evolution de la rentabilité des
banques
BCDC
2006 2008 2010 2012
annee
ROA Fitted values
BCDC
PROCREDIT BCDC
TMB
BCDC PROCREDIT RAWBANK
PROCREDIT RAWBANK RAWBANK
BIAC BIAC RAWBANK RAWBANK BIC
BIAC BIAC
PROCREDIT
BIC
L'évolution de la rentabilité a
été presque la même dans toutes les banques excepté
la BCDC qui a connu une évolution spectaculaire durant la période
2008 et 2010 pendant la crise financière de subprime.
2.2. RESULTAT DE L'ESTIMATION38
2.2.1. Investigation
L'investigation permet de nous rassurer que nos séries
sont stationnaires et de déterminer l'ordre d'intégration. Ainsi,
les données collectées doivent être testées avant de
les soumettre à l'estimation.
BALTAGI (2001) et HSIAO (1986) indiquent que la
méthodologie des données de Panel contrôle
l'hétérogénéité individuelle, réduit
les problèmes associés avec la multicolinéraité et
les biais des estimations, comme elle spécifie une relation variable
dans le temps entre les variables indépendantes et celle
dépendante39.
38 Notons que les
estimations ont été effectuées avec le logiciel E-views 6
et STATA 11, et les outputs des estimations sont placés en
annexe.
39 MAMOGHLI C., DHOUIBI R., op cit, P26
Page 53
L'estimation par les moindres carrés ordinaires (MCO)
sur des données de panel présuppose
l'homogénéité des individus qui composent
l'échantillon, sinon les estimateurs seront biaisés.
L'hétérogénéité des valeurs
moyennes des variables explicatives et de leurs écarts-types entre les
différentes banques de l'échantillon, montre la
nécessité de tests complémentaires afin de pouvoir choisir
l'estimateur approprié.
A. Test
d'homogénéité40
L'idée du test d'homogénéité est
de vérifier si les données de Panel sont homogènes ou
hétérogènes.
L'hypothèse de recherche (H1) stipule que la structure
modèle de panel est hétérogène ou présence
d'effets par contre l'hypothèse nulle (H0) stipule la structure du
modèle de panel est homogène ou absence d'effet.
Puisque la statistique de Fisher calculée est
supérieure au Fisher lue dans la table (autrement La probabilité
critique de la statistique de Fisher (0.0000) est inférieure au seuil de
signification), nous pouvons conclure que la structure du modèle de
données panel est hétérogène.
B. test de la bonne spécification du
modèle Nous formulons comme hypothèse :
H0 : le modèle est bien spécifié ( =0) H1
: le modèle est mal spécifié ( ?0)
La probabilité associée à la statistique
de RAMSEY est supérieure à 0,05 (prob?F=0,0822). (Voir annexes
A.2.2.)
40 Ce test est également appelé test
de la structure de panel. Si la structure est hétérogène,
il est recommandé d'abandonner la spécification du modèle
de donnée panel et d'estimer, pour chaque groupe d'individus, un
modèle de MCO.
La statistique du test d'homogénéité suit
une distribution de Fisher à (N-1, NT-N-K) degré de
liberté et se calcule comme suit :
= ;
Avec R carré du modèle à effets fixes (MCO
dummy variable) =R carré du
modèle pooled (MCO empilé), m=le nombre de
variables explicatives du modèle LSDV, k : le nombre de variables
explicatives du modèle à effets fixes (LSDV), T est la taille de
l'échantillon.
Page 54
C. Le test de HAUSMAN41
Le test de HAUSMAN nous permet de discriminer les effets fixes
des effets aléatoires.
Le test de spécification de Hausman (1978) repose sur
le corps d'hypothèses suivant :
H0 : E ( ) = 0 (les estimateurs du modèle à erreurs
composées sont efficaces.)
H1 : E ( ) 0 (les estimateurs du modèle à erreurs
composées sont biaisées.)
La statistique du test est la suivante : H=
Où MEF et MEC désignent respectivement le
modèle à effet fixes et les modèle à erreurs
composées.
Etant donné que la probabilité critique
(p-value) de la statistique chi-carré (0.9191) est supérieure au
seuil de significativité de 5%, nous acceptons l'hypothèse nulle
selon laquelle il n'y a pas de différence significative entre les
coefficients estimés du modèle à effets fixes et ceux du
modèle à effets aléatoires.
Nous pouvons choisir entre le modèle à effets
fixes ou aléatoires). D'où il est intéressant de faire le
test de Breusch-Pagan pour faire discriminer entre les deux modèles.
Ho : H1 :
Où désigne la variance de l'erreur
spécifique à l'individu, )
Le test de Breusch-Pagan ou test du multiplicateur de Lagrange
permet de valider empiriquement le choix d'une structure à erreurs
composées. Le corps d'hypothèses à tester est le suivant
:
41 Cette statistique est asymptotiquement
distribuée selon une chi-deux à K degrés de
liberté, soit le nombre de facteurs variables dans le temps, introduits
dans le modèle.
Si le test est significatif (p-value < 5%), on retient les
estimateurs du Modèle à effets fixes qui sont non biaisés.
Dans le cas contraire on peut choisir soit le modèle à effets
fixes ou le modèle à effets aléatoires.
Page 55
La statistique du test est basée sur les résidus
estimés par les MCO. Elle prend la forme suivante :
Comme la probabilité du test est 0.0749 0.05, on
accepte l'hypothèse nulle.
Le test rejette la spécification d'une structure
à erreurs composées. Donc, le modèle retenu est à
effets fixes ou Last squares dummy variables.
C'est à ce titre que les tests de diagnostic concernant
la stationnarité ou test de racine unitaire seront appliqués.
Apres application des tests de racine unitaire, le tableau suivant
résume les différents résultats obtenus après la
mise en application du test de racine unitaire sur chaque variable.
Tableau 3.4. Test de la racine unitaire en données
de panel
VARIABLES
|
|
TESTS UTILISES
|
ORDRE D'INTEGRATION
|
CONCLUSION
|
|
ADF
|
PP
|
Levin, Lin & Chu
|
|
|
ROA
|
0.0047
|
0.0346
|
0.0000
|
I(0)
|
Stationnaire à niveau
|
TB
|
0.0007
|
0.0000
|
0.0000
|
I(0)
|
Stationnaire à niveau
|
RCP
|
0.3468
|
0.9407
|
0.0000
|
I(0)
|
Stationnaire à niveau
|
RCA
|
0.0004
|
0.0000
|
0.0000
|
I(0)
|
Stationnaire à niveau
|
TI
|
0.8232
|
0.7622
|
0.6256
|
I(1)
|
Non stationnaire
|
LPIBH
|
1.0000
|
1.0000
|
0.9931
|
I(1)
|
Non stationnaire
|
RTSB
|
1.0000
|
0.9190
|
1.0000
|
I(1)
|
Non stationnaire
|
RCB
|
0.0018
|
0.0000
|
0.0000
|
I(0)
|
Stationnaire à niveau
|
Le tableau suivant résume les différents
résultats obtenus après la mise en application du test de la
stationnarité en données de panel portant sur le test de
Augmented Duckey-Fuller, Fisher et Khi carré (ADF - Fisher Chi-square),
Phillip Perron, Fisher et Khi carré (PP - Fisher Chi-square) ; Fisher,
Levin, Lin & Chu ; Breitung ; Im, Pesaran and Shin ; Hadri sur chaque
variable.
|
|
|
Page 56
|
|
|
|
|
Tableau 3.5. Résultat de l'estimation
|
|
|
Méthodes d'estimation
|
Moindres carrés ordinaires (OLS)
|
Moindres carrés généralisés (GLS)
|
Modèle
|
(I)
|
(II)
|
(III)
|
(IV)
|
Régresseurs
|
|
|
|
|
Constante
|
-10.54
|
-211.80
|
-71.03
|
-231.35
|
|
(-0.08)
|
(-1.32)**
|
(-0.54)
|
(-6.44)***
|
Taille de la banque
|
0.49
|
-2.67
|
-0.44
|
-2.69
|
|
(0.78)*
|
(-1.48)**
|
(-0.41)
|
(-10.07)***
|
Capitaux propres
|
-4.94
|
-10.62
|
-4.85
|
-10.61
|
|
(-0.72)
|
(-0.99)*
|
(-0.56)
|
(-6.64)***
|
Crédits accordés
|
-1.55
|
-2.26
|
-1.46
|
-2.09
|
|
(-0.69)
|
(-0.78)*
|
(-0.57)
|
(-6.13)***
|
Taux d'inflation
|
0.07
|
0.17
|
0.09
|
0.18
|
|
(1.10)*
|
(2.29)***
|
(1.62)**
|
(8.93)***
|
Croissance économique
|
0.28
|
55.33
|
16.66
|
59.34
|
|
(0.01)
|
(1.43)**
|
(0.56)
|
(7.11)***
|
Taille du secteur bancaire
|
0.20
|
-0.34
|
-0.25
|
-0.43
|
|
(-0.37)
|
(-0.71)*
|
(-0.52)
|
(-4.34)***
|
concentration bancaire
|
-2.41
|
-5.55
|
-3.33
|
-6.61
|
|
(-0.29)
|
(-0.74
|
(-0.46)
|
(-4.58)***
|
Obs. 42 42 42 42
Note : les valeurs entre parenthèses renvoient aux
statistiques de t de Student. * seuil de signification : 10% ;** seuil de
signification : 5% ; *** seuil de signification : 1%. I et II représente
respectivement l'estimation du modèle sans effet, à effets fixes
et aléatoires. IV représente l'estimation du modèle
à effets fixes sur GLS ou la methode SUR (Seemingly Unrelated
Regression connu également sous le nom de la régression multi
variée ou la méthode de Zellner).
2.2.2. Validation du modèle A. Validation
économique
En observant le résultat de la régression, on
remarque que cinq variables explicatives (les capitaux propres, les
crédits accordés, le taux d'inflation, la croissance
économique et la taille du secteur bancaire) respectent les signes
attendus, confirmant ainsi la théorie économique et
financière.
Page 57
A l'inverse, les signes prévus de la taille de la
banque et la concentration bancaire ne sont pas conformes aux
prédictions de la théorie économique et financière.
Cela peut être dû à la taille de l'échantillon.
B. Validation statistique
Ho : contre l'alternative H1 : , Les valeurs prises par la
statistique
du test de t de Student avec les valeur-p correspondantes.
Celles-ci sont inférieures à tous les seuils de
signification pour le coefficient de la constante, la taille de la banque, les
capitaux propres, les crédits accordés, le taux d'inflation, la
croissance économique, la taille du secteur bancaire et la concentration
bancaire. On rejette donc l'hypothèse nulle : ces huit coefficients sont
donc significativement différents de zéro.
Globalement tous les coefficients sont significatifs puisque
la probabilité associée à la statistique de Fisher (0.000)
est inférieure à tous les seuils de signification.
C. Validation économétrique
1. test d'autocorrélation et
héteroscedasticité
E( )=0 ? t, s, i, j, i ?j : les erreurs ne sont ni
autocorrélées ni corrélées entre
des individus différents. Nous posons comme
hypothèse :
H0 : =0(absence d'autocorrélation des erreurs)
H1 : 0(presence d'autocorrélation des erreurs)
La statistique de Durbin Watson qui mesure
l'autocorrélation des erreurs du modèle estimé est de
1.866495. Selon la loi de pouce, si la valeur de DW est inférieure
à 2, il y a évidence d'autocorrélation des erreurs. En
appliquant la méthode des moindres carrés
généralisés qui constitue la solution aux problèmes
des erreurs sphériques, la statistique de DW devient 2.270032.
2. Test d'héteroscedasticité
La probabilité associée au test de Khi
carré sur le test d'héteroscedasticité de Breusch-Pagan
est supérieur au seuil de 5% (0.0749 0.05). Nous concluons que
les erreurs sont homoscédastique (voir annexe A.2.3) E(
?X)= ? i, t : l'erreur est homoscédastique
Page 58
3. Test de Normalité
Le test de Skewness - kurtosis est théoriquement
semblable au test de Jarque-Bera. L'hypothèse nulle de ce test est
l'absence de normalité des erreurs contre l'hypothèse alternative
de normalité des erreurs.
La conclusion du test est que les résidus issus de
l'estimation du modèle à effets fixes sont normalement
distribués. Etant donné que la probabilité est
inférieure au seuil de signification de 5%(0.0076 0.05). (Voir annexe
A.2.10)
SECTION III. INTERPRETATION DES RESULTATS ET VALIDATION
DES
HYPOTHESES
3.1. Interprétation des
résultats
L'investigation économétrique nous a permis de
mettre en évidence les facteurs favorables et défavorables
à la rentabilité des banques.
Nos résultats économétriques indiquent
qu'il existe une relation négative entre la taille de la banque
(TB), et la rentabilité des banques (ROA). Une hausse de la
valeur des actifs de 1% entraînerait une dégradation des
rendements bancaires d'environ 0, 0269 point de pourcentage des actifs ou
2,69%.
La tendance à améliorer le niveau
d'économies d'échelle est source de charges et à tendance
à diminuer les profits. Les économies d'échelle ont des
effets stimulants sur les profits des petites banques et un impact
négatif sur la profitabilité des banques à grande taille
comme celles qui composent notre échantillon42.
La rentabilité des banques (ROA) est
affectée négativement par les capitaux propres (RCP). Selon nos
estimations le ratio RCP a un effet statistiquement négatif sur
la rentabilité des actifs (ROA). Toute augmentation des capitaux propres
d'un point de pourcentage des actifs induirait une baisse de la
rentabilité bancaire d'environ 0,1061 point de pourcentage des actifs
(soit 10,61%).
La réglementation prudentielle internationale qui
oblige les banques commerciales à augmenter leurs volumes des capitaux
pour prévenir le risque de l'insolvabilité a
dégradé le volume des crédits accordés aux agents
économiques et donc la marge des intérêts perçue et
par ricochet la rentabilité des banques.
42 D'autres auteurs (voir par exemple, ROUABAH,
2006) estiment cependant que la taille n'est pas une source d'économie
des coûts, soutenant ainsi que les grandes banques sont sujettes à
des inefficacités d'échelle.
Page 59
La théorie financière associe le risque de faillite
aux banques moins capitalisées. Théoriquement, les banques les
mieux capitalisées accèdent facilement aux fonds de financement
sur le marché parce qu'elles sont moins risquées et plus
solvables (MANSOURI et al, 2008).
En fait, la réglementation prudentielle impose aux
banques un niveau minimum de couverture des emplois par des ressources
stables.
Cependant, la politique de surcapitalisation a provoqué
une dégradation de la rentabilité des banques de notre
échantillon.
Les résultats de notre modèle empirique montrent
que le volume des crédits accordés (RCA) est
négativement favorable à la rentabilité des banques.
Toute augmentation des crédits accordés d'un
point de pourcentage des actifs induirait une baisse de la rentabilité
bancaire d'environ 0,02090 point de pourcentage des actifs soit 2,09%.
Comme les banques sont obligées de détenir des
fonds en vue de subvenir à la rescousse d'elles même en cas d'une
crise. Cela freinent la croissance du crédit pour reconstituer des
volants de fonds propres (FMI, 2012) et cela impacte négativement la
rentabilité des banques. Cela peut être également dû
à la qualité des actifs (crédits non performants) ce qui
confirme le rapport du FMI que les crédits non performants ont
négativement affecté la rentabilité des banques de
l'Afrique subsaharienne. (FMI, 2012)
Par ailleurs, le ratio de liquidité, calculé en
rapportant les dépôts aux crédits
(dépôts/crédits), reste toujours supérieur à
100%, ce qui montre que les banques opérant en RDC ont pu faire face aux
demandes de remboursement des déposants.
Les banques hésitent à distribuer des
crédits par crainte de ne pas recouvrir les fonds distribués et
tomber ainsi dans la crise d'illiquidité. La nature des
dépôts à majorité de courte durée oblige les
banques à ne pas prendre le risque de s'engager dans des financements
à moyen et à long terme et à assurer des fonds de garantie
afin de pouvoir faire face à d'éventuelles faillites.
En ce qui concerne les variables macro-économiques, la
croissance économique et l'inflation semblent affecter positivement le
rendement sur actifs des banques composant notre échantillon.
Une augmentation de la croissance du PIB réel par
tête de 1% induirait une amélioration de la rentabilité
bancaire de 0,59 point de pourcentage des actifs soit 5,93%. La croissance
économique (LPIBH) du pays a d'importantes incidences
positives, sur la performance des secteurs d'activité, y compris le
secteur bancaire.
Page 60
Quant à la variable taux d'intérêt, une
hausse du taux d'inflation d'un point de pourcentage entraînerait une
amélioration du rendement bancaire de 0,00177 point de pourcentage des
actifs soit 0,18%.
Les tensions inflationnistes produisent une extension et une
surévaluation des charges bancaires, mais ce sont les déposants
et les emprunteurs qui supportent de telles charges en dernier ressort.
L'inflation entraîne plus de charges d'investissement mais
également des taux de crédit élevés et donc plus de
revenus d'intérêt et de profits.
L'étude empirique de l'impact de l'environnement
macro-financier sur la rentabilité des actifs des banques commerciales
congolaises de notre échantillon a également induit des
résultats suivants :
Par rapport à nos estimations, la taille du secteur
bancaire (RTSB) n'est pas favorable à l'augmentation des
profits bancaires, Comme on peut le comprendre, une hausse de l'actif
consolidé des banques commerciales d'un point de pourcentage du PIB
entraînerait une baisse de la rentabilité (ROA) d'environ
0,00426621 point de pourcentage des actifs soit 0,427%.
La concurrence qui reflète en d'autres termes la taille
du secteur bancaire, pousse aussi à rechercher des niveaux d'efficience,
ce qui limite la montée de rentabilité des banques.
Pour ce qui est de la concentration bancaire (RCB), en effet,
selon nos estimations empiriques, une intensification de la concentration d'un
point de pourcentage du total des actifs du système bancaire
entraînerait une dégradation de la rentabilité des banques
d'environ 0,605267 point de pourcentage des actifs.
L'occupation de la part majeure du marché bancaire par
un nombre restreint d'acteurs bancaires a donc un effet négatif sur les
profits bancaires en RDC.
Tableau 3.6.Classement des banques selon le
critère de la performance structurelle (fixed effets cross
Effets spécifiques fixes
|
|
BIAC
|
-0.925375
|
BCDC
|
2.995038
|
Rawbank
|
0.962881
|
Trust Merchant Bank
|
-0.500639
|
BIC
|
-0.221506
|
Procredit bank
|
-2.310400
|
En ce qui concerne l'activité bancaire en RDC, pour
l'échantillon considéré, nous constatons dans ce tableau
que la BCDC est plus efficace en termes de la contribution structurelle de la
rentabilité car son coefficient spécifique est
Page 61
positif de 2,9950 suivi de la RAWBANK avec un coefficient de
0.962881, le reste des banques (BIAC, TMB, BIC et PCB) sous études n'est
pas efficace en termes de la rentabilité car leurs coefficients sont
négatifs.
3.2. Validation des hypothèses de travail
3.2.1. Première hypothèse (H01)
L'investigation empirique a donné les résultats
suivants :
? la contribution négative de la taille de la banque
à l'augmentation de la rentabilité des banques commerciales.
? la contribution négative des capitaux propres
à l'élévation de la rentabilité des banques
commerciales.
? la contribution négative des crédits
accordés à l'accroissement de la rentabilité des banques
commerciales.
? l'apport négatif de la taille du secteur bancaire
à la progression de rentabilité des banques commerciales.
? la contribution négative de la concentration bancaire
à l'expansion de la rentabilité des banques commerciales.
Nous acceptons donc l'hypothèse H01 que les
caractéristiques de la banque et du secteur bancaire seraient les
principaux facteurs explicatifs de la rentabilité des banques.
3.2.2. Deuxième hypothèse (H02)
L'analyse économétrique a montré la
contribution positive de la croissance économique et de l'inflation.
Ainsi, nous confirmons donc l'hypothèse H02 que
l'environnement économique serait déterminant de la
rentabilité des banques.
Page 62
CONCLUSION GENERALE ET RECOMMANDATIONS
N
otre étude a porté sur l'activité
bancaire en RDC au sein de laquelle nous nous sommes proposé d'analyser
les déterminants de la rentabilité des banques commerciales. Nous
avons analysé six banques commerciales (de 2006 à 2012). Nous
avons effectué l'analyse économétrique en données
de panel qui nous a permis d'estimer les relations entre la rentabilité
bancaire (mesurée par les rendements sur actifs) et une
variété de facteurs potentiellement explicatifs classés en
variables organisationnelles, macro-financières et
macroéconomiques, pour un échantillon cylindré corroborant
tantôt contredisant les prédictions de la théorie
économique et financière en la matière.
Les résultats des estimations de ces modèles
attestent du côté des variables managériales, trois
variables ont été utilisées, il s'agit de la taille de la
banque, les capitaux propres et les crédits accordés. La taille
de la banque impacte négativement la rentabilité qui constitue
une source des charges élevées pour la banque et a des effets
pervers à la rentabilité des banques.
Quant aux capitaux propres, les normes internationales en
matière de solvabilité et de liquidité en vue de lutter
contre les crises bancaires, sous l'impulsion du comité de Bale, a
provoqué des effets négatifs sur la rentabilité
bancaire.
La politique de l'octroi de crédit a également
un effet négatif à la rentabilité des banques du fait de
la surliquidité des banques due au respect des normes supranationales a
provoqué l'accès difficile au crédit des agents
économiques.
Du côté des déterminants
macroéconomiques, deux variables ont été retenues, il
s'agit de la croissance économique et du taux d'inflation. La
rentabilité des banques congolaises, répond positivement à
la croissance économique et au climat inflationniste.
Le PIB affiche des effets stimulants de la rentabilité
des banques congolaises, confirmant ainsi les éclairages
théoriques.
L'analyse de l'impact des variables macro-financières
sur la rentabilité bancaire en RDC en utilisant deux indicateurs (la
taille du secteur bancaire et la concentration bancaire) démontre que
les banques ont souffert, par la suite, d'une augmentation de la taille du
secteur bancaire qui a affecté négativement la rentabilité
des banques et de même pour la concentration bancaire.
Page 63
Partant des résultats trouvés, nous formulons
les recommandations suivantes à l'endroit des dirigeants des banques et
aux autorités de la régulation bancaire ce qui suit : aux banques
:
(1) Les banques doivent mettre en place des mécanismes
pour accorder les crédits aux agents économiques et surtout les
crédits à moyen et long terme en ciblant les domaines
d'activité et les services les plus rentables car les crédits
constituent alors une source importante des profits à l'ère de
l'intermédiation.
(2) Elles doivent diversifier des produits bancaires en vue
d'élargir les domaines et les segments d'intervention de la banque
surtout dans les milieux non couverts par la banque afin d'augmenter les parts
de marché et même des revenus d'intérêt. Identifier
les services et les produits adaptés aux caractéristiques de la
clientèle congolaise, et améliorer leur qualité, adapter
leurs prix au niveau de vie des particuliers et répondre aux attentes
des investisseurs, des épargnants et d'autres partenaires.
(3) Elles doivent rechercher une taille optimale
c'est-à-dire qui permet de maitriser les coûts de production
lié à l'effet des déséconomies d'échelle en
optant pour le recrutement et la formation d'une main d'oeuvre qualifiée
répondant aux spécificités du secteur bancaire
congolais.
(4) Nous suggérons le marketing bancaire puisque les
produits offerts par les banques ne sont pas connus du grand public. les
banques doivent suivre l'exemple des sociétés de
télécommunication c'est-à-dire la diffusion des
informations de la banque via les medias pour permettre aux clients de
connaitre l'état de la banque et de renforcer l'image de la banque pour
attirer la confiance des clients ; et aux analystes qui veulent réaliser
des études approfondies en vue de connaitre la solidité ou
l'efficience du système bancaire et réagir à tout
mouvement de spéculation qui pourrait porter préjudice au
système.
Les variables externes ne sont pas sous le contrôle des
banques, le gouvernement doit intensifier la croissance économique et de
limiter des tensions inflationnistes en vue de permettre aux banques de
profiter pleinement de la performance économique que connait le pays.
L'Etat doit mettre en place des mécanismes incitatifs
pour permettre à la population de renouer la confiance sur le secteur
bancaire tels que l'assurance dépôts.
Page 64
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6. BCDC (2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012), rapports
annuels 2008
7. BIAC (2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012), rapports
annuels
8. KPMG (2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012), rapports
d'audits
9. Pricecoopershouse (2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011,
2012), rapports d'audits
10. PROCREDIT BANK (2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011,
2012), rapports
annuels
11. RAWBANK (2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012), rapports
annuels
12. SCHWARZ Simone (2011), Les difficultés des
Institutions Financières pour accorder du crédit en
République Démocratique du Congo : l`expérience de la
coopération financière, KfW Bankengruppe Département de la
Communication, Frankfurt, 69 P
13. TMB (2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012), rapports
annuels
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ANNEXES 1. DONNEES
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id
|
BANQUES
|
annee
|
ROA
|
TB
|
RCP
|
RCA
|
TI
|
LPIBH
|
RTSB
|
RCB
|
ROE
|
1
|
BIAC
|
2006
|
0.945539454302962
|
24.4558508328473
|
0.0741483622182215
|
0.467704942470208
|
13.02
|
5.07795828968086
|
1.48191083527871
|
0.480040466185554
|
12.75199378673
|
1
|
BIAC
|
2007
|
0.837560339478288
|
24.7615792101366
|
0.0727526917872134
|
0.428564968981314
|
19.14
|
5.10431786737639
|
1.47954218516035
|
0.648915188648122
|
11.5124309342117
|
1
|
BIAC
|
2008
|
0.648114273507452
|
25.3017865841798
|
0.0777182872482312
|
0.619460825035961
|
19.41
|
5.13025938517414
|
2.55049992335416
|
0.54948003412381
|
8.3392763332185
|
1
|
BIAC
|
2009
|
0.292753637369752
|
26.0295067511312
|
0.0579387408410878
|
0.45713536132681
|
34.59
|
5.14214020719248
|
3.34066855529898
|
0.693154274987857
|
5.0528132493025
|
1
|
BIAC
|
2010
|
0.154075385518014
|
26.1956971891748
|
0.0528428415516812
|
0.495156436707943
|
23.54
|
5.17213242423533
|
4.40110475996965
|
0.620448473639884
|
2.91572862082607
|
1
|
BIAC
|
2011
|
0.526280913886915
|
26.6418391648968
|
0.054657330639166
|
0.446276018154514
|
15.55
|
5.2011329711068
|
9.98185468673428
|
0.336123056973938
|
9.62873429295861
|
1
|
BIAC
|
2012
|
0.125830557171898
|
26.7404023587765
|
0.0555200876670141
|
0.581951899256858
|
9.3
|
5.23120597728745
|
5.81897993526878
|
0.663054803695277
|
2.26639694675153
|
2
|
BCDC
|
2006
|
2.7510895936792
|
25.2472130297897
|
0.0755403516953202
|
0.300209957759741
|
13.02
|
5.07795828968086
|
1.48191083527871
|
0.480040466185554
|
36.4188083843622
|
2
|
BCDC
|
2007
|
2.07350545289102
|
25.5770781838874
|
0.06114258232055
|
0.305704723083382
|
19.14
|
5.10431786737639
|
1.47954218516035
|
0.648915188648122
|
33.912624789387
|
2
|
BCDC
|
2008
|
1.41574734423651
|
25.9858124145034
|
0.0614989401198208
|
0.380883710839616
|
19.41
|
5.13025938517414
|
2.55049992335416
|
0.54948003412381
|
23.020678754433
|
2
|
BCDC
|
2009
|
10.265319108369
|
26.311462914369
|
0.0935437159707724
|
0.357338834909563
|
34.59
|
5.14214020719248
|
3.34066855529898
|
0.693154274987857
|
109.738201030804
|
2
|
BCDC
|
2010
|
1.70252472930499
|
26.5200124112087
|
0.141658838296958
|
0.353039409157764
|
23.54
|
5.17213242423533
|
4.40110475996965
|
0.620448473639884
|
12.0184857490925
|
2
|
BCDC
|
2011
|
1.97371318783899
|
26.655862705253
|
0.146883088260783
|
0.377851178484813
|
15.55
|
5.2011329711068
|
9.98185468673428
|
0.336123056973938
|
13.4373072571485
|
2
|
BCDC
|
2012
|
1.91611413096192
|
26.9004525875062
|
0.12782655667349
|
0.390129382786726
|
9.3
|
5.23120597728745
|
5.81897993526878
|
0.663054803695277
|
14.9899534245946
|
3
|
RAWBANK
|
2006
|
1.8385500428348
|
24.8524850472323
|
0.07511438144721
|
0.254817405751616
|
13.02
|
5.07795828968086
|
1.48191083527871
|
0.480040466185554
|
24.4766715429444
|
3
|
RAWBANK
|
2007
|
1.20798912485208
|
25.2409826137176
|
0.0880312495047811
|
0.321816480001627
|
19.14
|
5.10431786737639
|
1.47954218516035
|
0.648915188648122
|
13.7222762558479
|
3
|
RAWBANK
|
2008
|
0.959343631470865
|
25.6722249273411
|
0.10441830418323
|
0.354205853599804
|
19.41
|
5.13025938517414
|
2.55049992335416
|
0.54948003412381
|
9.18750442247592
|
3
|
RAWBANK
|
2009
|
1.01825603826491
|
26.3375049500255
|
0.116479219623689
|
0.322182901171703
|
34.59
|
5.14214020719248
|
3.34066855529898
|
0.693154274987857
|
8.74195450102257
|
3
|
RAWBANK
|
2010
|
1.48386336773491
|
26.5791343329172
|
0.130081055894384
|
0.253238497350457
|
23.54
|
5.17213242423533
|
4.40110475996965
|
0.620448473639884
|
11.407221117114
|
3
|
RAWBANK
|
2011
|
1.30109112660077
|
26.8983571387069
|
0.123254912504856
|
0.293666022075202
|
15.55
|
5.2011329711068
|
9.98185468673428
|
0.336123056973938
|
10.5560995514033
|
3
|
RAWBANK
|
2012
|
1.22072696184003
|
27.1293472203891
|
0.150941112661157
|
0.331287702539572
|
9.3
|
5.23120597728745
|
5.81897993526878
|
0.663054803695277
|
8.08743847397234
|
4
|
TMB
|
2006
|
0.158355175500232
|
24.4815285030212
|
0.178525384047978
|
0.326227895192585
|
13.02
|
5.07795828968086
|
1.48191083527871
|
0.480040466185554
|
0.887017699722043
|
4
|
TMB
|
2007
|
0.115923112983309
|
24.8666940758145
|
0.190144340802559
|
0.344634862267575
|
19.14
|
5.10431786737639
|
1.47954218516035
|
0.648915188648122
|
0.609658496771571
|
4
|
TMB
|
2008
|
1.50655642782964
|
25.2433597179394
|
0.194705861729785
|
0.604505411445598
|
19.41
|
5.13025938517414
|
2.55049992335416
|
0.54948003412381
|
7.73760180841631
|
4
|
TMB
|
2009
|
0.0620333309295997
|
25.8272358761115
|
0.191262738965914
|
0.450369840480645
|
34.59
|
5.14214020719248
|
3.34066855529898
|
0.693154274987857
|
0.324335682239995
|
4
|
TMB
|
2010
|
0.0799266923184488
|
26.0829186878823
|
0.146474381003942
|
0.3337642128107
|
23.54
|
5.17213242423533
|
4.40110475996965
|
0.620448473639884
|
0.545670114941791
|
4
|
TMB
|
2011
|
0.280801550448136
|
26.3739009345533
|
0.126257728016862
|
0.402172942978066
|
15.55
|
5.2011329711068
|
9.98185468673428
|
0.336123056973938
|
2.22403455898268
|
4
|
TMB
|
2012
|
0.295546811207425
|
26.6128127958252
|
0.0958799317653319
|
0.33092233925778
|
9.3
|
5.23120597728745
|
5.81897993526878
|
0.663054803695277
|
3.08246789255943
|
5
|
BIC
|
2006
|
0.027925148853885
|
24.3033654501952
|
0.093873278619735
|
0.825299694318324
|
13.02
|
5.07795828968086
|
1.48191083527871
|
0.480040466185554
|
29.7477080426743
|
5
|
BIC
|
2007
|
0.0363468806520352
|
24.7229141934868
|
0.0825676000145214
|
0.64291926399704
|
19.14
|
5.10431786737639
|
1.47954218516035
|
0.648915188648122
|
44.0207546854247
|
5
|
BIC
|
2008
|
3.53162468397025
|
25.1958952131322
|
0.0714786001427595
|
0.482882999641648
|
19.41
|
5.13025938517414
|
2.55049992335416
|
0.54948003412381
|
49.4081400155678
|
5
|
BIC
|
2009
|
4.08584930788467
|
25.586116292946
|
0.0889796981673363
|
0.429947331708727
|
34.59
|
5.14214020719248
|
3.34066855529898
|
0.693154274987857
|
45.9188937705854
|
5
|
BIC
|
2010
|
2.61929689145211
|
25.9239237763532
|
0.0985506774766705
|
0.416725459971319
|
23.54
|
5.17213242423533
|
4.40110475996965
|
0.620448473639884
|
26.5781723527184
|
5
|
BIC
|
2011
|
0.788868729205378
|
26.0578617234323
|
0.118698353072921
0.423741869598951
|
15.55
|
5.2011329711068
|
9.98185468673428
|
0.336123056973938
|
6.64599557435093
|
5
|
BIC
|
2012
|
0.40813835210987
|
26.2947412530152
|
0.0942724369437999
|
0.413224521019864
|
9.3
|
5.23120597728745
|
5.81897993526878
|
0.663054803695277
|
4.3293497584366
|
6
|
PROCREDIT
|
2006
|
1.19049902700196
|
23.0497829797177
|
0.150146347434831
|
0.662920164934234
|
13.02
|
5.07795828968086
|
1.48191083527871
|
0.480040466185554
|
7.92892432843682
|
6
|
PROCREDIT
|
2007
|
1.63970425588764
|
24.1788057493461
|
0.0990953519438302 0.433410525500775
|
|
19.14
|
5.10431786737639
|
1.47954218516035
|
0.648915188648122
|
|
6
|
PROCREDIT
|
2008
|
2.08890948477331
|
24.9350097464111
|
0.0480443564528295
|
0.203900886067316
|
19.41
|
5.13025938517414
|
2.55049992335416
|
0.54948003412381
|
|
6
|
PROCREDIT
|
2009
|
1.36821111007755
|
25.4052220244002
|
0.0827110985304853
|
0.276475423255832
|
34.59
|
5.14214020719248
|
3.34066855529898
|
0.693154274987857
|
|
6
PROCREDIT
2010
0.32248502854074
25.6270308204104
0.109551749683371
0.258772112108988
23.54
6
PROCREDIT
2011
0.137342019947781
25.6663236851467
0.115385719197792
0.278556064181375
15.55
6
PROCREDIT
2012
1.15583010027151
25.7599296101984
0.114937442985098
0.330438235228524
9.3
ANNEXE 2. OUTPUTS DES TESTS ECONOMETRIQUES
Page 74
A.2.1. Test d'homogeneité de Fisher
Redundant Fixed Effects Tests Pool: Rolly KOLI
Test cross-section fixed effects
|
|
Effects Test Statistic d.f.
|
Prob.
|
Cross-section F 3.187574 (5,29)
|
0.0205
|
Cross-section Chi-square 18.395373 5
|
0.0025
|
Cross-section fixed effects test equation:
|
|
Dependent Variable: ROA?
|
|
Method: Panel Least Squares
|
|
Sample: 2006 2012
|
|
Included observations: 7
|
|
Cross-sections included: 6
|
|
Total pool (balanced) observations: 42
|
|
Variable Coefficient Std. Error t-Statistic
|
Prob.
|
C -10.54049 135.9915 -0.077508
|
0.9387
|
TB? 0.487144 0.625703 0.778555
|
0.4416
|
RCP? -4.933355 6.832534 -0.722039
|
0.4752
|
RCA? -1.553097 2.264444 -0.685862
|
0.4975
|
TI? 0.067115 0.061201 1.096635
|
0.2805
|
LPIBH? 0.283181 28.56385 0.009914
|
0.9921
|
RTSB? -0.203734 0.549001 -0.371100
|
0.7129
|
RCB? -2.409812 8.351570 -0.288546
|
0.7747
|
R-squared 0.170286 Mean dependent var
|
1.346623
|
Adjusted R-squared -0.000538 S.D. dependent var
|
1.705477
|
S.E. of regression 1.705935 Akaike info criterion
|
4.075748
|
Sum squared resid 98.94733 Schwarz criterion
|
4.406732
|
Log likelihood -77.59070 Hannan-Quinn criter.
|
4.197067
|
F-statistic 0.996853 Durbin-Watson stat
|
1.867143
|
Prob(F-statistic) 0.450345
|
|
|
|
A.2.2. Test De Spécification du modèle
(Test de RAMSEY) SUR STATA 11
Ramsey RESET test using powers of the fitted values of roa Ho:
model has no omitted variables
F(3, 31) = 2.45
Prob > F = 0.0822
|
A.2.3. Analyse de la corrélation
Page 75
| roa
+
|
tb
|
rcp
|
rca
|
ti
|
lpibh
|
rtsb
|
rcb
|
roa
|
| 1.0000
|
|
|
|
|
|
|
|
tb
|
| 0.0770
|
1.0000
|
|
|
|
|
|
|
rcp
|
| -0.1400
|
0.0075
|
1.0000
|
|
|
|
|
|
rca
|
| -0.1672
|
-0.3533
|
-0.0309
|
1.0000
|
|
|
|
|
ti
|
| 0.3334
|
0.0475
|
-0.0150
|
-0.1160
|
1.0000
|
|
|
|
lpibh
|
| -0.1030
|
0.8279
|
0.0789
|
-0.2134
|
-0.2153
|
1.0000
|
|
|
rtsb
|
| -0.1267
|
0.6788
|
0.1125
|
-0.1910
|
-0.2215
|
0.8137
|
1.0000
|
|
rcb
|
| 0.1640
|
0.0434
|
-0.0644
|
-0.0427
|
0.4162
|
-0.0239
|
-0.5407
|
1.0000
|
A.2.3. Test de BREUSCH PAGAN ou LM Test
Breusch and Pagan Lagrangian multiplier test for random
effects
roa[id,t] = Xb + u[id] + e[id,t]
Estimated results:
|
|
|
|
|
|
Var
|
sd
|
= sqrt(Var)
|
+
|
|
|
|
|
roa
|
|
|
2.908652
|
|
1.705477
|
e
|
|
|
2.201868
|
|
1.483869
|
u
|
|
|
1.480116
|
|
1.2166
|
Test: Var(u) =
|
0
|
|
|
|
chi2(1) = 3.17
Prob > chi2 = 0.0749
A.2.4. Estimation du modèle à effets fixes
par le MCO
Random-effects GLS regression Number of obs = 42
Page 76
Dependent Variable: ROA? Method: Pooled Least Squares Sample:
2006 2012
Included observations: 7 Cross-sections included: 6
Total pool (balanced) observations: 42
|
|
Variable Coefficient Std. Error t-Statistic
|
Prob.
|
C -211.7987 160.5048 -1.319579
|
0.1973
|
TB? -2.668928 1.800402 -1.482407
|
0.1490
|
RCP? -10.61655 10.77024 -0.985731
|
0.3324
|
RCA? -2.257855 2.903153 -0.777725
|
0.4430
|
TI? 0.168828 0.076082 2.219030
|
0.0345
|
LPIBH? 55.33397 38.81283 1.425662
|
0.1646
|
RTSB? -0.344191 0.488009 -0.705297
|
0.4863
|
RCB? -5.548531 7.504047 -0.739405
|
0.4656
|
Fixed Effects (Cross)
|
|
_BIAC--C -0.910708
|
|
_BCDC--C 2.978393
|
|
_RWB--C 0.939462
|
|
_TMB--C -0.500502
|
|
_BIC--C -0.198631
|
|
_PCB--C -2.308015
|
|
Effects Specification
|
|
Cross-section fixed (dummy variables)
|
|
R-squared 0.464556 Mean dependent var
|
1.346623
|
Adjusted R-squared 0.242993 S.D. dependent var
|
1.705477
|
S.E. of regression 1.483870 Akaike info criterion
|
3.875858
|
Sum squared resid 63.85422 Schwarz criterion
|
4.413708
|
Log likelihood -68.39301 Hannan-Quinn criter.
|
4.073001
|
F-statistic 2.096722 Durbin-Watson stat
|
2.666558
|
Prob(F-statistic) 0.050840
|
|
|
|
A.2.5. Estimation du modèle à effets
aléatoires par le MCO
Page 77
Group variable:
|
id
|
|
|
Number of groups =
|
6
|
R-sq: within
|
= 0.1946
|
|
|
Obs per group: min =
|
7
|
between
|
= 0.0074
|
|
|
avg =
|
7.0
|
overall
|
= 0.1119
|
|
|
max =
|
7
|
Random effects
|
u_i ~ Gaussian
|
|
Wald chi2(7) =
|
7.20
|
corr(u_i, X)
|
= 0 (assumed)
|
|
Prob > chi2 =
|
0.4082
|
roa |
|
Coef.
|
Std. Err.
|
z
|
P>|z| [95% Conf.
|
Interval]
|
+
tb |
|
-.4403834
|
1.073774
|
-0.41
|
0.682 -2.544942
|
1.664175
|
rcp |
|
-4.849975
|
8.587162
|
-0.56
|
0.572 -21.6805
|
11.98055
|
rca |
|
-1.456095
|
2.557827
|
-0.57
|
0.569 -6.469343
|
3.557153
|
ti |
|
.0978091
|
.0605215
|
1.62
|
0.106 -.0208109
|
.2164291
|
lpibh |
|
16.66222
|
29.56551
|
0.56
|
0.573 -41.28511
|
74.60955
|
rtsb |
|
-.2476096
|
.4798028
|
-0.52
|
0.606 -1.188006
|
.6927867
|
rcb |
|
-3.333568
|
7.314115
|
-0.46
|
0.649 -17.66897
|
11.00183
|
_ cons |
|
-71.03148
|
131.7169
|
-0.54
|
0.590 -329.1919
|
187.1289
|
+
sigma_u |
|
1.2166003
|
|
|
|
|
sigma_e |
|
1.4838694
|
|
|
|
|
rho |
|
.40198872
|
(fraction
|
of variance due to u_i)
|
|
A.2.6. Test d'HAUSMAN
|
|
---- Coefficients ----
(b) (B)
fixed random
|
(b-B)
Difference
|
sqrt(diag(V_b-V_B)) S.E.
|
tb
|
|
|
-2.668933
|
-.4403834
|
-2.228549
|
1.445147
|
rcp
|
|
|
-10.61655
|
-4.849975
|
-5.766578
|
6.500655
|
rca
|
|
|
-2.257859
|
-1.456095
|
-.8017642
|
1.37325
|
ti
|
|
|
.168827
|
.0978091
|
.071018
|
.0461028
|
lpibh
|
|
|
55.33359
|
16.66222
|
38.67136
|
25.14527
|
rtsb
|
|
|
-.3441824
|
-.2476096
|
-.0965728
|
.0890871
|
rcb
|
|
|
-5.548435
|
-3.333568
|
-2.214867
|
1.677316
|
b = consistent under Ho and Ha; obtained from xtreg B =
inconsistent under Ha, efficient under Ho; obtained from xtreg
Test: Ho: difference in coefficients not systematic
chi2(7) = (b-B)'[(V_b-V_B)^(-1)](b-B)
= 2.60
Prob>chi2 = 0.9191
A.2.7. Estimation du modèle à effets
fixes par le MCG (Correction de
l'autocorrélation et
héteroscedasticité.
Page 78
Dependent Variable: ROA?
Method: Pooled EGLS (Cross-section SUR)
Sample: 2006 2012
Included observations: 7
Cross-sections included: 6
Total pool (balanced) observations: 42
Linear estimation after one-step weighting matrix
|
|
Variable Coefficient Std. Error t-Statistic
|
Prob.
|
C -231.3448 36.06339 -6.414949
|
0.0000
|
TB? -2.684853 0.266667 -10.06818
|
0.0000
|
RCP? -10.60787 1.596660 -6.643783
|
0.0000
|
RCA? -2.090505 0.340971 -6.131025
|
0.0000
|
TI? 0.177883 0.019899 8.939463
|
0.0000
|
LPIBH? 59.34402 8.352353 7.105066
|
0.0000
|
RTSB? -0.426621 0.098407 -4.335271
|
0.0002
|
RCB? -6.605267 1.441235 -4.583059
|
0.0001
|
Fixed Effects
|
|
(Cross)
|
|
_BIAC--C -0.925375
|
|
_BCDC--C 2.995038
|
|
_RWB--C 0.962881
|
|
_TMB--C -0.500639
|
|
_BIC--C -0.221506
|
|
_PCB--C -2.310400
|
|
Effects Specification
|
|
Cross-section fixed (dummy variables)
|
|
Weighted Statistics
|
|
R-squared 0.982214 Mean dependent var
|
4.013215
|
Adjusted R-squared 0.974855 S.D. dependent var
|
8.413233
|
S.E. of regression 1.102910 Sum squared resid
|
35.27589
|
F-statistic 133.4611 Durbin-Watson stat
|
2.270032
|
Prob(F-statistic) 0.000000
|
|
Unweighted Statistics
|
|
R-squared 0.463572 Mean dependent var
|
1.346623
|
Sum squared resid 63.97153 Durbin-Watson stat
|
2.665958
|
|
|
A.2.8. Test de stationnarité sur les données
de PANEL
3. Taille de la banque
Page 79
1. sur la variable expliquée ROA
Pool unit root test: Summary
Sample: 2006 2012
Series: ROA_BIAC, ROA_BCDC, ROA_RWB, ROA_TMB, ROA_BIC, ROA_PCB
Exogenous variables: Individual effects
Automatic selection of maximum lags
Automatic selection of lags based on SIC: 0 to 1
Newey-West bandwidth selection using Bartlett kernel
|
|
Cross-
Method Statistic Prob.** sections
|
Obs
|
Null: Unit root (assumes common unit root process)
|
|
Levin, Lin & Chu t* -9.18470 0.0000 6
Breitung t-stat -2.79449 0.0026 6
Null: Unit root (assumes individual unit root process)
|
33
27
|
Im, Pesaran and Shin W-stat -2.37411 0.0088 6
ADF - Fisher Chi-square 28.4763 0.0047 6
PP - Fisher Chi-square 22.2705 0.0346 6
Null: No unit root (assumes common unit root process)
|
33
33
36
|
Hadri Z-stat 1.73150 0.0417 6
|
42
|
** Probabilities for Fisher tests are computed using an asympotic
Chi -square distribution. All other tests assume asymptotic normality .
|
|
4. Capitaux propres
Page 80
Pool unit root test: Summary
Sample: 2006 2012
Series: TB_BIAC, TB_BCDC, TB_RWB, TB_TMB, TB_BIC, TB_PCB
Exogenous variables: Individual effects
Automatic selection of maximum lags
Automatic selection of lags based on SIC: 0
Newey-West bandwidth selection using Bartlett kernel
Balanced observations for each test
|
|
|
Method Statistic Prob.**
|
Cross- sections
|
Obs
|
Null: Unit root (assumes common unit root process)
|
|
|
Levin, Lin & Chu t* -10.4248 0.0000
Breitung t-stat 2.01084 0.9778
Null: Unit root (assumes individual unit root process)
|
6
6
|
36
30
|
Im, Pesaran and Shin W-stat -4.17364 0.0000
ADF - Fisher Chi-square 34.0742 0.0007
PP - Fisher Chi-square 53.6759 0.0000
Null: No unit root (assumes common unit root process)
|
6
6
6
|
36
36
36
|
Hadri Z-stat 4.43915 0.0000
|
6
|
42
|
** Probabilities for Fisher tests are computed using an asympotic
Chi -square distribution. All other tests assume asymptotic normality.
|
|
|
5. Crédits accordés
Page 81
Pool unit root test: Summary
Sample: 2006 2012
Series: RCP_BIAC, RCP_BCDC, RCP_RWB, RCP_TMB, RCP_BIC, RCP_PCB
|
|
Exogenous variables: Individual effects
|
|
|
|
Automatic selection of maximum lags
|
|
|
|
Automatic selection of lags based on SIC: 0 to 1
|
|
|
|
Newey-West bandwidth selection using Bartlett kernel
|
|
|
|
|
|
Cross-
|
|
Method Statistic
|
Prob.**
|
sections
|
Obs
|
Null: Unit root (assumes common unit root process)
|
|
|
|
Levin, Lin & Chu t* -3.91961
|
0.0000
|
6
|
32
|
Breitung t-stat -0.75047
|
0.2265
|
6
|
26
|
Null: Unit root (assumes individual unit root process)
|
|
|
|
Im, Pesaran and Shin W-stat 0.00817
|
0.5033
|
6
|
32
|
ADF - Fisher Chi-square 13.3115
|
0.3468
|
6
|
32
|
PP - Fisher Chi-square 5.46231
|
0.9407
|
6
|
36
|
Null: No unit root (assumes common unit root process)
|
|
|
|
Hadri Z-stat 3.52212
|
0.0002
|
6
|
42
|
** Probabilities for Fisher tests are computed using an asympotic
Chi
|
|
|
-square distribution. All other tests assume asymptotic
normality.
|
|
|
6. Taux d'inflation (integré d'ordre
1)
Page 82
Pool unit root test: Summary
Sample: 2006 2012
Series: RCA_BIAC, RCA_BCDC, RCA_RWB, RCA_TMB, RCA_BIC, RCA_PCB
|
|
Exogenous variables: Individual effects
|
|
|
|
Automatic selection of maximum lags
|
|
|
|
Automatic selection of lags based on SIC: 0 to 1
|
|
|
|
Newey-West bandwidth selection using Bartlett kernel
|
|
|
|
|
|
Cross-
|
|
Method Statistic
|
Prob.**
|
sections
|
Obs
|
Null: Unit root (assumes common unit root process)
|
|
|
|
Levin, Lin & Chu t* -7.71594
|
0.0000
|
6
|
34
|
Breitung t-stat 0.05190
|
0.5207
|
6
|
28
|
Null: Unit root (assumes individual unit root process)
|
|
|
|
Im, Pesaran and Shin W-stat -3.26956
|
0.0005
|
6
|
34
|
ADF - Fisher Chi-square 35.5322
|
0.0004
|
6
|
34
|
PP - Fisher Chi-square 47.9115
|
0.0000
|
6
|
36
|
Null: No unit root (assumes common unit root process)
|
|
|
|
Hadri Z-stat 3.53892
|
0.0002
|
6
|
42
|
** Probabilities for Fisher tests are computed using an asympotic
Chi
|
|
|
-square distribution. All other tests assume asymptotic
normality.
|
|
|
7. La croissance économique
Page 83
Pool unit root test: Summary
Sample: 2006 2012
Series: TI_BIAC, TI_BCDC, TI_RWB, TI_TMB, TI_BIC, TI_PCB
Exogenous variables: Individual effects
Automatic selection of maximum lags
Automatic selection of lags based on SIC: 0
Newey-West bandwidth selection using Bartlett kernel
|
|
|
Balanced observations for each test
|
|
|
|
|
|
Cross-
|
|
Method Statistic
|
Prob.**
|
sections
|
Obs
|
Null: Unit root (assumes common unit root process)
|
|
|
|
Levin, Lin & Chu t* -4.57215
|
0.0000
|
6
|
30
|
Breitung t-stat -3.22802
|
0.0006
|
6
|
24
|
Null: Unit root (assumes individual unit root process)
|
|
|
|
Im, Pesaran and Shin W-stat -0.42347
|
0.3360
|
6
|
30
|
ADF - Fisher Chi-square 13.3803
|
0.3420
|
6
|
30
|
PP - Fisher Chi-square 12.9979
|
0.3692
|
6
|
30
|
Null: No unit root (assumes common unit root process)
|
|
|
|
Hadri Z-stat 2.02412
|
0.0215
|
6
|
36
|
** Probabilities for Fisher tests are computed using an asympotic
Chi
|
|
|
-square distribution. All other tests assume asymptotic
normality.
|
|
|
8. Taille du secteur bancaire (intégré
d'ordre 1)
Page 84
Pool unit root test: Summary
Sample: 2006 2012
Series: LPIBH_BIAC, LPIBH_BCDC, LPIBH_RWB, LPIBH_TMB, LPIBH_BIC,
LPIBH_PCB
Exogenous variables: Individual effects
Automatic selection of maximum lags
Automatic selection of lags based on SIC: 0
Newey-West bandwidth selection using Bartlett kernel
Balanced observations for each test
|
|
Cross-
Method Statistic Prob.** sections
|
Obs
|
Null: Unit root (assumes common unit root process)
|
|
Levin, Lin & Chu t* 2.46385 0.9931 6
Breitung t-stat -2.55050 0.0054 6
Null: Unit root (assumes individual unit root process)
|
36
30
|
Im, Pesaran and Shin W-stat 3.49520 0.9998 6
ADF - Fisher Chi-square 0.32658 1.0000 6
PP - Fisher Chi-square 0.03753 1.0000 6
Null: No unit root (assumes common unit root process)
|
36
36
36
|
Hadri Z-stat 4.75030 0.0000 6
|
42
|
** Probabilities for Fisher tests are computed using an asympotic
Chi -square distribution. All other tests assume asymptotic normality.
|
|
9. Concentration bancaire
Page 85
Pool unit root test: Summary
Sample: 2006 2012
Series: RTSB_BIAC, RTSB_BCDC, RTSB_RWB, RTSB_TMB, RTSB_BIC,
RTSB_PCB
Exogenous variables: Individual effects
Automatic selection of maximum lags
Automatic selection of lags based on SIC: 0
Newey-West bandwidth selection using Bartlett kernel
|
|
Balanced observations for each test
|
|
|
|
|
|
Cross-
|
|
Method Statistic
|
Prob.**
|
sections
|
Obs
|
Null: Unit root (assumes common unit root process)
|
|
|
|
Levin, Lin & Chu t* -7.88567
|
0.0000
|
6
|
30
|
Breitung t-stat 5.79252
|
1.0000
|
6
|
24
|
Null: Unit root (assumes individual unit root process)
|
|
|
|
Im, Pesaran and Shin W-stat -3.18627
|
0.0007
|
6
|
30
|
ADF - Fisher Chi-square 35.7306
|
0.0004
|
6
|
30
|
PP - Fisher Chi-square 37.1537
|
0.0002
|
6
|
30
|
Null: No unit root (assumes common unit root process)
|
|
|
|
Hadri Z-stat 5.47723
|
0.0000
|
6
|
36
|
** Probabilities for Fisher tests are computed using an asympotic
Chi
|
|
|
-square distribution. All other tests assume asymptotic
normality.
|
|
|
A.2.10. Test de Normalité
Page 86
Pool unit root test: Summary
Sample: 2006 2012
Series: RCB_BIAC, RCB_BCDC, RCB_RWB, RCB_TMB, RCB_BIC, RCB_PCB
Exogenous variables: Individual effects
Automatic selection of maximum lags
Automatic selection of lags based on SIC: 0
Newey-West bandwidth selection using Bartlett kernel
Balanced observations for each test
|
|
|
Cross-
Method Statistic Prob.** sections
|
Obs
|
Null: Unit root (assumes common unit root process)
|
|
|
Levin, Lin & Chu t* -7.85328 0.0000
Breitung t-stat -3.69398 0.0001
Null: Unit root (assumes individual unit root process)
|
6
6
|
36
30
|
Im, Pesaran and Shin W-stat -2.60201 0.0046
ADF - Fisher Chi-square 31.3199 0.0018
PP - Fisher Chi-square 42.5336 0.0000
Null: No unit root (assumes common unit root process)
|
6
6
6
|
36
36
36
|
Hadri Z-stat 5.47723 0.0000
|
6
|
42
|
** Probabilities for Fisher tests are computed using an asympotic
Chi -square distribution. All other tests assume asymptotic normality.
|
|
|
A.2.9. Correlation ROA ROE
| ROA ROE
+
ROA | 1.0000
ROE | 0.8729 1.0000
Page 87
A.3. Les Graphiques
2006 2008 2010 2012
annee
2006 2008 2010 2012
annee
id = BCDC id = BIAC
id = BIC id = PROCREDIT
id = RAWBANK id = TMB
id = BCDC id = BIAC
id = BIC id = PROCREDIT
id = RAWBANK id = TMB
2006 2008 2010 2012
annee
2006 2008 2010 2012
annee
id = BCDC id = BIAC
id = BIC id = PROCREDIT
id = RAWBANK id = TMB
id = BCDC id = BIAC
id = BIC id = PROCREDIT
id = RAWBANK id = TMB
2006 2008 2010 2012
annee
id = BCDC id = BIAC
id = BIC id = PROCREDIT
id = RAWBANK id = TMB
Skewness/Kurtosis tests for Normality
joint
Variable | Pr(Skewness) Pr(Kurtosis) adj chi2(2) Prob>chi2
+
id | 1.000 0.001 9.76 0.0076
Page 88
DONNEES ET LISTES DES
TABLEAUX, GRAPHIQUES
ET ABREVIATIONS
|
? LISTE DES GRAPHIQUES
Page 89
Graphique 1.1.
|
Finance directe et indirecte
|
Graphique 2.1.
|
Evolution de nombre des banques commerciales en RDC
|
Graphique 2.2.
|
Répartition des crédits par terme
|
Graphique 2.3.
|
Evolution des dépôts et crédits
|
Graphique 3.1.
|
Evolution de la rentabilité exprimée en ROA
|
Graphique 3.2.
|
Evolutions des différentes variables
|
? LISTE DES TABLEAUX
Tableau 2.1.
|
Evolution des banques commerciales en RDC
|
Tableau 2.2.
|
Evolution du taux d'intermédiation bancaire
|
Tableau 2.3.
|
Evolution du taux de circulation fiduciaire hors banques
|
Tableau 2.4.
|
Répartition des crédits par terme
|
Tableau 2.5.
|
Évolution des dépôts et crédits du
système bancaire (en milliards de CDF)
|
Tableau 2.6.
|
Localisation des banques
|
Tableau 3.1.
|
Tableau des variables utilisées
|
Tableau 3.2.
|
Prédiction Théorique des signes attendus
|
Tableau 3.3.
|
Statistiques descriptives
|
Tableau 3.4.
|
Test de la stationnarité en données de panel
|
Tableau 3.5.
|
Résultat de L'estimation
|
Tableau 3.6.
|
Classement des banques selon le critère de la performance
[Fixed Effects (Cross)]
|
? LISTES DES SIGLES ET ABREVIATIONS
ADF
|
Augmented Dickey Fuller
|
BCC
|
banque centrale du Congo
|
CDF
|
Franc congolais
|
FASEG
|
Faculté des sciences économiques et de gestion
|
MCG
|
Moindres carrées généralisées
|
MCO
|
Moindres carrées ordinaires
|
NZ
|
Nouveau Zaïre
|
PME
|
Petites et moyennes entreprises
|
RDC
|
République Démocratique du Congo
|
ROA
|
return on asset
|
ROE
|
return on equity
|
TABLE DES MATIERES
Page 90
DEDICACES..........................................................................................1
EPIGRAPHE.......................................................................................
.2
Avant-propos......................................................................................3
INTRODUCTION
GENERALE.....................................................................4
I.
PROBLEMATIQUE....................................................................4
II.
HYPOTHESES..........................................................................7
III. CHOIX ET INTERET DU
SUJET.......................................................7
IV. OBJECTIF DU
TRAVAIL................................................... .......7
V.
METHODOLOGIE............................................................
....8
VI. DELIMITATION
SPATIO-TEMPORELLE...........................................8
VII. CANEVAS DU
TRAVAIL..............................................................8
CHAPITRE PREMIER : CADRE CONCEPTUEL ET REVUE DE LA
LITTERATURE... 9
SECTION I. CADRE CONCEPTUEL.....................................
.....................9
I.I. DEFINITION DES CONCEPTS...............
........................................... 9
I.I.1. Une vue d'ensemble du système
financier
|
..........................................
|
.9
|
SECTION II. EVOLUTION DU SYSTEME BANCAIRE
CONGOLAIS.........................32
2. Finance directe et indirecte
|
........................ ............................... 11
|
|
3. le système bancaire
.................................................................. 12
3.1.
|
la
Banque.............................................................................13
|
3.1.1.
|
Rôles de la
banque..................................................................14
|
3.1.2.
|
Typologie des banques
............................................................16
|
SECTION II. DETERMINANTS DE LA RENTABILITE DES
BANQUES......................21
2.1.1. NOTION SUR LA
RENTABILITE.......................................... ...........21
2.1.2. Mesure de la
rentabilité.................................................................22
2.1.3. LES PRINCIPAUX RESULTATS DE L'ACTIVITE
BANCAIRE............. ........23
2.2. THEORIE SUR LES DETERMINANTS DE LA RENTABILITE DES
BANQUE.....................
................................................... ........24
SECTION III. ETUDES EMPIRIQUES SUR LES DETERMINANTS DE LA
RENTABILITE
DESBANQUES
....................................................................................25
Chapitre deuxième : ETAT DES LIEUX DU SYSTEME
BANCAIRECONGOLAIS... 28
SECTION I. HISTORIQUE DU SYSTEME BANCAIRE
CONGOLAIS.........................28
1.1. La première implantation bancaire en RDC 28
1.2. La crise bancaire des années 90 31
Page 91
2.1. Evolution du paysage bancaire
Congolais...........................................32
2.2. Evolution du taux d'intermédiation bancaire
.....................................34
2.3. Evolution du taux de circulation fiduciaire hors
banques........................34
2.4. Répartition des crédits par terme
...................................................35
SECTION III. STRUCTRURE ACTUELLE DU SYSTEME BANCAIRE
CONGOLAIS........37
3.1. Organisation du système bancaire
congolais......................................37
3.2. Organe de contrôle............
....................................................37
3.3. Mécanisme de
contrôle................................................................37
3.4. Structure des capitaux des banques en
RDC.......................................42
3.5. Perspectives du secteur bancaire
Congolais.......................................42
Chapitre troisième ANALYSE ECONOMETRIQUE DES
DETERMINANTS DE LA
RENTABILITE DES BANQUES
COMMERCIALES...........................................44
SECTION I. MODELISATION EMPIRIQUE
............................................. 44
1.1. SPECIFICATION DU MODELE
.........................................................44
1.2. DESCRIPTION DES
VARIABLES.......................................................46
SECTION II. PRESENTATION DES
RESULTATS............................................ 49
2.1. STATISTIQUES DESCRIPTIVES
..................................... ..................49
2.2. RESULTAT DE
L'ESTIMATION............................................................50
SECTION III. INTERPRETATION DES RESULTATS ET VALIDATION
DES
HYPOTHESES ............56
3.3. Interprétation des
résultats...................................................
.......56
3.4. Validation des hypothèses de
travail................................................59
CONCLUSION GENERALE ET
RECOMMANDATIONS.....................................60
BIBLIOGRAPHIE..................................................................................62
WEBOGRAPHIE............................................................................
..68
ANNEXES.........................................................................................69
DONNEES ET LISTES DES TABLEAUX, GRAPHIQUES ET
ABREVIATIONS..............85
TABLE DES
MATIERES..........................................................................87