Conclusion partielle
En résumé, la présente étude est
constituée d'une première partie qui vise l'analyse du cadre
socioéconomique du Sénégal et d'une seconde partie dont le
but est de mettre à la disposition de l'USPITE un système
informatique. Les objectifs de ce système sont, d'une part, de doter
l'unité d'une BD socioéconomique du Sénégal et
d'autre part, de permettre la gestion des projets et programmes de l'Etat. Dans
la première partie de l'étude, l'analyse en composantes
principales et les réseaux de KOHONEN permettront d'établir une
carte des indicateurs en fonction de leur corrélations et une carte des
régions en fonction de leur proximité. Il sera ensuite question
d'élaborer un Indice Sectoriel de Performance (ISP) qui se fondera sur
une analyse factorielle dynamique. L'outil informatique faisant l'objet de la
seconde partie de l'étude est une application WEB de type MVC qui
interagira avec une BD objet-relationnelle (PostgreSQL/PostGIS). Cette BD sera
obtenue après élaboration d'un modèle conceptuel qui sera
traduit en modèle logique puis en modèle physique via le langage
SQL. Le cadre méthodologique de l'étude étant
défini, le chapitre suivant présente les résultats obtenus
de l'analyse statistique.
Brice Baem BAGOA, Elève Ingénieur des Travaux
Statistiques Page 43
Chapitre 4
Analyse du cadre socioéconomique du
Sénégal
Comme annoncé dans les chapitres
précédents, une partie de cette étude sera
réservée à l'ana-lyse du cadre socioéconomique du
Sénégal. L'idéal aurait été que tous les
secteurs sociaux soient abordés. Cependant, compte tenu des contraintes
de temps et de données, nous abordons les secteurs essentiels de
l'agriculture et de l'éducation. Un panier d'indicateurs retenus pour
chacun de ces secteurs servira de base pour l'étude. Celle-ci
s'étale sur la période 2005 à 2012. Il sera d'abord
question d'étudier l'évolution ces principaux indicateurs
(agriculture et éducation) entre les années 2005 et 2012. La
seconde section sera consacrée à l'étude des
corrélations entre les indicateurs et de la proximité entre les
régions. La dernière section sera consacrée à
l'étude de l'ISP pour l'agriculture puis l'éducation.
4.1 Évolution des indicateurs entre 2005 et
2012
Dans cette section, nous comparons les valeurs des indicateurs
entre les années 2005 et 2012. Cette comparaison permettra de rendre
compte de l'écart de productivité pour l'agriculture et de la
disponibilité des ressources (humaines et matérielles) dans le
domaine de l'éducation pour chaque région. Signalons que les
régions de Kaffrine, Kédougou et Sédhiou n'étant
créées qu'en 2011 ne disposent pas de données pour
2005.
4.1.1 Agriculture
L'analyse du secteur agricole se fera à travers les
rendements des différentes cultures essentielles du pays. Le rendement
d'un produit agricole donné est le rapport de la production totale (en
kilogrammes) sur la superficie de terre consacrée à ce produit
(en hectares). Le rendement permet donc de mesurer l'efficacité du
système agricole par rapport à une culture donnée. Nous
analysons ici les cas du mil (culture vivrière) et de l'arachide
(culture de rente).
Brice Baem BAGOA, Elève Ingénieur des
Travaux Statistiques Page 44
4.1. Évolution des indicateurs entre 2005 et
2012
4.1.1.1 Le rendement du mil
Le mil est avec le maïs et le sorgho les cultures
vivrières les plus importantes au Sénégal. Il est
très utilisé par les ménages pour la préparation de
plats locaux (généralement pour le diner en famille). La tendance
générale est à la baisse en ce qui concerne les rendements
du mil dans les régions. Comme le montre le graphique 4.1, le rendement
du mil a considérablement baissé pour la plupart des
régions entre 2005 et 2012. Cette situation pourrait s'expliquer par la
montée de la sécheresse durant ces dernières
années. En effet, le manque de pluie est davantage marqué
d'année en année. A cela s'ajoute la mauvaise gestion des
ressources d'eau de la part des paysans ainsi que la dégradation des
ressources productives (sols et intrants). Malgré ces difficultés
du secteur du mil, certaines régions sont su réaliser un
écart positif entre ces deux années. Il s'agit notamment de
Dakar, Kaolack, Diourbel, Louga et Matam.
Graphique 4.1 -- Évolution du rendement
de mil entre 2005 et 2012
Source : ANSD, Nos calculs
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