WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

La microfinance et le développement socio-économique de la ville de Kinshasa. Cas de la coopec ceac/matete.

( Télécharger le fichier original )
par MEILLEUR BASEMA KOMANDA
Université catholique du Congo (UCC) - Licence 2008
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

CONCLUSION

Au terme de notre travail relatif à la microfinance et le développement socio-économique de la ville de Kinshasa : cas de la Coopérative d'Epargne et de Crédit de la Communauté Evangélique de l'Alliance au Congo de la Commune de Matete, il est impérieux de tirer une conclusion.

Cette conclusion est faite en deux volets. D'abord, nous établissons un constat sur la COOPEC CEAC/Matete ; ensuite, nous formulons quelques recommandations.

Après avoir effectué une enquête sur un échantillon de 50 membres de la COOPEC CEAC/Matete, nous pouvons dire que l'absence d'un travail rémunérateur, la baisse des activités quotidiennes, l'instabilité macroéconomique, le manque de suivi des bénéficiaires des microcrédits, le désengagement des autorités politico-administrative et l'instabilité des institutions de l'Etat favorisent la dégradation du niveau de vie des ménages, déjà pauvres, de la ville de Kinshasa.

Il sied de souligne qu'en dépit des dépenses qu'effectuent les bénéficiaires des microcrédits, les ménages pauvres arrivent à couvrir leurs besoins socio-familiaux et à payer leurs frais et charges, réalisant ainsi, tant soit peu, l'amélioration de leurs conditions de vie. Grâce aux microcrédits qui leur sont accordés, ces ménages arrivent à réaliser des bénéfices par rapport aux diverses activités et surtout de commerce qu'ils exercent. L'amélioration des conditions de vie reste leurs priorités, d'autant qu'ils sont et demeurent affectés par le chômage, qui sévit dans notre pays.

La raison majeure pour laquelle les bénéficiaires du microcrédit demandent du crédit est le commencement d'un commerce ou d'une activité qui rapporte des bénéfices.

Nous avons aussi relevé que les bénéficiaires des microcrédits avaient un crédit moyen de 1000$ US et réalisaient des bénéfices. Ces derniers sont généralement affectés aux dépenses personnelles, et au réinvestissement dans le capital du commerce et d'autres activités. Ces microcrédits sont généralement remboursés à échéance.

56

56

De ce qui précède, nous pouvons affirmer que l'hypothèse de notre travail, selon laquelle le crédit de la COOPEC CEAC/Matete améliorerait significativement les conditions de vie des ménages pauvres de la ville de Kinshasa, est confirmée.

Nous avons aussi constaté qu'après l'octroi du microcrédit, la COOPEC CEAC/Matete abandonne les bénéficiaires de ce microcrédit à eux-mêmes, alors qu'ils devraient bénéficier d'un encadrement ou d'un suivi de sa part. Etant donné qu'en dépit de ce manque d'encadrement ou suivi, comme dit plus haut, les enquêtés arrivent en général à améliorer leurs conditions de vie, notre deuxième hypothèse selon laquelle le manque d'encadrement du crédit serait la cause du non amélioration des conditions de vie, est infirmée.

Notons en passant que l'amélioration des conditions de vie grâce à la microfinance dépend des facteurs comme la source de revenu, le montant du crédit, le taux d'intérêt débiteur, le niveau de revenu, et le secteur d'affectation du crédit ou du microcrédit.

Ainsi, une politique susceptible d'améliorer le fonctionnement de la COOPEC CEAC/ Matete consisterait, comme l'ont suggéré les enquêtés, à intensifier les actions de cette dernière, à baisser son taux d'intérêt, à améliorer les conditions de sécurité des ses clients, à encadrer ces derniers dans la gestion du microcrédit octroyé, et à augmenter la durée de l'échéance du remboursement de celui-ci.

Quelques autres propositions nous semblent pertinentes :

- le secteur judiciaire étant un préalable au bon climat des affaires, son amélioration conditionne le rétablissement de la confiance entre différents agents économiques comme ceux intervenant dans le secteur de la microfinance ;

- la BCC devrait renforcer sa capacité de contrôle, etant donné la tâche lui assignée ; elle devrait notamment mettre sur pied des normes prudentielles nationales tenant compte des spécificités congolaises ;

- la BCC devrait encourager les institutions qui manifestent l'envie de se conformer à son instruction N° 1, en allégeant les conditions d'agrément ; car en oeuvrant en marge de la loi, ces institutions occasionnent un manque à gagner pour le trésor public ;

- que tous les programmes du gouvernement et ceux des partenaires au développement, comprenant une rubrique relative à la microfinance, puissent être associés, dans leur

57

57

exécution, à des institutions agréées. Ce qui pourrait augmenter le coût d'opportunité des institutions qui sont dans l'informel et constituer un encouragement pour les autres ;

- qu'il y'ait une coordination des bailleurs de fonds du secteur de la microfinance. Ce qui pourrait jouer un rôle important dans la formalisation de ce secteur, en adoptant un nombre minimum des conditions d'exigibilité communes ;

- en ce qui concerne le professionnalisme, il serait souhaitable que cette question soit résolue à long terme et en amont en introduisant des cours de microfinance dans les universités ;

- que les institutions de microfinance puissent constituer, à l'insu des clients, des groupes de contrôle qui leur permettraient de mesurer régulièrement leur impact sur la vie de leurs clients.

Enfin, les différents acteurs intervenant dans le secteur de la microfinance ont encore un rôle important à jouer, à divers niveaux, pour que ce secteur puisse émerger et contribuer à la réduction de la pauvreté en RDC.

Sans minimiser ni louer le travail que nous venons d'effectuer, en sachant qu'aucune oeuvre humaine n'est ni parfaite, ni exhaustive, vue que la vie nationale d'un pays représente un tout cohérent, nous estimons que le succès et la réussite des solutions préconisées restent tributaire de la volonté politique, de l'implication des décideurs et de la relance de l'économie globale du pays. Nous pensons avoir apporté notre humble contribution aux études relative à la microfinance et au developpement.

58

58

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères sinon nous allons mourir tous ensemble comme des idiots"   Martin Luther King