A mes parents, Martin KIZIR MASSIANA WOLL-DIA et
Sévérine BISUKA NZOBO, pour tous les sacrifices que vous ne
cessez de consentir afin d'assurer mon éducation. Votre assistance ne
peut être évaluée.
A mes frères et soeurs Eden, Galilée,
Béthanie, Judée et Martin Junior.
A mes oncles, tantes, cousins, cousines et amis.
Je dédie ce travail.
AVANT-PROPOS
Le présent travail est le fruit d'efforts intellectuels
soutenus et de longues nuits d'insomnie. C'est notre modeste contribution
à l'examen de la problématique évoquée et aussi un
exemple pour tous ceux qui nous emboiterons le pas au seuil du premier
cycle.
A cet effet, il est pour nous un impérieux devoir de
témoigner notre gratitude à l'endroit de tous ceux qui y ont
contribué.
Nous remercions très particulièrement le
Professeur MABI LUKUSA, Directeur de ce travail. Par ses directives et
remarques, il nous a permis de l'améliorer.
Nous remercions également tous les Professeurs, Chefs
de travaux et Assistants qui durant tout le premier cycle nous ont transmis le
savoir, le savoir-faire et le savoir-être.
Nous sommes très reconnaissant envers les
autorités de la Banque Centrale du Congo pour nous avoir donné
accès à leur Bibliothèque. Plus particulièrement,
nos remerciements s'adressent aux responsables de la Direction des
Opérations Bancaires et des Marchés.
Nous sommes également reconnaissant envers tous les
amis et collègues de promotion avec qui nous avons partagé les
peines de la vie académique.
Que tous ceux qui de près ou de loin nous ont soutenu
moralement et matériellement, et dont les noms ne sont pas cités
ici, trouvent l'expression de notre profonde reconnaissance.
LISTE DES ABBREVIATIONS
1. BCC : Banque Centrale du Congo
2. BCDC : Banque Commerciale du Congo
3. BIAC : Banque Internationale pour l'Afrique au
Congo
4. BIC : Banque Internationale du crédit
5. BOA : Bank Of Africa
6. BTR : Billet de trésorerie
7. CADECO : Caisse d'épargne du Congo
8. CDF : Franc Congolais
9. CGT : Compte Général du Trésor
10. COOPEC : Coopératives d'épargne et de
crédit
11. DGDA : Direction Générale des Douanes
et Accises
12. DGI : Direction Générale des
Impôts
13. DGRAD : Direction Générale des Recettes
Administratives
14. DTS : Droit de tirage spécial
15. FIBANK : First International Bank
16. FMI : Fonds Monétaire International
17. FPI : Fonds de Promotion de l'Industrie
18. INSS : Institut National de Sécurité
Sociale
19. OP : Ordre de paiement
20. OPI : Ordre de paiement informatisé
21. RDC : République Démocratique du
Congo
22. SOFIDE : Société Financière de
Développement
23. SONAS : Société Nationale
d'Assurance
24. TMB : Trust Merchant Bank
INTRODUCTION GENERALE
1. Problématique
Dans le processus économique, il n'y a pas beaucoup de
transactions qui n'impliquent le recours aux opérations bancaires d'une
banque centrale. Lorsque les entreprises payent leurs employés,
règlent leurs fournisseurs, obtiennent des crédits de leurs
banques, acquièrent des marchandises ou en vendent à
l'étranger, lorsque les particuliers règlent leurs achats,
prélèvent des billets sur leur compte en banque, demandent des
monnaies étrangères, paient leurs impôts, ils font appel
aux services de la banque centrale sans en avoir conscience1(*).
La banque centrale constitue une catégorie
particulière d'institutions publiques qui n'a pas d'équivalent
dans d'autres secteurs. C'est l'institution qui, dans le cadre de la politique
économique et financière de la nation reçoit la mission de
veiller sur la monnaie et le crédit. Elle se situe au centre des
systèmes de paiement pour garantir les règlements et
contrôler l'expansion de la masse monétaire. A ce titre, elle
possède une autorité incontestable et se place au-dessus de la
mêlée.
Une banque centrale diffère d'une banque commerciale
par les missions qui lui sont confiées par la loi. En plus, elle
n'évolue pas dans un contexte concurrentiel et n'est pas exposée
au risque de faillite comme l'est une banque commerciale. Elle partage
néanmoins avec cette dernière un certain nombre de
caractéristiques à savoir, l'accomplissement des
opérations bancaires (dépôts, refinancement, gestion et
mise à disposition des moyens de paiement) et des opérations
connexes (opérations sur l'or et les devises, opérations avec le
Trésor et sur les portefeuilles des titres).
Les ménages et les entreprises ont
généralement recours à la banque qui gère leur
compte. Mais cette dernière détient un compte sur les livres de
la banque centrale qu'elle approvisionne en conséquence pour faire face
aux prélèvements en billets de ses clients et être en
mesure d'assurer les paiements que les clients font à l'ordre des
clients d'autres banques. Tous les règlements sur le marché
interbancaire nécessitent l'intervention de la banque centrale. Les
banques font un recours ultime auprès de la banque centrale pour
s'endetter « en dernier » ressort en cas de déficit
de trésorerie.
De ce qui précède, cette étude a
tenté de répondre à la question majeure suivante :
Ø Quelles sont les principales opérations
bancaires de la Banque Centrale du Congo ?
2. Hypothèse
Une hypothèse est la proposition de réponse aux
questions que l'on pose au sujet de la recherche, formulée en termes
tels que l'observation et l'analyse puissent en fournir la
réponse2(*). Cette
réponse devra être confirmée ou infirmée
après le résultat de l'étude.
Ainsi, l'hypothèse de ce travail a été la
suivante :
Ø La Banque Centrale du Congo effectue plusieurs
opérations bancaires avec les parties prenantes (gouvernement,
institutions financières, etc.) notamment, la compensation
interbancaire, le refinancement des banques et les opérations de
change.
3. Choix du sujet
Ce sujet a été choisi pour approfondir les
notions sur les opérations bancaires d'une banque centrale
étudiées dans le cours d'économie monétaire
générale.
4. Techniques et
Méthodes
Toute recherche scientifique doit comporter des
procédés opératoires rigoureux : ce sont les
techniques et méthodes.
Les techniques sont l'ensemble d'instruments qui permettent de
collecter les données sur terrain.
Dans le cadre de cette étude, les techniques suivantes
ont servi :
Ø L'interview : elle nous a permis de nous
entretenir avec certains agents de la BCC concernés par cette
question ;
Ø La technique documentaire : elle nous a
aidé à consulter des ouvrages et d'autres documents sur le
sujet.
La méthode est une opération intellectuelle de
traitement des données relatives à une réalité
sociale étudiée en fonction d'un objectif bien précis,
opération qui, pour être efficace, doit tenir compte de la double
essence du fait social et de l'objectif poursuivi3(*).
Ainsi, pour réaliser ce travail, la méthode
descriptive a été utilisée. Elle a permis de
décrire les opérations bancaires de la Banque Centrale du
Congo.
5. Délimitation
spatio-temporelle
Dans sa dimension temporelle, ce travail a porté sur
la période allant de 2009 à 2012. Dans sa dimension spatiale,
cette investigation a porté sur la Banque Centrale du Congo.
6. Canevas du travail
En dehors de l'introduction et la conclusion
générales, ce travail a comporté trois chapitres. Le
premier chapitre a traité des notions théoriques sur les banques
et les opérations bancaires. Le deuxième chapitre a
présenté la BCC. Le troisième et dernier chapitre a
porté sur les opérations bancaires de la BCC.
CHAPITRE I
NOTIONS THEORIQUES SUR LES
BANQUES ET OPERATIONS BANCAIRES
Ce chapitre va traiter des notions théoriques sur les
banques et les opérations bancaires. Il va comporter deux sections
principales. La première section va examiner les notions
théoriques sur les banques et la seconde les opérations bancaires
d'une banque centrale.
SECTION I. GENERALITES SUR
LES BANQUES
I.1. Définitions
La banque se définit comme une entreprise dont
l'activité consiste à recevoir du public des dépôts
ou d'autres fonds remboursables et à octroyer des crédits pour
son propre compte4(*).
En d'autres termes, une banque est une entreprise qui fait le
commerce de l'argent. Elle peut exercer différentes
activités : recevoir et garder pour le compte de ses clients leurs
fonds, proposer divers placements (épargne), fournir des moyens de
paiement (chèques, cartes bancaires, etc.) et de change, prêter de
l'argent, intervenir sur les marchés financiers pour son compte ou celui
de sa clientèle et plus généralement se charger de tous
services financiers5(*).
François KABUYA KALALA définit la banque comme
toute institution financière qui assure l'émission de la monnaie
fiduciaire ou qui reçoit du public des fonds qu'elle utilise en
opérations d'escompte, de crédits, de change ou en
opérations financières. Il ajoute que la fonction relative
à l'émission de la monnaie fiduciaire est
généralement assurée par la banque centrale6(*).
Pour Luc Bernet-ROLLANDE, la banque est un
établissement de crédit et une personne morale qui effectue
à titre de profession habituelle des opérations de banque. Elle
peut effectuer certaines opérations connexes à ses
activités et fournir des services d'investissement7(*).
I.2. Historique
Le mot « banque » apparaît dans la
langue Française au milieu du XVème
Siècle8(*) . On peut
faire remonter l'origine de la banque à Babylone où, dès
le IIème millénaire av. J-C, le prêt sur
marchandises (particulièrement les grains) se pratiquait
déjà dans l'enceinte des temples9(*).
Le monde contemporain de la banque va naître par
concentrations successives de la convergence de trois activités
financières, à savoir : l'activité de changeur de
monnaie qui s'était développée face à la
prolifération des devises au sortir du bas Moyen-âge, l'essor du
commerce pratiqué par les Républiques maritimes Italiennes et
l'ouverture des sociétés commerciales dépassant les
comptoirs, et enfin, de l'activité de crédit exercée
principalement par la communauté Juive.
A partir de la fin du XVIIème Siècle,
mais surtout au XIXème Siècle, l'essor des banques est
favorisé par trois facteurs : le développement de la monnaie
fiduciaire (les billets de banque), puis de la monnaie scripturale (monnaie en
compte), ainsi que le développement du financement des entreprises
industrielles et commerciales par le biais d'émission de titres,
ancêtres des valeurs mobilières.
Aujourd'hui, l'activité bancaire consiste à
collecter des fonds qui, mobilisés sous des formes variables (par
l'octroi d'un prêt par exemple), permettent le financement de
l'activité économique10(*).
I.3. Rôle
économique et financier
Le rôle principal de la banque à l'égard
de l'économie tout entière et sans doute son rôle le plus
original est le financement intermédié de l'économie. Le
secteur bancaire occupe une place de choix dans l'économie d'un pays. Il
est toujours au coeur de l'économie nationale en réalisant le
financement des différentes activités économiques.
Grâce à cette nature, le secteur bancaire est en relation avec
tous les secteurs de l'économie11(*).
Dans chaque économie, il existe sur le plan financier
deux catégories d'agents économiques. D'une part, il existe les
agents à capacité de financement dont les revenus sont plus
élevés que les dépenses. Alors ils cherchent à
placer leurs ressources (ce sont les prêteurs). D'autre part, il existe
la catégorie des agents à besoin de financement. Les
dépenses de ces agents sont plus importantes que leurs revenus, comme
c'est le cas des entreprises et des administrations (ce sont les
emprunteurs).
Les banques jouent le rôle d'intermédiaires
financiers. Elles interviennent entre les deux catégories d'agents en
collectant les capitaux excédentaires pour les redistribuer sous forme
de crédits aux agents déficitaires. Bref, les banques font
l'intermédiation financière12(*).
Les banques offrent leurs services à trois grandes
catégories de clients : aux particuliers, aux entreprises et aux
administrations (l'Etat et les collectivités locales).
Pour satisfaire leur clientèle, les
établissements de crédit doivent exercer plusieurs
activités, entre autres : l'emprunt des fonds, l'octroi des
crédits et l'offre des services.
1° L'emprunt des
fonds via :
Ø La collecte des dépôts
A chaque fois qu'elle le peut, la banque emprunte à ses
clients qui deviennent fournisseurs. Cette activité est appelée
la collecte de dépôts. On entend par dépôt,
l'ensemble des disponibilités confiées par la clientèle au
banquier. Ces dépôts peuvent être effectués à
vue c'est-à-dire, avec possibilité de retrait à tout
moment ; ou à terme, le retrait n'étant alors en principe
possible qu'à une échéance déterminée
d'avance.
Il est imposé au banquier de restituer au
déposant la chose déposée après en avoir
assuré la garde. Entre-temps, le banquier peut utiliser ces
dépôts pour son propre compte13(*)
Ø Le marché monétaire
Si la collecte des fonds est insuffisante, les banques peuvent
emprunter sur le marché monétaire soit auprès d'une
consoeur, soit auprès de la banque centrale pour financer leurs
activités.
2° L'octroi des
crédits
Le crédit de banque est l'opération par laquelle
le banquier met une somme à disposition d'un tiers appelé
emprunteur, moyennant l'engagement, par ce dernier, de payer au banquier les
intérêts convenus et de restituer à celui-ci, à
l'époque fixée pour le remboursement, une somme
équivalente à celle qu'il lui a fournie14(*).
Le crédit peut donner lieu à une mise à
disposition de fonds et l'on parlera alors de crédit par
décaissement (facilités de caisse, découvert...). Ce
crédit peut être à court, moyen ou long terme. Il peut
être simplement l'engagement par le banquier d'honorer la signature de
son client en cas de défaillance de ce dernier. Il s'agira alors de
crédit par signature (cautions, lettres de garantie, etc.). Il est
souvent à court terme15(*).
3° L'offre des
services
Il existe un certain nombre de services proprement dits que le
banquier est à même d'offrir à sa clientèle.
Ø Services matériels : services de caisse,
location de coffres, etc. ;
Ø Services immatériels : conseils, gestion
de portefeuille, etc.
I.4. Structure du secteur
bancaire
Généralement, le secteur bancaire est
organisé de façon pyramidale. Au sommet du secteur bancaire
existe une banque centrale qui est chargée (seule ou avec d'autres
organes) de la régulation du secteur bancaire. Puis il y a la
catégorie d'établissements de crédit dits banques de
second rang qui exercent leurs activités sur le territoire de
l'Etat16(*).
I.4.1 La Banque
Centrale
La banque centrale est l'autorité publique
chargée de contrôler le financement de l'économie,
notamment en assurant l'émission des billets de banque et en octroyant
des crédits aux banques commerciales dans le cadre de la politique
monétaire, de surveiller et gérer les systèmes de
paiements liés à la compensation des chèques et des
virements interbancaires, et, dans certains pays, de surveiller la
solidité du système bancaire et financier.
Les plus anciennes banques centrales sont : la Banque de
Suède fondée en 1664, la Banque d'Angleterre en 1694, la Banque
de France en 1800 et la Banque de Pays-Bas en 1814. Le rôle de la banque
centrale recouvre aujourd'hui un champ d'intervention qui en fait le principal
acteur de la vie financière17(*).
Les fonctions essentielles d'une banque centrale
sont :
Ø L'émission de billets, l'organisation de
leur circulation et l'entretien de leur qualité
La fonction d'émission de billets est la plus ancienne
mission de la banque centrale. C'est la mission traditionnelle de cette
institution. A l'origine, le billet de banque est une monnaie à
caractère privé résultant de l'initiative des banques
privées. Mais afin de protéger les utilisateurs contre les abus,
ce droit d'émettre des billets fut limité par les gouvernements
et dévolu à une seule banque : la banque centrale. Le
privilège d'émission, c'est-à-dire, le fait d'être
émetteur ultime de la monnaie qu'est le billet a renforcé la
légitimité de la banque centrale, lui conférant un
rôle essentiel dans le bon fonctionnement des paiements18(*). Au terme de cette mission, la
banque centrale a le monopole de la frappe des billets, elle est chargée
de l'alimentation du système bancaire par les billets, elle dirige leur
circulation et garantit leur qualité matérielle19(*) ;
Ø La définition et la mise en oeuvre de la
politique monétaire
En matière de cette mission, la banque centrale a en
charge l'exercice de la politique monétaire dans son aspect interne et
externe : déterminer les orientations de la politique
monétaire, le choix des instruments de la politique monétaire
(taux directeur, encadrement du crédit, les réserves
obligatoires, etc.), intervenir sur le marché monétaire, en
particulier, pour soutenir la monnaie, intervenir sur le marché des
changes pour veiller au quotidien à la stabilité externe de la
monnaie, réaliser des statistiques sur la monnaie, le crédit et
l'épargne pour pouvoir établir avec régularité et
en toute connaissance de cause les orientations de la politique
monétaire20(*) ;
Ø La Banque Centrale est la Banque de
l'Etat
La banque centrale constitue dès l'origine la banque de
l'Etat. Selon cette qualité, elle est dépositaire de fonds de
l'Etat, le gestionnaire de ses comptes, son agent financier et elle fournit
à l'Etat tous les services d'une banque ;
Ø La Banque Centrale est la Banque des
banques
Traditionnellement, la banque centrale est appelée la
banque des banques. Au terme de cette fonction, la banque centrale tient les
comptes des banques, gère les chambres de compensation et l'organisation
unifiée du système de paiement et assure leur
refinancement21(*).
Ø La Banque Centrale et le contrôle des
établissements de crédit
Le contrôle des établissements de crédit
constitue l'une des fonctions essentielles de la banque centrale dans la
majorité des pays développés et en développement.
Toutefois, dans quelques pays comme la France et la Belgique, la banque
centrale n'est pas chargée du contrôle des banques qui est
assuré par un autre organe administratif (la commission bancaire). La
banque centrale et ces organismes sont responsables de la
« surveillance prudentielle22(*) ». L'action de surveillance peut être
repartie en trois catégories : les activités de protection
des investisseurs (règles régissant l'intégrité des
dirigeants et l'information des clients), la surveillance micro prudentielle
(supervision et contrôle des établissements financiers sur une
base individuelle) et l'analyse ou la politique macro prudentielle
(éviter les crises bancaires et financières de nature
systémique)23(*) ;
Ø Services et diffusion de l'information
monétaire et financière
La banque centrale offre différents services aux agents
économiques comme des informations sur la viabilité des
débiteurs (fiche bancaire des entreprises), gère le service
centrale de risque qui permet aux banques d'avoir une vue d'ensemble sur
l'endettement de leurs clients, fournit des renseignements relatifs à la
sécurité des paiements, publie des travaux économiques
à partir d'études sur la conjoncture régionale, nationale
ou internationale ou d'autres sujets d'intérêt monétaire et
financier24(*).
I.4.2. Les banques de
second rang
Du point de vue de la division du travail bancaire, une
distinction peut être établie entre banque d'affaire, banque
commerciale et banque de développement. Une banque d'affaire
appelée également « haute banque » est une
entreprise dont l'activité principale est outre l'octroi de
crédit, la prise et la gestion de participations dans les affaires
existantes ou en formation. Tandis qu'une banque commerciale ou de
dépôts est un établissement financier qui reçoit des
dépôts à vue ou à terme et assure la distribution
des crédits à court terme par l'escompte, le découvert,
les avances en compte courant ou sur garanties. Par banque de
développement, il faut entendre une institution de crédit
à moyen et long terme. L'activité principale de ce type
d'institution est l'octroi des prêts dont le terme est au minimum de 2
ans. Ces prêts concernent généralement le financement de
l'équipement industriel ou rural, le financement de la recherche et
développement, etc.25(*)
SECTION II. OPERATIONS
BANCAIRES D'UNE BANQUE CENTRALE
La plupart des opérations bancaires d'une banque
centrale se déroulent sur le marché monétaire, le
marché des changes, et avec le Trésor.
II.1. Opérations sur le
marché monétaire
Plusieurs définitions du marché monétaire
peuvent être recueillies, notamment celle des économistes et celle
des financiers. Pour les économistes, le marché monétaire
est le lieu de la rencontre entre l'offre et la demande de capitaux à
court terme. Pour les financiers, le marché monétaire est le lieu
où s'échangent quotidiennement pour des durées
essentiellement courtes, des liquidités de la Banque Centrale contre des
créances, permettant ainsi aux banques débitrices d'assurer la
rentabilité optimale de leurs avoirs26(*).
Pour Philippe JEANIN, c'est le marché de la dette
à court ou moyen terme pour les financements interbancaires et les
opérations de politique monétaire27(*).
On peut retenir que le marché monétaire est le
marché des capitaux à court terme par opposition au marché
financier qui concerne les capitaux à long terme.
On distingue deux compartiments sur ce marché : le
marché interbancaire réservé aux seuls professionnels
où les banques échangent des liquidités et la banque
centrale exerce sa fonction de régulation monétaire ; le
marché des titres de créances négociables sur lequel tous
les agents économiques sont habilités à traiter.
II.1.1. La Compensation sur
le marché interbancaire
Sur le marché monétaire, la banque centrale est
chargée de surveiller et gérer les systèmes de paiement
liés à la compensation des chèques et des virements
interbancaires.
Le fait que le débiteur et le créancier d'une
transaction ne soient pas clients de la même banque justifie un certain
nombre de diligences coûteuses et complexes et nécessite de mettre
en oeuvre un système d'échange entre intermédiaires
financiers. Les rencontres des banques se font par le mécanisme de
compensation.
En interrogeant l'histoire, ce sont les encaisseurs des
banques Ecossaises, lassés d'aller présenter à toutes les
banques de la place des titres de créance que leur propre banque
détenait qui ont créé ce système de compensation
tenu à l'origine dans une salle de bistrot par lequel toutes les banques
échangeaient leurs dettes et créances28(*). Elles se retrouvaient chaque
jour pour compenser entre-elles les opérations de détail
effectuées par chèque ou virement émanant des clients.
Elles effectuaient entre elles des transferts de fonds en monnaie centrale pour
se régler les soldes. Les dettes réciproques étaient
annulées jusqu'à concurrence de la plus faible.
La compensation se définit comme un système de
règlement des créances et des dettes entre institutions
financières par des jeux d'écriture. C'est aussi la rencontre
quotidienne entre toutes les banques pour solder leurs offres et leurs demandes
de monnaie29(*).
On distingue la compensation sur les marchés financiers
et la compensation interbancaire. La première porte sur les valeurs
mobilières, les marchés à terme, ou le marché des
changes. La seconde porte sur les chèques et virements entre banques et
met en jeu un système de paiement. La compensation évite les
transports de fonds et donne lieu aux règlements nationaux et
internationaux par le truchement des Chambres de Compensation prévues
à cet effet30(*).
La Chambre de Compensation (Clearing House en Anglais) est un
organisme par l'intermédiaire duquel les institutions financières
se conviennent d'échanger des titres et d'instructions de paiement. Elle
se charge ainsi de coordonner les opérations de créances et
dettes entre les intermédiaires financiers membres selon la convention
en la matière31(*).
Les adhérents compensateurs sont garants de la bonne fin des
opérations.
Lorsqu'on règle un fournisseur au moyen d'un
chèque tiré sur sa banque A, l'opération ne pose
évidemment aucun problème si ce fournisseur a son compte dans la
même banque. Un simple virement interne permettra de créditer son
compte. Mais si le fournisseur a son compte ouvert sur les livres d'une autre
banque B, il faudrait que la banque A ait un compte dans cette banque B pour
qu'i y ait virement. Dès lors, pour que la circulation des paiements
s'effectue, il faudrait que chaque banque ait un compte dans toutes les autres
banques. C'est théoriquement possible. Mais les encaissements
donneraient lieu à une multitude de virements pour apurer les dettes et
créances réciproques des établissements.
Un tel système serait inapplicable dans un pays moderne
où existent de très nombreuses banques et où se
rédigent de milliers ou de millions de chèques. La bonne marche
des opérations nécessite l'intervention d'un organisme
créé pour jouer le rôle de caisse commune ou chambre de
compensation à qui les banques vont faire connaître la
totalité de leurs dettes. Cette dernière va centraliser toutes
les opérations et sera en mesure de faire la balance respective des
débits de chacun. Elle coordonne toutes les opérations
s'effectuant par le débit ou le crédit des comptes que les
banques ont sur les livres de la banque centrale32(*).
II.1.2. Le Refinancement
des banques
a) Définition
Chaque banque commerciale, en tant que personne morale ouvre
un compte auprès de la banque centrale de son siège social, comme
exactement chaque particulier, en tant que personne physique, ouvre un compte
auprès d'une banque commerciale. Et comme tout particulier, elle a
besoin du concours de la banque centrale, dans des conditions évidemment
différentes et à un certain niveau.
En effet, les banques financent une partie de leurs
opérations grâce aux dépôts de la clientèle.
Cette ressource n'est pas toujours suffisante. Aussi, les établissements
de crédit sont obligés de s'adresser à la banque centrale
directement ou indirectement par l'intermédiaire du
marché33(*). Le
refinancement, c'est le fait pour un établissement financier d'obtenir
de la monnaie de la banque centrale soit en empruntant de l'argent sur le
marché monétaire pour couvrir ses déficits de
trésorerie, soit en remplaçant des créances concernant des
clients pour l'obtention des liquidités. Ce dernier moyen est
directement utilisé entre les banques et la banque centrale en
contrepartie d'un prix limité par celle-ci34(*).
b) Le taux directeur
Il existe un taux de refinancement qui est le principal taux
directeur d'une banque centrale. Il est fixé au jour le jour par cette
dernière. Le taux d'intérêt du marché de
refinancement au jour le jour des banques est dirigé par la banque
centrale. D'où son nom de « taux
directeur »35(*).
Ce taux permet de réguler l'activité
économique par l'apport ou le retrait de liquidités sur le
marché. Dans le premier cas, lorsqu'il y a ralentissement de
l'activité économique, la banque centrale baisse son taux
directeur pour que les banques se refinancent à coût faible. Il y
a par conséquent hausse des possibilités de crédit
vis-à-vis de la clientèle des banques. Dans le second cas, la
banque centrale souhaite que les banques obtiennent difficilement des
liquidités (inflation, croissance trop forte de l'économie), elle
hausse alors le taux d'intérêt. Les banques se refinancent
à un coût élevé, entraînant ainsi une baisse
des possibilités de crédit vis-à-vis de leurs
clients36(*).
c) Le crédit de dernier ressort
Lorsque les banques ne peuvent pas se prêter entre elles
en interbancaire, elles recourent en dernier ressort auprès de la banque
centrale. Le crédit que l'institut d'émission accorde aux banques
est appelé « crédit de dernier ressort ». Les
banques font un ultime recours à la banque centrale pour obtenir du
crédit. On dit aussi que la banque centrale accorde du
« crédit de réserve ou de dernière
instance37(*) ».
Ce concept représente la capacité d'une banque
centrale à maintenir la confiance en intervenant dans les
systèmes de paiement et en fournissant les liquidités
immédiates face à des créances dévalorisées,
le but visé étant d'assurer la pérennité et la
stabilité du système financier face au risque de faillite
bancaire. Cette fonction de « prêt en dernier
ressort » est essentielle et indispensable pour le bon fonctionnement
du système financier d'un pays. Il s'agit :
Ø Premièrement, d'un mécanisme permanent
d'octroi de liquidité aux institutions qui participent au système
de paiement dont le solde est temporairement déficitaire en fin de
journée, l'objectif étant de faciliter les règlements au
sein de ce système ;
Ø Deuxièmement, d'une aide d'urgence dans des
circonstances exceptionnelles, à des institutions jugées
solvables mais qui connaissent des problèmes de
liquidité ;
Ø Troisièmement, d'une action visant à
stabiliser le système financier dans son ensemble par l'injection des
liquidités sur le marché38(*).
Une banque centrale accorde du crédit aux banques par
le truchement du réescompte et de l'avance garantie39(*).
a) Le réescompte : c'est la
méthode classique de crédit aux banques qui consiste en l'achat
par la banque centrale des effets de commerce détenus par les banques
commerciales. L'opération se traduit par l'achat des effets de commerce
à leur valeur nominale moins l'intérêt suivant le taux de
réescompte.
Pour qu'ils soient admis au réescompte, la banque
centrale exige que les effets de commerce soient :
Ø A courte échéance ;
Ø Emis pour financer une opération
commerciale ;
Ø Signés par trois personnes notoirement
solvables ou une banque.
Ch. GAVALDA et J. STOUFFLET disent que c'est une technique de
mobilisation très sûre du point de vue juridique et elle
présente une grande rigidité puisque le banquier cède
l'effet d'une manière définitive et doit acquitter les
intérêts jusqu'à l'échéance, même s'il
n'a besoin de fonds que pour un temps limité40(*).
b) L'avance en compte : la banque centrale peut
accorder des avances en compte aux banques. Ces avances sont
généralement garanties par le nantissement (la mise en gage)
d'effets de commerce (lettre de change, billet à ordre) ou titres
publics. Parfois, elles sont garanties par de l'or ou des devises
étrangères à recevoir.
II.1.3. La
Régulation de la liquidité bancaire
La banque centrale tient dans l'économie le rôle
de l'autorité monétaire. Elle doit donc veiller à
l'expansion de la liquidité bancaire pour éviter tout
déséquilibre entre la quantité de monnaie et le volume de
la production, susceptible d'entraîner soit l'inflation soit la
déflation. L'intervention de la banque centrale en tant
qu'autorité monétaire s'intègre dans le cadre de la
politique monétaire adoptée. Celle-ci s'entend comme l'ensemble
des décisions prises par les autorités monétaires pour
agir sur l'économie par l'intermédiaire de la monnaie41(*).
La banque centrale dispose à cet effet de deux types
d'instruments de contrôle de l'expansion de la quantité de monnaie
en circulation :
Ø Les instruments portant sur le coût du
crédit ;
Ø Les instruments portant sur le volume des
liquidités des banques.
II.1.3.1.Les instruments
portant sur le coût du crédit
La politique du taux de
réescompte
Celle-ci exerce une action sur le coût des
liquidités que la banque centrale met à la disposition des
banques par le réescompte de leurs titres. La hausse ou la baisse du
taux de réescompte agit par paliers successifs, d'abord, sur les banques
et ensuite sur les entreprises.
La hausse du taux de réescompte par la banque centrale
entraîne la hausse du taux d'escompte également au niveau des
banques commerciales étant donné qu'elles répercutent
automatiquement la hausse du réescompte sur le taux de leurs propres
crédits. Elles vont élever simultanément et
proportionnellement tous leurs taux.
Il ressort ainsi que le taux de réescompte joue le
rôle de taux directeur, autour duquel s'organise le coût de
l'ensemble du crédit. La hausse du taux de réescompte
entraînant une hausse générale du coût de
liquidités, elle doit normalement gêner les banques et les inciter
à diminuer leurs demandes de refinancement, donc à réduire
leurs prêts à l'économie.
Pour ce qui est des entreprises, la hausse des taux d'escompte
va les décourager et les pousser à renoncer à emprunter.
Il va en résulter une baisse de la demande globale et des prix.
Pour que cette politique ait un impact notable, il faut qu'il
y ait, sur l'espace économique concerné un recours important aux
transactions fondées sur les effets de commerce42(*).
II.1.3.2. Les instruments
portant sur le volume de liquidités des banques
Sous cette rubrique, trois instruments peuvent être
répertoriés. Il s'agit de la politique d'open market, les
réserves obligatoires et l'encadrement des crédits.
a) La politique d'open market
Elle consiste pour l'institut d'émission à faire
varier le montant de la circulation fiduciaire par l'achat ou la vente de
titres :
Ø Si les liquidités sont insuffisantes, elle en
injecte des nouvelles en achetant des titres. Pour régler ses achats,
la banque centrale va verser la monnaie dans le circuit en créditant les
comptes des banques sur ses livres et la quantité de monnaie en
circulation va s'accroitre ;
Ø Par contre, si les liquidités sont
excédentaires, la banque centrale vend des titres auxquels les banques
souscrivent. En souscrivant, les banques versent une partie des
liquidités à la banque centrale et la masse monétaire en
circulation diminue ;
La politique d'open market n'est possible que dans les
économies où existe un marché monétaire
suffisamment approvisionné et où, il existe un portefeuille
d'effets publics significatifs.
b) Les réserves obligatoires
Les réserves obligatoires sont des dépôts
non rémunérés que chaque établissement de
crédit doit effectuer sur son compte à la banque centrale. La
partie mise en réserve est calculée proportionnellement aux
dépôts bancaires. L'application de cet instrument permet à
la banque centrale de limiter le pouvoir de création monétaire
par les banques et de rembourser les épargnants en cas de faillite d'un
établissement.
c) L'encadrement des crédits
Il consiste à imposer aux banques des quotas de
crédit à ne pas dépasser (plafonds) et des minimas des
crédits (planchers) réservés aux secteurs prioritaires. Le
dépassement des plafonds fixés et l'insuffisance des planchers
exposent les banques à des pénalités. C'est le
procédé le plus rigoureux43(*).
II.2. Les Opérations sur
le marché des changes
Le marché des changes est un lieu public où se
font la demande et l'offre de monnaie étrangère. Autrement, c'est
le lieu où s'effectuent l'achat et la vente d'une monnaie nationale d'un
pays contre d'autres monnaies étrangères appelées devises
étrangères. Il assure la détermination du prix d'une
devise dans une autre appelé cours (taux) de change.
De telles opérations sont occasionnées par
l'achat et/ou la vente des devises lors des règlements des exportations,
des importations, lors des transferts des revenus et capitaux entrants ou
sortants du pays. Lorsque le règlement d'une opération d'achat ou
de vente intervient dans les 48 heures, on parle d'opération de change
au comptant. Lorsque, par contre, le règlement d'une transaction
donnée intervient à terme, il s'agit d'une opération
à terme.
II.2.1. Opérations
sur l'or et devises
Les opérations d'une banque centrale sur le
marché des changes portent souvent sur les achats et ventes des devises.
C'est elle qui gère les réserves en or et en devises du pays.
Lorsqu'elle achète au secteur privé ou à
l'Etat de l'or ou des devises provenant du règlement des exportations,
des transferts des revenus et de capitaux entrant dans le pays, la banque
centrale émet en contrepartie des billets de banque ou ouvre des comptes
courants en ses livres en faveur des banques ou du Trésor. En
exerçant cette faculté, elle augmente effectivement le volume de
la circulation fiduciaire (billets) et exerce une pression haussière sur
le volume de la monnaie scripturale (monnaie en compte ou les
dépôts).
En vendant de l'or ou des devises pour financer les
importations, assurer les transferts de revenus et couvrir la sortie de
capitaux vers l'étranger, la banque centrale a la possibilité de
réduire le volume de la monnaie en circulation à concurrence de
la sortie d'or ou de devises44(*).
II.2.2. La
Réglementation et le Suivi des opérations de change
La masse monétaire augmente ou diminue à
l'occasion d'opérations entre résidents (personnes ayant leur
principal centre d'intérêt économique sur le territoire
d'un pays) et non-résidents (personnes ayant leur principal centre
d'intérêt économique à l'étranger). Il
revient à la banque centrale de régulariser le marché des
changes et veiller à la stabilité externe de la monnaie.
La réglementation de change est l'ensemble de
règles établies par la banque centrale, afin de
réglementer et uniformiser les opérations de change
d'importation et d'exportation, des transferts de revenus et des capitaux dans
un pays45(*).
A travers la Réglementation de Change, la banque
centrale s'applique à maintenir la stabilité monétaire
dans toutes les transactions économiques. L'objectif qu'elle poursuit
est de s'assurer que les revenus des exportations sont réellement
rapatriés au pays pour alimenter les réserves en devises. Une
autre charge de la banque centrale est de fournir aux opérateurs
économiques les informations nécessaires sur les
procédures réglementaires relatives au dénouement de
différentes opérations de change. Elle a également le
mandat de participer à la négociation des accords internationaux
engageant le pays et comportant des modalités de paiement en devises
étrangères.
Le suivi des opérations de change consiste pour une
banque centrale à s'assurer de la conformité des
opérations commerciales et financières par rapport à la
réglementation de change en vigueur, suivre les transactions se
rapportant aux transferts courants des revenus et des capitaux.
Dans le cadre de la gestion des réserves en or et en
devises du pays, la banque centrale procède souvent au placement de ces
réserves sur le marché financier.
II.3. Les opérations
avec le Trésor
Le Trésor Public occupe une place importante dans le
dispositif budgétaire de l'Etat. Il est la personnalisation
financière de l'Etat. La fonction de base du Trésor est de
percevoir les recettes (impôts directs et indirects) et d'exécuter
les dépenses publiques dans le cadre du budget de l'Etat
(dépenses de fonctionnement, subventions, interventions et concours aux
différents secteurs de l'économie)46(*).
Le Trésor Public est juridiquement une direction du
ministère des finances qui joue un rôle spécifique dans le
financement de l'Etat et ses collectivités locales47(*). C'est l'ensemble des moyens
financiers dont dispose un Etat, c'est-à-dire, l'administration
chargée de gérer les ressources de l'Etat.
Le Trésor est un agent complexe puisque dans ses
activités, il est soit un simple agent à qui les financiers font
des crédits (création monétaire pour le compte du
Trésor), soit un agent financier qui a le pouvoir de créer la
monnaie (création monétaire par le Trésor). Dans le
1er cas, il émet des Bons du Trésor qui sont
achetés par les banques. Dans le second cas, il crédite les
comptes pour régler une dépense programmée dans le budget
de l'Etat.
En plus, cet agent financier a la charge de rechercher une
gestion active de la trésorerie de l'Etat avec des emprunts pour couvrir
les besoins de règlement, mais aussi des placements pour les
excédents. Il gère la dette publique et procède à
des interventions en faveur de l'économie. Ses interventions
économiques sont sous forme de dotation, subvention, bonification
d'intérêts, prêts aux entreprises publiques, financement
accordés aux entreprises du secteur privé ayant pour objet la
modernisation de l'appareil productif, les programmes de restructuration
liés à cette modernisation48(*).
Le Trésor entretient des relations étroites avec
la banque centrale. Tout comme une banque, et pour assurer sa liquidité,
le Trésor est amené à avoir un compte à la banque
centrale. La gestion unique du compte du Trésor se fait par la banque
centrale. A ce titre, la banque centrale aide l'Etat à effectuer la
multitude d'opérations financières nécessaires à la
gestion des intérêts des citoyens. Elle aide le gouvernement
à payer ses dépenses et à encaisser ses recettes. La
banque centrale est le caissier de l'Etat et très souvent le
comptable du Trésor49(*).
Fonctionnement du compte du Trésor :
On enregistre au crédit :
Ø Les versements de billets et monnaies
métalliques (les percepteurs vont par exemple verser au compte du
Trésor Public au siège de la banque centrale ou dans l'une de ses
succursales les impôts qu'ils ont recouvrés en espèces)
;
Ø Les versements des chèques, virements et
effets émis à l'ordre du Trésor, en règlement
d'impôts ou de dettes diverses ;
Ø Les versements du produit des souscriptions
d'emprunts publics à court terme : Bons du Trésor - à
long terme : Rentes.
Parallèlement, on enregistre au débit :
Ø Les retraits de fonds ;
Ø Les paiements de chèques et virements
émis à l'ordre des créanciers de l'Etat ;
Ø Les coupons payés aux titulaires de titres
d'emprunts émis par l'Etat50(*).
En conclusion, les opérations bancaires d'une banque
centrale sont les suivantes :
Ø Les opérations sur le marché
monétaire, entre autres : la compensation interbancaire, le
refinancement des banques et la régulation de la liquidité
bancaire ;
Ø Les opérations sur le marché des
changes à savoir : les opérations sur l'or et devises ainsi
que la réglementation et le suivi des opérations de change.
Ø Les opérations avec le Trésor.
CHAPITRE II
PRESENTATION DE LA BCC
Ce chapitre va présenter la BCC. Cependant, il va
d'abord présenter brièvement le système financier
Congolais. Ainsi, il va comporter deux sections. La première section va
présenter les principales composantes du système financier
Congolais et la seconde la Banque Centrale du Congo.
Section I. Le
système financier Congolais
I.1. C adre légal et
réglementaire
En République Démocratique du Congo, le secteur
financier est régi par les principaux textes ci-après :
Ø La loi n° 005/2002 du 07 mai 2002 relative
à la constitution, au fonctionnement et à l'organisation de la
Banque Centrale du Congo ;
Ø La loi n° 003/2002 du 02 février 2002
relative à l'activité et au contrôle des
établissements de crédit dite « loi
bancaire »;
Ø La loi n° 002/2002 du 02 février 2002
portant dispositions applicables aux coopératives d'épargne et de
crédit.
La loi n° 003/2002 précitée regroupe toutes
les entreprises du secteur financier sous le vocable « Etablissement
de crédit » et les définit par les opérations
qu'ils accomplissent. Aux termes de l'article 1er de cette loi, les
établissements de crédit sont des personnes morales qui
effectuent à titre de profession habituelle des opérations de
banque51(*).
La loi bancaire de la RDC distingue 5 catégories
d'établissements de crédit à savoir :
Ø Les Banques ;
Ø Les Coopératives d'épargne et de
crédit ;
Ø Les Caisses d'épargne ;
Ø Les Institutions financières
spécialisées ;
Ø Les Sociétés
financières52(*).
a) Les Banques
Les banques sont les seuls établissements de
crédits habilités à la fois et d'une façon
générale à recevoir du public des fonds à vue,
à terme fixe ou avec préavis et à effectuer toutes les
autres opérations de banque.
b) Les Coopératives
d'épargne et de crédit et les Caisses d'épargne
Dans les limites des textes législatifs et
réglementaires qui les régissent, elles peuvent recevoir du
public des fonds à vue, à terme fixe ou avec préavis.
c) Les Sociétés
financières
Elles ne peuvent effectuer que les opérations de banque
résultant soit de la décision d'agrément qui les concerne,
soit des dispositions légales et réglementaires qui leur sont
propres.
d) Les Institutions financières
spécialisées
Ce sont des établissements de crédit auxquels
l'Etat a confié une mission d'intérêt public. Elles ne
peuvent effectuer d'autres opérations de banque que celles
afférentes à leur mission, sauf à titre accessoire.
I.2. Composition
Le système financier congolais se subdivise en 3
catégories d'institutions à savoir :
Ø Les institutions bancaires créatrices de
monnaie ;
Ø Les institutions financières non
bancaires ;
Ø Les institutions de micro finance, les bureaux de
change et messageries financières agréés.
a) Les institutions bancaires
créatrices de monnaie
Celles-ci comprennent d'une part la Banque Centrale du Congo
et d'autre part les banques commerciales ou banques de dépôts,
entre autres :
Ø Access Bank RDC ;
Ø Advans Banque Congo ;
Ø Afriland First Bank ;
Ø Bank of Africa (BOA);
Ø Banque Commerciale du Congo (BCDC);
Ø Banque Internationale du crédit (BIC);
Ø Banque Internationale pour l'Afrique au
Congo (BIAC);
Ø BG Fibank ;
Ø Byblos Bank RDC ;
Ø CITIGROUP ;
Ø Crane Bank Congo ;
Ø Ecobank ;
Ø First International Bank (FIBANK);
Ø Invest Bank Congo ;
Ø Procredit Bank ;
Ø Rawbank ;
Ø Sofibanque ;
Ø Standard Bank Congo ;
Ø Trust Merchant Bank (TMB).
b) Les institutions financières non
bancaires sont :
Ø La Caisse d'épargne du Congo
(CADECO) ;
Ø Les Coopératives d'épargne et de
crédit (COOPEC) ;
Ø Le Fonds de Promotion de l'Industrie (FPI) ;
Ø La Société Financière de
Développement (SOFIDE) ;
Ø La Société Nationale d'Assurance
(SONAS) ;
Ø L'institut National de Sécurité Sociale
(INSS).
c) Les institutions de
Micro finance, les Bureaux de change et les Messageries Financières
agréées
Les institutions de Micro finance ont la particularité
d'offrir des services financiers aux populations pauvres exclues du
système financier classique. Les Bureaux de change sont des
établissements non bancaires autorisés à percevoir des
monnaies étrangères contre cession de monnaie nationale ou en
paiement des services rendus. Enfin, les Messageries financières
assurent les services de transfert de fonds.
Section II. La Banque
Centrale du Congo
II.1. Missions
La loi n° 005/2002 a confié à la Banque
Centrale du Congo les missions fondamentales d'une banque centrale. Ces
missions sont hiérarchisées avec au sommet la mise en oeuvre
de la politique monétaire dont l'objectif principal est d'assurer la
stabilité du niveau général des prix53(*).
Aux termes de l'article 6 de cette loi, sans préjudice
de l'objectif de stabilité du niveau général des prix, la
Banque accomplit toutes les autres missions de banque centrale,
notamment :
Ø Assurer la stabilité interne et externe de la
monnaie nationale ;
Ø Promouvoir le bon fonctionnement des systèmes
de compensation et de paiement ;
Ø Elaborer la réglementation et contrôler
les établissements de crédit, les institutions de micro finance
et les autres intermédiaires financiers ;
Ø Détenir et gérer les réserves
officielles de la République ;
Ø Edicter les normes et règlements concernant
les opérations sur les devises étrangères ;
Ø Participer à la négociation de tout
accord international comportant des modalités de paiement et en assurer
l'exécution ;
Ø Promouvoir le développement des marchés
monétaires et des capitaux.
La Banque est seule habilitée, sur le territoire
national, à émettre les billets et pièces de monnaie.
Ceux-ci sont libellés dans l'unité monétaire de la RDC, le
Franc Congolais. Elle assure le service de la dette publique, administre le
Compte Général du Trésor.
Afin d'atteindre ses objectifs et accomplir ses missions, la
Banque peut effectuer les opérations suivantes :
Ø Intervenir sur les marchés des capitaux,
notamment en achetant ou en vendant ferme, en prenant et en mettant en pension,
en prêtant ou en empruntant des créances et des titres
négociables libellés en monnaie étrangère ou
nationale, ainsi que des métaux précieux ;
Ø Effectuer des opérations de crédit avec
les établissements de crédit (refinancement) et d'autres
intervenants des marchés monétaires ou des capitaux sur la base
d'une sûreté appropriée pour les prêts ;
Ø Effectuer les opérations de placement et de
gestion financière de ses avoirs en monnaies étrangères et
en d'autres éléments de réserve externe ;
Ø Emettre et racheter ses propres titres
d'emprunt ;
Ø Obtenir du crédit à l'étranger
et à cette fin consentir des garanties ;
Ø Prendre en dépôt des titres et des
métaux précieux, se charger de l'encaissement des titres et
intervenir pour le compte d'autrui dans les opérations sur valeurs
mobilières, autres instruments financiers et métaux
précieux54(*).
II.2. Bilan de la Banque
Centrale
Le bilan de la BCC comprend deux grandes rubriques :
celles des avoirs et celle des engagements. Dans la rubrique des avoirs de la
BCC, on trouve les éléments suivants :
Ø Avoirs et créances en or et monnaies
étrangères hors droit de tirage spécial (DTS) ;
Ø Avoirs et créances en DTS ;
Ø Avoirs et créances en monnaie
nationale ;
Ø Autres actifs.
La rubrique des engagements de la Banque Centrale, fournit les
renseignements ci-après :
Ø Engagements en monnaie nationale ;
Ø Engagements en or et monnaies
étrangères hors DTS ;
Ø Engagements en DTS ;
Ø Autres passifs ;
Ø Provisions pour risques et charges ;
Ø Fonds propres.
Voici un exemple du bilan de la BCC au 31 Décembre
2011 :
Bilan de la BCC (en millions de CDF)
ACTIF
|
31/12/2011
|
1. Avoirs et créances en or et monnaies
étrangères
Avoirs et créances en or
Avoirs et créances en monnaies
étrangères
Titres en monnaies étrangères
|
691.460
0
691.460
0
|
2. Avoirs et créances en DTS
Avoirs et créances en DTS auprès du Fons
Monétaire International (FMI)
Avoirs et créances à vue en DTS auprès du
FMI
|
495.278
495.278
0
|
3. Avoirs et créances en monnaie
nationale
Concours en monnaie nationale aux établissements de
crédit
Titres en monnaie nationale
|
1.254.243
4.745
1.249.498
|
4. Autres actifs
Immobilisations
Avoirs et créances divers
Régularisation et suspens
Autres actifs divers
|
184.119
143.117
3.305
11.614
26.083
|
Total actif
|
2.625.110
|
Comptes hors-bilan (actif)
Engagement hors bilan actif
|
2.809.128
|
PASSIF
|
31/12/2011
|
1. Engagements en monnaie nationale
Billets et pièces en circulation
Dépôts et pièces en circulation
Dépôts en monnaie nationale des
non-réserves
Reprise de liquidité
|
1.300.202
647.487
537.627
88
115.000
|
2. Engagements en or et monnaie
étrangère hors DTS
Engagement en or
Engagement en monnaie étrangère hors DTS
|
23.558
0
23.558
|
3. Engagements en DTS
Engagement en DTS envers le FMI
Engagement en DTS envers les institutions financières
non-résidentes
|
1.157.053
1.151.630
5.423
|
4. Autres passifs
Engagements divers
Régularisation et suspens
Autres passifs divers
|
31.003
4.843
20.699
462
|
5. Provisions pour risques et charges
|
33.263
|
6. Fonds propres
|
138.809
|
Résultat de l'exercice
|
-55.778
|
Total Passif
|
2.625.110
|
Comptes hors bilan
Engagements hors bilan passif
|
2.809.128
|
Source : BCC, Rapport annuel 2011.
En conclusion, la nomenclature actuelle des principales
opérations bancaires de la BCC est la suivante :
Ø Les opérations des comptes courants en monnaie
nationale ;
Ø Les opérations sur le marché
monétaire : la compensation interbancaire, le refinancement des
banques, les opérations de souscription et de remboursement du billet de
trésorerie, ainsi que les réserves obligatoires ;
Ø Les opérations sur le marché des
changes : achat et vente des devises étrangères avec les
contreparties autorisées, gestion des avoirs en devise et en or
monétaire de la RDC, prêt en devises sous forme de placement ou
d'investissement en titres obligataires, la réglementation de change et
le suivi des opérations de change55(*).
Dans le chapitre 3 qui suit, il sera question d'étudier
les opérations des comptes courants et celles sur le marché
monétaire.
CHAPITRE III
OPERATIONS BANCAIRES A LA
BANQUE CENTRALE DU CONGO
Ce chapitre va étudier les opérations bancaires
de la BCC. Il va comporter deux sections. La première section va
examiner les opérations des comptes courants en monnaie nationale et la
seconde les opérations sur le marché monétaire.
Section I. Les
Opérations des comptes courants en monnaie nationale
Ces opérations portent sur la tenue des comptes
courants en monnaie nationale ouverts sur les livres de la Banque Centrale du
Congo. En son article 15, la loi relative à la constitution, à
l'organisation et au fonctionnement de la BCC stipule que la Banque peut ouvrir
en ses livres les comptes pour :
Ø Le Trésor Public ;
Ø Les Banques Centrales
étrangères ;
Ø Les établissements de crédit nationaux
et étrangers ;
Ø Les organismes financiers internationaux et
organisations internationales ;
Ø Tout autre organisme expressément
autorisé56(*).
Elles concernent aussi l'exécution des ordres de
paiement reçus des clients titulaires et des opérations
d'encaissement des recettes liées aux comptes courants ouverts sur les
livres de la BCC57(*).
I.1. La Banque Centrale du
Congo, « caissier de l'Etat »
En RDC, la Banque Centrale remplit la fonction de caissier de
L'Etat conformément à une convention conclue avec le
Ministère ayant les finances dans ses attributions58(*). C'est elle qui gère
le compte du Trésor en réalisant les opérations de caisse
de la même manière qu'une banque agréée gère
le compte d'un particulier lorsqu'il enregistre des mouvements (remise de
chèque, retrait en liquide, opérations de change, etc.)59(*).
En application de cette convention, la Banque :
Ø Accepte et effectue les paiements pour le compte de
l'Etat. A cet effet, elle peut désigner les établissements de
crédit habilités à agir en son nom et pour son compte dans
les localités où elle n'est pas
représentée ;
Ø Administre tout compte spécial de l'Etat en
accord avec le ministère intéressé ;
Ø Assure le service de la dette publique ;
Ø Achète, vend, décaisse,
transfère, perçoit ou détient pour le compte de l'Etat
tous les chèques, lettres de change, valeurs mobilières et autres
valeurs ;
Ø Perçoit le produit, en principal et/ou
intérêt, résultant de la vente de toute valeur pour le
compte de l'Etat en sa qualité de détenteur de valeurs60(*).
En vue d'assurer ce service, elle ouvre sur tout le
territoire du pays, dans chaque siège, chaque succursale, chaque agence
un compte courant en monnaie nationale au nom de l'Etat, appelé Compte
Général du Trésor (CGT). C'est à ce compte que sont
finalement centralisées toutes les opérations financières
de l'Etat61(*).
I.1.1. L'encaissement des
recettes de l'Etat
Les recettes de l'Etat proviennent principalement des
impôts et taxes et sont générées par les
Régies Financières, en l'occurrence, la Direction
Générale des Impôts (DGI), la Direction
Générale des Douanes et Accises (DGDA), et la Direction
Générale des Recettes administratives (DGRAD). Ces régies
financières s'occupent de la phase administrative de la collecte des
recettes : la constatation, la liquidation et l'ordonnancement des
recettes. Le recouvrement qui constitue la phase comptable se fait
généralement par le système bancaire sauf pour les
exceptions prévues62(*). Les banques commerciales participent au recouvrement
des recettes en recevant le paiement des contribuables dans leurs guichets,
c'est-à-dire, l'encaissement des chèques émis à
l'ordre du Trésor en paiement de l'impôt. Elles reversent ces
sommes à la Banque Centrale au crédit du compte du Trésor.
En dehors des banques, la Caisse d'Epargne du Congo(CADECO) est aussi
autorisée à percevoir l'impôt pour le compte de la DGI.
I.1.1.1. Modes d'encaissement
des recettes au niveau de la BCC
Il y a deux modes d'encaissement des recettes de
l'Etat :
a) L'encaissement en
espèces :
Il se fait au guichet de la Banque Centrale. Puis, on
débite la caisse de la BCC pour créditer le compte du
Trésor. Il y a des personnes habilitées à verser les fonds
au guichet de la Banque, notamment le délégué principal de
la CADECO pour le compte de la DGI, le receveur principal de la DGDA ainsi que
les comptables publics principaux pour la DGDA.
b) L'encaissement par virement
Les comptes courants des banques commerciales sont
débités au niveau de la chambre de compensation par le
crédit du CGT.
I.1.1.2. Documents
utilisés
Pour les versements en espèces, deux documents sont
utilisés : le bordereau de versement et le bordereau d'envoi
des fonds. Le premier est établi par la BCC à l'intention de
la partie versante. Le second est établi par le ministère des
Finances, mentionne les mêmes renseignements que le bordereau de
versement mais seuls les comptables publics peuvent le détenir.
Pour l'encaissement par virement, deux autres documents sont
utilisés. Il s'agit du chèque unique qui rassemble le
paiement de plusieurs personnes (tous ceux qui ont donné l'ordre de
payer). Il est établi par régie et par banque. Il y a aussi
l'avis de crédit reçu ou en compensation qui provient
des banques par le canal de leurs délégués et ne concerne
qu'un seul donneur d'ordre.
La comptabilisation des opérations liées aux
recettes est informatisée et se fait grâce au logiciel comptable
et financier intégré, NAVISION. La contre-valeur en francs
Congolais des recettes en devises étrangères de l'Etat se fait
régulièrement : les recettes en devises sont converties en
francs Congolais pour être comptabilisées.
Le mécanisme d'encaissement décrit ci-haut vaut
pour toutes les directions provinciales, succursales et agences. Toutefois,
elles n'ont pas le droit de débiter le CGT, cette prérogative
étant de l'unique ressort du siège à Kinshasa qui
débite le compte du Trésor et met le crédit à leur
disposition via des comptes passerelles.
I.1.2. L'exécution
des dépenses de l'Etat
En ce qui concerne les dépenses, voici leur
procédure d'exécution en RDC :
Ø L'engagement se fait par le Gestionnaire des
crédits ;
Ø La liquidation se fait au Ministère du
Budget ;
Ø L'ordonnancement au Ministère des
Finances ;
Ø Le décaissement est assuré par la
Banque Centrale au vu du titre émis par le Ministère des
finances. Les banques commerciales et comptables publics assurent le paiement
effectif aux bénéficiaires63(*).
I.1.2.1. Modes de
décaissement à la BCC
Tous les ordres de paiement sont exécutés par le
débit du CGT de 3 manières à savoir :
Ø Par paiement au guichet de la BCC ;
Ø Par virement à la chambre de
compensation ;
Ø Par transfert.
Comme indiqué supra, les entités provinciales ne
peuvent en aucun cas débiter le compte du Trésor.
Le titre de paiement le plus utilisé est l'ordre de
paiement informatisé (OPI). C'est le titre de paiement utilisé
par la Direction du Trésor et de l'ordonnancement pour effectuer les
dépenses sur le compte de l'Etat. Au niveau de la BCC, la
réception de ce titre se fait de manière électronique et
on l'intègre au système informatique de la Banque pour traitement
et exécution. Les autres titres sont la lettre de paiement en urgence,
l'instruction de paiement, l'ordre de virement, le chèque, etc.
I.2. La Gestion des autres
comptes courants
Il s'agit à ce niveau de la tenue des comptes courants
en monnaie nationale en dehors du compte du Trésor, tels
qu'énumérés plus haut. La BCC exécute tous les
ordres de paiement des titulaires des dits comptes, c'est-à dire, toutes
les opérations de débit et crédit se rapportant à
ces comptes sont exécutées par les services de la Banque
Centrale64(*). Il y a
également le compte de la Banque Centrale elle-même en tant
qu'entreprise.
Section II. Les
Opérations sur le marché monétaire interbancaire et des
effets publics
II.1. La Compensation
interbancaire
Cette opération a lieu à la chambre de
compensation. Cet organisme permet à ses membres de régler par
compensations journalières entre eux, les chèques,
domiciliations, acceptations, mandats de paiement,
récépissé de versement, coupons, titres et en
général, toutes les créances ou dettes qu'ils
détiennent chaque jour les uns envers les autres65(*).
II.1.1. Fonctionnement de
la Chambre de Compensation
En effet, tous les jours ouvrables, les
délégués des banques se rencontrent à la Banque
Centrale à une heure précise en vue de régler leurs
créances ou dettes qu'elles détiennent les unes envers les
autres.
La Chambre de Compensation organise ses opérations en 3
séances qui se distinguent l'une de l'autre par la nature des
opérations. Cette classification permet autant un bon contrôle
qu'une bonne tenue des statistiques de compensation. L'organisation et le
fonctionnement de la Chambre de Compensation sont régis par les statuts
de la dite Chambre 66(*).
II.1.1.1.
Procédures67(*)
A. Préparation de la
séance et pièces à échanger
Chaque délégué des banques apprête
les pièces à présenter en compensation lors de la
première séance. D'une part, il y a les débits à
présenter : les chèques reçus de la clientèle,
les avis de débit et les retours impayés de la veille
(chèques et effets reçus des délégués).
D'autre part, il y a les crédits à présenter,
généralement les ordres de paiement (OP) reçus des
clients au profit des bénéficiaires qui détiennent un
compte dans une autre banque de la place. Le délégué
établit un avis de crédit qui permettra de créditer le
bénéficiaire renseigné sur l'OP.
Au niveau de la Banque Centrale, les différents
services et directions qui ont des paiements à effectuer avec les
banques commerciales apprêtent déjà les pièces
à présenter à la compensation qu'ils remettent au
délégué de la BCC (le responsable du bureau
opération de la BCC).
B. Organisation des
séances
B.1. La Première
séance
Elle est consacrée à l'échange des
pièces comptables entre les intermédiaires financiers. Cette
séance a lieu du lundi au vendredi. Il y a remise des avis de
crédit et présentation des chèques et autres effets.
B.1.1. La Télé
compensation
Le 14 juillet 2011 la Banque Centrale du Congo a mis sur pied
un logiciel intégré de Télé compensation en RDC
appelé ISYS. Ce logiciel a réduit le temps des paiements
interbancaires de 48 heures à 8 heures maximum.
Ce système permet aux opérateurs d'intervenir su
leur lieu de travail sans se déplacer physiquement. Les
délégués des banques peuvent désormais injecter
électroniquement les avis de débit/crédit à
distance, au niveau de leurs guichets respectifs à travers le logiciel
ISYS. Cela a énormément amélioré la qualité,
la rapidité des opérations et les performances des
délégués et agents de la Banque Centrale. Après
avoir débité et crédité sur ordinateur les comptes
des guichets concurrents, les délégués se retrouvent au
siège de la BCC pour l'échange physique des titres
utilisés en compensation.
Les banques disposaient de plusieurs comptes à la
Banque Centrale à Kinshasa et en Provinces. Par contre, grâce
à la Télé compensation, chaque intervenant ne dispose plus
que d'un seul compte unifié au siège de la Banque Centrale. De
plus, une seule et unique Chambre de Compensation Nationale fonctionne depuis
2011 contre 21 auparavant sur toute l'étendue de la RDC.
S'agissant des transactions en monnaie nationale, celles-ci
mettaient entre 48 heures pour la même ville et plusieurs jours, voire
plusieurs semaines pour les règlements inter urbains ou entre provinces.
La Télé compensation assure le dénouement de toutes ces
transactions le même jour, en moins de 8 heures. D'où, un
coût significativement réduit sur les opérations et un
meilleur encadrement de la gestion du refinancement des banques.
Pour ce qui est des transactions en monnaie
étrangère, le temps de réaction d'environ une semaine pour
obtenir le paiement des correspondants de chaque banque, sera ramené en
temps réel grâce à la composite RTGS (système de
règlement brut en temps réel) multidevises du Nouveau
Système National de Paiement.
B.1.2. Documents
utilisés et comptabilisation
Une bonne tenue des documents et une comptabilisation
systématisée apparaissent comme un puissant élément
de contrôle et de vérification. C'est ainsi qu'un certain nombre
de document est utilisé dans les opérations de compensation.
a) La feuille de liquidation
C'est un document qui retrace l'ensemble des opérations
réalisées par une banque donnée pour une journée et
une séance données. C'est le document par excellence pour la
traçabilité des opérations. Chaque
délégué qui a au-moins une opération, doit remplir
une feuille de liquidation. Cette feuille se présente sous forme d'un
tableau et les informations sur ce tableau nécessitent une lecture
particulière. Voici le modèle d'une feuille de
liquidation :
Modèle d'une feuille de liquidation
BANQUE CENTRALE DU CONGO
Chambre de compensation : 1ère
Séance
KIN, le 12/10/2012
FEUILLE DE LIQUIDATION DE : BANK OF AFRICA (BOA)
NOMBRE
|
DDOIT
|
BANQUE
|
|
AVOIR
|
|
|
BANQUE COMMERCIALE DU CONGO
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
BANQUE INTERNATIONALE DE CREDIT
|
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|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
RAWBANK
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
BG FIBANK
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
CITIBANK
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
STANBIC BANK
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
BANK OF AFRICA
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
PROCREDIT BANK
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
XXi
|
TOTAUX
TOTAL GENERAL
Solde créditeur Solde débiteur
|
XXj
|
|
|
YYi
|
YYj
|
|
|
ZZi
|
FZj
|
|
Source : BCC
La feuille de liquidation ci-dessus est celle de la BOA. Elle
comprend deux grandes colonnes « doit » et
« avoir » à côté desquelles on associe
le nombre de pièces. Trois lignes sont réservées pour
chaque banque. Sur la partie « doit », on enregistre
électroniquement à la 1ère ligne les avis de
débit présentés par la BOA et à la 3ème
ligne, les avis de crédit reçus à la chambre de
compensation. Sur la partie « avoir », on enregistre
à la 1ère ligne, les avis de crédit
présentés ; à la 3ème ligne, les
avis de débit reçus.
La ligne Zi présente le total général de
tous les encaissements perçus par la BOA et la ligne Zj présente
le total général de tous les décaissements
réalisés. De ce fait, on peut dégager le solde de cette
banque qui sera :
Ø Créditeur si les encaissements excèdent
les décaissements (Zi > Zj) ;
Ø Débiteur si les décaissements
excèdent les encaissements (Zj > Zi) ;
Pour un membre compensateur, les avis de crédit
représentent les encaissements tandis que les avis de débit
représentent les décaissements à opérer68(*).
b) L'ordre de crédit ou débit
C'est un document par lequel un membre de la Chambre de
Compensation demande à la BCC de porter au débit ou au
crédit de son compte courant, le solde débiteur ou
créditeur d'une séance donnée. Ce document est toujours
attaché à la feuille de liquidation et déposé par
le délégué auprès du président de la
séance.
c) La Liquidation des soldes
C'est le document qui enregistre les soldes de compensation
sur un formulaire unique en séparant les débiteurs des
créditeurs de sorte que l'on vérifie leur
égalité.
d) La Balance des opérations
Ce document établit l'égalité du nombre
et de la valeur des pièces reçues et présentées par
l'ensemble des membres compensateurs.
Il faut signaler que ces deux derniers documents sont
établis par le président de la séance pour le
contrôle des opérations de compensation c'est-à-dire,
vérifier sur le plan arithmétique que les opérations se
sont dénouées sans erreur. D'autres documents accompagnent les
pièces comptables et les titres, notamment le bordereau de livraison qui
accompagne les avis de débit que l'on présente en Chambre ainsi
que le bordereau récapitulatif des avis de crédit69(*).
Enfin, le suivi, le contrôle et la comptabilisation des
opérations se font grâce aux logiciels C. HOUSE et NAVISION.
B.2. La Deuxième
séance
Comme vu ci-avant, à l'issue de la compensation, une
banque peut se retrouver en situation excédentaire et une autre en
situation déficitaire. La deuxième séance porte sur la
couverture des soldes débiteurs. En principe, les banques doivent
disposer d'une provision suffisante dans leurs comptes courants auprès
de la Banque Centrale. Si le disponible en compte courant d'un membre est
insuffisant, celui-ci est obligé de participer à la
2ème séance.
L'insuffisance du disponible en compte courant suppose que
celui-ci est devenu débiteur par suite du solde débiteur de la
1ère séance de compensation. De ce fait, la Chambre de
Compensation exige à ce que la banque en difficulté trouve un
financement sur le marché monétaire. Deux possibilités
sont offertes : le marché interbancaire et le refinancement de la
Banque Centrale.
B.2.1. Le marché
interbancaire
Le marché interbancaire est le cadre
privilégié de refinancement des banques où elles peuvent
échanger leur monnaie banque centrale. Sur ce marché, le volume
va au-delà des simples opérations de compensation70(*). Les banques ont la
possibilité de s'accorder des crédits et donc de se refinancer
mutuellement. La banque en difficulté peut s'adresser à celle en
capacité de refinancement pour obtenir un prêt pouvant lui
permettre de couvrir son compte courant et faire face aux opérations
courantes. Les deux banques se conviennent sur le montant du principal,
négocient le taux d'intérêt et l'échéance.
Si le marché est conclu, les deux parties
s'échangent les avals qui reprennent les termes du contrat,
matérialisent l'engagement des contractants et assurent la garantie de
l'emprunteur à rembourser à l'échéance71(*).
B.2.2.Evolution des
transactions
Selon le tableau 1, en 2009, les transactions interbancaires
se sont chiffrées à 897,4 milliards de CDF. En 2010, le
marché interbancaire a enregistré une croissance
considérable des transactions, en raison de l'abondance des
liquidités observées. Le volume total des transactions
s'établissait à 2.153,2 milliards de CDF, soit une hausse de
près de 140,0%.
Tableau 1. Volume de
transactions sur le marché interbancaire (en milliards de
CDF)
ANNEE
|
2009
|
2010
|
2011
|
2012
|
Volume annuel
|
897,4
|
2153,2
|
840,6
|
698,3
|
Variation (en %)
|
115,0
|
140,0
|
-61,0
|
-16,9
|
Source : Banque Centrale du Congo.
Par contre, face aux incertitudes et aux risques liés
au contexte électoral en 2011, ce marché a enregistré une
baisse drastique des transactions. Globalement, les transactions se sont
chiffrées à 840,6 milliards de CDF, soit une baisse de 61%. En
2012, la somme des transactions s'est établie à 698,3 milliards,
soit une baisse de 16,9% par rapport à l'année
précédente.
B.2.2. Le refinancement de la
Banque Centrale
Au cas où les banques ne peuvent pas se prêter
entre elles en interbancaire, elles recourent en dernier ressort auprès
de la Banque Centrale.
L'Institut d'Emission offre deux guichets pouvant permettre
aux banques de se refinancer : les guichets des prêts à court
terme et des facilités permanentes.
B.2.2.1. Le guichet des
prêts à court terme
Les prêts à court terme sont des avances
accordées par la Banque Centrale aux banques créatrices de
monnaie, remboursables endéans 7 jours maximum72(*). Le taux
d'intérêt appliqué est le taux directeur de la Banque.
B.2.2.2.Evolution des
transactions
Dans un contexte de poursuite des effets de la crise
financière et économique internationale en 2009, la Banque
Centrale a du apporter un appui considérable au système bancaire
en vue de prévenir le risque systémique. Selon le tableau 2, le
volume global des transactions effectuées s'est chiffré à
1180,7 milliards de CDF. Ce guichet a connu une explosion des transactions. Le
taux directeur s'est situé à 70,0% à fin décembre
200973(*).
Tableau 2. Volume de
transactions sur le guichet des prêts à court terme (en milliards
de CDF)
ANNEE
|
2009
|
2010
|
2011
|
2012
|
Volume annuel
|
1180,7
|
1357,9
|
-
|
-
|
Variation (en %)
|
801,3
|
15,0
|
-
|
-
|
Taux directeur (en %)
|
70,0
|
22,0
|
20,0
|
4,0
|
Source : Banque Centrale du Congo.
En 2010, les opérations sur ce guichet ont
enregistré une croissance de 15,0%, s'établissant à 1357,9
milliards de CDF. Le taux directeur a été graduellement
réajusté, s'établissant à 22,0% fin décembre
2010. En 2011 et 2012, aucun mouvement des prêts à court terme n'a
été enregistré, le taux directeur se situant
respectivement à 20,0% et 4,0% fin décembre.
B.2.2.3. Le guichet des
facilités permanentes
Les facilités permanentes sont des
avances de trésorerie consenties par l'Institut d'Emission aux banques
pour une échéance maximum de 72 heures en vue de couvrir leurs
opérations en compensation74(*). Le taux de facilités permanentes est
annoncé et modifié par la Banque Centrale en fonction de ses
objectifs de politique monétaire. Il correspond au taux directeur
augmenté de 2,5 points. Les modifications du taux directeur
entraînent des ajustements automatiques du taux d'intérêt
des facilités permanentes.
Il faut noter cependant que les banques négocient leurs
taux en s'alignant en deçà du taux de facilités
permanentes de sorte qu'elles ne recourent à la Banque Centrale que si
le marché interbancaire ne parvient pas à leur apporter
satisfaction. Il s'agit des opérations de call money où les
prêts se font chaque jour.
Avant la Télé compensation, une banque pouvait
être globalement en crédit, mais déficitaire dans l'une ou
l'autre localité en Province. Cette banque était contrainte soit
de transférer une partie de ses avoirs pour combler son déficit,
soit recourir au refinancement auprès d'une banque soeur ou de la Banque
Centrale. Aujourd'hui, ce n'est plus le cas car le refinancement est
limité au strict nécessaire75(*).
B.2.2.4. Evolution des
transactions
Selon le tableau 3, l'ensemble des transactions sur ce guichet
s'est établi à 1025,3 milliards de CDF en 2009. L'an 2010 s'est
caractérisé par un recul de 53,3% des facilités
permanentes, s'établissant à 478,4 milliards de CDF suite
à l'aisance des liquidités dans laquelle se sont
retrouvées les banques76(*). En 2011, le volume des transactions s'est
élevé à 503,4 milliards de CDF, soit un accroissement de
5,2%. Au cours de l'an 2012, le total des prêts accordés au titre
des facilités permanentes s'est chiffré à 69,1 milliards
de CDF, soit un recul de 86,3%. Ce fléchissement est justifié par
l'accroissement de la liquidité bancaire lié à
l'expansion des dépôts de la clientèle des banques
commerciales à la suite de la bancarisation de la paie des agents de
l'Etat et fonctionnaires.
Tableau 3. Volume de
transactions sur le guichet des facilités permanentes (en milliards de
CDF)
ANNEE
|
2009
|
2010
|
2011
|
2012
|
Volume annuel
|
1025,3
|
478,4
|
503,4
|
69,1
|
Variation (en %)
|
799,4
|
-53,3
|
5,2
|
-86,3
|
Taux des facilités permanentes (en
%)
|
72,5
|
24,5
|
22,5
|
6,5
|
Source : Banque Centrale du Congo
Le taux des facilités permanentes par son arrimage au
taux directeur, son évolution a correspondu à celle du taux
directeur augmenté de 2,5 points. Par conséquent, ce taux qui
était de 72,5% fin décembre 2009 est passé à 24,5%
fin 2010, 22,5% fin 2011 et 6,5% fin 2012.
B.3. La Troisième
séance
C'est une séance qui traite des opérations
relatives aux titres, coupons et effets publics. Actuellement, la Chambre de
Compensation traite au cours de sa troisième séance des
opérations de Billet de trésorerie (BTR) uniquement.
Le BTR est un titre de créance au porteur émis
par la BCC dans le cadre de sa politique monétaire, en vue de
réguler la liquidité sur le marché à très
court terme. Les opérations se déroulent à une
fréquence hebdomadaire et les titres ad hoc sont émis pour deux
maturités : 7 et 28 jours avec une valeur nominale de CDF
1.000.000. Tous les agents et opérateurs économiques peuvent y
souscrire (la condition est de détenir un compte libellé en
monnaie nationale dans une banque de la place).
B.3.1. Séquence des
opérations
Elles se déroulent en 3 étapes qui
sont l'annonce des appels d'offre, le dépôt des soumissions
et l'exécution proprement dite des opérations.
a) L'annonce des appels d'offre
La Banque Centrale lance un appel d'offre reprenant le volume
total qu'elle espère absorber par une annonce publique adressée
aux banques chaque mardi. Un sous-comité de prévision des
liquidités, composante du comité de politique monétaire se
réunit chaque mardi avant 12 heures pour déterminer le montant de
la fourchette d'appel d'offre. La Banque Centrale doit donc convaincre les
opérateurs économiques de détenir des actifs
libellés en monnaie nationale grâce au taux d'intérêt
qui représente le prix auquel, les agents économiques sont
prêts à se séparer de la monnaie pour une durée
déterminée.
b) Le dépôt des
soumissions
Les banques peuvent alors, en fonction de leurs
prévisions du marché, présenter leurs soumissions à
la Banque Centrale sous pli fermé au plus tard le mercredi à 13h
30. Les soumissions comprennent les souscriptions des banques pour leur propre
compte et celles de leurs clients.
c) L'exécution des
opérations
La souscription au BTR se fait par voie d'adjudication
c'est-à-dire, par voie d'offre publique. L'adjudication des titres est
l'acte par lequel on met des acquéreurs en libre concurrence. La vente
par adjudication est une vente aux enchères77(*). Les banques proposent pour
chaque adjudication un montant et un taux donné.
Ce même mercredi, on procède au
dépouillement des soumissions présentées et à la
publication des soumissions retenues. Le critère de rétention de
candidature est celui de la considération du taux inférieur ou
égal à celui qui absorbe le volume mis en adjudication.
Le remboursement des effets souscrits
précédemment a lieu chaque mercredi matin. De plus, le BTR peut
être négocié sur le marché secondaire avant
échéance. Dans cette nouvelle optique, la Banque Centrale
présente en compensation des avis de crédit représentant
le remboursement des souscriptions échues et les avis de débit
pour les souscriptions retenues.
B.3.2. Evolution des
transactions
Suivant le tableau 4, le volume annuel des soumissions
retenues s'est établi à 2395,7 milliards de CDF en 2009. Il s'est
accru en 2010 pour se fixer à 3512,1 milliards de CDF. En 2011, les
soumissions ont encore progressé pour se chiffrer à 5048,5
milliards de CDF. Cette croissance démontre que le BTR est un actif
rentable, moins risqué et très attractif. Il demeure donc un
instrument efficace de régulation de la liquidité78(*). Il faut signaler que le
marché des BTR se caractérise par une forte
préférence pour les BTR à 7 jours.
Tableau 4. Evolution de
l'encours des BTR (en milliards de CDF)
Année
|
2009
|
2010
|
2011
|
2012
|
Encours des BTR
|
2395,7
|
3512,1
|
5048,5
|
1513,5
|
Variation (en %)
|
66,3
|
46,6
|
43,7
|
-70,0
|
Taux moyen annuel des BTR 7 jours (en %)
|
60,7
|
36,1
|
23,3
|
6,3
|
Taux moyen annuel des BTR 28 jours (en %)
|
64,4
|
20,5
|
20
|
6,3
|
Source : Banque Centrale du Congo
En 2012, la BCC a significativement réduit le volume
des billets de trésorerie mis aux enchères en vue d'éviter
un assèchement des marchés (induit par les retraits de
liquidité découlant des excédents du Trésor et de
l'action des réserves obligatoires). Le volume total des souscriptions
s'est chiffré à 1513,5 milliards de CDF.
II.2. Les Réserves
obligatoires
Les banques agréées sont tenues de constituer
des dépôts non rémunérés en compte à
la Banque Centrale appelés « réserves
obligatoires »79(*). La réserve obligatoire est un instrument de
politique monétaire utilisé par la BCC pour réguler
l'offre de monnaie et exercer une influence sur la liquidité bancaire.
Elle consiste en la stérilisation d'une quotité des
liquidités bancaires et leur dépôt auprès de
l'institut d'émission. Cette ponction diminue d'autant les
possibilités d'octroi de crédit par les banques80(*).
Chaque fin du mois, toutes les banques déposent leur
bilan mensuel à la BCC. La partie mise en réserve est
calculée proportionnellement aux dépôts de la
clientèle des banques, toutes monnaies confondues. Les rubriques
suivantes ont concernées :
Ø Banques à moins de 6 mois ;
Ø Autres valeurs à payer à court
terme ;
Ø Dépôts et comptes courants à
vue ;
Ø Institutions financières à moins de 6
mois ;
Ø Crédits divers81(*).
Le coefficient (taux) des réserves obligatoires
s'élève actuellement à 7,0%. Il importe de retenir que la
dernière modification du coefficient de la réserve obligatoire
(de 5,0 à 7,0%) est intervenue le 26 octobre 2009 en raison des tensions
importantes qui avaient marqué la liquidité bancaire en cette
période. Jusqu'en 2012, la BCC a maintenu le coefficient de la
réserve obligatoire à 7,0% eu égard à la
nécessité de disposer d'un levier de sécurité dans
un contexte de baisse simultanée du taux directeur et de l'encours des
BTR82(*).
En conclusion, le cadre opérationnel de la politique
monétaire de la Banque Centrale du Congo est composé de trois
instruments, à savoir :
Ø Les taux d'intérêts appliqués sur
le refinancement accordé aux banques : ils se composent du taux
d'intérêt sur les prêts à court terme (qui est aussi
le taux directeur) et le taux sur les facilités permanentes. Le taux
d'intérêt est généralement activé pour faire
face à des chocs conjoncturels sur la liquidité et sur les
prix ;
Ø Le coefficient de la réserve
obligatoire : les ajustements de cet instrument sont opérés
en cas de choc structurel sur la liquidité;
Ø La fourchette d'appel d'offre du billet de
trésorerie : cet instrument est destiné à la gestion
courante des liquidités et réagit à des chocs permanents
sur la liquidité bancaire83(*).
CONCLUSION GENERALE
L'objectif principal de cette investigation a
été de décrire les opérations bancaires de la BCC.
Pour ce faire, ce travail a été subdivisé en trois
chapitres. Le premier chapitre a analysé théoriquement les
banques et les opérations bancaires d'une banque centrale. Le
deuxième chapitre a présenté la BCC. Le troisième
chapitre a décrit les opérations bancaires de la Banque Centrale
du Congo de 2009 à 2012.
Il ressort de cette étude que :
Ø Le marché interbancaire a connu un
ralentissement des transactions suite à une baisse de liquidité.
Ainsi, le volume global des transactions interbancaires est passé de
897,4 milliards de CDF en 2009 à 698,3 milliards en 2012 ;
Ø Les prêts que la BCC accorde aux banques
commerciales à travers ses deux guichets ont connu une diminution suite
à l'aisance des liquidités dans laquelle se sont
retrouvées les banques. S'agissant des prêts à court terme,
aucun mouvement n'a été enregistré en 2012 sur ce guichet
alors que les transactions s'étaient chiffrées à 1180,7
milliards de CDF en 2009. Concernant le guichet des facilités
permanentes, les transactions sont passées de 1025,3 milliards de CDF en
2009 à 69,1 milliards en 2012 ;
Ø Le taux directeur de la BCC a été
graduellement réajusté, passant de 70,0% en décembre 2009
à 4,0% fin 2012 ;
Ø L'encours des BTR a diminué suite à la
réduction du volume mis en circulation par la BCC. Il s'est
établi à 1513,5 milliards de CDF en 2012 contre 2395,7 milliards
en 2009 ;
Ø La BCC a maintenu le coefficient de la réserve
obligatoire à 7,0% de 2009 à 2012 afin de disposer d'un levier de
sécurité en cas de choc structurel sur la liquidité.
De tout ce qui précède, l'hypothèse de ce
travail a été confirmée.
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bancaire : Etude comparative entre l'Egypte et la France, Thèse de
Doctorat en sciences économiques, Université de Lille, 2007.
V. Dictionnaires
1. Rey A., Dictionnaire Historique de la Langue
Française, Dictionnaire le Robert, Paris, 1998.
2. CAPUL J-Y et GARNIER O., Dictionnaire d'économie et
de sciences sociales, Hatier, Paris, Juin 2005.
VI. Textes de lois
1. Loi n° 003/2002 du 02 février relative à
l'activité et au contrôle des établissements de
crédit.
2. Loi n° 005/2002 du 07 mai, relative à la
constitution, à l'organisation et au fonctionnement de la Banque
Centrale du Congo.
VII. Webographie
1. Http : //fr.wikipedia.org/wiki/banque
2. Http : fr.wikipedia.org/compensation
3. Http : fr.wikipedia.org/les banques centrales
4. http://www.bcc.cd
Table des matières
AVANT-PROPOS
ii
LISTE DES ABBREVIATIONS
iii
INTRODUCTION GENERALE
1
1.Problématique 1
2. Hypothèse
2
3. Choix du sujet
2
4. Techniques et Méthodes
2
5.Délimitation spatio-temporelle
3
6.Canevas du travail
3
CHAPITRE I NOTIONS THEORIQUES SUR LES
BANQUES ET OPERATIONS BANCAIRES
4
SECTION I. GENERALITES SUR LES BANQUES
4
I.1. Définitions
4
I.2. Historique
5
I.3. Rôle économique et financier
5
1° L'emprunt des fonds via :
6
2° L'octroi des crédits
7
3° L'offre des services
7
I.4. Structure du secteur bancaire
7
I.4.1 La Banque Centrale
7
I.4.2. Les banques de second rang
9
SECTION II. OPERATIONS BANCAIRES D'UNE BANQUE
CENTRALE
10
II.1. Opérations sur le marché
monétaire
10
II.1.1. La Compensation sur le marché
interbancaire
11
II.1.2. Le Refinancement des banques
12
a)Définition
12
b) Le taux directeur
13
c)Le crédit de dernier ressort
13
II.1.3. La Régulation de la liquidité
bancaire
15
II.1.3.1.Les instruments portant sur le coût
du crédit
15
La politique du taux de réescompte
15
II.1.3.2. Les instruments portant sur le volume de
liquidités des
16
a)La politique d'open market
16
b) Les réserves obligatoires
17
c)L'encadrement des crédits
17
II.2. Les Opérations sur le marché
des changes
17
II.2.1. Opérations sur l'or et devises
17
II.2.2. La Réglementation et le Suivi des
opérations de change
18
II.3. Les opérations avec le
Trésor
19
CHAPITRE II PRESENTATION DE LA BCC
21
Section I. Le système financier
Congolais
21
I.1. Cadre légal et réglementaire
21
a)Les Banques
22
b) Les Coopératives d'épargne et de
crédit et les Caisses d'épargne
22
c)Les Sociétés financières
22
d) Les Institutions financières
spécialisées
22
I.2. Composition
22
a)Les institutions bancaires créatrices de
monnaie
22
b) Les institutions financières non
bancaires sont :
23
c)Les institutions de Micro finance, les Bureaux de
change et les
23
Section II. La Banque Centrale du Congo
24
II.1. Missions
24
II.2. Bilan de la Banque Centrale
25
CHAPITRE III OPERATIONS BANCAIRES A LA BANQUE
CENTRALE DU CONGO
29
Section I. Les Opérations des comptes
courants en monnaie nationale
29
I.1. La Banque Centrale du Congo,
« caissier de l'Etat »
29
I.1.1. L'encaissement des recettes de l'Etat
30
I.1.1.1. Modes d'encaissement des recettes au
niveau de la BCC
31
a)L'encaissement en espèces :
31
b)L'encaissement par virement
31
I.1.1.2. Documents utilisés
31
I.1.2. L'exécution des dépenses de
l'Etat
32
I.1.2.1. Modes de décaissement à la
BCC
32
I.2. La Gestion des autres comptes courants
32
Section II. Les Opérations sur le
marché monétaire interbancaire et des
33
II.1. La Compensation interbancaire
33
II.1.1. Fonctionnement de la Chambre de
Compensation
33
II.1.1.1. Procédures
33
A.Préparation de la séance et
pièces à échanger
33
B.Organisation des séances
34
B.1. La Première séance
34
B.1.1. La Télé compensation
34
B.1.2. Documents utilisés et
comptabilisation
35
B.2. La Deuxième séance
38
B.2.1. Le marché interbancaire
38
B.2.2.Evolution des transactions
39
Tableau 1. Volume de transactions sur le
marché interbancaire (en
39
B.2.2. Le refinancement de la Banque Centrale
39
B.2.2.1. Le guichet des prêts à court
terme
39
B.2.2.2.Evolution des transactions
40
Tableau 2. Volume de transactions sur le guichet
des prêts à court
40
B.2.2.3. Le guichet des facilités
permanentes
40
B.2.2.4. Evolution des transactions
41
Tableau 3. Volume de transactions sur le guichet
des facilités
41
B.3. La Troisième séance
42
B.3.1. Séquence des opérations
42
a)L'annonce des appels d'offre
42
b)Le dépôt des soumissions
42
c)L'exécution des opérations
43
B.3.2. Evolution des transactions
43
Tableau 4. Evolution de l'encours des BTR (en
milliards de CDF)
43
II.2. Les Réserves obligatoires
44
CONCLUSION GENERALE
46
BIBLIOGRAPHIE
47
* 1 PATAT J., Les Banques
Centrales, éditions Sirey, Paris,1972, p. 5-9.
* 2 RONGERE P. (1971),
cité par KIZIR MASSIANA M., Le système de communication de
SEP CONGO : un support efficace pour le rendement des services, TFC en
Administration et Gestion des Affaires, UNIC ISGEA KANANGA, 1998-1999,
p.3.
* 3 KALELE KABILA (1984),
cité par KIZIR MASSIANA M., Le style de commandement et son impact
sur la division du travail au sein de SEP CONGO KANANGA, Mémoire en
Management, UNIC ISGEA KANANGA, 2000-2001, p.8.
* 4 NSOULI Marwan M.,
Recherche sur les critères d'une Banque Centrale moderne :
Etude comparative entre la Banque du Liban, la Banque de France et la Banque
Centrale Européenne, Paris, LGDJ, 2003, p.145.
* 5
Http : //fr.wikipedia.org/wiki/banque
* 6 KABUYA KALALA F., cours
d'Economie bancaire, Unikin, Juin 2007, p.29.
* 7 Bernet-ROLLANDE L.,
Principes de technique bancaire, Dunod, Paris, 2OO6, p.4.
* 8 Rey A., Dictionnaire
Historique de la Langue Française, Dictionnaire le Robert, Paris,
1998, p. 320
* 9
« banque » Microsoft Encarta 2009 , Microsoft Corporation, 2008
* 10
« banque » Microsoft Encarta, op. cit.
* 11 MONTASSEL Ghazal El A.,
La privatisation du secteur bancaire Etude comparative entre l'Egypte et la
France, Thèse de Doctorat en sciences économiques,
Université de Lille, 2007, p.18.
* 12 MONTASSEL Ghazal El A,
op. cit., p.83
* 13 Bernet-ROLLANDE L.,
op. cit., p.35-37
* 14 DECOSTER E., cité
par MPEREBOYE MPERE S., Cours d'Economie monétaire
générale, UPC, 2012-2013, p.71
* 15 Bernet-ROLLANDE L.,
op.cit., p.37
* 16 MONTASSEL Ghazal El A.,
op. cit., p. 19
* 17
« banque » Microsoft Encarta, op. cit.
* 18 PATAT J-P., Monnaie
Système financier et politique monétaire, Ed. Economica,
Paris, 2002, p. 185.
* 19 MONTASSEL Ghazal El A.,
op. cit., p.37.
* 20 DHORDAIN R. et CLODONG O.
(1994), cités par MONTASSEL Ghazal El A., Idem, p. 37.
* 21 Idem, p.43-44.
* 22 MONTASSEL Ghazal El A.,
op cit., p.45.
* 23 BETBEZE J-P et al.
Banques centrales et stabilité financière, Rapport,
Conseil d'analyses économiques, Paris, 2011, p.7.
* 24 GAUDRON P. et LE
CARPENTIER-MOYAL S., Economie monétaire et financière,
Ed. Economica, 4ème Ed., Paris, 2006, p.111.
* 25 KABUYA KALALA F. op.
cit., p. 29.
* 26 MPEREBOYE MPERE, op.
cit., p. 61
* 27 JEANIN P., cours de
Monnaie et Financement, Université de Toulouse, 2013, p.2.
* 28 PATAT J., Monnaie,
système...op. cit., p.175.
* 29 CAPUL J-Y et GARNIER O.
Dictionnaire d'économie et de sciences sociales, Hatier, Paris,
Juin 2005.
* 30 Http :
fr.wikipedia.org/compensation
* 31 PATAT J., Les Banques
Centrales, op. cit., p. 27.
* 32 PATAT J., Les Banques
Centrales, op. cit,, p.27
* 33 NSOULI Marwan M., op.
cit., p. 145-148.
* 34 DHORDAIN R. et CLODONG O.
(1994), cités par MONTASSEL Ghazal El A., op cit. p.44.
* 35 Http :
fr.wikipedia.org/les banques centrales
* 36 GUISSOU C., Analyse du
mécanisme de refinancement par le marché monétaire des
établissements de crédit de l'espace UEMOA, Mémoire
de Master en Finances, Ecole Supérieure de Dakar, 2008.
* 37 MABI MULUMBA E., cours
de Théories monétaires, UNIKIN, 2010-2011, p.73
* 38 La politique relative
aux prêts de dernier ressort de la Banque du canada, citée
par GAUDRON P. et LE CARPENTIER-MOYAL S., op. cit., p. 112-113
* 39 MABI MULUMBA E., op.
cit., p.74
* 40 GAVALDA Ch. et STOUFFLET
J., cités par MARWAN M. NSOULI, op. cit., p. 148
* 41MABI MULUMBA E., op.
cit. p.114-115.
* 42Idem, p.116.
* 43 MPEREBOYE MPERE S. op.
cit.,, p.87-91.
* 44 MABI MULUMBA E., op.
cit. p.72.
* 45 MPEREBOYE MPERE., op.
cit. p. 112.
* 46 GAUDRON P. et LE
CARPENTIER-MOYAL S., op. cit. p. 162-165.
* 47 PRISSERT P., Analyse
et dynamique du marché des capitaux, Collection Banque ITB,
3ème éd., Paris,1993,p. 93
* 48 PATAT J., Monnaie,...
op. cit. p. 86.
* 49 PATAT J., Les Banques
Centrales... op. cit. p.40
* 50 PATAT J., Les Banques
Centrales... op. cit., p. 40-41
* 51 Loi n° 003/2002 du
02 février 2002 relative à l'activité et au contrôle
des établissements de crédit, Article 1er.
* 52 Idem, Article 2.
* 53 Loi n° 005/2002 du
07 mai 2002, relative à la constitution, au fonctionnement et à
l'organisation de la BCC, Articles 3 et 6.
* 54 Loi n° 005/2002 du 07
mai 2002, Articles 7, 8 et 9.
* 55 Banque Centrale du Congo,
Organigramme de la Direction Générale de Politique
Monétaire et des Opérations Bancaires, p. 12.
* 56 Loi du n°005/2002 du
07 mai 2002, Article 15.
* 57 Banque Centrale du Congo,
Organigramme de la Direction Générale, ... op. cit.
p.14.
* 58 Loi du n°005/2002 du
07 mai 2002, Articles 55.
* 59 KABALA O., Analyse du
Fonctionnement de la Chambre de Compensation à la BCC, TFC en
Administration des Affaires et Sciences Economiques, UPC, 2007, p.41
* 60 Loi n° 005/2002 du 07
mai 2002, Article 56
* 61 MABI MULUMBA, op.
cit. P.77.
* 62 RDC/ Forum régional
des hauts fonctionnaires du budget, Brazzaville, Septembre 2010, p.41-42.
* 63 RDC/Forum régional,
op. cit., p.43-44.
* 64Banque Centrale du Congo,
Organigramme de la Direction Générale ... op. cit. ,
p.14.
* 65 KABALA O., op. cit.
p.5.
* 66 Chambre de Compensation,
Statuts et règlements, cités par KABALA O., p. 33.
* 67 Banque Centrale du Congo,
Fascicule sur le fonctionnement de la Chambre de Compensation.
* 68 KABALA O., op.
cit. p.35
* 69 Banque Centrale du Congo,
Fascicule...op. cit.
* 70 GAUDRON P. et LE
CARPENTIER-MOYAL S., op. cit. p.134
* 71 Banque Centrale du
Congo, Fascicule... op. cit.
* 72 Banque Centrale du Congo,
Rapport annuel 2007, p.184.
* 73 Banque Centrale du Congo,
Rapport annuel 2009, p. 189-193.
* 74 Banque Centrale du Congo,
Rapport annuel 2007, p. 184.
* 75 BCC, Mot de circonstance
prononcé par Mr J-C MASANGU MULONGO, Gouverneur de la BCC, à
l'occasion du lancement officiel du logiciel intégré de
Télé compensation « ISYS » en RDC, le 14
juillet 2011, p.1-4.
* 76 Banque Centrale du Congo,
Rapport annuel 2010, p. 179-196.
* 77 GAUDRON P.et LE
CARPENTIER-MOYAL S., op. cit., p. 110
* 78 Banque Centrale du Congo,
Rapport annuel 2011, p.169-184.
* 79 CAPUL J. et GARNIER O.
op. cit., p.417
* 80 MABI MULUMBA E., op. cit.,
p.175.
* 81 Idem, p. 130.
* 82 Banque Centrale du Congo,
Rapport sur la politique monétaire en 2012, p.46.
* 83 Idem, p. 39.
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