UNIVERSITE DE BANGUI
REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE
Unité - Dignité - Travail
Faculté des Sciences Economiques et de Gestion (FASEG)
Laboratoire d'Economie Rurale et de la Sécurité
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LA CRISE HUMANITAIRE AU DARFOUR (SOUDAN)
Niveau : Master 1 professionnel
Option : Action Humanitaire et Développement
(A.H.D)
Rédigé et présenté par :
M.
Corneille Turibe ZOMO
Sous la direction de:
Pr. Emmanuel MBETID BESSANE
Année académique 2014 - 2015
La crise humanitaire au Darfour (Soudan)
Sommaire
I/ INTRODUCTION
II/ EXPERTISE GEOGRAPHIQUE
1 - Historique et Contexte du Darfour
· Histoire
· Contexte
2 - Description de la crise du Darfour
· Les causes de la crise
· Genèse de la crise et les forces en
présence
· Chronologie de la crise
· Les éléments qui font perdurer la
crise
3 - La situation humanitaire actuelle du Darfour
· Besoins des populations victimes
· Les actions menées aujourd'hui
· Les grandes contraintes de l'action humanitaire au
Darfour
4 - Les scenarios pour l'avenir du Darfour
· Comment cette crise va évoluer crise dans les
années à venir ?
· Les grands besoins des populations civiles du Darfour de
demain
· Un proverbe de la réconciliation
III/ CONCLUSION
Sources et web graphies
La crise humanitaire au Darfour (Soudan)
I/ INTRODUCTION
Le Soudan en arabe As Sûdân est
un pays d'Afrique orientale. Il tire son nom dans l'expression arabe «
Bilad - al - sudan » utilisée autrefois pour
désigner l'ensemble des pays de l'Afrique noire subsaharienne. Sa
capitale politique est Khartoum. Il a acquis son indépendance le
01er Janvier 1956. Les langues officielles du Soudan sont l'arabe et
l'anglais. Sa monnaie est la livre soudanaise.
Le soudan donne sur la mer Rouge ; il est bordé au Nord
par l'Egypte, à l'Est par l'Erythrée et l'Ethiopie, au Sud par le
Kenya, l'Ouganda et la République Démocratique du Congo (ex -
Zaïre), et à l'Ouest par la République Centrafricaine
(ancien Oubangui Chari), le Tchad et la Libye. Le Soudan traverse du Nord au
Sud par la vallée du Nil.
Le Soudan couvrait une superficie de 2 505 800 km2,
était considéré comme le plus vaste d'Afrique avant 2009
avec une population estimée à 40 200 000 habitants en 2008 pour
une densité moyenne de 17 habitants au km2. Il faut noter que
la population soudanaise est majorité musulman. Il s'étend sur
plus de 2 250 km du Nord au Sud et sur 1 730 km d'Est en Ouest.
Le Soudan était divisé en trois grandes
régions. Au nord, de part et d'autre du Nil, se trouvent le
désert Libyque, et le désert de Nubie. La zone
soudano-sahélienne centrale est traversée par le Nil Blanc, le
Nil Bleu et l'Atbara. Le Nil Blanc et le Nil Bleu se rejoignent à
Khartoum. À l'ouest, s'élèvent les plateaux arides du
Kordofan et du Darfour, dominés par les reliefs des monts Nouba, et du
djebel Marra.
C'est un pays très riche en sol et sous - sol : cela
s'explique par l'abondance de la végétation et de la faune. Le
Nil apporte une abondance d'eau à travers l'irrigation (une superficie
d'un million d'hectares dans la Gezireh « ile en arabe », c'est la
région la plus irriguée du monde) favorisant ainsi la culture du
Nord au Sud. Le Soudan est par ailleurs riche ressources humaines (main
d'oeuvre).
Le Soudan est également l'un des pays les plus pauvres
au monde, son économie demeure dans le secteur primaire (l'Agriculture).
Bien que pauvre le gouvernement du Khartoum ne cesse de marginaliser son
peuple, reparti inégalement les richesses ceci est la cause des crises
qu'a connu ce pays dans sa partie Sud en 1983 puis au Nord - Ouest qui est le
Darfour en 2003.
Source :
- Microsoft Encarta2009
- http//
Wikipédia.org (Le Soudan)
La crise humanitaire au Darfour (Soudan)
II/ EXPERTISE GEOGRAPHIQUE DU DARFOUR
1 - Historique et Contexte du Darfour
Historique :
La région du Darfour peut difficilement supporter une
importante densité de population, à l'exception des monts Marrah,
et de leurs alentours. C'est à partir de là que différents
groupes de population se répandirent pour contrôler la
région. L'histoire du Darfour est repartie en trois périodes :
L'ère des royaumes, il faut comprendre que les Dajous,
habitants du Jebel Marra, semblent avoir été le groupe dominant
au Darfour dans les plus anciens récits connus. La durée de leur
période de domination est incertaine, étant donné le peu
d'informations disponibles sur la chronologie des souverains. Selon la
tradition, la dynastie Dajou fut déposée, et l'islam introduit,
aux environs du XIVe siècle par les Toundjour (sans certitudes, sans
doute d'origine arabe), qui pénétrèrent au Darfour par le
Bornou et le Ouaddaï.
Ensuite, la période de la domination égyptienne
où les habitants du Darfour étaient réticents à
l'occupation égyptienne. Plusieurs révoltes furent
réprimées, mais en 1879, le général Gordon
(gouverneur-général du Soudan) suggéra la remise sur le
trône de l'ancienne famille royale. Cela ne se fit pas, et en 1881, le
bey Slatin (Sir Rudolf von Slatin) fut désigné gouverneur de la
province. Slatin fit la guerre contre les troupes du Mahdi autoproclamé
Mohammed Ahmad, qui étaient dirigées par un cheik rizeigat
appelé Madibbo, mais il fut obligé de se rendre (décembre
1883), et le Darfour fut incorporé aux dominions du Mahdi. Les habitants
du Darfour trouvèrent sa façon de gouverner aussi
déplaisante que ce qu'avait été celle des
Égyptiens, et une constante résistance aboutit au retrait
progressif des forces du Mahdi de la région. Après
l'éviction du successeur du Mahdi à Omdurman en 1898, le nouveau
gouvernement anglo-égyptien du Soudan reconnut Ali Dinar en 1899, un
petit-fils de Mohammed-el-Fadhl, comme sultan du Darfour, sous condition de
paiement d'un tribut annuel. Sous Ali Dinar, qui avait été
emprisonné à Omburman durant l'ère du Mahdi, le Darfour
put jouir d'une période de paix et d'un retour à une
indépendance effective.
Enfin, l'ère de la domination britannique et de
l'indépendance au milieu de la Première Guerre mondiale en 1916,
Ali Dinar s'allia avec l'Empire ottoman et déclara la guerre à la
Grande-Bretagne. La rébellion fut vaincue à la bataille de
Beringia le 22 mai 1916, Ali Dinar poursuivi et tué le 06 novembre
suivant et le pays incorporé au Soudan britannique. Le Darfour fut
intégré à la République du Soudan lors de
l'indépendance du pays en 1956. Après l'indépendance, le
Darfour servit de base au parti Oumma, dirigé par Sadeq al-Mahdi. En
1994, le Darfour fut divisé en trois États fédéraux
au sein de la République du Soudan : Nord (Chamal), Sud (Janoub), et
Ouest (Gharb) Darfour. La capitale du Nord-Darfour est Al-Fachir, Nyala pour le
Sud-Darfour et Al-Djounaïnah pour le Darfour.
La crise humanitaire au Darfour (Soudan)
Contexte :
Le Darfour en arabe (Ñæ ÑÇÏ,
DârFûr) signifie maison des « maison des Fours
» ou Fòòra, nom affectueux donné par les
peuples fours considérés comme les peuples autochtones de ladite
région. Le Darfour est en effet une région montagneuse
située au Nord - Ouest du Soudan couvrant une superficie très
proche de la France, environ 510 000 km2 de surface. Il s'étend sur le
Sahara et le sahel subsaharien. Composée essentiellement d'un plateau
aride, des monts Marrah (djebel Marrah), d'une chaîne volcanique
culminant à 3 088 m, formant le centre de la région. Le nord est
couvert d'un désert de sable, alors que le sud est couvert d'une savane.
Le Jebel Marra est le château d'eau de toute la région. Il culmine
à 3000 mètres d'altitude. Cependant, la sécheresse qui
s'est prolongée dans le Sahel a fait 300 000 morts dus à une
chute des précipitations jusqu'à 30 % en 40 ans et la progression
du Sahara. Avec une population estimée à 06 million d'habitants
en 2002 en majorité musulmane et nomades sur environ 40 millions de la
population totale du Soudan, le Darfour héberge quatre principaux
peuples qui sont d'abord les fours, qui ont donné leur nom au Darfour,
les Masalits, les Zaghawas et les Arabes. Compte environ 30 ethnies. Sa partie
Sud et son centre voient se cotoyer des populations paysannes
sédentaires et des nomades. Il existe de nombreuses tribus, qui sont
toutes musulmanes, mais qui seulement pour certaines parlent l'arabe.
Malgré les différences ethniques, ces peuples ont toujours bien
cohabité dans l'histoire. Leurs sources de revenus proviennent de
l'agriculture (dans le Djebel Marrah, existe une agriculture significativement
développée), de l'élevage, de la chasse, et d'autres
activités liées à l'exploitation du sous - sol
(pétrole, diamant, cuivre, uranium etc.), ailleurs prédominent
des zones de savane et de désert laissant donc la possibilité au
développement d'agropastoralisme et de semi - pastoralisme.
Les principales ressources naturelles du Darfour sont, le
pétrole, l'uranium, le cuivre, gaz, etc.
Les cultures traditionnelles de ladite région sont le
mil, le sorgho, l'arachide, le sésame, les fruits, la gomme arabique. Il
faut évidemment penser en termes de transition d'une économie
d'autosubsistance à une économie monétarisée, avec
un rôle croissant des commerçants et du négoce des
récoltes pour l'économie familiale. Les migrations vers les
grandes villes ou comme travailleurs agricoles dans les zones irriguées
se sont également intensifiées depuis les années 1960 et
participent aussi de la prise de conscience politique des populations. Dans la
partie septentrionale, essentiellement au Nord du Darfour mais aussi dans une
partie du Darfour occidental, compte tenu de la rareté des pluies, pour
l'essentiel, ovins et camélidés sont élevés par les
Beni Hussein, les Zeyadiyya, les Mahamid, les Mahariyya, les Ereigat, les
Zabalat.
Administrativement, le Darfour est divisé depuis 2012
en cinq États : le Darfour-Central, le Darfour du Nord, le Darfour du
Sud, le Darfour-Occidental et le Darfour-Oriental.
Les tensions qui agitaient le Darfour depuis très
longtemps ont dégénéré en un conflit armé
entre les forces non conventionnelles, les groupes milices « Janjawids
» et l'armée loyaliste du Soudan d'Omar El - BECHIR en 2003.
La crise humanitaire au Darfour (Soudan)
2 - Description de la crise du Darfour
Pour décrire la guerre du Darfour, il est important de
montrer d'abord les causes de cette guerre.
Les causes de la guerre du Darfour :
Elles sont multiples et liées entre elles.
Des causes lointaines dues à son histoire
:
Causes sécuritaires :
De même, les guerres du Tchad de 1960 à 1990.
Pour comprendre la guerre au Darfour, il est essentiel de garder à
l'esprit sa position de sanctuaire pour les opposants au régime tchadien
voisin. Les crises violentes du Tchad qui, de 1980 à aujourd'hui, ont
contribué à attiser les tensions au Darfour. En effet, le
renversement de Goukouni WEDDEYE par Hissène HABRE en 1982 ne marqua pas
le terme d'une présence militaire tchadienne au Darfour pas le terme
d'une présence militaire tchadienne au Darfour. D'abord sous forme de
migrations forcées dues à l'insécurité au Tchad et
à la terrible sécheresse de 1983 - 1985, puis grâce au
renversement du maréchal NIMEYRI et à l'accession au pouvoir de
Sadeq EL - MAHDI, les groupes tchadiens venaient s'installer au Darfour.
Un autre événement allait jouer un rôle
dans la construction de la guerre du Darfour c'est l'exécution de Daoud
Yahya BOWLAD en décembre 1991 avant même son procès. Il
peut être considéré comme une figure emblématique de
ladite région.
Par ailleurs, les antécédents du premier conflit
du Darfour dans les années 1987 à 1989 en raison des tensions
ethniques, entre les peuples autochtones « les fours » et les arabes.
En cette période de conflit, le gouvernement du Khartoum n'intervient
presque pas. Le deuxième conflit du Darfour eut lieu entre 1996 et 1998.
Cette fois, ce sont les Masalits qui se sont soulevés contre les
empiètements des arabes dans la région, la guerre du sud de
soudan dirigée par le général John GARANG en 1983 pourra
également être à l'origine de la guerre du Darfour de
2003.
En outre, il faut noter que les coups d'Etats encaissés
par le Soudan pourront être ajoutés dans la liste des
éléments instigateurs de la guerre du Darfour.
Cause sociopolitique :
Notamment le changement climatique et conflits agro -
pastorales (conflits entre éleveurs transhumants et agriculteurs.
Egalement par des différends sur les propriétés
foncières et l'utilisation des terres. Pour la plupart des affrontements
intertribaux ou de conflits sur les ressources économiques sont à
la base des différends concernant la terre et l'accès à
l'eau et aux pâturages pour le bétail et les droits
d'exploitations des mines d'or comme les violences qui ont éclaté
entre le groupe ethniques Reizegat et Beni Hussein pour le contrôle des
mines d'or de la zone de Jebel Amir, dans le Nord du Darfour.
Un phénomène de sécheresse dans tout le
Sahel, qui s'amplifie et de désertification qui a commencé depuis
les années 1970.
La crise humanitaire au Darfour (Soudan)
Une explosion démographique, la population a
doublé en 20 ans mais les moyens d'existences existants ne sont pas
satisfaisants. Aussi, la région a un très faible niveau de
développement : seulement un tiers des filles et 44,5 % des
garçons vont à l'école primaire (taux d'an
alphabétisation élevé) sont des éléments qui
contribuent à l'origine de ladite guerre.
Une compétition pour l'espace géographique, des
ethnies différentes, aux répartitions imbriquées.
Un pays vaste et mal unifié, le Soudan. Le pouvoir
central néglige les peuples de la périphérie qui se
révoltent. Il contrôle les conflits locaux afin de satisfaire
certains de leurs intérêts.
Ainsi que l'aboutissement du conflit au sud du Soudan, suite
à l'accord de paix de juillet 2002 semble être l'un des facteurs
de l'éveil des populations du Darfour face au Gouvernement central.
Causes économiques :
Un pays vaste et mal unifié, le Soudan. Le pouvoir
central néglige les peuples de la périphérie qui se
révoltent. Il contrôle les conflits locaux afin de satisfaire
certains de leurs intérêts. La très mauvaise gouvernance de
la part du Khartoum et l'insécurité à travers le pays.
Enfin, si le conflit a largement été
décrit en termes ethniques et politiques, il s'agit aussi d'une lutte
pour les ressources pétrolières, c'est pourquoi la
découverte de ressources pétrolières et gazières
(au sud et à l'ouest du Darfour) a suscité les convoitises de
grandes puissances, en particulier de la Chine. . Il faut noter que les
concessions pétrolières et gazières sont finalement
attribuées aux chinois. Après avoir découvert d'importants
gisements pétroliers, Chevron a dû quitter le Soudan pour deux
raisons : premièrement, le pays était redevenu instable à
cause de la seconde guerre civile. Deuxièmement, si les Etats - Unis
avaient jusqu'ici entretenu d'excellentes relations avec le Soudan, le nouveau
régime islamiste mis en place par Omar EL - BECHIR en 1989 lui
était carrément hostile. Le pétrole du Darfour et du
Soudan en général échappait donc aux intérêts
américains. La Chine est alors venue vers le Soudan avec le message
suivant : « je vais vous acheter vos matières aux prix en vigueur
sur le marché international ». Cette situation présente un
avantage comparatif à la fois pour la Chine et le Soudan.
Genèse du conflit du Darfour et les forces en
présence:
Tout à commencer par une manifestation qui a
créée la rébellion puis un conflit armé. Pendant
l'hiver 2002-2003, l'opposition au président soudanais Omar
el-Béchir fait entendre sa voix. Au Darfour, des attaques
antigouvernementales ont lieu en janvier et sont revendiquées par la SLA
(Armée de Libération du Soudan).
Le 25 février 2003 a été
éclaté le conflit du Darfour. Les rebelles du SLA (Armée
de Libération du Soudan) et du MJE (Mouvement pour la Justice et
l'Egalité), attaquaient et occupaient la capitale du Nord Darfour. Ces
forces non conventionnelles « rebelles » réclamaient une
meilleure répartition des ressources et des richesses. La SLA
(Armée de Libération du Soudan) auraient le soutien de
La crise humanitaire au Darfour (Soudan)
l'armée populaire de libération du Soudan
(appelée SPLM et soutenue par les Etas - Unis). Basé au sud du
Soudan, ce mouvement s'oppose au gouvernement central basé au Nord. En
représailles, Khartoum laisse agir les milices arabes (les Janjawids
dirigés par CHOUKRATALLA, ancien officier de l'armée soudanaise)
dans tout le Darfour. Ces milices progouvernementales, bombardent les villes et
villages du Darfour, violent les femmes, assassinent les habitants du Darfour
sans faire la distinction entre les belligérants et les civiles entre
les biens civiles et les biens militaires, brulent des maisons, braquages etc.
Les populations sont victimes de bandes armées. Ces actes sont
qualifiés par la communauté internationale de crime contre
l'humanité cependant les Etats - Unis parlent de génocide. C'est
la plus grave des crises humanitaires en cours en XXI ème
siècle.
Les forces d'interposition : environ 7 000 soldats de l'Union
africaine (UA) ont été déployés dans la
région dans le cadre de la mission AMIS pour protéger les civils.
Leurs actions ont été considérées comme
inefficaces. Les armées soudanaises continuent de bombarder les villages
du Darfour.
Chronologie de la crise du Darfour
:
Le 25 février début du conflit 2003. Mais Avril
2004, un cessez - le - feu est décrété, mais les violences
se poursuivent.
Le Secrétaire Général de l'Organisation
des Nations - Unies (ONU), Kofi ANNAN, demande aux autorités soudanaises
de désarmer les milices Janjawids qui sont accusées de viols, de
meurtres et de pillages dans les villages du Darfour. L'ONU estime
déjà à 30 000 le nombre de personnes tuées en
quinze mois et plus d'un million sur les six millions de la population totale
du Darfour ont été déplacées par les combats. Se
référant à une enquête faite pendant
l'été 2004 dans dix - neuf camps de réfugiés
soudanais au Tchad, le secrétaire d'Etat américain Colin POWEL
qualifie les événements du Darfour de génocide en
Septembre 2004.
En Septembre 2004, le conseil de sécurité de
l'ONU menace le Soudan de sanctions. Le ministre des Affaires Etrangères
soudanais, Moustafa OSMANE ISMAIL, rejette la résolution.
En Janvier 2005, un bombardement attribué aux milices
Janjawids fait une centaine de morts et de blessés à Changil
Tobaya au Nord du Darfour. L'ONU rend responsable l'armée de l'air
soudanaise. La résolution 1591 étend l'embargo au
matériel au militaire à destination de tout «
belligérant » au Darfour. La Chine et la Russie font
semblant de ne pas savoir que Khartoum participe aux attaques continuent leurs
livraisons d'armes.
Le 28 mars 2006, le Mouvement/Armée de
Libération du Soudan (MLS), appelle les dirigeants présents au
sommet de la ligue arabe à «adopter une position claire concernant
la crise au Darfour, en conformité avec le droit international
humanitaire» et à faire pression sur le gouvernement soudanais pour
qu'il accepte le déploiement d'une force internationale de maintien de
la paix au Darfour. Deux mois plus tard (5 mai 2006), le groupe SLA annonce
accepter l'accord de paix proposé par l'Union Africaine. Suite à
cette annonce, le chef des SLA Minni MINNAWI serait reçu par le
La crise humanitaire au Darfour (Soudan)
Président Américain Georges W. BUSH le 25
juillet 2006 mais le conflit se poursuit, le 31 Aout 2006, 17 300 casques bleus
sont envoyés au Darfour. Décision contestée par le Soudan.
En Octobre - Novembre 2006 : La crise du Darfour s'étend au Tchad voisin
et à la République Centrafricaine. Avec les mêmes modes
opératoires que ceux observés au Darfour : Viols de femmes et
exactions commises sans distinction, notamment sur des enfants, sont à
déplorer chaque semaine, destruction des villes et villages etc.
Avril 2007, un rapport provisoire de l'ONU et non officiel
démontre que l'armée gouvernementale viole l'embargo
(résolution 1591), et camoufle des avions en blanc avec le sigle de
l'ONU "UN". Un mois après, la Cour Pénale Internationale (CPI)
lance deux mandats d'arrêts internationaux contre deux soudanais
accusés de crimes contre l'humanité. Il s'agit d'abord de
l'ancien responsable soudanais de la sécurité au Darfour et
actuel secrétaire d'état aux affaires humanitaires, Ahmed HAROUN,
puis Ali KOSHEIB, l'un des principaux chefs des milices Janjawids.
La Chine concède à participer à l'effort
de paix par une aide technique. Amnesty International publie un rapport
accusant la Chine et la Russie de fournir du matériel au gouvernement
soudanais malgré l'embargo, des photos d'aéronefs soudanais de
fabrication chinoise ont été publiées depuis Darfour. Le
17 juin 2007, le gouvernement français décide de mettre en place
un pont aérien humanitaire entre Abéché et l'Est du Tchad,
afin de porter assistance aux réfugiés et déplacés
du Darfour.
La création de la Mission conjointe des Nations unies
et de l'Union africaine au Darfour (MINUAD, UNAMID en anglais) a
été décidée en juillet 2007 pour renforcer les
effectifs des forces d'interposition. Le gouvernement de Khartoum a
autorisé les casques bleus envoyés par l'ONU à entrer sur
son territoire, pour renforcer la mission de l'Union africaine, des casques
bleus de la mission MINUS sont déjà présents au Soudan du
Sud. Des tirs de l'armée soudanaise contre un convoi de la MINUAD en
janvier 2008 ont engendré des tensions. Les forces soudanaises ont
été accusées par les États-Unis et la
Grande-Bretagne de chercher à bloquer la MINUAD. Selon l'ONU, cette
« guerre oubliée » aurait fait, au début de
l'année 2007, 400 000 morts et deux millions et demi de
déplacés (réfugiés notamment au Tchad voisin).
Le 04 mars 2009, un autre mandat d'arrêt a
été émis par la Cour Pénale Internationale cette,
c'est contre le Président soudanais Omar EL - BECHIR. Ce dernier est
accusé de crime de guerre et crime contre l'humanité dans le
cadre de la guerre civile au Darfour. En novembre 2013, Khartoum a lancé
une offensive baptisée « été chaud » pour
éradiquer les différentes rébellions. Au Sud-Kordofan, les
attaques des milices gouvernementales (Rapid Support Forces, RSF, et Popular
Defence Forces, PDF) auraient causé depuis avril le déplacement
de plus de 113 000 personnes, selon l'Organisation internationale pour les
migrations (OIM).
Enfin, le 20 mai 2014, les forces armées soudanaises,
aidées de la milice Rapid Support Forces, ont repris leur
état-major de Kadogli aux rebelles dans le Daldako, au Sud-Kordofan. 20
mai 2014.Reuters/Mohamed Nureldin Abdallah.
La crise humanitaire au Darfour (Soudan)
Au Darfour, les violences ne sont près de s'achever
mais les tensions semblent atténuer mais la région est presque
vide de femmes et des enfants. Les milices Janjawids, l'armée soudanaise
et les autres groupes non conventionnelles continuer de s'attaquer
jusqu'aujourd'hui. Darfour est toujours victime des bombardements.
Les éléments qui font perdurer la
crise au Darfour :
> La présence des milices janjawids dans la
région ne favorise pas la paix au Darfour ;
> Le manque de désarmement des forces (SLA, MLS) et
de leurs réinsertions. Désarmement des milices janjawids ;
> Les deux mandats d'arrêt lancés par la Cour
Pénale Internationale pour des crimes de guerre et crimes contre
l'humanité, contre les deux autorités soudanaises, et l'autre
lancé contre le président Omar El - BECHIR ne leurs encouragent
pas d'arrêter la guerre. Puisque c'est dernier estimés cesser le
combat, la CPI les accueillera immédiatement et donc
préfèrent continuer la guerre.
> Pour des intérêts des grandes puissances
occidentaux (Chine et Etats - Unis) ;
> Les combats (et les enfants soldats) aux fronts estiment
trouver un métier pour gagner leurs vies dans la guerre, car ils gagnent
plus en combattant. De même, ils ont eu peur de se retrouver devant la
justice pour leurs délies commis;
> La division du Soudan en deux (Nord et Sud Soudan)
encourage les belligérants de continuer la lutte, car ils estiment
à leur tour demander l'indépendance du Darfour pour occuper des
grands postes dans l'avenir comme Salva KIIR est devenu
président du Sud Soudan et ses amis des ministres.
> La concurrence pour d'autres ressources comme la gomme
arabique puisse engendrer de nouveaux conflits interethniques violents dans le
Sud du Darfour notamment les Gimir et les Bani Halba
> De nouvelles tendances en matière de conflit sont
apparues en 2013. La plus notable, c'est-à-dire le conflit sur le
contrôle de l'exploitation aurifère artisanale et le commerce de
l'or dans la zone de Jebel Amir, dans le Nord-Darfour, a commencé en
janvier 2013.
Source :
-
www.rfi.org
- Rapport de M. Cutts, Chef de bureau de l'OCHA au Soudan
à IRIN
La crise humanitaire au Darfour (Soudan)
3 - La situation humanitaire actuelle du Darfour
La situation humanitaire du Darfour demeure
préoccupante. Environ 4,7 millions de personnes sont affectées
sur les six millions de l'ensemble de la population. Au total, 3,2 millions de
personnes soit plus du tiers de la population du Darfour ont besoin d'aide
humanitaire.
Les besoins de ces populations vulnérables de ladite
région sont énormes et urgentes. Mais sur le terrain, ces
populations vulnérables éprouvent des besoins dans le secteur de
: la santé, l'éducation ; protection, nutrition, sociale, abris
etc. Il noter que « pour la seule année 2008, 310 000 personnes ont
été déplacées, ou ont été
déplacées récemment ».
La nouvelle vague d'affrontement de 2013 a fait de nombreuses
victimes dans plusieurs zones du Darfour. La crise s'accentue car le conflit et
l'insécurité auraient fait environ 2,7 millions de
déplacés en dix ans.
Selon les chiffres des Nations Unies, les principaux camps de
la région soudanaise du Darfour hébergeraient 1,4 million de
personnes dont la moitié environ 700 000 sont des enfants en dessous de
cinq ans, (ces enfants ne connaissent depuis leurs naissances que la guerre)
dépourvus des enseignements de bases « maternels ». Plus de
300 000 personnes ont dû fuir de chez elles pour échapper aux
violences depuis le début de l'année et plus de 35 000 d'entre
elles ont traversé la frontière pour se rendre au Tchad et en
République centrafricaine.
Environ 200 000 sont parvenus à se mettre en
sécurité au Tchad. Tous portent encore les stigmates physiques et
psychologiques de leurs épreuves.
« Des avions ont bombardé notre village et l'ont
réduit en cendres », raconte un habitant du Darfour
déplacé au Tchad. A l'évocation des circonstances qui ont
causé leur exil, les enfants font subitement silence. `'Nous avons couru
vers les collines et sommes restés terrés jusqu'à la fin
du raid. Quand nous sommes redescendus pour voir ce qui subsistait de notre
foyer, des milices nous ont attaqués à leur tour, tuant plusieurs
villageois.»
Dans les camps, les enfants s'enfuient encore au bruit des
avions et à la vue des appareils photographique des journalistes, qu'ils
prennent pour des armes.
L'aide fournie par de nombreuses organisations au Tchad se
concentrait sur les réfugiés arrivant du Darfour et
négligeait les communautés d'accueil et les personnes
déplacées. En effet, pendant les premiers mois de
déplacements, de très bons mécanismes de solidarité
existaient parmi la population. Bien avant l'intervention des organisations
humanitaires, les personnes déplacées. En effet, pendant les
premiers mois étaient prises en charge par les communautés
d'accueil qui leur fournissaient des abris et de vivres bien que leurs propres
ressources soient très limitées. Dans certaines zones, les
conditions de vie des personnes déplacées n'ont pas
été évaluées depuis le début des
déplacements et l'évaluation des besoins est difficile. La
détérioration continue de la situation sécuritaire et le
nombre croissant de
La crise humanitaire au Darfour (Soudan)
personnes déplacées ont conduit à une
réduction significative des ressources, déjà rares, des
communautés d'accueil dont la vulnérabilité est dans
certaines zones équivalentes à celle des personnes
déplacées.
Le déplacement d'une population si nombreuse a
entrainé une crise humanitaire aigue. Les besoins des populations
vulnérables seront présentés sur différent
domaines.
Besoins des populations victimes
Des besoins sur le plan sanitaire
:
La situation sanitaire s'aggrave dans la région surtout
en saison pluvieuse où il y a une recrudescence en particulier celle
liée à l'eau (maladie hydriques telles que : diarrhée,
choléras, malaria ; maladies pulmonaire rougeoles) ainsi que les
épizootique liées à l'entré du bétail
soudanais en territoire tchadien.
Les réfugiés qui sont parvenus à gagner
le Tchad se sont retrouvés dans une région aux ressources
très limitées, où le manque d'eau et de nourriture a
rapidement provoqué une véritable explosion des cas de
malnutrition, de diarrhée et autres maladies (hydriques etc.). Les
équipes médicales présentes sur le terrain surveillent de
très près la situation sanitaire. Elles sont
particulièrement attentives à l'éventuelle apparition de
cas de choléra, car une flambée de cette maladie pourrait avoir
des conséquences dramatiques.
L'eau est ressources rares au Darfour. Le problème
d'eau se pose et est associé aux d'hygiène et assainissement.
Cette situation est très préoccupante dans une zone où il
fait souvent très chaud (45°C) et où avec la rareté
en eau, les réfugiés ne disposent que de dix sept litre d'eau par
jour et par personne, pour eux et pour leur bétail. De même, en
rendant les pistes impraticables, la saison pluvieuse limite l'accès des
camps aux organisations humanitaires.
Les puits qui servent de points sont souvent ouverts et
contaminés de divers manière : par les récipients utiliser
pour collecter l'eau, par l'eau qui tombe dans l'eau au moment de collecte, par
divers types de débris (ordures, excréments des animaux,
poussières), par l'écoulement des eaux de pluies contenant des
matières fécales. Dans les conditions d'hygiènes et
d'assainissement comme celle du Darfour, les risques de santé sont de
plus en plus élevés.
Le transport d'eau : le moyen traditionnel et le plus
couramment utilisé pour transporter l'eau au Darfour est le transport
à dos d'âne dans des outres à peau de chèvres. Cette
pratique est source de contamination des eaux, notamment lors des remplissages
des outres pendant le transport. L'eau est en plus mal protégée,
ni filtrée, ni chlorée : ce qui aggrave de plus les
problèmes de santé aux cotés des populations victimes de
la guerre du Darfour.
Des centres de santés ont été
détruites et piller par les milices Janjawids depuis les villes du
Darfour.
Cela a vraiment dégradé la situation sanitaire
des populations durant cette guerre. Les manquent d'abris et conditions
d'hygiènes plongent les darfouris dans une insécurité
sanitaire.
La crise humanitaire au Darfour (Soudan)
En plus le manque de moyens de subsistances, les mauvais
traitements des nourritures, sont tous les conditions déplorables des
darfouris dans les camps des déplacées au Tchad et au Darfour.
Les femmes et les enfants souffrent de toute sorte de maladie. Beaucoup de
femmes naissent et les perdent spontanément ou quelques jours
après. Des femmes meurent pendant la grossesse et pendant
l'accouchement.
Les déplacées sont également incapables
de se mettre à l'abri du VIH/SIDA et des grossesses non
désireux.
L'absence des personnels soignants soudanais et
d'équipement de travail. Comme nous allons voir sur la photo ci -
dessous
Un centre de santé détruit par les milices
Janjawids
Source : http//
upload.wikimedia.org
Des besoins sur le plan alimentaire et
nutritionnel:
L'insécurité alimentaire frappe presque la
quasi-totalité des darfouris. Avec cette augmentation exponentielle des
violences dans le Darfour, qui à déjà durée une
décennie, les personnes déplacées souffrent pour avoir de
la nourriture et d'avoir accès à l'eau potable.
Il faut noter aussi que le principe de manger, "matin, midi et
soir : petit déjeuner, déjeuner et diner" n'existe pas dans les
camps et par conséquent l'on ne peut pas même pas manger à
sa faim. La condition sous-jacente des femmes et des enfants demeure fragile.
Pour la première fois depuis 2004, les taux de sous-alimentation aigue
au Darfour ont dépassé en 2007 le seuil d'urgence, atteignant
16,1 pour cent.
La crise humanitaire au Darfour (Soudan)
Certains camps de déplacés annoncent des
réductions de leur approvisionnement en eau. Des rapports continus font
état de violence dans les camps de déplacés, et des
attaques contre des civils, y compris des violences à caractère
sexuel ou fondées sur la discrimination de sexe.
Au Sud du Darfour, en 2007, la récolte de
céréales a été considérablement plus faible
qu'en 2006, ce qui a contribué au déficit majeur des stocks de
céréales. Combinés aux problèmes
d'insécurité mentionnés plus haut, ces facteurs pourraient
conduire à une dégradation de la situation humanitaire.
En outre, la sous - alimentation et la malnutrition frappent
particulièrement environ 1/2 million d'enfants (source UNICEF 2004).
Comme les vivres et les produits de premiers nécessité sont en
quantité insuffisante, du fait de l'épuisement des
réserves alimentaires locales, les populations dépendent de
l'aide humanitaire qui, du reste très limitées.
Des besoins sur le plan socioéducatif et
culturel:
Une éducation absente pour les personnes
déplacées par la guerre au Darfour. Ce sont les femmes et les
enfants qui souffrent le plus lors d'un conflit armé. Pendant plusieurs
années, des générations entières du Darfour n'ont
pas reçu d'éducation alors que les écoles étaient
détruites et que les familles fuyaient leurs villages. Le manque
d'équipement éducatif, manque de bâtiments et des
enseignants qualifiés sont des graves carences pour l'éducation
de ces populations vulnérables. On estime qu'environ 4500 enfants
seraient enrôlés dans des groupes et forces armés. Des
enfants déplacées sont excluent des compétitions
culturelles, participer aux Jeux Concours de la Francophonie par exemple.
Participer aux coups d'Afrique soit de football ou de handball des benjamins
« moins de 14 ans ».
Les actions humanitaires menées aujourd'hui
au Darfour:
La communauté internationale, les Organisations Non
Gouvernementales (ONG), l'Unions Européenne, les sociétés
nationales de la Croix - Rouge, ainsi que les agences de Nations - Unies
apportent leurs soutiens aux populations du Darfour. L'opération
humanitaire au Darfour est l'une des plus importantes jamais menées : un
budget de deux milliards de dollars par an ; plus de dix mille humanitaires
déployés sur le terrain pour venir en aide à près
de quatre millions et demie de personnes, dont trois millions ayant
été « déplacées » du fait de la guerre.
Dans les camps MSF, 20 pourcent des enfants de moins de cinq ans souffrent de
malnutrition sévère, 75 pourcent des femmes et 50 pourcent des
enfants décédés le sont à cause des violences
perpétrées par les Janjawids. MSF dénonce aussi des
attaques dans des camps de réfugiés, et s'inquiète de la
prolifération de maladies diarrhéiques, l'apparition de
l'hépatite E et de la méningite.
V' L'Unicef souligne le manque cruel d'eau
salubre.
V' Le PAM annonce que le Darfour représente la
priorité absolue de ses programmes.
V' L'OMS désigne le Darfour comme la
première urgence humanitaire au monde.
La crise humanitaire au Darfour (Soudan)
s Toutes les ONG alertent la communauté internationale sur
l'imminence de l'arrivée de la saison des pluies qui correspond à
un pic de paludisme.
« Chaque crise humanitaire à ses
spécificités, mais le Darfour est vraiment un cas à part
», estime Barakat FARIS, Directeur de la section du Croissant - Rouge
soudanais dans le Darfour septentrional. «Nous avons fait la preuve qu'on
peut répondre efficacement aux besoins si la Société
nationale est associée à toutes les phrases de la planification
et de la mise en oeuvre des programme d'assistance» souligne - t - il.
De Nyala au sud à Al - Geneina à l'Ouest, en
passant par al - Fasher au Nord et par maintes autres localités du pays,
des délégués du CICR et des volontaires du Croissant -
Rouge s'engagent ensemble dans de hasardeux voyage à travers de vastes
étendues à la population très clairsemée. Les
personnels du CICR prennent d'énormes risques pour que les
communautés isolées ne soient pas abandonnées à
leur sort.
Etant donné qu'il s'agissait de l'unique
établissement médical d'une vaste région du Darfour
occidental, le CICR a par ailleurs décidé de réhabiliter
l'hôpital de Zalingi, d'une capacité de 100 lits. Les
équipements et les matériaux de constructions nécessaires,
n'étant disponibles qu'à Nyala, ont du être
acheminés sur une longue distance et dans des conditions difficiles.
Depuis le début de la crise, le CICR, secondé
par le Croissant - Rouge soudanais
mené à bien un large éventail
d'activités, y compris :
Les opérations menées par le CICR et le Croissant -
Rouge soudanais sont chiffrés
de la manière suivante :
+ Fourniture d'ustensiles de base à 380 000 personnes
déplacées ;
+ Fourniture de matériaux pour la construction d'abris
à 80 000 personnes
installées dans des camps ;
+ Distribution d'aide alimentaire à 260 000 personnes
déplacées;
+ Réparation d'éléments d'infrastructure,
fourniture de médicaments et
d'équipements ;
+ Cinq hôpitaux et mise à disposition du personnel
de santé dans deux d'entre
eux ;
+ Service de santé de base au bénéfice de
140 000 personnes ;
+ Organisation de distributions quotidiennes de 2100 000 litres
d'eau au bénéfice
de plus de 240 000 personnes dans une trentaine de sites ;
+ Traitement de demandes de recherches concernant 1700 enfants
non
accompagnés.
Les Sociétés nationales des pays suivants sont
actuellement présentes dans la région: Allemagne, Arabie
saoudite, Australie, Canada, Danemark, Égypte, Émirats arabes
unis, France, Finlande, Espagne, Iran, Koweit, Norvège, Pays-Bas et
Royaume-Uni. Elles se consacrent essentiellement à des activités
de soutien médical, de distribution de secours et de gestion de camps.
Elles ont contribué à
La crise humanitaire au Darfour (Soudan)
l'effort en détachant des unités d'intervention
d'urgence (ERU). Les vingt-trois camions à six roues motrices
donnés par la Croix-Rouge de Norvège, affectés six mois
durant au transfert de réfugiés dans d'autres camps, ont servi
à convoyer hommes et matériel jusqu'à Tréguine.
Actuellement, ils font la navette, sans discontinuer, entre le site de Breijing
et le nouveau camp distant de 3 kilomètres, transportant les
réfugiés et leurs effets personnels.
Le camp d'Abu Shok a été établi
près d'Al-Fasher à l'issue de discussions entre les
autorités locales et les représentants du CICR, qui ont
insisté sur la nécessité de choisir un emplacement
à la fois sûr et à l'abri des inondations pendant la saison
des pluies. Makbuleh Ali Mohammed, une frêle jeune femme de dix-huit ans,
a offert ses services dès le premier jour. Durant des semaines, sous un
soleil de plomb, elle a aidé les spécialistes de
l'approvisionnement en eau et de l'assainissement à localiser les
endroits appropriés pour l'installation des latrines, des
réservoirs d'eau et des lavoirs, pour un camp qui devait
s'étendre sur près de 400 hectares de dunes. Depuis deux ans
déjà, elle travaillait comme volontaire à la section
Croissant-Rouge de son village natal, mais sa famille avait dû s'enfuir
à la suite d'une attaque et chercher refuge à Al-Fasher. Ayant
entendu parler du projet de camp, elle s'était donc spontanément
présentée à la branche locale du Croissant-Rouge soudanais
pour proposer son aide.
Pour sa part, le Comité international de la Croix-Rouge
(CICR) a mis sur pied un service de recherches pour réunir les familles
séparées par le conflit, et il s'emploie activement à
promouvoir les principes du droit international humanitaire parmi un large
éventail de fonctionnaires, de réfugiés et
d'employés humanitaires.
La Commission européenne a aussi fourni des fonds aux
organisations qui ont un mandat international pour protéger les
personnes vulnérables. A la suite du cessez-le-feu signé par le
gouvernement et les forces rebelles en avril 2004, la Commission s'est
engagée à fournir 92 millions d'euros pour appuyer les
opérations de maintien de la paix, menées sous l'égide de
l'Union africaine.
La réponse de, The European Commission Humanitarian Aid
Office (ECHO) à ce jour cible les personnes affectées par le
conflit dans la région du Darfour et les réfugiés
installés au à l'Est Tchad. L'ECHO a octroyé 8 000 000
d'Euros en 2004 pour les personnes vulnérables en partenariat avec les
Organisations humanitaires, ces actions ont été menées
Santé/Nutrition :
o Soins de santé primaires curatifs et
préventifs y compris équipes médicales mobiles ;
o Renforcement des soins de santé secondaire notamment
pour les victimes de violence (femmes et enfants en priorité), les
blessés de guerre, les victimes sexuelles, l'obstétrique ;
La crise humanitaire au Darfour (Soudan)
o Réhabilitation et le renforcement des
infrastructures de santé locales existantes pat les médicaments
afin d'assurer un accès égal aux soins de santé de base
pour les communautés d'accueil ;
o Des campagnes de vaccinations ont été fait
dans et aux abords des camps et sites des personnes déplacées
contre les épidémies;
o Constructions et réhabilitations des centres
nutritionnels thérapeutiques et supplémentaires accessibles aux
enfants de moins de cinq ans, aux femmes enceintes et allaitantes mis en place
dans les zones où des taux de nutrition modérée grave sont
identifiés.
Aide et sécurité alimentaire
:
o Distribution de nourriture dans les camps et à la
frontière en complément de l'allocation de la ligne
budgétaire sécurité alimentaire de la Commission
Européenne ;
o Enquêtes de vérification des apports
nutritionnels (food basket monitoring surveys) ;
Eau/assainissement :
o Apports d'eau potable via la réalisation de forages,
le creusement et la réhabilitation de puits ; adduction d'eau vers les
camps des déplacées et traitement de l'eau et un apport d'eau
pour le bétail détenu par les déplacées ;
o Constructions des latrines, aires de lavages, douches et
systèmes d'enlèvement des ordures ;
o Distribution des produits d'hygiène (savon).
Abris/Biens essentiels :
o Distribution de matériaux de construction pour
réduire la vulnérabilité des déplacées. Cela
a améliorée la situation et la protection des
déplacées contre les maladies ;
o Distribution d'articles de première
nécessité (couverture, kits cuisine, bidons...) et de
combustibles ; Protection/éducation :
o Réalisation des activités de protection via
la présence et le monitoring du personnel de protection des
Organisations internationales mandatées ;
o Renforcer les services de l'éducation de base aux
enfants déplacées. Autres secteurs :
o Planification, construction et gestion des camps des
déplacées ;
o Favoriser le transport des déplacées vers les
camps
o Et le déminage et sensibilisation à la
présence de mines.
Il faut également noter que, l'action humanitaire massive
au Darfour a aidé à stabiliser la situation pour une bonne part
de la population affectée par le conflit : L'accès à l'eau
salubre en 2007 s'est élevé à 76 pour cent (Darfur Food
Security and Nutrition Assessment 2007), tandis que 3 millions de personnes
affectées par le conflit avaient accès à des soins de
santé de base (rapports UNICEF).
La crise humanitaire au Darfour (Soudan)
Les taux de mortalité des moins de cinq ans ont
chuté ces quatre dernières années de 1,03 en 2004 à
0,67 en 2007 (Darfur Food Security and Nutrition Assessments 2004-2007).
L'inscription à l'école primaire a
augmenté de 516 000 élèves en 2006 à plus de 976
000 en 2008 (Source UNICEF et ministère de l'Education).
Les campagnes de vaccination continuent d'atteindre tous les
enfants ciblés, bien que souvent des efforts supplémentaires de
"nettoyage" doivent être réalisés dans des secteurs
inaccessibles lors des campagnes initiales.
Enfin, le plan International intervient
particulièrement dans les camps de déplacés du nord de la
région, en fournissant une assistance humanitaire dans les domaines de
l'éducation, de la protection de l'enfance, de l'hygiène et de
l'assainissement et en renforçant les équipes d'aide
locales. Avec ses partenaires, Plan International Soudan est
venu en aide à près de 80 000 personnes dont près de 20
000 enfants. Il met en place sa réponse d'urgence avec différents
partenaires locaux et internationaux : distribution d'eau et de colis
alimentaires, construction d'abris, distribution d'articles non alimentaires,
séances sur la promotion de la santé et de l'hygiène,
soutien au traitement des eaux usées et à l'assainissement.
Les grandes contraintes de l'action humanitaire au
Darfour :
Pour ce qui est des obstacles a l'accès de l'aide
humanitaire, le gouvernement a cessé - depuis l'accusation de
génocide provenant des Etats-Unis sa politique destinée à
limiter de façon drastique la capacité des organisations
humanitaires à évaluer librement et de façon
indépendante les besoins de la population déplacée et la
mise en oeuvre des programmes d'aide dans le Darfour. Les Organisations
humanitaires et leurs travailleurs ont donc rencontrées des
difficultés d'ordre :
? Des difficultés d'ordre politiques
:
Toutes les démarches (obtention de visas, autorisation
d'accès aux zones concernées) se sont heurtées à
des barrières administratives (« pour raison de
sécurité ») entravant leur action. Ils réduisent le
nombre de visa accordé aux humanitaires et impose un permis de voyage
délivre par l'administration du Khartoum. Il faisait procéder
à l'expulsion de seize ONG travaillant au Darfour et au Soudan. Ce sont
plus de 7 000 volontaires qui sont concernés par la décision du
gouvernement soudanais au Darfour et dans le Nord du Soudan. L'annonce faite
par les autorités soudanaises, selon laquelle « 200
organisations soudanaises sont prêtes à remplacer les ONG
expulsées du Darfour » relève purement et simplement de
la propagande. En suggérant que les volontaires humanitaires
étrangers et leurs collègues locaux ne sont que les agents
déguisés de la justice internationale, qu'ils travaillent pour
les gouvernements occidentaux, et ce, bien sûr, dans le seul but de leur
nuire, les dirigeants soudanais tentent de justifier leur fuite en avant sur le
thème de la lutte contre le néocolonialisme occidental.
Les conditions d'accès aux victimes sont très
difficiles, et des pressions des représentant locaux du gouvernement
sont à déplorer (convocations multiples des
La mise en oeuvre de l'aide humanitaire est trop lente en
saison des pluies et insuffisantes, et les secours très difficiles
à acheminer.
La crise humanitaire au Darfour (Soudan)
humanitaires, arrêts de convois, zèle dans la
vérification des visas...). Les associations caritatives non
gouvernementales ont mis des semaines, voire des mois, pour obtenir
l'autorisation de la part des autorités soudanaises de venir travailler
au Darfour.
Enfin, il faut signaler que la gestion des camps de
déplacés est politique. Cette gestion est faite par les
autorités soudanaises, ce qui implique une présence aussi massive
que nocive des militaires et des policiers soudanais.
71 Des difficultés d'ordre sécuritaires
:
Deux humanitaires (Save the Children UK) ont été
tués. La situation se traduit sur le terrain par l'augmentation des
attaques contre le personnel des organisations internationales.
Trois employés de l'Agence des Etats-Unis pour le
développement international (USAID) ont été gravement
blessés lorsque leur convoi, pourtant clairement identifié, a
été pris en embuscade sur une route du sud du Darfour. Plusieurs
travailleurs humanitaires soudanais auraient été
enlevés.
À Riyad (20 000 déplacés), les
réfugiés sont essentiellement des femmes et des enfants. Les ONG,
le Programme alimentaire mondial et le Haut Commissariat des Nations unies pour
les réfugiés se plaignent du manque de sécurité qui
gêne leur travail.
Pour des raisons aussi sécuritaire, les humanitaires
n'ont pas accès dans certaines rurales.
71 Des difficultés d'ordre financières
:
La réponse humanitaire au Darfour semble insuffisante.
L'ensemble de l'aide globale actuellement apportée à ces villages
et sites surpeuplés est loin de suffire aux besoins. Sur les 995
millions de dollars nécessaires pour les projets humanitaires au Soudan
en 2014, seuls 33 % ont été versés. Pour pallier ce
manque, le sous-secrétaire général aux Affaires
humanitaires des Nations unies, Valérie Amos, a débloqué
cette année 26,5 millions de dollars du Fonds central d'intervention
d'urgence (Central Emergency Response Fund, CERF). Le Soudan a
déjà reçu le plus gros montant parmi les pays
éligibles au Fonds en 2013, mais cette aide ne comble pas le grave
déficit de financement qui paralyse les programmes humanitaires.
D'autres pays du Golfe, comme l'Arabie saoudite et le
Bahreïn, se détournent de Khartoum en raison de ses amitiés
avec l'Iran, le Qatar est devenu un soutien vital du régime. C'est
l'émir du Qatar AL - THAN qui a promis de verser 88 millions de dollars
pour financer 19 projets de développement des Nations - Unies au
Darfour.
71 Des difficultés d'ordre climatiques
:
Les autorités de Khartoum et du Darfour devront faire
la vraie justice dans les litiges concernant les droits d'exploitations des
mines d'or et de l'accès à l'eau et aux
La crise humanitaire au Darfour (Soudan)
Presque la quasi-totalité des routes du Darfour ne sont
pas goudronnées ni canalisées.
? Des difficultés sociales et
informationnelles :
Plus d'une centaine de langues et de dialectes sont
parlés. Cette diversité est un frein pour les acteurs
humanitaires de parler directement aux bénéficiaires que de
trouver un interprète.
4 - Les scenarios pour l'avenir du Darfour
Comment cette crise va évoluer crise dans les
années à venir ?
Depuis plusieurs années, la situation humanitaire,
politique et sécuritaire au Darfour est au centre des
préoccupations de ce qu'il est convenu d'appeler la communauté
internationale. C'est la plus grande catastrophe humanitaire de l'heure. Et la
moins bien comprise par africains. La guerre du Darfour est une lutte pour le
pouvoir et pour le pétrole. Les Janjawids, issus de populations au
niveau de conscience encore très limité, continuent leur action
violente et parfois criminelle dans les limites voulues par le gouvernement
central et sans comprendre la gravité des conséquences de leurs
actes pour l'avenir du Darfour ni les risques qu'ils prennent et font courir
à leurs populations.
Les graves atteintes au droits de l'homme et la situation
humanitaire critique sont régulièrement cités par les
institutions compétentes des Nations Unies, les ONG, mais
également par les gouvernements africains, l'Union Africaine et surtout
par les médias et les gouvernements occidentaux. Elle fait l'objet d'une
mobilisation exceptionnelle au sein de l'opinion publique mondiale et tout
particulièrement en occident. Les factions rebelles du Darfour, en
coordination avec les ex-rebelles sud soudanais, oscillent entre la
résistance légitime à l'oppression et à la
marginalisation et l'instrumentalisation par les forces extérieures qui
souhaitent faire du Soudan un terrain privilégié du choc des
civilisations notamment avec les pays arabo-musulmans.
Le Darfour, c'est 500 000 km2 de terres désertiques,
peuplées surtout de paysans et d'éleveurs noirs. Un territoire
chiche en ressources, mais dont le sous-sol regorge d'uranium, de cuivre... et
de pétrole. Au point que le président soudanais, Omar
al-Béchir, a récemment accusé les puissances occidentales
de soutenir les rebelles - l'Armée de libération du Soudan (ALS)
et le Mouvement justice et égalité, simplement pour mettre le
grappin sur cet or noir. Ces rebelles en turbans - jaunes pour la plupart -
exigent, kalachnikov à la main, une place au pouvoir et une part des
richesses du sous-sol du Darfour. Encouragés par les gains obtenus par
d'autres rebelles, dans le Sud.
La crise humanitaire au Darfour (Soudan)
pâturages pour le bétail pour éviter
toutes autres tensions locales communément qualifiées
d'affrontements intertribaux ou de conflits de « ressources
économiques ».
Le contrôle du pétrole et de l'eau, des autres
richesses du continent est évidemment un autre objectif prioritaire des
grandes puissances. La Chine, les Etats - Unis, et tous autres pays se qui
continuent de soutenir soit indirectement ou directement les forces non
conventionnelles (Armée de Libération du Soudan : SLA et
Mouvement pour le Soudan (MSL).
Cependant, les populations civiles en particulier les femmes
et les enfants sont les véritables victimes de la cette catastrophe.
Plus le conflit perdure, moins les médias en parlent
mais un espoir de paix et de développement économique de la
région du Darfour est toujours possible.
Les grands besoins des populations civiles du Darfour
de demain :
Les besoins essentiels des populations civiles
éprouvés au gouvernement du Khartoum :
Sur le plan politique :
? Le gouvernement du Khartoum doit faire un dialogue pour
réconcilier et unir les peuples du Darfour. Renforcer l'unité
nationale, c'est mettre en place une gouvernance juste et impartiale,
réparer les injustices, en rétablissant les victimes dans leurs
droits, en les indemnisant pour les préjudices subis, en organisant un
processus de réconciliation sincère comprenant à la fois
la demande et l'octroi du pardon ;
? Les populations civiles du Darfour souhaitent le
gouvernement du Khartoum tiennent comptes de leurs revendications notamment,
oppression des peuples noires sédentaires, le partage des richesses, le
contrôle des terres agricoles et du bétail ;
? Cessations hostilités dans la région ;
? La non - marginalisation de la population darfourienne ;
? Prise de conscience de la situation et de l'avenir du
Darfour par les autorités politiques du Soudan;
? Décourager les coups d'Etats et favoriser la
démocratie ;
? Faire participer les peuples du Darfour dans la prise des
décisions ;
? Favoriser le grand retour des déplacées au
Tchad ;
? Les responsables politiques, les intellectuels et les
leaders d'opinion devraient inlassablement renforcer l'unité nationale
en Mauritanie et contribuer activement à consolider la solidarité
entre les peuples du Darfour.
La crise humanitaire au Darfour (Soudan)
Sur le plan sécuritaire :
? Arrêt des bombardements des armes de destructions
massives et des armes chimiques par les milices Janjawids ;
? Déploiement des forces armées soudanaises
appuyées par les forces internationales de la MINUAD dans le Darfour;
? Que le Khartoum désarme et retire les milices
Janjawids dans le Darfour ;
? Procéder au DDR (Désarmement
Démobilisation et Réinsertion) des deux groupes rebelles, la SLA
(Armée de Libération du Soudan) et le MSL (Mouvement pour le
Soudan).
Sur le plan économique :
? Création des entreprises et développer le secteur
de l'industrie;
? Reconstruction des biens publics (infrastructure : routes,
hôpitaux, écoles, ponts,
etc.) ;
? Formations des cadres dans tous domaines ;
? Exploitation et partage légal et équitable des
richesses (pétrole, uranium, cuivre,
gaz etc.) ;
? Promouvoir une reforme agricole, le contrôle des terres
agricoles et du bétail.
Sur le plan juridique :
? Promouvoir le Droit International (DIH) et les Droits de
l'Hommes ;
? Juger les coupables des crimes de guerre et crimes contre
l'humanité ;
? Respecter le droit de tout un chacun : ne pas empiéter
sur les droits d'autrui.
Sur le plan social :
? Prise en charge des enfants soldats ;
? Promouvoir la cohésion sociale ;
? Soutenir les populations « victimes » à
surmonter les chocs ;
? Création des Organisations Non Gouvernementales (ONG)
d'origines « darfouriennes » pour prendre le relai des ONG
humanitaires internationales présentent au Darfour ;
? il faut activement encourager les solidarités
citoyennes entres les jeunes, les pauvres, les femmes, en mettant en avant la
citoyenneté, et les valeurs chrétiennes, islamiques,
démocratiques et humanistes communes à tous.
Un proverbe de la réconciliation:
«A la main droite vous avez le sel et à la main
gauche vous de l'huile, vient un moustique qui vient se planter au milieu du
front, vous avez une grande envie de le tuer, or si vous osez, vous renversez
votre huile si ce n'est le sel. Alors, le plus sage à faire est de
déposer le sel et l'huile pour chasser le moustique. C'est-à-dire
pour une véritable réconciliation il est important de s'inviter
à la paix pour gérer la justice.»
La crise humanitaire au Darfour (Soudan)
III/ CONCLUSION
Au terme de notre analyse, nous avions mis en évidence
que l'ensemble des drames qui n'ont cessé d'endeuiller le Soudan depuis
son indépendance avaient essentiellement une origine, la volonté
de marginalisation des périphéries du pays et de captation des
richesses, des tensions ethniques existantes entre les peuples du Darfour, pour
des intérêts occidentaux notamment la Chine, les Etats - Unis, la
Syrie, l'Iran, la Turquie et autres pays qui ont contribué indirectement
et directement aux drames.
Faux aux enjeux humanitaires et environnementaux que
soulève ce conflit, une évaluation environnementale est
nécessaire pour faire l'état des impacts directs et indirects des
combats, en vue de mettre en place des mesures d'atténuations de ces
impacts et de prévenir des impacts potentiels. De même,
l'évaluation environnementale devra déboucher sur des actions
concrètes de reconstructions et de développement de la
région de Darfour, confronté à de véritables
défis qui compromettent la survie même de sa population.
La crise humanitaire au Darfour (Soudan)
Source et web graphies
-
www.unhcr.org
-
www.unocha.org
-
www.rfi.org
-
www.akadem.org
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- EUROPA - Echo (office d'aide). La crise humanitaire au Darfour,
juillet 2004
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Wikipédia.org
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- Rapport/UNHCR sur le Darfour 2010/05/2012/2014
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monitoring
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-
www.oxfam.org/fr;
- Rapport ONG OXFAM, MSF, SAVE THE CHILDREN, etc.
- Human right watch 2006 n°4
- Microsoft (g) Encarta (g) 2009.
- Rapport CICR/ et croissant rouge soudanais
- Extraits du rapport annuel d'Amnesty International
2004/05/06/07/08
- The Guardian, 2 février 2005,
EwenMacAskil
- Rapport du Département d'Etat des
Etats-Unis, 2004
- Universalis encyclopédie 2013.
- Film série télévisé « STRICK
BREAK » au Darfour.