ANNEXES
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Annexe 1 : chronologie des rois de la dynastie
Bamoun
Annexe 2 : carte de localisation du pays Bamoun
(Noun)
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Résumé
Le pays Bamoun est de loin la fraction du territoire
camerounais possédant le plus grand nombre de plantations
coloniales, à savoir dix-sept au total. En effet, sous l'administration
coloniale française, des vastes plantations avaient
été créées, ceci dans le but de limiter de limiter
les importations de la métropole française en
café venu d'Arabie. Ainsi fut créé la C.O.C. la plus
grande des plantations coloniales créées sur ce territoire
(2400 ha), un No Man's Land. Une plantation coloniale à
caractère industrielle dont la belle part revenait au déploiement
de la caféiculture. Brassé dans un cortège et
une atmosphère juridique, liés en parties à la
juridiction en vigueur dans la métropole du pays
administrateur, les titres fonciers de la C.O.C qui, jusqu'en 1937
n'était encore qu'un bail emphytéotique, furent établis.
Or cependant, en 1974, juste 14 ans après
l'indépendance du Cameroun, arrive l'ordonnance n° 074/1 du 6
juillet 1974, relatif au régime foncier et à
l'immatriculation des terres. Il est très claire : les
étrangers n'ont pas le droit d'avoir des titres fonciers au
Cameroun, ils peuvent tout au plus avoir des espaces du domaine
national en baux emphytéotiques''. Cette même ordonnance laissait
une durée de 10ans à tous les titres fonciers qui
avaient été établit bien avant celle-ci, de se conformer
à la nouvelle règlementation en vigueur. Or, les
colons français ont plié l'échine puis ont vendu les
titres fonciers de la C.O.C. : un certain Jean Fochivé,
ayant repris le domaine en 1974, jusqu'aujourd'hui le l'a jamais
fait. Mieux encore, il prévaut de nos jours une insécurité
foncière accrue à la C.O.C et ses environs, car la
création des plantations coloniales en pays Bamoun avait
nécessité le recrutement par l'administration coloniale à
travers l'ORT, d'une main servile dans les hauts plateaux
Bamilékés déjà très surpeuplés
d'Hommes vers la rive gauche du Noun presque vide d'Hommes. Ces
ouvriers ne sont plus jamais rentrés dans leurs zones d'origines
et aujourd'hui réclament tout aussi les mêmes droits
d'accès et d'usage sur la terre que les autochtones Bamouns.
Or la tradition Bamoun est très claire en ce qui concerne l'accès
à la terre des étrangers : « le roi
est le gardien et le garant de la gestion et de la distribution des
terres auprès des populations. Aucun individu ne peut y
réclamer un quelconque droit sans que le roi ne lui en ait
concédé... » . Ce travail essaye de faire une
clarté sur le devenir des titres fonciers
hérités de la colonisation mais aussi met en exergue les
stratégies paysannes d'accès et de contrôle de
la terre tout autour et dans les plantations coloniales du pays Bamoun,
en particulier la C.O.C.
Mots clés : foncier - titre
foncier - plantation coloniale - stratégies
d'accès et de contrôle-paysans - pays Bamoun.
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Summary
Bamun the country is by far the fraction of Cameroonian
territory with the largest number of colonial plantations, namely seventeen in
total. Indeed, under the French colonial administration, vast plantations were
created, with the aim of limiting to restrict imports of the French metropolis
coffee from Arabia. Thus was created the COC largest colonial plantations
established in that territory (2400 ha), a No Man's Land. A colonial plantation
industrial character which showcases returned to the deployment of coffee
growing. Brewed in a procession and legal atmosphere, related parties in the
jurisdiction in force in the metropolis of the country director, land titles of
the COC, which until 1937 was still a long lease, were established. Now,
however, in 1974, just 14 years after the independence of Cameroon, arrives
Ordinance No. 074/1 of 6 July 1974 on land tenure and land registration. It is
very clear: " foreigners do not have the right to have land titles in Cameroon;
they can at most have national domain space by long leases'. This same
ordinance allowed a period of 10 years to all land titles that were established
long before it, to comply with the new regulations. However, the French
settlers caved then sold the land titles of the COC: a certain Jean
Fochivé, having taken the field in 1974, until today the ever did.
Better yet, it prevails today increased land insecurity in the COC and its
surroundings since the creation of the colonial plantations in Bamun country
had required the recruitment by the colonial administration through the ORT, a
slave labor in Bamilékés high plateaus already overcrowded Men to
the left bank of the Nun almost empty of men. These workers are never returned
to their areas of origin and are now demanding the same rights as all access
and use of the land as indigenous Bamouns. Or the Bamun tradition is very clear
with regard to access to land foreigners, "the king is the custodian and
guarantor of management and land distribution among populations. No individual
can claim any rights there without the king has not conceded ... This work
tries to make clarity on the future land titles inherited from colonization but
also highlights farmers' strategies to access and control of land around and in
the colonial plantations of Bamun countries, particularly the COC
Keywords: land - land title - colonial plantation - access
policies and control-farmers - Bamun country.
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