La cartographie des risques dans une emf.( Télécharger le fichier original )par HENRI EMALIEU Université de Douala - DESS CAC 2014 |
II - LE PROCESSUS DE GESTION DES RISQUESEn matière de gestion des risques, les objectifs recherchés sont généralement protection du patrimoine, la sensibilisation aux risques opérationnels, la sauvegarde de la réputation, l'amélioration de la qualité des services, la réduction des pertes enfin de la réglementation prudentielle. Pour Anita Campion (2000), la gestion des risques est un processus dynamique au cours duquel l'EMF évalue continuellement la pertinence de son dispositif de lutte contre les risques, et l'amendé si nécessaire. II-1 - le processus itératif de gestion des risques1 - Identifier, évaluer et classer les risques par ordre de priorité 6 - Amender les politiques et procédure 3 - Elaborer des politiques et procédures pour atténuer les risques 2 - Développer des stratégies pour mesurer les risques 5 - Tester l'efficacité du processus et évaluer les résultats 4 - Mettre en oeuvre les contrôles et attribuer les responsabilités Figure 1 : le processus itératif de gestion des risques15(*) Première étape : Identifier, évaluer et classer les risques par ordre de priorité. Au début du processus de gestion des risques, les responsables identifient les risques principaux et les classent par ordre de priorité. Puis le conseil d'administration vérifie et approuve les résultats. Au cours de cette étape, le conseil d'administration et les dirigeants doivent déterminer le niveau de risque que l'EMF peut tolérer et étudier pour chaque risque l'impact négatif qu'il peut avoir s'il n'est pas contrôlé. Deuxième étape : Développer des stratégies pour mesurer les risques. Le conseil d'administration approuve des politiques destinées à mesurer et à surveiller les risques et vérifie qu'elles sont respectées au sein de l'EMF. Les dirigeants identifient les indicateurs et ratios clés qui peuvent être suivis et analysés régulièrement pour évaluer l'exposition aux risques de l'EMF dans chacun de ses domaines d'activité. Ils fixent pour chaque indicateur une fourchette de valeurs acceptables en dehors de laquelle l'EMF subit une exposition excessive. En outre, ils déterminent la fréquence à laquelle chaque indicateur doit être suivi et analysé. Troisième étape : Elaborer des politiques et des procédures pour atténuer les risques. Ensuite, la direction élabore des procédures et directives opérationnelles saines pour atténuer chaque risque dans la mesure voulue. Ces directives et procédures indiquent clairement aux employés comment mener des transactions et intégrer des mesures de contrôle interne efficaces. Quatrième étape : Mettre en oeuvre les contrôles et attribuer les responsabilités. A présent, la direction sélectionne des contrôles efficients et demande au personnel de terrain s'ils leur paraissent pertinents. Si les mesures de contrôle ont un impact sur les clients, les dirigeants doivent évoquer les éventuelles répercussions avec les agents de crédit ou d'autres membres du personnel de terrain. Lorsque l'impact potentiel est important, l'EMF peut également solliciter directement l'avis des clients, notamment par le biais d'enquêtes ou de groupes de discussion. L'institution doit attribuer à certains cadres la responsabilité de superviser la mise en place des contrôles et de les surveiller au fil du temps. Cinquième étape : Tester l'efficacité du processus et évaluer les résultats. L'EMF doit définir de façon précise des indicateurs et paramètres permettant de déterminer quand un risque n'est pas correctement contrôlé. Ensuite, le conseil d'administration et la direction étudient les résultats d'exploitation pour évaluer si les politiques et procédures actuelles ont l'effet escompté et si l'IMF gère ses risques de façon appropriée. Certains indicateurs, tels que la qualité du portefeuille, doivent être surveillés à un rythme hebdomadaire ou mensuel, tandis que d'autres, tels que l'efficacité opérationnelle, n'exigent pas un suivi aussi fréquent. Sixième étape : Amender les politiques et procédures dès que nécessaire. Dans de nombreux cas, les résultats indiqueront la nécessité d'apporter certaines modifications aux politiques et procédures et, éventuellement, détecteront des expositions aux risques non identifiées précédemment. La direction devra alors élaborer de nouvelles mesures de contrôle des risques et superviser leur mise en oeuvre. Elle peut offrir à son personnel une formation supplémentaire, décider de modifier des politiques et procédures existantes ou d'en créer de nouvelles. Une fois les nouveaux contrôles instaurés, l'EMF teste leur efficacité et évalue les résultats. * 15 Adaptée par nous, sur le model de Anita Campion « Améliorer le contrôle interne », P.8 |
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