Problématique du foncier rural et développement local dans la commune de Klouekanmey.( Télécharger le fichier original )par Adrien S. A. ALOFA Université d'Abomey-calavi (Bénin) - Maitrise 2014 |
Pluviométrie Températures Pluviométrie
J F M A M J J A S O N D 30 Mois Figure 2 : Diagramme ombrothermique (1999-2012) Source : ASECNA Bohicon, 2012 La figure 2 présente la courbe ombrothermique qui s'apparente à celle d'une zone tropicale et ne permet pas de distinguer les saisons telles qu'historiquement connues pour la zone c'est-à-dire deux (2) saisons pluvieuses et deux (2) saisons sèches. Le régime pluviométrique est bimodal et comporte 4 saisons successives : ? une grande saison pluvieuse (mars à juillet). C'est pendant cette saison que les maxima pluviométriques sont enregistrés (au mois de juin plus précisément, 175 mm de pluie) ; ? une petite saison sèche (juillet à août) ; une petite saison pluvieuse (septembre à novembre). Au cours de cette saison, les maxima pluviométriques sont enregistrés en octobre et atteignent 108 mm ; ? une grande saison sèche de novembre à mars. (CARDER/Mono-Couffo, 2010). La moyenne pluviométrique annuelle enregistrée est de 1225 mm (1999-2012). Il faut remarquer que cette pluviométrie joue un rôle capital dans l'apport hydrique des plants en ce qui concerne leur croissance et leur développement Les températures moyennes mensuelles varient entre 26°c et 36°c. Les mois, de janvier, février et mars constituent les mois les plus chauds tandis que qu'entre 31 juin et juillet il fait plus froid. La moyenne annuelle est de l'ordre de 22°c et 24°c pour les minimas et 31°c pour les maximas. Les températures favorisent le démarrage du processus biologique et accélère la croissance de la plante. Elles varient suivant les mois. Les maxima s'observent généralement pendant les mois les plus chauds de la saison sèche et les minima pendant les mois pluvieux. Cette situation climatique permet une exploitation du foncier rural à des fins agricoles. En effet, en dessous d'une certaine température, les plantes ne poussent pas, au dessus d'une certaine température, la croissance est pénalisée. Dans la Commune de Klouékanmè, les cultures produites sont adaptées à ces températures dont les plantes se développent normalement. 2.1.2.3 Unités pédologiques de la communeSelon les études effectuées par les agro-pédologues et des observations du terrain, on rencontre essentiellement trois types de sol dans la Commune de Klouékanmè (CARDER/Mono-Couffo, 2010). Il s'agit de : ? les sols ferralitiques sur sédiment meuble argilo-sableux du continentale sur les grès du crétacé dans la partie sud de la Commune (Akouêgbadja, Tchikpé, Ahogbèya, Hondjin, Komê). ? les sols ferrugineux tropicaux sur les granites du précambrien et les grès du crétacé dans la partie nord de la Commune (Lanta, Kpévidji et Gbowimè). ? les sols hydromorphes le long du fleuve Couffo. Dans l'ensemble, tous ces sols sont favorables à toutes les variétés vivrières, industrielles et maraîchères. Ce qui permet aux agriculteurs de ces régions d'être de gros producteurs de produits vivriers. Ce qui témoigne de la mise en valeur du foncier rural pour un développement local. 2.1.2.4 Formation végétale32 Au Nord de la Commune, une végétation de savane arborée couvre le socle précambrien. Les formations végétales au Nord sont totalement dégradées, remplacées par la palmeraie vignoble puis par les plantations fruitières. La dégradation des formations végétales dans la Commune est le fait de la pression démographique et de l'exploitation des sols par les hommes. Les quelques rares essences végétales naturelles qu'on rencontre aujourd'hui sont : le Baobab (Adansonia digitata), le Néré (Parkia biogloboza). Les essences comme Iroko (Melicia excelsa), l'Afzelia africana, le Pteurocarpuserinaceusont quasiment disparu. Les essences forestières plantées sont l'Eucalyptus camaldulensis, le Teck (Tectona grandis), l'Acacia auriculiformis et le Khaya senegalensis. Aussi faut-il signaler les formations spontanées de Neem (Azadirachta indica) précieusement protégées par tout producteur agricole (CARDER/Mono-Couffo, 2010).L'abondance de la végétation favorise l'humidité dans l'espace Communal. En somme à ces différentes parties de relief et de sols correspondent une végétation. Sur l'ensemble de la végétation, l'homme est intervenu. Cela justifie le caractère essentiellement agricole de la commune. L'action forcée de l'homme a fait que dans nord les espèces comme l'Adansonia digitata (baobab), le Néré (Parkia biogloboza), iroko (Melicia excelsa) sont devenues rares pour laisser place à certaines essences plantées comme le teck (Tectona grandis, l'Acacia auriculiformis. Aussi faut-il signaler les formations spontanées de Neem (Azadirachta indica) précieusement protégées par tout producteur agricole. La partie septentrionale est le domaine de la savane aujourd'hui progressivement soumise à l'intervention de l'homme (champs de palmiers, d'orangers et de manguiers. Les feux de végétation pendant la saison sèche y font des dégâts. Il y a la forêt galerie le long du fleuve Couffo. 2.1.3. Déterminants humains de la commune2.1.3.1 Historique et peuplement de la Commune de Klouékanmè33 Venue de Tado, la population Adja de Klouékanmè se serait installée «vers le 18°siècle à la recherche des terres fertiles et de zones giboyeuses» (Olou 1985). Elle s'est établie d'abord à Tchikpé la plus vieille des localités, à Nigbo et à Zouvou. Klouékanmè est encore appelé Agbotanhoué. «Kloué« pois d'angole et «kanmè« verger d'où le verger de pois d'angole. Mais pourquoi Agbotanhoué. Selon les enquêtes, le premier arrivant à Zouvou était originaire de Djakotomey et s'appelait Adandji. Monsieur Agbotan était revendeur de divers et de sel, et était originaire de Sahê dans la Commune d'Agbangnizoun (département de Zou). Comme ce dernier était un revendeur, n'importe qui veut acheter dit « je vais chez Agbotan » d'où Agbotan houé. Monsieur Agbotan est reconnu par tout le monde et même ceux qui prennent par là pour aller au marché d'Azovè ou dans les champs lui demandent de l'eau à boire. Ainsi, monsieur Agbotan est allé acheter de la jarre qu'il a installée dans le verger du pois d'angole à côté de son étalage. Et désormais, on dit : «va dans le verger de pois d'engole et tu vas trouver à boire«. C'est ainsi que le nom Klouékanmè est né. La localité porte aujourd'hui les deux noms seulement que les Adja l'appellent plus Gbotanhoué au lieu de Agbotanhoué à cause des déformations linguistiques. 2.1.3.2 Evolution démographique de la Commune de KlouékanmèLa Commune de Klouékanmè est divisée en huit (08) arrondissements et compte aujourd'hui soixante et un (61) villages et quartiers de ville. Les résultats du recensement de 2002 placent la commune en troisième position après celles d'Aplahoué et de Djakotomey avec une population de 93.324 dont 42.794 de sexe masculin et de 50.530 de sexe féminin. Les arrondissements de Klouékanmè et de Tchikpé ont respectivement 16.908 et 9868 habitants. Ceux qui vivent de l'agriculture sont évalués à 63.685 soit 91,68 % de la population de la Commune. Source (monographie de Klouékanmè Afrique Conseil Avril 2006). L'abondance de cette main d'oeuvre locale est un véritable atout pour l'agriculture. La figure3 présente l'évolution démographique de 1979 à 2013. Effectif de la population 140000 120000 100000 40000 20000 60000 80000 0 1979 1992 2002 2013 Années 34 Figure 3: Evolution démographique de la Commune de Klouékanmè de 1979 à 2013 Source : INSAE, 2014 En 1979 la population de la Commune de Klouékanmè était de 45256, elle est passée à 69465 en 1992 pour atteindre 93324 en 2002 pour être en 2013, 128537 habitants. Cette évolution démographique traduit une pression sur le foncier et sur les ressources. 2.1.4 Dynamique d'occupation du sol dans la Commune de Klouékanmè Les différentes cartes d'occupation ont permis de faire le bilan de l'évolution des différents états de surface à travers l'analyse des résultats. L'interprétation des images satellitales montre l'évolution de l'occupation du sol des années 2000 et 2010 dans le secteur d'étude. A partir de l'analyse comparative diachronique des différents états de surfaces entre les années 2000-2010, une appréciation a été faite afin de voir l'ampleur de l'évolution de ces états. Les figures traduisent les occupations de 2000 et de 2010 dans la Commune Klouékanmè
p Chef-lieu d'Arrondissement Pisse e ,mmwule becalc Route bitumée Culture etjauntre sour palmier Foti Coma dace teatporairc Route principale -Galerie f tiére Plate communale principale - Agghlmirt;an °---- Limited'Arrondissemem '~! 1V
Plantation ---- Limite dc Conlmc '~//O/~~ Cultweet*ben, ------ Ironic de Departed.. Cours deau pemrament Secoure Image LandSat ETM r, 2h V 363005 369000 375000 361000 2 0 3e3030 2 Km 3690'00 LEG ENDE 315000 391000 a R Source: Image LmudSat ETM a, 2010 a 8 1;nssouh ué /' %. Â COMMUNE DE APLAHOUE a N A wàmg KpÉ'vidji Tak '; -Adja pn a. tP9ioué h KLOUEKAN; Aÿahoho IÉ- 4 iCé,i` COMMUNE DE DJAKOTOME COMMUNE DE TOVIKLIN i Bângb,'
ehikpé/ COMMUNE DE LALO Wal- DEPARTEMENT DU ZOU -- p Chef-lice do Commune p Chef-licud'Arrondissemem ViliagedIanteau Piste cairn-amide beetle Route bitumée
--- Limite de Commune
Culture etjaehtre tout palmier - Fetit claim et savane boisée Savant arbore et sicaire arbustive Earn-maim marecageme CCutn dews tentporanv Culture et jachère Cows dean pcmmnent Figure4 : Occupation de Klouékanmè 2000 Figure5 : Occupation de Klouékanmè 2010 36 Les superficies des forets galeries sont passées de 424,09 à 230,6 hectares soit une régression de 0,49 %. Quant aux forêts claires et savanes boisées, elles sont passées de 1556,6 à 115,2 hectares soit une forte régression de 3,63 % par rapport à la première période. Au cours de la même période, les superficies des mosaïques de cultures et jachères et des agglomérations sont respectivement passées de 12022,3 hectares à 19811,4 hectares et de 476,6 hectares à 651,9 hectares soit une augmentation de 19,7 % et de 0,45 %. Par ailleurs, entre 2000 et 2010, la proportion des cultures et jachère sous palmier a régressé de 4,48 % suivie de celle des savanes arborées et arbustives avec une régression de 15,3, %. Les modifications constatées au niveau des unités d'occupation du sol se justifient par l'augmentation de la population qui est à la recherche de terres fertiles pour satisfaire ses différents besoins. Toutefois, il faut souligner qu'à ce phénomène, s'ajoutent les différentes pratiques agricoles qui participent énormément à la dégradation du couvert. En général, l'évolution régressive des forêts et des savanes est due à une augmentation démographique et aux activités agricoles développées dans la commune. Elles ont régressé au profit des mosaïques de cultures et jachères et des agglomérations. Ceci témoigne donc de l'ampleur des pressions démographiques sur le foncier surtout en milieu rural. Cette pression influe sur les modes d'accès à la terre. 2.2. Modes d'accès au foncier rural dans la Commune de Klouékanmè2.2.1 Historique de l'occupation des terres dans la Commune de KlouékanmèL'occupation primitive du sol (principe d'antériorité de l'installation) dans la Commune de Klouékanmè confère aux acteurs (groupes socioculturels premièrement installés), des droits fonciers coutumiers (droit de feu et de hache) qu'on peut qualifier de droits de "propriété de fait". L'occupation se faisait donc 37 par libre installation où l'on défriche l'espace libre jusqu'à la lisière du champ voisin, où que l'on s'arrête après épuisement total de la force de travail. Les droits de propriété foncière s'enracinent définitivement avec le temps lorsque le même espace est cultivé par le même groupe durant un temps relativement long. Les stratégies liées à ce mode d'appropriation de l'espace sont l'organisation de certaines cérémonies qui permettent à l'occupant de s'assurer que l'endroit qu'il a choisi est propice à son installation. Elles varient d'un groupe socioculturel à un autre et d'un lignage à l'autre. Des pratiques d'occupation primitive du sol, découlent d'autres modes d'appropriation collective des terres que sont la donation coutumière au sein des lignages. Le don est fait pour récompenser un bienfaiteur, soit pour témoigner sa générosité envers un ami, un frère ou un voisin, soit encore pour éviter d'être exposé aux attaques. Les transactions foncières s'opéraient donc entre groupes parentaux et amis contre échange symbolique de biens tels que : le tabac, l'alcool, les animaux (petits ruminants, coq). Ces biens servaient à l'organisation d'une cérémonie coutumière appelée « botonou» en adja, la langue principale de la Commune. La cérémonie de « botonou » constitue en fait un pacte entre les parties, autrement dit un acte officiel de vente et de publicité restreinte à laquelle sont conviés parents, amis et limitrophes de la parcelle concernée et qui tiennent lieu de stratégies de sécurisation. Ces domaines coutumiers, lignagers ont disparu du paysage coutumier dans la Commune, sauf les reliques forestières sacrées tenant lieu de culte endogène, au profit des domaines individuels. L'occupation primitive du sol et le droit de propriété lignagère ont donné lieu à des modes secondaires d'accès individuel (ou groupes d'individus) à la terre encore appelés modes dérivés. 38 2.2.2. Modes d'accès au foncier rural dans la communePlusieurs modes permettent d'accéder à la terre dans la Commune. Au nombre des modes d'accès à la terre, on peut citer : l'héritage, l'achat, le métayage, la location, le don, l'emprunt et le fermage. De nos jours, tandis que des modes sont émergents, d'autres sont tombés en désuétude. Ainsi, le contrat palmier, le don et l'emprunt sont moins en vogue dans la Commune. Quant à l'achat, il est de plus en plus pratiqué avec le développement du marché de terre. ? Héritage : (égou doudou / tchinon gnigban) C'est le mode le plus dominant dans la Commune de Klouékanmè. L'héritage est par excellence le mode d'accès par lequel les enfants jouissent des biens de leur parent défunt. A Klouékanmè comme chez la majorité des Adja, seuls les enfants du sexe masculin ont droit à l'héritage foncier. En effet, une terre héritée confère à l'héritier, tous les droits de propriété, c'est-à-dire les droits d'administration et les droits opérationnels. Les femmes sont exclues de l'héritage foncier car chez les Adja, la terre selon la tradition est patrilinéaire et virilocale parce qu'une terre héritée par une femme deviendra la propriété des enfants du lignage de son mari, ce dernier appartenant à un autre lignage. Cependant, des mutations sont intervenues car de plus en plus, elles peuvent bénéficier de certains principes très peu pratiqués. Il s'agit de la possibilité de legs de terre d'un père à sa fille, de la possibilité d'héritage si les descendants ne sont que des filles uniques ou de la possibilité pour la famille ou les frères de récompenser une fille ayant fortement investi dans les funérailles de son père en lieu et place des garçons (Biaou, 1998) ? Achat (gnigban hlouéhloué) L'achat vient en deuxième position après l'héritage. Il consiste à obtenir définitivement et à titre onéreux, une portion de terre d'un individu appelé vendeur. Ainsi le nouveau propriétaire c'est-à-dire l'acheteur détient tous les droits de propriété (l'usus, le fructus et l'abusus) sur le patrimoine foncier. L'achat de terre, apparu dans un passé récent, est aujourd'hui fréquent à 39 40 Klouékanmè. Il arrive que des cas d'achat soient remis en cause pour défaut d'authenticité des actes de transaction ou par escroquerie organisée par les vendeurs eux-mêmes. Les cas de remise en cause d'acte de cession définitive de parcelle, portent souvent sur les héritages non-partagés. ? Don (gnigban nanan gbidji- gbidji) Mode d'accès à la terre depuis les temps anciens jusqu'à un passé récent, le don est en voie de disparition. Il consiste à céder définitivement un patrimoine foncier à un tiers descendants, (neveux, oncle, ami, etc.) à titre gratuit et sans exigence de contre partie en espèce ou en nature. Les donateurs sont souvent de `grands' propriétaires terriens, et l'acte de donation traduit généralement la volonté de récompenser le donataire pour un service spécifique rendu ou un comportement exemplaire ou encore selon les liens d'amitié ou de parenté. C'est ce mode qui favorise plus les femmes en générale dans le Couffo et en particulier celles de Klouékanmè (Biaou, 1998) ? Location (gnigban haya-haya) La location, apparue dans un passé récent (il y a 20 à 30 ans) a connu d'évolution. Au départ, elle consistait à louer une parcelle à un exploitant pendant une longue durée variant entre 10 et 20 ans. Le prix de la location est négocié et fixé en fonction de la superficie. Ce prix est versé au début de la conclusion du contrat et demeure toujours oral. Le locataire n'a de droit que sur les cultures saisonnières. Il lui est interdit d'exploiter les cultures pérennes et d'entreprendre certains aménagements sur la portion de terre (plantation d'arbres, etc.). Actuellement, la durée de la location varie entre 1 à 3 ans. Le prix du contrat est négocié par unité de superficie, suivant le degré de fertilité des sols (1500 à 2000 F/ bowo équivalent 400 m2 par an). C'est le mode qui permet surtout aux femmes et aux autochtones sans-terres, d'accéder à la terre dans la Commune de Klouékanmè et ceci surtout dans le Sud de la Commune. Si de plus en plus, les propriétaires terriens optent pour la location, c'est dans l'objectif de ne pas partager les risques liés aux mauvaises récoltes (comme dans le cas de métayage) et aussi de disposer de l'argent en espèce pour résoudre les problèmes courants de la vie du ménage (MCA-Bénin, 2008) ? Emprunt (gnigban wéwé) Il consiste à mettre la terre gratuitement à la disposition d'un individu pendant un certain nombre d'années. Ce mode existait entre propriétaire et ami(s) ou autres membres de la famille, dans un passé récent. Sous le mode emprunt, l'exploitant jouit du droit d'exploitation des cultures non pérennes. Il n'a pas le droit sur les arbres et fruitiers mais peut les entretenir. Par exemple, élaguer les branches des palmiers afin de permettre la croissance des cultures. Lorsque le champ est colonisé par les palmiers, ce dernier (l'exploitant) quitte et cesse de mettre en valeur la terre. Ce sont le plus souvent, les femmes et les jeunes sans terre qui ont accès à la terre par le mode emprunt. Ce mode a évolué où il s'effectue entre les membres d'une même famille surtout la famille restreinte : on parle de l'affectation (MCA-Bénin, 2008) ? Métayage (déma) Le métayage encore désigné par le terme "Déma" en Adja, ce qui signifie littéralement "partage des cultures mises en valeur", est l'un des modes d'accès à la terre à Klouékanmè. Si au départ, il consistait à partager les palmiers entre le propriétaire terrien et l'exploitant, ce contrat est maintenant basé sur le partage des récoltes depuis plus de 20 ans. C'est-à-dire que le propriétaire terrien laisse sa parcelle au métayer pour exploitation et à la fin de chaque saison agricole, le fruit de la récolte est partagé suivant une clé de partage définie au début de la saison. En règle générale, le partage se fait dans une proportion de 50 % pour chacun des bénéficiaires ou de 30 % pour le propriétaire contre 70 % pour l'exploitant. Bon nombre d'exploitants ont recours à ce mode dans la Commune de Klouékanmè parce que ne possédant par de terre propre à exploiter. Ce sont 41 surtout les jeunes agricoles, les femmes et les autochtones sans-terres (MCA-Bénin, 2008) ? Fermage Contrat de louer un espace rural sur une longue durée (20 à 30 ans) à un paysan pour des activités de production animale comme végétale. La figure6 illustre les différents modes d'accès à la terre en milieu rural dans la Commune de Klouékanmè. Héritage Achat Métayage Location Emprunt Fermage Don Figure 6: Montrant les différents modes d'accès à la terre en milieu rural dans la Commune Source : Enquête de terrain, Octobre 2013 De l'analyse de la figure 6, il ressort que sur les 276 personnes enquêtées, 44 % sont des héritiers ; 24 % sont devenus propriétaires par achat ; 17 % par métayage ; 6 % par location; 4 % par emprunt; 3 % par fermage et 2 % par don. Donc l'accès à la terre dans la Commune de Klouékanmè se fait prioritairement soit par héritage ; par achat et par métayage. En dehors de ces modes principaux d'accès à la terre, les acteurs du foncier rural combinent des différents modes pour bénéficier plus de terre. La figure 7 présente les différentes combinaisons. 80 70 60 50 40 30 20 10 0 Héritage-Achat Héritage-Mét ... Héritage-Locat Héritage-Emp15 Héritage-Ferma Héritage-Don Achat-Met Achat-Locat Achat-Empr Achat-Ferm Achat-Don Métayage-loc ... Métayage-Emp Métayage-Fer Métayage-Don Loc-Emp Loc-Fer Loc-Don Emp-FER Emp-Don Fer-Don 42 Figure 7: différentes combinaisons de l'accès à la terre dans la Commune de Klouékanmè Source : Travaux, octobre 2013 D'après les différents acteurs, ce sont : l'héritage, la donation, et l'achat conférant le droit de propriété ; l'emprunt, la location, le métayage et le fermage qui confèrent l'usufruit des stratégies liées à ces différents modes et celles de leur sécurisation ont varié suivant le temps dans la Commune. Avec la poussée démographique, d'autres changements sont intervenus dans les modes d'acquisition à la terre. Ainsi sont apparus l'emprunt, la location et l'achat. De nos enquêtes, à Klouékanmè centre par exemple, le prix d'achat de parcelle à cultiver varie entre (3.000.000) F.CFA à (3.500.000) F.CFA l'hectare contre 1.000.000 à 1.500.000 francs l'hectare à Sawamè hossouhoué. (Enquête de terrain Alofa, octobre 2013) ce qui fait que la terre n'est plus disponible sans argent dans la commune. La location varie entre deux mille cinq cents francs (2500 F) et trois mille francs (3000 F) le Kantin (400m2) donc entre soixante-deux mille cinq cents francs (62500 F) et soixante quinze mille francs (75000 F) l'hectare par an. C'est-à-dire les deux saisons culturales (xwé et zo en Adja). Quant au métayage, le propriétaire terrien prend le tiers (1/3) de la récolte. Les stratégies de sécurisation foncière quant à elles varient aussi suivant les modes d'accès. En effet, de nos jours, le recours aux bornes végétales (Jatrofa cacus « gbododoui », Dracaena arbora « agnan » et erythrina senegalensis « ahwici») devient le premier réflexe de sécurisation des limites. Cette pratique ancestrale est toujours d'actualité dans la Commune de Klouékanmè parce qu'elle est relativement efficace. En effet, ces plantes résistent à la sécheresse à cause de leur forte teneur en eau et leur forte capacité de régénérescence. D'autres ont recours à des cultures spécifiques pour marquer les délimitations; c'est le cas des boutures de manioc, de l'ananas, des pieds d'oranger, de teck ou encore de palmier à huile qu'on plante sur les limites des domaines. Par ailleurs la figure présente les différents types de plantes et les propitiations La planche1 montre quelques espèces utilisées pour la délimitation des terres en milieu rural de façon traditionnelle. P1a: montrant Dracaena P1b: montrant l'Erythrina senegalensis 43 Planche1: montrant quelques espèces de délimitation des terres en milieu rural dans la Commune de Klouékanmè Prise de vue : Alofa, octobre 2013 La figure 8 suivante trace quelques proportions de certaines espèces dans la Commune de Klouékanmè. Effectifs 150 100 50 0 Espèces 44 Figure 8 : Type des plantes et leur proportion pour la sécurisation foncière Source : Travaux de terrain, octobre 2013 De l'analyse de la figure 8, il est constaté que les pratiques traditionnelles utilisées pour sécuriser les terres constituent l'implantation d'arbres sur les limites.
45 CHAPITRE IIICADRE DE REGULATION, MODES DE GESTION DU FONCIER
ET
|
P2a: montrant le CFR du bénéficiaire |
P2b: montre une parcelle bornée |
P2c: montrant une borne posée sur la limite |
P2d: montrant une borne posée sur la limite |
Planche 2: Montrant le CFR et la borne sur les limites des terres en milieu rural. Prise de vue : Alofa, octobre 2013
53
Seule une borne est posée au sommet d'une parcelle. Mais le PFR est un outil de sécurisation plus efficace, mais présente des insuffisances. Résolument pragmatique le Plan Foncier Rural se contente d'enregistrer, village après village, par enquête collective les limites des terrains sur lesquels il n'y a pas de contestations et des droits reconnus d'un commun accord. Simple enquête sans portée juridique explicite, elle stabilise de facto le droit des sols et crée un début de sécurité foncière en marge d'une législation irréelle (Gastadi, 2010).Il est désormais clair qu'on ne peut pas concevoir un développement harmonieux de la Commune de Klouékanmè sans une bonne gestion du foncier.
Première ayant bénéficié de l'outil PFR au Bénin, la Commune de Klouékanmè a enregistré au total dix sept (17) PFR dans 17 villages bénéficiaires dont (07) pendant la phase pilote et (10) pendant la phase de généralisation avec le projet MCA-Bénin. Le tableau II présente ; les villages et les superficies prises en compte dans le cadre du projet MCA-Bénin.
Tableau IV: Villages PFR et superficies
Commune Village nombre de parcelle Superficies
Klouékanmè
Kpévidji 664 856 ha 08a 62 ca
Agbago 543 362 ha 96a 53 ca
Total 10 4908 4505 ha 99 a 00 ca
Akimé 648 318 ha 01 a 23 ca
Avéganmè 345 424 ha 20 a 01 ca
Djihami 562 440 ha 88a 95 ca
Glolihoué 469 251 ha 05 a 62 ca
Sawamè-Hossouhoué
Tchokpohoué 345 125 ha 59 a 91 ca
Aglali 698 1200 ha 54a 57 ca
Edahoué-Ahouégangbé
283 383 ha 19 a 95 ca
387 143 ha 43a 61ca
Source: Comité de gestion foncière Klouékanmè, octobre 2013
De la lecture du tableau IV, il ressort que 4908 parcelles ont été enregistrées dans les 10 villages et une superficie totale de 4505 ha 99 a ont été prise en compte. Ces villages choisis représentent les zones de fortes productions agricoles. De plus la figure 9 présente la répartition spatiale des villages PFR.
Figure 9: Répartition spatiale des villages PFR de la Commune Klouékanmè
54
55
Les autorités locales de Klouékanmè et ses démembrements (acteurs) interviennent activement dans le processus de « sécurisation » des terres acquises et dans la délivrance des actes y sont relatifs. Une fois un terrain acquis, la priorité pour le bénéficiaire est de formaliser cette acquisition par les autorités locales à divers niveaux et d'en obtenir les actes les concernant. C'est le moyen pour celui-ci de garantir sur cet espace un minimum de sécurité.
La procédure administrative pour l'établissement d'une convention de vente commence par l'achat à l'arrondissement de la demande d'agrément et du certificat de non litige. Ces deux pièces sont signées respectivement par le chef du village et /ou quartier et le chef d'arrondissement. Le vendeur et l'acquéreur ainsi que leurs témoins respectifs déposent leur signature pour enregistrement au niveau de cette administration. A l'aide d'une copie de la demande d'agrément signée, l'acquéreur paye au service des impôts trois années d'arriéré d'impôt sur le foncier non bâti, celui de l'année en cours et 3 % du prix d'achat de la parcelle. Les quittances obtenues donnent accès à la mairie à l'achat d'imprimés de conventions de vente que signent respectivement les parties prenantes, leurs témoins, le chef de village ou de quartier et le chef d'Arrondissement. Les dites conventions sont ensuite transmises au service des affaires domaniales pour contrôle, traitement et signature par le chef service. La signature du maire vient clôturer la procédure et le requérant pourra retirer son acte à l'Arrondissement.
Il est regrettable de constater que le temps que prend cette affirmation est assez long. Il faut au minimum un mois pour voir sa convention signée; mais cela dépend surtout du dynamisme et de la générosité de celui qui introduit et suit le dossier. Dans tous les cas lorsque le dossier est accepté, la convention de vente peut être signée dans un délai maximal de trois mois.
56
Lorsqu'il s'agit d'un village ayant bénéficié du PFR, la délivrance du Certificat du Foncier Rural (CFR) à 2000 F CFA. La convention est à 1000 FCFA et une somme de 38000 FCFA pour signature donc avec environ 4900 CFR, le foncier participe au développement local à travers ces différentes taxes.
Les problèmes fonciers de la Commune sont de plusieurs ordres. Les uns naissent des irrégularités qui entachent le processus de cession de la propriété foncière, les autres découlent de l'exploitation qui est faite de la terre. L'importance et l'ampleur de ces problèmes varient d'un village à un autre.
Selon les acteurs, certains modes, comme le don, ont disparu et ont permis l'émergence de l'emprunt et surtout de la location et du métayage à cause des divers enjeux, la pression démographique et la perte de confiance entre acteurs. La fréquence des modes varie selon qu'on se retrouve dans les arrondissements du nord (Lanta) ou du sud(Tchikpé).
A cause donc de la pression trop forte dans le sud de la commune, les acteurs (les jeunes, les femmes, les étrangers et les sans terre) migrent vers le nord de la Commune à la recherche de terres fertiles disponibles pour les activités agricoles. Parmi ceux-ci, certains font des migrations saisonnières, d'autres vont s'installer définitivement avec leur famille sur des parcelles louées ou pour le métayage. Ceci génère des conflits à la longue entre les descendants des propriétaires et les migrants ; puisque les contrats sont souvent oraux et les durées non précisées. En effet, pour ces modes précaires d'accès à la terre, les acteurs développent des stratégies pour se surveiller ou pour contourner les accords établis et réduction de la durée de location, émergence de la dot foncière, menace de rupture de contrat, usurpation, escroquerie, etc.
Il naît des stratégies d'usurpation lorsqu'au décès du prêteur ou du propriétaire de la parcelle mise en location ou en métayage, l'usurpateur s'attribue d'office la propriété des parcelles concernées. La stratégie d'usurpation de droit apparaît
57
aussi dans certains cas d'héritage au décès du père de famille avec l'administrateur des biens. L'usurpation est aussi caractérisée par l'abus du droit d'aînesse ou de désaccords sur le partage de l'héritage foncier après décès du propriétaire.
Aucun écrit n'étant disponible pour attester la véracité des allégations servies, la terre peut revenir à l'usurpateur. Dans certains cas, la parcelle fait l'objet de litige et l'affaire est portée devant un organe d'arbitrage. En ce qui concerne l'accès par le mode d'achat qui émerge de plus en plus en milieu rural, les stratégies de courtage (intermédiaire pour l'achat), d'escroquerie des héritiers, ont cours. L'escroquerie des héritiers se manifeste après le décès du père. C'est une tendance générale des enfants héritiers à remettre en cause la convention ou le reçu de vente délivré par le feu père qui avait vendu de son vivant, une partie ou la totalité de sa parcelle. Si à l'occasion de la cession de la parcelle, un enfant du feu père n'a pas signé la convention de vente, à cause de son jeune âge peut-être, c'est lui qui plus tard, revendique la propriété, arguant qu'il n'a pas été témoin de la vente. Dans nombre de cas, ce conflit dure des années avant d'être réglé. Selon les cas, le contestataire finit par réclamer son droit de signature de la convention de vente (si elle existe), avant de reconnaître la légitimité des droits de l'acheteur et ceci, contre de l'argent.
Dans les cas de contrat de vente non formalisé, la résolution du conflit connaît souvent des rebondissements. Enfin de compte c'est par une régularisation d'accord à grands frais à la charge de l'acheteur que ce type de conflit se résout. Par ailleurs tout acheteur de terrain exige aujourd'hui, dans bon nombre de villages de Klouékanmè, un reçu d'achat signé du chef du village et des témoins. Le recours aux conventions de vente est récent dans l'évolution des stratégies en matière foncière dans la Commune.
Elle est née avec le mode achat mais avec l'avènement des PFR, il y a l'utilisation de plus en plus généralisée des contrats type de location, d'emprunt, ou de métayage. Le problème à ce niveau est que les formulaires de contrat
utilisés ne sont pas standards et certaines mentions utiles n'y figurent pas ; toute chose qui donne cours à des falsifications de tout genre et à des interprétations équivoques. Pour peu qu'un jeune du village sache lire et écrire, il s'érige en secrétaire pour établir le contrat de vente car on y gagne forcément de l'argent.
A la suite du contrat de vente, les acquéreurs de parcelles n'aiment plus laisser au vendeur le domaine acheté pour quelque exploitation. Le terrain acheté est généralement confié à une tierce personne pour surveillance et entretien pendant environ deux à trois ans avant que le nouveau propriétaire ne décide de le mettre en valeur. Ce temps de latence est généralement observé pour voir si l'achat effectué sera l'objet d'une quelconque contestation.
Dans la plupart des villages enquêtés dans la Commune, les contrats de location, de métayage et d'emprunt ne sont pas systématiquement formalisés car les acteurs évitent les frais liés à la formalisation. La population estime que les coûts imposés pour la signature des conventions d'achat de parcelle sont trop élevés ; c'est pourquoi elle négocie les accords sous seing privé. Le tableau suivant en donne le spectre à l'échelle de la Commune
Problèmes fonciers et Description ou Conséquences
leurs Causes manifestation
Ventes multiples affectant la même propriété foncière. Elles sont dues, soit au non formalisation des actes de transfert et de transaction foncière, ou à l'inauthenticité desdits actes lorsqu'ils existent |
Un propriétaire terrien ou présumé propriétaire revend un même terrain à plusieurs acquéreurs |
Il s'agit le plus souvent de propriétés collectives détenues par des cohéritiers. Certains ayants- droit voulant se montrer plus habiles que d'autres, se livrent à la vente totale ou partielle de l'héritage commun, en complicité avec des témoins. Les autres cohéritiers, en voulant se venger de leurs frères, revendent la même parcelle à d'autres acquéreurs, tout en étant conscients de ce que la parcelle avait déjà été définitivement cédée. Ceci conduit à une remise en cause de droit de propriété dénié à chacun des acquéreurs. Dans nombre de cas, on assiste à des affrontements et à des violences de toute sorte |
58
Tableau V: Synthèse des problèmes fonciers, leur manifestation et conséquences
59
Exclusion préméditée dans le partage de l'héritage foncier. Cette situation est souvent causée par le mépris délibéré, la méconnaissance ou l'ignorance du cadre juridique formel protégeant les droits à la succession. |
Lors du partage du patrimoine foncier aux ayants droit, certaines catégories de personnes, normalement héritières telles que les filles et les enfants adoptés, sont écartés. Parfois, le partage s'opère en l'absence de certains ayants droit en voyage pour un séjour |
Les frustrations générées par l'exclusion de certains ayants droit du partage de l'héritage foncier, occasionnent des soulèvements, de la désunion, des querelles et l'envenimement du climat social |
|||||
Les conflits de voisinage dus à l'inexistence de bornes sur les sommets des terrains |
Les bornes fixées sur les sommets de parcelles, permettent de circonscrire aisément les périmètres individuels. En l'absence de celles-ci, les débordements fréquents (le plus souvent prémédités) surviennent entre limitrophes |
Comme tous les conflits fonciers, le conflit de limite corrompt l'ambiance sociale et les relations de bon voisinage existant entre deux limitrophes |
|||||
La modification fantaisiste des termes de contrats d'exploitation : causée par l'oralité des accords contractuels et la mauvaise foi des propriétaires terriens. |
De manière générale, l'échéance des contrats d'exploitation de même que le montant de la contrepartie de la cession temporaire de terres agricole aux fins d'exploitation, font souvent objet de modification Les exploitants subissent, la plupart du temps, ces abus de droit d'aliénation exercés par les propriétaires terriens, sans grande résistance parce que dépourvus de moyen de revendication. |
Du fait de la fluctuation des termes des contrats |
|||||
L'atomisation des terres due à la taille relativement élevée des ménages (10,7 personnes) et à la disponibilité de terre par ménage relativement faible (0,8ha), (AGBAGO/GRAIB, 2008) |
La taille moyenne des parcelles par ménage est très faible à cause de la densité forte de la population (237hbts/km2), (CARDER/MONO-COUFFO) |
Les véritables potentialités pour l'investissement agricole dans la Commune sont rares parce qu'il n'y a pas de grandes superficies disponibles |
|||||
La baisse de rendement des terres due à de mauvaises pratiques agricoles et à la |
La monoculture, l'utilisation anormale de pesticides et d'engrais chimiques sont autant de pratiques agricoles développées par les paysans de la commune de |
La baisse de rendement augmente le besoin en terre cultivable et entraîne une pression foncière de plus en forte. Par ailleurs le paysan |
60
destruction des Klouékanmè et qui fournit plus d'effort physique
ressources du sol malheureusement
contribuent à la et s'use davantage. Les plaintes
dégradation
rapide des ressources s'intensifient et la cherté de la
du sol et à l'épuisement des vie se ressent d'année en année
La rareté des précipitations et les bouleversements climatiques dus à l'émission abondante des gaz à effet de serre et à la pollution de la nature, sous toutes ses formes |
Les changements climatiques se traduisent par le bouleversement des calendriers agricoles : pluies prématurées ou trop tardives, abondante ou brève ; soleil très ardent et prolongé |
Les conséquences des aléas climatiques sont nombreuses. On note surtout ses effets perturbateurs sur le |
Source : Travaux de terrain, octobre 2013
De la lecture du tableau V, plusieurs facteurs sont à l'origine des problèmes fonciers en milieu rural. Pour 90 % des enquêtés, les problèmes fonciers se posent avec acuité. Ces problèmes génèrent des contestations qui engendrent des conflits domaniaux et sont liés à plusieurs contestations dont les principaux et les plus fréquents sont présentés à travers la figure 10
nombre de conflits
250
200
300
150
100
50
0
Contestation des limites
Contestation
de droit de
propriété
Type s de conflit
Contestation
de terres
d'héritage
Ventes
frauduleuses
Occupations
ilé
illégales
Figure 10: Différents types de conflits dans la Commune de Klouékanmè Source travaux de terrain, Octobre 2013
L'analyse de la figure 10 permet de comprendre que les sources de conflits sont diverses. Les contestations de limites viennent en tête avec 28,7 %, les remises en cause du droit de propriété sont de 27,21 %. Les conflits générés par la contestation des terres hérités sont de 26,19 % des conflits fonciers en milieu
61
rural. Les ventes frauduleuses sont de 3,4 % et les occupations illégales sont de 3,06 %.
Ces conflits différemment répartis dans la Commune de Klouékanmè. Ils sont plus dominants dans les arrondissements sous forte pression démographique et dans les arrondissements disposant des terres cultivables. La figure 11 présente la répartition des zones de conflit.
La figure 11 présente les différents types de conflits fonciers dans la commune.
62
Figure 11: Répartition des conflits fonciers dans la Commune de Klouékanmè. De l'analyse de la figure 11; il ressort que l'arrondissement d'Adjahonmè est la
63
zone ayant le plus fort taux de conflit; suivent après les arrondissements de Djotto, d'Ahogbèya et Lanta; les arrondissements de Klouékanmè ; Ayahohoué ; Tchikpé et Hondjin sont les zones disposant les plus faible taux de conflit foncier en milieu rural.
Ces différents conflits engendrent la désintégration des liens sociaux. Ils empêchent la production agricole donc renforce le niveau de pauvreté des populations rurales.
Ces conflits obligent parfois les populations à faire recours aux instances de régulation foncière.
La figure12 traduit les différentes instances qui règlent les conflits fonciers selon les sollicitations des populations dans la commune.
Structures de gestion des conflits fonciers
nombre de conflits |
120 100 80 60 40 20 0 |
Tribunal de conciliation
6/
Sages
Délégué-conseillers
Comité de gestion foncière
Brigarde
Comité villageois de
gestion foncière
Section villageoise de
gestion foncière
Sous-comission de gestion foncière ...
Chef d'arrondissement
Figure 12: Structures impliquées dans la gestion des conflits fonciers selon la sollicitation des populations
Source : Travaux de terrain, octobre 2013
De l'analyse de la figure 12 ; 40 % des conflits sont confiés au tribunal de conciliation. C'est une instance communale composée des sages chargée de faire des auditions des parties en conflit, les enquêtes et constatations, la conciliation, le règlement à l'amiable et renvoie si nécessaire vers les juridictions compétentes. Il forme avec la CoGeF et les SVGF, un système dont la synergie
64
d'actions permet de faire une mise à jour correcte des PFR, surtout lorsque les litiges connaissent un dénouement heureux au stade de la conciliation communale, ou que la SVGF doit fournir des informations foncières au tribunal de conciliation pour l'aider à délibérer.
Le comité de gestion du foncier s'est vu saisi des 21 % des conflits et 14,3 % au niveau de la brigade de gendarmerie, les comités villageois et les autres sous commissions les restent des conflits.
En conclusion pour la résolution des conflits les propriétaires terriens font plus confiance au tribunal de conciliation, au comité de gestion et à la gendarmerie. Les propriétaires terriens sont des individus ou groupes d'individus ayant des droits définitifs sur des parcelles qu'ils utilisent ou mettent à la disposition d'autres. Ils remontent l'information concernant les transactions foncières au niveau de la SVGF pour son traitement. Ils renseignent donc la SVGF sur la dynamique foncière dans son ensemble notamment, les mutations foncières (achat, legs, location, emprunt, héritage, etc.) et les conflits fonciers. De leur bonne collaboration, dépendent la performance et l'opérationnalité des SVGF
La figure 13 présente la synthèse du diagnostic du foncier rural dans la Commune de Klouékanmè.
FACTEURS INTERNES
FORCES
DONNEES BIOPHYSIQUES, HUMAINES ET
INSTITUTIONNELLES
Relief peu accidenté,
Existence des villages PFR
Existence des structures de gestion (communal,
arrondissements et villages)
Disponibilité des terres en milieu rural
ASPECTS SOCIO- ECONOMIQUES
Forte productivité agricole
Diverses taxes liées à la régularisation des biens fonciers
FAIBLESSES
Précarité des modes d'accès à la terre
Forte pression sur le foncier
Existence des conflits, Forte spéculation foncière
Existence des textes juridiques en faveur du foncier rural Projet de sécurisation des biens fonciers (Millenium Challenge Account, etc. |
Forte migration des populations des communes limitrophes Urbanisation anarchique
FACTEURS EXTERNES
OPP O RTUNIT E S
MENACES
65
Figure 13: Modèle SWOT appliqué à l'étude de la problématique du foncier rural et développement local de la Commune de Klouékanmè.
Source : Travaux de terrain, octobre 2013
De l'analyse de la figure 13, il ressort que le foncier rural offre plusieurs atouts au développement local à travers l'existence des structures de gestion, la productivité agricole des villages ayant bénéficiés des PFR, etc. Cependant l'existence des conflits, la précarité d'accès à la terre sont au tant de contraintes au développement local dans le cadre de la gestion du foncier rural.
Face à ces situations précitées des suggestions sont faites afin de corriger les imperfections.
66
Dans le domaine foncier, le rôle de l'Etat consisterait à définir les grandes orientations, à veiller à leur respect et à en coordonner les actions sur toute l'étendue du territoire.
Pour cela, il est nécessaire d'accélérer la reforme foncière dans son ensemble avec le vote du code foncier en cours pour mettre fin aux incertitudes actuelles. De même, d'autres textes législatifs et administratifs doivent être pris dans le sens de:
? réglementer le marché foncier notamment le prix des parcelles et le nombre maximal à acquérir par chaque individu ;
? renforcer la fiscalité sur les terrains : application de la taxe foncière annuelle à tout nouveau terrain entrant dans le registre foncier, avec un niveau d'imposition minimum, toujours exigible, que le terrain soit bâti ou non. En prélevant l'impôt, les mises à jour qui auraient pu être négligées, seront demandées par les contribuables eux-mêmes. Les terrains nus pour lesquels la taxe ne serait pas payée durant cinq années consécutives pourraient être présumés abandonnés par leurs ayants droit. Leur liste pourrait alors être publiée par voie de presse et par affichage. Puis une procédure de saisie serait engagée en vue de leur vente aux enchères publiques ;
? améliorer les règles de reconnaissance de la propriété: par exemple un titre foncier ne pourrait être refusé au possesseur d'un terrain qui l'a occupé ou utilisé paisiblement pendant trente ans; le paiement régulier de l'impôt constituant une présomption de possession paisible ;
? sécuriser la convention de vente dans sa forme sans chercher à donner une garantie publique à son contenu en améliorant le formulaire, en y
67
prévoyant la place d'une description plus précise du terrain, de ses limites et de son environnement et en organisant son enregistrement et sa conservation effective.
? organiser une large information sur la marche à suivre pour acheter ou vendre un terrain dans les différents cas de figure ;
? simplifier davantage la procédure administrative de l'immatriculation individuelle des terrains ainsi que la réduction de son coût d'obtention,
? attribuer systématiquement un titre foncier à l'issue des nouvelles opérations de lotissement de remembrement, la procédure du lotissement valant procédure d'immatriculation, quitte à réformer dans ce sens sa procédure ;
? mettre en oeuvre un système d'interconnexion et d'échange d'informations entre les différents registres de transactions foncières, comme une première étape à la création d'un système unique d'enregistrement.
De même, l'Etat doit prendre ses responsabilités et intervenir rapidement au niveau des différentes administrations concernées par le foncier pour créer et renforcer les conditions de la sécurité juridique, en imposant à ses agents, le respect absolu des prescriptions légales en matière de transactions immobilières. Cependant, dans le contexte actuel de décentralisation, c'est la Commune qui a un rôle clé à jouer dans le cadre d'une gestion efficace de son patrimoine foncier.
Comme il est montré plus haut, la mairie de Klouékanmè est en amont et en aval de la gestion du foncier dans la Commune. Son rôle est donc primordial pour remédier aux divers maux qui minent ce secteur et qui relèvent de ses compétences. A cet effet, plusieurs actions méritent d'êtres prises de sa part parmi lesquelles la bonne gouvernance foncière occupe la première place.
68
La bonne gouvernance foncière: elle implique le respect des textes et procédures, la sanction des contrevenants et l'obligation de compte rendu à tous les niveaux. En ce qui concerne la délivrance des actes fonciers par exemple, il convient que toutes les autorités à divers niveaux jouent correctement leur partition en percevant uniquement les droits précisés par les textes. Le chef quartier ou de village doit faire le maximum de vérification sur une parcelle avant de délivrer un certificat de non litige. Au cas contraire il doit subir des sanctions aussi bien administratives que judicaires. De même, le chef service des affaires domaniales doit pouvoir procéder à toutes les investigations nécessaires dans sa base de données et sur le terrain pour faire délivrer des actes crédibles insusceptibles de remise en cause.
69
Au terme de la présente étude ; il ressort des analyses que la Commune de Klouékanmè dispose d'un faible espace agricole. Elle est constituée en grande partie d'une population essentiellement rurale, dont l'économie est basée sur l'agriculture. De ce fait, le développement de cette commune dépend nécessairement de la bonne gestion du foncier rural.
Or, les problèmes fonciers se posent avec acuité dans cette localité. Au nombre de ces problèmes se trouvent les modes d'accès et de gestion de la propriété foncière ce qui est à l'origine des conflits domaniaux, la mauvaise démarcation des limites des parcelles et les ventes à plusieurs. Face aux défis de développement de la Commune de Klouékanmè, l'évolution des modes d'accès au foncier influence et complique la gestion de son patrimoine foncier. L'outil de gestion « Plan Foncier Rural », manque de vulgarisation et ce qui ne facilite pas son appropriation par les acteurs. De plus, la non mise en application réelle du transfert des ressources aux collectivités locales en charge de la gestion du foncier tel que prévu par les textes de la décentralisation ne permet pas une bonne gestion foncière surtout en milieu rural. Cet état de chose ne permet pas à la commune en tant qu'acteur principal de jouer pleinement son rôle. Néanmoins, beaucoup d'acquis en matière de gestion participative et d'implication des acteurs à la base (niveau village), d'identification et l'enregistrement des droits fonciers qu'ils soient coutumiers ou modernes, de la formalisation et de la documentation des transactions foncières sont à noter. Les trois hypothèses émises sont confirmées. La plupart des acteurs ont eu à le souligner que si les membres des structures d'arrondissement et de village ne sont pas pris en charge, il n'y aura aucun suivi du processus et on risque de connaître pour les nouveaux PFR, la situation des anciens PFR de la phase pilote.
Il est important que le PFR soit efficacement approprié par les acteurs afin d'être un outil de sécurisation et non un élément qui crée la confusion puisque sa non mise à jour ne fournit pas d'informations fiables peut être source de conflit.
70
AHOYO et YABI (2001) : Foncier et développement agricole ; programme d'analyse de politique agricole. Porto-Novo ,102 p.
AKODJENOU (2005) : Gestion urbaine et foncière dans la commune d'Adjarra; Mémoire de Maitrise UAC, 85 p.
AKOMAGNI (2006) : Monographie de la commune d'Aplahoué; programme d'appui au démarrage des communes. Cotonou, mission de décentralisation, 50 p.
BAJEDDI, C. (2007): développement agricole et régimes fonciers au Maroc, 14 p.
BANKOLE (2000) : Le foncier en zone rurale : cas de la sous préfecture de Kétou, mémoire de maitrise Es sciences juridique FASJEP, UNB, Bénin.
BEAUGE et al. (2010) : L'Afrique dispose de tout ce qui lui faut pour faire face à ses problèmes
BERNARD (2001) : La marginalisation foncière touche particulièrement certaines catégories sociales comme les femmes qui ont rarement accès à la propriété foncière, qui ne disposent généralement pas d'encrage foncier reconnu BIAOU, G. (1998) : Régime foncier, crédit rural et utilisation des ressources productives dans les exploitations agricoles du département du Mono au Bénin. Thèse de Doctorat d'état en sciences économiques, Université de Cocody, 337 p. BIAOU,G. (1994) : La pression démographique et les politiques d'aménagement rural ont entrainé dans tout le sud-Bénin, une rapide aggravation du problème de pénurie de terre dans les communes, n°4, pp 22-32.
BIAOU, G. (1992) : Fonctionnement du régime foncier sur le plateau Adja. In bulletin de la recherche agronomique, n°5, pp 7-16
CHAUVEAU, J-P. et al. (2006): Modes d'accès à la terre, marchés fonciers, gouvernance et politiques foncières en Afrique de l'Ouest. Résultats du projet de
71
recherche CLAIMS (Changes in Land Access, Institutions and Markets in West Africa), IIED, 97 p.
CHAUVEAU, J-P. et al, (2004) : beaucoup de contrats fonciers dans les zones rurales sont des contrats oraux ; de même l'héritage est aussi le mode d'accès le plus usuel dans les Communes rurales, GRAF-GRET-IIED, Ouagadougou 19-21 pp 35-48.
CHAUVEAU, J- P. (2003) : « Plans Fonciers Ruraux. Conditions de pertinence des systèmes d'identification et d'enregistrement des droits », Actes du séminaire international d'échanges entre chercheurs et décideurs Pour une sécurisation foncière des producteurs ruraux, GRAF-GRET-IIED, Ouagadougou 19-21 pp 35-48.
COULIBALY (2004) : les conflits fonciers deviennent de nos jours et depuis quelques années, de plus en plus fréquents et difficiles à gérer dans de nombreux pays d'Afrique, pp 39-112.
COULIBALY, A. (2006) : « Colloque international, les frontières de la question foncière », At the frontier of land issues», Montpellier.
COULIBALY (2004), le foncier, l'un des enjeux fondamentaux du nouveau siècle, s'impose de nos jours comme le facteur de production le plus limitant, plus que la force de travail et même le capital, pour les économies qui demeurent fortement rurales, pp25-39.
CUBRILO, M. (2003): « Bibliographie et lexique du foncier en Afrique noire », Coopération française. - Paris, Karthala, 415 p.
DICKO (2006) : La gestion de la propriété foncière par le PFR est un processus participatif qui a pour but de sécuriser les droits coutumiers, réduire et maîtriser par ce moyen les conflits fonciers et, ainsi, promouvoir le développement rural. DURAND (2008) : La situation foncière en Afrique à l'horizon 2050, éd. Comité technique «Foncier et Développement» et AFD, Paris, 156 p.
EDAIR (2006) : Documents synthèse des Plans de Développement Communaux du département du Couffo, MFE- CNDLP, 72 p.
72
73
EDJA, H. (2004) : « le Plan foncier rural au Bénin : Production de savoir, gouvernance et participation », GRET-IRD - UR Régulations Foncières, document de travail de l'Unité de Recherche n°095
EDJA, H. (2000) : Droit délégué d'accès à la terre et aux ressources naturelles dans le Sud-Bénin. Paris GRET IIED, 249 p
FAO (2003) : La parité Homme-Femmes et l'Accès à la terre FAO : études sur les régimes fonciers ; 198 p.
FAYE, J. (2008) : Foncier et décentralisation, l'expérience du Sénégal », IIED n°149, Royaume-Uni
GASTADI, J. (2010) : Les politiques foncières et le cadastre rural», 5e conférence de la FIG, Accra (Ghana), 429 p.
HARTEGO (1984) : Recherche visant à adapter les techniques de gestion foncière aux réalités des pays en voie de développement. Paris, 25 p HOUNKPODOTE, R.M. (2008) : Les dispositifs institutionnels et les mécanismes de la gestion foncière communale. Atelier d'échanges sur les pratiques de sécurisation foncière à l'échelle communale en Afrique de l'Ouest et à Madagascar, Cotonou, 16 p.
HOUNKPODOTE, R.M. (2006) : Manuel de la Gestion du Plan Foncier Rural, GTZ, ProCGRN, MAEP, MEHU. Numéro du projet: 03.2191.9-001-00
INSAE (2010) : Enquête Modulaire Intégrée sur les Conditions de vie des Ménages (EMICoV) et Enquête Démographique et Santé (EDS).
INSAE (2008) : Enquête Modulaire Intégrée sur les Conditions de vie des Ménages (EMICoV) et Enquête Démographique et Santé (EDS).
INSAE (2004) : Recensement général de la population et de l'habitat en 2002.Cahier de villages et quartiers de villes ; département de Couffo, 26 p KPENAVOUN, C. et NOUATIN, G. (2008) : Diagnostic micro-régional du Département du Couffo ; Groupe de Recherche et d'Appui aux Initiatives de Base pour un Développement Durable (GRAIB/ONG), 43 p.
KOUMASSOU, M.T. (2010) : Dans les pays sous-développés en général et en Afrique en particulier, le « Foncier» constitue un grand enjeu pour le développement agricole, pp 45-55.
KOUMASSOU, M.T. (2002) : Décentralisation et développement économique et social de la Commune d'Aplahoué. Etudes prospective de mémoire de maitrise en géographie; UAC, 116 p.
LASSISSI (2006): la sécurité, la quiétude et la paix sont d'abord attachées à la terre où l'on vit, le territoire est le premier où l'appartenance à un sens.
LAROUSSE, P. (2010) : Dictionnaire de français, Edition l'Harmattan, 2187 p.
LAVIGNE D. et al. (2006) : Gouvernance foncière et sécurisation des droits dans les pays du Sud ; Livre blanc des acteurs français de la Coopération 127 p. LAVIGNE, D. (2002): Le foncier et la gestion des ressources naturelles (GRET), 21 p.
LE MEUR P. (2002) : « Approche qualitative de la question foncière : note méthodologique», article publié dans le n°4 de IRD REFO, méthodologique N° 4, IRD REFO, 23 p.
LE ROY, E. (1996) : « La sécurisation foncière en Afrique ; pour une gestion viable des ressources renouvelables », Karthala, Paris, 388 p.
Le Roy E. (1991) : la trame foncière, in L'appropriation des terres en Afrique Noire. Manuel d'analyse, de décision et de gestion foncière, Le Bris E., Le Roy E., Mathieu P., (éd), Paris, Kharthala 136 p.
MAEP, (2010) : Formulation du sous-programme : Amélioration de la gestion de l'eau du sous-programme régional d'investissement agricole (PRIA), 37 p. MCA-Bénin (2008) : Projet Accès au Foncier ; Projet du Livre blanc de politique foncière au Bénin, 124 p.
MCA-Bénin (2008), « Rapport d'installation des SVGF, des SCGFA et de la CoGeF de la commune de Klouékanmè », Azové, 135 p.
74
MICHISSO, K.G. (2007) : Contraintes foncières et développement agricole dans la commune d'Aplahoué. Mémoire de maitrise de géographie ; UAC, 92 p.
MONGBO, R. (2004) : Dynamiques d'occupation foncière, jeux des acteurs et rapports sociaux à Abomey, programme Ecocité/CEBEDES 2004, 30 p
MONGBO et KAKAI (2005) : démontrent que les opérations de lotissement entraînent une réduction des espaces cultivés et accélèrent l'abandon des activités agricoles par les jeunes, 71 p.
MONGBO (1995) : enjeux, pauvretés et stratégies de suivie sur terre de bas au Bénin ; Ministère du plan et projet Bénino-Allemand, Cotonou, 77 p.
OREKAN et al, (2012) : la terre constitue le support nécessaire et indispensable à tout autre élément de la biodiversité, Support de cours, GA303b, 36 p OUEDRAOGO et al, (2008) : la sécurisation foncière ; un des défis majeurs pour le nouveau siècle, revue-grain-sel/41-42-1.
QUENUM C. I. E. Z. (2012) : Problématique du développement local de la Commune d'Aplahoué au Sud-ouest du Bénin, DEA/ EDP FLASH/ UAC, 121 p ROBERT, P. (2008) : Dictionnaire de Langue française, 2837 p. ROCHEGUEDE, A. (2000) : « Décentralisation, acteurs locaux et foncier », Cotonou, Coopération française, PDM, 51 p
ROY et BERTRAND (1996) : La sécurisation foncière pour une gestion viable des ressources renouvelables. Edition Karthala, Paris 358p.
SEBAHARA, P. (2000) : Acteurs et enjeux de la décentralisation et du développement local Expériences d'une commune du Burkina Faso (Document de réflexion ECDPM 21). Maastricht: ECDPM. 35 p
SERHAU (1999) : Recueil des textes principaux en matière de droit domanial, de droit de l'urbanisme et de droit foncier, Cotonou : immédiat, presse, 451 p. TCHAOU, B.S. (2014) : la question foncière demeure une problématique composite, pluridimensionnelle où interviennent divers acteurs et institutions, pp 12-13.
75
VISSOH (2000) : La gestion foncière dans la ville de Savalou : Problèmes et perspectives, Abomey-Calavi. Mémoire de maitrise en géographie, UNB, Abomey-Calavi 69 p.
WEBOGRAPHIE :
Sites consultés Dates de consultation
WWW.wikipédia.com 3-5-6 Mars et 25 Avril 2013
www.lemunicipalbenin.com 3-5 Mars et 12 Mai2013
www.afriqueconseil.com 3-5 Mars et 25 Avril 2013
www.mca-benin.com 14 Mars et10-12 Avril2013
www.cirad.com 14-17 Avril et 07-09 Mai 2013
25
25
53
76
T1 : synthèse des centres de documentation visités
T2 : les arrondissements du cadre d'étude, leur effectif de ménages avec l'échantillon
T3 : Personnes ressources interviewes
T4 : Villages de PFR et leurs superficies
T5 : synthèse des problèmes fonciers, leurs manifestations et leurs conséquences
dans la commune 58
1-Montre la situation géographique et administrative de Klouékanmè 28
2-Diagramme ombrothermique 30
3-Evolution démographique de Klouékanmè de 1979 à 2013 34
4-Occupation de population en 2000 35
5- Occupation de population en 2010 35
6-Différents types d'accès à la terre dans la commune 41
7-Les différentes combinaisons d'accès à la terre dans commune 42
8-Les types de plante et leur proportion pour la sécurisation du foncier dans la
commune 44
9-Répartition spatiale des dix villages PFR de la commune 54
10-Les différents types de conflit dans la Commune 60
11-Répartition spatiale des conflits fonciers dans la commune 62
63
65
43
43
12-Les structures impliquées dans la gestion des conflits et leur sollicitation par les populations dans la commune
13-la synthèse du diagnostic du foncier rural dans la Commune de Klouékanmè
Planche1
P1a : montrant le dracaena sur les limites
P1b : montrant l'erythrina senegalensis sur les limites 43
52 52 52 52 52
Planche2
P2a : montrant le certificat foncier rural d'un bénéficiaire
P2b : montrant une parcelle bornée (délimité)
P2c : montrant une borne posée sur une limite libre
P2d : montrant une borne posée sur le sommet d'un terrain
77
Questionnaire n°1 : A l' endroit des autorités politico-administratives
Date de l'enquête : / /
Nom de l'enquêteur :
Nom de l'enquêté : Ethnie :
Sexe de l'enquêté : Niveau d'instruction :
Profession de l'enquêté : 1-Qui sont les propriétaires terriens dans la commune ?
- fonctionnaires
? Autochtones : -producteurs
-autres
-fonctionnaires
? Allochtones : -producteurs
-autres
2-Quels sont les modes d'accès à la terre dans la commune ?
Achat don héritage métayage
Location |
contrat |
emprunt autres |
3-quels sont les différents types de conflits domaniaux dans la commune ?
Frontaliers
droits de propriété
contestation des limites de terres occupations illégales
contestation des contestation de
78
terres d'héritage autres
4- la mairie dispose-t-elle du PFR ou du CFR ? Oui non
Si oui comment l'a-t-elle obtenu et quels sont les villages bénéficiaires de cet
outil ?
5-quel est l'impact du PFR ou CFR dans les villages bénéficiaires ?
6-comment s'effectuent les opérations de dotation ou d'affectation ou d'expropriation des domaines pour cause d'utilité publique dans la commue ?
7-quels sont les fondements juridiques de ces opérations dans la commune ? ..
8-quels sont les acteurs impliqués dans la gestion des transactions foncières dans la commune ?
Famille sages chefs d'arrondissement technicien
Comité de gestion mairie autres
9-quelles sont les instances légales impliquées dans ces opérations foncières ?
10- les femmes ont-elles le même droit à l'héritage foncier ? Oui non
-si non pourquoi ?
11-Comment pensez-vous que le problème de l'accès à la terre dans la commune
peut-être résolu ?
12-Avez-vous d'autres idées à nous fournir sur le mode d'accès et de la gestion
foncière dans la commune ? Oui non
79
Si oui lesquelles ?
80
Questionnaire n°2 : A l' endroit des ménages de la commune
Date de l'enquête : / /
Nom de l'enquêteur :
Nom de l'enquêté : Ethnie :
Sexe de l'enquêté : Niveau d'instruction :
Profession de l'enquêté : 1-quelles sont les
principales activités que vous exercez ?
Production végétale production animale pêche transformation
commercialisation artisanat à préciser autres
2-quelles sont les activités secondaires que vous exercez ?
Aucune Production végétale production animale pêche
transformation commercialisation autres |
artisanat à préciser |
3-quelle est la superficie de terre cultivable dans votre ménage?
4-quelles sont les spéculations cultivées et les superficies emblavées dans votre ménage ?
Tableau de spéculation et de superficies emblavées
Les spéculations |
Superficies emblavées |
Maïs |
|
Niébé |
|
Manioc |
|
Piment |
|
Gombo |
|
Arachide |
|
Coton |
|
Palmier |
|
Plantation |
5-comment avez-vous accédé à la terre pour ces différentes activités ?
Héritage |
don |
achat |
métayage |
||
fermage |
emprunt |
autres |
6- quelles sont les instances de gestion foncière :
? Dans votre village ?
? Dans votre arrondissement ?
? Dans la commune ?
7-quel est l'impact de désappropriation de vos terres ?
8-quels sont les différents types de conflits domaniaux dans votre localité ?
Frontaliers droits de propriété |
contestation des limites de terres occupations illégales |
contestation des contestation de |
terres d'héritage ventes frauduleuses autres
9-quel est le mécanisme de gestion du foncier dans la commune ?
Traditionnel moderne autres
10-quels sont les impacts des conflits domaniaux sur vos activités ?
11-quelles sont les stratégies endogènes mises en oeuvre pour la réduction des impacts néfastes des conflits domaniaux sur le développement dans votre
localité ?
12-quels sont les impacts du PFR ou du CFR dans votre localité ?
13-quelles sont les instances de régulation des conflits fonciers dans votre
localité ?
14-les femmes ont -elles les mêmes droits que les hommes sur l'accès à la terre
dans votre localité ? Oui non
Si non pourquoi ?
15-la femme peut-elle hériter la terre de son époux dans votre localité ?
Oui |
non |
81
Si non pourquoi ?
82
Sommaire 2
Dédicace 3
Remerciements 4
Sigles et acronymes 5
Résumé/Abstract 6
Introduction 7
CHAPITRE I : Cadre théorique et démarche méthodologique 9
1.1. Cadre théorique 9
1.1.1. Problématique 9
9
12
1.1.2. Justification du sujet 1.1.3. Hypothèses de recherche
1.1.4. Objectifs de recherche 12
1.1.5. Revue de littérature 13
1.1.5.1. Définitions opératoires 13
1.1.5.2. Points de connaissances 17
1.2. Approche méthodologique 21
1.2.1. Données utilisées 21
1.2.2. Recherche documentaire 21
1.2.3. Travaux de terrain 23
1.2.3.1. Outils et matériels de travail 23
1.2.3.2. Echantillonnage et méthode de recherche 23
1.2.3. Traitement des données et analyse des résultats 26
CHAPITRE II : Déterminants biophysique et des modes d'accès du
foncier rural dans la Commune 27
2.1. Déterminants biophysiques et humains 27
2.1.1. Situation géographique et administrative de la commune d'étude 27
2.1.2 Caractéristiques biophysiques du milieu d'étude 29
2.1.2.1 Composantes géomorphologique de la commune 29
2.1.2.2. Facteurs climatiques de la commune 29
2.1.2.3 Unités pédologiques de la commune 31
2.1.2.4 Formation végétale 31
2.1.3. Déterminants humains de la commune 32
2.1.3.1. Historique et peuplement de la Commune de Klouékanmè 32
2.1.3.2 .Evolution démographique de la commune de Klouékanmè 33
2.1.4. Dynamique d'occupation du sol dans la Commune de
36
Klouékanmè 34
2.2. Modes d'accès au
foncier rural dans la Commune de Klouékanmè 36 2.2.1. Historique
de l'occupation des terres dans la Commune de Klouékanmè
2.2.2. Modes d'accès au foncier rural dans la Commune 38
83
CHAPITRE III : Cadre de régulation, mode de gestion du foncier et
effets sur le développement local 45
3.1 Cadre de régularisation du foncier rural 45
3.1.1 Cadre législatif et réglementaire du foncier rural 45
3.1.2 Cadre institutionnel de la gestion du foncier rural 46
3.2 Mode de gestion du foncier dans la Commune 49
3.2.1 Gestion traditionnelle du foncier rural dans la commune 49
3.2.2 Gestion moderne du foncier rural dans la Commune 50
3.3 Effet des modes de gestion du foncier sur le développement local 55
3.3.1 Contribution du foncier rural au développement 55
3.3.2 Problèmes et conflits domaniaux en milieu rural 56
3.4 Suggestions 66
3.4.1 Au niveau national 66
3.4.2 Au niveau local 67
Conclusion 69
BIBLIOGRAPHIE 70
Liste des tableaux 76
Liste des figures 76
Liste des photos 76
Annexe 77