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Résilience de la croissance économique et persistance de chômage. Cas de la RDC.

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par James James Mukanu
Université Protestante au Congo - Licence 2013
  

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0.6. Méthodes et techniques utilisées

Pour réaliser cette étude, nous allons recourir à la méthode statistique et analytique. La méthode statistique se borne sur une analyse des résultats chiffrés, d'autant plus qu'elle conditionne une certaine façon de traiter les donner pour les quantifier.

La méthode analytique quant à elle, permet d'analyser, d'interpréter et de commenter le comportement des certains agrégats économiques ou du modèle économique retenu. Les deux méthodes précitées par la technique documentaire vont nous permettre à réunir des documents possibles tels que : les ouvrages, les rapports annuels et la condensée statistique de la Banque Centrale du Congo (BCC), mémoires, les supports afin de circonscrire notre recherche dans son contexte théorique.5

0.7. Revue de la littérature

A. Okun (1962) présente une étude d'inspiration Keynésienne qui décrit une relation linéaire empirique entre le taux de croissance (du PIB) et la variation du taux de chômage. En dessous d'un certain seuil de croissance, le chômage augmente, au-dessus de ce seuil, il diminue, à élasticité constante. Cette loi sera très vite critiquée par les défenseurs du courant classique tel que Lucas..., car pour eux, ils disent Comment comprendre que le taux de chômage puisse augmenter alors que la production augmente? C'est la situation à laquelle nous avons assisté récemment. Il nous faut approfondir la relation entre production, emploi et chômage en prenant en compte la productivité du travail et les phénomènes de thésaurisation de main d'oeuvre (gestion dans le temps dans un cadre incertain de l'emploi).6

Le débat sur le chômage préoccupe, il touche la vie de toute une nation. Pour tenter de trouver une solution, l'économiste néo-zélandais Alban William Phillips (1958) proposa sa courbe illustrant une relation empirique négative (relation décroissante) entre le taux de chômage et l'inflation ou taux de croissance des salaires nominaux.

5 Albert Muluma Munanga G. TIZI, « Le guide du chercheur en sciences sociales et humaines » éd. SOGEDES, Kinshasa 2003, pg 92.

6 www.wikipedia.com

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Cette relation s'explique par le fait qu'au-delà d'un certain niveau de chômage, les salariés ne sont plus en position de force pour exiger une hausse de salaire ; le partage des gains de productivité s'effectue alors en faveur de l'entreprise. Phillips se retira rapidement après publication de sa courbe, qui restera son unique découverte. Elle sera reprise et améliorée par Modigliani, et on empruntera à cette courbe deux interprétations :

· Une interprétation keynésienne selon laquelle, il y a un très fort lien entre la croissance des salaires nominaux et l'inflation (Taux d'inflation = Taux de croissance des salaires nominaux - Taux de croissance de la productivité) ;

· Une interprétation monétariste selon laquelle, à long terme, le taux de chômage ne dépend plus du taux d'inflation. En effet, le taux de chômage d'équilibre de long terme est dit naturel ou bien encore structurel, c'est-à-dire qu'il n'est pas dû à des causes conjoncturelles.

Ainsi, pour les monétaristes, à long terme la courbe de Phillips prend une forme verticale et ils auront un soutien de la part d'autres économistes, car ils affirmaient haut et fort, que cette courbe illustrait les erreurs de la politique keynésienne et ils prédirent, avec raison, que cette relation ne pouvait être stable dans le temps. De ce fait, ce soutien alimenta des controverses touchant à des évolutions fondamentales de l'économie de la seconde moitié du XXe siècle, en particulier la question des politiques économiques et des anticipations. Au niveau empirique, la stagflation des années 1970 inflige un cruel démenti aux résultats antérieurs et confirme l'analyse monétariste : chômage élevé et forte inflation paraissent être deux phénomènes pouvant coexister pendant une période assez longue.

Un débat a également eu lieu quant à la paternité de la découverte de cette relation, qui aurait été mise en évidence auparavant par d'autres économistes, comme Paul Sultan, A. J. Brown ou Irving Fisher. Toutefois, le nom de « courbe de Phillips », donné par Paul Samuelson et Robert Solow, était alors solidement implanté dans l'usage.

Les experts du FMI insistent sur la résilience de la croissance de l'Afrique et ils considèrent la résilience comme un élément moteur qui permet à l'Afrique de se positionner toujours sur la trajectoire de la croissance économique, en dépit de tout ce qui peut freiner le bon déroulement de l'économie. Toutefois, il se pose un sérieux problème sur la répartition et l'impact de cette croissance économique, ceci amène Dominique Méda à affirmer que tout ne doit pas être sacrifié à l'impératif de la croissance. Si celle-ci, doit être payée d'une flexibilisation croissante du contrat de travail, de conditions de travail dégradées, d'une détérioration de la vie privée et familiale, alors le jeu n'en vaut pas la chandelle : «Notre focalisation récente sur la production a eu pour conséquence de soumettre

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l'ensemble des espaces et des temps sociaux à la seule logique de la production» (Dominique Méda, Qu'est-ce que la richesse ?, Ed. Aubier, 1999).7

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"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon