Pour réaliser cette étude, nous allons recourir
à la méthode statistique et analytique. La méthode
statistique se borne sur une analyse des résultats chiffrés,
d'autant plus qu'elle conditionne une certaine façon de traiter les
donner pour les quantifier.
La méthode analytique quant à elle, permet
d'analyser, d'interpréter et de commenter le comportement des certains
agrégats économiques ou du modèle économique
retenu. Les deux méthodes précitées par la technique
documentaire vont nous permettre à réunir des documents possibles
tels que : les ouvrages, les rapports annuels et la condensée
statistique de la Banque Centrale du Congo (BCC), mémoires, les supports
afin de circonscrire notre recherche dans son contexte
théorique.5
A. Okun (1962) présente une étude d'inspiration
Keynésienne qui décrit une relation linéaire empirique
entre le taux de croissance (du PIB) et la variation du taux de chômage.
En dessous d'un certain seuil de croissance, le chômage augmente,
au-dessus de ce seuil, il diminue, à élasticité constante.
Cette loi sera très vite critiquée par les défenseurs du
courant classique tel que Lucas..., car pour eux, ils disent Comment comprendre
que le taux de chômage puisse augmenter alors que la production augmente?
C'est la situation à laquelle nous avons assisté
récemment. Il nous faut approfondir la relation entre production, emploi
et chômage en prenant en compte la productivité du travail et les
phénomènes de thésaurisation de main d'oeuvre (gestion
dans le temps dans un cadre incertain de l'emploi).6
Le débat sur le chômage préoccupe, il
touche la vie de toute une nation. Pour tenter de trouver une solution,
l'économiste néo-zélandais Alban William Phillips (1958)
proposa sa courbe illustrant une relation empirique négative (relation
décroissante) entre le taux de chômage et l'inflation ou taux de
croissance des salaires nominaux.
5 Albert Muluma Munanga G. TIZI, « Le guide du
chercheur en sciences sociales et humaines » éd. SOGEDES, Kinshasa
2003, pg 92.
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www.wikipedia.com
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Cette relation s'explique par le fait qu'au-delà d'un
certain niveau de chômage, les salariés ne sont plus en position
de force pour exiger une hausse de salaire ; le partage des gains de
productivité s'effectue alors en faveur de l'entreprise. Phillips se
retira rapidement après publication de sa courbe, qui restera son unique
découverte. Elle sera reprise et améliorée par Modigliani,
et on empruntera à cette courbe deux interprétations :
· Une interprétation keynésienne selon
laquelle, il y a un très fort lien entre la croissance des salaires
nominaux et l'inflation (Taux d'inflation = Taux de croissance des salaires
nominaux - Taux de croissance de la productivité) ;
· Une interprétation monétariste selon
laquelle, à long terme, le taux de chômage ne dépend plus
du taux d'inflation. En effet, le taux de chômage d'équilibre de
long terme est dit naturel ou bien encore
structurel, c'est-à-dire qu'il n'est pas
dû à des causes conjoncturelles.
Ainsi, pour les monétaristes, à long terme la
courbe de Phillips prend une forme verticale et ils auront un soutien de la
part d'autres économistes, car ils affirmaient haut et fort, que cette
courbe illustrait les erreurs de la politique keynésienne et ils
prédirent, avec raison, que cette relation ne pouvait être stable
dans le temps. De ce fait, ce soutien alimenta des controverses touchant
à des évolutions fondamentales de l'économie de la seconde
moitié du XXe siècle, en particulier la question des
politiques économiques et des anticipations. Au niveau empirique, la
stagflation des années 1970 inflige un cruel démenti aux
résultats antérieurs et confirme l'analyse monétariste :
chômage élevé et forte inflation paraissent être deux
phénomènes pouvant coexister pendant une période assez
longue.
Un débat a également eu lieu quant à la
paternité de la découverte de cette relation, qui aurait
été mise en évidence auparavant par d'autres
économistes, comme Paul Sultan, A. J. Brown ou Irving Fisher. Toutefois,
le nom de « courbe de Phillips », donné par Paul Samuelson et
Robert Solow, était alors solidement implanté dans l'usage.
Les experts du FMI insistent sur la résilience de la
croissance de l'Afrique et ils considèrent la résilience comme un
élément moteur qui permet à l'Afrique de se positionner
toujours sur la trajectoire de la croissance économique, en dépit
de tout ce qui peut freiner le bon déroulement de l'économie.
Toutefois, il se pose un sérieux problème sur la
répartition et l'impact de cette croissance économique, ceci
amène Dominique Méda à affirmer que tout ne doit pas
être sacrifié à l'impératif de la croissance. Si
celle-ci, doit être payée d'une flexibilisation croissante du
contrat de travail, de conditions de travail dégradées, d'une
détérioration de la vie privée et familiale, alors le jeu
n'en vaut pas la chandelle : «Notre focalisation
récente sur la production a eu pour conséquence de
soumettre
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l'ensemble des espaces et des temps sociaux
à la seule logique de la production» (Dominique
Méda, Qu'est-ce que la richesse ?, Ed. Aubier,
1999).7