ANNEXES
ANNEXE 1 : Extrait du discours du
représentant spécial du Secrétaire General des
Nations-Unies M. ABOUMoussa à l'occasion de la conférence de
presse de Yaoundé le 14 mars 2013.
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recettes de l'Etat.11 faut un retour rapide de la
paix et de la sécurité en République Centrafricaine pour
favoriser la relance de cette activité et les échanges
commerciaux. Tous les interlocuteurs avec lesquels nous avons
discuté ont raison de dire que la stabilité dans ce pays voisin
serait un motif de satisfaction et de fierté pour le Cameroun. Je salue
l'engagement et la solidarité de cette Afrique en miniature qui investit
sans relâche pour aider la communauté internationale à
parvenir à cette fin.
9. Sur le plan sécuritaire, il y a lieu de maintenir
une très grande vigilance tout au long des frontières. A ce
titre, je me réjouis du fait que le Gouvernement camerounais en ait fait
une de ses priorités. Je me réjouis par ailleurs que les forces
de défense et de l'ordre y aient été
déployées. 11 faut renforcer la surveillance dans les
différents points d'entrée et dans des endroits non
identifiés comme tel pour préserver la paix ,sociale.
garantir l'intégrité Physique des citoyens et
éviter la circulation incontrôlée des
armes.
10. Dans ce contexte, nous encourageons le Cameroun à
poursuivre sa détermination à ratifier et à mettre en
oeuvre la « Convention de l'Afrique centrale pour le contrôle des
armes légères et de petit calibre, de leurs munitions, et de
toutes les pièces et composantes pouvant servir à leur
fabrication, réparation et assemblage ». Nous sommes heureux de
noter que le Premier ministre et les membres de son équipe que nous
avons rencontrés en sont conscients.
11. La descente sur le terrain que nous venons d'effectuer
à l'Est-Cameroun permet de noter que les défis restent
énormes, malgré les efforts consentis depuis le début de
la crise, y compris sur le plan humanitaire. Cette région accueille en
effet le plus grand nombre de personnes ayant fui la RCA, soit au-delà
de 78 000 réfugiés sur les plus de 140 000
recensés par le Haut-Commissariat des Nations Unies pour
les réfugiés (HCR) à ce jour.
12. Plus de 42 000 d'entre eux ont
été enregistrés entre le 1" janvier et le 13 mars 2014.
dont plus de 26 000 à l'Est. Ces demiers temps, le
Cameroun accueille entre 4000 et 5000 nouveaux arrivants chaque
semaine.
13. A Garoua-Boulai, où nous nous sommes rendus hier,
la situation humanitaire est préoccupante. En dépit des efforts
des Nations Unies, des autorités camerounaises et des partenaires
divers, les quelque 8792 réfugiés qui y sont
installés vivent dans une précarité qui a atteint le seuil
de l'inacceptable. Les victimes, gui représentent une douzaine de
nationalités. sont exposées aux maladies de toutes sortes du
fait des conditions de logement et d'hygiène insoutenables. Pour
éviter les épidémies comme le choléra, il faut
agir vite, ensemble, d'autant plus que la saison des pluies
approche.
14. Les Agences spécialisées des Nations Unies
font part des mémes inquiétudes dans les autres localités
camerounaises frontalières avec la RCA où elles sont
présentes, y compris dans la Région de l'Adamaoua qui compte plus
de 49 000 réfugiés.
15. Au-delà de la nécessité
impérieuse de muscler l'assistance aux centres de santé
confrontés entre autres aux cas de malnutrition agie et de maladies
chroniques, il y a un besoin pressant de construction de points d'eau et des
latrines.
16. Les agences des Nations Unies ont
déjà débloqué 10 millions de dollars pour faire
face à plusieurs autres situations d'urgence dans les sites des
réfugiés et aux frontières. Dans une semaine, il faudra
encore au moins 10 millions de dollars au Programme alimentaire mondial (PAM).
au Haut-Conunissariat des Nations Unies pour les refugies (HCR). au Fonds des
Nations Unies pour l'Enfance (UNICEF). à l'Organisation mondiale de la
santé (OMS) et à l'Organisation internationale pour les
migrations (01M) pour remplir efficacement leurs obligations en faveur des
réfugiés.
17. Nous lançons un appel à la
communauté internationale et aux bailleurs de fonds afin qu'ils
accordent une attention accrue à cette situation, notamment en
finançant davantage l'aide humanitaire.
18. Comme vous le savez, pour cette année 2014, seuls
16 % des 551 millions de dollars nécessaires pour
mettre en oeuvre le plan d'intervention stratégique et répondre
aux défis humanitaires posés par le chaos centrafricain ont
été débloqués.
19. L'enfeu est capital. car il s'agit de sauver
des vies, de diminuer les souffrances et de Préserver la dignité
humaine. C'est pourquoi cette question cruciale fait partie du
plan en six points proposés par le Secrétaire
général des Nations Unies, M. Ban Ki-moon, pour
mettre fin à l'instabilité en RCA.
Contact presse/UNOCA : Norbert N. Ouendji-, Responsable de
l'Information publique I
ouendjl@un.org I Tel, +(231) 52 CO
2612
Cité de !a Dtmourane, Mlles 55,56, 57- 6! .23773
Libreville, Caton-T61:+ (211)01 74 14 01-Fax,) 241)0174140 Site intemet :
h«p:Runoca.unnisabns.org --Gourde' : piounoca@unorg
20.
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J'insiste sur le fait que ce que nous avons
vu dans les sites abritant les réfugiés à l'Est est
affolant et alarmant. Il v a un important travail de fond à mener pour
que les victimes retrouvent une vie normale, en particulier les femmes qui
subissent les viols sur le chemin de l'exil ainsi que les enfants
traumatisés par la guerre et les abus subis par leurs parents.
21. Les auteurs de ces actes odieux et de toutes
les autres violations des droits de l'homme constatées par les
organismes compétents doivent étre poursuivis et punis
conformément à la loi et au droit international.
22. A cet égard, nous nous réjouissons
du début des travaux de la Commission d'enquête mise en place par
les Nations Unies et présidée par M. Bernard Muna, que vous
connaissez bien. Cette Commission, qui présentera un rapport au Conseil
de sécurité en juin, est la preuve que pour l'ONU, aucun crime
avéré ne restera impuni.
23. Pour conclure, je tiens à exprimer, une
fois de plus, les vives inquiétudes du Secrétaire
général des Nations Unies par rapport à la situation
chaotique en RCA et ses répercussions sur les pays voisins. Après
le Cameroun, nous nous rendrons bientôt au Congo et en République
démocratique du Congo (RDC). Ces deux pays reçoivent aussi des
réfugiés en provenance de la RCA, tout comme le Tchad où
j'ai effectué une mission d'évaluation en
février.
24. A ta tin de ces visites, les Nations Unies
proposeront une réponse globale et coordonnée pour permettre aux
Gouvernements des pays affectés de faire face aux situations
vécues sur le terrain. Cette réponse tiendra compte des
préoccupations exprimées par les autorités
rencontrées, Le Conseil de sécurité en sera saisi lors de
la présentation du Rapport du Secrétaire général de
l'ONU sur les activités de mon bureau.
25. Permettez-moi, avant de terminer, de rendre
hommage au travail remarquable que vous réalisez pour promouvoir la paix
et la sécurité au Cameroun et au-delà. Je tiens à
vous féliciter pour cet engagement, qui illustre le professionnalisme et
le dévouement avec lesquels vous jouez votre rôle d'acteurs et de
partenaires incontournables dans les processus de prévention des crises,
de consolidation de la paix et de résolution des conflits.
26. Permettez-moi également d'exprimer ma
gratitude aux hautes autorités de la République du Cameroun pour
leur hospitalité et pour toutes les facilites mises à notre
disposition pour assurer la réussite de notre mission.
27. Je tiens aussi à remercier les
autorités civiles, traditionnelles, militaires et administratives de la
Région de l'Est, et en particulier le Gouverneur pour l'accueil
chaleureux réservé à ma délégation du 12
mars jusqu'à ce matin du 15 mars. J'ai beaucoup apprécié
sa disponibilité et celle de toute son équipe ainsi que la grande
attention qu'il accorde à la gestion de la situation des
réfugiés sur son territoire en collaboration avec les partenaires
de l'Etat.
28. Je voudrais enfin exprimer mes encouragements aux
collègues du Système des Nations Unies pour leur contribution
remarquable au succès de notre séjour au Cameroun.
29. Je suis à votre disposition pour
répondre à vos questions. Mes collègues ici
présents pourraient, le cas échéant, donner des
éclairages sur certains points.
30. Je vous remercie de votre attention.
Contact presse/UNOCA : Norbert N. Ouendji, Responsable de
l'Information publique r
ouendji@un.org
r-Tél. 237) 52 30 26 1
COI d_ ._ Ltrneera? e. Villas 55 58 57 _ _36 ; 23773 Libreelqe,
Geber. _'rd! . (211) 01 71 1 1 :1 - Fax r' 211) 01 7r 11
02 Site internt ; http:Nunoca.unnèssions.org - Coumel .
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