CHAPITRE II
Optimisation du procédé de
déshydratation de gaz naturel
Les machines thermodynamiques fonctionnent avec plusieurs
transformations successives et répétitives formant un cycle. Dans
la pratique, ces transformations ne sont pas réversibles. On remplace
alors ces processus irréversibles par des transformations
réversibles plus facilement calculables: d'où on obtient des
machines idéales qui donnent une première approche du
problème.
Dans les machines thermodynamiques, de la chaleur est
transformée en travail. Cette chaleur est fournie à partir de
combustibles fossiles ou nucléaires ou à partir d'énergie
solaire ou géothermique: elle est transférée au fluide de
travail (eau, air...) à la température la plus
élevée possible. Ces machines sont des systèmes
fermés où le fluide revient à son état initial
après diverses transformations successives.
Section 1 : Analyse d'évènements
L'étude de l'historique des différentes analyses
d'incidents relatifs à l'exploitation de l'unité de
déshydratation de gaz du complexe de Torpille a
révélé les principaux points - à haut potentiel de
risque - suivants :
- 21/07/2006 : Départ de feu localisé à
la sortie de la cheminée du rebouilleur H 507. L'arbre de causes
réalisé au sortir de cet incident a révélé
un défaut de procédure de démarrage de l'unité.
- 29/09/2006 : Incendie au démarrage de l'unité
SERTERE avec pour causes : une régulation flash tank DS504
défaillante associée à une absence de purges de
condensats, une insuffisance des moyens détection feu & gaz (DI/DG),
une absence de maintenance préventive poussée et un logigramme de
sécurité modifié et non suivi.
- 21/07/2008 : Incendie de la cheminée du rebouilleur.
L'arbre de causes réalisé a dévoilé : des
défaillances de la boucle fusible, du logigramme de
sécurité, une procédure de démarrage non
actualisée, et une inhibition locale des sécurités de
l'unité.
Aussi, au regard des différents incendies
répertoriés, il est apparu deux risques principaux
associés à l'unité SERTERE :
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Optimisation d'un procédé de déshydratation
de gaz naturel
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1. 1 - Démarrage du bruleur du rebouilleur de glycol
:
Le démarrage du brûleur est une phase sensible du
démarrage de l'unité glycol. La procédure de
démarrage actuellement en vigueur sur le site mentionne un allumage
manuel du brûleur principal avec vérification de présence
de flamme pilote par l'opérateur extérieur. Le risque principal
associé à cette procédure est le remplissage par du gaz,
de la chambre de combustion en cas de non/mauvaise vérification de la
présence de flamme pilote, et ensuite, une inflammation soudaine de
cette poche de gaz pouvant conduire à une détérioration du
tube à feu et une explosion potentielle. L'absence de séquence
automatique de purge de la chambre de combustion ne permet pas de se
prémunir contre ces risques.
Par ailleurs, selon le logigramme de sécurité de
l'unité, nous pouvons voir que sur non détection de flamme (BAS
701), les vannes de sécurité SDV 700, ESDV 701A/B sont
censées être fermées de manière automatique ; ce qui
ne rend théoriquement pas possible l'admission de gaz vers le bruleur en
l'absence de flamme pilote. Le fait que le problème mentionné
ci-dessus soit déjà arrivé plusieurs fois n'est pas
cohérent avec les organes de sécurité en place, et
impliquerait donc que les sécurités aient été
by-passées ou bien que le détecteur de flamme ne soit pas
fonctionnel.
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