WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Impact de la structure de treillis dans le domaine de fouille de données et la représentation des connaissances.

( Télécharger le fichier original )
par Pascal Sungu Ngoy
Université de Lubumbashi - Diplôme de licence en sciences mathématiques et informatique 2014
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

5.1.2 Représentation des connaissances

La première question qui nous vient à l'esprit quant on nous parle de la représentation de connaissance est celle de savoir : « Qu'est-ce qu'une connaissance ou plus encore pourquoi représenter ces connaissances? ».

Le point de vue d'un ingenieur, informaticien de surcroît, sur la connaissance est étroitement lié à l'histoire de ce qu'on appelle les Techniques de l'Intelligence Artificielle (TIA) qui se sont imposées dès le début des années 70 comme une solution alternative à la conception des logiciels d'Enseignement Assisté par Ordinateur en sigle EAO (en anglais : Computer Aided Instruction ou CAI).

Les techniques de l'intelligence artificielle (IA) sont des méthodes numériques qui exploitent la connaissance. Les principales techniques de l'intelligence artificielle sont la représentation des connaissances, la recherche d'une solution ou le raisonnement et l'apprentissage.[31][32][33]

Ainsi la connaissance est cette faculté de connaître propre à un être vivant. Et la représentation des connaissances, comme son nom le suggère, désigne un ensemble d'outils et de technologies destinés d'une part à représenter, d'autre part à organiser le savoir humain pour l'utiliser et le partager. Elle a pour but l'étude des formalismes qui permettent la représentation de toutes formes de connaissances afin de percer le mystère de l'humanité.[35][36]

Les modèdes de représentation des connaissances reposent essentiellement sur des théories issues de la logique. En effet, pour manipuler des connaissances explicites, un système doit utiliser un langage formel de représentation. Toute expression de ce langage s'établit à l'aide de symboles dont les associations sont régies par des

55

règles qui forment la syntaxe de la représentation. Si à toute expression syntaxique-ment correcte de la représentation on fait correspondre une situation de l'univers de référence, on adjoint alors une sémantique à ce formalisme de représentation. Cette sémantique s'exprime souvent en terme bouléens : La situation est vrai (dans l'univers considéré) ou elle ne l'est pas. [32]

Ainsi, la logique mathématique se veut une modélisation des raisonnements mathématiques, et il s'agit principalement d'un formalisme qui permet d'effectuer des raisonnements pour trouver de nouvelles connaissances à partir de celles qui existent déjà. Elle fournit ainsi un cadre adéquat pour représenter des connaissances. Un rappel sur les bases de la logique propositionnelle, la logique du premier ordre ainsi que les quelques autres logiques (logiques de description, logiques temporelles, logiques floues,...) se revèle donc inéluctable. [31]

Logique propositionnelle

La logique propositionnelle est une logique qui se trouve à la base de presque toutes les autres logiques. Les éléments de bases sont des propositions (ou variables propositionnelles) qui représentent des énoncés qui peuvent être vrais ou faux dans une situation donnée.[35]

Une proposition est une affirmation qui a un sens. Cela signifie que l'on peut dire sans ambiguïté si cette affirmation est vraie ou fausse. C'est ce qu'on appelle le « principe du tiers exclu ». Elle ne peut donc être jamais à la fois vraie et fausse,« principe de non-contradiction »[37]

Nous pouvons citer à titre d'exemple une proposition P qui représente « Pascal Sungu est un ingénieur »ou une proposition Q qui représente l'énoncé « L'ingénierie des connaissances est un domaine de l'informatique ». D'autres formules peuvent être construites à partir de ces propositions en utilisant des connecteurs logiques : ? (« et »), ? (« ou »), et #172; (« négation »). Par exemple nous pourrions avoir les formules P ? Q « Pascal Sungu est un ingénieur et l'ingénierie des connaissances est un domaine de l'informatique », P ? Q « Pascal Sungu est un ingénieur ou l'ingénierie des connaissances est un domaine de l'informatique », et #172;q « L'ingénierie des connaissances n'est pas un domaine de l'informatique ».[35]

Il existe d'autres types de connecteurs logiques tels que :

- Le connecteur d'implication(=)

Soient P et Q deux propriétés sur l'ensemble E, P = Q est une propriété sur E définie par :

1. P = Q est fausse si P est vraie et Q et fausse;

2. P = Q est vraie sinon.

- Le connecteur d'équivalence(?)

Soient P et Q deux propriétés sur l'ensemble E, P ? Q est une propriété sur E définie par :

P ? Q si [(P = Q) ? (Q = P)]

Logique du premier ordre

La logique du premier ordre, aussi appelée calcul des predicats est la logique des formules mathématiques telles que :[38]

?å > 0, ?8 > 0(|x - x0| < 8 = |f(x) - f(x0)| < å)

56

En logique des propositions, les expressions ( formules ou phrases) sont construites à partir de symboles propositionnels pouvant prendre des valeurs vrai ou faux. Ces énoncés élémentaires sont non structurés. Parfois, on peut être amené à décomposer ces propositions élémentaires en faisant une opération qui ressemble à une paramé-trisation. Par exemple, au lieu d'avoir un symbole propositionnel pour représenter « SunguEstAmiDePascal », on peut considerer que « EstAmi »est une relation qui porte sur deux arguments (c'est donc une relation d'arité 2) : dans le cas présent sur deux entités identifiées « Sungu »et « Pascal », et plus généralement sur deux arguments quelconques x et y ce que l'on notera par ami(x, y). Dans un tel énoncé « EstAmi »s'appelle un prédicat et x et y sont des variables. Dans l'énoncé EstAmi(Sungu, Pascal), Sungu et Pascal désignent des entités précises, ce sont des constantes. Les constantes et les variables ont pour valeurs des éléments d'un certains ensemble appelé le « domaine »de l'interprétation.

La logique du premier ordre introduit deux quatificateurs qui portent sur des variables : ?, le quantificateur universel(« pour tout ») et ? le quantificateur existentiel (« il existe »). En voici quelques exemples illustratifs :[41]

· ?x(18 = 3x) signifie « 18 est multiple de 3 »

· ?x(x * 1 = x) signifie « 1 est neutre pour * » Et la négation d'une formule quantifiée est donnée par:

· #172;(?x : A(x)) ? ?x(#172;A(x))

· #172;(?x : A(x)) ? ?x(#172;A(x))

A étant un énoncé quelconque.[42]

La logique propositionnelle et la logique du premier ordre sont de loin les deux logiques les plus étudiées, mais on constate un intérêt grandissant pour d'autres logiques qui sont parfois plus adaptés pour représenter certains types de connaissances. En voici quelques unes :

Logique de description

La logique de description [41] est une logique qui se trouve à mi-chemin entre la logique propositionnelle et la logique du premier ordre.

Effet, cette logique possède deux types de formules : des axiomes qui décrivent des relations entre des concepts et des assertions qui expriment les caractéristiques des individus ainsi que des relations qui existent entre eux.

Citons à titre d'exemple : Oiseau v Animal ce qui se traduit par « Chaque oiseau est un animal » et Oiseau v ? enfant.Oiseau qui se traduit par « les enfants des oiseaux sont aussi des oiseaux » et des assertions Oiseau(Pigeon) « Pigeon est un oiseau » et enfant(Pigeonneau, Pigeon) qui se traduit par « Pigeonneau est un enfant de Pigeon ». Nous pourrions alors inférer que Pigeon est un oiseau et que Pigeonneau et Pigeon sont tous deux des oiseaux.

Logiques temporelles

La logique temporelle est une extension de la logique [41] Informatique 18 juin 2004 propositionnelle, elle intègre des nouveaux opérateurs qui expriment la notion du temps, exemple « maintenant », « dorénavant », « toujours »qui permettent de

57

FIGURE 5.2 - Représentation graphique d'un ensemble classique et d'un ensemble flou

parler des propriétés qui sont vraies à différents moments dans le temps. On pourrait par exemple exprimer dans une telle logique le fait « Pascal sungu est un étudiant mais un jour il ne le sera plus »ou « deux est toujours un nombre pair ».

En effet, il n'est pas possible d'exprimer dans la logique classique une assertion liée au comportement d'un programme telle que « après exécution d'une instruction j, le système se bloque ». Dans cette assertion, les actions s'exécutent suivant un axe de temps : à l'instant t, exécution de l'instruction j, et à t + 1 blocage du système. Il faut donc une logique appropriée à même de modéliser les expressions du passé et du futur.[43]

Logique floue

Nous vivons dans un monde où très peu de notions sont binaire. Nous côtoyons l'imprécision au quotidien. Par exemple, quand nous disons « Pascal a la vingtaine », la connaissance que nous adoptons est imprécise. Le besoin de modéliser ce type de connaissances se fait sentir. C'est ainsi que dans la seconde moitié du XXe siècle le professeur Lotfi Zadeh introduisit une logique permettant de formuler de tels énoncés.[44]

La logique floue[45] est une extension de la logique booléenne. Elle se base sur la théorie des ensembles flous(figure 5.2), qui est une généralisation de la théorie des ensembles classiques. En introduisant la notion de degré dans la vérification d'une condition, elle permet à une condition d'être dans un autre état que vrai ou faux. La logique floue confère ainsi une fléxibilité très appréciable aux raisonnements qui l'utilisent, ce qui rend possible la prise en compte des imprécisions et des incertitudes. Prenons par exemple : comment déterminer si une personne est âgée ou non? Ce problème est difficile à cerner, une personne qui a 60 ans est-elle âgée? Et qu'en est-il d'une personne qui a 70 ou 80 ans? En logique classique on va être obliger de définir une frontière qui va déterminer l'ensemble de personnes âgées, disons qu'une personne est dite âgée si elle a 80 ans ou plus. Si par exemple Ilunga a 80 ans et sa femme 70, on dira que Ilunga est âgé mais sa femme ne l'est pas.

Si on utilise un raisonnement flou, on a un jugement plus nuancé :

- Ilunga est « certainement »âgé.

- Sa femme est « quasiment »âgée.

- Leur petit enfant ne l'est « pas du tout ».

Définissons A l'ensemble des personnes âgées, on voit que cet ensemble diffère entre logique classique et logique floue tel que présenté par la table 5.1[44]

58

TABLE 5.1 - Illustration de l'appartenance à A, selon la théorie choisie Logique de connaissances et/ou croyances

L'une des caractéristiques du raisonnement humain est sa faculté de raisonner sur ses propres connaissances ou sur celles des autres. Un certain nombre de logiques ont été proposées pour formaliser ce type de raisonnement. Dans ces logiques, nous pouvons exprimer les informations de type « je sais que Shoudelle a un enfant, et je crois que c'est une fille mais je suis pas sûr »ou « je crois qu'il croit que je sais qui a volé le diamant, mais je ne le sais pas. »Le raisonnemet sur les connaissances devient un sujet de plus en plus populaire grâce à son utilité dans de nombreux domaines tels que l'Intelligence artificielle, la linguistique.[52]

Logique non monotone

La logique non monotone est une logique formelle dont la relation de conséquence n'est pas monotone. De nombreuses logiques formelles sont monotones, ce qui signifie qu'ajouter un fait à un ensemble de règles n'enleve pas de deductions à cet ensemble. Or cette propriété ne semble pas toujours vérifiée dans le raisonnements humains. Pour prendre un exemple classique, donnons un nom à un oiseau par exemple « Tweety », il est tout a fait évident qu'il vole, du fait que c'est un oiseau. Admettons maintenant que Tweety est un Pingouin et si on vous demandait de dire s'il vole, vous repondrais par la négation parce qu'un pingouin ne vole pas. C'est un raisonnement non-monotone parce que le fait d'ajouter une hypothèse (Tweety est un pingouin) fait perdre l'une des conséquences (Tweety vole). Ce type de raisonnement ne satisfait pas les lois de la logique classique mais il est rationnel tout de même car il nous permet de raisonner en l'absence d'informations complètes. Les logiques non-monotones essaient de formaliser ce type de raisonnement.[46]

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci