CHAPITRE IV. DISCUSSION DES
RESULTATS
IV.1. Caractéristiques
sociodémographiques
Au terme de nos investigations sur terrain nous avons
trouvé les résultats ci-après :
La plupart de nos répondants avaient un âge
situé entre 18 et 28 ans et en majorité de sexe féminin.
(Tableau 1).
Ce résultat se rapproche légèrement de
celui de SAIDI L. Roscam dans son étude sur l'impact de la
dégradation de l'environnement sur la santé de la population dans
la ZS d'Ibanda en 2015.
L'état civil avec une grande proportion était
des mariés, et le niveau d'études universitaires dominait. Cette
même enquête relève que les ménagères
étaient plus nombreuses et plus de la moitié de nos
répondants résidaient dans une famille dont la taille de
ménage était de 6 à 10 personnes.
Les femmes sont ménagères et contrôlent la
production des déchets dans les ménages, elles sont donc un
facteur clé dans la gestion des déchets. Il n'y a pas une grande
différence avec les résultats de SAIDI L (17).
4. 2. Connaissances de base sur la gestion des
déchets ménagers
Dans notre étude, plus de la moitié
desrépondants avaient déjà entendu parler de la gestion
des déchets (Tableau 2), la source d'information la plus importante
était l'école, tous les répondants reconnaissaient que les
déchets sont dangereux.
Ces résultats corroborent ceux de LUTULA K.L. dans le
ZS de Bagira/Kasha qui parle de « L'hygiène de
l'habitat » (18).
En dépouillant les résultats de notre recherche,
cette étude affirme l'inexistence d'un dépotoir public (Tableau
2). Cela a été trouvé par d'autres chercheurs à
l'instar de D.K. BISIMWA et al « étude sur la gestion et
l'exploration des voies de valorisation des déchets ménagers dans
la ville de Bukavu, Sud Kivu R.D.Congo » (6).
Bien que la plupart de nos enquêtés aient une
connaissance sur la gestion des déchets et qu'ils soient d'un niveau
d'étude universitaire, il reste toute fois difficile de démontrer
si cette connaissance sur papier pouvait aussi s'exprimer par des actes sur
terrain. Il y a un problème de subjectivité car en dépit
de la connaissance on voit ça et là les déchets qui
jonchents les routes et les parcelles et d'autres sont jetés dans les
cours d'eaux.
Plus de la moitié utilisait la poubelle pour stocker
les déchets et une grande partie des répondants reconnaissaient
l'existence d'un service de ramassage des déchets.
D'après la même étude, les camions
venaient récupérer les déchets. Le service étatique
se charge du ramassage des déchets dans l'AS Ibanda/Labotte mais sur le
terrain cela n'est pas perceptible et le service n'est pas étendu sur
toute l'AS.
Les résultats de notre étude rapportent (Tableau
3) que la majorité des répondants utilisaient le sac comme
poubelle et plaçaient la poubelle dehors près de la maison. Les
résultats rapportent que les poubelles étaient vidées une
fois par semaine dans la plupart de cas.
Ces résultats se rapportent à ceux d'Augustin
MUZUMBI MUKAMBA dans son étude sur « Assainissement urbain
par l'approche « pollueur payeur » au quartier
Matonge, dans la Commune de Kalamu » en 2008 (19).
Au regard de nos résultats, l'eau en provenance de la
toilette en grande partie était dirigée dans les fosses septiques
quand à l'eau d'autres travaux ménagers était jetés
(abandonnée) dans la parcelle.
Il reste à savoir si cette eau abandonnée dans
la parcelle n'est constitue par le nid pour la multiplication des moustiques
vecteurs de la malaria. Les canalisations sont dans un état de
vétuste très avancé et l'eau qui y coule déborde
sur la route suite aux déchets qui y sont jetés.
Au cours de cette étude, les répondants nous ont
fait savoir que le mode de traitement définitif qu'ils appliquaient
était l'incinération suivi du déversement dans l'eau
soit. Les autres stockages étaient les cours d'eaux (Tableau 5).
On devra faire attention avec l'incinération des
déchets en plain air car elle provoque le chargement des certains gaz
comme l'acide chloridrique, le dioxyde de soufre, le sulfure d'hydrogène
et du phosgène très nocif pour l'homme.
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