REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO ENSEIGNEMENT
SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE
E.S.U
INSTITUT SUPERIEUR DES TECHNIQUES MEDICALES ISTM/
GOMA B.P. 176 GOMA
CONNAISSANCES, ATTITUDES ET PRATIQUES RELATIVES
A
L'UTILISATION DES PRESERVATIFS DANS LA LUTTE
CONTRE
LES INFECTIONS SEXUELLEMENT TRANSMISSIBLES ET
LE
VIH/SIDA EN MILIEU UNIVERSITAIRE : cas des
étudiants
de l'ISTM/Goma du 05 février au 05 Juillet
2014
Mémoire présenté et soutenu en vue de
l'obtention du grade de Licencié en Santé Publique
Par : BAHATI RUSIMBUKA Marcel
Directeur : CT NTAMABYARIRO UWIMANA Alphonse
Encadreur : Ass2. Dr Richard KABUYANGA
Année Académique 2O13- 2O14
DEDICACE
A notre épouse MUHAMBIKWA Françoise ;
A nos enfants ;
A toute la famille RUSIMBUKA Médard ;
A tous les RUSIMBUKA ;
A toute la famille KABOLO ;
A la famille KASIWA-KA-MUHESI Joseph ;
BAHATI RUSIMBUKA Marcel
II
REMERCIEMENTS
Nous remercions très sincèrement :
y' Dieu le Tout Puissant sans Qui, ce travail
ne verrait jamais le jour ;
y' Notre directeur de mémoire Monsieur
le CT NTAMABYARIRO UWIMANA Alphonse et notre encadreur de mémoire
Monsieur l'assistant Dr Richard KABUYANGA pour l'attention, la patience, les
conseils et critiques dont vous avez fait preuve durant la réalisation
du présent travail ;
y' Nos lecteurs : le CT MUCHANGA et
l'assistant Dr Claude dont les remarques nous ont servi de guide pour
parachever notre travail ;
y' Tous les membres de notre famille qui, de
près ou de loin, ont contribué à notre formation
intellectuelle ;
y' L'ensemble des enseignants de l'ISTM-Goma
pour le dévouement et le sacrifice à notre formation ;
y' Tous les enseignants de notre cursus
depuis l'école primaire jusqu'à l'université en passant
par l'école secondaire ;
y' Nos camarades d'auditoires, amis et
connaissances ;
y' Toutes les personnes qui, de près
ou de loin, d'une manière ou d'une autre, ont contribué à
l'aboutissement de ce travail ; nous ne l'aurions jamais fait sans votre
participation.
BAHATI RUSIMBUKA Marcel
III
SIGLES ET ABREVIATIONS
ADN : Acide désoxyribonucléique
ARN : Acide ribonucléique
CAP : Connaissances Attitudes et Pratiques
CMV : Cytomégalovirus
CNLS : Conseil National de Lutte contre le SIDA
CT : Chef de travaux
Dr. : Docteur
HPV : Human papilloma virus
Ind. : Indéterminé
IST : Infection sexuellement transmissible
ISTM : Institut supérieur des techniques
médicales
LCR : Liquide céphalorachidien
LGV : Lymphogranulomatose vénérienne
MST : Maladie sexuellement transmissible
OMS : Organisation Mondiale de la Santé
PNLS : Programme National de Lutte contre le Sida
PNMLS : Programme National Multisectoriel de Lutte contre le
Sida
% : Pourcentage
RDC : République démocratique du Congo
SIDA : syndrome d'immunodéficience acquise
SPSS : statistical package for social sciences
TFC : travail de fin de cycle
TPHA : Treponema Pallidum Hemagglutinations Assay
UNIGOM : Université de Goma
URD : Unité de recherche démographique
VDRL : Venereal Disease Research Laboratory
VHC : Virus de l'Hépatite C
VHS : Virus de l'herpès simplex
VIH : Virus de l'immunodéficience humaine
iv
RESUME
Cette étude intitulée « Connaissances,
attitudes et pratiques relatives à l'utilisation des préservatifs
dans la lutte contre les infections sexuellement transmissibles et le VIH/SIDA
en milieu universitaire » répond au besoin de cerner le niveau des
savoirs, de savoir-faire et savoir-être des étudiants de
l'ISTM-Goma sur l'utilisation des préservatifs pour lutter et se
protéger des IST.
Sur le plan méthodologique, l'étude a porté
sur 1039 étudiants représentés par 281 étudiants de
l'Institut Supérieur des Techniques Médicales de Goma, inscrits
en G1, G3 et L2 au cours de l'année académique 2013-2014 ;
constituant notre échantillon. Il ressort de l'étude les
résultats suivants :
· Sur la connaissance des
préservatifs
La quasi-totalité des étudiants connait le
préservatif (94,2%). Les canaux d'information sur le préservatif
restent l'école, le partenaire sexuel, les amis et les médias.
Plus de 70% des étudiants connaissent deux types de
préservatifs : le masculin et le féminin.
La quasi-totalité ; 97,7% des étudiants
déclarent que le préservatif protège des IST. Ainsi, la
totalité des étudiants (répondants) disent que le
préservatif est à usage unique.
· Sur les attitudes et pratiques des
étudiants face au préservatif
83,4% des étudiants de l'ISTM-Goma utilisent le
préservatif lors des relations
sexuelles.
Les étudiants utilisent plus le préservatif (90%)
que les étudiantes (71,3%).
L'âge n'influence pas l'utilisation des préservatifs
lors des relations amoureuses.
La moitié des étudiants de l'ISTM-Goma utilisent le
préservatif lors des rapports
sexuels occasionnels (52,7%).
Seuls 25,4% des étudiantes de l'ISTM utilisent
systématiquement le préservatif
contre 22,2% des étudiants.
Environ 3/4 des étudiants de l'ISTM utilisent le
préservatif depuis longtemps (plus de 2
ans) ; soit 69,2%.
V
Les étudiants de l'ISTM-Goma imposent l'utilisation du
préservatif à leurs partenaires sexuels à 63,7%.
Plus de la moitié des étudiants annulent le rapport
sexuel lorsque le partenaire sexuel refuse l'utilisation du
préservatif.
La déchirure est le désagrément le plus
cité par les étudiants : 65,8%.
Les étudiants qui n'utilisent pas le préservatif
lors des relations amoureuses déclarent que leur croyance religieuse les
en empêche ; environ la moitié des répondants.
Only 25.4% of women of the SIMT consistently using condoms
compared to 22.2% of men.
vi
SUMMARY
This study entitled "Knowledge, attitudes and practices relating
to the use of
condoms in the fight against sexually transmitted infections
and HIV/AIDS in academic environment» meets the need to identify the level
of knowledge, know-how and know-be students of the ISTM-Goma on the use of
condoms to fight and protect themselves from STI.
Methodologically, the study focused on 1039 students
represented by 281
students Superior Institute of Medical Technics of Goma,
registered in G1, G3, and L2 in the academic year 2013-2014 constituting our
sample.
The study shows the following results:
· Knowledge of condoms
Almost all of the students knows the condom (94.2%).
Information about condom use channels remain the school, sexual partner,
friends and media.
More than 70% of the students know two types of condoms: the
masculine and the female.
Almost all ; 97.7% of students say that condoms protect from
STI.
Thus, all of the students (respondents) say that the condom is
for single use.
· On the attitudes and practices of students facing the
condom : 83.4% of the students of the ISTM-Goma using condoms during sexual
relations.
Masculine students use more condoms (90%) than female
students (71.3%). Age does not influence the use of condoms in
relationships.
Half of the students of the SIMT-Goma using condoms during
casual sexual relations (52.7%).
VII
About 3/4 of the SIMT students use the condom for a long time
(over 2 years); or 69.2 %.
SIMT-Goma students require the use of condoms to their sexual
partners to 63.7%.
More than half of the students cancel intercourse when the
sexual partner refuses the use of condoms.
The tear is the most quoted inconvenience by students: 65.8%.
Students who do not use condoms when relationships say that
their religious belief prevented ; about half of the respondents.
viii
Liste des tableaux et graphiques
Tableau 1. Répartition de nos enquêtés selon
l'âge 44
Tableau n°2. Répartition des enquêtés
selon le sexe 44
Tableau n°3. Répartition des enquêtés
selon le Statut matrimonial 45
Tableau n°4. Répartition des enquêtés
selon le niveau d'étude (cycle) 45
Tableau n°5. Répartition des enquêtés
selon la croyance religieuse 46
Tableau n°6. Effectifs des enquêtés selon la
connaissance du préservatif 46
Graphique n°1. Représentation (des effectifs)
des enquêtés selon la source d'information sur le
préservatif 47
Tableau n°7. Le nombre (de types) de préservatifs
connus par les enquêtés 47
Tableau n°8. Répartition des enquêtés
selon les types de préservatifs connus 48
Tableau n°9. Avis des enquêtés sur la
protection du préservatif contre les IST 48
Tableau n°10. Répartition des enquêtés
selon l'apprentissage du port du préservatif 49
Tableau n°11. Avis des enquêtés sur la
réutilisation du préservatif 49
Tableau n°12. Répartition des enquêtés
selon l'utilisation du préservatif 49
Tableau n°12.a. Utilisation du préservatif et
données socio-démographiques 50
Tableau n°13. Répartition des enquêtés
selon le degré (fréquence) d'utilisation du préservatif
51
Tableau n°14. Répartition des enquêtés
selon (la période) le début d'utilisation du préservatif
51
Graphique n°2. Représentation des utilisateurs
des préservatifs (%) selon la source
d'approvisionnement 52
Tableau n°15. Répartition des enquêtés
selon l'imposition du préservatif 52
Tableau n°16. Attitude des enquêtés en cas de
refus d'utilisation du préservatif par le/la partenaire
sexuel /lle 53
Tableau n°17. Enquêtés et
désagrément dans l'utilisation du préservatif 54
Tableau n°18. Répartition des enquêtés
victimes d'un désagrément selon le type de
désagrément
connu 54 Graphique n°3. Représentation de
l'attitude des utilisateurs de préservatifs face à la
déchirure du
préservatif 55
Tableau n°19. Avis des enquêtés sur
l'utilisation des préservatifs dans la lutte contre les IST 55
Tableau n°19.a. Acceptation du préservatif et sexes
dans la lutte contre les IST 56
Tableau n°20. Répartition des enquêtés
selon le motif de non utilisation du préservatif 57
Tableau n°21. Répartition des enquêtés
et IST 57
Tableau n°21.a. Utilisation des préservatifs et IST
58
1
INTRODUCTION
0.1. Problématique
De tous les continents, c'est en Afrique que les IST/VIH-SIDA
se propagent le plus rapidement. En dépit d'une inflexion à la
baisse de leur vitesse de propagation relevée ces dernières
années, les projections de l'ONUSIDA et de l'OMS continuent de faire
craindre le pire si des actions toujours plus énergiques ne sont pas
prises afin de faire face à la menace.1
Dans le cadre de la lutte contre les IST/VIH/sida, la plupart
de pays africains se sont dotés d'un Conseil National de Lutte contre le
sida (CNLS) et d'un Programme National de Lutte contre le Sida (PNLS) dont la
vocation première est de prévenir la transmission du VIH et d'en
freiner la propagation. En appui à cette réaction des Etats, de
nombreux organismes internationaux multiplient, grâce aux médias
de masse, des actions d'information, d'éducation, de sensibilisation et
de marketing social non seulement pour faire prendre conscience des risques que
représentent les IST/VIH/sida pour la population sexuellement active,
mais aussi pour lui fournir à moindre coût, des
préservatifs.
Les effets conjugués des interventions multiformes
d'éducation et/ou de sensibilisation et les opérations de
marketing social du préservatif ont concouru à faire prendre
à la population sexuellement active une conscience de plus en plus
grande du risque d'être infecté par le VIH et à rendre le
préservatif plus proche d'elle. Cependant, force est d'admettre qu'en
dépit de ces actions, le véritable changement de comportements,
notamment l'utilisation consistante du préservatif lors des rapports
sexuels à risque, tarde à s'opérer et à s'enraciner
dans les réflexes de cette population, de sorte que la menace que
constitue le VIH/sida continue de peser lourdement sur elle.2
Dans leur explication des résistances au changement de
comportements sexuels dans les sociétés africaines, plusieurs
auteurs ont avancé que les programmes de sensibilisation mis en oeuvre
jusqu'alors dans ces sociétés ne sont
1URD (2006) «Prévalence du VIH chez les
jeunes, connaissances attitudes et pratiques en matière de VIH/SIDA
auprès de la population générale au Togo et sur la
disponibilité et l'accès au préservatif» ; Rapport
d'étude, Lomé, Mars 2011, p1.
2 Idem
2
parvenus, ni à affaiblir les préjugés
défavorables dont le condom est victime, ni à vaincre les
réticences sans fondement de nombreux individus à se
protéger lors des rapports sexuels. Aussi, compte tenu de la
pluralité des contraintes liées à l'utilisation du condom,
des conditions différentielles de vie des individus et de la
diversité des expériences sexuelles, il importe de promouvoir
dans chaque contexte social, un programme de sensibilisation adapté qui
aurait pour vocation, non seulement d'informer et d'éduquer la
population sexuellement active sur les risques de contracter les IST/VIH/sida,
mais aussi de corriger, voire d'annihiler, les idées et perceptions
fausses ou non fondées qu'une partie de cette population continue
d'entretenir sur le VIH/sida et le préservatif. En clair, selon le
contexte social, les programmes de lutte contre les IST/VIH/sida, gagnent
à intégrer des actions de sensibilisation qui donnent du
préservatif une image plus favorable et qui accroissent son acceptation
par les individus sexuellement actifs.3
Tous les jours au cours de l'année, l'humanité
toute entière et la RDC en particulier subissent le drame
provoqué par d'innombrables décès dus à l'impact
des MST et celui de l'infection à VIH/SIDA qui frappe toutes les couches
de la population mondiale et surtout les jeunes.
Selon le rapport publié par l'ONUSIDA en 2006, on
estime que 38,6 millions de personnes vivent avec le VIH dans le monde, 2,8
millions de décès dus au SIDA et 4,1 millions (3,4-6,2 millions)
des nouvelles infections du VIH au cours de l'année 2005.4
D'après les estimations, en 2012, 35,3 (32,2-38,8)
millions de personnes vivaient avec le VIH dans le monde. On constate une
augmentation par rapport aux années précédentes due
à l'augmentation du nombre de personnes sous thérapie
antirétrovirale. À l'échelle mondiale, 2,3 (1,9-2,7)
millions de nouvelles infections à VIH ont été
signalées, soit un recul de 33 % par rapport aux 3,4 (3,1-3,7) millions
de 2001. Les décès liés au sida enregistrent
également une baisse, passant de 2,3 (2,12,6) millions en 2005 à
1,6 (1,4-1,9) million en 2012.5
En Afrique on comptait en 2009 plus de 25 millions de
séropositifs et elle héberge environ 70% des personnes
infectées de la planète. La pauvreté,
3 URD (2006) op.cit.
4 MIZABA MAKELELE Bernard : Utilisation des
préservatifs en milieu universitaire, cas de la faculté de
Médecine de l'UNIGOM, TFC, 2006-2007, Inédit.
5 ONUSIDA ; Rapport sur l'épidémie
mondiale de SIDA ; 2013, p4.
3
l'inégalité entre les sexes et le
déplacement des personnes du fait d'un conflit ou d'une catastrophe
naturelle constituent les facteurs socioéconomiques susceptibles
d'accroître la vulnérabilité des personnes à
l'infection du VIH.6
En 2011, on estimait à 69% des cas des infections en
Afrique.
En RDC, la prévalence du VIH/SIDA était de 3,5%
en 2005, de 4% en 2006 et dans la partie Est du pays, précisément
dans la ville de Goma, en 2005, la prévalence du VIH/SIDA était
de 5,8%.7
Au cours de l'année 2007, la RDC présentait une
prévalence du VIH/SIDA de 4,3% par rapport au monde, avec 6,7% de
nouvelles infections à VIH.8 Dans la province du Nord-Kivu,
la prévalence, au cours de cette année était de
3,5%.9
Durant l'année 2011, la prévalence du VIH en RD
Congo était de 2,57%10 dans la population
générale ; et toutes les provinces étaient
frappées. Hommes ou femmes, jeunes ou vieux, tous paient un lourd tribut
à cette maladie. La situation s'est aggravée davantage avec
l'état de troubles civils qui a sévi dans le pays surtout
à l'Est de la République. Les mouvements de personnes
réfugiées et déplacées (Rwanda, Burundi, Ouganda),
dont la séroprévalence est difficile à évaluer
à cause de leur mobilité et de leur précarité,
ainsi que les actes de viol trop fréquents ont augmenté l'impact
du SIDA dans la population.11
Aujourd'hui, cette pandémie a fait des ravages et
s'est imposée au pays comme l'un des problèmes prioritaires de
développement au regard de sa vitesse de propagation et des
conséquences dévastatrices sur le plan économique et
socio-sanitaire du pays.12
Vue cette tendance d'augmentation de la prévalence au
fil des années, le choix d'un moyen de prévention contre cette
pandémie du VIH/SIDA s'avère indispensable pour arrêter la
contamination des personnes non encore infectées.
Ce choix dépend de plusieurs facteurs comme
l'âge, le sexe, la religion, la culture et la catégorie
socioprofessionnelle.
6 Rapport ONUSIDA 2009 ; 09 AIDS Epidemic Update.
7 Province du Nord-Kivu : Document de
stratégie de réduction de la pauvreté,
décembre 2005, p65.
8 Rapport du PNMLS : LUTTE CONTRE LE VIH ET LE
SIDA EN RDC, REALISATIONS ET DEFIS, 2008.
9 Idem
10 PNMLS : Rapport d'activité sur la riposte
au VIH/SIDA en RD Congo, 2012, p5.
11 Médecins d'Afrique : «
Sensibilisation VIH à Goma/ Nord Kivu dans le cadre de la
Journée Mondiale
de Lutte contre le VIH », Rapport
d'activités, Décembre 2011, p2.
12 Idem
4
Parmi les moyens envisagés pour la prévention
des populations contre les infections, l'utilisation des préservatifs
est encore le meilleur mais elle suscite une longue observation au sein des
groupes d'individus.
Si nous observons la prévalence du VIH à l'Est
de la RDC, elle nous montre que la pandémie continue à infecter
d'autres personnes, or l'utilisation des méthodes locales, surtout
l'utilisation systématique et correcte du préservatif masculin en
latex est préconisée comme l'un des principaux moyens
d'interrompre la propagation des MST et l'infection à VIH.
Mais, vue la difficulté qu'ont de nombreuses femmes
à convaincre leur partenaire d'utiliser le préservatif masculin,
le préservatif féminin offre aux femmes une possibilité
supplémentaire importante de se protéger elles-mêmes et
leurs partenaires des grossesses non désirées et des infections
sexuellement transmissibles.
Les étudiants étant classés parmi les
catégories socioprofessionnelles à risque vis-à-vis de ces
infections (population sexuellement active) et économiquement active,
cette discussion ne les épargne pas.
C'est ainsi que pour bien évaluer leurs savoir,
savoir-être et savoir-faire sur l'utilisation des préservatifs,
notre travail s'articulera autour d'une problématique basée sur
les questions suivantes :
- Les étudiants ont-ils des connaissances suffisantes
en matière des préservatifs ?
- Quels comportements adoptent-ils face aux IST et VIH/SIDA
?
- Les étudiants connaissent-ils l'utilité
(avantage) des préservatifs ?
- Les-utilisent-ils ? Entre le condom et le
préservatif féminin, lequel est le plus utilisé par les
étudiants ?
- Depuis combien de temps les utilisent-ils ?
- Les variables âge, religion, facteurs sociaux et
personnels influencent-ils la non-utilisation des préservatifs ?
0.2. HYPOTHESES
Conformément au développement de notre
problématique, nous pouvons formuler les hypothèses de ce travail
de la manière suivante :
- Les étudiants connaitraient suffisamment les
préservatifs et leur utilité.
5
- Bon nombre des étudiants n'utiliseraient le
préservatif que lors des relations
sexuelles habituelles (de routine) non lors des rapports
sexuels occasionnels. - La perception et l'acceptation des préservatifs
dans la lutte contre les IST
seraient différentes chez les étudiantes et
chez les étudiants.
- Les facteurs sociaux et personnels, l'âge et la
religion auraient une influence sur l'utilisation des préservatifs.
- Les IST seraient plus fréquentes chez les
étudiants n'utilisant pas le préservatif dans leurs relations
sexuelles que chez ceux qui les utilisent.
0.3. OBJECTIFS DU TRAVAIL
Pour le travail que nous effectuons, en vue de
vérifier les hypothèses que nous nous sommes fixées, nos
objectifs sont :
- Décrire le profil socio-démographique de nos
enquêtés et vérifier leur influence sur l'utilisation des
préservatifs ;
- Déterminer le niveau de connaissance et les
attitudes des étudiants sur l'utilisation des préservatifs dans
la lutte contre les IST et VIH/SIDA ;
- Vérifier depuis combien de temps les étudiants
utilisent les préservatifs ;
- Enumérer les conséquences évoquées
par les non utilisateurs quant aux IST ; - D'identifier la proportion des
étudiants qui utilisent systématiquement le préservatif
par rapport à ceux qui l'utilisent occasionnellement.
0.4. CHOIX ET INTERET DU SUJET
Vu le caractère croissant de la proportion de la
pandémie du SIDA et l'augmentation de la prévalence au fil des
années dans la province du Nord-Kivu et dans la ville de Goma en
particulier et vu encore que les étudiants constituent la couche
socioprofessionnelle la plus exposée aux maladies sexuellement
transmissibles et à l'infection au VIH de par leur activité
sexuelle, cela nous a poussé de faire une étude sur l'utilisation
des préservatifs en milieu universitaire, afin de constater s'ils
utilisent le préservatif comme ils sont informés et tel que
recommandé ; à chaque rapport sexuel occasionnel.
Ce travail nous permettra de constater l'impact de la
sensibilisation au comportement des personnes considérées comme
informées et éduquées sur le sujet.
6
Ceci permettra aussi à tout lecteur de connaître
les maladies sexuellement transmissibles et leurs effets sur l'organisme afin
d'adopter des comportements responsables.
Après avoir identifié les motifs du rejet
d'utilisation des préservatifs pour certains étudiants, cette
étude pourra aider le personnel de santé à définir
d'autres stratégies de sensibilisation de la masse populaire pour lutter
et prévenir les IST.
Ce travail permettra également à tout agent
sanitaire d'avoir une idée sur la conception qu'ont les étudints
face au préservatif et, pour ce fait, lui permettra de développer
des mécanismes quant à l'acceptation du préservatif par
ceux qui sont exposés aux différentes IST et VIH/SIDA en vue de
ne pas constituer un support de propagation des ces infections.
0.5. DELIMITATION DU SUJET
Cette étude des connaissances, attitudes et pratiques
des étudiants relatives à l'utilisation des préservatifs
est un travail prospectif allant du 05 février au 05 Juillet 2014.
Notre étude s'est déroulée en
République Démocratique du Congo, Province du Nord-Kivu, Ville de
Goma ; chez les étudiants inscrits à l'Institut Supérieur
des Techniques Médicales de Goma ; au cours de l'année
académique 2013-2014 ; au programme de G1, G3 et L2 toutes sections et
options confondues.
Elle a ses limites fixées par les critères
d'inclusion.
0.6. SUBDIVISION DU SUJET
Le présent travail est subdivisé comme suit :
· Une partie introductive qui porte sur la
problématique, les hypothèses, les objectifs et
l'intérêt du sujet.
· Un premier chapitre : consacré aux
généralités sur les maladies sexuellement transmissibles,
le VIH/SIDA et les préservatifs.
· Un deuxième chapitre : parlera des
matériels et méthodologie de recherche.
· Un troisième chapitre qui présentera les
résultats de l'étude
· Un quatrième chapitre qui concerne la
discussion
· Enfin, la conclusion et les recommandations.
7
0.7. DIFFICULTES RENCONTREES
Au cours de l'évolution de notre mémoire, nous nous
sommes heurtés à différentes difficultés et que
nous avons surmontées par le concours de nos ainés et
camarades.
Parmi ces difficultés, nous citons :
- Le moment de l'enquête coïncidant avec la
période de stage des enquêtés et des enquêteurs ;
- La combinaison de la recherche avec les cours, le stage et la
session des examens ;
- La non-réponse de certains enquêtés, dont 3
;
- Le coût supplémentaire engendré du fait de
l'accessibilité difficile des enquêtés car il fallait les
chercher soit sur les différents lieux de stage, soit les attendre au
campus le jour de leurs examens.
8
CHAPITRE I. REVUE DE LA LITTERATURE ET GENERALITES SUR
LES INFECTIONS SEXUELLEMENT TRANSMISSIBLES, LE VIH/SIDA ET LES PRESERVATIFS
I.1. REVUE DE LA LITTERATURE
En vue de bien mener notre étude, il s'avère
nécessaire de faire recours aux travaux effectués par nos
prédécesseurs qui ont travaillé sur l'utilisation des
préservatifs dans la lutte contre les infections sexuellement
transmissibles en milieu universitaire.
1) Mamadou Chérif BAH dans
son travail intitulé Connaissance, Attitudes et Comportements
vis-à-vis des IST/SIDA trouva le résultat suivant :
- indique qu'un peu plus de sept femmes sur dix (71 %) et une
proportion plus élevée d'hommes (82 %) ont déclaré
qu'on pouvait limiter les risques de contracter le VIH/sida en utilisant des
condoms. En outre, 88 % des femmes et 92 % des hommes ont cité la
limitation des rapports sexuels à un seul partenaire fidèle et
non infecté.
- la quasi-totalité des femmes (97 %) et des hommes
(99 %) ont déclaré avoir entendu parler du VIH/sida.
2) Dr Sobze Sanou Martin ; lors de
son étude basée sur l'utilisation et la perception du
préservatif, et sur les connaissances, attitudes et pratiques
vis-à-vis du préservatif féminin trouva que :
- 76% utilisent le préservatif, contre 24%. Parmi les
utilisateurs, 48% dénotent une diminution du plaisir sexuel. Parlant du
préservatif féminin, 74,5% et 88,5% des hommes et femmes
respectivement, connaissent son existence, mais seulement 8% et 9,9%
l'utilisent; la «diminution du plaisir sexuel» (76,5% vs
96,3%) et l'état «Encombrant/Difficilement à
enfiler» (34% vs 42,5%) étant les raisons
évoquées. La grande majorité préfère le
préservatif masculin en raison de sa facilité d'utilisation
(81,6% vs 81,3%). Cette éducation sexuelle était plus
reçue par les médias (74,7%) que des parents (5%).
3) R.Belkaid et MK. Graba : dans
l'enquête sur la perception et les connaissances sur le sida (1992)
(étudiants en médecine d'Alger): obtinrent que 93,9% avaient un
bon niveau de connaissances sur la maladie ; 83,4% connaissaient les modes
de
9
transmission ; 63,13% connaissaient les mesures de
prévention ; 86% des étudiants ne connaissaient pas l'utilisation
d'un préservatif ; l'âge moyen du 1er rapport sexuel est de 18,5
ans chez les garçons contre 21,2 ans chez les filles.
4) Malek.H. et coll. : lors de
l'enquête CAP sur l'infection à VIH chez les jeunes en milieu
universitaire et de formation professionnelle (Secteur Sanitaire de Kouba,
2002) ont montré que 13,81% avaient eu une relation sexuelle, dont 4/5
d'entre eux l'avaient fait avant 20 ans et dans 75% des cas, les relations
avaient eu lieu avec un seul partenaire ; 41,17% des garçons les avaient
eues avec plusieurs partenaires.
5) F.Toudeft et coll. : dans
l'enquête comportementale chez les jeunes de la commune de Tizi-Ouzou,
2006, ont montré que malgré les connaissances
élevées en matière de VIH/sida, sur sa transmission et sur
les méthodes de prévention, les comportements à risque
demeurent élevés (34,9%ont déclaré avoir plusieurs
partenaires avec un nombre moyen de partenaires de 7 dont 8,1% d'entre eux avec
des professionnel(le)s du sexe; ces rapports sont protégés
seulement dans 51,7% des cas) ; enfin, 21,4% déclarent avoir eu des
rapports avec un partenaire non régulier durant les 12 derniers mois et
ce dernier n'est protégé que dans 44,2% des cas.
6) Une enquête sur le comportement des jeunes face aux
IST/VIH/sida, réalisée dans les wilayas d'Alger et de Boumerdes
en 2006/2007, a montré que la séropositivité est connue
chez 64,4% des étudiants sans différence entre le genre, 49,8%
savent que le préservatif est un moyen de protection. Les garçons
sont plus nombreux (42,2%) que les filles (10,7%) à avoir des relations
sexuelles; l'âge au 1er rapport sexuel est inférieur à 18
ans dans 42,6% des déclarants et 34% des garçons versus 8,5% des
filles ont déclaré avoir eu des relations sexuelles avec un
partenaire non régulier dans les 12 derniers mois.
7) L'URD (2006)
«Prévalence du VIH chez les jeunes, connaissances attitudes et
pratiques en matière de VIH/SIDA auprès de la population
générale au Togo et sur la disponibilité et l'accès
au préservatif» en 2011 : démontre que parmi les
enquêtés ayant eu plus d'un partenaire sexuel lors des 12 derniers
mois, 32% des hommes et près de 52% des femmes ont déclaré
avoir utilisé le préservatif lors de leur dernier rapport
sexuel.
- A la question « où avez-vous le plus
l'habitude d'acheter les préservatifs », les réponses
suivantes ont été données par les enquêtés
qui ont acheté un préservatif
10
au moins une fois : Boutique/kiosque (76,7%) ; Pharmacie (13%)
; Bar/night club (1,7%) ; Maison de passe (1%).
- seuls 34% des hommes et 37% des femmes ont utilisé de
façon systématique un préservatif au cours des 12 derniers
mois avec un(e) partenaire non conjugal (e).
8) LMDE Santé des Etudiants
: 3èmeEnquête Nationale sur la
Santé des Etudiants, novembre2010-janvier2011 : aboutit au
résultat suivant : 78% des étudiants ayant déjà eu
des rapports sexuels indiquent utiliser systématiquement un
préservatif lors de relations sexuelles avec un nouveau partenaire, 9%
souvent et 2% occasionnellement. Seulement, 3% déclarent ne jamais en
utiliser. Les étudiants se procurent principalement des
préservatifs en grande surface (29%) et en pharmacie (23%). 44% des
étudiants, ayant déjà eu des relations sexuelles, ont
effectué un test de dépistage du VIH/Sida au cours de leur vie et
22% seulement au cours des 12 derniers mois.
9) MIZABA MAKELELE Bernard : dans
son travail de fin de cycle intitulé : Utilisation des
préservatifs en milieu universitaire, cas de la faculté de
Médecine de l'UNIGOM : trouva que 1/3 des enquêtés
seulement utilisaient régulièrement le préservatif ;
environ 2/3 l'utilisent occasionnellement.
I.2. LES MALADIES SEXUELLEMENT TRANSMISSIBLES13
Définition OMS : L'Organisation
Mondiale de la Santé recommande de remplacer l'expression maladies
sexuellement transmissibles (MST) par celle d'infections sexuellement
transmissibles (IST). L'expression infections sexuellement transmissibles a
été adoptée en 1999, car elle tient mieux compte des
infections asymptomatiques. En outre, l'expression est maintenant
utilisée par de très nombreuses sociétés et
publications scientifiques
Elles concernent tout le monde même s'il existe des
populations plus « à risque ». Les étudiants font
partie de cette population dite à risque parce que la plupart d'entre
eux multiplient les partenaires. Elles concernent tout le monde qui
13Sylvie CAVROT PEPERSTRAETE et Coll. : Dossier
sur les infections sexuellement transmissibles, Promotion 2008-2011.
11
n'utilise pas de préservatif pour chaque rapport. Que
ce rapport soit vaginal, oral ou anal. Le contact avec des
sécrétions ou des muqueuses porteuses d'une maladie peut
être suffisant pour contracter cette maladie.
Les types d'IST
Ici, nous énumérerons les types d'infections
sexuellement transmissibles en fonction de l'agent causal. Ainsi, nous
distinguerons 3 types d'agents causaux des IST dont le virus, la
bactérie et les parasites.
A) les virus
Dans ce point, nous parlerons de différents virus
incriminés dans les IST hormis le Virus d'Immunodéficience
Humaine (VIH). Ce dernier sera traité dans une section
ultérieurement.
1) Hépatite B
Définition :
L'hépatite B est une maladie virale qui se transmet
essentiellement par voie sanguine ou par contacts sexuels. En cas de blessure,
une contamination par la salive est possible. Une fois dans le sang, le virus
atteint le foie et peut provoquer une inflammation (hépatite) qui se
manifeste par un ictère. La peau et les yeux prennent une coloration
jaune, l'urine devient brune et les selles se décolorent.
Clinique : De nombreuses personnes
souffrant de l'hépatite B n'ont pas de symptômes ou n'en ont que
de légers. Toutefois, certaines personnes présentent des
symptômes semblables à ceux de la grippe ou ont l'ictère
(jaunissement de la peau). Les symptômes de l'hépatite B incluent
:
La fatigue ; la nausée ou les vomissements ; la
fièvre et les refroidissements ; des urines foncées ; des selles
liquides ; le jaunissement des yeux et de la peau (ictère) ; une douleur
au côté droit, pouvant irradier dans le dos.
Examens de dépistage : le
dépistage s'effectue par une simple prise de sang, avec recherche de
l'antigène HBs pour l'hépatite B. Si l'antigène HBs est
présent, il faudra par la suite rechercher la présence du virus
de l'hépatite B dans le sang.
2) Hépatite C
VHC : La majorité des cas seraient séropositifs
essentiellement par voie sanguine. La voie sexuelle n'a pas encore
été formellement démontrée. La prévalence
est supérieure chez les prostituées et les homosexuels (6
à 20%) par rapport à la population générale (0,5
à 1.4%).
12
3) Herpès génital
Définition : Il s'agit d'une
infection sexuellement transmissible (IST) caractérisée par
l'apparition de petites vésicules douloureuses sur les organes
génitaux. L'herpès génital est provoqué par un
virus nommé virus de l'herpès simplex (VHS), semblable à
celui qui cause l'herpès labial.
Clinique : Un épisode d'herpès
génital peut durer d'une à quatre semaines.
* Des douleurs ou des démangeaisons dans la
région génitale, qui apparaissent de deux à dix jours
après l'exposition au virus.
* Ensuite, de petites vésicules transparentes
apparaissent dans la région génitale. En s'ouvrant, elles forment
de petits ulcères, qui prendront quelques jours à guérir.
(Localisation chez la femme : vagin, vulve, fesses, anus, col de
l'utérus. Chez l'homme : pénis, scrotum, fesses, anus, cuisses,
urètre).
* Une miction douloureuse, lorsque l'urine entre en contact avec
les plaies.
* Des bosses sensibles à l'aine.
* Le premier épisode d'herpès est parfois
accompagné de fièvre, de fatigue, d'une perte d'appétit et
de maux de tête.
Examens de dépistage : Le
dépistage de l'herpès se fait au moyen de
prélèvement de tissus ou d'une culture d'une vésicule
active ou d'une ampoule. Un test sanguin peut également détecter
les infections à VHS-1 ou à VHS-2.
4) Papillomavirus HPV
Définition
Les papillomavirus humains (HPV) sont un groupe de petits
virus à ADN qui infectent spécifiquement les
épithéliums de la peau ou des muqueuses. Ils induisent
généralement des lésions hyperprolifératives
bénignes telles que verrues, papillomes ou condylomes.
Cependant, certains types de papillomavirus humains sont
associés à des tumeurs malignes, notamment le cancer du col de
l'utérus associé neuf fois sur dix à un papillomavirus. Il
a une évolution favorable et peut être facilement guéri par
un traitement local, mais certaines formes évoluent vers des
lésions plus sévères et peuvent, après plusieurs
années, dégénérer en cancer.
Clinique
Les femmes présentent au frottis des anomalies de bas
grade : lésions hyperprolifératives (verrues, condylomes,
papillomes) ou une lésion de haut grade (cancer ou tumeur).
13
Dépistage
Un test HPV existe, qui détecte la présence des
types de papillomavirus à
hauts risques avant même que les modifications des cellules
cervicales ne soient
visibles. Il permet ainsi d'identifier très
précocement les femmes courant un risque de
développer un cancer du col de l'utérus.
Si le dépistage du papillomavirus est positif, cela ne
signifie pas pour autant
que vous aurez forcément un jour un cancer du col de
l'utérus. Ce résultat donne des
informations précieuses sur les risques potentiels que
vous pouvez courir et permet
à votre médecin de mieux vous surveiller. Tout
signe d'apparition de la maladie sera
détecté plus rapidement et permettra la mise en
place d'un traitement efficace. En
revanche, si le dépistage du papillomavirus est
négatif, vous êtes rassurée que vous
courez un risque négligeable de développer un
cancer du col.
Population à risque
Les facteurs de risques de MST habituellement retrouvés
sont entre autres :
> Bas niveau socio-économique,
> Jeune âge (86 % des cas incidents avant 30 ans) et
précocité des rapports,
> Multiplicité des partenaires,
> Prostitution,
> Population carcérale,
> Tabac, drogue, alcool,
> L'existence d'une première MST.
Moyen de prévention
> Avoir une bonne hygiène intime, bien rincer et
sécher correctement la région
génitale.
> Éviter l'utilisation de produits parfumés
(savons, bains moussants, papier
hygiénique, tampons ou protège-dessous).
> Éviter d'utiliser les douches vaginales
régulièrement, à des fins hygiéniques.
Les douches vaginales modifient l'équilibre naturel de
la flore vaginale.
> Ne pas utiliser de déodorant vaginal.
> Changer régulièrement les tampons et les
serviettes hygiéniques.
> Porter des sous-vêtements de coton (éviter le
nylon).
> Laver les sous-vêtements avec un peu d'eau de Javel
dans l'eau chaude pour
tuer les micro-organismes.
> Dormir sans sous-vêtement pour laisser l'air circuler
autour de la vulve.
14
> Éviter de porter des pantalons trop serrés et
des bas de nylon.
> S'essuyer de l'avant vers l'arrière après
les selles pour éviter la propagation de bactéries du rectum au
vagin.
> Éviter de garder un maillot de bain
mouillé.
> Si nécessaire, avoir des relations sexuelles
protégées.
5) Le cytomégalovirus
Définition
Virus de grande taille (environ 80 à 100
nanomètres), Cette famille de virus se caractérise par le fait
qu'ils peuvent persister longtemps à l'état latent dans les
ganglions nerveux.
L'infection par cytomégalovirus est répandue dans
le monde entier.
L'infection du nouveau-né est relativement courante : 1
cas pour 100 naissances en France. Il n'existe néanmoins des
séquelles que pour environ 1 cas pour 1000 naissances.
Le cytomégalovirus a été trouvé
chez des sujets atteints de tumeurs bénignes ou malignes et tout
particulièrement de sarcome de Kaposi et du sida. En effet, ce virus
possède un effet immunodépresseur (il diminue les
capacités de défense de l'organisme) et induit une
sensibilité supplémentaire aux infections appelées
opportunistes.
Localisation
Les cytomégalovirus résident dans les glandes
salivaires ainsi que dans les lymphocytes B. (variété de globules
blancs) pour le virus Epstein-Barr.
Ce virus peut être mis en évidence dans le
sperme, l'urine, la salive, les fèces, les sécrétions
situées au niveau du col de l'utérus (surtout pendant la
grossesse) et dans le lait maternel.
Facteurs déclenchant
Ces virus sont susceptibles de diminuer les défenses
immunitaires de l'organisme suite à :
> Un traumatisme sévère
> Une émotion
> Un déséquilibre psychoaffectif important
> Une infection
> Toute raison susceptible d'être à l'origine
d'une diminution des réserves
énergétiques de l'organisme
15
Ces virus peuvent être réactivés à
n'importe quel moment.
Pathologies
Cette famille de virus provoque des maladies plus ou moins graves
suivant les individus.
Ainsi, les nouveau-nés, les immunodéprimés
(malades atteints du sida), les individus transplantés, les malades
atteints de cancer du sang, les cancéreux, etc., sont plus enclins que
d'autres à avoir une infection.
Il semble également que certaines couches de la population
développent plus facilement des infections à herpès virus
que d'autres (raisons inexpliquées pour l'instant).
Transmission
Elle se fait entre autres par l'intermédiaire d'une
transfusion sanguine massive, d'une transplantation d'organe, par un rapport
sexuel (notamment homosexuel).
D'après Martin S. Hirsch (dans le new England J Med),
quand un enfant infecté introduit le cytomégalovirus dans un
foyer, 50 % des membres réceptifs de la famille se contaminent dans les
six mois suivants.
Syndrome mononucléosique
C'est le symptôme le plus habituel de l'infection à
cytomégalovirus. La maladie peut durer jusqu'à 6 semaines et se
caractérise par :
> une hyperthermie (fièvre élevée
prolongée) avec frissons
> une asthénie (fatigue importante)
> des malaises de temps à autre
> des myalgies (douleurs musculaires)
> des céphalées (maux de tête)
> une augmentation de volume de la rate
(splénomégalie).
> une éruption cutanée ressemblant à une
scarlatine (5 % des patients)
> un ictère (5% des cas)
> une méningite
Infection congénitale (pendant la grossesse)
Elle touche le foetus et prend soit des formes inapparentes, soit
des formes sévères. Si la maman a eu une première
infection pendant la grossesse, la maladie des inclusions cytomégaliques
peut se développer chez environ 5 % des foetus infectés.
L'infection se traduit par :
16
> des pétéchies : petites taches de purpura de
très petites dimensions.
> une hépatosplénomégalie : augmentation
de volume de la rate et du foie
> un ictère (jaunisse) dans environ 64 % des cas
> un retard de croissance intra-utérin (pendant la
grossesse)
> une microcéphalie : taille du crâne
inférieure à la norme
> des calcifications cérébrales (présence
de dépôts minéraux dans le cerveau)
> une prématurité (l'enfant naît avant
terme) dans environ 30 à 50 % des cas.
Evolution de la maladie
- Environ 10 à 20 % des enfants infectés ne
présentent pas de signe à la
naissance mais développent par la suite des troubles
auditifs, une atteinte
oculaire, dentaire et psychomotrice lors des premières
années de leur vie.
L'évolution des enfants présentant la forme
sévère d'infection à cytomégalovirus est mauvaise
et s'accompagne d'une mortalité de 20 à 30 %. Les enfants
survivants présentent un retard intellectuel associé à une
surdité.
Diagnostic différentiel
Il ne faut pas confondre cette maladie avec :
- la rubéole
- la toxoplasmose
- la syphilis
- une atteinte par herpès simplex
- une septicémie due à une bactérie
B) Bactéries
1) Syphilis
Définition
La syphilis est une infection bactérienne
qui se traduit par un chancre au niveau des muqueuses
génitales, anales ou buccales. La maladie est extrêmement
contagieuse : 30 à 40 % des partenaires d'une personne infectée
risquent de développer à leur tour l'infection dans les 30 jours
qui suivent le rapport sexuel.
Dans sa forme primaire, elle disparaît d'elle-même
au bout de 3 à 6 semaines. Sans traitement elle évolue en
syphilis secondaire et dure 6 à 24 semaines, s'accompagnant
d'éruptions cutanées sur le torse, les paumes ou les plantes de
pied et/ou les muqueuses.
17
La syphilis latente est le troisième stade. Elle peut
provoquer des complications neurologiques, oculaires, des atteintes
cardiovasculaires ou ostéo-articulaires. La maladie est cependant
facilement traitable à l'aide d'une seule injection de
pénicilline, mais difficile à repérer lorsque ses
symptômes ne sont pas apparents.
Clinique
La syphilis peut mimer grand nombre d'affections
cutanées ; c'est à juste titre que l'on peut la qualifier de
grande simulatrice.
Le premier symptôme est une irritation indolore
apparaissant sur le pénis, le vagin, la bouche, l'anus ou les mains.
L'état peut évoluer en fièvre, maux de gorge,
éruptions sur le corps, les mains ou les pieds. Sans traitement, la
syphilis peut entraîner de graves complications cardiaques, cervicales ou
autres. Un bébé né d'une mère syphilitique peut
décéder à la naissance ou souffrir de malformations.
La période primaire est marquée par le chancre :
au niveau du gland, c'est une érosion plane, lisse, indolore, rose
jambonné, reposant bientôt sur une base indurée.
L'adénopathie inguinale apparaît au bout d'une semaine, elle est
unique ou multiple.
La période secondaire peut s'étendre du
2èmemois à la 4èmeannée. La
première floraison est marquée de quelques signes
généraux (fièvre, céphalées, douleurs
osseuses) et comprend des polyadénopathies et une éruption
difficile à voir : la roséole. Elle est faite de macules rose
pâle, disparaissant en 6 à 8 semaines sans séquelle (sauf
parfois au niveau du cou ; collier de Venus). Des érosions muqueuses
(également contagieuses) se voient au niveau de la bouche et des
muqueuses génitales. Une alopécie en clairière est
possible. La syphilis de 2èmefloraison comporte des
syphilides (ensemble des manifestations cutanées de la syphilis en
dehors du chancre) papulosquameuses cuivrées, à base
indurée, prédominant aux orifices, aux paumes des mains et
plantes des pieds.
La période tertiaire, après 2 à 3 ans,
comprend des lésions localisées et destructrices (gommes) ou de
sclérose, les leucoplasies siègent sur les muqueuses. Des
atteintes viscérales sont possibles : aortite, tabès (affection
consécutive à la syphilis : atteinte de la moelle
épinière, troubles de la motricité et violentes douleurs),
paralysie générale, névrite optique
rétro-bulbaire.
Examens de dépistage
18
Le tréponème se recherche (à partir d'un
grattage du chancre, d'une ponction ganglionnaire, d'une lésion
cutanée ou muqueuse de la période secondaire) Sérologie
réaction de Bordet-Wassermann
Population à risque
Cette pathologie est intimement liée aux conduites
à risque de maladie sexuellement transmissible, en particulier avec
l'épidémie de sida et dans les milieux où sévit la
toxicomanie.
L'épidémie touche principalement des hommes
homosexuels ou bisexuels avec 88 % des cas déclarés, près
de la moitié étant également porteur du virus du Sida. Le
risque de transmission du VIH est de 2 à 5 fois plus important en cas de
co-infection. Moyen de prévention
Le dépistage de la syphilis est obligatoire
(sérologie VDRL et TPHA) lors de l'examen prénuptial, et lors du
premier examen de grossesse s'appuyant sur le fait que la transmission
(maternofoetale transplacentaire exclusive) ne se fait qu'exceptionnellement
avant 16 semaines d'aménorrhée.
La prévention de l'infection foetale repose sur : la
prévention primaire de la syphilis (information vis-à-vis des
maladies sexuellement transmissibles, usage du préservatif...) ; le
diagnostic et le traitement précoce de l'infection maternelle, une
syphilis récente et traitée de façon adaptée avant
20 semaines d'aménorrhée s'accompagnent d'un risque quasiment nul
d'infection congénitale.
2) Gonocoque
Définition
La blennorragie ou gonorrhée (appelée aussi
familièrement chaude-pisse) est une infection bactérienne grave
si elle n'est pas traitée promptement.
Elle se transmet par contact direct,
généralement sexuel, avec les sécrétions
génitales, anales et orales d'une personne infectée.
Le gonocoque ou Neisseria gonorrheae est un diplocoque à
Gram négatif.
Clinique
Chez l'homme : Urétrite symptomatique,
épididymite et prostatite. Les signes rencontrés sont les
brûlures urinaires, les dysuries, hématuries, des
écoulements purulents au niveau du méat, douleurs
éjaculatoires, douleurs scrotales et ténesme rectal.
Le toucher rectal note une prostate augmentée de volume et
douloureuse.
La palpation scrotale trouve un cordon épididymaire
douloureux.
19
Chez la femme souvent asymptomatique on doit
l'évoquer et rechercher le
gonocoque devant des leucorrhées jaunes, verdâtres,
purulentes surtout si elles sont
associées à une urétrite ou une
bartholinite. Le gonocoque représente encore 10 %
des salpingites aiguës.
Dépistage
Le dépistage de la gonorrhée tant chez l'homme que
chez la femme nécessite
un écouvillonnage de la zone infectée ou un
échantillon d'urine.
Population à risque
(Idem que HPV)
Moyen de prévention
(Idem que HPV)
3 ) Chlamydiose
Chlamydia trachomatis, transmis de façon sexuelle, a
comme le gonocoque un tropisme pour les cellules du col utérin.
L'infection est le plus souvent latente ou donnant lieu à une cervicite
modérée avec prédominance de lymphocytes. Elle se
répand lors des changements de partenaire, dans les années qui
suivent les premiers rapports sexuels, c'est donc chez les jeunes de moins de
25 ans qu'elle est la plus fréquente.
Des recherches systématiques faites dans les voies
génitales basses par des Centres de Planification Familiale ont
montré en France une fréquence de près de 20 % chez les
moins de 20 ans, 10 % de 20 à 25 ans, 5 % au delà. Dans 70% des
cas il n'y a pas de signes fonctionnels ou cliniques. Ces chiffres ont
évolué sur les dix dernières années avec une
diminution sur les dernières années du siècle du fait de
l'effet « préservatif » et une reprise depuis 2 ans.
Définition : Chlamydia trachomatis
Nom d'une bactérie responsable d'infections de
l'urètre chez l'homme et d'une vaginite chez la femme. Deux
circonstances en font une MST redoutable : une fois sur dix elle ne se
manifeste par aucun signe alarmant, et sa détection dans les
écoulements de la verge ou les pertes vaginales est extrêmement
difficile. Sa fréquence est considérable et chez la jeune femme
elle est la première cause de stérilité et de grossesse
extra-utérine.
Clinique
20
L'exclusion du dépistage systématique des
infections à chlamydia dans l'ensemble de la population de l'examen
médical périodique, mais qu'il ne disposait pas suffisamment de
données pour recommander l'inclusion ou l'exclusion du dépistage
dans les groupes à haut risque, alors que dans le cas du
dépistage chez les femmes enceintes, les données étaient
acceptables.
Dépistage
Le dépistage systématique des M.S.T. et en
particulier des chlamydioses est un des éléments majeurs de la
prévention de la pathologie tubaire féminine. De nombreuses
études ont montré que l'infection se répand dans la
population jeune dans les cinq années qui suivent les premiers
rapports.
Un dépistage se fait sur le premier jet d'urine ou sur
auto-frottis vulvo-vaginal. Population à risque
(Idem que HPV)
Moyen de prévention
(Idem que HPV)
4) Lymphogranulomatose
vénérienne
Définition :
La lymphogranulomatose vénérienne (LGV) est une
infection due aux bactéries Chlamydia trachomatis (CT). La
transmission de la LGV est le plus souvent observée lors des
pénétrations anales, vaginales ou buccales non
protégées.
Clinique :
Après l'exposition à l'infection, les
symptômes peuvent commencer à apparaître dans les 3 à
30 jours qui suivent. Une plaie ou une enflure indolore peuvent
apparaître à l'endroit où les bactéries ont
pénétré dans l'organisme : le vagin, le pénis, le
rectum, le col de l'utérus ou la bouche. Comme cette lésion n'est
pas douloureuse, et qu'elle peut être interne ou se résorber sans
traitement, il arrive que la personne infectée ignore son état.
Vous pouvez alors avoir une fièvre légère ou des frissons,
ou éprouver de la fatigue ainsi que des douleurs musculaires et
articulaires. À ce stade, les ganglions lymphatiques de la région
infectée (aine, anus, cou) enflent et deviennent douloureux. Si
l'infection a été acquise lors de rapports sexuels anaux, vous
pourriez avoir des pertes sanguinolentes ou purulentes à l'anus.
Examens de dépistage :
21
Pour faire un test de dépistage, le médecin peut
prélever des échantillons du vagin, de l'anus, du pénis ou
de la bouche, selon le siège de vos symptômes et le type de
rapports sexuels que vous avez eus récemment. Il se peut aussi qu'une
prise de sang soit demandée.
5) Candida albicans
Définition
Candida albicans est l'espèce de levure la plus
importante et la plus connue du genre Candida. Elle provoque des infections
fongiques (candidiase ou candidose) essentiellement au niveau des muqueuses
digestive et gynécologique. Les candidoses sont une cause importante de
morbidité chez les patients immunodéprimés comme les
patients atteints du sida, les patients cancéreux sous
chimiothérapie ou après transplantation de la moelle osseuse. Les
candidoses orale et oesophagienne sont fréquentes chez le patient
atteint du sida. Lorsque Candida s'infiltre dans le flux sanguin, l'infection
devient systémique et on parle alors de candidémie. Les
candidémies sont caractérisées par une mortalité de
l'ordre de 40%. C. albicans peut donner également une multitude d'autres
infections car il s'agit d'un pathogène opportuniste très
polyvalent, il peut être responsable d'infection superficielle
cutanée, causer un érythème fessier chez les
nouveau-nés, une bronchopneumonie et/ou une pneumonie, une vaginite, une
balanite ou être responsable d'infections profondes.
C. albicans est un organisme vivant à l'état
naturel dans la bouche et le tube digestif de l'être humain. On le
retrouve chez 80% de la population, et il n'entraîne habituellement
aucune maladie ou symptôme en particulier. C'est un organisme commensal
saprophyte.
Au laboratoire médical, la culture en boîte de
Petri des Candida donne des colonies qui sont grandes, rondes, de couleur
blanche ou crème (albicans signifie 'blanchâtre').
Clinique
Les candidoses cutanées se traduisent avant tout par des
intertrigos des grands plis (plis inguinaux, abdominaux, sous-mammaires,
axillaires, interfessiers) et de petits plis (commissure labiale, anus, espaces
interdigitaux, rarement interorteils). * Les symptômes sont identiques:
la lésion débute au fond du pli et s'étend de part et
d'autre sur les surfaces cutanées adjacentes:
Chez l'homme, les infections par trichomonas sont le
plus souvent très discrètes mais peuvent néanmoins
s'accompagner :
22
- habituellement, la peau est érythémateuse,
d'aspect vernissé et suintant, fissurée
au fond du pli qui est recouvert d'un enduit blanchâtre.
- parfois, les lésions cutanées sont sèches
et desquamatives.
Examens de dépistage
Pour identifier C. albicans, certains milieux peuvent être
utilisés dès
l'isolement et grâce à un substrat chromogène
ou fluorescent, ils distinguent cette
espèce des autres levures en détectant des enzymes.
L'intérêt réside dans la rapidité
du diagnostic et dans le dépistage des associations de
levures.
Population à risque
Cfr supra (HPV)
Moyen de prévention
Cfr supra (HPV)
C) Parasites
1) Trichomonas :
Définition :
Le parasite (le trichomonas) entraîne chez la femme des
pertes malodorantes,
verdâtres. C'est la moins grave des IST et
elle entraîne une démarche de soins
rapide. Les rapports sexuels doivent être
impérativement protégés pendant toute la
durée du traitement.
Clinique :
Chez la femme :
- Ecoulement vaginal abondant de coloration verte tirant sur le
jaune et de
consistance mousseuse et généralement malodorante
à l'origine de rougeur et
de vif prurit (démangeaison)
- Douleurs du périnée, dans les cuisses.
- Dyspareunie qui est une douleur au moment du rapport sexuel
chez la femme
sans qu'il existe une contracture de la vulve, cette douleur
pouvant être
persistante, permanente ou intermittente.
- Dysurie associée à des brûlures pendant les
mictions qui sont trop fréquentes
23
- D'un écoulement urétral de nature mousseuse
s'accompagnant quelquefois de pus
- Des rougeurs et des gonflements autour de l'orifice
urétral au niveau de la verge
- Des dysuries
- Des pollakiuries modérées
- Des douleurs du bassin quelquefois plus ou moins
importantes.
Examen de dépistage :
Le diagnostic se fait en examinant un
prélèvement frais (prélèvement vaginal ou goutte
urétrale) au microscope. Les trichomonas sont reconnus à leurs
mouvements et à leur morphologie. Chez l'homme, le dépistage
pourra être fait par recueil de la première goutte du méat
le matin avant toute miction, ou encore par massage prostatique.
2) Oxyurose Vulvaire :
Définition :
Les oxyures sont de petits vers contaminant la vulve depuis le
tube digestif. Ils peuvent être transmis au partenaire au cours des
relations sexuelles. Néanmoins, la contamination se fait aussi par
l'ingestion d'aliments souillés par des oeufs d'oxyures.
Clinique :
Les larves femelles pondent leurs oeufs à la marge de
l'anus entraînant un prurit anal le soir au moment de la fixation des
vers. Cela cause des troubles du sommeil et de l'humeur chez l'enfant.
Cette infection peut aussi causer des douleurs abdominales,
des troubles du transit ainsi que des vulvo-vaginites chez la fillette.
Examen de dépistage :
Le diagnostic se fait par l'observation de petits vers fins et
mobiles à la surface des selles ou par Scotch-test le matin avant la
toilette.
I.3. GENERALITES SUR L'INFECTION A VIH ET SIDA14
L'épidémie d'infection par le virus de
l'immunodéficience humaine (VIH) frappe actuellement tous les pays du
globe mais revêt une gravité particulière dans les pays
14 Prof MAKELELE, cours de pathologies infectieuses et
parasitaires, D1 UNIGOM, inédit.
24
en voie de développement, ébranlant des
structures sanitaires fragiles et s'ajoutant encore aux problèmes de
santé, endémique en ces régions.
3.1. Historique
Les premiers cas d'infection au VIH, diagnostiqués
rétrospectivement, remontent au début des années 1960, et
l'épidémie actuelle s'est probablement développée
à bas bruit durant les années 1970.
Le premier isolement du virus responsable d'être
cultivé à partir d'un prélèvement date de 1976,
mais l'histoire du Sida débute en Juin 1981.
A cette date les épidémiologistes centrés
de lutte contre les maladies (CDC), basé à Atlanta aux USA,
inquiets d'une demande anormalement élevée de Pentamidine,
médicament qu'ils sont les seuls à pouvoir délivrer,
enquêtent et découvrent une épidémie de pneumopathie
à Pneumocystis carini chez les adultes antérieurement sains et
n'ayant comme trait commun que l'homosexualité.
Peu de temps après, la survenue d'autres manifestations
d'immuno-déficience ainsi que les Sarcomes de Kaposi est décrite
dans la même population. Un déficit de l'immunité
cellulaire est mis en évidence chez ces patients et la maladie prend son
nom définitif de SIDA (Syndrome d'Immuno-Déficience Acquise),
AIDS en anglais. L'affection est ensuite reconnue en Europe. D'autres groupes
à risques sont identifiés (transfusés et toxicomanes).
En 1983, un virus est identifié par les virologistes
français puis américains qui porte le nom de virus de
l'immunodéficience humaine.
En 1986, un 2e virus est cultivé à
partir des patients originaires de l'Afrique de l'ouest, le VIH2.
3.2. Aspects fondamentaux
? Agent responsable :
Les VIH 1 et VIH2 appartiennent à la famille
des rétrovirus. Les rétrovirus sont des virus à ARN
caractérisés par la présence d'une enzyme, la
transcriptase reverse ou inverse, permettant de synthétiser un ADN
double brin à partir de l'ARN viral, dans la cellule infectée.
Cet ADN néoformé s'intègre de
manière stable dans l'ADN chromosomique de la cellule devenant alors un
provirus. Ce provirus se comporte comme un gène de la cellule
infectée et soit reste silencieux en se contentant d'être transmis
aux cellules filles à chaque mitose, soit exprime et est transcrit en
ARN messager, traduit en suite
25
en protéines virales, pour donner naissance à
des particules virales identiques au virus infectieux de départ.
? Morphologie :
Les VIH sont des virus enveloppés de 80 à 120mm
de diamètre, ayant une forme sphérique cernée par une
enveloppe faite d'une couche lipidique à la surface de laquelle sortent
des boutons. Cette enveloppe est limitée intérieurement par une
membrane (ou matrice, protéique).
En Europe, ou au coeur de la sphère, la présence
d'un barreau conique, la particule interne ou noyau (« CORE » des
anglo-saxons) recouvert d'une couche protéique, il contient 2 copies de
l'ARN viral et la transcriptase inverse.
? Organisation génétique :
Le génome compte plus de 9700 nucléotides. Le
gène « gag » (pour groupe antigène) et « env
» (pour enveloppe) codent pour les protéines structurales
respectives du noyau et de l'enveloppe. Le gène « pol »(pour
les différentes enzymes virales qui sont la proteaseP10 et la
transcriptase reverse ou inverse sous deux formes P64/P67
et P51/P68,
l'endonucléase/intégrase P34. le gène
enveloppe code pour un précurseur de PM de 160 KD(GP160)
clivé dans le cytoplasme en 2 glucoprotéines :
- d'enveloppe externe (GP110) qui
correspond aux boutons hérissant la surface du virus.
- Transmembranaire GP41 pour le
VIH1 de GP32 à GP41 pour le
VIH2. la plupart des autres gènes
(gène tat, rev, nef, vif, vpr) se retrouvent à la fois chez VIH1
et VIH2. En revanche le gène VPU n'est présent que chez VIH1 et
le gène VPS chez VIH2. Ces gènes sont des gènes
régulateurs.
1. Le gène tat (transactivateur) augmente l'expression
des gènes viraux. La protéine tat est amplificateur
extraordinaire de réplication puisque des cellules qui la
possèdent produisent 1000 fois plus des gènes viraux que les
cellules infectées mais dépourvues de gène tat fonctionnel
du fait d'une mutation.
2. Le gène rev exerce une fonction de
régulation différentielle.
3. Le gène nef (negative regulator factor ou facteur
de régulation négative) serait responsable de la latence.
4. Le gène vif (virion infectivity factor ou facteur
déterminant le pouvoir infectieux du virus) intervient dans la
réplication virale. La protéine vif
26
augmente l'effectivité du virus c- à- d
contamination facile ou augmente la contagiosité.
? Réplication virale
La fixation et encrage des virus sur les récepteurs
cellulaires est la première étape du cycle viral. Les structures
de surface du VIH y jouent un rôle primordial et les
glucoprotéines d'enveloppe sont directement impliquées dans le
mécanisme de fixation et de fusion. Le récepteur des virus est
l'antigène CD4 auquel se lie la GP110, ceci explique que la cible
essentielle du VIH soit les lymphocytes portant l'Ag CD4 (lymphocytes CD4 ou
T4) mais le virus est capable d'infecter d'autres cellules (monocytes,
macrophages, lymphocytes B transformés par le virus d'Epstein barr,
cellules de Langerhans de la peau). La glucoprotéine transmembranaire
participe alors à la fusion entre l'enveloppe virale et la membrane
cellulaire. L'étape suivante est l'intégration génomique.
Après que le noyau viral ait été introduit dans la
cellule, il est décapsudé et l'ARN du virus est
libéré dans le cytoplasme, le brin d'ARN est copié en ADN
intermédiaire « simple brin » grâce à une
polymérase, on obtient un hybride à ARN-ADN, une
ribonucléase intervient pour détruire l'ARN d'origine et la
polymérase produit alors un second brin d'ADN en utilisant le premier
comme matrice. Polymérase et ribonucléase sont souvent
désignées sous le nom de transcriptase reverse ou inverse.
L'ADN double brin migre vers le noyau et une troisième
enzyme : l'intégrase intervient, ce qui permet l'intégration de
la copie d'ADN du génome viral dans le génome cellulaire sous
forme de provirus. L'information virale se répliquant chaque fois que la
cellule se divise, le provirus reste silencieux ou entre dans le cycle
productif.
3.3. Physiopathologie
Les VIH ont un tropisme important vis-à-vis des
cellules exprimant l'Ag CD4 qui s'explique par la très grande
affinité que présente la glucoprotéine GP110
vis-à-vis des glucoprotéines CD4 situées majoritairement
à la surface des lymphocytes auxiliaires ou helper. Cette
affinité explique en grande partie que l'atteinte de ces cellules soit
un mécanisme direct de cytotoxicité, soit indirect de nature
immunologique dont la conséquence est l'apparition progressive d'un
déficit de l'immunité cellulaire. Les cellules de la
lignée monocytaire sont également susceptibles d'héberger
le virus de manière latente car ce n'est que leur différenciation
en macrophage qui entraîne une multiplication virale. Ces cellules
27
joueraient le rôle de réservoir, la transmission
ne se faisant que de manière intercellulaire. L'infection à VIH
est une infection lente et progressive. L'évolution habituelle se fait
vers la diminution progressive de la performance immunitaire cellulaire en
même temps qu'augmente la charge virale. Pour mesurer
l'immunodépression, on a recours à des marqueurs dit de
substitution au premier rang desquels est le nombre de lymphocytes T CD4.
Aucune des manifestations opportunistes observées n'est
spécifique de la maladie VIH, elles sont de nature endogène (CMV,
toxoplasmose, candidose) ou exogènes (cryptococcoses, micro
bactérioses atypiques). Ces infections sont habituellement
récidivantes.
3.4. Epidémiologie
L'infection à VIH atteint aujourd'hui à des
proportions variables l'ensemble des pays du monde. La transmission sexuelle
est le mode le plus fréquent de la contamination du VIH. La
prévention s'appuie sur les modifications du comportement individuel. Le
virus a été isolé du sang, sperme, ganglion,
secrétions vaginales, plasma, LCR, salive, urine, larme, lait maternel.
Cependant, l'élément déterminant de la transmission est
représentée par la porte d'entrée : muqueuse
génitale ou rectale, voie parentérale, voie materno-foetale et
par la charge virale présente dans le milieu contaminant.
- La transmission par transfusion sanguine ou
des dérivés sanguins : les préparations mises en cause
sont les dérivés sanguins cellulaires ou plasmatiques, les
facteurs antihémophiliques.
- La transmission sexuelle d'infection
à VIH est le mode le plus fréquent ; elle
peut s'effectuer lors des rapports hétérosexuels
et homosexuels avec une personne contaminée, un seul contact est
suffisant. Le risque de transmission dépend largement de la charge
virale présente chez le sujet contaminant c à d de stade
évolutif de l'infection VIH chez celui-ci.
- La transmission materno-foetale : elle peut
s'effectuer au cours de la grossesse et vraisemblablement au cours de
l'accouchement. En effet, le risque est de 30-40%. Le risque peut être
réduit par l'administration de ZIDDVUDINE chez des femmes n'ayant jamais
antérieurement été traitées.
3.5. Histoire naturelle de l'infection à VIH
? Primo- infection :
Le premier contact avec le virus est dans 50-90% de cas
uniquement muet cliniquement mais parfois symptomatique. Le plus souvent alors
le tableau clinique
28
est celui d'une mononucléose infectieuse. Parfois
isolés ou associés à ces signes surviennent des troubles
neurologiques (encéphalite aiguë avec signes psychiatriques,
myélite aiguë, méningite lymphocytaire). Ces signes sont
spontanément résolutifs et les premiers anticorps apparaissent
habituellement dans 3-6 semaines.
Cependant, il semble que d'autres possibilités existent
: séroconversion tardive authentique mais exceptionnelle,
séronégativation chez des sujets ayant réussi à se
débarrasser du virus.
? Stade asymptomatique : pouvant durer
plusieurs années
- Immunodépression mineure : elle peut
apparaître après une durée d'évolution
habituellement supérieure à 3 ans, des manifestations traduisant
une immunodépression mineure, les infections survenant à ce stade
sont en règle dues à des agents pathogènes agressifs.
- Immunodépression majeure :
l'évolution de l'immunodépression mineure se fait soit vers la
stabilisation soit vers l'aggravation du déficit immunitaire avec
apparition d'infections opportunistes. Ce stade peut apparaître
d'emblée sans passage clinique par l'immunodéficience mineure. La
durée moyenne d'incubation de ce stade a été
évaluée à 10 ans. La plupart de ces infections
correspondent à la réactivation d'une infection antérieure
jusque là contrôlée par les défenses
immunitaires.
? Définition du Sida :
Il existe une définition clinique dite de Bangui qui a
été élaborée en 1986. Une définition commune
pour les pays du Nord et du Sud existe depuis 1988.
- Définition clinique du SIDA en
Afrique Bangui
A. Critères majeurs :
Amaigrissement >10%
Diarrhée >1 mois
Fièvre >1 mois (continue ou intermittente)
B. Critères mineurs :
Toux >1 mois
Dermatite prurigineuse généralisée
Zona récidivant
Candidose oro- pharyngée
29
Herpes virose chronique
Lympho- adénopathie généralisée
C. Critères d'exclusion Cancer
Malnutrition sévère Autres étiologies
D. La présence :
- d'au moins 2 critères mineurs
- d'au moins 1 critère majeur permet
de poser le diagnostic du sida ; de même que la présence
- d'un sarcome de Kaposi agressif ou d'une
méningite à Cryptocoque prouvée. 3.6. Aspects
cliniques du Sida avéré
? Signes généraux :
La diarrhée chronique : elle s'observe dans
40-90% de cas d'allure chronique, intermittente, récidivante. Elle
survient avec des épisodes de quelques jours à plusieurs
semaines.
Fièvre : elle révèle le sida
chez 66% de patients d'allure banale et transitoire. Elle devient
récidivante, chronique et préoccupante. Elle est quelques fois le
symptôme d'une infection opportuniste que le clinicien doit rechercher et
traiter. Le paludisme est le plus souvent suspecté et traité.
Amaigrissement : dans 70-100% de cas il évoque
le SIDA. La perte de poids atteint et dépasse 10% de poids corporels.
Cet amaigrissement est lent et progressif. Le malade meurt dans un état
de cachexie extrême lorsque la maladie évolue plusieurs mois.
? Signes cutanéo-muqueux :
Prurigo : cette dermatose se voit chez plus de 20% de
malades associée à un amaigrissement de cause inconnue, elle
revêt les caractéristiques spécifiques considérables
de l'infection VIH. Le prurigo apparaît au début sous forme d'une
éruption papuleuse prurigineuse généralisée ; le
prurit étant intense, le patient se gratte et rompt les papules,
celles-ci laissent sourdre un liquide. En guérissant, les cicatrices
deviennent hyper pigmentées et tachent la peau.
Les cheveux : modifications des cheveux. Une
alopécie diffuse à prédominance temporale est
fréquente. La chevelure prend un aspect soyeux.
30
Allergie et sida : l'allergie aux médicaments
est fréquente chez les sidéens que dans la population
générale. Les manifestations cutanées sont du simple
érythème prurigineux au syndrome de Lyell : mycoses
cutanéo-muqueuses, candidose orale qui siège habituellement
à la langue réalisant une langue blanche, une langue
érythémateuse ou une langue noire.
? Virose cutanéo-muqueuse
- Herpes chronique cutanéo-muqueux
péri- oral ou péri- anal réalisant une
ulcération extensive, superficielle, diffuse au bord nettement
limité.
- Le zona est également
fréquent, il se caractérise par l'atteinte multi
métamérique, l'abondance des lésions et le
caractère nécrotique, la fréquence des récidives,
caractère non retrouvé chez l'immunocompétent.
- Le sarcome de Kaposi : il se
présente sur la peau et les muqueuses sous forme des lésions
papuleuses violines d'aspect vasculaire à nombre limité ou au
contraire diffuse s'associant volontiers à un oedème local.
? Signes digestifs
- Signes oesophagiens (dysphagie et douleur
rétro- sternale). Ils sont associés à une candidose
orale.
- Diarrhée : la diarrhée au
long court est un signe fréquent du sida : l'examen des selles peut
mettre en évidence des Cryptosporidium isospora mais le VIH peut lui
seul en être responsable. Au cours de la colite à CMV reconnue par
la coloscopie, les douleurs abdominales sont le plus souvent au premier plan
que la diarrhée.
? Signes respiratoires :
La toux chronique sans étiologie retrouvée est
fréquente mais implique une recherche approfondie. La radiographie
permet d'identifier :
- Le plus fréquemment une pneumopathie
systématisée de type Pneumonie franche lobaire aiguë due aux
pneumocoques.
- Ou une pneumopathie mal
systématisée correspondant à une tuberculose ou
évoquant l'aspect de sarcome de Kaposi.
- Plus rarement, il s'agit d'une pneumopathie
interstitielle pouvant correspondre à une pneumocystose, à une
toxoplasmose,...
? Signes neurologiques :
31
Déficit localisé, crise de convulsion
localisée ou généralisée évoque une
toxoplasmose cérébrale. La cryptococcose
neuro-méningée se traduit par des signes neurologiques, faire
l'examen du LCR à l'ancre de chine qui visualisera les germes sous forme
des levures encapsulées mais parfois dépourvues de capsule.
? Adénopathies :
Elles sont banales dans le cadre du syndrome lympho-
adénopathique chronique. Ce n'est que lorsque le ganglion devient
différent des autres, soit douloureux soit dur, soit ramolli que la
ponction ou la biopsie mettent en évidence soit un lymphome malin, une
tuberculose, une mycobactériose atypique, un sarcome.
3.7. Diagnostic biologique de l'infection à VIH
1. La séroconversion : le délai moyen d'apparition
d'anticorps est de 6-8 semaines.
2. Le test diagnostic :
La méthode ELISA ou immuno-enzymatique est celle qui
est la plus utilisée en première intention. Malgré une
exaltante sensibilité et spécificité, la proportion des
résultats faussement positifs reste significative. Le diagnostic ne peut
être donc énoncé que lorsqu'il est confirmé par une
technique de Wester blot ou immunoblot. Celui-ci est considéré
comme positif lorsqu'il existe un anticorps dirigé contre une
protéine d'enveloppe (anti GP41, anti
GP110 ou anti GP160).
Réaction rapide : la plupart des réactifs ont
des performances très proches ainsi qu'un coût faible et une
manipulation simple. Ces réactifs simples et rapides de type HIV check,
test Park, immunocomb ne nécessitent aucun appareillage et aucune
connaissance technique particulière.
3. Les méthodes directes :
ELISA permet la recherche d'antigènes P24
circulants, la culture virale est réservée aux laboratoires de
recherche ainsi que la microscopie électronique.
I.4. GENERALITES SUR LES PRESERVATIFS15
Vers 1880, le premier préservatif en latex est produit
mais il faudrait attendre les années 1930 pour que son utilisation se
répande.
Cette "officialisation" de la capote va donner des ailes
à de nombreux opportunistes. C'est ainsi qu'apparaissent, en 1883 sur le
marché Petticoat lane, en
15
http://www.leroidelacapote.com/history.php
; consulté le 22/02/2014 à 05h15'
32
Angleterre, des boîtes de préservatifs arborant
le visage de la reine Victoria ou celui du Premier ministre Gladstone.
Naissent également, en France cette fois, des
réclames pour des " vêtements imperméables à usage
intime ", au sein de publications légères, voire grivoises.
Ces magazines, aux titres évocateurs, Pour lire
à deux, Le magazine de Paris, Le sourire, gardent toujours une colonne
libre pour annoncer les nouvelles créations de Excelsior ou de la
Librairie de la lune, maisons spécialisées dans l' "
hygiène ", ainsi que la sortie de leurs nouveaux catalogues de vente par
correspondance destinés à ceux qui, trop timides, n'osent aller
en pharmacie.
En 1887, cette appellation "Capote anglaise" apparaît
dans le "Journal des Goncourt" à propos de Victor Hugo: "Léon
Daudet, qui m'accompagne et qui a assisté à l'ouverture de la
maison de Hugo, disait que les armoires étaient bondées de
"Capotes anglaises" d'un format gigantesque...et que c'était
gênant de les faire disparaître en la présence de Madame
Charles Hugo...!".
XXème Siècle.
Préservatifs pour Dames
La richesse et la diversité des produits de ces maisons
n'ont rien à envier au catalogue de la célèbre et
contemporaine Condomerie d'Amsterdam : préservatifs parfumés, aux
formes et textures des plus surprenantes, avec réservoir - c'est une
nouveauté en 1901 - ou bien rangés sous le double fond d'une
honorable boîte de cigares de la Havane. N'oublions pas que ces
préservatifs en " caoutchouc soie sans soudure ", qui portent les noms
évocateurs de Crocodiles, Le rival protecteur ou Le voluptueux, sont
lavables !
N'en déplaise à notre sens de l'hygiène
ainsi qu'aux fabricants actuels qui ne cessent de clamer que "le
préservatif ne sert qu'une seule fois", la capote de la Belle Epoque
était garantie cinq ans ! On n'ose imaginer le moindre service
après-vente pour ce type d'ustensile, ni la moindre réaction de
clients contestant un vice de fabrication après trois années de
tendre complicité.
Ainsi, après avoir été lavé,
séché et talqué, à l'aide du Vérifior,
"appareil nickelé, extensible, indispensable pour vérifier,
sécher et rouler les préservatifs, ...", le préservatif
attendait... la prochaine fois.
33
Au début du 20ème siècle existait aussi
un préservatif féminin "Le Pratique" qui connu un franc
succès. Entre-temps disparu pour renaître en 1992 sous le nom de
"Femidom".
Ces années 1900 voient la naissance des premiers "bibis
chatouilleurs", "porc-épics" et autres capotes aux
extrémités fantaisistes. Au même moment, deux
sénateurs, Béranger et de Lamarzelle, tentent sans succès,
d'interdire la fabrication des préservatifs.
Alors que Littré, dans son Dictionnaire de
médecin (1903), attribue toujours le condom à l'imaginaire
docteur du même nom, apparaît l'appellation de "préservatif
antiseptique" et disparaît l'utilisation du coecum de mouton. Le latex le
remplacera, concurrencé un moment par une tentative
déposée le 11 octobre 1910 et qui connut son heure de gloire : le
fish-bladder.
Il s'agissait d'utiliser, comme préservatif, la poche
à air qui permet au poisson de remonter à la surface de l'eau.
Unique désagrément, pour lequel d'ailleurs on ne connaît
pas d'explication précise, seuls les "fish-bladders" du poisson-chat et
de l'esturgeon semblaient pouvoir contenter ceux qui ne souhaitaient pas
prendre un risque de paternité. C'est également en ce
début de siècle qu'un allemand, Richter, pense avoir
trouvé une nouvelle explication au mot condom. Il viendrait, selon ses
recherches, du mot perse Kendü (ou Kondü) qui serait un
réceptacle, en intestin animal, utilisé par les paysans pour y
entasser le blé. Cette proposition, fondée ou non, ne retint
guère l'attention.
Les préservatifs en baudruche
blanche.
Une deuxième révolution dans la production de
produits en caoutchouc, dont le préservatif, est l'utilisation du latex
liquide à la place du caoutchouc. Les techniques de production
connaissaient également une évolution grâce à
l'automatisation.
Le premier à utiliser ces techniques était
British Latex Products qui s'appellerait plus tard London Rubber Company.
Il est à nouveau interdit dans le cadre de la politique
nataliste après la première guerre mondiale. Le 27 janvier 1920
est créé, par décret, un ministère de
l'Hygiène, d'Assistance et de Prévoyance sociales avec, à
sa tête, Jules-Louis Breton, partisan de la reproduction à
outrance et créateur de la médaille de la famille
française qui récompense les familles, très, nombreuses.
L'Angleterre ne semble pas
34
succomber aux diktats de la politique nataliste et les femmes
anglo-saxonnes voient dans le préservatif une aubaine, une nouvelle
forme de liberté, celle de choisir ou non sa grossesse. Leur argument
est de taille : "Plus de femmes meurent durant leur grossesse que dans les
mines."
Il connaît en revanche un succès croissant aux
Etats-Unis : les GI's en emportent toujours dans leur paquetage. La fabrication
des préservatifs n'est pourtant pas admise dans tous les Etats, la firme
Youngs crée, en 1926, la marque "Trojan". La société gagne
la confiance des drugstores, qui, outre-Atlantique, font office de pharmacie,
après que les préservatifs eurent été
l'exclusivité des bars, billards et bureaux de tabac. "Trojan" devient
une telle institution qu'elle est plagiée dès l'année
suivante. C'est ainsi qu'une fausse "Trojan - bas de gamme" est mise sur le
marché, ce qui amène un certain C.I. Lee à
comparaître pour contrefaçon. Ce dernier se défend en
prétextant que le nom " Trojan " n'est pas déposé et
rappelle, ironiquement, que la fabrication des préservatifs est
illégale dans une partie du pays. Prenant C.I. Lee à son propre
jeu, le tribunal le déboute, rappelant qu'il n'y a justement pas de loi
fédérale interdisant la fabrication de préservatifs et
écarte par là même un décret d'interdiction d'Antony
Comstock qui prévoyait des peines de prison à qui ferait la
promotion du codom. Nous sommes alors en 1929, la crise économique bat
son plein, ce qui n'empêche nullement les premiers distributeurs de
préservatifs de voir le jour aux Etats-Unis, alors que le pourcentage de
caoutchouc peu fiable présent sur le marché avoisine 50%.
En 1930, la fabrication de latex liquide remplace le
caoutchouc crêpe. Aujourd'hui encore, le latex liquide est à la
base de la fabrication des préservatifs.
En 1932, une usine de préservatifs Durex,
spécialisée dans la technique relativement nouvelle du latex, est
construite à Hackney.
Les fabricants se livrent, jusqu'au début de la Seconde
Guerre mondiale, à une " guerre des gangs " sans merci, au goût de
délation, racket et insultes en tous genres. Cinq cents millions de
préservatifs se vendront toutefois, en 1937, sur l'ensemble du
territoire américain. Pendant la Seconde Guerre mondiale, le caoutchouc
venant à manquer, "Youngs" investira 250 000 $ pour tenter, en vain, de
réaliser un préservatif en nylon.
La seule usine américaine de caoutchouc venait
d'être bombardée à Pearl Harbour par les Japonais. Quatre
mois plus tard, la fabrication de préservatif cesse. Pendant ce temps,
les combats se poursuivent et les préservatifs font partie
35
intégrante du paquetage des militaires
américains, mais aussi allemands. La Grande Guerre avait servi
d'exemple. L'impératrice Augusta-Victoria avait alors interdit la capote
dans le paquetage militaire contre l'avis pourtant expert du
général Von Bissing, et la syphilis avait ainsi
désarmé de nombreux combattants. Durant le second conflit
mondial, mode d'emploi et textes sur l'hygiène furent joints aux
préservatifs.
L'utilisation la plus étonnante du condom, durant cette
période, se fera lors du débarquement américain
baptisé "Opération Torch" à Alger, Oran et Casablanca le 8
novembre 1942, et le 6 juin 1944 en Normandie. Couvrant le canon des fusils, le
préservatif protège les armes du sable et de l'eau. Comble de la
sophistication, cette " fleur au fusil " était le seul et le plus simple
élément protecteur qu'il n'était pas obligatoire de
retirer pour " tirer un coup " ! Mais ne soyons pas naïfs, les
préservatifs avaient tout de même pour vocation de permettre aux
soldats d'aller régulièrement "aux putes" avec une capote en
poche ou, à défaut, un ensemble "pro-kit ", (coton et chlorure de
mercure) à utiliser après coup, "après le coup" comme cela
se disait à l'époque.
Les prostituées avaient, elles aussi, tout
intérêt à se protéger car, victimes d'une maladie
transmissible sexuellement, elles étaient punies, les militaires
risquant quant à eux une mise à pied.
Enfin, le préservatif servit aux marins de toutes les
mers pour mettre à l'abri de l'eau rations alimentaires, allumettes ou
cigarettes. L'idée fut reprise, plus tard, par les passeurs de drogue,
appelés " fourmis " dans l'argot des professionnels.
L'héroïne est enfermée dans de la cellophane,
entourée de chatterton et enfilée dans une capote
lubrifiée. L'ensemble séjournera dans l'anus du trafiquant durant
son voyage.
En 1950, et essentiellement dans le sud des Etats-Unis,
vingt-cinq mille distributeurs automatiques sont installés dans les
toilettes publiques ou station-service, remplaçant le plus souvent des
distributeurs de lames de rasoir qu'il fallut adapter.
En 1957, le tout premier préservatif lubrifié
est lancé au Royaume-Uni.
En 1961, la marque DUREX commercialise le premier
préservatif lubrifié.
La France, n'autorise la publicité sur le
préservatif qu'en 1987, sous réserve d'obtention d'un visa de la
part de l'Agence de Sécurité Sanitaire des Produits de
Santé, au même titre qu'un médicament.
36
Les années 1990, permettent aux nouvelles technologies
une amélioration considérable du préservatif et la
production de modèles beaucoup plus sophistiqués que ceux que
connaissaient nos ancêtres. La dernière nouveauté est
l'AVANTI de DUREX, fabriqué à partir d'un type de
polyuréthane unique, le DURON, qui est deux fois plus résistant
que le latex et permet d'obtenir un film plus fin afin d'augmenter les
sensations.
XXIème Siècle.
Actuellement, le seul moyen contraceptif efficace pour l'homme
et la femme, reste le préservatif. Mais ce dernier risque bien
d'évoluer avec la mise au point en novembre 2000 par Michel Bergeron -
Professeur à l'Université de Laval au Québec - d'un gel
contraceptif inodore, incolore et imperceptible, protégeant contre les
MST et même le virus du sida. Ce gel, baptisé "préservatif
invisible", est composé de deux ingrédients : un gel
polymère (liquide à la température extérieure, mais
qui se gélifie à température corporelle) combiné
d'un germe comme le sulfate de sodium laurylé. Pour l'instant, la
méthode testée sur des souris a donné de bons
résultats.
L'avenir nous dira si ce gel est applicable à
l'homme.
Types de préservatifs (selon les
genres)
Il existe deux types de préservatifs, nous basant sur
les types de sexe.
A. Préservatif masculin (Condom) voir
ci-dessus
B. Préservatif féminin (Femidom)
:
Le préservatif féminin avait été
proposé, en France, au début du 20e siècle
comme contraceptif. Un préservatif féminin en
polyuréthane, mis au point en 1992, a été
commercialisé en France en 1999. Il reste peu connu et peu
utilisé. Il est relativement coûteux en dehors de programmes
sanitaires publics ou associatifs, et de distributions gratuites
ponctuelles.
Avantage de l'utilisation des
préservatifs
Certaines études montrent que l'utilisation
systématique du préservatif masculin réduit d'environ 80 %
le risque de transmission du HIV. En principe, le préservatif
féminin, utilisé de façon correcte et systématique,
est à même d'assurer une protection contre les infections au moins
égale à celle du préservatif masculin. Pour les femmes, le
risque d'infection par le HIV lors d'un rapport sexuel réceptif vaginal,
estimé à 1 pour 1 000 sans préservatif, deviendrait
environ 0,2 pour 1000 avec utilisation d'un préservatif.
Les principaux avantages du préservatif féminin
en polyuréthane sur le
37
préservatif masculin sont la possibilité
d'insérer et de retirer le préservatif à distance du
rapport sexuel ; le moindre risque de glissement accidentel, s'il est mis en
place correctement ; l'absence de pression sur le pénis, plus
réceptif aux sensations ; une meilleure résistance ; l'absence de
détérioration par la chaleur et l'humidité.
Le préservatif féminin donne plus d'autonomie
aux femmes s'il est facilement disponible et à un coût similaire
à celui du préservatif masculin.
CONTRE-INDICATIONS ET EFFETS « NEFASTES »
RAPPORTES DES PRESERVATIFS16
Les inconvénients du préservatif féminin
sont : les difficultés lors de son insertion, liées à la
présence des anneaux ; son aspect inhabituel et poisseux en raison du
lubrifiant ; sa taille ; une sensation de froid ; des difficultés
à le faire accepter par le partenaire. Certains utilisateurs
déplorent le bruit du polyuréthane au cours des rapports sexuels
; pour d'autres la lubrification est jugée excessive. Un des obstacles
majeurs à son usage courant réside aussi dans son prix de vente,
en général beaucoup plus élevé que celui du
préservatif masculin en latex
Un obstacle à l'utilisation du préservatif
masculin serait qu'il diminue les sensations de plaisir chez les hommes et chez
les femmes, d'autant plus que le préservatif serait plus épais.
Certains auteurs suggèrent que l'emploi d'un lubrifiant hydrosoluble
améliore la sensibilité.
L'usage simultané d'un préservatif masculin et
d'un préservatif féminin est déconseillé, car la
friction risque de faire glisser le préservatif masculin du
pénis, de pousser l'anneau extérieur du préservatif
féminin dans le vagin, ou de déchirer les préservatifs.
Le latex des préservatifs masculins a été
mis en cause dans des réactions d'allergie : l'origine allergique n'est
parfois pas reconnue car la symptomatologie est souvent fruste, notamment chez
la femme où un prurit vaginal (apparaissant 30 à 60 minutes
après un rapport sexuel) est parfois pris à tort pour une
vaginite. Quelques cas de manifestations générales graves ont
été rapportés.
Dans l'ensemble des études sur le préservatif
féminin en polyuréthane, il n'a pas été
signalé d'effets indésirables locaux sérieux après
un recours répété à ce type de préservatif,
en dehors des désagréments gênant l'acceptation (surtout
des douleurs pour la femme ou pour l'homme).
16 Préservatifs féminins et masculins,
Idées-Forces tirées de la Revue Prescrire. Mise
à jour au N°282 (Avril 2007).
17 Idem
38
Quelques incidents mécaniques ont été
rapportés lors de l'utilisation du préservatif féminin,
tels qu'un glissement de l'anneau externe dans le vagin, ou un passage du
préservatif hors du vagin.
Praticité, dispositifs médicaux et
réglementation17
Il est important de faire une démonstration de mise en
place du préservatif. Un entraînement préalable est
à conseiller éventuellement, afin de limiter autant que possible
les erreurs de manipulation et la gêne lors des premières
utilisations. L'inexpérience des utilisateurs est le principal facteur
favorisant la rupture des préservatifs masculins.
Pour sortir le préservatif masculin de son emballage
individuel, le mieux est de déchirer ce dernier avec les mains, et non
des ciseaux ou les dents. Au cours des manipulations, il importe de faire
attention aux ongles et aux bagues susceptibles d'érafler le latex.
Le préservatif est à placer à
l'extrémité de la verge en érection, la partie
enroulée vers l'extérieur. Il faut ensuite le dérouler
jusqu'à la base de la verge ; le mettre en place après l'avoir
déroulé n'est pas évident et risque de créer des
zones d'étirement. Après éjaculation, le mieux est que
l'homme se retire en maintenant la base du préservatif masculin avant
d'ôter le préservatif et de le jeter.
Il existe depuis 1985 une norme de qualité des
préservatifs masculins (norme NF), à laquelle tous les
préservatifs masculins distribués en France doivent satisfaire.
La mention de la norme NF sur l'emballage de ces préservatifs est
obligatoire en France.
Les préservatifs masculins sont conçus pour
l'usage unique et leur réutilisation est à éviter
absolument, même à l'occasion de rapports sexuels
rapprochés.
Les préservatifs en latex sont à conserver dans
un endroit frais et sec, en évitant l'exposition au soleil, ainsi que le
stockage prolongé dans la boîte à gants de la voiture, dans
les poches intérieures des vêtements, etc.
En raison de son coût élevé, le
préservatif féminin est parfois réutilisé, bien
qu'il soit un dispositif à usage unique. Diverses études ont
évalué les conséquences des procédures de lavage,
séchage, désinfection : l'usage unique reste
préférable, mais une réutilisation n'est pas totalement
exclue dans certains contextes.
39
Le préservatif féminin, destiné à
être introduit dans le vagin, est formé d'une poche de
polyuréthane transparent, munie de deux anneaux souples : l'un des
anneaux, de 5 cm de diamètre environ, libre à l'intérieur
de la poche, facilite son insertion et en maintient le fond contre le col de
l'utérus ou les culs-de-sac vaginaux ; l'autre anneau, de 7 cm de
diamètre environ, soudé à l'entrée de la poche,
doit se placer à l'extérieur du vagin, recouvrant la vulve et
permettant de maintenir le préservatif en place.
40
CHAPITRE DEUXIEME :
MATERIELS ET METHODOLOGIE DE RECHERCHE
1-CADRE D'ETUDE :
L'enquête s'est déroulée à l'Institut
Supérieur des Techniques Médicales de
Goma.
L'Institut Supérieur des Techniques Médicales de
Goma, « ISTM-Goma » en sigle, fonctionne depuis le 27 mai 1999 date
de sa création. Il est l'émanation du CIDEP/Nord-Kivu,
restructuré pendant cette période c'est-à-dire en 1999.
L'ISTM-Goma est une institution publique créée par
l'Arrêté Départemental n°182 du 27 mai 1999.
Il est situé en République Démocratique
du Congo, Province du Nord-Kivu, Ville de Goma dans la Commune de Goma,
Quartier Katindo Gauche sur la route qui mène vers le musée
actuellement appelé Gouvernorat. Il fonctionne dans le grand
bâtiment « Campus du Lac » au rez-de-chaussée.
L'ISTM organise le cycle de graduat et celui de licence.
Il organise les sections et options suivantes :
- Gestion des institutions de santé
- Santé publique
- Techniques de laboratoire
- Sciences infirmières
- Accoucheuse
- Pédiatrie
- Kinésithérapie
- Nutrition
- EASI
2- TYPE D'ETUDE ET PERIODE D'ETUDE :
Il s'agit d'une étude transversale descriptive et
analytique sur les connaissances, attitudes et pratiques des étudiants
de l'ISTM-Goma face à l'utilisation des
41
préservatifs dans la lutte contre les IST/VIH/sida en
milieu universitaire cas de l'ISTM.
Notre étude s'est déroulée sous forme
d'enquête du 05 février au 05 Juillet 2014. 3-
POPULATION D'ETUDE ET ECHANTIONNAGE :
La population cible était constituée des
étudiants de deux sexes, fréquentant l'ISTM-Goma et inscrit au
programme des premières et troisièmes années de graduat et
deuxièmes années de licence.
En vue de faire l'échantillonnage et, dans le but de
préserver la sensibilité de certaines données, nous avons
fait recours au logiciel statistique d'échantillonnage qui nous a
reproduit la taille de notre échantillon à partir des effectifs
de notre population d'étude. Notre population d'étude est
constituée de 1039 étudiants.
C'est ainsi que nous avons utilisé G*Power3.1.9.2 ;
confirmé par l'échantillonnage en ligne18, tiré
de la taille de notre population totale, à un degré de confiance
de 95%. Pour le calcul de la taille de l'échantillon, nous
lançons le logiciel ou nous ouvrons la page d'échantillonnage ;
dans celle-ci, nous introduisons la taille totale de notre population
d'étude, puis nous définissons la marge d'erreur ainsi que le
niveau de confiance ; en validant, la taille de l'échantillon est
automatiquement donnée. Dans notre cas ici présent, le
résultat nous a donné 281 comme taille de
l'échantillon.
3.1. Critères d'inclusion :
Etaient inclus dans notre étude les étudiants :
- de deux sexes régulièrement inscrits à
l'ISTM-Goma au cours de l'année académique 2013-2014 ;
- inscrits au programme des premières et
troisièmes années de graduat et ceux des deuxièmes
années de licence ;
- volontaires pour participer à notre étude ;
3.2. Critères de non inclusion :
Ont été exclus de notre étude les
étudiants :
- ne fréquentant pas l'ISTM-Goma au cours de
l'année 2013-2014 ;
- étudiants de promotions autres que celles reprises
dans les critères d'inclusion ; - non volontaire de participer à
notre étude ;
18
https://fr.checkmarket.com/ressources-etudes-de-marche/taille-de-lechantillon/
consulté le 15/06/2014 à 01h16'
42
Au total 281 étudiants ont été retenus comme
échantillon de notre étude. De ces 281 étudiants,
signalons qu'il y a eu des non-réponses représentant 3 cas ; ce
qui a réduit la taille de notre échantillon à 278
étudiants.
4. DEROULEMENT DE L'ENQUETE :
La demande d'attestation de recherche à notre section nous
a permis de mobiliser les étudiants de l'ISTM-Goma ; cible de notre
étude.
Nous avons pris contact avec quelques chefs de promotions et
brigadiers que nous avons formés. Ces derniers ont constitué
notre équipe d'enquêteurs.
Avant le début de l'enquête proprement dite, les
enquêteurs expliquaient aux enquêtés les objectifs de cette
étude tout en insistant sur le fait de la confidentialité des
résultats de l'enquête qui constituait une inquiétude pour
certains d'entre eux. Enfin de commun accord avec les participants un
questionnaire était distribué à chacun des
étudiants ciblés.
4.1. Conception des fiches d'enquête :
Elles ont été conçues et
élaborées sur la base de nos objectifs et ce questionnaire a fait
l'objet d'un pré test.
4.2. Collecte des données :
Elle a été rendue possible grâce à des
questionnaires individuels comportant trois parties dont : les données
sociodémographiques, les connaissances sur le préservatif et les
attitudes et pratiques vis-à-vis du préservatif.
Elle consistait à l'administration d'un questionnaire
d'enquête qui devrait être complété par
l'enquêté lui-même ; selon sa volonté de participer
à la réalisation de notre étude.
Nous avons respecté la confidentialité et
l'anonymat dans les résultats (réponses) aux moments de
l'administration du questionnaire.
5. MATERIELS :
Pour l'accomplissement de notre travail, nous avons mis à
la disposition de nos enquêteurs :
- Des questionnaires d'enquête imprimés et
agrafés ;
- Des stylos ;
- Des crayons ;
- Des étuis pour le soin du questionnaire ;
- Des préservatifs à distribuer aux
enquêtés ;
- Le transport ;
43
- Un mini-ordinateur pour la saisie de différentes
données à la fin de chaque journée.
6. TRAITEMENT ET ANALYSE DES DONNEES :
Les données recueillies ont été
analysées dans le logiciel « statistical package for social
sciences » SPSS18 et traitées par l'utilisation de Microsoft
Excel 2007.
7. VARIABLES ETUDIEES :
? Les aspects socio-démographiques :
- L'âge,
- Le sexe,
- La religion,
- L'état civil,
- Le degré d'étude ;
? Les connaissances sur le préservatif :
- son utilité,
- son mode d'emploi,
- types
? Les comportements sexuels face aux préservatifs pour
éviter les IST :
- L'utilisation ou non du préservatif,
- Le degré d'utilisation,
- Le moment de début d'utilisation,
- La position en cas de refus de port par son/sa partenaire
sexuel /lle,
- La cause de non utilisation du préservatif,
? La relation entre la présence des IST et l'utilisation
ou non des préservatifs.
8. CONSIDERATIONS ETHIQUES ET DEONTOLOGIQUES :
Au cours de cette enquête, nous avons obtenu le
consentement de chaque enquêté. Nous avons respecté sa
dignité, sa liberté, son droit d'accepter ou de ne pas accepter
à participer à l'enquête.
44
CHAPITRE TROISIEME : PRESENTATION DES RESULTATS
III.1. Données socio-démographiques
Tableau 1. Répartition de nos enquêtés
selon l'âge
Dans le tableau ci-dessous, nous répartissons les
enquêtés
d'âge.
|
par tranches
|
Ages (ans)
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
=20
|
40
|
14,4
|
|
21-25
|
159
|
57,2
|
26-30
|
69
|
24,8
|
=30
|
10
|
3,6
|
|
Total
|
278
|
100,0
|
|
L'âge de nos enquêtés est
caractérisé par la population se trouvant dans la tranche allant
de 21 à 25 ans ; cette tranche représentant, à
elle-même, 159 sujets sur un total de 278 répondants soit
57,2%.Les étudiants de plus de 30 ans étant les moins
représentés avec 10 cas soit 3,6%.
Tableau n°2. Répartition des
enquêtés selon le sexe
Nos enquêtés (répondants) sont
présentés dans le tableau suivant en fonction de leur sexe
biologique.
Sexe Effectifs Pourcentage
MASCULIN
|
181
|
65,1
|
FEMININ
|
97
|
34,9
|
Total
|
278
|
100,0
|
Au vu de ce tableau, nous remarquons que les étudiants du
sexe masculin sont les plus atteints par notre enquête avec 181 sujets
sur 278 soit 65,1% des cas.
45
Tableau n°3. Répartition des
enquêtés selon le Statut matrimonial Les états-civils
de nos répondants sont présentés comme suit :
Etat civil Effectifs Pourcentage
CELIBATAIRE
|
207
|
74,5
|
MARIE (E) - Union libre
|
71
|
25,5
|
Total
|
278
|
100,0
|
En lisant le tableau ci-dessus, nous constatons que les
célibataires enquêtés représentent 74,5% des cas ;
les mariés et ceux vivant en union libre constituent 25,5% des cas.
Tableau n°4. Répartition des
enquêtés selon le niveau d'étude (cycle)
Les effectifs des étudiants qui ont constitué notre
échantillon se répartissent comme-suit dans le tableau.
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Graduat
|
218
|
78,4
|
Licence
|
60
|
21,6
|
Total
|
278
|
100,0
|
Interprétant les données de notre enquête
relatives au niveau d'étude, nous trouvons que les étudiants du
premier cycle (G1 et G3) ont représenté 78,4% ; ceux du
deuxième cycle (L2) représentant 21,6% ; toutes sections
confondues.
46
Tableau n05. Répartition des
enquêtés selon la croyance religieuse
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
CATHOLIQUE
|
84
|
30,2
|
PROTESTANTE
|
104
|
37,4
|
MUSULMANE
|
22
|
7,9
|
EGLISE DE REVEIL
|
8
|
2,9
|
KIMBANGUISTE
|
27
|
9,7
|
ADVENTISTE
|
14
|
5,0
|
AUTRES
|
19
|
6,8
|
Total
|
278
|
100,0
|
Il ressort de ce tableau que les croyants protestants sont les
plus représentés de nos enquêtés avec un effectif de
104 sur un total de 278 soit 37,4% ; suivis des catholiques qui
représentent 30,2%.
Les croyants adventistes occupent l'avant dernière place
avec 5% et, enfin, ceux des églises de réveil représentent
2,9% de nos répondants.
III.2. Connaissances sur le préservatif
Tableau n06. Effectifs des enquêtés
selon la connaissance du préservatif
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
OUI
|
262
|
94,2
|
NON
|
16
|
5,8
|
Total
|
278
|
100,0
|
Partant de ce tableau, signalons que plus de 94% de nos
répondants ont déclaré avoir des connaissances relatives
au préservatif. Environ 6% seulement de nos répondants ont
déclaré ne pas connaître le préservatif.
47
Graphique n°1. Représentation (des effectifs) des
enquêtés selon la source d'information sur le
préservatif
Il ressort de ce graphique que la majorité de nos
répondants ayant des connaissances sur le préservatifs, les ont
eues par l'occasion des enseignements tirés à l'école
(24,5%), auprès des amis (23,7%), de la part de leurs partenaires
sexuels (24,1%) ainsi que par le canal des médias (21,2%) ; ceux qui
apprennent de leurs parents ou d'un autre membre de famille ne
représentent que 0,7% de nos répondants.
Tableau n°7. Le nombre (de types) de préservatifs
connus par les enquêtés
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Un seul type
|
65
|
23,4
|
Deux types
|
197
|
70,9
|
Total
|
262
|
94,2
|
Indéterminé (Ind)
|
16
|
5,8
|
Total
|
278
|
100,0
|
48
Près de 3/4 de nos répondants ont dit
connaître deux types de préservatifs, soit 70,9% ; 23,4% ont
avoué ne connaitre qu'un seul type de préservatif ; et 5,8% se
sont abstenus de réponde à cette question.
Tableau n08. Répartition des
enquêtés selon les types de préservatifs connus
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Pourcentage valide
|
Indéterminés
|
16
|
5,8
|
|
Masculin
|
65
|
23,4
|
24,8
|
Masculin +Féminin
|
197
|
70,9
|
75,2
|
Total
|
278
|
100,0
|
100
|
Environ 75,2% de nos répondants connaissant le
préservatifs avouent connaitre le préservatif masculin (condom)
et le préservatif féminin (femidom) ; 24,8% disent ne connaitre
que le condom.
Tableau n09. Avis des enquêtés sur la
protection du préservatif contre les IST
|
Effectifs
|
Pourcentage
Pourcentage valide
|
Oui
|
256
|
92,1
|
97,7
|
Non
|
6
|
2,2
|
2,3
|
Total
|
262
|
94,2
|
100,0
|
Indéterminés
|
16
|
5,8
|
|
Total
|
278
|
100,0
|
|
Il ressort de ce tableau que la quasi-totalité de nos
répondants connaissant le préservatif, reconnaissent que ce
dernier protège des infections sexuellement transmissibles : 256
étudiants soit 97,7%. Seuls 6 étudiants enquêtés et
connaissant le préservatif déclarent que le préservatif ne
protège pas contre les infections sexuellement transmissible soit
2,3%.
49
Tableau n°10. Répartition des
enquêtés selon l'apprentissage du port du
préservatif
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Pourcentage valide
|
Oui
|
222
|
79,85612
|
84,73282
|
Non
|
40
|
14,38849
|
15,26718
|
Total
|
262
|
94,2446
|
100
|
Ind.
|
16
|
5,755396
|
|
Total
|
278
|
100,0
|
|
Au vu de ce tableau, 84,7% de nos répondants ont
déclaré avoir appris à mettre le préservatif ;
15,3% autres disent n'avoir pas appris à porter le
préservatif.
Tableau n°11. Avis des enquêtés sur la
réutilisation du préservatif
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Non
|
265
|
95,3
|
Indéterminés
|
13
|
4,7
|
Total
|
278
|
100,0
|
La totalité de nos répondants connaissant le
préservatif nous ont déclaré que l'on ne peut pas utiliser
le préservatif dans plus d'une relation sexuelle.
III.3. Attitudes et Pratiques face aux
préservatifs
Tableau n°12. Répartition des
enquêtés selon l'utilisation du préservatif
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Pourcentage valide
|
Oui
|
220
|
79,13669
|
83,96947
|
Non
|
42
|
15,10791
|
16,03053
|
Total
|
262
|
94,2446
|
100
|
Ind.
|
16
|
5,755396
|
|
Total
|
278
|
100,0
|
|
De ce tableau, nous trouvons que 4 étudiants sur 5
utilisent le préservatif dans les rapports sexuels ; soit 84% contre 16%
d'étudiants qui ne l'utilisent pas dans les relations amoureuses.
50
Tableau n°12.a. Utilisation du préservatif et
données socio-démographiques
Effectif
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Utilisez-vous le préservatif ?
Oui Non
|
Pourcentage khi-deux
d'utilisation
Total
|
Age (ans)
|
= 20
|
23
|
10
|
33
|
69,6969697
|
|
|
21-25
|
132
|
22
|
154
|
85,71428571
|
|
|
26-30
|
58
|
10
|
68
|
85,29411765
|
|
|
= 31
|
8
|
2
|
10
|
80
|
|
Total
|
|
221
|
44
|
265
|
|
5,33
|
SEXE
|
MASCULIN
|
154
|
17
|
171
|
90,05847953
|
|
|
FEMININ
|
67
|
27
|
94
|
71,27659574
|
|
Total
|
|
221
|
44
|
265
|
|
15,453
|
ETAT CIVIL
|
CELIBATAIRE
|
157
|
37
|
194
|
80,92783505
|
|
|
MARIE (E) -
|
64
|
7
|
71
|
|
|
|
Union libre
|
|
|
|
90,14084507
|
|
Total
|
|
221
|
44
|
265
|
|
3,186
|
CROYANCE
|
CATHOLIQUE
|
62
|
21
|
83
|
74,69879518
|
|
RELIGIEUSE
|
PROTESTANTE
|
84
|
15
|
99
|
84,84848485
|
|
|
MUSULMANE
|
20
|
0
|
20
|
100
|
|
|
EGLISE DE
|
6
|
1
|
7
|
|
|
|
REVEIL
|
|
|
|
85,71428571
|
|
|
KIMBANGUISTE
|
22
|
2
|
24
|
91,66666667
|
|
|
ADVENTISTE
|
13
|
0
|
13
|
100
|
|
|
AUTRES
|
14
|
5
|
19
|
73,68421053
|
|
Total
|
|
221
|
44
|
265
|
|
13,762
|
Environ 70% des étudiants enquêtés et
utilisant le préservatif déclarent qu'ils le font depuis plus de
2 ans ; seuls 8,1% ont commencé à l'utiliser il y a de cela 6
mois.
51
Tableau n013. Répartition des
enquêtés selon le degré (fréquence) d'utilisation du
préservatif
Tableau croisé Si oui, à quelle occasion ?
* Utilisez-vous le préservatif ? Effectif
|
Utilisez-vous le préservatif ?
|
%
|
Oui
|
Si oui, à quelle
Régulièrement/Systématiquement
occasion ?
Rapport sexuel occasionnel
|
51
116
|
23,2
52,7
|
à la demande du (de la) partenaire sexuelle (lle)
|
53
|
24,1
|
Total
|
220
|
100
|
Plus de la moitié de nos répondants utilisant le
préservatif ont déclaré l'utiliser en cas de rapport
sexuel occasionnel dont 116 étudiants sur 220 soit 52,7% ; 53
étudiants soit 24,1% ne l'utilisent que lorsque leur partenaire sexuel
demandait son port ; près d'un quart des étudiants
enquêtés avouent utiliser systématiquement le
préservatif soit 23,2%.
Tableau n014. Répartition des
enquêtés selon (la période) le début d'utilisation
du préservatif
Tableau croisé Depuis combien de temps
utilisez-vous le préservatif ? * Utilisez-vous le préservatif
?
Effectif
|
Utilisez- vous
le préservatif ?
|
|
|
Oui
|
%
|
Depuis combien de Moins de 6 mois
|
18
|
8,1
|
temps utilisez-vous Il y a 1 an
|
30
|
13,6
|
le préservatif ? Il y a 2 ans
|
20
|
9,0
|
Depuis longtemps (plus de 2 ans)
|
153
|
69,2
|
Total
|
221
|
100
|
52
Graphique n02. Représentation des
utilisateurs des préservatifs (%) selon la source
d'approvisionnement
La pharmacie est le lieu d'approvisionnement en
préservatif de la plupart des étudiants soit environ 50% de nos
répondants ; l'hôpital représente 22,37%
d'approvisionnement des étudiants en préservatif. Les
étudiants s'approvisionnent auprès d'un distributeur officiel
à 18,72% et 2,28% de nos répondants disent avoir comme source de
préservatif le kiosque du quartier.
Tableau n015. Répartition des
enquêtés selon l'imposition du préservatif
Imposez-vous l'utilisation du préservatif lors des
rapports sexuels à vos partenaires sexuels ?
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Pourcentage valide
|
Oui
|
149
|
53,6
|
63,7
|
Non
|
64
|
23,0
|
27,4
|
Mon/ma partenaire sait que c'est la coutume
|
21
|
7,6
|
9,0
|
Total
|
234
|
84,2
|
100,0
|
Indéterminés
|
44
|
15,8
|
|
Total
|
278
|
100,0
|
|
53
De nos répondants, 149 étudiants sur un total de
234 soit 63,7% confirment que lors des relations sexuelles, ils imposent
l'utilisation du préservatif à leur partenaire ; 64
répondants soit 27,4% disent ne pas l'imposer aux partenaires et 21
répondants soit 9% déclarent que leurs partenaires savent que
l'utilisation du préservatif est une coutume (habitude).
Tableau n°16. Attitude des enquêtés en cas
de refus d'utilisation du préservatif par le/la partenaire sexuel
/lle
Q. Lorsque votre partenaire sexuel refuse l'utilisation du
préservatif ; que faites-vous ?
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Pourcentage valide
|
J'annule le rapport
|
128
|
46,0
|
57,9
|
Je consomme l'acte sans préservatif
|
47
|
16,9
|
21,3
|
Indifférent (Tout dépend de sa position)
|
46
|
16,5
|
20,8
|
Total
|
221
|
79,5
|
100,0
|
Indéterminés
|
57
|
20,5
|
|
Total
|
278
|
100,0
|
|
Eu égard aux données de ce tableau, nous trouvons
que plus de la moitié soit 57,9% de nos répondants utilisant le
préservatif dans les rapports sexuels optent pour l'annulation du
rapport si le partenaire refuse l'utilisation du préservatif ; 21,3%
disent qu'en cas de refus de l'utilisation du préservatif par leur
partenaire, ils consomment l'acte sans protection ; et 20,8% déclarent
qu'ils sont indifférents face à ce refus.
54
Tableau n°17. Enquêtés et
désagrément dans l'utilisation du préservatif
Q. Avez-vous déjà connu un
désagrément dans l'utilisation du préservatif ?
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Pourcentage valide
|
Oui
|
76
|
27,3
|
34,4
|
Non
|
145
|
52,2
|
65,6
|
Total
|
221
|
79,5
|
100,0
|
Indéterminés
|
57
|
20,5
|
|
Total
|
278
|
100,0
|
|
76 étudiants parmi nos répondants soit 34,4%
utilisant le préservatif disent avoir déjà connu un
désagrément dans l'utilisation du préservatif ; 145 autres
soit 65,6% déclarent n'avoir jamais connu de désagrément
lors de l'utilisation du préservatif.
Tableau n°18. Répartition des
enquêtés victimes d'un désagrément selon le type de
désagrément connu
Tableau croisé Si oui, lequel ? * Avez-vous
déjà connu un désagrément dans l'utilisation du
préservatif ? Effectif
|
Avez-vous déjà connu
un désagrément dans l'utilisation du préservatif
?
|
Total
|
% Oui
|
Oui
|
Non
|
Si oui,
lequel ? CHATUIEMENT
|
0
1
|
145
0
|
145
1
|
1,3
|
DECHIRURE
|
50
|
0
|
50
|
65,8
|
GLISSEMENT
|
14
|
0
|
14
|
18,4
|
PANNE
|
11
|
0
|
11
|
14,5
|
D'ERECTION
|
|
|
|
|
Total
|
76
|
145
|
221
|
100
|
Des 221 étudiants répondants utilisant le
préservatif, 76 déclarent avoir déjà connu un
désagrément dans son utilisation. De ces 76, 50 étudiants
soit 65,8% déclarent être victime d'une déchirure du
préservatif en plein acte ; 18,4% victimes d'un glissement du
préservatif ; 14,5% d'une panne d'érection et 1,3% soit un de nos
répondants déclare avoir senti des chatouillements après
utilisation du préservatif.
55
Graphique n°3. Représentation de l'attitude des
utilisateurs de préservatifs face à la déchirure du
préservatif
Au vu de ce graphique, nous trouvons qu'environ 60% de nos
répondants n'ont jamais connu de panne de nature déchirure du
préservatif ; 17,2% déclarent retirer d'abord les fragments du
préservatif ; 12% disent qu'en ce cas, ils mettent fin à l'acte ;
et 0,45% continue sans mesure de protection.
Tableau n°19. Avis des enquêtés sur
l'utilisation des préservatifs dans la lutte contre les IST
Q. Etes-vous favorable à l'utilisation des
préservatifs dans la lutte contre les IST ?
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Pourcentage valide
|
Oui
|
218
|
78,4
|
79,0
|
Non
|
58
|
20,9
|
21,0
|
Total
|
276
|
99,3
|
100,0
|
Système manquant
|
2
|
,7
|
|
Total
|
278
|
100,0
|
|
56
Il ressort de ce tableau que plus de 3/4 de nos
enquêtés représentant 79% soit 218 répondants sont
favorables à l'utilisation des préservatifs dans la lutte contre
les IST ; 21% se disent non favorables à son utilisation dans la lutte
contre les IST.
Tableau n°19.a. Acceptation du préservatif et
sexes dans la lutte contre les IST Effectif
Etes-vous favorable à l'utilisation des
préservatifs dans la lutte contre les IST ?
Total
|
SEXE
|
|
Total
|
MASCULIN
|
FEMININ
|
Oui
|
147
|
71
|
218
|
Non
|
32
|
26
|
58
|
|
179
|
97
|
276
|
Les données de ce tableau nous prouvent que les
étudiants sont, apparemment, plus favorables à l'utilisation du
préservatif dans la lutte contre les IST par rapport aux
étudiantes. Néanmoins la différence de perception et
acceptation du préservatif ne peut pas s'évaluer par le seul
pourcentage ; c'est ainsi que nous avons approfondi par le calcul du test
khi-deux de Pearson et dont les résultats sont présentés
dans le tableau ci-dessous.
Tests du Khi-deux
|
Valeur
|
ddl
|
Signification asymptotique (bilatérale)
|
Signification exacte (bilatérale)
|
Signification exacte (unilatérale)
|
Khi-deux de Pearson
|
3,020a
|
1
|
,082
|
|
|
Correction pour la continuitéb
|
2,507
|
1
|
,113
|
|
|
Rapport de vraisemblance
|
2,948
|
1
|
,086
|
|
|
Test exact de Fisher
|
|
|
|
,090
|
,058
|
Association linéaire par linéaire
|
3,009
|
1
|
,083
|
|
|
Nombre
d'observations valides
|
276
|
|
|
|
|
57
Tableau n°20. Répartition des
enquêtés selon le motif de non utilisation du
préservatif
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Pourcentage valide
|
Le préservatif diminue la sensibilité/plaisir Refus
du/de la partenaire
Je perds l'érection en mettant le préservatif
(panne d'érection Inaccessibilité au préservatif
Ma croyance me l'interdit Total
Système manquant
|
40
7
2
5 51 105 173
|
14,4
2,5
,7
1,8 18,3 37,8 62,2
|
38,1
6,7
1,9
4,8
48,6
100,0
|
Total
|
278
|
100,0
|
|
En lisant ce tableau, nous trouvons que 48,6% de nos
répondants n'utilisant pas le préservatif disent ne pas le faire
car leur croyance les interdit ; 38,1% avancent comme motif que le
préservatif diminue la sensibilité/le plaisir ; et 1,9% disent
perdre l'érection en mettant le préservatif.
Tableau n°21. Répartition des
enquêtés et IST Q. Avez-vous déjà
contracté une IST ?
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Oui
|
135
|
48,6
|
Non
|
143
|
51,4
|
Total
|
278
|
100,0
|
De tous nos répondants, 135 soit 48,6% déclarent
avoir déjà contracté une IST, et 143 répondants
soit 51,4% disent n'avoir jamais contracté une IST.
58
Tableau n°21.a. Utilisation des préservatifs et
IST Effectif
|
|
|
R de Pearso
n
|
Khi- deux de
|
|
Utilisez-vous le
|
|
|
Pearso
|
|
préservatif ?
|
|
|
n
|
|
Oui
|
Non
|
Total
|
|
|
Avez-vous déjà Oui
|
114
|
15
|
129
|
|
|
contracté une IST ? Non
|
107
|
29
|
136
|
|
|
Total
|
221
|
44
|
265
|
0,130
|
4,49
|
Nous constatons que la corrélation est faible car R est
inférieur à 1.
La dépendance entre la survenue d'une IST et
l'utilisation du préservatif s'avère positive car la valeur du
x2cal=4,49>x2tab=3,84.
59
CHAPITRE QUATRIEME : DISCUSSION DES RESULTATS
IV.1. Enquêtés selon les données
sociodémographiques
Au total, 97 étudiantes sur les 278 ont
été concernées par l'enquête, soit 34,9 % ce qui
donne un sexe ratio de 1,87. (Tableau n°2)
Nous constatons que 3/4 de nos enquêtés soit
74,5% sont des célibataires. (Tableau n°3)
La majorité de notre cible est constituée par
les étudiants du graduat qui représentent 78,4% ; ceux de licence
représentant 21,6%. (Tableau n°4)
La tranche d'âge la plus représentative est celle
de 21-25 ans qui prend un effectif supérieur à la moitié
de nos répondants. Elle représente 57,2% de nos
répondants. La tranche d'âge la moins représentée
est celle de plus de 30 ans avec 3,6%. (Tableau n°1)
La religion protestante est la plus représentée
dans notre population d'étude. Elle représente 37,4% suivie de la
religion catholique avec 30,2%. (Tableau n°5)
IV.2. Connaissance des enquêtés sur le
préservatif
La quasi-totalité des étudiants constituant
notre population d'étude connaissent le préservatif, ils
représentent 94,2% (Tableau n°6). Nos résultats sont
supérieurs à ceux de l'URD de l'université de
Loméen 2010 qui conclut que la majorité de ses
enquêtés connaissent l'existence des IST à 72%.
La majorité des étudiants déclarent avoir
connu le préservatif par le canal des enseignements reçus
à l'école (26%), partenaires sexuelles (25,6%), amis (25,2%),
médias (22,5%) et parent/familier (0,8%) (Graphique n°1).
Plus de la moitié (3/4), soit 75,2% de nos
répondants nous ont déclaré connaitre deux types de
préservatifs : le masculin (condom) et le féminin (femidom) ; et
environ 25% reconnaissent avoir connu un seul type de préservatif ; le
masculin.
La quasi-totalité (97,7%) déclare que le
préservatif protège des infections sexuellement transmissibles
contre 2,3% qui nous ont dit que le préservatif ne protège pas
des IST (Tableau n°9). Nos résultats sont légèrement
supérieurs à ceux trouvés dans l'enquête
menée par le Réseau Ouest et Centre Africain de Recherche
60
en Education (ROCARE)19 en Mars 2007 qui stipula
que 91,7% des étudiants déclarèrent que le
préservatif protège des IST et VIH/SIDA.
Vu les résultats trouvés ci-haut, il sied de
signaler que notre première hypothèse est acceptée car la
quasi-totalité des étudiants nous ont déclaré
connaître les préservatifs et leurs avantages ; ici la lutte
contre les infections sexuellement transmissibles.
La totalité de nos répondants qui se sont
exprimés sur la réutilisation du préservatif ont dit que
le préservatif est à usage unique (Tableau n°11). Ce
résultat est dans le même sens que celui trouvé dans
l'étude CAP réalisée par le Dr. F.Toudeft en
Algérie qui trouva que 75% des étudiants déclaraient que
le préservatif est à usage unique.20
3/4 de nos répondants ont dit connaître deux
types de préservatifs : le condom et le femidom, soit 75% ; près
de 25% ont avoué ne connaitre qu'un seul type de préservatif.
(Tableaux n°7 et n°8)
Environ 85% de nos répondants avouent avoir appris le
port du préservatif contre seulement 15 qui nous ont dit n'avoir jamais
été initiés au port du préservatif. (Tableau
n°10)
IV.3. Attitudes et pratiques des étudiants face
au préservatif
De notre étude, il ressort que 83,4% des
répondants utilisent le préservatif dans leurs relations
sexuelles ; résultat strictement évolué par rapport
à celui trouvé par MIZABA MAKELELE en 2006 qui trouva que seuls
64.1% des étudiants ciblés étaient utilisateurs des
préservatifs. Les étudiants utilisent le préservatif
à 90% et les étudiantes l'utilisent à 71,3%. Dans la
vérification de notre cinquième hypothèse relative
à l'influence des données sociodémographiques sur
l'utilisation des préservatifs (Tableau n°12.a), nous trouvons
après analyse du khi-deux de Pearson qu'il y a une dépendance
(degré de dépendance élevé) entre l'utilisation des
préservatifs et le sexe car le test donne
x2cal=15,453>x2tab=3,84. Nos résultats de
distinguent un peu de ceux trouvés par Sobze Martin Sanou et coll. qui
trouvèrent que 76% utilisent le préservatif, contre 24%.
19 ROCARE : Perceptions, Attitudes et Pratiques
face au VIH/SIDA dans les universités de Ouagadougou, de bobo-dioulasso
et de Koudougou : la réponse de l'intelligentsia burkinabé
est-elle adéquate ?; Mars 2007, p31.
20 Dr.F.Toudeft : Etude sur les connaissances,
attitudes et comportements des jeunes universitaires en matière de
l'infection à VIH/SIDA : Evaluation des actions de proximité
; 2010, p20.
61
Quant à l'influence de l'âge sur l'utilisation
des préservatifs, signalons que cela n'a pas été
prouvé par les tests statistiques parce que le résultat obtenu
est tel que la valeur du khi-carré nous conduit à accepter
l'hypothèse selon laquelle il n'y a pas de dépendance entre la
variable et le phénomène d'étude. Ainsi donc
x2cal=5,3<x2tab=7,8. Il en est de même pour
l'état civil, celui-ci n'ayant pas d'influence sur l'utilisation des
préservatifs. La valeur du test étant identique à celle
trouvée à la variable âge.
Plus de la moitié des enquêtés disent
utiliser le préservatif dans des rapports sexuels occasionnels (52,7%) ;
environ un quart de notre population d'étude disent qu'ils n'utilisent
le préservatif qu'à la demande de leurs partenaires sexuels,
environ 1/4 aussi déclarent utiliser le préservatif
systématiquement (23,2%) (Tableau n°13). Notre résultat est
strictement différent de celui trouvé dans la 3e
enquête nationale sur la santé des étudiants en
France21 qui aboutît au résultat tel que 78% des
étudiants utilisaient systématiquement le préservatif lors
des rapports sexuels occasionnels ; dans leur enquête, seuls 3%
déclaraient ne pas utiliser le préservatif. Dans l'enquête
faite par le ROCARE ; le pourcentage des étudiants utilisant le
préservatif dans des relations sexuelles occasionnelles
s'élève à 96,5% dans 3 universités de Burkina Faso
; un pourcentage strictement supérieur à celui que nous venons de
trouver dans nos enquêtes.
Ce résultat conduit au rejet de notre deuxième
hypothèse stipulant que les étudiants n'utiliseraient des
préservatifs que lors des relations sexuels habituelles (de routine) et
non lors des relations occasionnelles.
Le pourcentage des étudiantes (25,4%) utilisant
systématiquement le préservatif est légèrement
supérieur à celui des étudiants (22,2%). Dans la
vérification de notre troisième hypothèse stipulant que
les étudiants utiliseraient les préservatifs par rapport aux
étudiantes, nous avons effectué la comparaison des moyennes. Il
en est ressorti que les étudiants utilisent les préservatifs
à 90% contre 71,3% des étudiantes ; ce qui confirme notre
troisième hypothèse. (Tableau n°12.a)
69,2% de nos enquêtés utilisent les
préservatifs depuis longtemps (plus de deux ans) (Tableau n°14),
les résultats d'enquête prouvent que 70% des étudiants le
font depuis longtemps contre 67% des étudiantes.
21 LMDE Santé des Etudiants :
3èmeEnquête Nationale sur la Santé des
Etudiants, novembre2010-janvier2011.
62
Comparant le degré d'imposition de l'utilisation des
préservatifs selon le sexe ; nous trouvons que les étudiantes
(75%) exigent plus l'utilisation des préservatifs à leurs
partenaires sexuels que les étudiants (58,6%) ; 65,6% des
étudiantes déclarent annuler le rapport sexuel au cas où
leurs partenaires sexuels refusaient l'utilisation des préservatifs,
tandis que les étudiants ne l'annulent qu'à 54,5% (Tableaux
n°15&16).
En cas de désagrément dû à
l'utilisation du préservatif (de nature déchirure), 2
étudiantes sur 10 retirent les fragments ; la situation étant
presque la même chez les étudiants. La déchirure reste le
désagrément le plus constaté par les étudiants soit
65,8% des désagréments déclarés (Tableau n°18
et Graphique n°3).
Les étudiants (82,1%) sont plus favorables que les
étudiantes (73,2%) à l'utilisation des préservatifs dans
la lutte contre les IST ; du point de vue pourcentage du tableau 19.a.
Statistiquement, pour vérifier la différence de
perception et acceptation du préservatif dans les deux sexes, nous avons
utilisé le test khi-deux de Pearson qui nous conduit au résultat
selon lequel il n'y a pas de différence statistique car
x2cal=3,020<x2tab=3,84 conduisant au rejet de notre
quatrième hypothèse. (Tableau n°19.a)
Pour ce qui est de la corrélation entre l'utilisation
des préservatifs et les IST, nous avons vérifié en
utilisant le coefficient de corrélation (R) de Pearson. Ce test nous
prouve que la corrélation est faible (R=0,130). Cette corrélation
est confirmée par le test x2 qui conduit à prouver
qu'il y a dépendance entre la survenue d'une IST et l'utilisation des
préservatifs (x2cal=4,49>x2tab=3,84) ; ce qui
valide notre 6e hypothèse bien que la corrélation soit faible.
(Tableau n°21.a).
Nous constatons que 1 étudiant sur 2 utilisant le
préservatif s'approvisionne à la pharmacie (49,32%) ; 22,37% ont
comme source d'approvisionnement en préservatifs la structure sanitaire
; 18,72% tirent les préservatifs des distributeurs officiels ; 7,31% y
accèdent par le canal des amis et, 2,28% se procurent les
préservatifs au kiosque du quartier (Graphique n°2).
Les motifs du rejet de l'utilisation des préservatifs
sont entre autres l'interdiction de la croyance qui occupe la place la plus
importante (48,6%) de nos répondants et la diminution de la
sensibilité/plaisir rapportée par 38,1% des étudiants
comme motif de non utilisation (Tableau n°20).
63
En vu de tester le lien entre la religion et l'utilisation des
préservatifs, nous avons fait recours au test khi-deux de Pearson.
Après test, nous avons constaté que la valeur du
x2cal=13,762>x2tab=12,59 ; ce qui confirme la
dépendance entre la religion et l'utilisation des préservatifs ;
confirmant ainsi notre 5e hypothèse par rapport à la
religion. (Tableau n°12.a)
Environ 4/5 de nos répondants déclarent
être favorables à l'utilisation des préservatifs dans la
lutte contre les IST et VIH/SIDA. Seuls 21% déclarent ne pas en
être favorables. (Tableau n°19)
64
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
Nous voici au terme de notre mémoire traitant des
connaissances, attitudes et pratiques des étudiants de l'ISTM-Goma
relatives à l'utilisation des préservatifs dans la lutte contre
les infections sexuellement transmissibles.
Cette étude nous a permis de comprendre beaucoup de
paramètres des CAP adoptés par les étudiants.
Elle avait pour objectifs :
- Décrire le profil socio-démographique de nos
enquêtés et vérifier leur influence sur l'utilisation des
préservatifs ;
- Déterminer le niveau de connaissance et les attitudes
des étudiants sur l'utilisation des préservatifs dans la lutte
contre les IST et VIH/SIDA ;
- Vérifier depuis combien de temps les étudiants
utilisent les préservatifs ;
- Enumérer les conséquences
évoquées par les non utilisateurs quant aux IST ; - D'identifier
la proportion des étudiants qui utilisent systématiquement le
préservatif par rapport à ceux qui l'utilisent
occasionnellement.
La plupart des hypothèses que nous avons
formulées ont été vérifiées ; certaines par
la comparaison des moyennes, et, d'autres par le test khi-deux de Pearson.
Cette vérification nous a conduit aux résultats ci-après
:
? La quasi-totalité des étudiants constituant
notre population d'étude connaissent le préservatif ; 94,2% de
nos enquêtés.
? Plus de la moitié des enquêtés disent
utiliser le préservatif dans des rapports sexuels occasionnels
(52,7%).
? Il n'y a pas de différence statistique entre le
degré d'utilisation des préservatifs chez les étudiantes
(67%) et chez les étudiants (70%).
? Les étudiants (82,1%) sont légèrement
favorables que les étudiantes (73,2%) à l'utilisation des
préservatifs dans la lutte contre les IST ; du point de vue
65
pourcentage du tableau. Statistiquement, il n'y a pas de
différence de perception et acceptation du préservatif dans les
deux sexes.
? Le sexe et la religion ont une influence sur l'utilisation
des préservatifs ; tandis
que l'influence de l'âge et de l'état-civil n'ont
pas été prouvées statistiquement. ? Une corrélation
faible existe entre l'utilisation des préservatifs et la survenue
des IST.
Par ailleurs, au niveau des connaissances et croyances, nous
avons noté un niveau élevé car les variables
utilisées nous indiquent une bonne connaissance des étudiants sur
le préservatif qui induit dans une certaine proportion un changement de
comportement sexuel.
Les principaux facteurs d'exposition qui forgent les
Connaissances, Attitudes et Pratiques des étudiants de l'ISTM-Goma sont
l'école, le partenaire sexuel, l'ami et le média,
désignés par les membres de notre échantillon comme
étant les moyens par lesquels ils entendent parler ou voient les
publicités sur la lutte contre les IST.
C'est en accordant une priorité spéciale aux jeunes
que l'on parviendra à influer sur le cours de l'épidémie.
La communication pour le changement des comportements permettra d'obtenir des
avantages pendant toute la vie, à la fois pour prévenir les
IST/VIH et atténuer la stigmatisation qui en serait associée. Le
défi consiste à promouvoir des programmes efficaces qui
encouragent les jeunes étudiants à faire face aux IST/VIH de
toutes les manières possibles. Dans tous les pays où la
transmission du VIH a reculé, c'est parmi les jeunes que les
progrès les plus spectaculaires ont été
enregistrés.
Cependant, pour gagner en efficacité, la riposte au SIDA
et autres IST doit évoluer :
? Nous devons avoir des services à l'écoute des
jeunes et qui offrent le traitement des IST et un accès aisé aux
préservatifs, aident les jeunes à se sentir responsables de leur
sexualité et de leur santé reproductive. Les services de conseil
et de dépistage du VIH volontaires et confidentiels permettent aux
jeunes de connaître leur sérologie VIH et d'adopter des
comportements responsables, qu'ils soient ou non infectés ;
66
? Nous devons prêter tout particulièrement
attention aux jeunes vulnérables (sexuellement actifs) et à ceux
qui sont particulièrement exposés au risque d'infection ;
? Que les étudiants participent à
l'élaboration et la mise en oeuvre des programmes de prévention
et de prise en charge du VIH et du SIDA pour son efficacité.
67
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
1. Dr.F.Toudeft : Etude sur les connaissances, attitudes et
comportements des jeunes universitaires en matière de l'infection
à VIH/SIDA : Evaluation des actions de proximité ; 2010.
2. ROCARE : Perceptions, Attitudes et Pratiques face au
VIH/SIDA dans les universités de Ouagadougou, de bobo-dioulasso et de
Koudougou : la réponse de l'intelligentsia burkinabé est-elle
adéquate ?; Mars 2007.
3. Sylvie CAVROT PEPERSTRAETE et Coll. : Dossier sur les
infections sexuellement transmissibles, Promotion 2008-2011.
4. URD (2006) «Prévalence du VIH chez les jeunes,
connaissances attitudes et pratiques en matière de VIH/SIDA
auprès de la population générale au Togo et sur la
disponibilité et l'accès au préservatif» ; Rapport
d'étude, Lomé, Mars 2011.
5. LMDE Santé des Etudiants :
3èmeEnquête Nationale sur la Santé des
Etudiants, novembre2010-janvier2011.
6. Médecins d'Afrique : « Sensibilisation VIH
à Goma/ Nord Kivu dans le cadre de la Journée Mondiale de Lutte
contre le VIH », Rapport d'activités, Décembre 2011.
7. ONUSIDA ; Rapport sur l'épidémie mondiale
de SIDA ; 2009.
8. ONUSIDA ; Rapport sur l'épidémie mondiale
de SIDA ; 2013.
9. PNMLS : LUTTE CONTRE LE VIH ET LE SIDA EN RDC,
REALISATIONS ET DEFIS, 2008.
10. PNMLS : Rapport d'activité sur la riposte au VIH/SIDA
en RD Congo, 2012.
11. Préservatifs féminins et masculins,
Idées-Forces tirées de la Revue Prescrire. Mise
à jour au N°282 (Avril 2007).
12. Province du Nord-Kivu : Document de stratégie
de réduction de la pauvreté, décembre 2005.
13.
http://www.leroidelacapote.com/history.php
14.
https://fr.checkmarket.com/ressources-etudes-de-marche/taille-de-lechantillon/
15. MIZABA MAKELELE Bernard : Utilisation des
préservatifs en milieu
universitaire, cas de la faculté de Médecine
de l'UNIGOM, TFC, 2006-2007, Inédit.
16. Prof MAKELELE, cours de pathologies infectieuses et
parasitaires, D1 UNIGOM, inédit.
68
TABLE DES MATIERES
DEDICACE i
REMERCIEMENTS ii
SIGLES ET ABREVIATIONS iii
RESUME iv
SUMMARY vi
Liste des tableaux et graphiques viii
INTRODUCTION 1
0.1. Problématique 1
0.2. HYPOTHESES 4
0.3. OBJECTIFS DU TRAVAIL 5
0.4. CHOIX ET INTERET DU SUJET 5
0.5. DELIMITATION DU SUJET 6
0.6. SUBDIVISION DU SUJET 6
0.7. DIFFICULTES RENCONTREES 7
CHAPITRE I. REVUE DE LA LITTERATURE ET GENERALITES SUR
LES INFECTIONS
SEXUELLEMENT TRANSMISSIBLES, LE VIH/SIDA ET LES
PRESERVATIFS 8
I.1. REVUE DE LA LITTERATURE 8
I.2. LES MALADIES SEXUELLEMENT TRANSMISSIBLES 10
A) les virus 11
1) Hépatite B 11
2) Hépatite C 11
3) Herpès génital 12
4) Papillomavirus HPV 12
5) Le cytomégalovirus 14
B) Bactéries 16
1) Syphilis 16
2) Gonocoque 18
3 ) Chlamydiose 19
4) Lymphogranulomatose vénérienne 20
5) Candida albicans 21
C) Parasites 22
69
1) Trichomonas : 22
2) Oxyurose Vulvaire : 23
I.3. GENERALITES SUR L'INFECTION A VIH ET SIDA 23
3.1. Historique 24
3.2. Aspects fondamentaux 24
3.3. Physiopathologie 26
3.4. Epidémiologie 27
3.5. Histoire naturelle de l'infection à VIH 27
3.6. Aspects cliniques du Sida avéré 29
3.7. Diagnostic biologique de l'infection à VIH 31
I.4. GENERALITES SUR LES PRESERVATIFS 31
CHAPITRE DEUXIEME : 40
MATERIELS ET METHODOLOGIE DE RECHERCHE 40
CHAPITRE TROISIEME : PRESENTATION DES RESULTATS
44
III.1. Données socio-démographiques 44
III.2. Connaissances sur le préservatif 46
III.3. Attitudes et Pratiques face aux préservatifs 49
CHAPITRE QUATRIEME : DISCUSSION DES RESULTATS
59
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS 64
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 67
TABLE DES MATIERES 68
ANNEXES A
TECHNIQUES POUR METTRE/PORTER UN PRESERVATIF
A
A. Préservatif féminin A
B. Préservatif masculin D
Questionnaire d'enquête E
ANN lE
A
TECHNIQUES POUR METTRE/PORTER UN
PRESERVATIF
A. Préservatif féminin
? Ne jamais réutiliser un préservatif. Pour chaque
rapport et pour chaque
partenaire, il faut en prendre un nouveau.
? Ne jamais utiliser un préservatif masculin et
féminin en même temps.
? Ouvrir délicatement l'emballage. Il existe souvent
une encoche prévue à cet effet. Attention aux ongles, dents ou
objets coupants qui pourraient déchirer le préservatif.
? Il y a aux extrémités du préservatif un
anneau externe, à l'entrée, et un anneau interne, au fond.
L'anneau externe est plus grand et plus fin que l'anneau interne.
? Choisissez une position confortable avant de mettre en place
le préservatif : debout avec une jambe sur une chaise, accroupie ou
couchée. Ce préservatif peut se mettre plusieurs heures avant le
rapport sexuel (cela lui permet de bien adhérer aux parois du vagin).
B
? Tenez l'anneau interne qui se trouve au fond du
préservatif en le pressant entre le pouce et l'index.
? Sans le relâcher, introduisez soigneusement l'anneau
interne dans le vagin et veillez à ce que le préservatif ne soit
pas tordu.
? Mettez l'index à l'intérieur du
préservatif et poussez l'anneau interne aussi loin que possible.
L'anneau externe doit rester en dehors du vagin et recouvrir correctement la
région des lèvres.
C
? Guidez avec la main le pénis de votre partenaire
à l'intérieur du préservatif. Vérifiez que le
pénis n'entre pas à côté du préservatif.
? Après le rapport, il est inutile que l'homme se retire
avant la fin de l'érection. Pour retirer le préservatif, il
faut tordre l'anneau externe et tirer doucement.
? Le préservatif est à usage unique. Jetez-le
à la poubelle et non dans les toilettes.
D
B. Préservatif masculin
· Le pénis doit être en érection pour
permettre le bon port du préservatif
· Faire attention à la manière dont on
retire le préservatif de son emballage. Les ongles, les dents, les
bagues peuvent l'abimer et le déchirer.
· Les préservatifs sont conçus avec ou
sans réservoir. Vérifier le sens du déroulement. Pincer le
bout du préservatif pour chasser l'air en le mettant.
· En tenant le bout du préservatif,
dérouler le préservatif jusqu'à la base du
pénis.
· Si tu n'arrives pas à le dérouler, c'est
probablement que tu l'as mis à l'envers. Si c'est le cas, recommence
avec un autre préservatif, parce qu'il peut y avoir maintenant du
liquide séminal à l'extérieur.
· Vérifier que le préservatif est en place
pendant que vous faites l'amour et retire-toi après avoir
éjaculé ...
· ... soigneusement, tiens fermement en place le bord du
préservatif à la base de ton pénis pour bien
contrôler la sortie.
· Noue le préservatif et jette-le dans une
poubelle, pas dans les toilettes.
E
Questionnaire d'enquête QUESTIONNAIRE
D'ENQUETE
Introduction:
Nous sommes étudiant finaliste de Licence en
Santé Publique (ISTM) entrain de mener une étude sur les
connaissances attitudes et pratiques, des étudiants de notre
institution, relatives à l'utilisation des préservatifs dans la
lutte contre les IST et VIH/SIDA. L'étude a pour objectif d'identifier
le niveau de savoir, savoir-faire et savoir-être face aux IST/VIH/SIDA
dans le milieu universitaire. Vous trouverez une série de questions
ci-dessous. Quelques-unes sont très intimes et sont de fois difficiles
à répondre. Mais soyez rassuré, ce questionnaire est
anonyme et strictement confidentiel. Cependant la qualité de
l'étude dépendra fortement de la sincérité de vos
réponses. Votre participation à l'étude est volontaire.
Vous encerclerez l'assertion qui correspond le plus à chaque
question.
Nous vous remercions pour votre participation.
I. Données sociodémographique
DSD1. Votre âge : / /ans
DSD2. Votre sexe : 1. Masculin 2. Féminin
DSD3. Etat civil : 1. Célibataire 2. Marié(e) et
Union-libre 3. Veuf/ve 4. Divorcé (e)
DSD4. Promotion : 1. G1 2. G3 3.L2
DSD5. Section suivie : 1. EASI 2. SI 3. SAPU 4. GIS 5. KINE
DSD6. Religion : 1. Catholique 2. Protestante 3. Musulmane 4.
Eglise de
réveil 5. Kimbanguiste 6. Adventiste 7. Autre :
II. Connaissance sur les Préservatifs
Q1. Connaissez-vous le préservatif ?
1. Oui 2. Non
Q2. Si oui, par quelle occasion l'avez-vous connu ?
1. Ami 2. Partenaire sexuel (lle) 3. Parent/familier 4.
Médias 5. A l'école
Q3. Combien de types de préservatifs connaissez-vous ?
1. Un type 2. Deux types 3. Trois types 4. Plus de 3 types
Q4. Lequel/Lesquels ?
Q5. Les préservatifs protègent des IST/VIH
1. Oui 2. Non
Q6. Avez-vous appris comment porter le préservatif ?
1. Oui 2. Non
Q7. Peut-on réutiliser un préservatif pour deux
rapports rapprochés ?
F
1. Oui 2. Non
III. Attitudes et Pratiques face aux
préservatifs
Q8. Utilisez-vous le préservatif ?
1. Oui 2. Non(allez à Q17)
Q9. Si oui, à quelle occasion ?
1. Régulièrement/Systématiquement
2. Rapport sexuel occasionnel
3. A la demande du (de la) partenaire sexuel (lle)
Q10. Depuis combien de temps utilisez-vous le préservatif
?
1. Moins de 6 mois 2. Il y a 1 an 3. Il y a 2 ans
4. Depuis longtemps
Q11. Où vous procurez-vous des préservatifs ?
1. à la pharmacie 2. Auprès d'un distributeur
officiel 3. à l'hôpital
4. au kiosque du quartier 5. Chez un ami
Q12. Imposez-vous l'utilisation du préservatif lors des
rapports sexuels à vos partenaires ?
1. Oui 2. Non 3. Mon/ma partenaire sait que c'est la coutume.
Q13. Lorsque votre partenaire sexuel refuse l'utilisation du
préservatif ; que faites-vous ?
1. J'annule le rapport
2. Je consomme l'acte sans préservatif
3. Indifférent (Tout dépend de sa position)
Q14. Avez-vous déjà connu un
désagrément dans l'utilisation du préservatif ?
1. Oui 2. Non
Q15. Si oui, lequel ?
Q16. En cas de déchirure du préservatif, que
faites-vous ?
1. Retirer d'abord les fragments
2. Continuer en mettant un autre
3. Continuer sans plus mettre un autre
4. Mettre fin à l'acte
5. Cela ne m'est jamais arrivé
Q17. Etes-vous favorable à l'utilisation des
préservatifs dans la lutte contre les IST ?
1. Oui 2. Non
Q18. Si vous n'utilisez pas le préservatif ; quelle en est
la cause ?
1. Le préservatif diminue la
sensibilité/plaisir
2. Refus du/de la partenaire
3. Je perds l'érection en mettant le préservatif
(panne d'érection)
4. Inaccessibilité au préservatif
5. Ma croyance me l'interdit
Q19. Avez-vous déjà contracté une IST ?
1. Oui 2. Non
Merci beaucoup pour votre contribution à notre travail
!
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