1
INTRODUCTION
Le manque d'eau et l'accroissement constant des
besoins en eau en agriculture, conjugués aux conflits d'usage avec les
autres secteurs tels que l'industrie et la consommation en eau potable, nous
amènent à constamment réfléchir sur les
économies d'eau et d'énergie. Ceci passera forcement par une
gestion efficace de l'irrigation ainsi que par la maîtrise de
l'utilisation et le choix des systèmes d'irrigation.
Les surfaces irriguées devenant de plus en plus
importantes, il devient nécessaire de mieux choisir les espèces
végétales adaptées et les systèmes d'irrigation
pour mieux optimiser les rendements.
Malgré l'introduction des techniques
d'irrigation telles que l'irrigation par aspersion et l'irrigation goutte
à goutte, l'irrigation gravitaire demeure le mode majoritaire
d'irrigation à l'ensemble des surfaces irriguées par les
agriculteurs algériens.
Ces dernières années, nous sommes
témoins de recherches intensives des questions d'irrigation par
infiltration dans le but de minimiser les pertes d'eau et d'optimiser les
rendements.
La présente contribution porte sur des essais
réalisés sur deux raies bouchées de même longueur.
L'objectif recherché est de déterminer les paramètres
d'ajustement les plus appropriés « K » et « C » de
l'équation de KOSTIAKOV modifiée, afin de reproduire les
résultats conformes ou très proches de ceux issus de
l'expérimentation.
Ce suivi de l'étude de l'infiltration en
fonction du débit a permis d'aborder les aspects suivants :
- Dans une première partie,
1- l'eau dans le sol
2- l'irrigation à la raie
3- le phénomène de
l'infiltration
4- le bilan du volume - Dans une seconde
partie,
1- l'étude pratique de l'infiltration en fonction
du débit
2- la modélisation
Ma
Me
Mt
Ms
Va
Vv
Ve
Vt
Vs
2
CHAPITRE I : L'EAU DANS LE SOL
On conçoit que l'étude des relations
entre le sol, l'eau et même l'atmosphère a une extrême
importance du point de vue agronomique. Cette étude est d'un
intérêt capital lorsqu'il s'agit de comprendre le rôle de la
terre comme réservoir d'alimentation en eau des plantes et de
déterminer les conditions les meilleurs pour apporter à la terre,
par l'irrigation, l'eau qui lui est nécessaire.
La technique de cette opération repose sur la
connaissance de la constitution des sols et leurs propriétés
physiques, notamment la porosité, le pouvoir de rétention des
terres pour l'eau et la perméabilité.
Ces différents facteurs sont liés entre
eux et également à d'autres propriétés du
même ordre ; le tout constitue un ensemble solidaire qu'il nous
paraît indispensable d'examiner au double point de vue : statique et
quantitatif, puis dynamique, les mouvements de l'eau dans le sol,
revêtant une importance capitale en déterminant les
possibilités de stockage et d'alimentation de la plante.
1.1 : Les propriétés physiques du sol
Le sol joue essentiellement un rôle de
réservoir. Ce sont les caractéristiques de ce réservoir et
son mode de fonctionnement qu'il est utile de connaître dans un
périmètre d'irrigation.
Le sol est un système à trois phases :
solide, liquide, gazeux. Ses propriétés physiques
résultent des rapports entre les éléments solides et les
deux fluides air et eau. La phase solide (45 à 65%) est celle dont le
volume est le plus constant, tandis que les volumes occupés par les
phases liquides et gazeuses sont très variables.
AIR (25%)
|
EAU (25%)
|
SOLIDE (50%)
|
3
Figure 1 : Représentation
schématique des trois phases du sol (D.HILLEL, 1988)
1.1.1 : La texture du sol
Elle caractérise la nature, la taille et la
distribution des particules solides qui le constituent. Quantitativement, elle
peut s'apprécier par le « toucher » du matériel du sol,
qui décrit les proportions relatives des diverses tailles des particules
solides.
Tableau 1 : Classification des particules
solides du sol en fonction de leur diamètre.
Particules
|
Argile
|
|
Limon
|
|
Sable fin
|
|
Sable grossier
|
Gravier
|
|
Cailloux
|
Diamètre en mm
|
|
|
0,002
|
0,02
|
|
0,2
|
|
2
|
20
|
|
(DUCROCQ, 1987)
1.1.2 : La structure du sol
Elle traduit la manière dont les constituants
élémentaires (sables, limons, argiles) et complexes
(agglomérats, éléments structuraux) du sol sont
disposés les uns par rapport aux autres.
La structure est le résultat d'interaction
multiple entre ces constituants, d'une part et un ensemble de facteurs
liés au climat, à l'activité de la faune et des racines et
aux techniques culturales, d'autre part.
On distingue généralement trois types de
structures du sol :
. Structure particulaire : pas de cohésion entre
les éléments constitutifs. . Structure continue : type ciment,
gris et poudings.
. Structure fragmentaire : les particules
grossières englobées par un ciment argileux
1.1.3 : Les densités du sol
C'est le rapport du poids d'un mètre cube d'un
corps par rapport à un mètre cube d'eau.
Deux types de densités revêtent une
importance capitale en agronomie.
4
1.1.3.1 : La densité réelle (dr)
Elle correspond à la masse volumique des
éléments constituant la phase solide. Constante pour un sol
donné, elle varie avec les proportions de ces éléments.
Elle est, en général comprise entre 2,4 et 2,8. Ce n'est
qu'exceptionnellement qu'elle peut s'en écarter : dans le cas des sols
humifères par exemple, elle peut descendre à des valeurs voisines
de 2.
dr=
Ms (1)
Vs
Avec : dr = densité réelle, en
g/cm3. Ms = masse du solide, en g ; Vs = volume du solide, en
cm3.
1.1.3.2 : La densité apparente (da)
La densité apparente est le rapport de la masse
de terre sèche d'un échantillon au volume en cm3
qu'occupait cet échantillon se sol non remanié à
l'état humide.
Avec : da = densité apparente, en
g/cm3.
Vt = volume apparent du sol en place, en
cm3.
La densité apparente est variable selon la
nature et l'état structural (degré de compaction ou
d'ameublement) du sol. Elle peut prendre des valeurs entre 0,8 et 2 ; mais sa
valeur moyenne est de l'ordre de 1,45. Les résultats obtenus varient
selon divers auteurs, entre les limites suivantes (Anonyme, 1977) :
-Sols sableux :
|
da = 1,50 à 1,80
|
-Sols limoneux :
|
da = 1,30 à 1,50
|
-Sols argileux :
|
da = 1,10 à 1,30
|
1.1.4 : La porosité du sol (P)
La porosité est représentée par
l'ensemble des espaces libres entre les particules solides du sol
occupés par l'eau et l'air. Elle peut se définir comme le rapport
du volume de l'espace poral au volume du sol en place.
Vt Vs
P (%)= Vp -
= (3)
Vt Vt
Avec : Vp = volume de l'espace poral, en cm3
;
Vt = volume apparent du sol en place, en cm3 ;
Vs = volume des constituants solides, en cm3.
Sa valeur oscille généralement entre 0,3 et
0,6. Lorsque la porosité s'abaisse au-dessous de 30%, le milieu devient
asphyxiant. Un bon sol agricole doit présenter une porosité
comprise entre 45 et 50%.
Les résultas de nombreux travaux ont montré
que les sols à texture grossière sont moins poreux que les sols
à texture fine, alors que la taille des pores est plus grande dans les
premiers que dans les derniers (Diehl, 1975).
-Sols sableux : P = 30 à 40%
-Sols argileux : P = 40 à 55%
Expérimentalement, la porosité peut
être estimée par l'expression :
P = ×100
dr
dr - da (4)
5
Sa répartition adéquate est de 20% de
macroporosité et de 30% de microporosité.
· La macroporosité comprend les pores
supérieurs à 8 microns et loge normalement l'air (et l'eau tant
que le sol n'est pas ressuyé) ;
· La microporosité regroupe les pores
inférieurs à 8 microns et contient l'eau utilisable par les
plantes.
30% 20%
Macroporosité Microporosité
50% 50%
Porosité
Figure 2 : Répartition en volume des
constituants du sol (Agronomie moderne, 1994)
6
1.2 : Les propriétés hydriques du sol
1.2.1 : Expression de l'humidité du sol
La phase liquide du sol étant sujette à
une variabilité spatiale et temporelle, sa description quantitative
s'avère très souvent nécessaire. Celle-ci repose sur la
notion "d'humidité relative".
Ainsi, la teneur en eau d'un sol peut s'exprimer soit en
masse, soit en volume.
1.2.1.1 : L'humidité pondérale (Hp)
D'une façon générale, il est
normal d'exprimer l'humidité d'un sol par le rapport du poids d'eau
qu'il convient (Me) au poids du sol sec (Ms).
Me Mh - Ms
Hp (%) = x100= x100
(5)
Ms Ms
Avec : Me = poids d'eau contenu dans un
échantillon de sol, en g ; Ms = poids de l'échantillon sec, en g
;
Mh = poids de l'échantillon humide (frais), en
g.
1.2.1.2 : L'humidité volumétrique
(Hv)
Elle permet de rapporter l'humidité non plus
au poids du sol, mais au volume du sol en place ; en agriculture, ce qui
importe en effet, c'est le volume de sol exploré par les racines. La
densité apparente est indispensable pour passer de l'humidité
pondérale à l'humidité relative et
inversement.
Hv=daxHp (6)
1.2.2 : Les humidités spécifiques du sol
Le sol constitue un milieu convenable pour les
racines lorsqu'un équilibre est respecté : l'air est
nécessaire à la respiration des racines et l'eau doit pouvoir
leur être cédée sans difficulté. Ainsi, il existe
différents niveaux d'humidité dans un sol lorsqu'il passe de
l'humidité maximale à la sécheresse absolue.
1.2.2.1 : L'humidité à la saturation
(Hs)
Elle correspond au sol gorgé d'eau lorsque
toute la porosité est occupé et que le sol ne contient plus
d'air, constituant ainsi un milieu impropre à toute
végétation.
7
1.2.2.2 : L'humidité à la capacité
au champ (Hcc)
Elle correspond à l'état de ressuyage
d'un sol arrosé qui s'est drainé librement et traduit,
théoriquement, le passage de l'état de saturation à
l'état de capillarité de l'eau dans le sol , défini par la
loi de JURIN. On peut la considérer comme équivalente aux
conditions proches de l'optimum de croissance des cultures pour la plupart des
sols. Correspondant au pF = 2,8, la capacité de rétention
à une valeur sensiblement égale à « l'humidité
équivalente » pour des valeurs comprises entre 14 et
30%.
1.2.2.3 : L'humidité équivalente
(He)
C'est une valeur arbitraire du taux d'humidité
atteint par un échantillon de sol dans les conditions
expérimentales précises (centrifugation). Correspondant au pF =
3, l'humidité équivalente est souvent substituée à
l'humidité à la capacité au champ de détermination
délicate.
1.2.2.4 : L'humidité critique (Hc)
Elle correspond à l'humidité du sol en
dessous de laquelle la plante commence à souffrir d'un déficit
hydrique (ETR < ETM). Notion importante mais essentiellement fluctuante,
elle ne dépend pas seulement du sol mais aussi du climat et des
caractéristiques de la plante.
1.2.2.5 : L'humidité au point de
flétrissement (Hpf)
C'est l'humidité au-dessous de laquelle la
majorité des plantes flétrissent de façon
irréversible subissant ainsi des dommages à cause de la
sécheresse. Notion également variable selon la nature de la
plante, on convient en général de la caractériser par une
tension correspondant à peu près au pF = 4,2.
De façon qualitative, on conçoit que la
plante n'ait de l'eau à sa disposition que si le sol se trouve entre le
point de ressuyage (ou capacité au champ) et le point de
flétrissement.
8
1.3 : Définition de bases
Tableau 2 : Définition de bases :
Densité, porosité, Humidité.
Termes
|
Symboles
|
Définition
|
Ordre de
grandeur
|
Observation
|
Densité réelle
|
dr
|
Masse des solides
|
Sol moyen : 2,6 à 2,7
|
|
|
|
da
|
Masse des solides
|
-Variable
avec la texture
-Sol
sableux : 1,3 à 1,4
-Sol
limoneux : 1,2 à 1,5
-Sol
argileux : 1,1 à 1,3
|
Permet de
calculer Hv
|
|
|
P
|
Volume des vides
|
Sol argileux : 50 à 70%
|
Exprime le
volume maximum d'eau qu'un
sol peut contenir
|
|
|
Hp
|
Masse de l'eau
|
Hv = da x Hp
|
Déterminée au
laboratoire
|
|
|
Hv
|
Masse de l'eau
|
|
|
|
9
1.4 : Les réserves hydriques du sol
Les quantités d'eau disponibles dans le sol pour
la plante sont fonction
des niveaux des réserves hydriques du
sol.
Ces niveaux d'eau dépendent principalement
:
- Des caractéristiques hydrodynamiques du sol
;
- De la profondeur d'enracinement.
On définit trois types de réserves
hydriques à savoir : la réserve utile (RU), la
réserve facilement utilisable (RFU) et la
réserve de suivie (RS).
1.4.1 : La réserve utile (RU)
C'est la quantité maximale utilisable par une
plante pour un type de sol donné.
RU da(Hcc -
Hpf)z
100
|
(7)
|
|
Avec : RU = réserve utile, en mm ;
da = densité apparente de la terre sèche
;
Hcc, Hpf = humidité pondérale à la
capacité au champ et au point de
flétrissement, en % ;
z = profondeur d'enracinement, en mm.
1.4.2 : La réserve facilement utilisable (RFU)
C'est la fraction de la RU disponible à une
tension suffisamment faible pour que la plante transpire à
l'ETM.
da ( Hcc - Hc
) z
RFU = (8)
100
Avec : RFU = réserve facilement utilisable, en mm
; da = densité apparente de la terre sèche ; Hcc, Hc =
humidité pondérale à la capacité au champ et
critique, en % ; z = profondeur d'enracinement, en mm.
Dans la pratique, il est difficile d'avoir une
estimation suffisante de Hc, et l'on se contente d'estimer la RFU à
partir de la RU :
RFU= á'RU
(9)
Avec : 0,5 ? á < 1 (la valeur
2/3 étant la plus couramment employée)
10
Tableau 3 : Variation de la RFU en fonction du
type de sol
Types de sol
|
RFU
|
Sol argileux
|
30 à 40% de la RU
|
Sol limoneux
|
40 à 60% de la RU
|
Sol sableux
|
70% de la RU
|
|
(Didacticiel Bilhy, 1993)
1.4.3 : La réserve de survie (RS)
Les notions précédentes (RU et RFU)
conduisent à considérer schématiquement le sol comme un
réservoir dont une partie est disponible à volonté (RFU),
et dont le reste (RS) est d'autant plus rationné que l'on proche de
l'épuisement.
RS=RU-RFU (10)
Il est donc évident que pour obtenir un
rendement optimum des cultures, il faut maintenir le taux d'humidité du
sol à un niveau tel que la réserve de survie ne soit pas
atteinte, c'est-à-dire proche de la capacité au
champ.
1.5 : L'état de l'eau dans le sol
La connaissance de l'état relatif de l'eau
dans le sol est d'une importance fondamentale car cet état et ses
variations dans le profil déterminent la direction et influencent le
régime du mouvement de l'humidité du sol et du
prélèvement en eau par les plantes.
1.5.1 : L'état énergétique e l'eau
dans le sol
L'eau est retenue dans le sol par des forces que l'on
regroupe sous le terme de "force de succion" du sol. Cette force de succion est
d'autant plus forte que l'humidité du sol est faible. On trouve, en
effet, plusieurs états de l'eau dans le sol.
1.5.1.1 : L'eau de constitution
L'eau de constitution est celle qui se retrouve au
sein même des cristaux et des molécules minérales et
organiques du sol. Elle fait donc partir de la constitution chimique du sol et
n'est pas utilisable par les végétaux. Elle ne disparaît
pas non plus lors d'un séchage du sol à l'étuve à
105°C.
11
1.5.1.2 : L'eau hygroscopique
Elle est formée d'une fine pellicule d'eau, de
quelques molécules d'épaisseur, qui est adsorbée à
la surface des particules de sol. Cette eau n'est pas utilisable par les
végétaux. En laboratoire, elle lors du séchage à
l'étuve à 105°C mais elle se reconstitue presque
instantanément à partir de l'humidité
atmosphérique.
1.5.1.3 : L'eau capillaire non absorbable
L'eau capillaire non absorbable est l'eau qui est
retenue par les particules de sol avec une force de succion qui
dépassent celle que les plantes peuvent exercer. Elle occupe les pores
les plus fins du sol et de ce fait sa quantité dépend de la
granulométrie. Il y en a plus dans les sols argileux que dans les sols
sableux. Elle peut cependant être limitée par évaporation
dans les conditions de sécheresse. Elle se reconstitue par humectation
du sol lors des précipitations.
1.5.1.4 : L'eau capillaire absorbable
C'est l'eau qui est la plus utile pour la croissance
de la végétation, car elle est retenue par le sol à cause
de la capillarité et elle est absorbable par les végétaux.
Elle leur permet donc de survivre entre deux pluies et de résister aux
périodes de sécheresse. On la mesure "in situ" en saturant le sol
et en le laissant égoutter 24 heures (capacité au champ) ou en le
saturant et en le plaçant sous une trompe à vide au laboratoire
pendant une heure (humidité équivalente). L'eau capillaire est
absorbable correspond à la réserve utilisable (RU)
nécessaire aux calculs du bilan hydrique.
1.5.1.5 : L'eau de gravité
L'eau de gravité est celle que le sol ne peut
pas retenir par capillarité et elle s'écoule verticalement dans
le profil du sol. Alimentant l'écoulement hypodermique et souterrain et
causant ce que les pédologues appellent le lessivage du sol, responsable
de l'évolution pédologique et de l'apparition des horizons. Ce
lessivage est, en effet, accompagné par la migration des
éléments dissous avec l'eau de gravité, formant les
horizons A d'où les éléments comme les oxydes de fer et
les carbonates sont enlevés, et les horizons B, enrichis par la
précipitation d'une partie d'entre eux.
12
1.5.2 : Expression du potentiel hydrique
Le potentiel hydrique est la résultante des
différents phénomènes agissant sur l'eau, et dont les plus
importants sont :
1.5.2.1 : La gravité : le potentiel
gravitationnel (Wg)
Indépendant des propriétés du
sol, de la plante ou même de l'atmosphère, le potentiel
gravitationnel dépend en effet uniquement de la distance verticale entre
la référence (établie à toute hauteur
adéquate, telle que la surface du sol) et le point
considéré. Son amplitude absolue est presque
insignifiante.
g=zxg (11)
Avec : z = distance au-dessus du plan de
référence ; g = accélérateur de la
pesanteur.
1.5.2.2 : Le potentiel matriciel (Wm)
Sous le nom de potentiel matriciel on désigne
la tension superficielle et les phénomènes de capillarité,
auxquels s'ajoute l'adhésion superficielle sur certaines particules du
sol.
Propriété dynamique du sol et de la
plante, il est commode de considérer le potentiel matriciel comme une
fonction continue de la teneur en eau de façon à ce qu'il soit
possible quand on a un sol saturé sous une nappe d'eau (potentiel de
submersion) et négatif quand le milieu poreux est insaturé
(potentiel capillaire). En théorie, øm est nul
si le sol est saturé.
m=Pxg=8exhxg
(12)
Avec : P = pression d'eau ;
äe = masse volumique e l'eau.
Le potentiel matriciel peut se mesurer de
manière directe au champ grâce au tensiomètre.
1.5.2.3 : Le potentiel osmotique (Wo)
Dû à la présence de substances
dissoutes dans l'eau, il n'influence pas son mouvement dans le sol de
façon notable vu que les solutés peuvent être
entraînés par l'eau.
Il est cependant très important dans
l'adsorption de l'eau par les plantes et dans la diffusion de la vapeur
d'eau.
13
1.5.2.4 : Le potentiel osmotique (Wp)
Ce potentiel est négligé du fait que l'on
considère généralement que la pression d'air est uniforme
dans le profil du sol.
Øp=Pa×g
(13)
Avec : Pa = pression d'air contenue dans le
sol.
Le système est en équilibre lorsque le
potentiel hydrique total (W) est le même en tout
point.
Ø=
Øm+Øo+Øg+Øp=cste
(14)
L'avantage principal du concept de potentiel total
réside en ce qu'il fournit une mesure unifiée par laquelle
l'état de l'eau peut être évalué à n'importe
quel moment et à n'importe quel endroit au sein du continuum
sol-plante-atmosphère.
L'expression du potentiel total est
généralement simplifiée et on ne tient compte que de la
somme du potentiel de gravité (Wg) et du potentiel
matriciel (Wm) dans le cas du sol.
Ø= Øg +Øm
(15)
1.6 : Dynamique de l'eau dans le sol
L'eau se meut dans le sol suivant deux principaux cas
:
· Le milieu est saturé avec, comme cas
fondamental, le sol gorgé d'eau. L'eau subit alors des mouvements
descendants essentiellement régis par la pesanteur : c'est la
percolation ou drainage.
· Le milieu est insaturé comme c'est le cas
en général du sol. L'eau subit des mouvements ascendants et
latéraux régis par la diffusion capillaire et si la
dessèchement se poursuit, à partir de pF = 3,7 correspondant
sensiblement au point de flétrissement temporaire, par
évaporation.
+ La percolation
Elle est fonction de la perméabilité du
sol, elle-même dépendant de la texture et de la structure su
sol.
Après une pluie ou une irrigation, l'eau se
situe d'abord en surface où elle rempli tout l'espace poral ; puis elle
se redistribue sur une profondeur plus importante jusqu'à un certain
niveau appelé « front d'humectation ».
14
+ La remonté capillaire
L'eau retenue dans le sol, part progressivement en
surface soit par évaporation au contact de l'air soit par absorption par
la plante.
Ainsi, le sol se dessèche en surface, et des
différentes de potentiel capillaire donc de pF apparaissent favorisant
la remonté de l'eau de la profondeur vers la surface. Cette
remonté qui se fait par diffusion entre les films capillaires reliant
les agrégats, d'abord nulle, naît et par elle, l'humidité
des couches inférieures remonte vers les couches
supérieures.
1.6.1 : Comportement dynamique : loi de DARCY
La loi de comportement de la phase liquide d'un sol
traduit l'existence d'une relation entre les forces auxquelles sont soumis le
fluide et sa vitesse d'écoulement.
La plupart des ressources de l'écoulement de
l'eau dans le sol se déroulent dans l'état de sol non
saturé. Ces processus sont généralement compliqués
et difficile à décrire quantitativement à cause de la
variabilité spatiale de l'état de la teneur en eau du sol pendant
l'écoulement.
En effet une équation du type DARCY semble
être applicable dans le cas d'un sol saturé et non
saturé.
Le débit d'eau Q est proportionnel à la
surface de la section de flux (S) et au gradient hydraulique dH/dZ.
Le signe (-) indique que le flux a lieu dans le sens des
potentiels décroissants.
Le coefficient de proportionnalité (Ks)
appelé coefficient de Darcy, coefficient de perméabilité
ou conductivité hydraulique caractérise le sol.
1.6.1.1 : Cas d'un sol saturé
On peut définir le milieu saturé, comme
un milieu dans lequel les forces de rétention sont supérieures
à celles de gravité.
Dans ce cas, la force motrice est le gradient
hydraulique.
La loi de Darcy s'écrit :
15
Avec : Q = flux transitant, en mm.h-1 ; dH =
charge hydraulique totale, en m ;
Ks = conductivité hydraulique à la
saturation, en mm.h-1 dZ = énergie de position, en
m.
1.6.1.2 : Cas d'un sol non saturé
C'est le cas le plus abondant, dans lequel le gradient
hydraulique devient un gradient de succion et la conductivité n'est plus
constante, mais fonction de la teneur en eau. La loi de DARCY s'écrit
:
Q - × Ø
= (18)
K d t dZ
Avec : Q = flux transitant, en mm.h-1 ; K =
coefficient de Darcy, en mm.h-1 ; dØt =
énergie potentielle totale ; dZ = énergie de position, en
m.
1.6.2 : La perméabilité du sol (K)
La perméabilité du sol est
définie comme la plus ou moins grande facilité de descente de
l'eau vers les couches inférieures du sol.
Elle s'exprime en cm.s-1.
Tableau 4 : Limites des diverses classes de
perméabilité
Vitesse d'infiltration K en cm.s-1
|
Types de sol
|
K < 10-5
|
Sols imperméables
|
10-5 < K < 10-4
|
Sols peu perméables
|
10-4 < K < 10-3
|
Sols moyennement perméables
|
10-3 < K < 10-2
|
Sols perméables
|
K > 10-2
|
Sols très perméables
|
(C.T.G.R.E.F, 1979)
Pour les sols saturés en eau, après une
forte pluie par exemple, K est comprise entre 1,4.10-3 et
2,8.10-3 cm.s-1 pour les sols à texture sableuse ;
il varie entre 0,5.10-3 à 14.10-3
cm.s-1 dans un horizon A selon le type d'humus pour les
sols
16
limoneux et, est de l'ordre de 0,03.10-3
cm.s-1 dans les horizons B enrichis en
argile.
Une couche est réputée imperméable
pour des valeurs de K de l'ordre de 10-9
cm.s-1.
1.6.3 : La conductivité hydraulique
(K(è))
La diffusion de l'eau dans le sol est régie par
les différences de tension entre les différents points. Le flux
d'eau est donc proportionnel au gradient de tension, ce qui s'exprime par
l'équation suivante :
ö = (è)
(19)
K d Ø
dz
Avec : Ø = flux d'eau, en cm.s-1
;
K(è) = conductivité
hydraulique du sol en cm2.s-1.atm-1 ; dz =
profondeur, en cm ;
dØ = tension de l'eau du sol, en
atm.
Le coefficient K(è) exprime la
plus ou moins grande facilité avec laquelle l'eau capillaire se
déplace sans le sol, pour un gradient de tension
donné.
La conductivité hydraulique est plus
élévé pour les sols légers que pour les sols
lourds. Elle varie également avec l'état d'humidité du sol
; elle est d'autant plus forte que le sol est plus humide.
La conductivité hydraulique ne peut se mesurer
que de manière indirecte, à partir de mesures de flux
hydriques.
1.7 : Conclusion
Dans l'étude des rapports du sol et de l'eau,
deux types d'informations sont généralement nécessaire :
la quantité d'eau contenue dans le sol et son état
énergétique. Quoique celles-ci peuvent être mesurées
indépendamment, elles sont cependant fonction l'une de l'autre. Cette
relation décrite par la courbe pF est d'une importance capitale car elle
exprime l'influence de la structure, de la porosité, de la distribution
des pores et de l'adsorption sur l'état de l'eau dans le sol. Cet
état hydrique du sol, par sa dynamique, fournit au
végétale les nutriments qui lui sont nécessaires à
sa croissance.
Ainsi, lorsqu'un certain équilibre est
respecté, le sol devient la source nutritionnelle et un réservoir
d'alimentation en des plantes
17
CHAPITRE II : IRRIGATION A LA RAIE
Cette méthode d'irrigation consiste à
laisser écouler l'eau dans les raies ou sillons tracés entre les
lignes de plantation. Cette raie est préalablement
aménagée dans le sens ou en travers de la plante. L'eau
s'infiltre dans le fond et sur les cotés du sillon, pour humecter toute
la zone racinaire.
Les raies ou sillons sont orientés suivant la plus
faible pente de sol.
2.1 : Application
2.1.1 : La culture
L'irrigation à la raie convient à la
plupart des cultures, excepté celles qui requièrent une
submersion permanente, comme le riz. Elle convient particulièrement aux
plantes craignant une submersion du collet ou de la tige, puisque les cultures
peuvent être déposées sur des billons ou entre les
raies.
2.1.2 : Le sol
Cette méthode convient le mieux aux sols de
texture moyenne à modérément fine, ayant une
réserve utile relativement élevée et une
conductivité hydraulique suffisante qui assure une bonne mobilité
de l'eau, aussi bien horizontalement que verticalement. Elle convient aux sols
de texture fine et peu perméable, sur des parcelles horizontales ; ce
qui augmente la durée de submersion.
Dans les sols de texture grossière,
l'infiltration dans les raies est essentiellement verticale avec très
peu de pénétration latérale. Pour de tels sols,
l'irrigation à la raie est efficiente si les raies sont courtes, les
durées d'application faibles, les raies relativement rapprochées
et les doses d'arrosage réduites.
2.2 : Caractéristiques des raies
2.2.1 : La forme des raies
En irrigation à la raie, les formes des raies
connues sont :
2.2.1.1 : Raies plates
Il existe deux types :
o Raies de forme rectangulaire dont la longueur est
de 0,5 à 0,6 m et la hauteur, 0,2 à 0,25 m.
o Raies de forme trapézoïdale dont la
largeur est de 0,5 à 0,6 m et le hauteur d'eau de 0,04 à 0,05
m.
2.2.1.2 : Raies de forme triangulaire en
«V»
Leur largeur est comprise entre 0,25 et 0,30 m et leur
hauteur, 0,2 à 0,5 m. La forme et la profondeur des raies sont fonction
de la nature du sol et du débit apporté.
La forme des raies en sol sableux est moins large et
profonde, alors qu'en sol argileux, elle est large et peu profonde.
Les raies plates sont plus avantageuses que les sillons
en «V» ; on peut avoir des difficultés à humecter la
partie supérieure.
h
h
18
L
Sillon large et plat Sillon
triangulaire
Le périmètre mouillé varie avec
la hauteur, aussi bien dans le cas du sillon plat que du sillon
triangulaire.
2.2.2 : La longueur des raies
La longueur d'un système d'irrigation à
la raie est en fonction étroite avec le débit appliqué. La
longueur maximale est généralement basée sur le
débit maximal non érosif ou la capacité de la
raie.
La longueur minimale d'une raie sur des sols filtrants
et peu filtrant est généralement comprise respectivement entre 40
à 90 m et 100 à 200 m. Sa détermination est en fonction du
coefficient de perméabilité «K» du sol et de la dose
d'arrosage, il faut qu'il y ait équilibre entre le débit
d'arrière d'eau et le débit d'infiltration de la surface
mouillée (S) du canal.
Tableau 5 : Ordre de grandeur des longueurs
maximales des raies (m) en fonction de la pente, du type de sol, du
débit et de la dose d'arrosage.
19
Pente du sillon
|
Débit par sillon (l/s)
|
Dose d'irrigation (mm)
|
Argile
|
Limon
|
Sable
|
(%)
|
|
50
|
75
|
50
|
75
|
50
|
75
|
0,0
|
3,0
|
100
|
150
|
60
|
90
|
30
|
45
|
0,1
|
3,0
|
120
|
170
|
90
|
125
|
45
|
60
|
0,2
|
2,5
|
130
|
180
|
110
|
150
|
60
|
95
|
0,3
|
2,0
|
150
|
200
|
130
|
170
|
75
|
110
|
0,5
|
1,5
|
150
|
200
|
130
|
170
|
75
|
110
|
(FAO, 1990)
2.2.3 : La profondeur des raies
La profondeur de la raie varie en fonction de la
nature du sol, de la pente du terrain et de la culture mise ne place. Elle est
généralement comprise entre 0,07 à 0,125 m et il est
important d'avoir une profondeur suffisante pour que l'eau ne déborde
pas.
2.2.4 : L'écartement des raies
L'écartement des raies varie selon la nature du
sol, la pente du terrain et la culture choisie.
Pour les sols sableux, l'écartement des raies
varie entre 0,30 et 0,60 m (cela dépend de la taille des
particules)
Pour un sol argileux, il varie entre 0,7 et 1,50
m.
Tableau 6 : Ecartement des raies ne fonction de la
nature du sol
Nature du sol
|
Sillon en «V» (m)
|
Sillon plat (m)
|
Limono-sablonneux
|
0,6
|
1,50
|
Limono-argileux
|
1,10
|
2,00
|
(FAO, 1990)
2.2.5 : La pente
En règle générale, la pente doit
être inférieure à 1% ; mais peut aller jusqu'à 3%,
dans les zones rides et semi-arides. Dans les zones humides, la pente doit
être inférieure à 0,3%.
D'après la FAO (1990), la pente ne doit jamais
dépasser 0,5%. Il est d'usage courant que les sillons doivent avoir des
pentes douces allant jusqu'à 0,05% pour assurer le drainage des eaux
à la fin de l'irrigation, ou l'évacuation des eaux de pluies
(méthode d'irrigation manuelle).
On peut calculer la pente par la formule suivante
:
20
67
S (max) = (20)
(
30 ) 1 / 3 P
Avec : S (max) = pente maximale non érosif, en
(m/m) et exprimé en % ; (P30) =
précipitation biennale de durée 30
minutes.
2.2.6 : Les types de raies
Il existe quatre types de raies :
V' Les raies horizontales ;
V' Les raies rectilignes en pente ;
V' Les raies en courbes de niveau ; V'
Les sillons.
Chaque type nécessite une étude et un
tracé spécifique.
L'adaptation de chaque type dépend de la culture,
de la topographie du terrain, du type de sol, des façons culturales et
des facteurs climatiques.
Les raies peuvent être classées
également en fonction de la nature de leur extrémité aval
en deux catégories.
2.2.6.1 : Raies à extrémité aval
fermée
Ce type de raies où les pertes en colature sont
nulles, pose un problème d'uniformité d'arrosage.
2.2.6.2 : Raies à extrémité aval
ouvert
Pour ce type de raies, les pertes en colatures sont
grandes ; mais l'uniformité de l'arrosage est bonne par rapport au
premier type.
L'utilisation d'un réseau de colature afin de
récupérer les eaux pour une éventuelle
réutilisation est conseillée dans ce cas.
2.3 : Les différents modes d'alimentation
En irrigation à la raie, on distingue quatre modes
d'alimentation dont la plus classique est l'alimentation à débit
unique.
2.3.1 : Alimentation à débit unique sur
terrain en pente
Le débit en tête est constant et continu
durant toute la durée de la période d'apport. Les raies ouvertes
à leurs extrémités débouchent sur un fossé
permettant la récupération de l'écoulement en
colature.
21
2.3.2 : Alimentation à deux débits sur
terrain en pente
Ce mode d'alimentation permet de diminuer les pertes
en colature d'un arrosage à débit unique et par conséquent
amélioré le rendement hydraulique, en réduisant le
débit d'apport pendant une partie de la durée d'apport. Ce mode
consiste à apporter un débit élevé appelé
débit d'attaque pendant une proportion de la durée d'application
et de continuer l'arrosage avec un débit d'entretien plus faible pendant
le reste de la duré d'apport.
2.3.3 : Alimentation par vagues
L'irrigation par vagues consiste à appliquer
l'eau en gorgées c'est-à-dire que le débit reste constant
mais il est apporté par intermittence. Ce mode d'alimentation
nécessite obligatoirement une automatisation du système et permet
une grande économie d'eau.
2.3.4 : Alimentation sur un terrain horizontal
Ce mode d'alimentation consiste à apporter de
l'eau à la raie avec un débit constant durant un temps
relativement court puis elle y stagne et s'infiltre sans qu'il y ait des pertes
en colature.
2.4: Les quatre phases de l'arrosage en irrigation
à la raie
La durée d'infiltration en irrigation à
la raie est plus importante que la durée de l'alimentation. Cette
durée d'infiltration est le temps que met l'eau pour s'infiltrer dans le
sol même si l'alimentation est terminée.
2.4.1 : La phase d'avancement (TL)
Elle correspond à la durée entre le
débit de l'arrosage (t0) et l'arrivée de l'eau à
l'extrémité aval de la raie (tL).
TL = tL - t0 (21)
2.4.2 : La phase d'entretien (TEnt)
C'est le temps écoulé entre l'instant
d'arrivée de l'eau à l'extrémité avale de la raie
(tL) et l'instant d'arrêt de l'alimentation (tC0).
TEnt = tC0 - tL (22)
TEnt
tC0
tL
2.4.3 : La phase de Latence (TLat)
Elle correspond à la durée comprise
entre l'arrêt de l'alimentation en tête (tC0) et la disparition de
l'eau à l'extrémité amont de la raie (tR0).
TLat = tR0 - tC0 (23)
2.4.4 : La phase de récession (TR)
C'est le temps de la disparition complète de
l'eau en chaque point de la raie. Sa durée commence à partir de
la disparition de l'eau de l'extrémité amont de la raie et se
termine avec la disparition totale de l'eau en tout point de la
raie.
TR = tR(L) - tC0 (24)
La succession de ces quatre étapes de
l'arrosage est illustrée par la figure suivante :
Courbe de récession Tr
Phase de récession
Temps (min)
tR(L)
tR(o)
TLat
Phase de latence
Tapp
Courbe d'avancement
Phase d'avancement TL
22
t0
Longueur (m)
Figure 5 : Représentation
schématique des différentes phases d'irrigation à la
raie
23
2.5 : Les paramètres de l'irrigation à la
raie
Deux paramètres principaux se distinguent en
irrigation à la raie.
· Le débit en tête de la raie
;
· La durée d'apport ou temps
d'alimentation.
2.5.1 : Le débit en tête de la raie
Il constitue un facteur fondamental, d'autant
puisqu'il conditionne le déroulement et le résultat d'un
arrosage. Le débit en tête doit être :
· Le même pour chaque raie ;
· Inférieur au débit érosif et
supérieur à l'infiltration totale.
Les valeurs usuelles du débit par raie sont de
0,2 à 0,5 l/s pour 100 m de longueur.
Tableau 3 : Conséquences des
différents débits en tête sur les paramètres de
performance.
Débit
|
Conséquences
|
Trop faible
|
Importantes pertes par percolation,
rendement hydraulique faible,
mauvaise uniformité.
|
Trop fort
|
Importantes pertes par percolation,
rendement hydraulique faible,
bonne uniformité.
|
Débit unique bien adapté
|
Equilibre entre les pertes par percolation et
colature, 60% et 70% respectivement pour le
rendement hydraulique et le
coefficient d'uniformité.
|
Double débit
|
Avancement rapide, perte par percolation,
faible perte par colature, le
coefficient d'uniformité et le rendement hydraulique peuvent
dépasser les 80%.
|
|
(CEMAGREF, 1990)
24
2.5.2 : La durée d'apport
Elle est déterminée par la dose
apportée et le débit au niveau de la tête de la raie. C'est
la somme du temps d'entretien (TEnt) et du temps d'avancement (TL).
Il varie en sens inverse avec le débit.
Tapp = TL + TEnt (25)
2.6 : Les doses d'irrigation
2.6.1 : La dose brute (db)
C'est la quantité d'eau apportée au
cours de l'irrigation le long de la raie par unité de surface. Elle est
généralement exprimée en (mm) ou (m3/ha) et
n'est pas totalement utilisable par la plante.
db = volume brut /surface arrosée
(26)
La dose brute correspond à la dose
théorique majorée des pertes. Elle est également
donnée par la formule :
Avec : db = dose brute d'arrosage, en mm ;
Q0 = débit d'entrée en tête de la
raie, en l/s ;
Tapp = durée d'apport, en mm ;
E = écartement entre les raies, en m ;
L = longueur de la raie, en m.
2.6.2 : La dose nette ou dose théorique (dn)
C'est la quantité d'eau apportée par
unité de largeur pour un sol donné ; on peut l'exprimer en (mm)
ou en (m3/ha).
dn= axdaxHexZ
(28)
Avec : dn = dose nette d'arrosage, en mm ;
da = densité apparente du sol ;
He = humidité équivalente, en %
;
Z = profondeur des racines, en mm ;
á = coefficient qui est fonction de la
sensibilité de la culture.
(Plante sensible : á = 0,3 ;
plante résistante : á = 0,6)
25
2.6.3 : La dose infiltrée
L'infiltration cumulée exprimée en
hauteur équivalente rapportée à une surface de longueur
unitaire et de largeur égale à l'espacement entre les raies est
donnée par l'expression suivante :
'(0-x) = [a (Tb inf(0-x) + c]. P / E
(29)
Avec : I(0-x) = hauteur d'eau infiltrée
équivalente, en mm ;
Tbinf(0-x) = temps
moyen de séjour de l'eau à la surface du sol
entre l'amont et l'abscisse x, en min ;
a, b, c = constantes liées à la texture du
sol ;
P = périmètre mouillé, en mm
;
E = écartement entre les raies, en m.
2.7 : Les pertes
C'est la somme des quantités d'eau perdues
soit en colature soit par infiltration en profondeur.
2.7.1 : Les pertes en colature (Pc)
L'écoulement superficiel équivalent au
ruissellement, c'est-à-dire les pertes en colature, est la
différence entre la dose brute d'arrosage (db) et l'infiltration moyenne
I(0-L).
Pc = db - '(0-L) (30)
Avec : Pc = pertes en colature, en mm ;
db = dose brute d'arrosage, en mm ;
I(0-L) = infiltration moyenne sur toute la longueur de
la raie, en mm.
2.7.2 : Les pertes par infiltration en profondeur (Pp)
Elles sont aussi appelées pertes par percolation
et sont obtenues en retranchant la dose nette d'arrosage de l'infiltration
moyenne sur toute la longueur de la raie.
Pp = '(0-L) - dn (31)
Avec : Pp = pertes par percolation, en mm ; dn = dose
nette d'arrosage, en mm.
2.8 : Les paramètres de performance
Ce sont des valeurs exprimées souvent en
pourcentage, ils permettent de qualifier un arrosage. On distingue deux
paramètres de performance :
> L'efficience de l'arrosage, estimée à
partir du rendement hydraulique (Rh) ;
> L'uniformité de l'arrosage, estimée
à travers le coefficient d'uniformité (Cu).
2.8.1 : Le rendement hydraulique (Rh)
Il indique la partie utile de volume d'eau
apportée à la raie ; il est défini comme étant le
rapport entre la dose nette et la dose brute d'arrosage.
dn
Rh = × 100 (32)
db
Avec : Rh = rendement hydraulique, en % ; dn = dose
nette d'arrosage, en mm ; db = dose brute d'arrosage, en mm.
Si en un pont quelconque, la dose nette n'est pas
atteinte, c'est-à-dire db inférieur à dn, le rendement
hydraulique sera égal au rapport entre la dose minimale apportée
(volume infiltré) et la dose brute appliquée.
Dose nette d'arrosage
|
Perte en
colature
|
|
|
|
Perte par infiltration
Distance
Profondeur
26
Figure 6 : Répartition des volumes de la
dose brute appliquée
27
2.8.2 : Le coefficient d'uniformité (Cu)
C'est un coefficient qui indique la qualité de
la répartition de l'eau d'irrigation le long de la raie.
ë = ×
n
1
n Xi Xm
(33)
Xm
Avec : Cu = coefficient d'uniformité, en % ; Xi =
dose infiltrée au point i, en mm ;
Xm = dose infiltrée sur toute la longueur de la
raie, en mm ;
N = nombre d'observations ou nombre de
points.
2.9 : Avantages et inconvénients de
l'irrigation à la raie
2.9.1 : Les avantages
Elle est applicable aux différents terrains
;
Frais d'aménagement du sol réduits
;
La terre reste sèche entre les sillons, ce qui
facilite les travaux ;
Les parties aériennes des plantes sont à
l'abri de l'eau, ce qui évite
les maladies cryptogamiques ;
La terre ne forme aucune croûte ;
Les débits employés dans les sillons sont
faibles, ce qui limite les
érosions ;
On obtient un drainage superficiel excellent si la pente
des raies est
suffisante et si la parcelle est équipée
d'ouvrages de colature
adéquats ;
Technique moins coûteuse du point de vue
matériel.
2.9.2 : Les inconvénients
Besoins en main d'oeuvre importants ;
Perte d'eau très importante ;
La concentration des solutions entre les rigoles peut
présenter des
dangers ;
Rendement hydraulique global faible par rapport aux
autres
systèmes ;
La gêne causée par les sillons pour les
déplacements latéraux.
28
2.10 : Conclusion
Dans l'étude de l'irrigation à la raie,
il convient de rappeler que seule une partie du sol reçoit directement
l'eau qui s'infiltre verticalement et latéralement dans le creux de la
raie. Son principe conduit à un excès d'eau, puisque la partie
aval du sillon doit être aussi humide que la partie amont.
En pratique, il faut d'abord apporter un fort
débit afin d'avoir une humectation aussi homogène que possible du
fond de la raie, puis un débit réduit pendant un temps plus long,
pour que la totalité de la dose pénètre en
profondeur.
29
CHAPITRE III : L'INFILTRATION
L'infiltration est le nom donné au processus
d'entrée de l'eau dans le sol, généralement à
travers la surface du sol et verticalement vers le bas.
L'infiltration signifie le transfert de l'eau
à travers les couches superficielles du sol, lorsque celui-ci
reçoit des averses ou s'il est exposé à une submersion.
L'eau infiltrée remplie en premier lieu les interstices du sol en
surface et pénètre par la suite dans le sol sous l'action de la
gravité et des forces de succion. Ce processus est d'une grande
importance dans la pratique, car son régime détermine souvent le
ruissellement qui se forme à la surface du sol.
3.1 : Les types d'infiltration
On distingue deux types d'infiltration 3.1.1 :
L'infiltration horizontale
Dans ce cas, seules les forces de succion matricielle
entraînent l'eau dans le sol. L'influence de la pesanteur est nulle ou
négligeable. C'est le cas le plus simple d'infiltration.
3.1.2 : L'infiltration verticale
Elle est orientée vers le bas dans un sol
initialement saturé. Elle est due généralement à
l'influence combinée des gradients de succion et de la gravité.
L'eau pénètre en profondeur et le gradient moyen de succion
diminue. Cette tendance continue jusqu'à ce que le gradient de succion
dans la partie supérieure du profil devienne négligeable avec un
gradient gravitationnel constant.
3.2 : Capacité et taux d'infiltration
3.2.1 : La capacité d'infiltration
Désignée aussi sous le terme de
capacité d'absorption, la capacité d'infiltration
représente le flux d'eau maximale que le sol est capable d'absorber
à travers sa surface lorsqu'il reçoit une pluie efficace ou
lorsqu'il est recouvert d'eau. Par le biais de la conductivité
hydraulique, elle dépend de la structure et de la texture du sol, mais
également des conditions aux limites, c'est-à-dire la teneur en
eau initiale du profil et de la teneur en eau imposé en
surface.
3.2.2 : Le taux d'infiltration
Le taux d'infiltration est le rapport entre la
quantité d'eau infiltrée et la durée d'infiltration. Il
dépend avant tout du régime d'alimentation (irrigation, pluie),
de l'état d'humidité et des propriétés physiques du
sol.
30
La variation spatiale et temporelle de la teneur en
eau dans le sol est décrite par des profils d'infiltration ou
généralement par des profils hydriques successifs
représentant la distribution verticale des teneurs en eau dans le sol
à différents instants donnés.
3.3 : Les différentes zones du profil
d'infiltration
Ce profil est défini par trois zones
liées entre elles ; mais en fonction de la nature du flux, elles
présentent les caractéristiques suivantes :
- Zone de saturation : s'étend sur quelques
centimètres proche de la surface du sol.
- Zone de transmission : joue le rôle de
transmission de l'humidité entre la première et la
troisième zone.
- Zone d'humectation : On observe une diminution de
la teneur en eau jusqu'au front d'humectation, ce dernier es la limite entre le
sol sec et humide.
Plan d'eau
Teneur en eau
Zone de saturation
Zone de transmission
Zone d'humectation
Profondeur
31
Figure 7 : Les différentes zones du profil
d'infiltration 3.4 : Les facteurs affectant l'infiltration
L'infiltration de l'eau dans le sol est
influencée par certains facteurs. Les plus importants sont :
· La structure : lorsque la surface du sol est
poreuse, l'infiltrabilité initiale est très élevée
par rapport à celle d'un sol uniforme mais l'infiltrabilité
finale reste inchangée.
· La texture : La vitesse d'infiltration est
plus faible dans un sol à texture fine (argile), que dans un sol
à texture grossière (sable).
· La teneur en eau initiale : la vitesse
d'infiltration est beaucoup plus élevée pour un sol sec qu'un sol
humide.
· La densité et la porosité : ces
deux facteurs sont en relation avec la texture.
· La topographie et la morphologie du sol : la
pente par exemple agit à l'opposé de la végétation.
En effet, une forte pente favorise les écoulements au dépend de
l'infiltration.
· La couverture du sol : la
végétation ralentit l'écoulement de l'eau à la
surface du sol.
3.5 : Les lois d'infiltration
Une loi d'infiltration est une équation de la
courbe qui donne l'infiltration cumulée en fonction de la durée
d'infiltration.
Plusieurs lois ont été proposées
pour l'estimation de l'infiltration. On peut citer :
> Loi de KOSTIAKOV
> Loi de KOSTIAKOV modifiée
> Loi de GREEN et AMPT
> Loi de PHILIPP
> Loi de S.C.S
3.5.1 : Loi de KOSTIAKOV
L'estimation de l'infiltration par la loi de KOSTIAKOV
est basée sur la méthode mesurée de MUNTZ. C'est une loi
simple qui est donnée par :
I=a×t b
(35)
32
Avec : I = volume infiltré cumulé, en
mm/min ;
t = temps de séjour de l'eau à la
surface du sol, en min ; a, b = constantes.
Cette loi n'est pas précise car elle ne tient pas
compte de :
- La teneur en eau du sol,
- La structure du profil,
- L'utilisation du double anneau de MUNTZ, en
l'enfonçant dans le sol, - L'espace poreux, ce qui influe sur les
propriétés conductrices du sol.
Ayant constaté cette imprécision, KOSTIAKOV
a proposé une autre loi. 3.5.2 : Loi de KOSTIAKOV
modifiée
Elle est donné par :
I=a×tb
+c×t (36)
Avec : I = volume infiltré cumulé, en
mm/min ; t = temps d'infiltration, en min ;
c = constante représentant l'infiltration
stabilisée ; a, b = constantes empiriques.
3.5.3 : Loi de GREEN et AMPT
La méthode de GREEN et AMPT est une formule
physique qui s'applique d'une manière assez satisfaisante dans certains
cas d'infiltration dans les sols initiale secs.
I= Lf×Äè
(37)
Avec : I = volume infiltré cumulé
;
?è = accroissement de la teneur en eau ; Lf =
profondeur du front humidifiée.
Après quelques transformations, GREEn et AMPT
arrivent à l'équation finale :
I=K×t (38)
Avec : I = volume infiltré cumulé, en l/m ;
K = transmissivité, en l/t ;
t = temps d'infiltration, en min.
33
Cette méthode est essentiellement empirique
puisqu'elle suppose que la succion reste constante, mais on sait que la teneur
en eau d'un sol initiale sec varie avec le temps.
3.5.4 : Loi de PHILIPP
Philipp a proposé une méthode de
résolution de l'équation de l'infiltration verticale dans
certaines conditions initiales et limites. Cette loi introduit la notion de
l'absorptivité qui représente la capacité d'un sol
à absorber l'eau lorsque l'écoulement se produit uniquement sous
l'action du gradient de pression.
I t = S × t 1 / 2
+ K × t
( ) (39)
Avec : I (t) = volume infiltré cumulé, en
l/m ;
S = absorptivité du sol, en L/T1/2
;
K = transmissivité, en L/T.
3.5.5 : Loi de S.C.S
Elle est donnée par la loi :
I = a × t +c
b (40)
Avec : I = volume infiltré cumulé, en
mm/min ;
t = temps d'infiltration, en mm ;
c = constante = 0,7 ;
a, b = coefficients d'ajustement fonction de la texture
du sol.
3.6 : Conclusion
Les systèmes d'irrigation à la raie
exigent une approche différente concernant la loi d'infiltration. En
fait, sur la parcelle à irriguer seulement une partie de cette surface
est humectée donc en contact avec l'eau ; donc la surface d'infiltration
n'est pas la même que dans les autres techniques d'irrigation (par
submersion ou par ruissellement) où la surface totale de la parcelle ou
de l'unité d'arrosage est en contact avec l'eau.
34
CHAPITRE IV : BILAN DU VOLUME
La détermination de la quantité d'eau
infiltrée dans un sol est l'obstacle le plus important dans le suivi
d'un projet en irrigation de surface.
Le principal problème des chercheurs en
irrigation de surface est l'évolution du comportement de l'infiltration.
Pour cela, un modèle est proposé pour l'évolution du
comportement de l'infiltration, ce modèle est régit par le
principe de la conservation de la masse.
La relation du bilan de volume est utilisé dans le
but de :
- L'estimation de la vitesse si les
caractéristiques d'infiltration du sol sont connues.
- L'estimation des caractéristiques
d'infiltration si le temps d'avancement est connu.
4.1 : Relation du bilan de volume
Les modèles du bilan du volume sont
fondés sur l'équation de continuité et quelques
hypothèses. Le plus connu de ces modèles est celui de LEWIS et
MILNE (1938).
Dans ce modèle, l'écoulement de surface
est supposé de type piston (le tirant d'eau est considéré
constant dans l'espace et dans le temps), et l'écoulement souterrain est
souvent décrite par une équation empirique à 2 ou 3
paramètres de types KOSTIAKOV (1932), PHILIPP (1957).
Leur première équation décrite
pour le cas de l'irrigation par planche est donnée par la formule
:
k
(41)
Q tx y x Z t t ds x = x + ? (
K _ S ) x
0
Avec : Q = débit de longueur de la planche
;
tx = temps d'avancement à la distance x
;
y = hauteur moyenne de la nappe en surface ;
x = distance d'avancement (L);
Z(tk - ts) = hauteur infiltrée (L) au
point (s) et pendant le temps (tk - ts).
Cette relation montre que durant la phase
d'avancement, la somme des volumes infiltrés de la nappe en surface est
égale à la somme des volumes entrés.
35
4.2 : Les composantes du bilan de volume
4.2.1 : L'infiltration
L'infiltration de l'eau dans le sol se définit
comme étant le processus d'entrée de l'eau dans le sol à
travers une surface déterminée. Dans l'application de la
technique du bilan du volume, le comportement de l'infiltration de l'eau dans
le sol reste inconnu. Vu sa variabilité dans l'espace et dans le temps,
l'infiltration demeure difficile à quantifier. Plusieurs se sont
penchés sur la question et ont fournis différentes techniques du
bilan de volume qui sont des approches permettant une intégration de la
masse de l'infiltration.
L'équation la plus utilisée est celle de
KOSTIAKOV :
I=a×t b
(42)
Avec : I = infiltration cumulé, en mm
;
t = durée de séjour de l'eau à la
surface du sol, en mm ; a, b = constantes d'ajustement.
4.2.2 : L'avancement
La durée d'avancement est le temps tx que met
la nappe d'eau pour atteindre la distance x de la raie.
L'avancement de l'eau à la surface du sol
dépend de plusieurs facteurs :
1- Facteurs variables le débit d'apport ;
l'humidité initiale.
2- Facteurs fixes la pente de la raie ; la
rugosité de la surface (coefficient de MANNING « n »)
;
la texture du sol.
Recherche de loi d'avancement
A- Forme puissance (parabole) L'équation
s'écrit sous la forme :
Tx = P × X
(43)
r
P et r sont des constantes. LogTx =
LogP+ r× LogX
36
Trois méthodes d'ajustements ont été
introduites par BERTHOME « 1985 ».
· Méthode des deux points.
· Méthode de régression
log-linéaire.
· Méthode du minimum des
écarts.
1- Méthode des deux points
Dans l'avancement de l'eau, cette méthode
consiste à choisir uniquement deux points qui sont
généralement au milieu de la raie (L/2) et à
l'extrémité aval de la raie (L), puis résoudre le
système :
TL/2 tL/2 L/2 (TL/2, L/2)
TL tL L (TL, L)
(TL/2, L/2) TL/2 = P(L/2)r
(TL, L) TL = P(L)r
Transformation logarithmique
Log (TL/2) = Log P + r Log (L/2) .(1)
Log (TL) = Log P + r Log (L) ..(2)
(2) - (1) Log (TL) - Log (TL/2) = r [Log (L) - Log
(L/2) Log (TL/TL/2) = r Log 2
TL
Lr
P=
Log T T
( / / 2 )
L L
r = et
Log 2
2- Méthode de régression
log-linéaire
Cette méthode consiste à faire une
linéarisation de la fonction d'avancement après transformation
logarithmique des couples (tx, xi).
Cette linéarisation permet d'ajuster la droite
des couples (Log tx, log xi)
37
X
tx
|
Log tx = y
|
0 x1
.
.
xi
.
.
L
|
0
tx1
.
.
txi
.
.
tL
|
-
Log txi
.
.
Log tx1
.
.
Log tL
|
|
X=PXX r
LogTx = LogP+ rX LogX
La droite issue de la linéarisation de la
fonction d'ajustement est de la forme y = m + r.x
3- Méthode du minimum des
carrés
Cette méthode est trop compliquée par
rapports aux premières. Elle est rarement utilisée. Mais elle est
plus précise. Elle consiste à rechercher les coefficients X et B
qui rendent minimal l'écart type entre les temps observés et les
temps calculés.
tx = a X x
b
B- Forme exponentielle (SCS)
|
(44)
|
|
Le Soil Conservation Service (SCS) propose une
deuxième équation du type (ASAE, 1983 ; BERTHOME
1984).
Xl_ g X xl
tx = exp (45)
' ?
F 1 / 2
L qXs J
38
Avec : tx = temps d'avancement à la distance
x
q = débit d'alimentation, en l/s;
s = pente en m/m ;
g et F = coefficients constants fonction de la texture
;
x = abscisse.
4.2.3 : La récession
C'est le temps tr de disparition totale de l'eau de la
surface du sol de l'amont vers l'aval de la raie. Une loi du type puissance
caractérise cette phase :
X = c'
(tr)
|
b tr = c ' x
' b ' (46)
|
|
Avec: tr = temps de récession au point (x)
;
c, b, c', b' = coefficients d'ajustement
calculé par la méthode des deux points et par la méthode
de la régression log-linéaire.
4.2.4 : Le volume entré
C'est le volume total apporté pendant la
durée d'application. Il constitue une partie importante du bilan de
volume. Ce volume peut être obtenu par l'intégration de
l'hydrogramme des débits d'entrée.
4.2.5 : Le volume stocké
C'est le volume d'eau stocké à la
surface de la raie, on peut l'estimer en multipliant la hauteur moyenne de la
section mouillée par un facteur de forme. Durant l'avancement, ce
facteur varie entre 0,7 et 0,8.
4.2.6 : Le volume infiltré
Le volume infiltré durant les trois phases
d'arrosage est défini par l'expression suivante :
Vi(t) =
Ve(t) -
Vc(t) -
Vs(t) (47)
Avec : Vi (t) = volume infiltré, en l ; Ve (t) =
volume entré, en l ; Vc (t) = volume écoulé en colature,
en l ; Vs (t) = volume stocké, en l.
39
4.2.7 : Le coefficient d'infiltration (Ci)
C'est le rapport du volume infiltré au volume
d'eau apporté pendant le temps d'apport
Volume d'eau infiltré
Ci = ×100
(48) Volume d'eau apporté
Il est donné en pourcentage. 4.3 :
Conclusion
Ce chapitre montre que, les objectifs du bilan de
volume reposent sur l'estimation de la vitesse d'infiltration et sur ses
caractéristiques.
Le débit d'une raie et la durée
d'infiltration sont tous les deux, influencés par la conduite des
arrosages à suivre. Les calculs se basent sur un arrosage-type et sont
ajustés en fonction des variations de la durée d'infiltration, de
la dose, et des débits propres à chaque arrosage pendant la
saison d'irrigation.
40
CHAPITRE I : PRESENTATION DU MILIEU
L'étude a été conduite à
la ferme expérimentale de l'université de Mostaganem
à
Mazagran dont les coordonnées
géographiques sont les suivantes :
- Altitude : 126 à 130 m
- Latitude : 35° Nord
- Longitude : 06° Est.
Les conditions climatiques de l'essai sont
caractérisées par un hiver assez froid et
pluvieux, un été chaud et sec de type
semi-aride méditerranéen.
Les caractéristiques physiques et hydriques du
sol se résume comme suit dans le
tableau ci-après :
Tableau 8 : Caractéristiques physiques et
hydriques du sol
Texture
|
Densité apparente
|
Humidité équivalente
|
Profondeur
|
Sablo limoneux
|
da = 1,35
|
He = 0,13%
|
Z = 300mm
|
|
Atelier agriculture de l'université
I.1 : Caractéristiques
générales
L'évolution d'un arrosage peut porter soit sur
la totalité d'une parcelle, soit sur une raie.
Dans notre essai, l'évolution de l'arrosage se
porte sur quatre (04) raies bouchées de même longueur (12 m). Pour
se rapprocher des conditions réelles d'arrosage, les raies
expérimentales sont complétées par une raie de garde pour
la fixation et la détermination des débits.
I.2 : Caractéristiques des raies
étudiées
Après un labour effectué par la charrue
à soc, nous avons tracé cinq raies
nécessaires pour l'expérimentation dont
quatre (04) expérimentales et une (01) de
garde.
Les caractéristiques des raies sont les suivantes
:
- Longueur : 12 m
- Ecartement : 0,80 m
41
- Largeur : 0,25 m
- Section : Trapézoïdale
- Pente : 1,25%
- Extrémité avale :
Fermée.
I.3 : Réglage du débit
L'alimentation en eau est assurée par le puits
de la ferme à partir duquel est remplie une citerne de 3000 litres. Le
débit choisi a été réglé à l'aide
d'un dispositif de réglage de débit ; ce dispositif est
constitué d'un grand sceau d'une capacité de 90 litres qui
comporte des orifices de différents diamètres.
Le diamètre de l'orifice permet la
sélection du débit désiré.
I.4 : Caractéristiques de l'essai
Le débit d'alimentation est constant sur la
totalité de l'arrosage pour chaque raie et pour chaque débit. Les
débits choisis sont :
Q = 0,2 l/s ; Q = 0,4 l/s ; Q = 0,6 l/s ; Q = 0,8
l/s
42
L'irrigation est répétée deux fois
pour chaque débit et le temps d'application est fixé à
1,5TL (temps d'avancement).
I.5 : Protocole de mesure
Il consiste à mesurer l'avancement de l'eau dans
la raie ne notant le tems de passage de l'eau au niveau des différents
jalons espacés de 2 m. De la même façon, la
récession est mesurée en notant le temps de disparition totale de
l'eau à chaque jalon. La détermination des tirants d'eau dans les
sections situées au niveau des jalons est donnée par leur mesure
à différents temps au cours de l'arrosage.
43
CHAPITRE II : ETUDE PRATIQUE DE L'INFILTRATION
II.1 : Etude de l'avancement
II.1.1 : Mesure de l'avancement
Les jalons ont été placés avant
l'arrosage et sont distants de 2m ; c'est-à-dire :
x0=0m ; x1=2m ; x2=4m ; x3=6 m ; x4=8m ; x5=10m ;
x6=12m.
En cours d'arrosage, on note à l'aide d'un
chronomètre les temps de passage tn aux
abscisses xn à partir du début
de l'arrosage.
Les temps de passage au niveau des différents
jalons sont consignés au tableau
suivant :
Tableau 9 : Mesure de l'avancement
xn (m)
|
Temps d'avancement (min)
|
|
Irrigation n° 2
|
|
Raie B
|
Raie C
|
Raie D
|
Raie A
|
Raie B
|
Raie C
|
Raie D
|
|
Q=0.4l/
s
|
Q=0.6l/
s
|
Q=0.8l/
s
|
Q=0.2l/
s
|
Q=0.4l/
s
|
Q=0.6l/
s
|
Q=0.8l/
s
|
2
|
0.38
|
0.23
|
0.14
|
0.10
|
0.30
|
0.18
|
0.20
|
0.13
|
4
|
0.85
|
0.60
|
0.42
|
0.28
|
0.93
|
0.47
|
0.45
|
0.35
|
6
|
1.32
|
0.98
|
0.62
|
0.42
|
1.40
|
0.77
|
0.60
|
0.57
|
8
|
2.53
|
1.68
|
0.98
|
0.68
|
2.12
|
1.77
|
0.87
|
0.90
|
10
|
4.78
|
2.88
|
1.58
|
1.12
|
3.48
|
1.93
|
1.40
|
1.18
|
12
|
7.25
|
4.83
|
2.92
|
1.95
|
5.28
|
2.62
|
2.13
|
1.45
|
Tap p
|
8.75
|
6.33
|
4.42
|
3.45
|
6.78
|
4.12
|
3.63
|
2.95
|
|
44
II.1.2 : Détermination de la loi d'avancement
Deus types de loi d'avancement sont
généralement utilisées en irrigation à la raie
à débit constant :
- La loi de type puissance : c'est la loi la plus
courante
X(t) = p
. t ou
r
T(x) =
a.x
b
Avec : t : temps d'avancement à l'abscisse x, en
min ; p, r, a et b : coefficients d'ajustement.
- la loi de SCS (Soil Conservation Service) de type
:
g.x
( 1 / 2 ) .
t x =
( ) . Qo S
x e (50)
f
Avec : Qo : débit d'apport au niveau de
l'unité d'arrosage, en l/s ; S : pente de la raie, en m/m ;
x : abscisse qui est atteinte par l'eau durant
tx
45
g et f sont des constantes qui dépendent de la
texture du sol.
La détermination de la loi d'avancement consiste
à ajuster les mesures de terrain à
l'une des deux lois citées
précédemment.
Dans le cas de notre expérimentation, nous avons
utilisé la loi de type puissance. Pour
faire cet ajustement, les méthodes
utilisées ont été :
- La méthode des deux points
- La méthode de régression
log-linéaire
Après application des deux méthodes, nous
avons obtenus les résultats illustrés au
tableau suivant :
Tableau 10 : Détermination de la loi
d'avancement par les deux méthodes (Méthode des deux points et
méthode de régression log-linéaire)
Irrigation n°
|
Débit (l/s)
|
Raie
|
Méthode des deux points
|
Méthode de régression
log-linéaire
|
|
b
|
T(x) =
a.x b
|
a
|
b
|
r
|
b
T(x) =
a.x
|
01
|
0.2
|
A
|
0.016
|
2.457
|
2 , 457
T ( x ) =
0.0 1 6 x
|
0.066
|
1.790
|
0.97
|
1 ,790
T ( x ) =
0.066 x
|
|
B
|
0.016
|
2.301
|
T(x) =
0.0 1 6x
|
0.042
|
2 , 30 1
1.783
|
0.98
|
1,783
T(x) =
0.042x
|
|
C
|
0.011
|
2.236
|
T(x) =
0.0 1 1x
|
0.027
|
2 , 236
1.849
|
0.97
|
1, 849
T(x) =
0.027x
|
|
D
|
0.008
|
2.215
|
T(x) =
0.008x
|
0.023
|
2 , 2 15
1.934
|
0.99
|
1, 934
T(x) =
0.023x
|
02
|
0.2
|
A
|
0.045
|
1.915
|
1, 9 1 5
T ( x ) =
0.045 x
|
0.158
|
1.513
|
0.97
|
1 ,5 1 3
T ( x ) =
0. 1 5 8 x
|
|
B
|
0.032
|
1.766
|
T(x) =
0.032x
|
0.068
|
1, 766
1.422
|
0.98
|
1, 422
T(x) =
0.068x
|
|
C
|
0.023
|
1.828
|
T(x) =
0.023x
|
0.102
|
1 , 828
1.207
|
0.98
|
T(x) =
0. 1 02x1, 207
|
|
D
|
0.051
|
1.347
|
T(x) =
0.05 1x
|
0.032
|
1, 347
1.526
|
0.98
|
1,526
T(x) =
0.032x
|
|
46
L'évolution de l'avancement le long de la raie en
fonction du temps est représentée par les graphes suivants
:
47
Figure 7 : Courbes d'avancement ajustées par les
deux méthodes (Irrigation N°
1)
Raie B (Q=0.4l/s)
6
5
Tem O s ( m n )
4
3
2
1
0
0 2 4 6 8 10 12 14
Longueur (m)
exp
deux points log-lin
8
Tem O s ( m n )
6
4
2
0
0 2 4 6 8 10 12 14
Longueur (m)
exp
deux points log_lin
Raie A (Q=0.2l/s)
Raie C (Q=0.6l/s)
Raie D (Q=0.8l/s)
4
Tem p s (m n )
3
2
1
0
0 2 4 6 8 10 12 14
Longueur (m)
exp
deux points log-lin
3
2,5
Tem p s (m n )
2
1,5
1
0,5
0
0 2 4 6 8 10 12 14
Longueur (m)
exp
deux points log-lin
48
49
Figure 8 : Courbes d'avancement ajustées par les
deux méthodes (Irrigation N°
2)
Raie B (Q=0.4l/s)
3
2,5
Tem p s (m i n )
2
1,5
1
0,5
0
0 2 4 6 8 10 12 14
Longueur (m)
exp
deux points log-lin
6
5
Tem p s ( m n )
4
3
2
1
0
0 2 4 6 8 10 12 14
Longueur (m)
exp
deux points log-lin
Raie A (Q=0.2l/s)
Raie C (Q=0.6l/s)
Raie D (Q=0.8l/s)
2
Tem p s (m n )
1,5
1
0,5
0
0 2 4 6 8 10 12 14
Longueur (m)
exp
deux points log-lin
2,5
Tem p s (m i n )
2
1,5
1
0,5
0
0 2 4 6 8 10 12 14
Longueur (m)
exp
deux points log-lin
50
Tem p s (m n )
8
4
2
6
0
0 2 4 6 8 10 12 14
Longueur (m)
Q=0 2l/s Q=0 4l/s Q=0 6l/s Q=0 8l/s
51
Commentaire
En procédant à une analyse comparative
des courbes d'avancement des deux irrigations au niveau des mêmes raies
avec les mêmes débits, nous constatons que le temps d'avancement
diminue de la première irrigation à la deuxième
irrigation. Nous déduisons donc que l'eau s'écoule plus
rapidement sur un terrain humide que sur un terrain sec. En effet,
l'humidité du sol augmente à chaque irrigation sur la même
raie. Par ailleurs, nous constatons que la méthode des deux points donne
des résultats plus proches de ceux expérimentaux que la
méthode de régression log-linéaire.
Pour obtenir l'évolution du temps d'avancement
en fonction de la longueur de la raie, nous avons tracé le graphe
suivant qui donne le temps d'avancement en fonction de la longueur de la raie
pour les différents débits utilisés et pour les deux
irrigations.
Figure 9 : Courbes de l'évolution du temps
d'avancement en fonction de la longueur de la raie pour les différents
débits (Irrigation N° 1)
52
Figure 10 : Courbes de l'évolution du temps
d'avancement en fonction de la longueur de la raie pour les différents
débits (Irrigation N° 2)
Tem i s (m n )
5
4
3
2
6
0
1
0 2 4 6 8 10 12 14
Longueur (m)
Q=0 2l/s Q=0 4l/s Q=0 6l/s Q=0 8l/s
Commentaire
L'analyse comparative des différents
débits au niveau des deux irrigations nous amène à
conclure que le temps d'avancement décroît avec le débit
d'apport.
II.2 : Etude de la récession
II.2.1 : Mesure de la récession
La récession représente le temps de
disparition complète de l'eau en chaque point de la raie.
En théorie, on doit observer un front de
récession progressive mais en pratique, l'eau ne disparaît de la
surface du sol que d'une façon progressive de l'amont vers l'aval de la
raie ; du fait de l'existence de points bas des abscisses
intermédiaires. On convient donc que le temps de récession au
niveau d'un jalon donné correspond à l'arrêt du mouvement
de l'eau à cet endroit précis, même s'il subsiste encore
quelques flaques d'eau aux environs du jalon.
53
Le tableau suivant donne les différents temps de
récession correspondant aux jalons utilisés pour la phase
d'avancement.
Tableau 11 : Mesure de la récession
xn (m)
|
Temps de récession (min)
|
|
Irrigation n° 2
|
|
Raie B
|
Raie C
|
Raie D
|
Raie A
|
Raie B
|
Raie C
|
Raie D
|
|
Q=0.4l/s
|
Q=0.6l/s
|
Q=0.8l/s
|
Q=0.2l/s
|
Q=0.4l/s
|
Q=0.6l/s
|
Q=0.8l/s
|
2
|
1.4
|
1.23
|
2.06
|
1.78
|
1.22
|
1.36
|
1.75
|
1.13
|
4
|
2.07
|
4.18
|
2.28
|
2.05
|
1.98
|
4.23
|
2.82
|
2.06
|
6
|
4.05
|
12.21
|
6.30
|
7.06
|
3.95
|
13.43
|
6.60
|
6.10
|
8
|
5.27
|
13.85
|
7.16
|
7.72
|
4.92
|
15.85
|
7.52
|
9.97
|
10
|
6.12
|
14.20
|
8.16
|
8.29
|
6.15
|
16.85
|
8.80
|
8.76
|
12
|
7.09
|
14.66
|
8.92
|
10.13
|
7.83
|
17.55
|
9.50
|
10.24
|
|
II.2.2 : Détermination de la loi de
récession
La récession est caractérisée par
une loi de type puissance :
X(t)=a.tr
(51)
b
Avec : tr : temps écoulé après
l'arrêt de l'alimentation en tête de la raie, correspondant
à l'arrivée du front de récession à l'abscisse
Xi
a et b : coefficients d'ajustement
L'application des deux méthodes (méthodes
des deux points et méthode de régression log-linéaire)
donne les résultats suivants :
54
Tableau 12 : Détermination de la loi de
récession par les deux méthodes
Irrigation n°
|
Débit (l/s)
|
Raie
|
Méthode des deux points
|
Méthode de régression
log-linéaire
|
|
b
|
T(x) =
a.x b
|
a
|
b
|
r
|
b
T(x) =
a.x
|
01
|
0.2
|
A
|
0.952
|
0.808
|
0, 808
T ( x ) =
0.952 x
|
1.612
|
0.547
|
0.97
|
0, 547
T ( x ) =
1 .6 1 2 x
|
|
B
|
7.607
|
0.264
|
0 , 264
T(x) =
7 .607 x
|
0.411
|
1.391
|
0.97
|
1, 39 1
T(x) =
0.4 1 1x
|
|
C
|
2.562
|
0.502
|
0 , 502
T(x) =
2.562 x
|
1.123
|
0.839
|
0.99
|
0, 839
T(x) =
1 . 1 23x
|
|
D
|
2.775
|
0.521
|
0, 52 1
T(x) =
2.775 x
|
1.091
|
0.905
|
0.99
|
0,905
T(x) =
1 .09 1x
|
02
|
0.2
|
A
|
0.674
|
0.987
|
0, 987
T ( x ) =
0.674 x
|
1.536
|
0.626
|
0.98
|
0, 626
T ( x ) =
1 .5 36 x
|
|
B
|
6.725
|
0.386
|
0 , 386
T(x) =
6.725 x
|
0.812
|
1.223
|
0.97
|
1, 223
T(x) =
0. 8 1 2x
|
|
C
|
2.577
|
0.525
|
0 ,525
T(x) =
2.577 x
|
0.892
|
0.942
|
0.98
|
0, 942
T(x) =
0.892x
|
|
D
|
1.600
|
0.747
|
0, 747
T(x) =
1 .600 x
|
1.218
|
0.817
|
0.97
|
0,8 17
T(x) =
1 .2 1 8x
|
|
L'évolution de la récession en fonction
du temps est donnée par les graphes suivants :
55
Figure 11 : Courbes de récession ajustées
par les deux méthodes (Irrigation N°
1)
Raie B (Q=0.4l/s)
20
Tem p s (m n )
15
10
5
0
0 2 4 6 8 10 12 14
Longueur (m)
exp
deux points log-lin
8
Tem p s (m n )
6
4
2
0
0 2 4 6 8 10 12 14
Longueur (m)
exp
deux points log-lin
Raie A (Q=0.2l/s)
56
Raie C (Q=0.6l/s)
Raie D (Q=0.8l/s)
12
10
Tem D s ( m n i
8
6
4
2
0
0 2 4 6 8 10 12 14
Longueur (m)
exp
deux points log-lin
10
8
Tem D s ( m n i
6
4
2
0
0 2 4 6 8 10 12 14
Longueur (m)
exp
deux points log-lin
57
Figure 12 : Courbes de récession ajustées
par les deux méthodes (Irrigation
N°2)
Raie B (Q=0.4l/s)
20
Tem D s 1 ( m
1 n i
15
10
5
0
0 2 4 6 8 10 12 14
Longueur (m)
exp
deux points log-lin
10
Tem D s ( m m n i
8
6
4
2
0
0 2 4 6 8 10 12 14
Longueur (m)
exp
deux points log-lin
Raie A (Q=0.2l/s)
58
Raie C (Q=0.6l/s)
Raie D (Q=0.8l/s)
12
10
Tem D s ( m n )
8
6
4
2
0
0 2 4 6 8 10 12 14
Longueur (m)
exp
deux points log-lin
10
8
Tem D s ( m n )
6
4
2
0
0 2 4 6 8 10 12 14
Longueur (m)
exp
deux points log-lin
59
Commentaire
L'analyse des courbes de récession nous permet
de constater que l'infiltration est plus ou moins rapide au niveau des deux
premiers jalons (x1=2m et x2=4m).Au troisième jalon nous avons
noté une infiltration assez lente par rapport à celui des autres
et ceci dans les deux cas d'irrigation. Ceci s'explique par l'existence d'une
pente estimée à 1.25% sur le terrain. Nous remarquons notamment
que dans la raie B, l'infiltration est particulièrement lente à
compter du troisième jalon. Ce phénomène peut s'expliquer
par la nature du sol qui devrait être à ce niveau de beaucoup plus
sèche en surface.
De cette analyse, il ressort tout de même que
le temps d'infiltration augmente de la première à la
deuxième irrigation parce que l'infiltration dans une zone humide est
plus lente que celle dans une zone sèche.
Par ailleurs, l'ajustement des temps de
récession en fonction des abscisses de la forme puissance
(T(x)=a.xb) montre que pour tous les arrosages, le coefficient de
corrélation « r » est hautement significatif selon la
méthode de régression log-linéaire. Quand nous comparons
les résultats des deux méthodes, nous remarquons que l'ajustement
de la durée de récession par la méthode des deux points
est plus précis car elle donne des résultats plus proches de la
courbe expérimentale.
Les graphes suivants donne l'évolution tu
temps de récession en fonction de la longueur de la raie pour les
différents débits et pour les deux arrosages.
Figure 13 : Courbes de l'évolution du temps de
récession en fonction de la longueur de la raie pour les
différents débits (Irrigation N°
1)
Tem p s (m n )
20
15
10
5
0
0 2 4 6 8 10 12 14
Longueur (m)
Q=0,2l/s Q=0,4l/s Q=0,6l/s Q=0,8l/s
Figure 14 : Courbes de l'évolution du temps de
récession en fonction de la longueur de la raie pour les
différents débits (Irrigation N°
2)
Tem p s (m n )
20
15
10
5
0
0 2 4 6 8 10 12 14
Longueur (m)
Q=0,2l/s Q=0,4l/s Q=0,6l/s Q=0,8l/s
60
61
Commentaire
Dans les deux arrosages, la comparaison entre les
différents débits (0.2l/s, 0.6l/s, 0.8l/s) permet de conclure que
le temps de récession croit avec le débit d'apport. Cependant
pour le débit d'apport de 0.4l/s, nous remarquons que la
récession est plus lente du fait de la nature sèche du sol en
surface dans cette partie de la raie.
II.3 : Mesure du volume stocké
Les volumes stockés durant les
différentes phases sont déduits à partir de la section
mouillée correspondant aux différentes phases.
II.3.1 : Mesure de la section mouillée
La section mouillée est la surface hydraulique
en un point déterminé de la raie. Elle se calcule par la mesure
des tirants d'eau au niveau des repères qui sont placés durant
les différentes phases d'arrosage. Ces mesures ont été
faites de la façon suivante :
Au niveau de chaque repère yi, on mesure les
tirants d'eau dans la raie avec le point yo ayant une valeur nulle,
comme le montre la figure ci-après :
yo y1 y2 yn
h (cm)
Figure 15 : Mesure du tirant d'eau au niveau de chaque
repère
Soient yo, y1, y2,... yn-1,
yn les points de mesure équidistants de 2 cm. Chaque
point de mesure yi correspond à une hauteur hydraulique h(yi). La
section mouillée est donnée par la formule
yn
Sm h ( y )
dy (52)
= ?
y
II.3.2 : Calcul du volume stocké
Le volume stocké à la surface de la raie
varie d'une phase à une autre.
· Pendant la phase d'avancement : durant cette
phase, on peut calculer le volume stocké par la formule suivante
:
Vs = 0,1
.K.Sm.L
(53)
Avec : Vs : volume stocké, en l ;
Sm : section mouillée moyenne entre deux points
successifs, en cm2 ;
K : facteur de forme variant entre 0,7 et 0,8 ;
généralement on prend K = 0,77
L : longueur de la raie, en m.
· Pendant la phase d'entretien : durant cette
phase, le volume stocké est déterminé par la formule
suivante :
(x) dx
(54)
L
?
=
Vs
Sm
62
0
II.3.3 : Estimation de la valeur de la section
mouillée
Dans notre cas, les raies ont une section
mouillée trapézoïdale façonnée par l'eau
d'arrosage. Il suffit de déterminer à l'aide d'une règle
graduée placée entre deux bûchettes délimitant le
niveau d'eau dans la raie, le tirant d'eau écoulé à
différentes abscisses correspondant à différents
tronçons. Cette opération est répétée pour
chaque phase.
II.4 : Etude de l'infiltration
II.4.1 : Calcul des volumes infiltrés
Les volumes infiltrés cumulés (Vi) se
déduisent des mesures des volumes stockés en surface (Vs) par la
relation du bilan du volume au temps t.
Vi(t) =
Ve(t) -
Vs(t) (55)
63
Avec : Vi : volume infiltré, en l ;
Ve : volume entré, en l ;
Vs : volume stocké, en l.
Dans notre étude, nous avons estimé que le
volume écoulé en colature est nul étant
donné que le débit est resté
constant et que l'extrémité aval de la raie est
fermée.
Le volume infiltré cumulé représente
le volume total apporté pendant la durée
d'application. Il est donné par la formule
suivante :
Ve(t) =
60.Qo.t
(56) Avec : Ve : volume entré cumulé, en l
;
Qo : débit en tête de la raie, en l/s
;
t : temps écoulé pendant la durée
d'apport
64
Tableau 13 : Calcul des volumes infiltrés
expérimentaux pour les différents débits dans le cas de
l'irrigation N° 1
Raie A : Q=0.2l/s
|
Avancement
|
Avan+Ent
|
Récession
|
T(min)
|
7.25
|
8.75
|
10.15
|
10.82
|
12.80
|
14.02
|
14.87
|
15.84
|
Ve(l)
|
87
|
105
|
105
|
105
|
105
|
105
|
105
|
105
|
Vs(l)
|
19.42
|
33.30
|
25.64
|
20.51
|
15.38
|
10.26
|
8.97
|
0
|
Vi (l)
|
67.58
|
71.70
|
79.36
|
84.49
|
89.62
|
94.74
|
96.03
|
105
|
Raie B : Q=0.4l/s
|
Avancement
|
Avan+Ent
|
Récession
|
T(min)
|
4.83
|
6.33
|
7.56
|
10.51
|
18.54
|
20.18
|
20.53
|
20.99
|
Ve (l)
|
115.92
|
151.92
|
151.92
|
151.92
|
151.92
|
151.92
|
151.92
|
151.92
|
Vs (l)
|
38.46
|
71.79
|
53.85
|
43.59
|
24.97
|
16.66
|
7.69
|
0
|
Vi (l)
|
77.46
|
80.13
|
98.07
|
108.33
|
126.95
|
135.26
|
144.23
|
151.92
|
Raie C : Q=0.6l/s
|
Avancement
|
Avan+Ent
|
Récession
|
T(min)
|
2.92
|
4.42
|
6.48
|
6.7
|
10.72
|
11.58
|
12.58
|
13.34
|
Ve (l)
|
105.12
|
159.12
|
159.12
|
159.12
|
159.12
|
159.12
|
159.12
|
159.12
|
Vs (l)
|
44.87
|
79.49
|
66.66
|
56.41
|
28.20
|
19.23
|
14.10
|
0
|
Vi (l)
|
60.25
|
79.63
|
92.46
|
102.71
|
130.92
|
139.89
|
145.02
|
159.12
|
Raie D : Q=0.8l/s
|
Avancement
|
Avan+Ent
|
Récession
|
T(min)
|
1.95
|
3.45
|
5.23
|
5.5
|
10.51
|
11.17
|
11.74
|
13.58
|
Ve (l)
|
93.6
|
165.6
|
165.6
|
165.6
|
165.6
|
165.6
|
165.6
|
165.6
|
Vs (l)
|
61.54
|
107.69
|
84.64
|
69.23
|
30.77
|
24.36
|
18.46
|
0
|
Vi (l)
|
32.06
|
57.91
|
80.96
|
96.37
|
134.83
|
141.24
|
147.14
|
165.6
|
65
Tableau 14 : Calcul des volumes infiltrés
expérimentaux pour les différents débits dans le cas de
l'irrigation N° 2
Raie A : Q=0.2l/s
|
Avancement
|
Avan+Ent
|
Récession
|
T(min)
|
5.28
|
6.78
|
8.00
|
8.76
|
10.73
|
11.7
|
12.93
|
14.61
|
Ve (l)
|
63.36
|
81.36
|
81.36
|
81.36
|
81.36
|
81.36
|
81.36
|
81.36
|
Vs (l)
|
20.51
|
35.89
|
28.20
|
23.08
|
17.95
|
12.82
|
11.54
|
0
|
Vi (l)
|
42.85
|
45.47
|
53.16
|
58.28
|
63.41
|
68.54
|
69.82
|
81.36
|
Raie B : Q=0.4l/s
|
Avancement
|
Avan+Ent
|
Récession
|
T(min)
|
2.62
|
4.12
|
5.48
|
8.35
|
17.55
|
19.97
|
20.97
|
21.67
|
Ve (l)
|
62.88
|
98.88
|
98.88
|
98.88
|
98.88
|
98.88
|
98.88
|
98.88
|
Vs (l)
|
41.02
|
74.36
|
53.85
|
46.15
|
20.51
|
16.66
|
10.26
|
0
|
Vi (l)
|
21.86
|
24.52
|
45.03
|
52.73
|
78.37
|
82.22
|
88.62
|
98.88
|
Raie C : Q=0.6l/s
|
Avancement
|
Avan+Ent
|
Récession
|
T(min)
|
2.13
|
3.63
|
5.38
|
6.45
|
10.23
|
11.15
|
12.43
|
13.13
|
Ve (l)
|
76.68
|
130.68
|
130.68
|
130.68
|
130.68
|
130.68
|
130.68
|
130.68
|
Vs (l)
|
57.69
|
92.31
|
79.49
|
69.23
|
41.02
|
32.05
|
26.92
|
0
|
Vi (l)
|
18.99
|
38.37
|
51.19
|
61.45
|
89.66
|
98.63
|
103.76
|
130.68
|
Raie D : Q=0.8l/s
|
Avancement
|
Avan+Ent
|
Récession
|
T(min)
|
1.45
|
2.95
|
4.08
|
5.01
|
9.05
|
10.92
|
11.71
|
13.19
|
Ve (l)
|
69.6
|
141.6
|
141.6
|
141.6
|
141.6
|
141.6
|
141.6
|
141.6
|
Vs (l)
|
53.85
|
110.26
|
87.18
|
71.79
|
33.33
|
26.92
|
21.03
|
0
|
Vi (l)
|
15.75
|
31.34
|
54.42
|
69.81
|
108.27
|
114.68
|
120.57
|
141.6
|
66
II.4.2 : Détermination de la loi d'infiltration
La détermination de la loi d'avancement consiste
à calculer les coefficients a et b tels que les volumes infiltrés
observés se rapprochent le plus possible des volumes infiltrés
estimés par la loi de KOSTIAKOV modifiée.
La formule de KOSTIAKOV modifiée est donnée
par :
I = K.tC +
f0.t
(57)
Avec : I : volume infiltré, en mm ;
K et C : coefficient d'ajustement ;
t : temps d'infiltration, en mn ;
f0 : représente l'infiltration stabilisée.
Elle est déterminée à partir de la formule
suivante :
Volume infiltré pendant le temps
d'apport
f0= (58)
(Temps d'apport).(Longueur)
Pour déterminer les coefficients K et C, on
utilise la méthode des deux points. Les valeurs de K, C et f0 sont
données dans le tableau suivant.
Tableau 14 : les valeurs de K, C et f0 de la loi de
KOSTIAKOV modifiée
Irrigation
|
Raie
|
Débit (l/s)
|
K
|
C
|
f0
|
I = K.tC
+ f0.t
|
01
|
A
|
0.2
|
14.80
|
0.67
|
0.68
|
I = 1 4.80t0,
67 + 0.68t
|
B
|
0.4
|
1.27
|
1.52
|
1.05
|
I = 1.27t 1 ,52
+ 1.05t
|
C
|
0.6
|
14.24
|
0.88
|
1.50
|
I = 1 4.24t0, 8 8
+1.50t
|
D
|
0.8
|
19.17
|
0.78
|
1.40
|
I = 1 9. 1 7t0,
79 +1.40t
|
02
|
A
|
0.2
|
8.80
|
0.79
|
0.56
|
I = 8. 80t0,
79 + 0.56t
|
B
|
0.4
|
2.81
|
1.12
|
0.50
|
I = 2.8 1t 1 , 12
+ 0.50t
|
C
|
0.6
|
2.14
|
1.56
|
0.88
|
I = 2. 1 4t1,
56 + 0.88t
|
D
|
0.8
|
21.90
|
0.69
|
0.89
|
I = 2
1.90t0,69 +
0.89t
|
Les volumes infiltrés théoriques
calculés avec la loi de KOSTIAKOV et ceux expérimentaux se
résument dans les tableaux suivants :
67
Tableau 15 : Calcul des volumes infiltrés
théoriques pour les différents débits dans le cas de
l'irrigation N° 1
Raie A : Q=0.2l/s
T (mn)
|
7.25
|
8.75
|
10.15
|
10.82
|
12.80
|
14.02
|
14.87
|
15.84
|
Vi exp (l)
|
67.58
|
71.70
|
79.36
|
84.49
|
89.62
|
94.74
|
96.03
|
105
|
Vi théo (l)
|
60.74
|
69.25
|
76.82
|
80.34
|
90.38
|
96.34
|
100.42
|
105
|
Raie B : Q=0.4l/s
T (mn)
|
4.83
|
6.33
|
7.56
|
10.51
|
18.54
|
20.18
|
20.53
|
20.99
|
Vi exp (l)
|
77.46
|
80.13
|
98.07
|
108.33
|
126.95
|
135.26
|
144.23
|
151.92
|
Vi théo (l)
|
18.98
|
27.63
|
35.42
|
56.39
|
126.95
|
143.45
|
147.05
|
151.83
|
Raie C : Q=0.6l/s
T (mn)
|
2.92
|
4.42
|
6.48
|
6.70
|
10.72
|
11.58
|
12.58
|
13.34
|
Vi exp (l)
|
60.25
|
79.63
|
92.46
|
102.71
|
130.92
|
138.89
|
145.02
|
159.12
|
Vi théo (l)
|
40.94
|
52.29
|
83.46
|
85.99
|
130.92
|
140.28
|
151.07
|
159.21
|
Raie D : Q=0.8l/s
T (mn)
|
1.95
|
3.45
|
5.23
|
5.50
|
10.51
|
11.17
|
11.74
|
13.58
|
Vi exp (l)
|
32.06
|
57.91
|
80.96
|
96.37
|
134.83
|
141.24
|
147.14
|
165.60
|
Vi théo (l)
|
35.00
|
55.19
|
76.99
|
80.16
|
134.79
|
141.56
|
147.34
|
165.66
|
68
Tableau 16 : Calcul des volumes infiltrés
théoriques pour les différents débits dans le cas de
l'irrigation N° 2
Raie A : Q=0.2l/s
T (mn)
|
5.28
|
6.78
|
8.00
|
8.76
|
10.73
|
11.70
|
12.93
|
14.61
|
Vi exp (l)
|
42.85
|
45.47
|
53.16
|
58.28
|
63.41
|
68.54
|
69.82
|
81.36
|
Vi théo (l)
|
35.72
|
43.71
|
49.79
|
53.78
|
63.37
|
67.98
|
73.71
|
81.39
|
Raie B : Q=0.4l/s
T (mn)
|
2.62
|
4.12
|
5.48
|
8.35
|
17.55
|
19.97
|
20.97
|
21.67
|
Vi exp (l)
|
21.86
|
24.52
|
45.03
|
52.73
|
78.37
|
82.22
|
88.62
|
98.88
|
Vi théo (l)
|
9.57
|
15.78
|
21.63
|
34.44
|
78.32
|
90.36
|
95.38
|
98.91
|
Raie C : Q=0.6l/s
T (mn)
|
2.13
|
3.63
|
5.38
|
6.45
|
10.23
|
11.15
|
12.43
|
13.13
|
Vi exp (l)
|
18.99
|
38.37
|
51.19
|
61.45
|
89.66
|
98.63
|
103.76
|
130.68
|
Vi théo (l)
|
8.83
|
19.18
|
34.28
|
44.88
|
89.51
|
101.89
|
120.03
|
130.38
|
Raie D : Q=0.8l/s
T (mn)
|
1.45
|
2.95
|
4.08
|
5.01
|
9.05
|
10.92
|
11.71
|
13.19
|
Vi exp (l)
|
15.75
|
31.34
|
54.42
|
69.81
|
108.27
|
114.68
|
120.57
|
141.60
|
Vi théo (l)
|
29.59
|
48.82
|
61.41
|
71.04
|
108.18
|
123.69
|
130.3
|
141.58
|
Les courbes des volumes infiltrés
expérimentaux et théoriques des deux arrosages sont
données par les graphes suivants :
Raie A : Q=0.2l/s
Raie B : Q=0.4l/s
120
100
Volume infiltré (l)
80
exp théo
60
40
20
0
0 7,25 8,75 10,15 10,82 12,8 14,02 14,87 15,84
Temps (mn)
160
140
Volume infiltré (l)
120
100
80
60
40
20
0
0 4,83 6,33 7,56 10,5 18,5 20,2 20,5 21 Temps
(mn)
exp théo
69
Figure 16 : Courbes des volumes infiltrés
expérimentaux et théoriques (Irrigation N°
1)
70
Raie C : Q=0.6l/s
Raie D : Q=0.8l/s
180
160
140
Volume infiltré (l)
120
100
exp théo
80
60
40
20
0
0 2,92 4,42 6,48 6,7 10,72 11,58 12,58 13,34
Temps (mn)
180
160
140
Volume infiltré (l)
120
100
exp théo
80
60
40
20
0
0 1,95 3,45 5,23 5,5 10,51 11,17 11,74 13,58
Temps (min)
Raie A : Q=0.2l/s
Raie B : Q=0.4l/s
71
90
80
70
Volume infiltré (l)
60
50
exp théo
40
30
20
10
0
0 5,28 6,78 8 8,76 10,73 11,7 12,93 14,61
Temps (mn)
120
100
Volume infiltré (l)
80
exp théo
60
40
20
0
0 2,62 4,12 5,48 8,35 17,55 19,97 20,97 21,67
Temps (mn)
Figure 17 : Courbes des volumes infiltrés
expérimentaux et théoriques (Irrigation
N°2)
72
Raie C : Q=0.6l/s
Raie D : Q=0.8l/s
160
140
Volume infiltré (l)
120
100
exp théo
80
60
40
20
0
0 1,45 2,95 4,08 5,01 9,05 10,92 11,71 13,19
Temps (mn)
140
120
Volume infiltré (l)
100
80
exp théo
60
40
20
0
0 2,13 3,63 5,38 6,45 10,23 11,15 12,43 13,13
Temps (mn)
73
Commentaire
Nous remarquons à travers l'analyse des graphes
des deux irrigations, que les courbes des volumes infiltrés
expérimentaux et théoriques ne sont pas les mêmes. Il
existe donc un écart plus ou moins important entre ces deux courbes
suivant qu'on est dans la phase d'entretien ou dans la phase de
récession.
Par ailleurs, une comparaison entre différents
débits pour les deux irrigations nous permet d'observer que le volume
infiltré est supérieur pour l'arrosage dont le débit est
grand.
II.5 : Calcul des paramètres de performance
Les résultats du rendement hydraulique et du
coefficient d'uniformité sont résumés dans le tableau
suivant :
Tableau 17 : Calcul des paramètres de
performance
Irrigation
|
01
|
02
|
Raie
|
A
|
B
|
C
|
D
|
A
|
B
|
C
|
D
|
Débits (l/s)
|
0.2
|
0.4
|
0.6
|
0.8
|
0.2
|
0.4
|
0.6
|
0.8
|
Tapp (mn)
|
8.75
|
6.33
|
4.42
|
3.45
|
6.78
|
4.12
|
3.63
|
2.95
|
dn (mm)
|
15.8
|
15.8
|
15.8
|
15.8
|
15.8
|
15.8
|
15.8
|
15.8
|
db (mm)
|
26.51
|
28.13
|
29.21
|
30.02
|
25.32
|
27.09
|
28.26
|
29.66
|
Rh (%)
|
59.60
|
56.17
|
54.09
|
52.63
|
62.40
|
58.32
|
55.91
|
53.27
|
Cu (%)
|
92.30
|
87.18
|
84.02
|
79.62
|
88.63
|
77.18
|
75.41
|
74.11
|
Commentaire
Les résultats de notre étude montrent
à travers ce tableau que, pour un même débit, le rendement
hydraulique varie en sens inverse par rapport au temps d'apport ;
c'est-à-dire que plus le temps augmente, plus le rendement hydraulique
diminue. Nous retenons que le rendement hydraulique est fonction du temps
d'arrosage.
Pour ce qui est de l'uniformité de l'arrosage,
les résultats obtenus montrent que le débit de 0.2l/s donne la
meilleure uniformité par rapport aux autres débits.
74
Nous retenons également que les valeurs des
différents coefficients d'uniformité obtenus sont comprises entre
celles recommandées par CHRISTIANSEN :
(0.5=Cu=1).
Nous pouvons conclure que la distribution de l'eau est
meilleure pour toutes les irrigations du fait que l'uniformité
d'arrosage est bonne.
75
CHAPITRE III : LA MODELISATION
La modélisation est un processus qui vise
à optimiser le temps d'arrosage avec la quantité d'eau
infiltré. Il s'agit en fait d'obtenir le meilleur couple
avancement-infiltration, pour une irrigation économique, rapide et
à rendement optimum.
Pour réduire l'écart entre les
résultats expérimentaux et théoriques, nous avons
élaboré un modèle qui donnerait un compromis entre les
deux résultats.
La modélisation que nous faisons, a pour but de
rapprocher le plus possible la courbe modèle de la courbe
expérimentale ; autrement dit réajuster la loi d'ajustement.
C'est dans cet objectif que nous utilisons un mini-programme « Quick basic
» qui se résume par les étapes suivantes :
- Nous fixons « K » et nous faisons varier
« C » jusqu'à obtenir un volume infiltré modèle
I(t)mod proche du volume infiltré expérimental
I(t)exp. On note C=Cm.
- Nous fixons « C » à «
Cm » et nous faisons varier « K » jusqu'à
obtenir un volume infiltré modèle I(t)mod proche du
volume infiltré expérimental I(t)exp. On note
K=Km.
L'équation modèle s'écrira alors de
la manière suivante :
I t
( ) mod = m . +
0 . (59) K t Cm f
t
L'algorithme utilisé est schématisé
par l'organigramme suivant :
Figure 18 : Schéma de l'organigramme
Courbe expérimentale I(t)exp
Expérimentation : I (t) exp. = f (t)
Equation de KOSTIAKOV modifiée I(t) =
K.tc + f0.t
Calcul de K, C et f0
Courbe calculée I(t)= K.te +
f0.t
Oui
I(t) cal = ? I(t)exp Fin
Non
Modèle
f0 = ?
Choix de K
Autre K
Choix de C
Choix de tc [0,...,tn]
I(t)mod = Km. tcm + f0.
t
Non
Oui
Autre C
I(t)mod = ? I(t)exp
I(t)mod = Km.tcm + f0
.t
Oui
non
Courbe modèle
Imprimer I(t)mod = Km.tcm +
f0.t
I(t)mod = ? I(t)exp
Stop
Fin
76
77
Sur la base de l'organigramme précédent,
nous avons obtenu les résultats suivants : Tableau 19 : Les nouveaux
paramètres d'ajustement Km et Cm
Irrigation
|
Raie
|
Débit (l/s)
|
Km
|
Cm
|
f0
|
I K t Cm f t
= m . +
0 .
|
01
|
A
|
0.2
|
17.68
|
0.61
|
0.68
|
I = 1 7.68t0,6
1 + 0.68t
|
B
|
0.4
|
4.27
|
1.14
|
1.05
|
I = 4.27t 1, 1 4
+1.05t
|
C
|
0.6
|
18.52
|
0.78
|
1.50
|
I = 1 8.52t0,
78 + 1.50t
|
D
|
0.8
|
19.25
|
0.79
|
1.40
|
I = 1
9.25t0,79 +
1.40t
|
02
|
A
|
0.2
|
9.05
|
0.80
|
0.56
|
I = 9.05t0,
80 + 0.56t
|
B
|
0.4
|
3.14
|
1.12
|
0.50
|
I=3. 1 4t1 . 1
2+0.50t
|
C
|
0.6
|
5.43
|
1.21
|
0.88
|
I = 5.43t 1 .2 1
+ 0.88t
|
D
|
0.8
|
12.27
|
0.91
|
0.89
|
I = 1 2.27t0, 9 1
+ 0. 89t
|
Les volumes infiltrés modèles
calculés à base des nouveaux paramètres Km et
Cm à l'aide de la loi de KOSTIAKOV modifiée sont
donnés dans les tableaux suivants :
Tableau 20 : Volumes infiltrés modèles pour
les différents débits (Irrigation N°
1)
Raie A : Q=0.2l/s
T (mn)
|
7.25
|
8.75
|
10.15
|
10.82
|
12.80
|
14.02
|
14.87
|
15.84
|
Vi exp (l)
|
67.58
|
71.70
|
79.36
|
84.49
|
89.62
|
94.74
|
96.03
|
105
|
Vi théo (l)
|
60.74
|
69.25
|
76.82
|
80.34
|
90.38
|
96.34
|
100.42
|
105
|
Vi mod (l)
|
64.13
|
72.34
|
79.58
|
82.93
|
92.43
|
98.04
|
101.86
|
106.12
|
Raie B : Q=0.4l/s
T (mn)
|
4.83
|
6.33
|
7.56
|
10.51
|
18.54
|
20.18
|
20.53
|
20.99
|
Vi exp (l)
|
77.46
|
80.13
|
98.07
|
108.33
|
126.95
|
135.26
|
144.23
|
151.92
|
Vi théo (l)
|
18.98
|
27.63
|
35.42
|
56.39
|
126.95
|
143.45
|
147.05
|
151.83
|
Vi mod (l)
|
30.78
|
41.64
|
50.79
|
73.42
|
138.61
|
152.42
|
155.39
|
159.29
|
78
Raie C : Q=0.6l/s
T (mn)
|
2.92
|
4.42
|
6.48
|
6.70
|
10.72
|
11.58
|
12.58
|
13.34
|
Vi exp (l)
|
60.25
|
79.63
|
92.46
|
102.71
|
130.92
|
138.89
|
145.02
|
159.12
|
Vi théo (l)
|
40.94
|
52.29
|
83.46
|
85.99
|
130.92
|
140.28
|
151.07
|
159.21
|
Vi mod (l)
|
47.10
|
65.66
|
89.27
|
91.70
|
133.89
|
142.49
|
152.34
|
159.73
|
Raie D : Q=0.8l/s
T (mn)
|
1.95
|
3.45
|
5.23
|
5.50
|
10.51
|
11.17
|
11.74
|
13.58
|
Vi exp (l)
|
32.06
|
57.91
|
80.96
|
96.37
|
134.83
|
141.24
|
147.14
|
165.60
|
Vi théo (l)
|
35.00
|
55.19
|
76.99
|
80.16
|
134.79
|
141.56
|
147.34
|
165.66
|
Vi mod (l)
|
35.35
|
57.44
|
78.45
|
81.71
|
138.16
|
145.17
|
151.17
|
170.16
|
Tableau 21 : Volumes infiltrés modèles
pour les différents débits (Irrigation N°
2)
Raie A : Q=0.2l/s
T (mn)
|
5.28
|
6.78
|
8.00
|
8.76
|
10.73
|
11.70
|
12.93
|
14.61
|
Vi exp (l)
|
42.85
|
45.47
|
53.16
|
58.28
|
63.41
|
68.54
|
69.82
|
81.36
|
Vi théo (l)
|
35.72
|
43.71
|
49.79
|
53.78
|
63.37
|
67.98
|
73.71
|
81.39
|
Vi mod (l)
|
37.21
|
45.64
|
52.25
|
56.27
|
66.42
|
71.29
|
77.37
|
85.51
|
Raie B : Q=0.4l/s
T (mn)
|
2.62
|
4.12
|
5.48
|
8.35
|
17.55
|
19.97
|
20.97
|
21.67
|
Vi exp (l)
|
21.86
|
24.52
|
45.03
|
52.73
|
78.37
|
82.22
|
88.62
|
98.88
|
Vi théo (l)
|
9.57
|
15.78
|
21.63
|
34.44
|
78.32
|
90.36
|
95.38
|
98.91
|
Vi mod (l)
|
10.54
|
17.39
|
23.84
|
38.00
|
86.49
|
99.80
|
105.35
|
109.26
|
79
Raie C : Q=0.6l/s
T (mn)
|
2.13
|
3.63
|
5.38
|
6.45
|
10.23
|
11.15
|
12.43
|
13.13
|
Vi exp (l)
|
18.99
|
38.37
|
51.19
|
61.45
|
89.66
|
98.63
|
103.76
|
130.68
|
Vi théo (l)
|
8.83
|
19.18
|
34.28
|
44.88
|
89.51
|
101.89
|
120.03
|
130.38
|
Vi mod (l)
|
15.43
|
29.03
|
46.33
|
57.48
|
99.52
|
110.27
|
125.52
|
133.99
|
Raie D : Q=0.8l/s
T (mn)
|
1.45
|
2.95
|
4.08
|
5.01
|
9.05
|
10.92
|
11.71
|
13.19
|
Vi exp (l)
|
15.75
|
31.34
|
54.42
|
69.81
|
108.27
|
114.68
|
120.57
|
141.60
|
Vi théo (l)
|
29.59
|
48.82
|
61.41
|
71.04
|
108.18
|
123.69
|
130.3
|
141.58
|
Vi mod (l)
|
18.49
|
35.46
|
47.74
|
57.63
|
99.13
|
117.77
|
125.56
|
140.05
|
Les courbes des volumes infiltrés
expérimentaux, théoriques et modèles des deux arrosages
sont données par les graphes suivants :
Figure 19 : Courbes des volumes infiltrés
expérimentaux, théoriques et modèles en fonction du temps
(Irrigation N° 1)
Raie B : Q=0.4l/s
Raie C : Q=0.6l/s
80
120
Volume infiltré (l)
100
80
60
40
20
0
0 5 10 15 20
Temps (mn)
exp théo mod
200
Volume infiltré (l)
150
100
50
0
0 10 20 30
Temps (mn)
exp théo mod
Raie A : Q=0.2l/s
Raie D : Q=0.8l/s
200
Volume infiltré (l)
150
100
50
0
0 5 10 15
Temps (mn)
exp théo mod
200
Volume infiltré (l)
150
100
50
0
0 5 10 15
Temps (mn)
exp théo mod
81
Figure 20 : Courbes des volumes infiltrés
expérimentaux, théoriques et modèles en fonction du temps
(Irrigation N°2)
82
Raie A : Q=0.2l/s
Raie B : Q=0.4l/s
Raie C : Q=0.6l/s
100
Volume infiltré (l)
80
60
40
20
0
0 5 10 15 20
Temps (mn)
exp théo mod
120
Volume infiltré (l)
100
80
60
40
20
0
0 10 20 30
Temps (mn)
exp théo mod
150
Volume infiltré (l)
100
50
0
0 5 10 15
Temps (mn)
exp théo mod
Raie D : Q=0.8l/s
150
Volume infiltré (l)
100
50
0
0 5 10 15
Temps (mn)
exp théo mod
83
84
Commentaire
Au vu des graphes des figures
précédentes, nous constatons que les courbes modèles aux
débits Q=0.2l/s, Q=0.6l/s, Q=0.8l/s sont plus proches des courbes
expérimentales que des courbes théoriques. Ceci s'explique par le
fait que le calcul du volume infiltré théorique ne prend pas en
considération certains paramètres dont dépend le processus
d'infiltration, tels que la nature du sol, sa texture et sa structure. De
même, nous remarquons que, le volume infiltré pour les trois types
de courbes (expérimentales, théoriques et modèles) demeure
le même dans certains cas comme celui du débit Q=0.2l/s dans la
première irrigation. Nous disons dans ce cas que le processus
d'infiltration obéit fidèlement à la loi de KOSTIAKOV
modifiée.
Par ailleurs, nous constatons dans les deux types
d'irrigation pour le débit Q=0.4l/s, qu'il subsiste toujours un
écart entre les courbes expérimentales et modèles. Les
paramètres de réajustement « K » et « C » ne
pourront pas être affectés à ce type de sol qui a servi de
base à notre essai. Ceci peut s'expliquer par le fait que le sol, au
niveau de cette raie pourrait contenir une couche peu imperméable et
dont la présence a affecté la bonne conduite de
l'expérimentation.
Nous pouvons conclure à l'issue de ces
résultats que la modélisation du processus d'infiltration permet
d'obtenir des résultats plus proches des valeurs expérimentales.
Toutefois, elle serait meilleure si les résultats expérimentaux
étaient plus précis.
Pour voir l'évolution des volumes
infiltrés en fonction des débits, nous allons tracer les graphes
donnant les volumes infiltrés expérimentaux, théoriques et
modèles en fonction des différents débits pour chaque
phase (avancement, durée d'apport et récession).
Volume infiltré (l)
100
40
80
60
20
0
0 0,5 1
Débit (l/s)
exp théo mod
85
Figure 21 : Volumes infiltrés
expérimentaux, théoriques et modèles en fonction des
débits pour chaque phase (Irrigation
1).
Phase d'avancement
Volume infiltré (l)
100
40
80
60
20
0
0 0,5 1
Débit (l/s)
exp théo mod
Phase correspondante à la durée
d'apport
Volume infiltré (l/s)
40
50
30
20
10
0
0 0,5 1
Débit (l/s)
exp théo mod
86
Phase de récession
Volume infiltré (l)
200
150
100
50
0
0 0,5 1
Débit (l/s)
exp théo mod
Figure 22 : Volumes infiltrés
expérimentaux, théoriques et modèles en fonction des
débits pour chaque phase (Irrigation
2).
Phase d'avancement
Volume infltré (l)
150
100
50
0
0 0,5 1
Débit (l/s)
exp théo mod
87
Phase correspondante à la durée
d'apport
Volume infiltré (l)
40
60
50
30
20
10
0
0 0,5 1
Débit (l/s)
exp théo mod
Phase de récession
88
Commentaire
Dans les deux arrosages, nous remarquons au niveau de
la phase d'avancement, que les courbes des volumes infiltrés en fonction
des débits varient presque de la même manière que les
mêmes courbes pendant la phase correspondante à la durée
d'apport. Toutefois, il est à noté au débit Q=0.4l/s, que
la courbe des volumes expérimentaux est bien écarté de
celles deux autres volumes.
A la récession, nous constatons que les trois
courbes ont presque la même allure notamment celles des volumes
infiltrés expérimentaux et modèles.
Au vu de ces résultats, nous disons que la
modélisation est plus précise surtout dans la phase de
récession. Ainsi donc, ces résultats pourront permettre dans le
temps d'optimiser le rendement hydraulique et de minimiser les
pertes.
Par comparaison des graphes des deux arrosages, nous
constatons que les valeurs expérimentales dans l'irrigation N° 2
sont nettement plus précises que celles dans l'irrigation N°1. Cet
état de chose pourrait s'expliquer par le simple fait qu'un sol humide
(pendant l'irrigation N° 2) s'infiltre plus rapidement qu'un sol sec
(pendant l'irrigation N°2).
CONCLUSION GENERALE
Cette étude a permis de mettre en
évidence le processus de l'infiltration de l'eau dans le sol en se
basant sur l'outil informatique. Ainsi, une utilisation des théories
relatives à ce processus n'étant pas indispensable, il a
été question d'évoquer les différents
paramètres physiques qui le régissent.
Il en ressort que la méthode des deux points
paraît meilleure que la méthode log-linéaire. Les
résultats obtenus au niveau de certaines raies demeurent
incohérents vu que certains points en aval de la raie se ressuient plus
rapidement que ceux en amont au cours de l'infiltration, pour raison
d'hétérogénéité de la pente.
Le meilleur rendement hydraulique est obtenu à
la deuxième irrigation pour Q=0.2l/s et est estimé à
62.40%.
Le coefficient d'uniformité reste meilleure
dans les différents temps et dépasse 80%, d'où la
meilleure homogénéité de la distribution de l'eau le long
de la raie.
89
L'ajustement des volumes infiltrés en fonction
du temps par la loi de KOSTIAKOV modifiée donne des résultats
comparables à ceux issus de l'expérimentation surtout dans la
deuxième irrigation.
Enfin, si l'on peut dire que l'un des buts principaux
de cette étude consiste en la détermination des paramètres
« K » et « C » qui pourraient être affectés
à chaque type de sol, il n'en demeure pas moins que la
modélisation du processus d'infiltration doit être prise en
considération par l'agriculteur, dans la recherche de l'économie
en eau.
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