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1.5.1.2 : L'eau hygroscopique
Elle est formée d'une fine pellicule d'eau, de
quelques molécules d'épaisseur, qui est adsorbée à
la surface des particules de sol. Cette eau n'est pas utilisable par les
végétaux. En laboratoire, elle lors du séchage à
l'étuve à 105°C mais elle se reconstitue presque
instantanément à partir de l'humidité
atmosphérique.
1.5.1.3 : L'eau capillaire non absorbable
L'eau capillaire non absorbable est l'eau qui est
retenue par les particules de sol avec une force de succion qui
dépassent celle que les plantes peuvent exercer. Elle occupe les pores
les plus fins du sol et de ce fait sa quantité dépend de la
granulométrie. Il y en a plus dans les sols argileux que dans les sols
sableux. Elle peut cependant être limitée par évaporation
dans les conditions de sécheresse. Elle se reconstitue par humectation
du sol lors des précipitations.
1.5.1.4 : L'eau capillaire absorbable
C'est l'eau qui est la plus utile pour la croissance
de la végétation, car elle est retenue par le sol à cause
de la capillarité et elle est absorbable par les végétaux.
Elle leur permet donc de survivre entre deux pluies et de résister aux
périodes de sécheresse. On la mesure "in situ" en saturant le sol
et en le laissant égoutter 24 heures (capacité au champ) ou en le
saturant et en le plaçant sous une trompe à vide au laboratoire
pendant une heure (humidité équivalente). L'eau capillaire est
absorbable correspond à la réserve utilisable (RU)
nécessaire aux calculs du bilan hydrique.
1.5.1.5 : L'eau de gravité
L'eau de gravité est celle que le sol ne peut
pas retenir par capillarité et elle s'écoule verticalement dans
le profil du sol. Alimentant l'écoulement hypodermique et souterrain et
causant ce que les pédologues appellent le lessivage du sol, responsable
de l'évolution pédologique et de l'apparition des horizons. Ce
lessivage est, en effet, accompagné par la migration des
éléments dissous avec l'eau de gravité, formant les
horizons A d'où les éléments comme les oxydes de fer et
les carbonates sont enlevés, et les horizons B, enrichis par la
précipitation d'une partie d'entre eux.
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1.5.2 : Expression du potentiel hydrique
Le potentiel hydrique est la résultante des
différents phénomènes agissant sur l'eau, et dont les plus
importants sont :
1.5.2.1 : La gravité : le potentiel
gravitationnel (Wg)
Indépendant des propriétés du
sol, de la plante ou même de l'atmosphère, le potentiel
gravitationnel dépend en effet uniquement de la distance verticale entre
la référence (établie à toute hauteur
adéquate, telle que la surface du sol) et le point
considéré. Son amplitude absolue est presque
insignifiante.
g=zxg (11)
Avec : z = distance au-dessus du plan de
référence ; g = accélérateur de la
pesanteur.
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