1.2.2 : Les humidités spécifiques du sol
Le sol constitue un milieu convenable pour les
racines lorsqu'un équilibre est respecté : l'air est
nécessaire à la respiration des racines et l'eau doit pouvoir
leur être cédée sans difficulté. Ainsi, il existe
différents niveaux d'humidité dans un sol lorsqu'il passe de
l'humidité maximale à la sécheresse absolue.
1.2.2.1 : L'humidité à la saturation
(Hs)
Elle correspond au sol gorgé d'eau lorsque
toute la porosité est occupé et que le sol ne contient plus
d'air, constituant ainsi un milieu impropre à toute
végétation.
7
1.2.2.2 : L'humidité à la capacité
au champ (Hcc)
Elle correspond à l'état de ressuyage
d'un sol arrosé qui s'est drainé librement et traduit,
théoriquement, le passage de l'état de saturation à
l'état de capillarité de l'eau dans le sol , défini par la
loi de JURIN. On peut la considérer comme équivalente aux
conditions proches de l'optimum de croissance des cultures pour la plupart des
sols. Correspondant au pF = 2,8, la capacité de rétention
à une valeur sensiblement égale à « l'humidité
équivalente » pour des valeurs comprises entre 14 et
30%.
1.2.2.3 : L'humidité équivalente
(He)
C'est une valeur arbitraire du taux d'humidité
atteint par un échantillon de sol dans les conditions
expérimentales précises (centrifugation). Correspondant au pF =
3, l'humidité équivalente est souvent substituée à
l'humidité à la capacité au champ de détermination
délicate.
1.2.2.4 : L'humidité critique (Hc)
Elle correspond à l'humidité du sol en
dessous de laquelle la plante commence à souffrir d'un déficit
hydrique (ETR < ETM). Notion importante mais essentiellement fluctuante,
elle ne dépend pas seulement du sol mais aussi du climat et des
caractéristiques de la plante.
1.2.2.5 : L'humidité au point de
flétrissement (Hpf)
C'est l'humidité au-dessous de laquelle la
majorité des plantes flétrissent de façon
irréversible subissant ainsi des dommages à cause de la
sécheresse. Notion également variable selon la nature de la
plante, on convient en général de la caractériser par une
tension correspondant à peu près au pF = 4,2.
De façon qualitative, on conçoit que la
plante n'ait de l'eau à sa disposition que si le sol se trouve entre le
point de ressuyage (ou capacité au champ) et le point de
flétrissement.
|