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INTRODUCTION
Le manque d'eau et l'accroissement constant des
besoins en eau en agriculture, conjugués aux conflits d'usage avec les
autres secteurs tels que l'industrie et la consommation en eau potable, nous
amènent à constamment réfléchir sur les
économies d'eau et d'énergie. Ceci passera forcement par une
gestion efficace de l'irrigation ainsi que par la maîtrise de
l'utilisation et le choix des systèmes d'irrigation.
Les surfaces irriguées devenant de plus en plus
importantes, il devient nécessaire de mieux choisir les espèces
végétales adaptées et les systèmes d'irrigation
pour mieux optimiser les rendements.
Malgré l'introduction des techniques
d'irrigation telles que l'irrigation par aspersion et l'irrigation goutte
à goutte, l'irrigation gravitaire demeure le mode majoritaire
d'irrigation à l'ensemble des surfaces irriguées par les
agriculteurs algériens.
Ces dernières années, nous sommes
témoins de recherches intensives des questions d'irrigation par
infiltration dans le but de minimiser les pertes d'eau et d'optimiser les
rendements.
La présente contribution porte sur des essais
réalisés sur deux raies bouchées de même longueur.
L'objectif recherché est de déterminer les paramètres
d'ajustement les plus appropriés « K » et « C » de
l'équation de KOSTIAKOV modifiée, afin de reproduire les
résultats conformes ou très proches de ceux issus de
l'expérimentation.
Ce suivi de l'étude de l'infiltration en
fonction du débit a permis d'aborder les aspects suivants :
- Dans une première partie,
1- l'eau dans le sol
2- l'irrigation à la raie
3- le phénomène de
l'infiltration
4- le bilan du volume - Dans une seconde
partie,
1- l'étude pratique de l'infiltration en fonction
du débit
2- la modélisation
Ma
Me
Mt
Ms
Va
Vv
Ve
Vt
Vs
2
CHAPITRE I : L'EAU DANS LE SOL
On conçoit que l'étude des relations
entre le sol, l'eau et même l'atmosphère a une extrême
importance du point de vue agronomique. Cette étude est d'un
intérêt capital lorsqu'il s'agit de comprendre le rôle de la
terre comme réservoir d'alimentation en eau des plantes et de
déterminer les conditions les meilleurs pour apporter à la terre,
par l'irrigation, l'eau qui lui est nécessaire.
La technique de cette opération repose sur la
connaissance de la constitution des sols et leurs propriétés
physiques, notamment la porosité, le pouvoir de rétention des
terres pour l'eau et la perméabilité.
Ces différents facteurs sont liés entre
eux et également à d'autres propriétés du
même ordre ; le tout constitue un ensemble solidaire qu'il nous
paraît indispensable d'examiner au double point de vue : statique et
quantitatif, puis dynamique, les mouvements de l'eau dans le sol,
revêtant une importance capitale en déterminant les
possibilités de stockage et d'alimentation de la plante.
1.1 : Les propriétés physiques du sol
Le sol joue essentiellement un rôle de
réservoir. Ce sont les caractéristiques de ce réservoir et
son mode de fonctionnement qu'il est utile de connaître dans un
périmètre d'irrigation.
Le sol est un système à trois phases :
solide, liquide, gazeux. Ses propriétés physiques
résultent des rapports entre les éléments solides et les
deux fluides air et eau. La phase solide (45 à 65%) est celle dont le
volume est le plus constant, tandis que les volumes occupés par les
phases liquides et gazeuses sont très variables.
AIR (25%)
|
EAU (25%)
|
SOLIDE (50%)
|
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Figure 1 : Représentation
schématique des trois phases du sol (D.HILLEL, 1988)
1.1.1 : La texture du sol
Elle caractérise la nature, la taille et la
distribution des particules solides qui le constituent. Quantitativement, elle
peut s'apprécier par le « toucher » du matériel du sol,
qui décrit les proportions relatives des diverses tailles des particules
solides.
Tableau 1 : Classification des particules
solides du sol en fonction de leur diamètre.
Particules
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Argile
|
|
Limon
|
|
Sable fin
|
|
Sable grossier
|
Gravier
|
|
Cailloux
|
Diamètre en mm
|
|
|
0,002
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0,02
|
|
0,2
|
|
2
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20
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(DUCROCQ, 1987)
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