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E c o n o m ifq ,ues e t Socii léss< Our*
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Année universitaire : 2014-2015
Mémoire :
L'impact des associations de
microcrédit
Sur la pauvreté au Maroc
Encadré par :
Mr. FAIZI MOUSTAPHA
Réalisé par :
BOUCHIKHI Adnane BOUNOUA Soufiane
2
[L'IMPACT DES AMC SUR LA PAUVRETE AU MAROC]
PREFACE
L
e monde entier est confronté à un
problème très sérieux qui est la pauvreté, chaque
Nation cherche toujours un moyen efficace et plus adapté pour lutter
contre la pauvreté. Chaque pays lutte contre la pauvreté à
sa manière, mais la méthode qui a eu le plus de succès ces
vingt dernières années est le microcrédit. Les Nations
Unies ont déclaré l'année 2005 « l'année
Internationale du microcrédit », car il a beaucoup contribué
à l'allègement de la pauvreté dans les pays qui ont
pratiqué et amélioré le microcrédit. C'est un moyen
nécessaire pour le développement des zones rurales et
l'amélioration des conditions de vie des personnes à faible
revenu. Cependant, on a remarqué les dérives du
microcrédit, des institutions de microcrédit non fiables qui
trompent les personnes à faible revenu et donnent une mauvaise image du
microcrédit.
Pendant que certaines Institutions du
Microcrédit (IMC) essayent d'améliorer le développement
des zones rurales, d'autres profitent de cette situation pour exploiter les
pauvres, qui n'ont pas d'autres choix que d'accepter leurs offres. Le
microcrédit est l'espoir des pauvres puisque ceux qui étaient
cernés, ont maintenant une porte de sortie. C'est à voir si le
microcrédit solidaire peut-il réduire la pauvreté
?
Pour répondre à cette question, nous
allons mettre le point dans un premier temps sur le microcrédit, ensuite
nous allons traiter son impact sur la pauvreté via une enquête
effectué sur le terrain.
3
[L'IMPACT DES AMC SUR LA PAUVRETE AU MAROC]
REMERCIEMENTS
Ces remerciements s'adressent à toutes les
personnes qui nous ont aidées dans la réalisation de ce travail
et plus particulièrement :
A Mr FAIZI Moustapha, L'Enseignant Chercheur
à la faculté des sciences juridiques économiques et
sociales d'Oujda, pour son précieux encadrement, pour l'attention qu'il
nous a accordé à ce travail ainsi que pour ses conseils et ses
recommandations tout au long de la réalisation de ce projet
;
A Mr LAMRINI Rida, L'écrivain marocain, ex
président de l'association INMAA et la Fédération
Nationale des Associations de Microcrédit (FNAM), pour son
témoignage et ses conseils durant toute la période de
l'élaboration de ce mémoire.
A tous les agents des associations de
microcrédit que nous avons visité pour leur accueil, soutien et
l'aide qu'ils nous ont prodigué ainsi qu'à l'esprit de
coopération et de collaboration qui les a animé a notre
égard.
4
[L'IMPACT DES AMC SUR LA PAUVRETE AU MAROC]
PLAN
Introduction générale...6
Chapitre I : Le Microcrédit au Maroc
a. Définition du microcrédit
....8
b. Contexte
juridique................................................................................10
c. Les origines du microcrédit au
Maroc..............................................11
d. Présentation des AMC au Maroc et le
développement du secteur.........12
Chapitre ? : AMC et la lutte contre la
pauvreté
e. Définition de la
pauvreté...............................................................15
f. Les objectifs des AMC pour limiter la
pauvreté..................................24
g. Les AMC ont-elles vraiment réussi leur
lutte contre la pauvreté ? 28
Chapitre III : Enquête
h.
Présentation..............................................................................31
i. Résultat de
l'enquête..........................................................................35
j. Analyses et
interprétation.................................................................40
Recommandations 42
Conclusion 43
Annexes 44
Bibliographie.........................................................................................58
5
[L'IMPACT DES AMC SUR LA PAUVRETE AU MAROC]
ABBREVIATIONS ET SIGLES
AMC : Association de Microcrédit
MC : Microcrédit
IMF : Institution de Micro-finance
FNAM : Fédération Nationale des
Associations de Microcrédit
AIM : Année Internationale du
Microcrédit « 2005 »
BAM : Bank Al Maghreb
DH : Dirham marocain
PAR : Portefeuille à Risque
RC : Registre commerce
FC : Fond de commerce
PNUD : Programme des Nations unies pour le
développement
PIB : Produit Intérieur Brut
RNB : Revenu National Brut
INDH : Initiative Nationale du
Développement Humain
6
[L'IMPACT DES AMC SUR LA PAUVRETE AU MAROC]
INTRODUCTION GENERALE
La communauté internationale a adopté, lors du
sommet des Nations Unies en 2000, les objectifs de développement du
Millénaire » (ODM), le but recherché est de permettre aux
pays pauvres de réaliser un développement humain durable et
d'éradiquer la pauvreté. En réduisant de moitié le
nombre des pauvres à l'horizon 2015.
Consciente de l'ampleur de ce défi, l'assemblée
générale des Nations Unies a proclamé 2005 Année
Internationale du Microcrédit (AIM). L'objectif majeur de cette
initiative est de donner un nouvel élan aux programmes de
microcrédit de par le monde afin de lutter davantage contre la
pauvreté.
En effet, les populations pauvres ne peuvent
généralement accéder aux adaptés à leurs
besoins. De ce fait, elles recourent souvent à des circuits informels de
financement (préteurs individuels, tontines... etc.) pour faire face
à leurs besoins financiers.
Le non accès des populations pauvres au crédit
bancaire handicape sérieusement leur aptitude à investir dans le
capital humain ainsi que dans la création d'activités
génératrices d'emplois et de revenus.
Dans ce contexte, la micro finance s'est
développée à travers le monde, notamment dans les pays en
développement pour rependre aux besoins financiers des populations
défavorisées en matières de prêt, d'épargne,
d'assurance et de transfert de fonds.
Il est reconnu que l'apparition et la diffusion de la
micro-finance de par de monde doit beaucoup à l'expérience de la
Crameen Bank du Bangladesh, qui remonte à 1976, et à son
fondateur le professeur. M. Yunus.
Un premier élan a été donné
à la micro-finance lors du premier sommet du microcrédit de
Washington en 1997, en la médiatisant d'avantage et en la
présentant à l'ONU comme un instrument efficace de lutte contre
la pauvreté.
Il convient toutefois de préciser que la micro finance
n'est pas une panacée pour lutter contre la pauvreté, c'est un
outil parmi d'autres qui permet à l'avenir d'accéder aux
différents types de services financiers. Elle offre des petites sommes
qui permettent, entre autres, de créer ou de développer des
petites activités génératrices de revenu, et
d'accéder à des infrastructures de base comme l'eau et
l'électricité. L'amélioration des conditions de vie des
populations-cibles en termes de soins, éducation, logement, etc., est
largement confirmée par les enquêtes de terrain. A titre
d'exemple, il ressort d'une étude assez récente menée par
Shahidur Khauder de la banque mondiale qu'environ 5% des foyers participant aux
programmes de microcrédit arrivent à faire sortir leurs familles
de la pauvreté chaque année en contractant un
microcrédit.
7
[L'IMPACT DES AMC SUR LA PAUVRETE AU MAROC]
Le secteur de la micro finance au Maroc n'a
débuté qu'au milieu des années 1990, avec l'appui d'AMSED
(Association Marocaine de Solidarité et de Développement) et
s'est, depuis, progressivement consolidé, à travers l'initiative
Microstart du PNUD et l'intervention de l'USAID
A ces efforts le soutien du secteur de la micro finance
s'ajoute des subventions fond Hassan II depuis 2000. Face au
développement des activités de microcrédit, les pouvoir
publics ont adopté, en 1999, un cadre réglementaire (loi n°
18 - 971, relative au microcrédit, et confié la supervision du
secteur au ministère de finances via Bank Al Maghreb. Malgré son
jeune âge, la micro-finance au Maroc représente une
expérience assez riche et un exemple pour les pays du Maghreb et du
Moyen-Orient, au 31 Mars 2015, le nombre d'emprunteurs actifs au Maroc
s'élevait à 875 013, pour un encours total de plus de
5.803.665.000,00 dhs.
Selon les institutions de microcrédit au Maroc, ce
développement du secteur engendre des retombées
socio-économiques non négligeables. En effet, une étude
d'impact et de marché menée en 2004 auprès de 1250
bénéficiaires dans 7 régions du Maroc a bien montré
l'impact positif et significatif du microcrédit sur les dépenses
de consommation propres aux clients ainsi que sur les dépenses globales
des ménages (un changement positif de l'alimentation, notamment).
Le présent mémoire vise très modestement
à contribuer à la réflexion suivante « comment le
microcrédit contribue-t-il à la lutte contre la pauvreté ?
». Il a pour principal objet d'analyser comment les pauvres peuvent
satisfaire leurs besoins en matière de financement par le recours
à cette pratique.
L'intérêt de cette problématique
réside dans le fait qu'elle traite d'un thème d'actualité
(le secteur de microcrédit au Maroc ».
Cette problématique explicitée ci-dessus sera
abordée à travers l'articulation de 2 parties :
-les deux premiers chapitres, intitulés tendance du
secteur de micro crédit, est une partie théorique qui vise
à présenter le concept de micro crédit et explique comment
est-il né dans un contexte où la principale préoccupation
de la société civile internationale est la lutte contre la
pauvreté.
- La deuxième partie sera consacrée à
étudier sur la base d'une enquête réalisé sur le
terrain et qui vise à expliquer comment ces associations ont pu
réussir à lutter contre la pauvreté.
[L'IMPACT DES AMC SUR LA PAUVRETE AU MAROC]
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Mémoire de fin d'études
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CHAPITRE I : LE MICROCREDIT AU MAROC
Depuis sa création par M.Mohammed Yunus, la
micro-finance a fait couler beaucoup d'encre. Son implantation au Maroc a tout
de suite été une success story, puisqu'en quelques années,
les Institutions de micro-finance (IMF) marocaines ont constitué un
portefeuille extraordinaire. Cependant, beaucoup d'associations de
microcrédit dans le monde, notamment au Maroc, arrivent à
maturité.
Ce premier chapitre démontre en profondeur la situation
du microcrédit actuellement au Maroc : ses débuts, son contexte
juridique, son développement et les AMC au Maroc...
8
DEFINITION DU MICROCREDIT
Qu'est-ce que le microcrédit ?
Le microcrédit aurait trouvé ses sources en Asie
il y a plusieurs millénaires, mais c'est dans les années 1970
qu'il a pris son essor sous l'impulsion de Muhammad Yunus, économiste
bengali et Prix Nobel de la paix en 2006.
C'est le plus important des produits financiers
proposés par la micro-finance. Il s'agit d'un système d'aide
sociale qui consiste à attribuer des prêts de très faibles
montants à des entrepreneurs ou des artisans considérés
comme insolvables par le système bancaire formel, ne pouvant donc pas
avoir accès à des prêts bancaires classiques. Il a
essentiellement tendance à se développer dans des pays pauvres
afin de favoriser leur économie par la concrétisation de
microprojets (Yunus, 1997).
L'une des caractéristiques spécifiques du
microcrédit est qu'il offre, avec un crédit de faible montant, un
ensemble d'actions d'accompagnement susceptibles de renforcer les chances de
succès de la micro-entreprise et donc de remboursement du
crédit.
9
[L'IMPACT DES AMC SUR LA PAUVRETE AU MAROC]
En termes de coût, le microcrédit est plus
important que ce que laisserait voir un simple calcul mathématique.
Atteindre des clients pauvres et à faibles revenus qui n'ont jamais eu
recours à des services bancaires formels demande plus de temps aux
agents de développement (par opposition aux agents du crédit du
système bancaire traditionnel, parce qu'ils sont chargés non
seulement de veiller au processus d'octroi des microcrédits, mais aussi
d'accompagner la clientèle par des actions de formation notamment, etc.)
et plus d'interaction avec les clients, ce qui implique des coûts
supplémentaires pour la structure de microcrédit. Il est aussi
question de surmonter les problèmes d'analphabétisme.
1 / Le microcrédit solidaire
Il consiste à s'appuyer sur un mécanisme de
groupe composé généralement de cinq emprunteurs afin de
compenser l'absence de garanties matérielles de ces individus. Chacun se
porte « caution solidaire » pour les autres dans le sens où si
l'un des membres ne rembourse pas son prêt, les autres doivent le faire
pour lui. C'est donc au groupe lui même qu'est transféré le
risque de non-remboursement. Bien que les prêts soient accordés
personnellement, les sanctions en cas de non-remboursement, quant à
elles, concernent le groupe. Elles sont bien souvent sous forme de suspension
de nouveaux prêts.
2 / Le microcrédit individuel
Ici, le prêt est accordé à une personne,
et non plus à un groupe, en se basant sur sa capacité à
présenter des garanties de remboursement et un certain degré de
sécurité de l'institution lui octroyant le crédit. Ce type
de crédit à un but précis, il n'est pas possible d'en
faire un usage libre comme le crédit solidaire. Il sert à
financer un projet en particulier. C'est pourquoi, contrairement au
crédit solidaire, l'analyse des dossiers de crédit et les
garanties présentées par le client relève de la plus haute
importance dans le cas du crédit individuel. L'IMF est alors directement
en charge de la sélection de ses emprunteurs, elle ne repose plus sur un
mécanisme d'auto-sélection. L'octroi de ce crédit
dépend donc de deux choses : la capacité de remboursement du
client et ses garanties.
10
[L'IMPACT DES AMC SUR LA PAUVRETE AU MAROC]
CONTEXTE JURIDIQUE
L'activité de Micro-Finance au Maroc est régie
par un texte fondateur (Loi n° 18-97 relative au microcrédit du 1
er avril 1999) ainsi qu'une loi qui complète et modifie ce
précédent texte (Loi n°58-03 du 6 mai 2004).
Les associations de microcrédit (AMC) se
déclinent sous la forme d'associations sans but lucratif
conformément aux dispositions du dahir n° 1-58-376 du 3 joumada
1378 le 15 novembre 1958 qui réglemente le droit d'association.
La loi prévoit que l'on considère comme
microcrédit tout « crédit dont l'objet est de permettre
à des personnes économiquement faibles » :
· «... de créer ou de développer leur
propre activité de production ou de service en vue d'assurer leur
insertion économique ;
· « d'acquérir, de construire, ou
d'améliorer leur logement ;
· « de se doter d'installations électriques
ou d'assurer l'alimentation de leurs foyers en eau potable. »
Le montant maximum du microcrédit, ne peut
excéder cinquante mille dirhams (50.000 DH) et est fixé par
décret. Ce décret peut prévoir plusieurs niveaux de
montants en fonction des objectifs de chaque association de microcrédit
et de ses moyens financiers.
La création d'une AMC, passe obligatoirement par la
création d'une association selon les dispositions du dahir n°
1-58-376 du 3 joumada 1378 et le dépôt d'un dossier de demande
d'agrément auprès du Ministère de l'économie et des
finances, qui le soumet pour avis au conseil consultatif du
microcrédit.
En plus, l'association demandeuse doit prévoir, dans
ses statuts la non-discrimination à l'octroi de microcrédit. Elle
doit s'interdire toute activité politique ou syndicale. Son action doit
s'avérer viable humainement et financièrement et ne pas aller
à l'encontre des programmes nationaux d'insertion économique.
Les AMC doivent appliquer un taux d'intérêt
fixé par décret après avis du conseil consultatif du
microcrédit. Ils ont une obligation d'information quant aux conditions
appliquées à l'octroi de prêts.
Les ressources autorisées sont très diverses
mais en aucun cas les AMC ne peuvent distribuer leurs bénéfices.
Ces bénéfices peuvent seulement être utilisés dans
l'octroi de microcrédit. Le contrôle et la supervision des AMC
sont assurés par la Banque Centrale, Bank Al Maghrib, depuis 2007. Elles
doivent tenir une comptabilité régulière, effectuer un
audit externe chaque année et transmettre des rapports réguliers
à Bank Al Maghrib.
11
[L'IMPACT DES AMC SUR LA PAUVRETE AU MAROC]
LES ORIGINES DU MICROCREDIT AU MAROC
Le secteur marocain du microcrédit avait connu l'une
des plus importantes croissances jamais observées en Micro-finance dans
le monde. En moins de quatre ans, de 2003 à 2007, le portefeuille des
prêts des AMC a été multiplié par onze, et la
clientèle par quatre (d'après Micro-finance Information Exchange,
« MIX »). Quelques institutions affichaient des résultats
remarquables selon tous les critères de performance appliqués en
micro-finance, notamment l'échelle, le degré de pauvreté
de la clientèle, la qualité des actifs et du suivi des
bénéficiaires. Ces résultats impressionnants ne sont pas
passés inaperçus, puisque les AMC marocaines ont reçu
plusieurs prix internationaux (dont le prix du MIX récompensant les IMF
les plus performantes et le Prix Européen de la micro-finance). En 2007,
le secteur de la micro-finance au Maroc était l'un des plus actifs et
des plus performants au monde.
Pendant très longtemps, le Maroc a été
considéré comme l'un des meilleurs secteurs du microcrédit
dans la région MENA. Cela s'explique par le nombre de
bénéficiaires qui représente 40% des personnes servies
dans la région arabe et des institutions de Micro-finance (IMF)
classées parmi les plus performantes dans le monde.
Au sein de la région Arabe, le Maroc et l'Egypte
dominent le secteur de la micro-finance en regroupant 85% de tous les
emprunteurs et 73% du portefeuille total des prêts de la région.
Le Maroc se distingue par la taille de son réseau d'agences (83% du
nombre total des bureaux de la région) et le nombre de son personnel
(54% de l'effectif total de la région).
12
[L'IMPACT DES AMC SUR LA PAUVRETE AU MAROC]
LES AMC AU MAROC ET LE DEVELOPPEMENT DU
SECTEUR
Le secteur marocain de la micro-finance est une industrie
relativement diversifiée avec 13 Associations de Microcrédit
(AMC) :
? 4 grandes AMC d'envergure nationale : Al Amana, FONDEP,
Fondation Attouafiq et ARDI ? 3 AMC ont une couverture régionale :
AMSSF, INMAA et Al Karama
? 5 AMC se veulent des associations locales : Fondation
du Nord, ATIL, Ismaïlia, Tawada, AMOS
Un Observatoire National de la micro-finance a
été créé dans le cadre du partenariat entre la FNAM
(Fédération Nationale des Associations de Microcrédit) et
le Centre Mohamed VI de soutien à la micro-finance solidaire. Il
comprend une cellule de veille dont la mission est de suivre les
évolutions du secteur. Il édite les chiffres suivant : fin 2012
l'ensemble des AMC de la zone marocaine dessert 810 712 clients pour un encours
de crédit de 4.603.994.000,00 de Dirhams marocain.
Selon la même source, le secteur est à l'origine
de 6 000 emplois directs permanents et de milliers d'emplois indirects. On
comptabilise plus de 1 300 points de vente sur l'ensemble du territoire ; soit
par analogie, plus que les grandes banques de la place (1 000 agences). Le taux
de couverture de la population est estimé à 60% dans les zones
urbaines et près de 40% dans les zones rurales ; plus de 52,7% des
points de vente sont localisés en milieu urbain et 47,3% en milieu
rural. Les AMC sont implantées pratiquement dans toutes les
régions du pays et notamment là où le taux de
pauvreté est élevé.
De plus en plus, de nouvelles offres voient le jour, avec le
développement du crédit logement, d'innovations de produits de
prêt en milieu rural, et à l'augmentation constante des
crédits individuels. Malgré tout, les AMC ne servent que 10%
à 20% du marché cible. Les populations qui pourraient
bénéficier de microcrédits représentent un
potentiel client de 3,2 millions.
INDICATEURS ÉCONOMIQUES CLÉS
Population : 33 millions (2013)
RNB par habitant : 3 020 USD (2013)
Croissance du PIB : 4.4% (2013)
Monnaie : Dirham marocain
% de la population vivant avec moins de 1.25 USD par jour : 2.6%
(2007)
% de la population vivant avec moins de 2 USD par jour : 14.2%
(2007)
% de la population ayant un compte dans une institution
financière formelle : 59% (2014)
13
[L'IMPACT DES AMC SUR LA PAUVRETE AU MAROC]
% de la population ayant un prêt dans une institution
financière formelle : 7% (2014) % de la population épargnant dans
une institution financière formelle : 27% (2014)
POLITIQUE NATIONALE DE DÉVELOPPEMENT DU
SECTEUR
En 2012, le secteur marocain de la micro-finance s'est
doté d'une stratégie nationale de la micro-finance.
Diligentée par le Centre Mohammed VI de la Micro-finance Solidaire,
l'étude sur les perspectives stratégiques du secteur de la
micro-finance au Maroc a été menée par le cabinet Oliver
Wyman. Elle doit permettre d'accroitre la visibilité au secteur,
d'élaborer une stratégie sur les dix prochaines années et
faire du secteur national de la micro-finance un acteur clé de lutte
contre la pauvreté par la création d'emplois et
d'activités génératrices de revenus, mais aussi
performant, pérenne et intégré dans la politique
économique et sociale du royaume.
Résultats attendus
? Servir, à l'horizon 2022, 3,2 millions de
bénéficiaires actifs ;
? Atteindre 2 millions d'ETP (Equivalent temps plein)
additionnels avec un encours qui passera
de 5 milliards de Dhs actuellement à 25 milliards en 2022,
soit 1,8% du PIB ;
? Maintenir le coefficient d'exploitation au niveau des Best
Practices, soit 65% ;
? Ramener le PAR à 30 jours en dessous de la moyenne
mondiale (3,1%) ;
? Assurer la viabilité financière des AMC en
assurant une rentabilité au niveau de la moyenne
mondiale qui est de 17%.
Feuille de route
Le secteur doit, à ce titre, s'appuyer sur les leviers
stratégiques suivants :
1. Environnement institutionnel et concurrentiel
2. Réglementation/cadre juridique
3. Gouvernance des AMC
4. Efficacité opérationnelle
5. Développement de l'offre
6. Ciblage client
7. Régionalisation
Ces leviers sont déclinés en 48 actions et
plusieurs garde-fous permettent de sécuriser la réussite des
objectifs sociaux du secteur.
14
[L'IMPACT DES AMC SUR LA PAUVRETE AU MAROC]
Moyens
Chaque chantier ou projet nécessitera les moyens suivants
pour sa réussite :
· Un leadership clairement affirmé, soit un acteur
en charge du sujet (une AMC, une organisation telle la Fédération
Nationale des Associations de Microcrédit (FNAM) ou le Centre Mohammed
VI de Soutien à la Micro-finance Solidaire, ...), soit une personne en
charge du projet ;
· Des moyens de contrôle, de suivi des objectifs et
des contraintes en cas d'écarts ;
· Des financements adaptés ;
· La mise en place de standards ou de normes communes
à l'ensemble du secteur ;
· Des ressources ayant une bonne connaissance du domaine
pour préparer les standards et, le cas échéant, mettre en
oeuvre la mutualisation.
Par ailleurs, les besoins de financement du projet dès
2012 impliquent un soutien de l'ensemble des partenaires dès le
démarrage, notamment:
Des financements d'appui sous forme de programmes d'assistance
technique ;
Un fonds de garantie pour certains crédits ou pans du
portefeuille, afin d'encourager les prêts à destination de
segments de bénéficiaires ou géographiques plus
risqués.
Dans ce cadre, la FNAM a pu obtenir de l'Agence de Partenariat
pour le Progrès qu'elle mobilise deux enveloppes conséquentes
:
· 5,4 millions $ dédiés à l'assistance
technique des différentes AMC ;
· Et 4 millions de $ à l'appui à
l'implémentation des nouvelles technologies : scoring, mobile cash,
nouveau SIG.
La mise en oeuvre de la stratégie sera assurée par
la FNAM après renforcement de son organisation et de ses ressources
humaines.
[L'IMPACT DES AMC SUR LA PAUVRETE AU MAROC]
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Mémoire de fin d'études
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CHAPITRE II : AMC ET LA LUTTE CONTRE LA PAUVRETE
Ce deuxième chapitre étudie la pauvreté,
sa définition, sa répartition géographique sur l'Oriental
et les autres régions du Maroc et comment les AMC contribuent à
sa lutte....
En 2007, la Banque Mondiale estimait que le taux de
pauvreté s'élève à 15% dont les 2 tiers en milieu
rural, alors que le HCP l'estimait à 9% seulement (4.8% en milieu
urbain, et 14.7% en milieu rural).
Au-delà d'une divergence sur les chiffres entre la
Banque Mondiale et le HCP, le niveau de la pauvreté reste
élevé.
15
DEFINITION DE LA PAUVRETE
Pendant de très nombreuses années, l'approche
de la pauvreté était surtout monétaire basée sur le
critère de revenu : était pauvre celui qui avait un revenu
inférieur à un dollar US par jour (en valeur de 1985). Si cette
approximation pour avoir une certaine utilité, notamment pour des
comparaisons internationales, elle s'avérait trop réductrice pour
capter la réalité des vies des êtres humains en question.
Avec le lancement de 1990 de « rapport mondial sur le développement
» par le PNUD, le concept de développement humain a très
vite eu des répercussions sur l'approche de la pauvreté :
celle-ci se caractérise non plus uniquement par le faible niveau de
revenu d'instruction, par une santé précaire et un vieillissement
précoce. L'édition de 1997 de ce rapport introduit le concept de
« pauvreté humaine », tout en stipulant que l'indicateur de la
pauvreté humaine (IPH) qui est également élaboré
par le PNUD, ne saisit pas la totalité des aspects de ce concept :la
pauvreté est ·la négation des opportunités et des
possibilités de choix les plus essentiels du développement humain
-longévité, santé, créativité, mais aussi
conditions de vie décentes, dignité ; respect de soi-même
et des autres, accès à tout ce qui donne sa valeur à la
vie ( PNUD , 1998).
Un des penseurs qui ont fortement influencé cette
évolution du concept est l'économiste indien Amartya SEN. Pour
lui, la pauvreté est avant tout une privation des capacités
élémentaires. Néanmoins, ·cette définition ne
vise en aucune manière à nier l'évidence : un revenu
faible constitue bien une des causes essentielles de la source de privation des
capacités d'un individu· (SEN, 2000).
Sue la base de l'approche de SEN, ont été
développé des concepts multidimensionnels de la pauvreté.
A titre d'exemple, on peut citer Jean-Luc DUBOIS qui circonscrit la
pauvreté par ses dimensions multiples : pauvreté sociale
(correspondant à la faiblesse du capital social), pauvreté
culturelle, pauvreté politique, pauvreté d'éthique et
pauvreté économique. Cette dernière étant
composée des aspects monétaires, des aspects liés aux
conditions de vie et des aspects liés aux potentialités des
individus (DUBOIS, 2000).
16
[L'IMPACT DES AMC SUR LA PAUVRETE AU MAROC]
Cette complexité du concept de la pauvreté a
été confirmée récemment par une large enquête
menée par la Banque Mondiale qui visait à dire la pauvreté
telle que la ressentent les plus démunis. Ceux qui recouvrent les
statistiques de la pauvreté exprimaient des facettes multiples de la
pauvreté ayant trait surtout à des formes d'impuissance et de
mal-être.
La pauvreté au féminin :
Les femmes jouent un rôle important dans le
développement, d'un tel pays, vu leur travail fourni notamment dans le
domaine agricole et artisanal. Pourtant, elles sont marginalisées voire
exclues dans les politiques de ce développement, et ce malgré les
multitudes programmes d'insertion de la femme élaborés par l'INDH
et le ministère de la femme et l'enfance et de la solidarité.
Pendant la décennie de la femme (1975-1985), la
division sexuelle du travail et l'impact des projets de développement
sur les femmes sont largement étudiés. Les résultats de
ces études et leurs répercussions sortent les femmes des niches
sociales du développement en reconnaissant leur rôle productif.
Cette période a vu naître l'approche IFD
(Intégration des Femmes dans le Développement) qui tentait, comme
l'indique son nom, d'intégrer les femmes dans le processus de
développement existant, afin de rendre celui-ci plus efficient et
efficace. A travers des projets pour les femmes ou des volets
·femmes· dans des projets qui se voulaient intégrés, on
visait à accroître la productivité et le revenu des
femmes.
Ce n'est qu'à partir des années 1970 que les
femmes apparaissaient dans d'autres secteurs du développement, par
exemple à travers des programmes de développement rural
non-agricoles qui leur étaient destinés ( entre autres, des
programmes de formation concernant les soins de santé préventifs,
la nutrition, l'alphabétisation et des petits travaux manuels).
En revanche, l'approche genre qui succède à
l'approche IFD vers les années 1990, tente de pallier cette lacune en
mettant l'accent sur les relations inégales de pouvoir comme
étant un des facteurs majeurs qui conditionnent la situation des femmes.
Le terme genre fait référence à la construction sociale
des rôles féminins ou masculins. Ceux-ci ne sont pas seulement
définis par le critère biologique du sexe, mais sont le
résultat des conditions de production et de reproduction propres
à chaque société et en évolution constante.
·Les genres ont une base culturelle ; ils sont définis par la
société qui en détermine les activités, les
statuts, les caractéristiques psychologiques, culturelles et
démographiques, dont le point de départ est la différence
sexuelle, mais qui ne peuvent pas se résumer ou se justifier par cette
seule différence sexuelle·.
En effet, des analyses selon le genre montrent que des
aspects tel que le contrôle masculin de la force de travail des femmes,
et leur accès limité au pouvoir politique et à des
ressources à forte valeur sociale et économique sont à
l'origine de leur accès limité à une source de revenu
stable.
De tels résultats d'analyse ont de toute
évidence des répercussions, sur les politiques de lutte contre la
pauvreté. D'un point de vue opérationnel, il s'agit d'adresser en
même temps les besoins pratiques et les intérêts
stratégiques des femmes afin qu'elle puissent sortir durablement de leur
condition de pauvreté.
Dans ce contexte, les enjeux stratégiques se
retrouvent dans un concept dont la traduction n'est pas aisée dans le
milieu francophone : ·l'empowerment· des femmes. Isabelle
17
[L'IMPACT DES AMC SUR LA PAUVRETE AU MAROC]
JACQUET en donne une définition claire en englobant :
l'empowerment correspond à l'acquisition d'un droit à la parole
et à la reconnaissance sociale.
Ce concept fait référence à la
capacité de comprendre la nature des structures décisionnelles
dans les contextes particuliers : Qui prend les décisions ? Par quels
processus sont-elles prises ? Comment les personnes qui étaient dans le
passé exclues du groupe de prise de décision font-elles sentir
leur influence dans les nouvelles décisions qui émergent ?...
RÉGION DE L'ORIENTAL
Province
|
commune
|
Taux (%) de
|
Indice (%) de
|
|
vulnérabilité
|
volumétrique de
la pauvreté
|
sévérité de la
pauvreté
|
Inégalité Gini
|
Jerada
|
Oulad Sidi Abdelhakem
|
31,4
|
14,6
|
10,6
|
4,4
|
44,2
|
Taourirt
|
Mestegmer
|
29,7
|
20,5
|
10,3
|
4
|
40,5
|
Jerada
|
Gafait
|
28,6
|
18,7
|
9,1
|
3,5
|
38
|
Figuig
|
Tendrara
|
28,4
|
19,7
|
8,7
|
3,4
|
32,2
|
Taourirt
|
Ain Lehjer
|
28,1
|
18,9
|
10,2
|
4,1
|
41,4
|
Jerada
|
Lebkhata
|
27,5
|
26,5
|
8,2
|
3,1
|
34,5
|
Figuig
|
Boumerieme
|
27,5
|
17,5
|
8,6
|
3,5
|
36,4
|
Figuig
|
Bouchaouene
|
27
|
18,3
|
8,4
|
3,3
|
35,2
|
Figuig
|
Bni Guil
|
26,9
|
19,3
|
8,1
|
3,1
|
34,1
|
Jerada
|
Mrija
|
26,9
|
18,1
|
8,4
|
3,3
|
39,3
|
Jerada
|
Tiouli
|
26,4
|
25,6
|
7
|
2,6
|
33,2
|
Figuig
|
Bouanane
|
26
|
22,8
|
7
|
2,5
|
27,5
|
Figuig
|
Ain Chair
|
26
|
22,8
|
7
|
2,5
|
27,5
|
Jerada
|
Touissit (M)
|
25,7
|
20,1
|
8,8
|
3,6
|
38,8
|
Taourirt
|
Ahl Oued Za
|
25,6
|
21
|
7,3
|
2,7
|
38,4
|
|
18
[L'IMPACT DES AMC SUR LA PAUVRETE AU MAROC]
Figuig
|
Maatarka
|
25,4
|
25,6
|
7,8
|
3
|
37,6
|
Jerada
|
Guenfouda
|
25,1
|
22,3
|
7,1
|
2,7
|
35,3
|
Jerada
|
Oulad Ghziyel
|
24,7
|
28,3
|
0,2
|
0
|
28,7
|
Jerada
|
Ras Asfour
|
24,6
|
28,2
|
6,2
|
2,1
|
25,8
|
Taourirt
|
Tancherfi
|
24,4
|
21,5
|
6,7
|
2,5
|
36,7
|
Jerada
|
Laaouinate
|
24,2
|
25,9
|
6,2
|
2,2
|
32,6
|
Figuig
|
Bni Tadjite
|
24
|
17,7
|
7,2
|
2,8
|
36,8
|
Figuig
|
Talsint
|
23,9
|
17,9
|
7,1
|
2,8
|
34,2
|
Figuig
|
Ain Chouater
|
23,2
|
21,5
|
8,1
|
3,1
|
26,1
|
Jerada
|
Jerada (M)
|
22,8
|
19,8
|
6,9
|
2,7
|
41,8
|
Taourirt
|
El Atef
|
22,8
|
30,6
|
8,5
|
3,3
|
35,4
|
Taourirt
|
Oulad
M'hammed
|
22,4
|
18,4
|
6,5
|
2,5
|
39
|
Jerada
|
Sidi Boubker (AC)
|
21,8
|
17,8
|
7,1
|
2,9
|
42,4
|
Oujda-Angad
|
Mestferki
|
21,7
|
18,4
|
0,7
|
0,2
|
25,2
|
DRIOUCH
|
Oulad Boubker
|
20,9
|
16,8
|
0,4
|
0,1
|
24,5
|
Berkane
|
Tafoughalt
|
20,7
|
12,2
|
0,3
|
0,1
|
34
|
Jerada
|
Ain Bni Mathar (M)
|
20,3
|
20,5
|
6,1
|
2,4
|
40,8
|
Berkane
|
Chouihia
|
19,9
|
13,2
|
6,1
|
2,4
|
45,6
|
Taourirt
|
Mechraa Hammadi
|
19,7
|
20,5
|
5,2
|
1,9
|
37
|
Taourirt
|
Gteter
|
19,6
|
19,3
|
5,3
|
1,9
|
37,5
|
DRIOUCH
|
Trougout
|
19,2
|
13,9
|
5,8
|
2,3
|
43,7
|
Nador
|
Al Barkanyene
|
18,6
|
13,1
|
5,6
|
2,2
|
44,3
|
Nador
|
Afsou
|
18,5
|
14,8
|
5,3
|
2
|
40,7
|
|
19
[L'IMPACT DES AMC SUR LA PAUVRETE AU MAROC]
Oujda-Angad
|
Sidi Boulenouar
|
18,5
|
17,1
|
0,7
|
0,2
|
24,2
|
DRIOUCH
|
Tsaft
|
18,4
|
13,5
|
5,6
|
2,2
|
45
|
Nador
|
Hassi Berkane
|
18,1
|
15
|
5,2
|
1,9
|
40,9
|
Taourirt
|
Sidi Lahsen
|
17,6
|
22,6
|
4,5
|
1,6
|
35,5
|
DRIOUCH
|
Boudinar
|
16,6
|
14,9
|
0,2
|
0,1
|
26,4
|
Nador
|
Tiztoutine Centre (AC)
|
16,3
|
20,6
|
4,1
|
1,4
|
42
|
Jerada
|
Bni Mathar
|
16,2
|
23,4
|
4
|
1,4
|
26,5
|
Nador
|
Oulad Daoud Zkhanine
|
16,2
|
13,2
|
4,7
|
1,8
|
42,8
|
Oujda-Angad
|
Ain Sfa
|
16
|
15,7
|
4,5
|
1,7
|
38,5
|
Figuig
|
Abbou Lakhal
|
15,6
|
15,4
|
4,6
|
1,8
|
23,2
|
Berkane
|
Aghbal
|
15,4
|
11,5
|
4,7
|
1,8
|
44,7
|
Berkane
|
Fezouane
|
15,1
|
11,7
|
4,6
|
1,8
|
43,9
|
Taourirt
|
Sidi Ali Belkassem
|
14,8
|
19
|
3,8
|
1,4
|
36,1
|
DRIOUCH
|
Ijermaouas
|
14,7
|
14,1
|
4,1
|
1,5
|
39,7
|
Nador
|
Oulad Settout
|
14,3
|
14,5
|
3,9
|
1,4
|
39,5
|
Taourirt
|
El Aioun Sidi Mellouk (M)
|
14,2
|
26,1
|
3,1
|
1
|
36
|
Nador
|
Bouarg
|
14,1
|
14,3
|
3,8
|
1,4
|
39,8
|
DRIOUCH
|
Oulad Amghar
|
14
|
18,7
|
3,3
|
1,1
|
34,3
|
DRIOUCH
|
Amejjaou
|
14
|
13,8
|
3,8
|
1,4
|
40,8
|
Taourirt
|
Melg El Ouidane
|
13,9
|
21,7
|
3,4
|
1,2
|
34,4
|
Berkane
|
Madagh (AC)
|
13,7
|
26,1
|
3,1
|
1
|
42,3
|
Nador
|
Tiztoutine
|
13,7
|
13,7
|
3,8
|
1,4
|
39,4
|
|
20
[L'IMPACT DES AMC SUR LA PAUVRETE AU MAROC]
DRIOUCH
|
Ait Mait
|
13,7
|
13,4
|
3,8
|
1,4
|
40,5
|
Taourirt
|
Taourirt (M)
|
13,6
|
21,1
|
3
|
1
|
36,4
|
Nador
|
Arekmane
|
13,4
|
12,9
|
3,7
|
1,4
|
40,4
|
Oujda-Angad
|
Bni Drar (M)
|
13,1
|
20,6
|
1,8
|
0,6
|
30,4
|
Jerada
|
Oued El Heimer (AC)
|
13,1
|
13,3
|
3,8
|
1,5
|
47,8
|
Berkane
|
Boughriba
|
13,1
|
13,5
|
3,5
|
1,3
|
39,2
|
Nador
|
Bni Sidel Louta
|
13
|
13,6
|
0,2
|
0,1
|
30
|
Oujda-Angad
|
Sidi Moussa Lemhaya
|
12,5
|
17,8
|
0,5
|
0,1
|
25,9
|
Berkane
|
Zegzel
|
12,4
|
11,4
|
3,5
|
1,3
|
41,5
|
DRIOUCH
|
Azlaf
|
12,3
|
11,7
|
3,4
|
1,2
|
41
|
Jerada
|
Sidi Boubker
|
12,2
|
24,6
|
2,7
|
0,9
|
24,7
|
DRIOUCH
|
Dar El Kebdani
|
12,1
|
12
|
0,5
|
0,1
|
29,1
|
Berkane
|
Madagh
|
12
|
15,1
|
3,1
|
1,1
|
38,3
|
Nador
|
Bni Oukil Oulad M'Hand
|
12
|
16,6
|
3,1
|
1,1
|
37,5
|
DRIOUCH
|
Talilit
|
12
|
14,5
|
0,2
|
0,1
|
27,1
|
Oujda-Angad
|
Isly
|
11
|
17,5
|
0,4
|
0,1
|
27,6
|
Berkane
|
Rislane
|
10,7
|
13,5
|
2,7
|
0,9
|
36,2
|
DRIOUCH
|
M'Hajer
|
10,7
|
14,1
|
2,7
|
1
|
37,5
|
DRIOUCH
|
Ben Taieb (M)
|
10,6
|
17,4
|
2,6
|
0,9
|
40,7
|
Berkane
|
Ahfir (M)
|
10,4
|
21
|
2,2
|
0,7
|
42,9
|
DRIOUCH
|
Tazaghine
|
9,8
|
15,3
|
2,4
|
0,8
|
37,7
|
DRIOUCH
|
Tafersit (AC)
|
9,7
|
16,3
|
2,4
|
0,8
|
44,1
|
DRIOUCH
|
Ain Zohra
|
9,6
|
13,9
|
2,3
|
0,8
|
35,2
|
DRIOUCH
|
Mtalssa
|
9,2
|
15,8
|
2,1
|
0,7
|
33,2
|
|
21
[L'IMPACT DES AMC SUR LA PAUVRETE AU MAROC]
Nador
|
Zeghanghane (M)
|
9,2
|
15,3
|
2,1
|
0,7
|
42,4
|
DRIOUCH
|
Midar (M)
|
9,1
|
15,2
|
2,3
|
0,8
|
45,3
|
Nador
|
Bni Chiker
|
8,9
|
12,6
|
2,2
|
0,8
|
37
|
DRIOUCH
|
Dar El Kebdani (AC)
|
8,8
|
10,3
|
0,8
|
0,2
|
44,1
|
Berkane
|
Laatamna
|
8,8
|
13,4
|
2,1
|
0,7
|
38,4
|
Figuig
|
Bouarfa (M)
|
8,7
|
15,6
|
0,7
|
0,2
|
39,1
|
Nador
|
Al Aaroui (M)
|
8,6
|
15,3
|
1,9
|
0,6
|
40,3
|
Nador
|
Ihaddadene
|
8,6
|
13,4
|
1,9
|
0,6
|
32,5
|
Taourirt
|
Debdou (M)
|
8,5
|
20,2
|
1,6
|
0,5
|
34
|
Figuig
|
Talsint (AC)
|
8,5
|
20,2
|
1,7
|
0,5
|
33,2
|
DRIOUCH
|
Ouardana
|
8,3
|
11,2
|
1
|
0,3
|
30,3
|
DRIOUCH
|
Iferni
|
8,2
|
11,5
|
0,7
|
0,2
|
27,9
|
DRIOUCH
|
Bni Marghnine
|
7,9
|
15,5
|
1,8
|
0,6
|
30,4
|
Oujda-Angad
|
Ahl Angad
|
7,8
|
15,6
|
1,7
|
0,6
|
30,7
|
Nador
|
Bni Bouifrour
|
7,5
|
10,4
|
0,3
|
0,1
|
25,2
|
Berkane
|
Ain Erreggada (M)
|
7,2
|
9,9
|
0,4
|
0,1
|
35,9
|
Berkane
|
Sidi Slimane Echcharraa (M)
|
7,2
|
12,5
|
0,7
|
0,2
|
34,5
|
Nador
|
Bni Chiker (AC)
|
7
|
12,9
|
1,7
|
0,6
|
40,7
|
Nador
|
Nador (M)
|
7
|
12,7
|
1,7
|
0,6
|
42,9
|
Figuig
|
Tendrara (AC)
|
6,9
|
18,1
|
1,3
|
0,4
|
36,6
|
Nador
|
Iaazzanene
|
6,9
|
13,4
|
1,4
|
0,4
|
33,5
|
Oujda-Angad
|
Bsara E67
|
6,9
|
18,5
|
0,9
|
0,3
|
26,4
|
|
22
[L'IMPACT DES AMC SUR LA PAUVRETE AU MAROC]
DRIOUCH
|
Temsamane
|
6,7
|
14,4
|
1,4
|
0,4
|
31,7
|
Nador
|
Bni Ansar (M)
|
6,6
|
12,1
|
1,3
|
0,5
|
40,5
|
Figuig
|
Bouanane (AC)
|
6,6
|
11,7
|
0,7
|
0,2
|
47,5
|
Nador
|
Selouane (M)
|
6,5
|
10,5
|
1,5
|
0,5
|
41,5
|
Berkane
|
Aklim (M)
|
6,5
|
16,2
|
1,2
|
0,4
|
35,5
|
Oujda-Angad
|
Bni Khaled
|
6,4
|
12,2
|
0,9
|
0,3
|
28,9
|
DRIOUCH
|
Driouch (M)
|
6,2
|
13,3
|
1,4
|
0,5
|
41,6
|
Nador
|
Iksane
|
6,1
|
12,2
|
1,4
|
0,5
|
36,2
|
Figuig
|
Figuig (M)
|
5,9
|
16,3
|
1,2
|
0,3
|
34,1
|
Oujda-Angad
|
Naima (M)
|
5,8
|
12,4
|
1,1
|
0,3
|
41,5
|
Berkane
|
Saidia (M)
|
5,7
|
10,3
|
1,1
|
0,4
|
37,7
|
Berkane
|
Sidi Bouhria
|
5,7
|
11
|
1,3
|
0,5
|
35,7
|
Nador
|
Bni Sidel Jbel
|
5,6
|
11,2
|
1,3
|
0,4
|
33,4
|
Nador
|
Ras El Ma (M)
|
5,5
|
9,1
|
1,3
|
0,5
|
43
|
Nador
|
Zaio (M)
|
5,2
|
10,6
|
1,2
|
0,4
|
40,8
|
DRIOUCH
|
Tafersit
|
5,2
|
11,9
|
0,8
|
0,2
|
28,9
|
Figuig
|
Bni Tadjite (AC)
|
5,1
|
9,3
|
0,4
|
0,1
|
34,5
|
DRIOUCH
|
Kourouna (AC)
|
4,7
|
7,3
|
0,4
|
0,1
|
44,5
|
Berkane
|
Berkane (M)
|
4,4
|
10,6
|
0,7
|
0,2
|
37,9
|
Nador
|
Kariat
Arekmane (AC)
|
4,2
|
9,3
|
0,9
|
0,3
|
45,7
|
Oujda-Angad
|
Oujda (M)
|
4,1
|
13,3
|
0,7
|
0,2
|
36,5
|
DRIOUCH
|
Kassita (AC)
|
3,9
|
9,1
|
0,8
|
0,3
|
39,4
|
|
23
[L'IMPACT DES AMC SUR LA PAUVRETE AU MAROC]
Indicateurs régionaux de la pauvreté et
de la vulnérabilité (Milieu rural)
Région
|
Indices (en %) de pauvreté et de
vulnérabilité en 2007
|
|
Indice
volumétrique
|
Indice de sévérité de la
pauvreté
|
Taux de vulnérabilité
|
Gharb-Chrarda-Beni Hssen
|
19,9
|
4,1
|
1,2
|
32,1
|
Souss-Massa-Daraa
|
18,6
|
4,7
|
1,7
|
22,6
|
Doukala-Abda
|
17,4
|
3,9
|
1,3
|
27,5
|
Guelmim-Es-smara
|
17,3
|
4,5
|
1,7
|
21,6
|
Fès-Boulemane
|
16,9
|
3,5
|
1,1
|
26,9
|
Meknes-Tafilalet
|
16,5
|
3,4
|
1,0
|
25,7
|
Marrakech-Tensift-Al Haouz
|
15,8
|
3,3
|
1,1
|
25,3
|
Oriental
|
14,7
|
3,6
|
1,3
|
15,6
|
Taza-Al hoceima-Taounate
|
12,3
|
2,6
|
0,8
|
21,1
|
Tanger-Tétouan
|
12,2
|
2,6
|
0,8
|
20,1
|
Rabat-Salé-Zemmour-Zaer
|
11,4
|
2,1
|
0,8
|
27,3
|
Tadla-Azilal
|
11,0
|
2,2
|
0,7
|
20,8
|
Chaouia-Ourdigha
|
9,5
|
1,6
|
0,4
|
20,6
|
Laayoune-Boujdour-Sakia El Hamra
|
7,6
|
1,1
|
0,4
|
15,2
|
Grand-Casablanca
|
3,9
|
0,8
|
0,3
|
13,6
|
Oued Ed-dahab-Lagouira
|
2,3
|
0,5
|
0,2
|
10,2
|
|
Source : HCP, Carte de la pauvreté 2007.
24
[L'IMPACT DES AMC SUR LA PAUVRETE AU MAROC]
LES OBJECTIFS DES AMC POUR LIMITER LA
PAUVRETE
Depuis son introduction au Maroc le microcrédit est un
outil au service du développement et de la lutte contre la
pauvreté. Il est bien adapté à l'encouragement de
micro-activités commerciales, artisanales et agricoles. Il est une
source d'innovation financière, économique et sociale. Cependant,
il ne peut prétendre se substituer ni aux politiques publiques de
sécurité sociale, ni au développement des infrastructures
nécessaires dans les domaines de la santé et de
l'éducation. Il peut, par contre, renforcer l'efficacité de ces
politiques grâce à son réseau capillaire dans les quartiers
les plus défavorisés et les zones rurales les plus
reculées.
Plus de 4.5 millions de personnes (205 millions de personnes
dans le monde) sont actuellement touchées par le microcrédit,
parmi lesquelles plus de 40% des populations servies dans le monde rural.
Si l'on suppose que chaque famille est composée de
deux personnes, les services de micro-finance reçus par les 4.5 millions
de clients les plus pauvres à la fin de 2014 ont
bénéficié à environ 10 millions de membres de
familles.
L'impact de la micro-finance a fait l`objet de nombreuses
études professionnelles et universitaires ; celles-ci ont mis en avant
l'importance des services financiers dans la réduction de la
vulnérabilité de la population à faible revenu. l'impact
sur la réduction de la pauvreté varie selon les régions et
les types de produits financiers offerts et des recherches scientifiques sont
encore pour mieux cerner ces phénomènes.
Ce sont ces bénéfices directs ou induits qui
expliquent le succès de micro crédit (et de la micro-finance de
façon générale) sa diffusion rapide dans plus de 80 pays
en voie de développement et la reconnaissance internationale des
microcrédits des NU en 2005 et l'attribution du prix Nobel de paix au
professeur M YUNUS et à la Grameen BANK en 2006.
Diffusé à grand échelle dans les pays du
sud, le model du microcrédit a été ensuite introduit dans
les pays les plus développés en réponse à
l'exclusion bancaire qui frappe les populations les plus démunies, la
crise qui touche ces pays ne peut que renforcer le rôle des organismes de
microcrédit en accompagnement des laissés pour compte du
système économique et financier.
Au cours de son développement très rapide, le
microcrédit n'a pas suivi un modèle unique : il s'est
adapté aux conditions de chaque pays. Suivant les pays et les
institutions, l'accent est mis de façon inégale sur la lutte
contre la pauvreté ou l'inclusion financière. Certaines
institutions se définissent comme des social business, excluant toute
distribution de profit à des actionnaires privés, d'autres
estiment compatibles la poursuite de leur mission sociale et une
25
[L'IMPACT DES AMC SUR LA PAUVRETE AU MAROC]
rémunération, éventuellement
plafonnée, du capital investi. La diversité des statuts
juridiques n'est pas moins grande.
Le microcrédit a été introduit
très tardivement dans le monde arabe et plus précisément
dans les pays du Maghreb. L'histoire du microcrédit au Maroc a
commencé dès le début des années 90, période
durant laquelle le pays subissait encore des conséquences du programme
d'ajustement structurel (PAS) des années 1980.
Enjeux de la Micro-finance : pauvreté,
vulnérabilité et secteur informel dans l'économie
nationale
Le contexte économique marocain n'est pas très
différent de ceux observés dans les autres pays en voie de
développement qui ont intégré le système du
micro-crédit. En fait, l'exclusion sociale et la pauvreté, ainsi
que l'existence d'un secteur informel important, constituent, en quelque sorte,
les principaux débouchés du secteur marocain du
microcrédit.
1 - De la pauvreté et de la
vulnérabilité
D'après le document « Evolution des niveaux de
vie, des inégalités et de la pauvreté au Maroc »
réalisé par le Haut Commissariat au Plan au mois de
décembre 2009, entre 2001 et 2007, le taux de pauvreté relative a
diminué de 15,3% à 8,9% au niveau national, de 7,6% à 4,8%
en milieu urbain, et de 25,1% à 14,4% en milieu rural. Le taux de
vulnérabilité a également été réduit,
durant la période, de 22,8% à 17,5% au niveau national, de 16,6%
à 12,7% en milieu urbain, et de 30,5% à 23,6% en milieu rural.
En termes d'effectif, si le nombre de personnes vivant au
dessous du seuil de la pauvreté s'élève en 2007 à
2,8 millions personnes, il y a lieu de noter que, depuis 2001, les sorties
nettes de la pauvreté se chiffraient à 284 mille personnes par an
contre seulement 7 mille par an entre 1985 et 2001. La baisse sensible des
indices de la pauvreté entre 2001 et 2007 est due non seulement à
la croissance pro- pauvres des niveaux de vie et à la stabilité
des inégalités sociales durant la période, mais aussi aux
progrès sensibles réalisés dans le domaine du
développement humain et une action volontaire de ciblage de la
pauvreté et de la vulnérabilité.
Par ailleurs, il a été constaté qu'entre
2004 et 2007, la pauvreté a baissé de 41% dans les communes
rurales ciblées par l'Initiative nationale pour le développement
humain (INDH) contre 28% dans le reste des communes rurales.
Il convient cependant de noter que cette dynamique de
l'ensemble « Croissance, inégalité et pauvreté »
ne s'est pas opérée, dans les mêmes proportions, au niveau
local, voire régional, provincial ou communal.
26
[L'IMPACT DES AMC SUR LA PAUVRETE AU MAROC]
2 - Sur le secteur informel au Maroc
Une grande partie de la population marginalisée exerce
des activités économiques classées dans le secteur
informel. Ce secteur, appelé également «économie
souterraine», est difficile à cerner et son intégration dans
le tissu économique n'est pas une chose aisée. Toutefois,
continuer à l'ignorer reviendrait à faire fi de richesses
insoupçonnées. La preuve, les chiffres officiels du Haut
Commissariat au Plan. Selon les résultats de l'enquête nationale
sur le secteur informel en 2007, le nombre d'unités de production
informelles s'est élevé à 1.550.274 unités, soit
une création nette de 320.000 unités en l'espace de 8 ans ou
l'équivalent de 40.000 unités par an.
Par milieu de résidence et comme cela a
été relevé par l'enquête précédente de
1999, la majorité des unités de production informelles sont
localisées en milieu urbain avec une proportion de 69,8%. La part des
unités informelles exerçant en milieu rural a
légèrement augmenté depuis 1999 passant de 28,4% à
30,2%.
Le secteur informel est caractérisé par la
prédominance de l'auto emploi : presque les trois quarts (74,9%) des
unités de production informelles sont réduites à une seule
personne, celles employant deux personnes constituent 17,7% et celles employant
trois personnes ne représentent que 4,5%. Quant à celles qui
emploient quatre personnes et plus, leur part reste faible (2,8%). Ainsi, La
taille moyenne des unités informelles est de 1,4 personne, en
légère baisse depuis 1999 (1,5 personne).
Les 1,55 millions d'unités de production informelles
fournissent en 2007 un effectif global de 2.216.116 postes d'emploi contre
1.901.947 personnes en 1999, soit un taux d'accroissement global de 16,5%. Avec
un tel effectif, le secteur informel participe pour 37,3% à l'emploi non
agricole total contre 39% en 1999 et représente en 2007, 40,8% de
l'emploi hors agriculture et hors administration et collectivités
locales.
Analysée selon le milieu de résidence, la
contribution du secteur informel à l'emploi non agricole reste plus
forte dans le milieu rural avec un taux de 49,4 % contre 34,0% dans le milieu
urbain, confirmant ainsi l'importance de l'activité informelle dans
l'emploi non agricole rural, malgré la légère baisse
enregistrée par rapport à 1999 (54,9%).
27
[L'IMPACT DES AMC SUR LA PAUVRETE AU MAROC]
Pour le financement de la création de leur
unité de production industrielle (UPI), les micro-entrepreneurs
recourent essentiellement à leur épargne personnelle (56,4%) et
dans une moindre mesure aux crédits octroyés par autrui (19%). Le
recours aux microcrédits reste faible (2,2%), mais représente
tout de même le double du recours aux crédits bancaires (1,1%). Il
y a un potentiel énorme dans le secteur national de l'informel que le
secteur marocain du microcrédit pourra bien investir pour devenir son
partenaire financier privilégié et incontournable dans l'objectif
d'un accompagnement vers la formalisation de ses UPI.
28
[L'IMPACT DES AMC SUR LA PAUVRETE AU MAROC]
LES AMC ONT-ELLES VRAIMENT REUSSI LEUR LUTTE CONTRE
LA PAUVRETE ?
Le secteur marocain du microcrédit avait connu l'une
des plus importantes croissances jamais observées en Micro-finance dans
le monde. En moins de quatre ans, de 2003 à 2007, le portefeuille des
prêts des AMC a été multiplié par onze, et la
clientèle par quatre (d'après Micro-finance Information Exchange,
« MIX »). Quelques institutions affichaient des résultats
remarquables selon tous les critères de performance appliqués en
micro-finance, notamment l'échelle, le degré de pauvreté
de la clientèle, la qualité des actifs et du suivi des
bénéficiaires. Ces résultats impressionnants ne sont pas
passés inaperçus, puisque les AMC marocaines ont reçu
plusieurs prix internationaux (dont le prix du MIX récompensant les IMF
les plus performantes et le Prix Européen de la micro-finance). En 2007,
le secteur de la micro-finance au Maroc était l'un des plus actifs et
des plus performants au monde.
Pendant très longtemps, le Maroc a été
considéré comme l'un des meilleurs secteurs du microcrédit
dans la région MENA. Cela s'explique par le nombre de
bénéficiaires qui représente 40% des personnes servies
dans la région arabe et des institutions de Micro-finance (IMF)
classées parmi les plus performantes dans le monde. Au sein de la
région Arabe, le Maroc et l'Egypte dominent le secteur de la
micro-finance en regroupant 85% de tous les emprunteurs et 73% du portefeuille
total des prêts de la région. Le Maroc se distingue par la taille
de son réseau d'agences (83% du nombre total des bureaux de la
région) et le nombre de son personnel (54% de l'effectif total de la
région).
En moins de vingt ans, le microcrédit est devenu un
instrument essentiel de la lutte contre la pauvreté au Maroc et a
répondu à un véritable besoin, en raison de l'existence
d'un secteur informel très important, ce qui a contribué
fortement à sa réussite.
Lors de l'Année Internationale du Microcrédit
« AIM », le Maroc a été récompensé par
l'ONU, le 7 novembre 2005, qui lui décerné le trophée de
mérite pour ses réalisations, ce qui a incité Barid Al
Maghrib à émettre un timbre dédié au secteur
portant le logo de l'AIM.
Cette reconnaissance a aussi été
couronnée par la signature d'un accord cadre avec le gouvernement
marocain entre la primature et la Fédération Nationale des
Associations de Microcrédit «FNAM » en date du 15
décembre 2005, en présence de SM le Roi, que Dieu le Glorifie.
Toutes ces performances et ces succès n'auraient pas
été possibles sans la conjugaison d'un certain nombre de facteurs
:
29
[L'IMPACT DES AMC SUR LA PAUVRETE AU MAROC]
· La promulgation de la loi 18/87 sur le
microcrédit de 1999 qui a fourni un cadre clair pour le
développement du secteur ;
· Le soutien financier du Fonds Hassan II pour le
Développement Economique et Social ;
· Le contrôle exercé par le
ministère des Finances et la supervision assurée par Bank
Al-Maghrib à partir de 2007 ;
· La forte implication des acteurs et leur
professionnalisme.
Il est à rappeler que le secteur a également
bénéficié de l'appui de la communauté
internationale des bailleurs de fonds (USAID, AFD, PNUD FADES). Il faut
soulever cependant que l'engagement du secteur financier marocain (banques
commerciales et Fonds JAIDA) aux côtés des acteurs demeure plus
important, couvrant 80% des besoins de financement du secteur, à noter
que ce niveau d'engagement est spécifique au secteur marocain du
microcrédit dans la région MENA.
Sans pour autant chercher à minimiser les appuis
financiers (dons et subventions) des bailleurs de fonds nationaux et
internationaux au développement du secteur, il est important de
souligner que ces appuis restent insignifiants par rapport au montant de
prêts cumulés injectés dans l'économie (38,9
milliards de DHS) et aux diverses radiations de créances douteuses
estimées à 703,26 millions de DHS.
A fin septembre 2011, le secteur marocain du
microcrédit comptait 795.850 clients actifs pour un encours des
prêts d'environ 4,7 milliards de dirhams, servis par douze associations
(AMC) dont certaines sont classées parmi les plus importantes et les
plus performantes au niveau mondial. La demande est encore loin d'être
satisfaite, puisqu'on estime entre 5 à 8 millions, voire 12 millions
pour certains, le nombre de personnes toujours en attente de produits de la
Micro-finance.
De l'impact du Microcrédit sur les
bénéficiaires
Depuis le démarrage des premières
opérations de prêts, le secteur a pu servir plus de 4,5 millions
de bénéficiaires pour un montant total de prêts de 39
milliards de DHS.
D'après l'étude stratégique du secteur
réalisée en décembre 2010, les AMC sont classées,
« parmi les premiers employeurs du pays en direct (environ 6.000 emplois)
et ont surtout généré une masse importante d'emplois
indirects : près d'un million d'équivalents temps plein (ETP)
». A raison d'une moyenne de 4,5 membres par foyer, ce sont finalement
plus de 4,5 millions de personnes qui sont impactées par le secteur de
manière plus ou moins directe. Le microcrédit reste donc un
acteur majeur de l'emploi au Maroc, notamment dans les zones où les taux
de
30
[L'IMPACT DES AMC SUR LA PAUVRETE AU MAROC]
pauvreté et de chômage sont élevés. Le
secteur est considéré comme l'un des dix premiers employeurs du
pays.
Les prêts distribués par les AMC, depuis le
démarrage de leurs activités, ont profité à 55,3%
aux femmes et à 46,9% pour les tranches d'âge situées entre
30 et 49 ans.
Le commerce, les services et les métiers manuels ont
accaparé 73% des secteurs d'activité financés par le
secteur. Le milieu urbain a concentré 63,6% des prêts
distribués, contre 36,4% pour le monde rural.
Nombre de bénéficiaires servis
|
4 549 843
|
Sexe
|
Féminin
|
2 515 399
|
Masculin
|
2 034 444
|
Localité
|
Urbain
|
2 892 521
|
Rural
|
1 363 322
|
Âge
|
18 à 29 ans
|
657 850
|
30 à 39 ans
|
1 113 518
|
40 à 49 ans
|
1 020 157
|
> 50 ans
|
905 628
|
Secteur
|
Agriculture
|
1 228 998
|
Commerce et divers
|
1 512 946
|
Métiers manuels
|
1 807 899
|
*Source : Livre Blanc du Microcrédit au Maroc,
Année 2010
[L'IMPACT DES AMC SUR LA PAUVRETE AU MAROC]
|
Mémoire de fin d'études
|
|
|
CHAPITRE III : ENQUETE
D'après l'enquête que nous avons
effectuée, la micro-finance parait comme une condition nécessaire
mais pas suffisante pour lutter contre la pauvreté. Car elle ne peut
résoudre tous les problèmes du développement.
Au-delà de l'accès au financement, il y a les problèmes
d'urgence auxquels il faut prêter attention par des moyens et des
mécanismes adaptés.
Ce troisième chapitre présente les
résultats et les analyses d'une enquête effectuée par nos
soins durant la période du 05/04/2015 au 11/05/2015.
31
PRESENTATION
Dans le cadre de ce mémoire, nous avons mené une
enquête sur l'impact des AMC dans la lutte contre la pauvreté,
nous avons effectué cette enquête dans quatre agences de
microcrédit à Oujda, à savoir ;
? AL KARAMA ? AL BARAKA ? AL AMANA ? ATTOUAFIQ
Pour réussir cette enquête, nous avons établi
une fiche d'enquête et nous avons ciblé 50 personnes clientes des
associations de microcrédit précités, parmi ces 50
personnes dont 10 se sont abstenues de répondre à notre
enquête, les 40 restantes ont répondu mais avec précaution
surtout, concernant les questions relatives au revenu et à l'objet du
crédit.
32
[L'IMPACT DES AMC SUR LA PAUVRETE AU MAROC]
La conception du Questionnaire :
La présentation de la fiche a principalement
englobé des informations sur la situation personnelle, financière
de la personne enquêtée qui est généralement
bénéficiaire d'un microcrédit.
Dans le premier volet nous avons essayé d'identifier le
client en recueillant des informations sur l'âge, le sexe, la situation
familiale, le type de logement...
Dans un deuxième volet, nous avons ciblé la
situation financière par la demande des informations sur
l'activité du client, l'ancienneté, le secteur de travail, la
détention d'un registre de commerce ou non et le revenu
dégagé en cours d'exercice de cette activité...
Dans le troisième volet, nous avons essayé de
connaitre la relation des clients avec les associations de microcrédit,
à savoir le montant de crédit, le taux, la caution, et la
finalité de crédit
*Nous présentons ci-dessous la fiche
utilisée lors de l'enquête :
33
Mémoire de fin d'études
[L'IMPACT DES AMC SUR LA PAUVRETE AU MAROC]
34
Mémoire de fin d'études
[L'IMPACT DES AMC SUR LA PAUVRETE AU MAROC]
35
[L'IMPACT DES AMC SUR LA PAUVRETE AU MAROC]
RESULTAT DE L'ENQUETE
Ci-dessus le tableau récapitulatif des résultats
:
36
[L'IMPACT DES AMC SUR LA PAUVRETE AU MAROC]
La repartition des clients enquêtés par
sexe
feminin
48%
masculin
52%
Sexe :
L'âge :
12
10
4
8
0
6
2
18 - 25 25 - 30 30 - 40 40 - 50 50 - ,,,, NC
3
répartion des bénéficiaires par
âge
4
12 12
6
3
18 - 25 25 - 30 30 - 40 40 - 50 50 - ,,,, NC
? L'âge moyenne = 41.2 ans ?
L'âge minimum = 20 ? L'âge maximum =
60
[L'IMPACT DES AMC SUR LA PAUVRETE AU MAROC]
|
Mémoire de fin d'études
|
|
|
Situation familiale:
répartition par situation familiale
Divorcé
20%
veuf(ve)
5%
Marié
55%
Célibataire
20%
37
20
18
16
14
12
10
8
6
4
2
0
Logement:
Locataire Propriétaire Logé par la famille NC
Type de logement
50 % des bénéficiaires sont logé par
leur famille, 30 % sont des locataires et 20% restant sont propriétaire
et autres situation à savoir (hypothèque, et non
communiqué).
[L'IMPACT DES AMC SUR LA PAUVRETE AU MAROC]
|
Mémoire de fin d'études
|
|
|
Secteur activité:
employé
32%
retraité
3%
fonctionnaire
7%
répartition par activité
sans emplois
8%
commerçant
20%
chauffeur
5%
artisant
25%
Les commerçants et les artisans
représentent avec les chauffeurs de taxi 50% de l'ensemble des
bénéficiaires de microcrédit, les fonctionnaires
représentent 7% et les employés du secteur privé
représentent 32 %. Les retraités et les sans emplois
représentent 11%.
Type de contrat:
CDD
12%
Type de Contrat
CDI
18%
néant
60%
10%
RC
38
[L'IMPACT DES AMC SUR LA PAUVRETE AU MAROC]
|
Mémoire de fin d'études
|
|
|
Déjà bénéficiaire d'un
crédit bancaire:
bénéficiaire d'un crédit bancaire
78%
22%
OUI NON
Moyen de conaître les AMC:
30
25
20
15
10
0
5
Publicité Proche Démarche Initi perso
Moyen de conanitre les AMC
39
40
[L'IMPACT DES AMC SUR LA PAUVRETE AU MAROC]
ANALYSES ET INTERPRETATION
L'analyse des résultats reçu par les
enquêtés montre qu'il n'y a pas de distinction entre hommes et
femmes. Les hommes représentent 52% de l'échantillon, et les
femmes 48%. Les gens entre 30 et 50 ans représentent 60% des
bénéficiaires interrogés ce qui signifie que les personnes
actives sont accès au microcrédit, car à cet âge la
personne travaille et génère des revenus. Les personnes
mariées représentent 55% des enquêtés
bénéficiaires de microcrédit, ce qui s'explique par les
charges élevées par apport à un
célibataire.
La majorité des bénéficiaires
enquêtés sont logés par leur famille. Les locataires
représentent 30% ce qui explique l'incapacité des locataires de
contracter des microcrédits ou l'inverse c'est-à-dire les
logés par leur famille transfèrent le montant du loyer en une
échéance de microcrédit.
Les employés, les fonctionnaires et les sans
emplois représentent 47%, le reste 53% et sont des commerçants et
des artisans, chose qui confirme que l'objectif du microcrédit est le
développement des activités commerciales, artisanales et/ou
l'appui des créations des très petites entreprises
TPE.
Les données confirment que seulement 23% ont
exprimé leur souhait de développer leurs activités, le
reste, soit 78% ont contracté des crédits pour des besoins de
consommation personnelle.
Deux mille dirhams est le revenu moyen d'une personne
qui opte pour un microcrédit, donc les associations de
microcrédit ne prennent pas en considération le taux
d'endettement de l'emprunteur. Une personne qui a un revenu de 2.000 dhs par
mois et qui a bénéficié d'un crédit avec une
échéance mensuelle de 550 à 700 dhs, ne pourra jamais
sortir de la pauvreté s'engouffrera encore plus dans
l'endettement.
Nous avons constaté que 57.5 % sont des
personnes bancarisées et au lieu de prendre des crédits avec la
banque ils se dirigent vers les AMC, chose expliquée par le rejet d'un
dossier bancaire et/ou le manque des pièces justificatives pour avoir un
crédit au niveau de la banque.
Le montant de crédit moyen est de 10.000 dhs ce
qui est très peu par apport un projet de TPE.
72.5% sont satisfaits de leur microcrédit parce
qu'il a répondu à leurs besoins, par contre 57.5% refusent de
contracter de nouveau un micro crédit et ce pour la simple raison de la
chareté de l'échéance de crédit.
41
[L'IMPACT DES AMC SUR LA PAUVRETE AU MAROC]
Ce sondage montre que la majorité de la population a
contracté un microcrédit pour des besoins de consommation, donc
aucun espoir pour sortir de la pauvreté, ce qui est justifié par
les résultats de calcul :
31 personnes ont contacté un crédit pour
des raisons de consommation, soit 77,5 % du total de l'échantillon
interrogé. Ces personnes ont un revenu moyen de 1925 dhs. 2.77 soit la
moyenne des personnes à charge pour chacune des 31 personnes
citées ci-dessus. Le nombre moyen de chaque famille deviendrait alors
3.77
L'échéance de crédit selon les
sondés varie entre 500 et 600 dhs par mois
1925 -550 = 1375 : le reste après paiement de
l'échéance de crédit
Supposons que les factures de l'ONEE et de la RADEEO
s'élèvent à 200 dhs /mois 1375 - 200 = 1175 / mois : le
net restant pour consommation
1175 /30 jours = 39,16 dhs : revenu journalier de la
famille
39,16/3,77 = 10.38 dhs : revenu journalier par membre de
la famille.
Les résultats de l'enquête prouvent que la
majorité des gens se dirige vers les associations de microcrédit
pour subvenir à leurs besoins personnels, donc il a été
constaté que la majorité des clients redemande des
microcrédits au gré des années, ce qui va à
l'encontre des missions présumées pour faire sortir les pauvres
du cycle vicieux de la pauvreté.
Les commerçants et artisans qui ont contracté un
crédit pour le développement de leurs activités ne verront
pas leur niveau de vie s'améliorer à ce stade. Nous avons
observé qu'il n'ya pas de programme d'insertion de ces
commerçants dans le secteur formel, ni de suivi des avancements de leurs
projets.
42
[L'IMPACT DES AMC SUR LA PAUVRETE AU MAROC]
RECOMMANDATIONS
V' Effectuer régulièrement des
missions de contrôle, d'information au niveau des
agences de microcrédit.
V' Vérifier les dossiers avec le
prélèvement d'un échantillon pour vérifier les
pièces
justificatives.
V' Elaborer régulièrement des
rapports qui rendent compte de la situation du
secteur.
V' Mettre en place un fond national à
l'instar de l'INDH.
V' Mobiliser des lignes de crédit
international.
V' Solliciter des aides et subvention de l'Union
Européenne.
V' Assurer une formation du personnel des
agences de microcrédit.
V' Modifier la procédure de montage des
dossiers de crédit.
V' Renforcer le contrôle de la mise en
place des projets par la visite régulier au
chantier.
V' Assurer une couverture géographique du
pays en service de microcrédit et
faciliter leurs accès aux couches les plus
vulnérables.
V' Travailler en synergie avec ANAPEC pour la
mise en place des projets et faciliter
la création des TPE.
V' Cibler le secteur informel en l'insistant
à régulariser sa situation administratif
V' Création d'une banque de donnée
et des idées innovantes avec projet finalisée
et des études de faisabilité.
V' Effectuer des visites
régulières pour connaitre les avancements des étapes
des
projets financés.
43
[L'IMPACT DES AMC SUR LA PAUVRETE AU MAROC]
CONCLUSION
En évaluant les actions passées et les faits
présents du microcrédit dans la lutte contre la pauvreté,
on remarque plus d'indicateurs positifs que négatifs, sa pertinence dans
les zones rurales, la diminution progressive de la pauvreté,
l'amélioration des conditions de vie des ménages à faibles
revenus. Les moyens mis en place par certaines associations de
microcrédit fiables et certains AMC contribuent efficacement à
l'amélioration et à la fiabilité du microcrédit. En
plus il s'agit d'un instrument qui cible bien les besoins de la population
pauvre car en leur donnant la possibilité de créer une richesse
supplémentaire. Ça fait diminuer considérablement
l'exclusion bancaire et la pauvreté. Le microcrédit a certains
effets indirects qui contribuent aussi bien au développement comme
l'éducation des enfants, et à l'accès à la
santé des personnes à faibles revenus etc.
Mais un grand travail reste à mobiliser pour
réussir les objectifs des AMC afin de réduire le taux de
pauvreté au Maroc, l'Etat marocain doit structurer ces AMC en leur
donnant un statut et plus de moyens.
Le résultat de ces analyses du microcrédit dans
la lutte contre la pauvreté reste aujourd'hui efficace dans le domaine
socio-économique. Mais le microcrédit peut-il être un
espoir de chaque personne à faible revenu?
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Mémoire de fin d'études
[L'IMPACT DES AMC SUR LA PAUVRETE AU MAROC]
ANNEXES
Annexe 1 : L'Organigramme de la Fondation Al Karama de
microcrédit
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Mémoire de fin d'études
[L'IMPACT DES AMC SUR LA PAUVRETE AU MAROC]
Annexe 2 : Les documents de travail d'un AC d'AL KARAMA -
Cas d'un prêt Solidaire
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Mémoire de fin d'études
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BIBLIOGRAPHIE
Ouvrage :
«Livre blanc du Microcrédit au Maroc. »
publié par : Centre Mohammed VI de Soutien à la Micro
finance Solidaire, date: janv. 2012.
«Sortie de la crise du secteur de la micro-finance
au Maroc. » International Finance Corporation IFC, date: oct.
2014.
«Évaluation de l'impact du microcrédit
en zone rurale au Maroc.» AUTEUR: Crépon, B., Devoto, F.,
Duflo, E. & Parienté, W, date: mars. 2012.
«Tendances du secteur de la micro-finance au
Maroc.» publication du Centre Mohammed VI de Soutien à la
Micro-finance Solidaire, juin 2009.
Mémoires :
« La VALORISATION DU MICROCREDIT UN MOYEN DE
DEVELOPPEMENT» Azize mohamed Abdellah, FSJES Oujda « DESA-ER
081 », 2009.
«Microfinance : quelles perspectives de
développement pour les IMF? Cas du Maroc. » Atallah, C.
& El Hyani, O. Date: mai. 2009.
Références électroniques :
http://www.cm6-microfinance.ma/fr/index.aspx
http://www.microfinancegateway.org/fr/pays/maroc
http://www.hcp.ma/
http://www.alamana.org.ma/
http://www.albaraka.ma/fr/
http://www.fbpmc.ma/ http://www.jaida.ma/
http://www.ardifondation.org.ma/ http://www.ridalamrini.ma/
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