RÉPUBLIQUE ALGÉRIENNE
DÉMOCRATIQUE ET POPULAIRE
MINISTÈRE DE L'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR
ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
UNIVERSITÉ SAAD DAHLEB - BLIDA
FACULTÉ DES SCIENCES DE
L'INGÉNIEUR
DÉPARTEMENT DE GENIE DES PROCEDES
SPECIALITE :
EAU, ENVIRONNEMENT
ET DEVELOPPEMENT DURABLE
MEMOIRE DE FIN D'ETUDES (MASTER)
CARACTERISATION DES DECHETS solides
MENAGERS
Cas DE LA COMMUNE DE BENI TAMOU
Réalité et perspectives
Présenté et soutenu publiquement le 19/10/2014
Par : Mme BRAHIM Sihem née
BARCA
Devant le jury constitué de :
Mr. BOURAS
Président
Mr. A. AOUABED Directeur
du mémoire
Mlle ALLAL
Examinatrice
Mr. BENMAAMAR.Z Examinateur
Session Juin 2014
Département de génie des
procédés «Université Sâad DAHLEB, route de
Soumâa Wilaya de Blida, Tél : 025 43 36 31.
DEDICACES
A Allah tout puissant, c'est à lui que revient le
mérite
et la reconnaissance dans l'accomplissement de ce travail
ainsi que ses bienfaits dans ma vie ;
A mon père, qui a toujours été un exemple
pour moi,
reçoit ici toute ma gratitude, mon respect et mon
amour ;
A ma mère à qui je manifeste toute ma passion,
À mes frères Mahmoud, Mehdi, Badreddine et Islam
pour tout ce qu'on a pu partager comme souvenirs ;
A mon époux Kamel BRAHIM, pour ses encouragements
et son soutien, qu'il trouve ici l'expression
de mon amour infini ;
A tous mes collègues de travail je leur souhaite du
bonheur.
REMERCIEMENTS
Arrivée au terme de la rédaction de
ce mémoire, il m'est particulièrement agréable d'exprimer
ma gratitude et mes remerciements à tous ceux qui, par leur
enseignement, leur soutien et leur conseil, m'ont aidé à sa
réalisation.
Mes remerciements vont à l'endroit de
Monsieur SAOUDI Elyes chef de département de Chimie industrielle
Université SAAD DAHLAB de Blida.
Mon promoteur Dr Ali AOUABED d'avoir accepté
de m'encadrer, pour sa disponibilité, les orientations et le partage de
ses expériences professionnelles respectives qui ont contribué
à l'aboutissement de ce mémoire.
Je remercie chaleureusement Mr BENRABAH Abdelkader,
Gardien de la décharge de Bouroumi à Mouzaia qui m'a beaucoup
aidé dans l'accomplissement de ma partie expérimentale.
Enfin mes remerciements vont à tous ceux qui
ont contribué de près ou de loin à la réalisation
de ce Mémoire.
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Abstract
The population growth and industrial development lead
irreparably increased production of household waste that pose a threat and a
seriously problem of health to the human being and the environment.
The aim of the characterization study of household waste of
Beni Tamou town is to provide as much information and reference data that can
assist local authorities in decision-making on the management and treatment of
waste. Indeed, the availability of these tools will enable decision makers to
be able to conduct periodic surveys to monitor changes and developments in the
situation of waste management; this will allow them to optimize the choice of
programs that contribute to solve the problem of waste as recovery, recycling,
treatment, and so on.
Keywords: Characterization, Household waste, Beni
Tamou town, Reality, Perspective.
Résumé
La croissance démographique et le développement
industriel entrainent irrémédiablement une augmentation de la
production des déchets ménagers ce qui constituent une
réelle menace sur la santé de l'Homme et son environnement.
L'objectif de l'étude de caractérisation des
ordures ménagers à Beni Tamou est de fournir le maximum
d'information et de données de référence pouvant aider les
pouvoirs locaux dans la prise de décision relative à la gestion
et au traitement des déchets. En effet, l'accessibilité de ces
outils va permettre aux décideurs de pouvoir conduire des études
périodiques afin de suivre les changements et les évolutions de
la situation de la gestion des déchets, ceci leur permettra d'optimiser
les choix des programmes susceptibles de contribuer à résoudre la
problématique des déchets (valorisation, recyclage, traitement,
etc.)
Mots clés : Caractérisation,
Déchets ménagers, Commune de Beni Tamou, Réalité,
Perspectives.
TABLE DES MATIERES
INTRODUCTION.......................................................................................8
CADRE THEORIQUE
CHAPITRE PREMIER : DESCRIPTION DE LA COMMUNE
DE BENI TAMOU
I.1. Contexte
géographique...................................................................11
I.2. Données sur la population et le
peuplement.......................................13
Ø I.2.1. Evolution de la population communale de Beni
Tamou...............13
· I.2.1.1.Les grandes tendances au niveau
wilayal.....................13
· I.2.1.2. Evolution globale de la population
communale............13
· I.2.1.3. Répartition de la population par
zone........................14
Ø I.2.2. Perspectives
démographiques.............................................14
· I.2.2.1. Actualisation de la
population.................................15
· I.2.2. Les projections
démographiques.................................16
I.3. Evaluation et composition des
déchets.............................................16
Ø I.3.1 Evaluation du gisement des
déchets....................................16
Ø I.3.2 Composition des
déchets................................................17
I.4. Pré - collecte et
collecte............................................................17
Ø I.4.1. Pré -
collecte.............................................................17
· I.4.1.1. Sacs
perdus...................................................17
· I.4.1.2. Les caissons
métalliques....................................18
· I.4.1.3. Les
fûts......................................................... 18
· I.4.1.4. Les bacs roulants
hermétiques............................18
Ø I.4.2. Collecte et transport des ordures
ménagères........................19
· I.4.2.1. Le mode de
collecte........................................19
· I.4.2.2. Organisation des secteurs de
collecte..................20
I.5. Analyse et estimation à l'horizon
2027.....................................20
Ø I.5.1. Taux
d'accroissement..............................................20
Ø I.5.2. Estimation de l'évolution de la
population à l'horizon 2027.......21
Ø I.5.3. Estimation de la quantité des
déchets générés à l'horizon 2027....21
CHAPITRE II : LES DECHETS
II.1. Définition du terme
« déchet »...................................................24
II.2. Classification des
déchets.........................................................24
Ø II.2.1. Selon leur
type..........................................................24
· II.2.1.1. Les déchets
urbains.......................................25
· II.2.1.2. Les déchets ménagers et
assimilés....................25
· II.2.1.3. Les déchets
encombrants.............................25
· II.2.1.4. Les déchets
hospitaliers................................26
· II.2.1.5. Les déchets
industriels..............................26
Ø II.2.2. Selon leur
nature...............................................26
Ø II.2.3. Selon le mode de traitement et
d'élimination..............26
· II.2.3.1. Les déchets
banales..................................26
· II.2.3.2. Les déchets
spéciaux.................................26
· II.2.3.3. Les déchets
dangereux...............................27
Ø II.2.4. Selon le comportement et les effets sur
l'environnement..........27
· II.2.4.1. Les déchets
inertes............................................27
· II.2.4.2. Les déchets
fermentescibles...................................27
· II.2.4.3. Les déchets
toxiques............................................27
CHAPITRE III : LES DECHETS MENAGERS
III.1. Définition des déchets
ménagers................................................29
III.2. Déchets assimilables aux déchets
ménagers....................................29
III.3. Composition des déchets
ménagers.............................................30
Ø III.3.1. Composition
physique..............................................30
Ø III.3.2. Composition
chimique..............................................31
Ø III.3.3. Composition en
pathogène.........................................31
III.4. Caractérisation des déchets
ménagers.....................................31
Ø III.4.1. Analyses
physiques...............................................31
Ø III.4.2. Analyses physico -
chimiques..................................32
· III.4.2.1 Densité (ou masse
volumique)......................32
· III.4.2.2.
L'Humidité...................................................................32
· III.4.2.3. Les pouvoirs calorifiques PCI,
PCS..........................33
· III.4.2.4. Matière
organique...............................................33
· III.4.2.5. Carbone organique total
(COT)...............................34
· III.4.2.6. Les matières volatiles
(MV)....................................34
III.5. Gestion et élimination des déchets
ménagers....................................34
Ø III.5.1. La
collecte..................................................................35
Ø III.5.2. Mode de
collecte.........................................................35
Ø III.5.3. Moyen de
transport......................................................36
Ø III.5.4. Stockage ou mise en
décharge.......................................36
Ø III.5.5. L'enfouissement
technique...........................................36
Ø III.5.6. Valorisation
............................................................37
Ø III.5.7. Le
recyclage............................................................37
Ø III.5.8. Traitement
biologique.................................................37
· III.5.8.1.
Compostage.................................................37
· III.5.8.2
Méthanisation...............................................38
Ø III.5.9. Traitement
thermiqu................................................38
· III.5.9.1.
Incinération................................................38
CADRE OPERATOIRE
CHAPITRE IV : ETUDES ET TECHNIQUES
EXPERIMENTALES
IV.1. Lieu de
prélèvement..........................................................................41
IV.2. Matériel
requis.................................................................................41
IV.3.
Echantillonnage............................................................................................42
IV.4. Méthode de
travail.............................................................................42
Ø IV.4.1. Au niveau de la décharge (sur
site).............................................42
Ø IV.4.2 Au
laboratoire.....................................................................42
IV.5. Paramètres à
analyser........................................................................43
Ø IV.5.1. Sur
site...........................................................................43
· IV.5.1.1 La composition
physique.............................................43
· IV.5.1.2 La densité (masse
volumique).......................................44
Ø IV.5.2. Au
laboratoire...............................................................45
· IV.5.2.1
L'humidité..........................................................46
· IV.5.2.2 Le taux des matières
volatiles....................................46
· IV.5.2.3 Le dosage du
carbone.............................................47
· IV.5.2.4 Le pouvoir calorifique
inférieur..............................47
IV.6. Limites de
l'étude..................................................................48
CHAPITRE V : ANALYSE ET INTERPRETATION DES
RESULTATS
V.1 Détermination de la composition
physique.............................................50
· Analyse et interprétation des
résultats.............................................50
V.2 Calcul de la masse volumique (la
densité).............................................51
· Analyse et interprétation des
résultats..........................................51
V.3 Mesure du taux
d'humidité............................................................52
· Analyse et interprétation des
résultats..........................................52
V.4 Détermination du taux des matières
volatiles.....................................53
· Analyse et interprétation des
résultats.......................................53
V.5 Calcul du taux du
carbone.........................................................53
· Analyse et interprétation des
résultats.....................................53
V.6 Calcul du Pouvoir calorifique
inférieur.......................................54
· Analyse et interprétation des
résultats..................................54
CHAPITRE VI : SUGGESTIONS ET RECOMMANDATIONS
· Suggestions et
recommandations..........................................56
CONCLUSION
GENERALE.........................................................................................59
BIBLIOGRAPHIE.................................................................................61
ANNEXES..........................................................................................62
LISTE DES ABREVIATIONS
P.C.B: Poly Chloro Biphényl
C.F.C: Chloro Fluoro Carbone
T.A.A.M : Taux d'Accroissement Annuel
Moyen
R.G.P.H : Recensement
Général de la Population et de l'Habitat
A.C.L : Agglomération Chef
Lieu
P.E.D : Pays En voie de
Développement
P.I : Pays
Industrialisés
P.C.I : Pouvoir calorifique
inférieur
M.O : Matières
Organiques
D.P.A.T : Direction de planning et
d'aménagement du territoire.
P.D.A.U : Plan directeur
d'aménagement et d'urbanisme
P.E.T : Poly
étérphalate d'éthylène
O.M : Ordures
ménagères
M.V : Matières
volatile
D.M : Déchets
ménagers
D.U.S : Déchets urbains
solides
P.C.S : Pouvoir calorifique
supérieur
P.A.W : Plan d'aménagement
de la wilaya
C.O.T : Carbone organique
total
C.I.T : Carbone inorganique
total
Liste des figures
Figure I.1 : Organisation spatiale de la
commune de Beni Tamou................................12
Figure I.2 : Répartition de la
population par zone RGPH 2008...................................14
Figure I.3 : Moyens de pré -
collecte.................................................................19
Figure III.1 : Processus de
compostage..............................................................37
Figure V.1 : Composition physique des
déchets....................................................50
Liste des photos
Photo IV.1 : Entrée de la
décharge de Bouroumi à
Mouzaia......................................41
Photo IV.2 : Casier de la
décharge.....................................................................41
Photo IV.3 : Echantillon
prélevé avant le tri
manuel................................................43
Photo IV.4 : Echantillon après le
tri manuel.........................................................44
Photo IV.5 :Seau de 20 litres ayant servi
pour le calcul de la masse volumique................45
Photo IV.6: Pondération des composants
des déchets..............................................45
Photo IV.7 : Etuve ayant servie pour la
caractérisation des déchets..............................46
INTRODUCTION
La gestion des déchets en Algérie est
étroitement liée à la protection de l'environnement qui
devient de plus en plus une préoccupation majeure pour notre pays. La
question des déchets est quotidienne et touche chaque individu sur le
plan professionnel et social, il appartient à tout un chacun en tant que
consommateur, producteur, usager du ramassage des ordures et trieur de
déchets recyclables, chacun peut et doit être acteur d'une
meilleure gestion des déchets.
Dans une vision intégrée de
développement durable, la problématique des déchets ne
peut pas être traitée comme un sujet tout à fait
isolé, ni même se focaliser aux seuls aspects de valorisation et
d'élimination. Seulement elle doit être considérée
dans un cadre globale de gestion des risques et des ressources, qui couvre tout
le cycle de transformation du déchet depuis sa génération
jusqu'au traitement final.
Les principales contraintes pour la mise en place de
politique efficace et durable de gestion de déchets sont le manque de
données sur la caractérisation des
déchets solides municipaux, qui est un préalable à toute
stratégie de gestion et la difficulté de réactualiser ces
données éventuelles.
Les communes dans notre pays, sont aussi
productrices d'importantes quantités de déchets, ces derniers
sont la cause directe des effets nocifs sur le sol, la flore et la faune et
d'une façon générale atteinte à la santé de
l'Homme et son environnement, de ce fait la
caractérisation des déchets solides
ménagers a pour objectif d'améliorer la connaissance locale de la
production et de la composition des déchets ménagers actuels et
ultérieurement, ainsi que l'évaluation des besoins futurs en
capacités de traitement.
Donc afin d'atteindre ces objectifs, une
caractérisation a été menée sur
les déchets solides ménagers de la commune de Beni Tamou W de
Blida et qui ont produit des données dont l'analyse fait l'objet du
présent rapport de mémoire. Ce rapport est subdivisé en
parties à savoir :
Ø Introduction ;
Ø Etats des lieux de la gestion des déchets
solides ;
Ø Matériel et mode opératoire ;
Ø Résultats et interprétation ;
Ø Conclusion générale et des
recommandations.
CHAPITRE I
Description de la
commune de Beni Tamou
I.1. Contexte géographique
La commune de Beni Tamou est
située à la limite Nord du chef lieu de la Wilaya de Blida. Elle
s'étend sur une superficie de 24,67 Km².[2]
La commune de Beni Tamou, fait partie de la Daira de
Oued El Alleug. Elle est limitée administrativement comme suit :
- Au Nord, par les communes de Oued El Alleug et de Ben
Khelil ;
- Au Sud, par la commune de Blida ;
- A l'Est, par la commune de Beni Mered ;
- A l'Ouest, par la commune de Oued El Alleug.
Sur le plan spatial, la commune de
Beni Tamou est constituée de :
Ø Une agglomération Chef Lieu ;
Ø Une Zone Eparse.
Figure I.1 : Organisation spatiale de la commune de
Beni Tamou
I.2 Données sur la population et le
peuplement
L'analyse de la population (répartition et
évolution) est fondamentale car le gisement et la localisation des lieux
de production des déchets dépendent dans une large
majorité du comportement de la population locale.
[2]
I.2.1 Evolution de la population communale de Beni
Tamou
I.2.1.1 Les grandes tendances wilayal
La population totale de la wilaya de Blida est
passée de 634 286 habitants en 1987 à 784 286 habitants lors du
dernier RGPH de 1998, soit un taux d'accroissement annuel moyen (T.A.AM) de
2,09 % qui est presque identique au taux national ( 2,06 %).
[4] .
La croissance démographique entre les deux
recensements de 1987 et 1998 montre un accroissement en valeur absolue de 150
000 habitants, soit plus de 23 % en valeur relative en l'espace de onze ans.
I.2.1.2 Evolution globale de la population
communale
Le dynamisme démographique de la commune de
Beni Tamou peut être apprécié à travers les
comparaisons intercensitaires.
ANNEE
|
RGPH
1998
|
RGPH
2008
|
T.A.A.M %
98 - 08
|
Commune
|
22 797
|
36 228
|
5,89 %
|
Daira
|
79 073
|
106 342
|
3,45%
|
Tableau I.1 : Evolution de l'accroissement
communal
Le taux d'accroissement annuel moyen
enregistré au niveau de la commune de Beni Tamou qui est de 5,89% montre
que cette dernière a connu une forte croissance démographique
comparée à l'évolution globale de la wilaya 3,1 % et
à l'accroissement au niveau de la Daira de l'Oued El Alleug (3,45%).
Zone
|
Pop 1998
|
Pop 2008
|
T.A.A.M 98 -08 %
|
ACL
|
21 256
|
34 488
|
6,23
|
La Zone éparse
|
1541
|
1740
|
1,29
|
Total
|
22 797
|
36 228
|
5,89
|
Tableau I.2: Evolution de la population par
zone
Comme nous le montre les
données du tableau ci - dessus, la population de l'agglomération
Chef lieu de la commune de Beni Tamou a fortement augmenté durant la
décennie, passant de 21 256 Habitants en 1998 à 34 488
Habitants en 2008, soit un taux d'accroissement de 6,23%. Cette forte
croissance au niveau de l'ACL s'explique par le fusionnement de
l'agglomération secondaire de Zaouia avec l'ACL.
La population éparse est passée
à 1740 habitants en 2008 contre 1541 habitants en 1998, soit un taux
d'accroissement de 1,29%.
I.2.1.3 Répartition de la population par
zone
Population par dispersion
|
RGPH 2008
|
Nombre
|
%
|
ACL
|
34 488
|
95,20
|
La zone éparse
|
1740
|
4,80
|
Total
|
36 228
|
100
|
Tableau I.3: Répartition de la population par
zone en 2008
Figure I.2: Répartition de la population par
zone RGPH 2008
L'analyse de la répartition de la population
par zone montre que la quasi - totalité de la population communale, soit
95,20% est concentrée dans l'agglomération chef lieu. La
population éparse représente seulement 4,80% de la population
communale.
I.2.2. Perspectives démographiques :
Les perspectives démographiques
établies par le Plan d'Aménagement de la Wilaya (PAW) visent
à rompre la tendance de l'agglomération en plaine et le
ralentissement progressif du volume de population.
Les projections démographiques faites par le
PDAU se basent sur les faits suivants :
v La baisse du taux d'accroissement liée au retard de
l'âge du mariage ;
v L'enserrement de la commune dans les terres de hautes
valeurs agricoles rend l'extension très limitée ;
Dans notre projection, et en plus de ces
directives, d'autres paramètres sont à prendre en
considération, à savoir :
v Le ralentissement du flux migratoire vers les zones
agglomérées dû à la stabilité de la
population rurale en raison de la politique volontariste du
développement rural et le retour de la sécurité,
v La saturation de l'agglomération chef lieu ;
v La tendance du taux d'accroissement selon les orientations
du PDAU ;
v Les estimations faites par la DPAT ;
v Les orientations du PDAU en matière d'extension
urbaine.
En effet, les taux d'accroissement des
différentes zones composant la commune de Beni Tamou seraient comme
suit : [2]
ZONE
|
T.A.A.M (%)
2007 /2012
|
T.A.A.M (%)
2007 /2012
|
T.A.A.M (%)
2007 /2012
|
T.A.A.M (%)
2007 /2012
|
ACL
|
2,50
|
2,00
|
1,50
|
1,50
|
Zone éparse
|
1,00
|
0,75
|
0,50
|
0,50
|
Commune
|
2,43
|
1,93
|
1,45
|
1,45
|
Tableau I.4 : Taux d'accroissement par zone sur les
différents termes
I. 2.2.1 Actualisation de la population
L'actualisation de la population en 2014 est donnée dans
le tableau ci-dessous
Zone
|
Population
2008
|
Population
2014
|
T.A.A.M
(%)
|
ACL
|
34488
|
39606
|
2,47
|
Zone éparse
|
1740
|
1838
|
0,94
|
Commune
|
36228
|
41444
|
2,40
|
Tableau I.5 : Estimation de la population par zone en
2014
La population totale de la commune de Beni Tamou est de l'ordre
de 41444 habitants en 2014.
I.2.2.2 Les projections démographiques :
Ces perspectives sont établies en reconduisant les taux
d'accroissement annuels moyens cités ci - haut.
Zone
|
Pop
2012
|
TAAM
07 / 2012
|
Pop
2017
|
TAAM
12 / 2017
|
Pop
2022
|
TAAM
17 / 2022
|
Pop
2027
|
TAAM
22 / 2027
|
ACL
|
38068
|
2,50
|
42030
|
2,00
|
45279
|
1,50
|
48778
|
1,50
|
Zone éparse
|
1811
|
1,00
|
1880
|
0,75
|
1927
|
0,50
|
1976
|
0,50
|
Total
|
39879
|
2,43
|
43910
|
1,93
|
47206
|
1,45
|
50754
|
1,45
|
Tableau I.6: Perspectives démographiques des
différentes zones
En effet, la population communale de Beni Tamou va passer de
41444 habitants en 2014 à 43910 habitants en 2017 pour atteindre
environ 50754 habitants en 2027.
I.3 Evaluation et composition des déchets
La composition des déchets ménagers
d'une région est l'un des facteurs les plus importants permettant de
déterminer la nature et l'ampleur des mesures de
récupération à prévoir dans le cadre de la
planification.
De même que la prévision de l'évolution
quantitative probable des déchets, au cours de l'horizon de
planification, fournit des informations quant au dimensionnement de toutes les
installations nécessaires à la gestion des déchets.
[2]
I.3.1 Evaluation du gisement des déchets
L'évaluation du gisement de déchets est
un aspect indispensable pour le projet de gestion globale des déchets,
car il permet d'apprécier les moyens matériels et humains mis en
oeuvre pour sa collecte et son traitement d'une part, et de projeter son
évolution en fonction de l'accroissement de la population pour sa prise
en charge future d'autre part.
En l'absence de l'opération de pesage des
déchets générés dans la commune de Beni Tamou,
l'estimation théorique de la génération quotidienne des
déchets peut être évaluée en se basant sur les
paramètres suivants :
- Les rotations effectuées par les véhicules de
collecte ;
- Les capacités des véhicules de collecte en
considérant que le remplissage des véhicules est de 100
% ;
- Le volume de la population de la commune ;
- L'hypothèse de 10 % des déchets non
collectés (décharges sauvages) ;
Sur la base de ces données, la quantité totale
des déchets générée par les activités
urbaines de la commune de Beni Tamou est estimée à 17,60
tonnes par jour, soit, un ratio de l'ordre de 0,57
kg/hab/jour.
I.3.2 Composition des déchets
La connaissance de la composition des déchets,
même basée sur une seule saison de l'année, est
nécessaire pour apprécier l'importance des
filières de recyclage à développer et les gains possibles
en volumes d'enfouissement des déchets au niveau du futur CET.
Expression du mode de consommation des villes
algériennes, la structure des déchets reflète l'importance
de la matière organique et particulièrement en période
estivale, représentant environ 72,57%. Les plastiques, environ 9,50 %,
représentent la deuxième catégorie de déchets,
suivie par celle du papier et carton avec près de 10,11 %. L'analyse
peut être interprétée comme suit :
Matière organique :
Avec un taux de 72,57 %, la matière
organique prédomine par rapport aux autres composants. Ceci exprime le
comportement nutritionnel des habitants et leur mode de vie.
Papier et carton :
Avec un taux de 10,11 %, approximativement proche
de la moyenne nationale (9,50 %). Ce taux pourrait augmenter dans les
années à venir par l'emploi de papier ou carton comme
matériau d'emballage conformément à la mise en oeuvre du
décret relatif à la gestion des déchets d'emballage
visant à adopter des emballages biodégradables.
Matières plastiques :
Le taux des matières plastiques est de 9,50 %, les
déchets plastiques proviennent surtout du secteur d'emballage (films
plastiques, bouteilles, plastiques,...etc)
I.4 Pré - collecte et collecte
I.4.1 Pré - collecte
« On entend par pré-collecte
l'ensemble des opérations par lesquelles les habitants d'une maison,
d'un immeuble ou d'une cité d'habitat recueillent, rassemblent et
stockent leurs déchets puis les présentent à
l'extérieur aux fins d'évacuation ».
Quatre (04) moyens de pré-collecte peuvent
être rencontrés au niveau de la commune de Beni Tamou, suivant
l'intensité d'utilisation on trouve :
I.4.1.1 Sacs perdus :
Ce type de pré-collecte est effectué
à l'aide de sachets ou bien de boites en carton. La pré-collecte
par emballage perdu est la plus utilisée. En effet, avant le passage des
camions de collecte, les commerçants et les habitants des quartiers
déposent leurs déchets dans des sacs ou dans des boites en carton
devant leurs habitations ou sur les trottoirs des rues, constituant de petits
tas que le camion de l'APC collecte et achemine vers la décharge.
On rencontre ce mode de pré-collecte au
niveau de tous les quartiers et cités de l'agglomération chef
lieu (Beni Tamou et Zaouia).
I.4.1.2 Les caissons métalliques :
Un autre mode de pré-collecte est à signaler, il
s'agit des caissons métalliques d'un type unique `' caissons
métalliques `' pour camions ampliroll (K 66) d'une capacité de 2
tonnes.
Ils sont au total une quinzaine, dont (09) caissons sont
opérationnels, et sont répartis comme suit :
v 01 au niveau du Chaaba ;
v 01 devant le stade;
v 02 au niveau de la cité des 419 logements ;
v 01 au niveau de la cité des 100 logements ;
v 01 au niveau de Hai El Merdja ;
v 01 au niveau de la cité Mouloud ;
v 01 au niveau du château ( Zaouia) ;
v 01 au niveau du domaine Si Haroun ;
I.4.1.3 Les fûts :
Ce moyen, on le rencontre uniquement au niveau des
établissements publics, à savoir ; les écoles,
gendarmerie, APC ...etc.
I.4.1.4 Les bacs roulants hermétiques :
Il s'agit de bacs normalisés de 140 litres de
capacité, de couleur verte. Ce type de pré-collecte a
été initié par des tiers qui les ont achetés avec
leurs propres moyens.
Caissons métalliques
dégradés
Sacs perdus
Bacs roulants
Boite en carton
Figure n°6 : Moyens de
pré-collecte
Figure I.3: Moyens de pré - collecte
I.4.2 Collecte et transport des ordures
ménagères
La collecte et le transport
constituent la deuxième grande étape du processus
d'évacuation des ordures ménagères, cette étape
nécessite de gros moyens, elle est subdivisée en deux
opérations:
v La collecte des déchets présentés par
les habitants devant leurs habitations et en des points spécifiques de
collecte;
v Le transport de ces déchets vers la décharge
publique.
I.4.2.1 Le mode de collecte
Le système de collecte suivi au niveau de la commune de
Beni Tamou est le système de collecte de porte à porte.
Ce mode de collecte présente un certain nombre
d'avantages ; à savoir :
v Il offre un confort supplémentaire au
générateur de déchets (population)
v Il permet une plus grande propreté
v Il offre une plus grande précision dans l'inventaire
des déchets.
Ce système comporte cependant quelques
inconvénients, généralement relatifs aux coûts
supérieurs d'investissements, puisqu'il faudra dans ce sens un nombre
supérieur de camions et d'agents de collecte.
I.4.2.2 Organisation des secteurs de collecte
L'organisation de la collecte des déchets au niveau de
la commune de Beni Tamou se fait sur la base d'un zoning, soit trois (03) zones
ou secteurs de collecte.
Les secteurs actuels de collecte sont répartis comme
suit :
Secteur de
collecte
|
Territoire couvert
|
Secteur n° 01
|
La partie Nord de l'ACL (Beni Tamou)
|
Secteur n° 02
|
La partie Sud de l'ACL (Zaouia)
|
Secteur n° 03
|
La Zone éparse
|
Tableau I.7: Sectorisation actuelle de la collecte des
déchets
L'analyse de la sectorisation actuelle permet de
dégager les constatations suivantes :
v Les secteurs actuels de collecte sont bien définis,
dans la mesure où chaque secteur couvre un quartier ;
v Les secteurs de collecte présentent une certaine
homogénéité notamment en matière de typologie de
l'habitat.
A l'exception du domaine Si Haroun qui est touché
par la collecte hors circuit (collecte par caisson), les autres domaines et
hameaux de la zone éparse, à savoir ; (Haouche Erriche,
Albertan, Mohamed El Bachir, Si Fetal 1 et 2,...etc) sont exclus du plan
actuel de collecte des déchets.
I.5. Analyse et estimation à l'horizon 2027
La prévision de l'évolution
quantitative des déchets, au cours de l'horizon de planification,
fournit des informations quant au dimensionnement de toutes les installations
nécessaires à la gestion des déchets. Ces données
sont en conséquence beaucoup plus importantes que la prévision de
la composition des déchets.
I.5.1. Taux d'accroissement
ZONE
|
T.A.A.M (%)
2007 - 2012
|
T.A.A.M (%)
2012 - 2017
|
T.A.A.M (%)
2017 - 2022
|
T.A.A.M (%)
2022 - 2027
|
ACL
|
2,50
|
2,00
|
1,50
|
1,50
|
Zone Eparse
|
1,00
|
0,75
|
0,50
|
0,50
|
Commune
|
2,43
|
1,93
|
1,45
|
1,45
|
Tableau I.8: Taux d'accroissement de la population de
la commune de Beni Tamou
I.5.2. Estimation de l'évolution de la population
à l'horizon 2027
Le tableau ci-dessous relate l'évolution de la population
de la commune de Beni Tamou à l'horizon 2027
Population 2008
|
Population 2014
|
Population 2015
|
Population 2020
|
Population 2025
|
Population 2027
|
36228
|
41444
|
42250
|
45858
|
49303
|
50754
|
Tableau I.9: Estimation de l'évolution de la
population à l'horizon 2027
Dans la commune de Beni Tamou il existe 2 secteurs de collecte
soit :
S1 : ACL ( Beni Tamou + Zaouia )
S2 : La zone éparse
Tableau I.10: Estimation de l'évolution de la
population à l'horizon 2027 par secteur
SECTEUR
|
POPULATION
|
2008
|
2014
|
2015
|
2020
|
2025
|
2027
|
S1
|
34488
|
39606
|
40398
|
43950
|
47347
|
48778
|
S2
|
1740
|
1838
|
1852
|
1908
|
1956
|
1976
|
TOTAL
|
36228
|
41444
|
42250
|
45858
|
49303
|
50754
|
I.5.3. Estimation de la quantité des déchets
générés à l'horizon 2027
L'estimation de l'évolution des déchets est
liée au taux de croissance de la population et à la
quantité de déchets générés par an.
Ce point examine l'évolution de la quantité des
déchets produits par la commune de Beni Tamou à l'horizon 2027
par secteur, par an et par tonne, sachant que les prévisions de
déchets dans une région dépendent de l'accroissement
démographique.
On a essayé de faire ci-dessous une analyse du
développement démographique à partir des informations
recueillies.
Quantité générée par habitant
et par jour
Année
|
2008
|
2014
|
2015
|
2020
|
2025
|
2027
|
kg /hab / jour
|
0,581
|
0,655
|
0,668
|
0,737
|
0,814
|
0,847
|
Tableau I.11 : L'évolution de la quantité
des déchets générés par kilogrammes par habitant et
par jour de la commune de Beni Tamou à l'horizon 2027
Quantité générée de la
population en tonne et par an
Année
|
Population
|
Ratio Kg/hab
|
Qté journalière
|
Tonnage journalier
|
Tonnage annuel
|
Tonnage cumulé
|
2008
|
36228
|
0,581
|
21048,47
|
21,05
|
7682,69
|
7682,69
|
2009
|
37108
|
0,593
|
22005,04
|
22,01
|
8031,84
|
15714,53
|
2010
|
38009
|
0,605
|
22995,45
|
23,00
|
8393,34
|
24107,87
|
2011
|
38933
|
0,617
|
24021,66
|
24,02
|
8767,91
|
32875,78
|
2012
|
39879
|
0,629
|
25083,89
|
25,08
|
9155,62
|
42031,40
|
2013
|
40654
|
0,642
|
26099,87
|
26,10
|
9526,45
|
51557,85
|
2014
|
41444
|
0,655
|
27145,82
|
27,15
|
9908,22
|
61466,07
|
2015
|
42250
|
0,668
|
28223,00
|
28,22
|
10301,40
|
71767,47
|
2016
|
43072
|
0,681
|
29332,03
|
29,33
|
10706,19
|
82473,66
|
2017
|
43910
|
0,695
|
30517,45
|
30,52
|
11138,87
|
93612,53
|
2018
|
44550
|
0,709
|
31585,95
|
31,59
|
11528,87
|
105141,40
|
2019
|
45199
|
0,723
|
32678,88
|
32,68
|
11927,79
|
117069,19
|
2020
|
45858
|
0,737
|
33797,35
|
33,80
|
12336,03
|
129405,22
|
2021
|
46527
|
0,752
|
34988,30
|
34,99
|
12770,73
|
142175,95
|
2022
|
47206
|
0,767
|
36207,00
|
36,21
|
13215,56
|
155391,51
|
2023
|
47895
|
0,782
|
37453,89
|
37,45
|
13670,67
|
169062,18
|
2024
|
48594
|
0,798
|
38778,01
|
38,78
|
14153,97
|
183216,15
|
2025
|
49303
|
0,814
|
40132,64
|
40,13
|
14648,41
|
197864,57
|
2026
|
50023
|
0,83
|
41519,09
|
41,52
|
15154,47
|
213019,03
|
2027
|
50754
|
0,847
|
42988,64
|
42,99
|
15690,85
|
228709,89
|
Tableau I.12: L'évolution de la quantité
des déchets générés par tonnes par habitant et par
an de la commune de Beni Tamou à l'horizon 2027
Le gisement des déchets au niveau de la commune de
Beni Tamou va évoluer de 27,15 tonnes par jour en 2014
à 33,80 tonnes par jour en 2020 pour
atteindre 42,99 tonnes par jour en 2027.
D'autre part, la quantité des déchets
à mettre en décharge pour les années à venir est
estimée à environ 228709,89 tonnes.
De ces statistiques, doit dépendre à court,
moyen et long terme, la stratégie de la gestion des déchets
ménagers urbains au niveau communal, wilaya, régional et
national.
CHAPITRE II
Les déchets
II.1. Définition du terme
« Déchet » :
La notion de déchets peut être
définie de différentes manières selon le domaine et
l'intérêt d'étude et parfois l'origine et l'état du
déchet. [1]
Parmi les nombreuses définitions existantes,
nous pouvons mentionner celles qui nous paraissent les plus
intéressantes :
- Le déchet est un résidu abandonnée par
son propriétaire, car inutilisable, sale ou encombrant.
- « Est considéré comme déchet,
tout résidu d'un processus de production, de transformation ou
d'utilisation, toute substance, matériau, produit ou plus
généralement, tout bien meuble abandonné ou que son
détenteur destine à l'abandon »
- Les déchets sont des résidus de l'emploi de
matières solides qui peuvent être putrescibles ou non
putrescibles.
- Les déchets sont des matières normalement
solides ou semi-solides résultant des activités humaines et
animales qui sont indésirables ou dangereuses.
La loi N°01-19 du 12/12/2001 relative à
la gestion, au contrôle et à l'élimination des
déchets arrête (officiellement) les définitions des
différents types de déchets comme suit :
« Déchets : tout
résidu d'un processus de production, de transformation ou d'utilisation
et plus généralement toute substance, ou produit et tout bien
meuble dont le propriétaire ou le détenteur se défait,
projette de se défaire, ou dont il a l'obligation de se défaire
ou de l'éliminer. »
II.2. Classification des déchets :
Les déchets constituent souvent des
mélanges hétérogènes dont la composition varie
selon l'époque et le lieu (exemple des déchets ménagers
dont la nature est différente qu'ils soient produits à la ville
ou à la campagne, l'été ou l'hiver).
Plusieurs classifications ont été
proposées. L'une d'entre elles, basée sur le
périmètre de collecte, permet de faire un tour d'horizon complet,
en distinguant les origines municipales, industrielles et agricoles. Les
limites de cette classification résident dans les nombreuses
interférences existant entre ces différentes origines.
[1]
II.2.1 Selon leurs types :
Dans ce travail, on a opté pour une
classification comprenant deux (02) grandes classes de déchets solides
en se basant sur la source des déchets : Déchets industriels
et Déchets urbains.
Selon le type des déchets, on distingue les classes
suivantes :
II.2.1.1 Les déchets urbains
A partir de la notion
« d'ordure ménagère », vocable par lequel on
a longtemps désigné les résidus des ménages
correspondant, de par leur origine et leur nature, à une certaine
limitation en quantité et en dimensions, on a été conduit
du fait de l'évolution du niveau de vie répercuté par les
caractéristiques quantitatives et qualitatives des déchets,
à passer à la notion plus générale de
résidus ou déchets urbains.
Le terme de « résidu
urbain » est employé dans le sens le plus large en ceci qu'il
n'excepte que les résidus de l'agriculture tels que les pailles,
fumiers, crottins, etc. qui sont normalement valorisés à la
ferme : il est donc aussi valable pour les collectivités rurales,
grandes ou petites. Toutefois, il existe des pays en voie de
développement où, dans certaines villes ayant une vocation
agricole, ces résidus de l'agriculture sont trop mélangés
aux ordures ménagères pour que l'on puisse les en distinguer.
L'enlèvement et la destruction de ces
résidus urbains font normalement partie des attributions d'un service
public dont le fonctionnement est une des charges les plus importantes des
municipalités.
II.2.1.2 Les déchets ménagers et
assimilés
Les déchets ménagers constitués :
Ø Des ordures ménagères qu'elles aient
été collectées sélectivement ou en
mélange ;
Ø Des déchets occasionnels des
ménages : déchets encombrants, de jardinage, de
bricolage ;
Ø Des déchets des collectivités tels que
les déchets verts de nettoiement de voirie, des marchés,
etc. ;
Les déchets assimilés, c'est-à-dire les
déchets du commerce, de l'artisanat et de l'industrie relevant des
mêmes filières d'élimination que les déchets des
ménages, communément appelés « déchets
industriels banals ».
II.2.1.3 Les déchets encombrants
Déchets de l'activité domestique occasionnelle
des ménages, qui, en raison de leur volume ou de leur poids, ne peuvent
être pris en compte par la collecte des ordures
ménagères ; ils comprennent notamment les équipements
ménagers usés (électroménager, vieux meubles et
literie, textiles et vêtement, gros cartons, vélos), les
déblais, les gravats. Leur remise se fait dans une déchetterie
(espace aménagé, gardé et clôturé) ; ou
le public peut apporter ses déchets encombrants et éventuellement
d'autres déchets triés en les répartissant dans des
contenants distincts en vue de valoriser et traiter (ou stocker) au mieux les
matériaux qui les constituent ;
· Déchets de chantier : bâtiment (bois,
matières plastiques, métaux, briques, béton, tuiles) et
génie civil (asphalte, revêtement routiers et matériaux
d'excavation) ;
· Matières usées
provenant de collecte séparées : déchets valorisables
issus des ménages, de la petite industrie et de l'artisanat (vieux
papier, compost, verre, textiles, PET) ;
· Déchets valorisables issus de l'industrie et de
l'artisanat essentiellement des métaux (rebus de l'industrie des
machines - outils, et électronique, déchets d'aluminium),
matières plastiques, pneus usées et déchets de
câbles enrobés de matière plastique ;
II.2.1.4 Les déchets hospitaliers
Ce sont des déchets spécifiques des
activités de soins médicaux, de suivi et de traitement
préventif et curatif. Ces déchets sont classés comme des
déchets dangereux, et doivent être séparés des
autres déchets, ils utilisent des emballages à usage unique avant
d'enlèvement, des durées maximales d'entreposage sont
imposées, le transport de ces déchets répond aux exigences
imposées aux matières dangereuses (conditionnement,
étiquetage, classement par risque biologique).
II.2.1.5 Les déchets industriels
Hormis les déchets assimilables aux ordures
ménagères tant par leur nature que par leur volume modeste, tels
que ceux de certains ateliers de menuiserie, de petites industries de
l'ameublement et de certaines petites industries agroalimentaires.
On range sous l'appellation générale
déchets industriels (DI) les déchets qui ne peuvent être ni
admis en décharge ni ramasses avec les ordures ménagères
(OM) en raison de leur toxicité. Leur diversité n`a
d'égale que la variété de leur caractéristiques,
puisqu'ils dépendent étroitement des produits finis et des modes
de fabrication.
Les déchets industriels se
différencient des déchets des ménages par la variation
plus rapide de leur composition et des quantités produites et
également par la grande variation de leur caractère toxique en
fonction du type d'activités.
II.2.2 Selon leur nature
La classification des déchets d'après
leur nature aboutit à trois catégories essentielles :
Déchets solides, Déchets liquides et Déchets gazeux.
II.2.3. Selon le mode de traitement et
d'élimination
II.2.3.1 Les déchets banals
Cette catégorie regroupe essentiellement des
déchets constitués de papiers, plastique, cartons, bois produit
par des activités industrielles ou commerciales et déchets
ménagers.
II.2.3.2 Les déchets spéciaux
Ils peuvent contenir des éléments
polluants et sont spécifiquement issus de l'activité industrielle
(boues de peintures ou d'hydroxyde métallique, cendres
d'incinération etc.). Certains déchets sont aussi dits
spéciaux lorsque leur production importante sur un même site
entraine des effets mortels pour le milieu naturel (déchets des
centrales thermiques, ainsi que certains déchets provenant des
laboratoires universitaires et hospitaliers etc.).
II.2.3.3 Les déchets dangereux
Issus de la famille des déchets
spéciaux, ils contiennent des quantités de substances toxiques
potentiellement plus importantes et présentent de ce fait beaucoup plus
de risques pour le milieu naturel (poussières d'ateliers, rejets
organiques complexes, bains de traitement de surface contenant soit du chrome,
cyanure ou une forte acidité, les matériaux contaminés par
les P.C.B et les déchets de C.F.C.
II.2.4. Selon le comportement et les
effets sur l'environnement
II.2.4.1. Les déchets inertes
Pouvant être différenciés eux
mêmes suivant leur caractère plus ou moins encombrant, depuis les
débris de chantiers plus ou moins volumineux jusqu'aux carcasses
d'automobiles, ou même jusqu'aux épaves de chars,
automitrailleuses, avions abattus, péniches de débarquement, etc.
tels que l'on en rencontre encore aujourd'hui dans beaucoup de pays en voie de
développement ayant subi des révolutions ou des guerres.
Le caractère inerte de ces déchets
n'est d'ailleurs pas absolu, car ils peuvent dissimiler d'autres pollutions
d'origine diverses, et ils sont eux mêmes dangereux en ceci que l'on peut
s'y blesser dangereusement et contracter des tétanos ;
[7]
II.2.4.2. Les déchets fermentescibles
Les déchets fermentescibles ou
biodégradables, qui sont essentiellement constitués par la
matière organique animale et végétale. Ces déchets
provenant des agglomérations, marchés, abattoirs, hôpitaux,
etc. provoquent toujours des nuisances du fait de la diversité des
fermentations aérobies et anaérobies dont ils sont le
siège, et aussi parce qu'ils attirent les mouches, moustiques et autres
insectes, ainsi que les animaux qui y cherchent leur nourriture.
Il est même de nombreux pays africains et
asiatiques où l'on laisse systématiquement les animaux
domestiques (porcs, chèvres, moutons, volailles) y chercher leur
nourriture, sans parler des rats et autres rongeurs qui la leur
disputent ; [7]
II.2.4.3. Les déchets toxiques
Dont le caractère toxique
peut se manifester de manières diverses : poisons chimiques ou
radioactifs, et qui sont générés soit par des industries,
soit par des laboratoires, ou tout simplement par des particuliers qui se
débarrassent avec leurs ordures de certains résidus qui devraient
être récupérés séparément :
flacons ayant contenu des médicaments (ceci est un cas où un
déchet liquide constitué par ce qui reste du médicament
est inséparable du résidu solide qu'est le flacon), piles
utilisées dans les calculatrices et autres gadgets électroniques,
etc. [7]
CHAPITRE III
Les déchets ménagers
III.1. Définition des déchets
ménagers
Les services officiels responsables de la gestion des
déchets des différents pays définissent les ordures
ménagères comme une réunion de résidus
hétérogènes dans lesquelles se trouve :
[7]
· Les détritus de toutes natures
générés par les ménages tels que :
déchets de nourriture ou de préparation de repas, balayures,
objets ménagers ou d'usage courant devenus hors d'usage, journaux et
papiers divers, emballages métalliques, bouteilles, emballages papier ou
plastique, chiffons et autres résidus textiles, etc. en un mot tous
objets qu'il est d'usage de déposer dans des récipients
individuels ou collectifs aux fins d'enlèvement par les soins des
services municipaux ;
· Les déchets des bureaux, commerces, industries
et artisanats, administrations, déchets des cours et jardins dans la
mesure où ces déchets peuvent prendre place dans une limite
à fixer, dans les récipients individuels ou collectifs aux fins
d'enlèvements par les services municipaux ;
· Les crottins, fumier, feuilles mortes, bois,
résidus du nettoiement et du balayage de la voirie, des jardins,
cimetières, parcs, etc., rassemblés aux fins
d'évacuation.
· Les détritus des halles, foires,
marchés, etc. qui ont été rassemblés aux fins
d'évacuation ;
· Les résidus des collectivités tels que
les cantines, écoles, casernes, cliniques, prisons, ainsi les
résidus des hôpitaux ayant un caractère ménager que
l'on rassemble dans des récipients appropriés.
· Tous objets abandonnés sur la voie publique,
ainsi que les cadavres des petits animaux.
Cette définition des ordures ménagères
insiste sur le fait que les résidus doivent être
rassemblés, que leur encombrement ne doit pas excéder certaines
limites, et qu'ils doivent être stockables dans des récipients
appropriés au système de collecte en vigueur.
III.2. Déchets assimilables aux déchets
ménagers
Un certain nombre de déchets, en raison de leur
nature et de leur encombrement, peuvent être
considérés comme des déchets ménagers et
traités comme tels. [7]
Parmi ces déchets, nous mentionneront :
· Certains déchets industriels non toxiques,
à la condition qu'ils puissent être stockés dans des
récipients appropriés à la collecte des ordures
ménagères (cas des industries à caractère
artisanale). En trop grandes quantités ces déchets industriels
pourront être traités comme les ordures ménagères
mais leur collecte fera l'objet d'un contrat d'enlèvement. Les
déchets produits par de petits établissements artisanaux ou
industriels pourront entrer dans cette catégorie : petites
industries du bois, panneaux, papier - carton, artisanat textile, petites
industries agro - alimentaires (conserveries, etc.) ;
· Les déchets des marchés dont le
caractère est essentiellement alimentaire (fruits et légumes,
boucheries, poissonneries) mais non exclusivement alimentaires (emballages),
dont l'enlèvement est à la diligence des services communaux.
III.3 Composition des déchets
ménagers :
L'étude de la composition des déchets
est un pas essentiel pour une bonne gestion et ce pour plusieurs raisons dont
notamment le besoin d'estimer la quantité des matériaux,
produits, d'identifier leur source de génération, de faciliter le
design des équipements des procédés de traitement, de
définir les propriétés physiques, chimiques et thermiques
des déchets et de veiller sur la conformité avec les lois et
règlements locaux. [7]
La mise en place de donnés fiables sur la
caractérisation des déchets est un préalable à
toute approche de gestion efficiente de ces résidus. La
disponibilité de ces informations capitales permet
essentiellement :
Ø D'évaluer la masse de déchets
générés et de suivre son évolution en vue de
planifier et de définir les stratégies futurs en matière
de gestion et de traitement ;
Ø D'évaluer le potentiel de valorisation
(compostage, recyclage des métaux et du carton ...etc.) ou les
besoins pour le traitement et l'enlèvement des déchets ;
Ø D'optimiser le mode de traitement en connaissant la
composition des déchets ;
Ø De prédire les émissions de ces
déchets dans l'environnement et éventuellement de travailler sur
l'atténuation de leur impact ;
Il existe plusieurs façons caractériser un
déchet et ce suivant des paramètres divisés en trois
groupes :
1) Matériaux (papiers, verre,
métaux,....etc.) ;
2) Paramètres physiques, chimiques ou biologiques
(masse volumique, teneur en eau, biodégradabilité,
etc.) ;
3) Composition élémentaire (carbone, mercure,
etc.) ;
Il est toutefois important de signaler que la
détermination de tous ces paramètres n'est pas toujours
nécessaire. Il est souvent suffisant d'analyser un seul groupe
spécifique pour répondre à une question donnée sur
la gestion des déchets.
III.3.1. Composition physique :
Le choix du nombre de catégories, suivant
lesquelles les déchets sont triés, dépends des objectifs
de l'étude et des moyens disponibles pour réaliser celle-ci.
Toutefois, les principales composants d'une poubelle ménagère et
des DUS sont : [7]
Matières organiques (putrescibles), papier - carton,
plastique, textiles, textiles sanitaires, combustibles non classés,
verre, métaux, spéciaux et fines.
La composition physique des déchets varie
beaucoup d'un pays par rapport à l'autre, cette différence est
liée au mode de consommation et reflète la disparité
entre les niveaux de vie dans les PED et les PI.
Par ailleurs, grâce aux politiques menés
dans les PI visant à réduire à la source les taux de
plastiques qui provient aussi en grande partie des emballages. Cette
catégorie a tendance de diminuer dans la poubelle ménagère
au profit d'autres fractions moins polluantes.
Par contre, l'absence de politique similaire dans les
PED fait que cette catégorie demeure encore très présente
et peut représenter plus de 20% de la masse des OM.
III.3.2. Composition chimique :
Plusieurs études se sont
intéressées à la caractérisation chimique des DM.
Certains d'entre elles avaient pour principal objectif l'évaluation du
potentiel polluant de ces déchets ou la mise en évidence de
l'existence des effets néfastes sur la santé humaine et
l'environnement. [7]
Ce potentiel polluant dans les DUS est d'origine
organique, minérale et métallique en fonction de la composition
des déchets. Ainsi, la matière organique provenant
essentiellement des fermentescibles, du papier, du carton, des textiles, du
plastique et de la fraction des combustibles non classés (cuir, bois,
etc.), alors que la matière organique azotée est apportée
par les fractions des fermentescibles, des textiles et des combustibles non
classés.
Les éléments minéraux et
métalliques sont générés par les fractions tells
que le verre, les incombustibles non classés, les plastiques, les
métaux et les spéciaux. Ils peuvent également provenir des
colorants utilisés dans les textiles ou les emballages.
Bien que cette composition chimique des
déchets ne soit pas exhaustive, elle montre néanmoins
déjà le risque sur la santé et l'environnement que les
déchets peuvent représenter et la nécessité de
traiter ces refus.
III.3.3 Composition en pathogènes :
L'un des risques majeurs sur la santé humaine
liés aux déchets est sans doute leur contamination
microbiologique par divers agents pathogènes tels que les
bactéries, les protozoaires, les virus et autres.
[7]
Le suivi de certains paramètres
microbiologiques dans le compost permet de déterminer rapidement son
état sanitaire, et il est démontré que la présence
d'une grande quantité de moisissures implique automatiquement la
présence d'autres agents pathogènes.
D'autre part, il est important de mettre en relief
cette caractéristique pour qu'elle puisse être prise en compte
dans d'éventuelles mises en place de programme de valorisation et de
recyclage des rejets atténuant ainsi leur impact sur la santé.
Elle peut servir aussi à la sensibilisation des personnes en contact
direct avec les déchets et qui sont le plus souvent non
protégés aussi bien dans les PI que dans les PED.
III.4 Caractérisation des déchets
ménagers
III.4.1 Analyses physiques
L'analyse physique des déchets permet de
connaitre les quantités générées (ratio individuel
ou de collectivités) et d'identifier leurs différentes
composantes. Le choix du type et des détails de la
caractérisation dépendent des objectifs de l'étude.
On peut caractériser les déchets suivants, les
principales catégories et sous catégories (matière
organique, papier, plastiques...), cibler quelques unes suivant les tailles
(> 100mm, <100 et >20mm, etc.) ou suivant les classes (compostables,
valorisables, incinérables, stockables).
III.4.2 Analyses physico - chimiques
La connaissance de la composition physico - chimique
des déchets permet d'estimer les pollutions possibles sur
l'environnement et sur l'Homme. Par la suite, il est donc plus facile
d'entreprendre des procédures de contrôle et de réductions
des émissions polluantes dans le milieu récepteur.
On caractérise les ordures
ménagères par la détermination d'un certain nombre de
paramètres dont quatre (04) sont essentiels au choix du mode de gestion
de ces ordures.
Ces paramètres sont sujets à des variations
diverses que nous étudierons ensuite. Ce sont : la densité,
l'humidité, le pouvoir calorifique et le taux du carbone.
III.4.2.1 Densité (ou masse volumique)
La masse volumique ou masse spécifique est une
grandeur physique qui représente la masse par unité de volume.
Elle est exprimée en kg m?. Dans la littérature, la masse
volumique des déchets est souvent désignée,
maladroitement, par les auteurs, par densité qui est un nombre
sans unité, égal au rapport d'une masse de substance ou
matériau homogène à la masse du même volume d'eau
pure à une température de 4 °C environ.
[8]
La masse volumique est l'un des paramètres
importants aussi bien dans le choix et la conception des moyens de transport
des déchets urbains que dans la stabilisation des déchets en
décharge. Elle dépend de la composition des déchets et en
particulier de la fraction organique avec une humidité
élevée, et de la fraction des fines inférieure à 8
mm (sable et poussière). En effet, la masse volumique relativement
importante des déchets en Algérie, est due à la teneur
élevée en matière organique qui est de 70%.
III.4.2.2 L'Humidité
Les ordures ménagères renferment une
qualité d'eau qui est celle contenue dans leurs composants, de sorte que
la teneur en eau globale varie essentiellement avec les proportions
respectives de ces composants. Il en résulte que la teneur globale en
eau variera largement suivant les saisons et les latitudes, suivant le pays et
aussi suivant les conditions sociales des populations
concernées. [7]
Une importante teneur en eau caractérise les
déchets des PED riches en MO (fruits, légumes, reste de
nourriture) là où cette dernière n'est pas
valorisée. Cette humidité peut dépasser 90 % avec une
moyenne en général de 50 % dans ces pays. Dans certains pays la
MO est récupérée au niveau des ménages et
valorisée comme aliment de bétail et, par conséquent,
n'intègre pas le circuit municipal des déchets. L'humidité
dans ce cas est très faible. [8]
La déshydratation des ordures
ménagères ainsi exposés
aux intempéries a pour résultat de faire tomber l'humidité
à un taux très bas, quelques fois aux environs de 25%, ou
même au dessous. Dans ces conditions, le compostage devient impraticable.
On pourra cependant le pratiquer en mouillant les ordures par addition d'une
quantité d'eau appropriée, bien entendu dans la mesure où
le soleil ne les aura pas complètement brulées.
[7]
Pour ce qui est de
l'humidité des ordures algériennes, on peut
admettre un taux moyen de 60 % à 62 % (60,0 #177; 3,6 suivant les
analyses réalisées sur des ordures de Blida en 1979). Ce taux
d'humidité augmente sensiblement à la saison où les fruits
(melons, pastèques, etc.) deviennent très abondants.
III.4.2.3 Les Pouvoirs Calorifiques PCI, PCS
En matière d'ordures ménagères
considérées comme combustible, on considère soit leur
pouvoir calorifique supérieur (PCS) qui prend en compte la chaleur de
vaporisation de l'eau contenue dans les ordures exprimée en KWh ou en
MJ. Cette mesure est effectuée par la Bombe calorimétrique. Sa
valeur augmente avec la diminution de la teneur en eau dans les
déchets.
Le pouvoir calorifique inférieur (PCI) est un
paramètre essentiel pour définir l'habilitation des
déchets au traitement. Il est calculé à partir du PCS en
ne prenant pas en compte la chaleur de vaporisation de cette eau lors de la
combustion et perdue sous forme de vapeur dans les fumées.
En règle générale, plus la
teneur en eau est élevée, plus le PCI est faible. Les ordures
ménagères n'ont jamais été un bon combustible, mais
lorsqu'elles contiennent plus de 50 % d'humidité, elles sont
réellement impropres à l'incinération. Tel est le cas des
ordures Algériennes.
Les déchets peuvent être
incinérés lorsqu'ils ont un PCI supérieur à
1200kcal/kg.
D'autre part, la valeur de ce paramètre
dépend de la composition des déchets et est la somme des PCI des
constituants. Il tend à augmenter en même temps que la teneur en
papier, carton, emballages et en matières plastiques
III.4.2.4 Matière Organique
La fraction organique constitue la plus grande
fraction des déchets aussi bien dans les PED que dans les PI. Elle y
représente entre 55 et 35% de la masse des déchets. Cette
fraction peut atteindre plus de 90% de la masse des rejets dans certains
PED.
L'évaluation de la matière organique
totale dans les déchets, par perte au feu, est importante dans le choix
du mode de traitement. Ainsi, une perte au feu importante est un atout pour
tout traitement par incinération, si les autres paramètres sont
favorables. Elle permettant d'avoir un minimum de déchets ultimes
à traiter.
La valeur de la matière organique,
analysée par perte au feu, varie selon les catégories de
déchets. Les plastiques en contiennent 92 %, les textiles 90 %, le bois
84 %, les putrescibles et le papier-carton 82 % on observe de très
faibles taux pour les autres fractions telles que les incombustibles non
classés, le verre, les métaux.
III.4.2.5 Carbone organique total (COT) :
Ce paramètre est l'une des
caractéristiques importantes à déterminer dans un
déchet. Comme la matière organique, il peut être
utilisé pour l'évaluation de la dégradation des
déchets et leur aptitude a être mis en décharge.
Le COT peut être déterminée
par deux méthodes différentes:
Une méthode directe : qui permet
d'obtenir sa valeur directement c'est-à-dire traitement chimique avant
la combustion totale de l'échantillon.
Une méthode indirecte : qui
consiste à l'obtenir par différence entre les valeurs du carbone
total (CT) et le carbone inorganique total (CIT) sachant que :
· Le CT dans l'échantillon non séché
est transformé par combustion en CO2 (dans un four dont la
température préconisée est 850 C°, avec un apport
très bref d'O2 favorisant une rapide montée de
température à 1800 C° pour permettre une combustion totale).
Le CO2 ainsi libéré est mesuré par une
technique appropriée (Spectrométrie infrarouge,
gravimétrie, Volumétrie, autres).
· Le CIT est déterminé
séparément par acidification de l'échantillon et purge du
CO2 libéré qui sera mesuré à l'aide de
l'une des techniques citées ci-dessus.
III.4.2.6 Les matières volatiles (MV) :
Les matières volatiles dans les
déchets sont définies comme la fraction qui devient volatile en
brulant à 550 C° le déchet, préalablement
séché à 105 C°.
Le résidu de cette opération, ou la
partie non consommée est appelé substances non volatiles
(SNV).
Toutefois, les résultats obtenus pour la
détermination des MV par calcination correspondent à la
matière organique totale, c'est-à-dire la somme de celle contenue
dans les fractions biodégradables (fermentescibles, déchets
verts, etc.) et les fractions difficilement dégradables comme le
plastique. Cette différence est surtout importante dans la mesure
où l'on s'intéresse à la dégradation des
déchets en fonction du temps.
Par ailleurs, le suivi de ce paramètre (MV)
est essentiel dans l'évaluation de l'état de dégradation
du compost.
III.5. Gestion et élimination des déchets
ménagers
La gestion des déchets est la collecte, le
transport, le traitement, la réutilisation ou l'élimination des
déchets, habituellement ceux produits par l'activité humaine,
afin de réduire leurs effets sur la santé humaine,
l'environnement, l'esthétique ou l'agrément local. L'accent a
été mis, ces dernières décennies, sur la
réduction de l'effet des déchets sur la nature et l'environnement
et sur leur valorisation.
Il existe aujourd'hui plusieurs modes de gestion
des déchets utilisés en fonction de ces enjeux sanitaires,
environnementaux et économiques. Toutefois, le coût
d'investissement dans certaines approches technologiques respectueuses de
l'environnement reste un vrai problème dans les Pays en
Développement (P.E.D). Mais malgré cette contrainte, ces pays
doivent désormais répondre aux exigences des populations locales
mais aussi à d'autres exigences toujours plus strictes et contraignantes
auxquelles ils ont souscrit.
Il s'agit notamment des protocoles et
conventions internationaux (Protocole de Kyoto, Conventions de Bale, de
Stockholm, de Montréal, etc.) visant à préserver la
santé et l'environnement. C'est pour le
respect de ces objectifs qu'on assiste ces dernières
années à de multiples tentatives et expériences de gestion
des déchets, de par le monde, pour trouver des solutions optimales et
adaptées au contexte donné.
III.5.1 La collecte
La collecte est l'opération qui consiste
à enlever les déchets présentés dans des
récipients à cet effet pour les ramener vers un lieu
d'élimination.
La collecte traditionnelle des déchets
ménagers est le système de gestion le plus fréquent dans
les PED. Quotidienne dans certains quartiers, elle change en fonction des
dispositions mises en place par les services techniques des villes, du niveau
d'organisation et de l'état des infrastructures routières. Le tri
sélectif n'est que très rarement envisagé à cause
de l'important investissement financier sur le plan de l'équipement,
nombre de
poubelles et augmentation de
la fréquence de ramassage, mais aussi à cause du manque de
formation et sensibilisation de la population.
III.5.2. Mode de collecte
La collecte des déchets ménagers peut
prendre plusieurs formes dans les villes des P.E.D selon le pays, la taille de
la ville, les moyens financiers et techniques disponibles. Ces formes sont
l'apport volontaire centralisé via des containers ou en Porte à
porte par des moyens lourds.
Ø Collecte par apport volontaire en
containers :
L'apport volontaire est le dépôt des
déchets par les habitants (la ménagère ou un des enfants
de la famille) en un endroit où le service de collecte pourra les
enlever. Les containers sont déchargés, au niveau d'un site de
transit, puis acheminés à la décharge par moyens lourds,
ou directement transportés à la décharge.
Ce système n'est plus utilisé dans les PI pour
les déchets urbains bruts (sauf pour des habitations isolées)
mais plus souvent pour des matériaux recyclables (verres, papier,
cartons, plastiques...). Il reste par contre très répandu dans
les villes des PED.
Ø Collecte en porte à porte par
moyens lourds
La collecte en porte à porte fréquent
dans les P.I concerne surtout les centres administratifs et les quartiers
résidentiels d'un certain standing dans les P.E.D. La collecte
s'effectue par moyens lourds (camions spécialisés ou non,
tracteurs) devant chaque ménage puis les camions déversent
à la décharge. Cependant, selon la taille de la ville ou la
capacité des bennes, le déchargement est réalisé au
niveau d'un centre de transit et sera ensuite
acheminé à la décharge.
Ces méthodes ont chacune leurs avantages et
leurs inconvénients, dont les responsables de gestion locale doivent
avoir conscience pour choisir la solution la mieux adaptée aux
conditions spécifiques de leur ville.
III.5.3 Moyen de transport
L'une des caractéristiques majeures des villes
des PED est l'insuffisance et le mauvais état des voies de circulation.
Elles sont souvent mal entretenues et ne permettent pas une bonne circulation
des camions de collecte. De plus, les véhicules sont chers et peu
disponibles sur le marché local. Les différents types de collecte
des déchets ménagers nécessitent des modes de transport
urbain allant des plus rudimentaires (charrettes) aux plus sophistiqués
comme par exemple des camions à bennes.
III.5.4. Stockage et mise en décharge
La mise en décharge est la méthode de
traitement la plus répandue dans le monde. Les P.E.D y traitent plus de
90% de leurs déchets. Il existe différentes techniques de mise en
décharge plus ou moins contrôlées. Cette technique est
employée depuis longtemps mais sans véritable contrôle sur
les impacts engendrés. Leur gestion est aussi rendue difficile par
manque de données sur la nature et la composition des déchets
enfouis, l'humidité ou leur évolution au cours du temps.
III.5.5 L'enfouissement technique
Un Centre d'Enfouissement Technique (CET) ou Centre
De Stockage (CDS) est une installation permettant de stocker les déchets
acceptés en les isolant du milieu qui les entoure et d'éviter
toute contamination du sol et de la nappe phréatique, Trois types de CET
existent :
· Les CET de Classe I :
Sont habilités à recevoir les déchets
dangereux ultimes résultant ou non d'un traitement d'un déchet.
Les résidus doivent être stables ou stabilisés par des
procédés physico-chimiques. Ces centres de stockage ne peuvent
être construits que sur des sols imperméables afin d'éviter
le transfert vers le milieu naturel d'éléments toxiques.
· Les CET de Classe II :
Sont habilités à recevoir les ordures
ménagères, les déchets industriels et commerciaux banals.
Ces centres sont construits sur des sols semi-perméables. Le stockage se
fait en casiers équipés de systèmes de drainage. Les eaux
de percolations font l'objet d'un traitement avant rejet dans le milieu
naturel.
· Les CET de Classe III :
Sont habilités à recevoir les déchets
inertes : les terres, les déblais, les gravats... Ce type de CDS peut
être installé sur des terrains perméables.
III.5.6 Valorisation
" Valoriser : donner de la valeur à quelque
chose " La valorisation reste un concept ambigu qui se définit surtout
par opposition à l'élimination, par définition est le
réemploi, le recyclage ou toute autre action visant à obtenir,
à partir des déchets, des matériaux réutilisables
ou de l'énergie.
Il y aurait donc une valorisation matière qui doit
permettre de réutiliser les éléments constitutifs du
déchet en les intégrant dans le circuit économique.
III.5.7 Le recyclage
Le recyclage est un procédé de
traitement des déchets (déchet industriel ou ordures
ménagères) qui permet de réintroduire, dans le cycle de
production d'un produit, des matériaux qui composaient un produit
similaire arrivé en fin de vie, ou des résidus de fabrication.
L'un des exemples qui illustre ce procédé est celui de la
fabrication de bouteilles neuves avec le verre de bouteilles usagées, Le
recyclage a deux conséquences écologiques majeures :
· la réduction du volume de déchets, et
donc de la pollution qu'ils causeraient (certains matériaux mettent des
décennies, voire des siècles, pour se dégrader) ;
· la préservation des ressources naturelles,
puisque la matière recyclée est utilisée à la place
de celle qu'on aurait dû extraire.
III.5.8 Traitement biologique
III.5.8.1 Le compostage
Le compostage est un mode de traitement biologique
aérobie des déchets. Son principe peut-être
schématisé de la manière présentée sur la
Figure 1. Le compostage est qualifié de biologique par l'intervention
des micro-organismes dans la dégradation de la matière organique
contenue dans les déchets et d'hygiénique par la montée en
température détruisant les germes pathogènes et les virus.
Quelques semaines à quelques mois de décomposition naturelle
convertissent les déchets organiques en un produit, le
compost, pouvant être
utilisé pour la fertilisation des terres agricoles.
Figure III.1: Processus du compostage
III.5.8.2 La méthanisation
La méthanisation correspond à un
traitement anaérobie des déchets fermentescibles, produisant un
gaz combustible utilisable comme amendement organique après maturation
par compostage. Ce sont essentiellement les déchets riches en eau et
facilement dégradables qui sont utilisés.
III.5.9 Traitement thermique
La principale caractéristique du traitement
thermique des déchets est de réduire le volume et la masse de
déchets en minéralisant la quasi-totalité des
déchets. La préparation des déchets entrant dans ce
procédé est quasi inexistante.
III.5.9.1. L'incinération
Ce procédé est déjà
ancien : la première unité d'incinération a
été installée en 1876 au Royaume Uni. En France, il a
longtemps été le deuxième mode de traitement des
déchets ménagers (40 % en 1995) après la mise en
décharge, et il a repris une importance relative lors de la disparition
de ces dernières.
Chapitre IV :
Etude et technique expérimentale
IV.1. Lieu de prélèvement :
Etant donné que la décharge de la commune de
Beni Tamou est fermée par décision de Monsieur le Wali de la
wilaya de Blida depuis 2012, de ce fait tous les déchets
collectés au niveau de cette commune sont délocalisés vers
la décharge de la commune de Mouzaia, d'où les
prélèvements ont été réalisés au
niveau de la décharge de Mouzaia.
Photo IV.1 :Entrée de la décharge de
Bouroumi à Mouzaia
Photo IV.2 : Casier de la
décharge
IV.2. Matériels requis :
- Pelle (pour mélanger)
- Bâche en plastique (servant d'aire de travail)
- Bavettes et gants (outils pour protection)
- Balance (pèse personne)
- Balance cuisine (pour les petites quantités)
- Sachets en plastiques
- Paquet d'étiquettes
- Ciseaux
- Broyeur
- Seau en plastique (de 20 litres)
- Marteau
- Etuve
IV. 3. Echantillonnage :
L'échantillonnage est une opération à la
quelle il faut apporter le plus grand soin.
Dans notre étude, l'échantillonnage s'est
effectué au niveau de la décharge de Mouzaia, en prélevant
un échantillon de 50 kg de déchets ;
IV.4. Méthode de travail : (voir checklist
en annexes).
IV.4.1. Au niveau de la décharge (sur
site) :
- Prélèvement d'un échantillon de 50 kg
des déchets de la décharge ;
- L'étaler sur une surface horizontale de travail
(bâche en plastique) ;
- Homogénéisation de l'échantillon
à l'aide d'une pelle;
- Division de l'échantillon mélangé en
deux parts égaux de 25kg ;
- Tri manuel de la première moitié en vu de
déterminer la composition physique
(fermentescibles, plastique, papier, ...etc.) ;
- la pesée de chaque composant séparément
et noter le poids sur une feuille jointe ;
- Détermination de la masse volumique de la
deuxième moitié à l'aide d'un seau de 20 litres bien
arasé et sans tassement ;
- Prendre un échantillon réduit de chaque
composant en vu de l'analyser au laboratoire.
IV.4.2. Au laboratoire
Après échantillonnage, les analyses au
laboratoire seront exécutés sans délai et avec diligence
afin de limiter le plus possible les transformations telles que les pertes
d'humidité , le démarrage de la fermentation, ...etc.
- Prendre un échantillon réduit de
chaque composant, noter Mr : masse réduite
- Faire sécher l'échantillon en le laissant
à l'air libre pendant 48h, ou le mettre dans étuve à
105C° jusqu'à ce que son poids demeure invariable, noter Ms :
masse de l'échantillon après séchage ;
- Mesure de la différence des masses avant et
après séchage (Mr - Ms);
- Calcul du taux d'humidité pour chaque composant selon
la formule :
h (%)= (Mr -
Ms)x100 /Mr.
Le taux d'humidité pour l'échantillon
est donné par :
H (%) =
Ó h(%) / Nbre de composants.
- Faire calciner les échantillons préalablement
séchés à 550 C° pendant 2heures
- Pèse des échantillons calcinés, noter
Mc : masse de l'échantillon calciné
- Calcul du taux de matière volatile pour chaque
composant suivant la formule :
Mv(%) = (Ms -
Mc) x 100/ Ms
- Déduire le taux de matière volatile pour
l'échantillon de déchet comme étant :
(Mv)moy =
Ó Mv / Nbre de composants
- Calcul du taux du carbone dans l'échantillon par
l'application de la formule
empirique : C (%) =
(Mv)moy x 0,47
- Calcul du PCI du déchet en suivant le modèle
empirique :
PCI = 40 (C + T + B + F) + 90 P - 46
H
IV.5. Paramètres à analyser :
Dans ce travail on a besoin de plusieurs paramètres
tels que : la composition physique, la masse volumique, le taux
d'humidité, le taux des matières volatiles, taux du carbone et le
PCI.
Parmi ces derniers, il y'a ceux qui seront analyser sur site
(au niveau de la décharge) et les autres au laboratoire.
IV.5.1 Sur site :
Les paramètres à analyser sur site (au niveau de
la décharge) sont : la composition physique (le tri manuel) et la
densité (masse volumique).
IV.5.1.1. La composition physique :
Afin de connaitre la composition physique d'un
échantillon de déchets, on étale ce dernier sur une aire
de travail horizontale et on procède au tri manuel en plusieurs
catégories : matières fermentescibles (organiques),
plastique, verre, papier - carton et autres.
Chaque composant est pesé, et le résultat est
pondéré par l'importance de l'échantillon par rapport
à l'ensemble des ordures.
On additionne alors les poids qui correspondent aux
différentes catégories et on calcule les proportions de
chaque composant dans l'ensemble des
ordures. [7]
Photo IV.3 : Echantillon prélevé
avant le tri manuel
Photo IV.4 : Echantillon après le tri
manuel
IV.5.1.2. La densité (masse
volumique) :
On procède simplement par :
- Prendre un seau en plastique de volume connu (20 litres), on
le pèse et on note M0 : masse du seau vide ;
- Remplir le seau à l'arase avec les déchets, on
l'aura secoué de temps en temps au cours du remplissage, mais en prenant
soin de ne pas tasser les ordures, on le pèse et on note Mp
la masse du seau plein ;
- Calculer la masse des déchets suivant : M=
Mp - M0 ;
- On multipliera le plus possible le nombre des
déterminations et on prendra la valeur moyenne.
- On calcule la masse volumique des déchets en
appliquant la formule :
ñ = M / V
Soit:
ñ : masse volumique des déchets
(kg/m)
M : masse des déchets (kg)
V : volume du seau (m)
Photo IV.5: Seau de 20 litres utilisé pour le
calcul de la masse volumique
Photo IV.6: Pondération des composants des
déchets
IV.5.2 Au laboratoire :
Les paramètres à analyser au laboratoire
sont : l'humidité, le taux des matières volatiles, le taux
du carbone et le PCI.
Les analyses du laboratoire seront effectuées à
partir d'un échantillon mélangé et réduit de
déchets, on mesurera immédiatement l'humidité et on
poursuivra ensuite la série d'analyses par la détermination des
paramètres dont on aura besoin à partir d'un échantillon
sec. [7]
IV.5.2.1 L'humidité
- Les éléments préalablement
séparées et pesées, seront séchés à
l'air libre pendant 48heures.
- On mesure l'humidité sur les diverses composants
énumérées ci-dessus et ce par différence de poids
de chaque composant avant et après séchage jusqu'à la
stabilisation de la masse par la formule :
h% = (M0 - MS) x 100 /
M0
Soit : h% : Taux d'humidité du composant
M0 : masse du composant avant
séchage
Ms : masse du composant
séché
- On calcul lé taux d'humidité de
l'échantillon par la formule :
H (%) = Ó[h(%)] / Nbre de fractions
Soit H(%) : Taux d'humidité de
l'échantillon
h% : Taux d'humidité du composant
Photo IV.7 : Etuve ayant servie pour la
caractérisation des déchets
IV.5.2.2 Le taux des matières volatiles
Lorsqu'on calcine les ordures séchées on obtient
un résidu carboné solide. On définit la matière
volatile comme étant le pourcentage correspondant à la perte de
poids survenue au cours de la calcination.
La calcination à 550 C° pendant 2 heures de chaque
composant de laboratoire laisse donc un résidu appelé
« cendres », et la matière volatile est ce qui
correspond à la différence entre la masse de ce dernier de
laboratoire déshydraté avant calcination et la masse des cendres
résiduelles.
Donc le taux de la matière volatile de chaque composant
est calculé selon la formule suivante :
Mv = (Ms - Mc) x 100 / Ms
Tel que : Mv : taux de la matière volatile de
chaque fraction
Ms : masse de la fraction réduite et
séchée
Mc : masse de la fraction après
calcination
Le taux de matières volatiles moyen de
l'échantillon se calcule suivant :
(Mv)moy = Ó
Mv / Nbre de composants
Soit (Mv)moy : Taux de matières
volatiles moyen de l'échantillon
Mv : Taux de matière volatile du
composant
IV.5.2.3 Le dosage du carbone :
Le dosage du carbone étant une opération
difficile qui n'est réalisable que dans les laboratoires
spécialisés, on peut, connaissant le pourcentage de
matières volatiles déterminer empiriquement sa teneur dans les
ordures ménagères en appliquant la formule :
C(%) = (Mv)moy × 0.47
Soit : C : teneur du carbone
(Mv)moy : Taux de
matières volatiles moyen de l'échantillon.
IV.5.2.4 Le Pouvoir Calorifique Inferieur :
Le Pouvoir Calorifique Inférieur PCI est un
paramètre essentiel pour définir l'habilitation des
déchets au traitement par incinération. Sa valeur diminue avec
l'augmentation de la teneur en eau dans les déchets.
La valeur de ce paramètre dépend de la
composition des déchets.
Plusieurs méthodes sont utilisées pour
déterminer le PCI, il peut être calculé à partir du
pouvoir calorifique supérieur (PCS) mesuré à partir d'une
bombe calorimétrique.
D'autres méthodes le déterminent à partir
de la composition élémentaire (physique) des déchets, ou
utilisent des formules empiriques de calcul simplifiés soit en fonction
du PCS et de l'humidité ou bien en fonction des teneurs des
déchets en catégories et de l'humidité
[8].
Pour le calcul du PCI dans notre travail, on a choisi
d'utiliser la formule empirique qui prend en compte toutes les fractions
susceptibles d'avoir un apport sur le PCI :
Kathiravale et al (2003)
PCI = 40 (C + T + B +
F) + 90 P - 46 H Wilson et al (2001)
Aloueimine et al (2005)
Soit PCI : Pouvoir Calorifique Inférieur (k
cal/kg)
C : Teneur en % de la fraction du papier- carton
T : Teneur en % de la fraction du Textile
B : Teneur en % de la fraction des déchets
verts
F : Teneur en % de la fraction des
fermentescibles
P : Teneur en % de la fraction du plastique
H : Taux d'humidité des déchets
(%)
IV.6. Limites de l'étude :
Ø L'échantillon prélevé
aléatoirement de la décharge n'est pas vraiment
représentatif, car la décharge de Mouzaia reçoit plusieurs
sites de prélèvement et pas seulement la commune de Beni Tamou,
qui plus est les ordures sont déjà entassées,
compactés par les tracteurs et foisonnés ce qui rend leur tri
manuel et la détermination de leurs compositions physique plus
laborieux ;
Ø Parmi les difficultés rencontrées dans
notre étude, l'absence d'un broyeur, c'est pourquoi les analyses ont
été effectuées sur des échantillons réduits
et non pas broyés ;
Ø L'hétérogénéité
des ordures ménagères rend la détermination de la masse
volumique relativement délicate, ceci est dû
particulièrement à la représentativité de la masse
prise pour la pesée par rapport à la masse totale des
déchets ;
Ø Les informations ont été obtenues
à partir de déchets secs, ce qui n'est pas toujours opportun pour
la caractérisation des échantillons compte tenu du taux
très faible de l'humidité présente.
Chapitre V :
Analyse
et interprétation des résultats
V.1 Détermination de la composition
physique :
Après l'échantillonnage effectué au niveau
de la décharge de Bouroumi à Mouzaia et le tri manuel sur site,
nous avons obtenu les résultats suivants:
Composants
|
Poids
(kg)
|
Teneur (%)
|
Matières organiques
|
6,5
|
26
|
Plastique
|
5,5
|
22
|
Papier - carton
|
5,2
|
20,8
|
Métal
|
4,6
|
18,4
|
Verre
|
3,2
|
12,8
|
Déchets verts
|
0
|
0
|
Textiles
|
0
|
0
|
Tableau V.1 : Composition
physique du déchet
Le tableau ci dessous renseigne sur la composition physique de
notre échantillon représenté par le diagramme
suivant :
Figure V.1 : Composition physique des
déchets
Analyse et interprétation des
résultats:
- Cette répartition moyenne des ordures
ménagères montre que les matières organiques dominent en
masse avec 26 %, suivis du plastique avec 22 % puis du papier - carton avec
20,8%, ceci est dû à l'accroissement des emballages papier et
plastique provenant des différents sites que compte la commune de Beni
Tamou;
- La production en fractions provenant du verre et du
métal reste inférieure dont le verre avec 12,8% et le
métal avec 18,4% et cela s'explique par le fait que
l'échantillon a été prélevé de la
décharge après foisonnement et tassement ;
- On remarque aussi l'absence de déchets verts et du
textile dans notre échantillon prélevé
aléatoirement.
V.2. Calcul de la masse volumique (la
densité):
Le seau utilisé pour le calcul est de volume V =
20 litres et de masse M0
Pour plus de précisions on a fait deux essais, les
résultats obtenus sont mentionnés sur le tableau
suivant :
N°
|
Masse du
seau vide Mo
Kg
|
Masse du seau plein Mp
Kg
|
Masse du déchet
M=Mp-Mo
|
Masse volumique
ñv
(Kg/m3)
|
Essai 1
|
0,68
|
5 kg
|
4,32 kg
|
216
|
Essai 2
|
0,68
|
6 kg
|
5,32 kg
|
266
|
Tableau V.2 : Détermination de la masse
volumique
Donc la masse volumique de notre échantillon c'est la
moyenne :
ñv = 241 kg/m = 0,241
g /cm
Analyse et interprétation des
résultats:
On peut estimer que dans le cas des villes Algériennes,
la densité des poubelles est comprise entre 0,22 et 0,30 ; qu'elle
passe aux environs de 0,35 lorsque les ordures sont entassées dans les
véhicules traditionnels (bennes basculantes, tracteurs agricoles,
etc.) ; qu'elle atteint 0,45 à 0,55 dans les bennes tasseuses,
enfin qu'elle retombe entre 0,28 et 0,32 après foisonnement en fosse.
Dans notre travail, la densité obtenue est de 0,241
ceci s'explique par le fait que d'une part l'échantillon a
été prélevé à partir d'une décharge
exposée aux fortes températures de la saison et d'autre part
notre échantillon a fait l'objet d'un tassement au début par les
bennes basculantes ensuite par les engins compacteurs sur site. Sans oublier
bien entendu l'augmentation des emballages volumineux et l'accroissement des
quantités de papiers et du plastique.
V.3. Mesure du taux d'humidité :
Les résultats obtenus sont comme suit :
Fractions
|
Mr
(Kg)
|
Ms
(Kg)
|
Taux d'humidité (%)
h % = (Mr - Ms) × 100 / Mr
|
Matières organiques
|
0,800
|
0,560
|
30 %
|
Plastique
|
0,200
|
0,170
|
15 %
|
Papier et carton
|
0,300
|
0,285
|
5 %
|
Déchets verts
|
0
|
0
|
0
|
Textile
|
0
|
0
|
0
|
Tableau V.3 : Taux d'humidité pour chaque
composant de déchet
Donc le taux d'humidité de notre échantillon est de
H (%) = 16,67%
Analyse et interprétation des
résultats:
L'humidité est calculée pour chacune des
fractions du déchet en respectant leur proportionnalité, à
savoir : Matières organiques, plastiques et papier - carton.
Les fractions du verre et du métal ont
été exclus de l'étude car leurs taux d'humidité est
tellement infimes qu'ils sont considérés comme des
matières inertes ;
La valeur trouvée dans notre étude est de
16,67%, elle est faible à cause de la basse teneur en matières
organiques (26 %) d'une part et d'autre part compte tenu de la saison car le
prélèvement a été effectué en saison chaude
et à partir où les déchets ont été
déjà exposées au soleil et au vent donc
préalablement séchés.
V.4 Détermination du taux des matières
volatiles :
Les résultats sont représentés dans le
tableau suivant :
Fractions
|
Poids après
séchage
Ms (Kg)
|
Poids après
Calcination
Mc(Kg)
|
Matière volatile
(Mv) = (Ms - Mc)x100 / Ms
|
Matières organiques
|
0,560
|
0,300
|
46,43 %
|
Plastique
|
0,170
|
0,080
|
52,94 %
|
Papier et carton
|
0,285
|
0,060
|
78,95 %
|
Déchets verts
|
0
|
0
|
0
|
Textiles
|
0
|
0
|
0
|
Tableau V.4 : Taux de matières volatiles
pour chaque composant
Donc le taux de la matière volatile de
l'échantillon est (Mv)moy = 59,49
%
Analyse et interprétation des
résultats:
Le taux de la matière volatile a été
déterminé (perte au feu) par calcination à 550°C
pendant
02 heures de la matière sèche. Ainsi, la
calcination est réalisée sur des échantillons
reconstitués à partir des différentes catégories de
tri.
Les résultats des analyses sur les différents
composants de notre échantillon ont montré que les
matières volatiles varient entre 46 % et 79% et représentent en
moyenne 59,49 % du poids sec des déchets.
Ce taux reste relativement faible comparativement à
d'autres déchets dans les PED dont les teneurs en matières
volatiles représentent 78,6% de la masse sèche des
déchets, favorisé surtout par la faible teneur en matière
organique qui est de 26%.
V.5. Calcul du taux du carbone (%) :
Dans notre travail, le taux de carbone a été
calculé empiriquement et le résultat obtenu est comme
suit :
Matière volatile
(Mv)moy
|
Taux du carbone
C(%) = (Mv)moy ×
0.47
|
59,49
|
27,49 %
|
Tableau V.5 : Taux de carbone du
déchet
Analyse et interprétation des
résultats:
Selon le modèle empirique de calcul utilisé dans
notre travail, on remarque que le taux du carbone du déchet est
proportionnel à son taux de matières volatiles.
Ce dernier peut aussi nous renseigner sur l'aptitude des
ordures au compostage et sur la qualité du compost obtenu.
V.6 Calcul du PCI :
Les résultats obtenus sont mentionnés dans le
tableau suivant :
Papier
C %
|
Textile T%
|
Déchets verts B%
|
Fermentescibles
F %
|
Plastique
P %
|
Humidité
H %
|
PCI
Kcal/Kg
|
20,8
|
0
|
0
|
26
|
22
|
16,67
|
3085,18
|
Tableau V.6 : Détermination du PCI du
déchet
Analyse et interprétation des
résultats:
Dans notre étude la détermination du PCI pour
les déchets a été faite suivant un modèle
empirique, il dépend de la composition physique des déchets et du
taux d'humidité.
Pour notre échantillon, le PCI a été
obtenu en fonction des fractions : Matières organiques
(fermentescibles), papier - carton et plastique, ainsi que le taux
d'humidité ;
Le résultat donne un PCI de 3085,18 kcal /kg, largement
supérieur à la moyenne dans les PED, il est favorisé par
le faible taux d'humidité (16,67 %) et le taux relativement important du
plastique (22 %) et du papier (20,8 %) ;
Le PCI tend à augmenter en même temps que les
teneurs des emballages (papier et plastique).
Chapitre VI :
Suggestions et recommandations
SUGGESTIONS ET RECOMMANDATIONS :
Afin de résoudre les difficultés
rencontrées lors de la mise en application de la caractérisation
des déchets solides, je suggère le renforcement des
activités suivantes :
Ø Mode de
prélèvement :
Afin de fournir des résultats plus
précis, il est souhaitable que les prélèvements soient
effectués à partir de bennes de collecte pour chaque secteur de
la commune de Beni Tamou afin d'éviter le traitement mécanique
des déchets (tassement, foisonnement, ...etc.), aussi il est essentiel
de le faire d'une manière saisonnière pour permettre une analyse
des caractéristiques plus rigoureuse.
L'hétérogénéité des ordures
ménagères et la variation de leurs caractéristiques
exigent des échantillonnages répétés ;
Ø Le tri :
Un système adapté pour la gestion des
déchets solides commence habituellement par le tri à la source et
la récupération des matières recyclables. La performance
de n'importe quel système de tri et de traitement, de même que
l'impact sur une décharge pourrait être améliorée
par la mise en place du tri à la source suivi d'une collecte
séparative des déchets ;
Ø Valorisation :
Le développement des filières de
valorisation des déchets peut réduire la quantité des
déchets qui va en décharge tels que :
v Les matières
organiques :
Pourront être valorisées par
compostage, ce dernier est un mode de stabilisation des déchets
organiques biodégradables utilisant le processus naturel de
décomposition de la matière organique en présence de l'air
, une élévation de température pendant plusieurs semaines,
reflet de l'activité de très nombreux microorganismes permet
d'aboutir à un produit final stable qui sert comme un engrais naturel
pour l'agriculture sans impact négatif sur l'environnement ;
v Le plastique :
Peut être valorisé par recyclage, la
réglementation vise à favoriser des solutions plus respectueuses
de notre environnement pour l'élimination de déchets
ménagers. C'est le cas du recyclage qui contribue à la
préservation des ressources naturelles et qui limite la part des
déchets à incinérer ;
v Papier - carton :
Ils peuvent être recyclés et
utilisés dans la fabrication des feuilles de papier, feuille de carton,
papier toilettes, tapisserie, serviettes et même en papier cadeau (papier
utilisables mais pas pour l'alimentation) ;
v Le verre :
Le verre usagé peut être recyclé
soit par réemploie direct grâce aux consignes où les
bouteilles sont récupérées, lavées et
réutilisées, soit en refabriquant la matière
première.
Le verre récupéré peut se recyclé
indéfiniment sans perdre ses qualités originelles ;
v Les métaux :
Le recyclage des métaux est une ressource de
matière première très favorable au développement
durable. Il consiste à produire des matières premières
à partir de déchet et à les réintroduire dans le
cycle industriel ;
Ø Incinération :
La faible humidité des ordures
ménagères est un atout important en faveur d'un traitement par
incinération (sans besoin de comburant) que par mise en décharge,
sans difficulté pour l'exploitation des centres d'enfouissement car le
risque pour l'environnement dû à la biodégradation est
relativement faible dans ces conditions.
CONCLUSION GENERALE
La caractérisation effectuée sur les
déchets ménagers solides au niveau de la décharge de
Bouroumi à Mouzaia et en provenance de la commune de Beni Tamou, a
permis de mettre en évidence la quantification et la composition des
ordures ménagères. Elle a permis aussi de quantifier la
production spécifique par habitant par jour, quand on sait que le taux
de production des déchets par habitant et par jour est estimé au
niveau de la commune de Beni Tamou à 0.655 Kg/jour/habitant.
La quantification a été
réalisée sur un échantillon brut n'ayant subi aucun tri
préalable de la part des ménages. Les résultats obtenus
lors de la détermination de la composition physique d'un
échantillon prélevé aléatoirement et grâce
à un tri manuel, montrent la richesse des déchets ménagers
en matière organique avec un taux de 26 % suivi du plastique avec un
taux de 22% et du papier carton avec un taux de 20.8%.
Avec le développement et la modernisation, la
composition des déchets devient de plus en plus complexe et les sources
sont plus diversifiées. Le recyclage et la récupération
des fractions valorisables devraient être adaptés au plan de
gestion des déchets afin de conserver les ressources naturelles,
protéger l'environnement, économiser l'énergie et aussi
d'augmenter la durée de vie des décharges.
Les analyses permettant de déterminer les
paramètres caractéristiques des ordures ménagères
que nous venons de définir doivent être réalisées
dans des laboratoires suffisamment équipés.
Il est important de signaler que durant notre
étude, le prélèvement a été effectué
au début de la saison d'été et à partir d'une
décharge où les déchets ont déjà
été exposés au soleil et au vent ce qui a engendré
la perturbation des caractéristiques de ces ordures et aussi le
début de leurs fermentations.
C'est fort de ce constat qu'a l'issu de ce travail
j'ai fait quelques recommandations aux responsables qui ont la lourde charge de
la gestion des déchets ménagers solides au niveau de ladite
commune.
Références Bibliographiques
[1] Abdelkader BELKACEM -
Gestion des déchets ménagers de la ville de Saida
(Algérie) - Analyse et diagnostic - Mémoire
d'ingéniorat en Biologie - université Djilali Liabes Sidi Bel
Abbes - 2012. 61 pages
[2] BET EURL TAD CONSULT - Schéma
directeur de gestion des déchets ménagers de la commune de Beni
Tamou - Février 2007. 136 pages
[3] Karim OUAMANE - La
déchetterie industrielle de Blida - expérience de la ville -
2006. 6 pages
[4] Noureddine ABDELSADOK - Etude
d'accompagnement de la gestion des déchets médicaux au Maroc -
Capitalisation de l'expérience française - Mémoire de
Master spécialisé en « Gestion, traitement et
valorisation des déchets » option : Déchets
urbains - (2009 / 2010). 93 pages
[5] Office national des statistiques :
Recensement général de la population et de l'habitat 2008
(résultats issus de l'exploitation exhaustive) édité
par : La Direction Technique chargée des statistiques
Régionales, l'agriculture et de la carthographie - Septembre
2011.
[6] REDJAL Omar : Vers un
développement urbain durable ... Phénomène de
prolifération des déchets urbains et stratégie de
préservation de l'écosystème - exemple de Constantine -
Mémoire de Magister en Urbanisme - Université MENTOURI,
Département d'Architecture et d'urbanisme- Mai 2005. 183 pages
[7] Robert GILLET : Traité de
gestion des déchets solides -1985.volume 1 - 397 pages.
[8] Sidi Ould ALOUEIMINE :
Méthodologie de caractérisation des déchets
ménagers à Nouakchott (Mauritanie) - contribution à la
gestion des déchets et outils d'aide à la décision -
Mémoire de Doctorat en Chimie et microbiologie de l'eau -
Université de Limoges- Avril 2006. 195 pages.
[9] Wilaya de Blida : Annuaire
statistique - 2011.
[10] Fabiola NSHIMIRIMANA :
Caractérisation des déchets solides ménagers :
cas de l'arrondissement de SIG-NOGHIN- Mémoire de Master
spécialisé en Génie sanitaire et environnement -
2010 . 76 pages.
ANNEXES
Checklist 1/3
Date : 09/06/2014
lieu : décharge de Mouzaia
N°
|
Mode Opératoire
|
Action
faite
|
Action Non faite
|
1
|
Prélever un échantillon de 50 Kg de la
décharge
|
|
|
2
|
Etaler l'échantillon sur une surface horizontale
|
|
|
3
|
Mélanger l'échantillon à l'aide d'une
pelle
|
|
|
4
|
Diviser l'échantillon mélangé en 2 parts
égaux de 25Kg
|
|
|
5
|
Trier manuellement la première moitié en vu de
déterminer la composition physique (plastique, carton, verre,
métal, etc...)
|
|
|
6
|
Peser chaque composant séparément et noter le poids
sur une feuille jointe
|
|
|
7
|
Déterminer la masse volumique ñv de la
deuxième moitié à l'aide d'un seau de 20 litres bien
arasé et sans tassement.
|
|
|
8
|
Prendre les différentes fractions de déchet
réduites et mises dans des sachets étiquetés en vu de les
analyser au laboratoire.
|
|
|
Matériel requis :
01 Pelle
|
|
01 Pair de gant
|
|
01 Bâche en plastique pour le tri
|
|
01 Bavettes
|
|
01 Balance pèse personne
|
|
01 Paquet de sachets noirs grand format
|
|
01 Paquet d'étiquettes
|
|
01 Broyeur
|
|
01 Seau de 20 litres
|
|
01 Ciseaux
|
|
01 Balance cuisine
|
|
-A-
Checklist 2/3
Date : 11/06/2014
lieu : Laboratoire
N°
|
Mode Opératoire
|
Action
faite
|
Action Non faite
|
1
|
Prendre les différentes fractions réduites, noter
Mr
|
|
|
2
|
Faire sécher les fractions réduites pendant 48
heures à l'air libre ou les mettre dans une étuve* à 105
C° : noter Ms
|
|
|
3
|
Mesurer la différence des masses avant et après
séchage
|
|
|
4
|
Mesurer le taux d'humidité des fractions réduites
comme suit : h (%) = (Mr - Ms) × 100 / Mr
|
|
|
5
|
Calculer le taux d'humidité de l'échantillon par la
formule :
H (%) = Ó[h(%)] /nbre de fractions
|
|
|
6
|
Faire calciner les fractions réduites et
séchées
|
|
|
6
|
Peser les fractions calcinées : noter Mc
|
|
|
7
|
La matière volatile pour chaque fraction
(Mv) = (MS - Mc)
x 100 / MS
|
|
|
8
|
La matière volatile de l'échantillon
(Mv)moy = Ó Mv /
nbre de fractions
|
|
|
9
|
Mesurer le taux du carbone dans l'échantillon comme
suit : C(%) = (Mv)moy × 0.47
|
|
|
* Dans le cas où l'échantillon a
été séché dans une étuve à 105
C°, seul le poids devenu invariable Ms qui sera retenu pour le calcul du
taux de l'humidité.
-B-
Checklist 3/3
Exploitation des résultats
Tri du déchet (composition physique)
Composants
|
Poids Kg
|
Teneur %
|
Action faite
|
Action
non faite
|
Matières organiques
|
|
|
|
|
Plastique
|
|
|
|
|
Papier et carton
|
|
|
|
|
Métal
|
|
|
|
|
Verre
|
|
|
|
|
Déchets verts
|
|
|
|
|
Textile
|
|
|
|
|
Détermination de la masse volumique
Masse du seau vide Mo
|
Masse du seau plein Mp
|
Masse du déchet
M=Mp-Mo
|
Masse volumique ñv
(Kg/m3)
|
Action faite
|
Action non faite
|
|
|
|
|
|
|
Mesure du taux d'humidité
Fractions
|
M
(Kg)
|
Ms
(Kg)
|
Taux d'humidité (%)
h % = (Mr - Ms) × 100 / Mr
|
Matières organiques
|
|
|
|
Plastique
|
|
|
|
Papier et carton
|
|
|
|
Déchets verts
|
|
|
|
Textile
|
|
|
|
Le taux d'humidité de l'échantillon : H (%) =
Ó[h(%) x M] /Ó M
Mesure de la matière volatile
Fractions
|
Poids après
séchage Ms (Kg)
|
Poids après
calcination Mc(Kg)
|
Matière volatile Kg
(Mv) = Ms -
Mc
|
Matières organiques
|
|
|
|
Plastique
|
|
|
|
Papier et carton
|
|
|
|
Déchets verts
|
|
|
|
Textiles
|
|
|
|
La matière volatile de l'échantillon :
(Mv)moy = Ó Mv / nbre de
fractions
-C-
Mesure du taux de carbone (%) relation
empirique
Matière volatile
(Mv)moy
|
Taux du carbone
C(%) = (Mv)moy × 0.47
|
Action faite
|
Action non faite
|
|
|
|
|
Détermination du PCI (pouvoir calorifique
inférieur) relation empirique
PCI= 40(C+T+B+F) + 90P - 46H
Papier C %
|
Textile T%
|
Déchets verts B%
|
Fermentescible F %
|
Plastic
P %
|
Humidité
H %
|
PCI
Kcal/Kg
|
|
|
|
|
|
|
|
-D-
LEXIQUE
Caractérisation : La
connaissance des quantités et de la composition des ordures
ménagères permet de choisir les techniques et le mode de
traitement qui permettra un gain d'efficacité et une meilleure
maîtrise de coûts au niveau local
Calcination : Action de calciner,
c'est transformer, par le feu du carbonate de chaux en chaux vive. Soumettre
à une très haute température, brûler.
Compostage : Est un processus
biologique dans lequel les déchets fermentescibles (matières
organiques) sont transformés par les microorganismes du sol en une terre
noire riche en matières nutritives. Cette terre noire, un produit
stabilisé et hygiénique appelé compost, constitue un
engrais naturel.
Déchets verts : C'est les
résidus de l'agriculture tels que les pailles, fumiers, crottins, etc.
qui sont normalement valorisés à la ferme
Déchet solide
ménager : C'est le résidu solide produit par
les ménages sur leur lieu d'habitation.
Fermentescibles : ou
biodégradables, ils sont constitués essentiellement de la
matière organique animale ou végétale ; ces derniers
provoquent toujours des nuisances du fait de la diversité des
fermentations dont ils sont le siège.
Gestion : Action de gérer,
d'administrer.
Gestion des déchets : C'est l'ensemble de
dispositions et techniques relatives aux déchets depuis leurs production
jusqu'à leur stockage inclusivement, destinées à assurer
la protection des personnes et de l'environnement
Incinération : Elle
consiste à bruler les déchets à haute température.
Elle permet de récupérer de l'énergie (chaleur) et de
réduire le volume des déchets.
Recyclage : Il consiste dans
l'introduction d'un composant récupéré dans un cycle de
production ou il substitue partiellement ou intégralement à une
matière première vierge. Il permet une économie des
ressources naturelles.
Tri à la source : Consiste
à séparer et récupérer les déchets selon
leur nature pour faciliter ensuite leur traitement
Valorisation : C'est
l'opération qui consiste à créer des
débouchés pour des outils récupérés soit en
les recyclant, soit en leur faisons subir des transformations qui en feront un
ou plusieurs produits commercialisables.
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