Analyse des effets des fluctuations des produits pétroliers sur l'inflation en république démocratique du Congo de 2002 à 2011.( Télécharger le fichier original )par HUGUES - SALOMON MUSAKA BABABO Université de Kinshasa - LICENCE EN SCIENCES ECONOMIQUES 2012 |
SECTION 2 : EFFICACITE DES POLITIQUES ANTI-INFLATIONNISTES AUX CHOCS PETROLIERS« Le chômage et l'inflation sont perçus comme les deux grandes maladies de l'économie, dans la mesure où la lute contre l'une se fait au détriment de l'autre »78(*), ce qui met les autorités monétaires dans une situation délicate vu le paradoxe qui s'y inflige. Cependant, l'enseignement tiré des incidences pervers des deux premiers chocs pétroliers sur les plans économiques et sociales, met l'objectif de stabilité des prix au devant de la scène parmi les préoccupations des Banques Centrales. 2.1. Précision sur la stabilité du niveau général des prixLa lutte contre l'inflation vise la stabilité du niveau général des prix. Cette dernière n'est pas à confondre avec la stabilité des prix. « Le niveau général des prix désigne la moyenne des prix des biens et services pratiquée dans une économie et pondérée par leur importance relative dans la consommation des ménages. Quant aux prix, ils se réfèrent aux prix absolus mesurant distinctement les différents biens et services »79(*). La stabilité du niveau général des prix signifie, comme l'écrivait TIEMEYER, alors président de la Banque Centrale Allemande, que la moyenne des prix existant par millions dans une économie qui connaît une évolution prévisible et une croissance acceptable. En d'autres termes, l'évolution de la moyenne des prix dans une économie ne perturbe pas tant les plans des producteurs et des consommateurs. Ainsi, l'inflation s'analyse comme la hausse des prix : § généralisée(ne concerne pas un ou quelques secteurs localisés) ; § importante (environ à partir de 2%) ; § durable (n'est pas passagère). Le pouvoir d'achat de la monnaie ou la quantité des biens et services qu'elle permet de procurer reste globalement inchangé(e). Le coût de la vie est ainsi préservé. Dans un tel contexte, les détenteurs de revenus tels que les salariés sont confrontés à moins d'incertitude. La stabilité du niveau général des prix redonne confiance aux épargnants et celle du pouvoir d'achat aux investisseurs confrontés à moins d'incertitude. Si, sur une année, un billet de Banque de 500 FC permet d'acquérir pratiquement la même quantité des biens et services, soit par exemple, 2 Kg de sucre ou la location d'un taxi express, l'on parlera de la stabilité monétaire ou, à l'inverse, de celle du niveau général des prix. « Au plan de la coopération sous-régionale, la convergence des taux d'inflation faibles et stables constitue la condition essentielle pour la création d'une monnaie unique »80(*). * 78 LUWANSANGU Paul et Alain MALATA, Notes de cours manuscrites de séminaire sur la politique monétaire, première licence économie monétaire, FASEG, UNIKIN, 2001. * 79 NGONGA NZINGA Vincent, Editorial, Banque Centrale du Congo, 2012,p.6. * 80Idem, p.7 |
|