In memoriam
AMONGELO ONANGA Berthe, notre
regrettée grand-mère maternelle,...Alors qu'on avait encore
besoin de toi dans la famille, mais hélas ! Tu as voulu te
séparer de nous pour traverser votre Jourdain, semblable à un
arbre coupé dont l'ombrage faisait encore du bien à des milliers
des personnes ; la mort est une évidence, mais mourir
brusque, ça devient un choc insupportable et inexpliqué.
ABOLALUETE MBWEMBEMBO Eugène, notre
professeur de politique monétaire et d'analyse des structures et
systèmes économiques, alors que vous m'aviez guidé sur le
choix de ce sujet et montré la bonne volonté d'assurer la
direction dudit travail, mais la surprise de l'au-delà a produit un
arrêt de continuité. Et avec un coeur rempli d'amertume, je vous
dédie le présent travail à titre posthume.
EPIGRAPHE
« Et l'athlète n'est pas couronné,
s'il n'a combattu suivant les règles. Il faut que le laboureur travaille
avant de recueillir les fruits ».
2 TIMOTHEE. 2 : 5 - 6 (La sainte bible,
traduction LOUIS SEGOND)
DEDICACE
A Jésus-Christ, mon Divin Sauveur et
Seigneur ;
A BARUTTI KASONGO Léonard, mon Pasteur ;
A Albert MUSAKA FUIN'ABI mon Papa;
A Yvette NDONGO OLANDZO ma Maman;
A Olive NDONGO MATSHI ma tente maternelle;
A Alain EBOMA NDONGO mon grand frère;
A Devinci MUSAKA BIKON'SER mon petit frère;
A celle qui passera le reste de sa vie avec moi ;
A toi la Reine dans l'ombre, Roselyne EBOMA ITOMBO LOKULI ma
belle soeur, votre médiation auprès de votre mari, votre
hospitalité et votre sympathie à ma faveur, le rôle
joué de facilitatrice à des moments parfois que je ne pouvais
penser à mon égard, me pousse à te dire un grand merci,
vous êtes plus qu'une belle soeur, c'est-à-dire une yaya (grande
soeur), que le seigneur vous garde plus longtemps......
L'auteur
Remerciements
Ce travail a été effectué dans le cadre
d'un mémoire au sein de la Faculté des Sciences Economiques et de
Gestion pour l'obtention du diplôme de Licence en Sciences Economiques,
spécialité Economie Monétaire.
Ces remerciements s'adressent tout d'abord à tous les
enseignants de la faculté des Sciences Economiques et de Gestion de
l'université de Kinshasa.
La rédaction de cette étude à
été dirigée par la Professeure Marie-Brigitte NKOO
MABANTULA, elle nous a inspirée et orientée dans ce
domaine. Son dévouement, son soucie de former les jeunes, sa rigueur, sa
disponibilité, sa patience ont été l'objet de notre
admiration pendant toute la durée de nos études de licences.
Nous saurions combien remercier le Chef des Travaux
Paul LUWANSANGU, conseillé du Vice Primature et
ministère du budget qui, en dépit de ses préoccupations
multiples, a bien accepté d'être le second directeur de ce
mémoire. Ses remarques et conseils nous amenèrent parfois
à revoir notre position. Il nous a inspiré, orienté et a
donné à cette investigation le présent visage ; il a
suivi et dirigé nos premiers pas parfois tâtonnants dans ce
domaine.
Au cours de nos recherches, nous avions
bénéficié de l'aide d'un bon nombre des personnes.
Nous remercions l'assistant Alain MALATA
KAFUNDU, responsable des services de monnaie et crédit à
la Banque Centrale du Congo, d'avoir mis à notre disposition toute la
documentation relative à notre travail, d'avoir accepté de
répondre à certaines de nos questions.
Nos remerciements vont également à Alain
EBOMA NDONGO, expert comptable et avocat près la cour, pour ses
multiples conseils et encouragements.
Nous pouvons avouer qu'un travail de ce genre ne peut
être la tâche d'une seule personne, il est le fruit des efforts des
biens d'autres personnes avec la collaboration desquelles on est arrivé
à confectionner ces quelques pages. Au terme de ce cycle de licence, nos
remerciements s'adressent aussi à nos parents : Françoise
NDONGO ONANGA, Hortence NDONGO APUWA, Marie AGNES YANAMA NKIESINA, Pascaline
NDONGO NKOLO, Olive NDONGO MATSHI et à Maman Yvonne MISANGA.
Nos remerciements s'adressent encore de manière
profonde aux frères, soeurs, cousins et connaissances qui, de loin ou
de près, nous ont été d'un grand soutien à l'instar
de Abdoul William MUSAKA, Aimé BITI, Aimé Monie NZIALIKOMBE,
Alexis NZIALIKOMBE, Becky MANDEMBO, Bénédicte MIANDA,
Cédric MBOYO, Deborah BOTULU, Esther Olive EBOMA, FabiolaNIAMBELA,
Fidèle BOTULU et sa chère épouse Sylvie NGALULA, Florence
MUSAKA, Glodie AMBWA,Hermelyne NYOMPETE, J.B. MUSAKA et sa chère
épouse Philomène KIMUESA, Jadot MUPARI, James BABA, Jeancy
ENGANGAMBA, Joël MANDEMBO, Joël MOLULU, Jolie LOFONDO, Judith MUSAKA
KINDAN', Julliot MONGELO, Juvinci KAZADI, Kennedy INGALA, Nelly LOKULI, Nick
MIKADO, Ordi MIKADO, Père Zoé MUSAKA, Pierrot MUYEMBA, Roselyne
MUSAKA LOKULI, Sarah IBIO, Schadrac BAITOAPALA, Soeur Nicole NZIKI, Yvette LELE
et tous ceux qui me connaissent retrouvent nos sincères remerciements,
la reconnaissance exprimant la grandeur d'âme.
Pour leur assistance dans la recherche documentaire et, parce
qu'ils ont toujours partager beaucoup d'intérêt à discuter
avec moi sur ce travail, je remercie tous mes compagnons de lutte et amis, et
plus particulièrement : Blaise MAKUMBA, Blanchard NGENGA, Bienvenu
MUAKA, Boris NZELA, Christelle BAMBI, Christelle KANGILA, Christian TAMBWE,
Christian TSHIMANGA, Dieu Merci SAMBI, Hugues BAYIFUTA, Huguette ALOKA, Johnson
TESE et sa fiancée Nancy FERUZI, Loguas LOWENGA, Michael SAMBA, Nahomie
MAHOKA, Paul BOODJI, Placide LOKOTE, Platini NGWE, Rachel TSHILANDA, Sylvain
DIEKUPUNA, Toussaint DWEME, Steeve NAVAL, Yorlie TUFUANISA et Yves MBUTA.
Qu'il me soit permis d'exprimer ma sincère gratitude
à l'honorable Diacre MIKADO, Honorable Diacre Richard NGOY, notre
maître de première année primaire Mr N'KWENGO, notre madame
de troisième année primaire Maman Vivianne NGUDI NGYAMBA, notre
professeur de français en quatrième année des
humanités scientifiques Rodin MUKUNDA, Freddy MAYONI, Jacques MUKUNA,
Papy BODIS, Ghislain MASIKINI, Wesley PULU et sa chère épouse
Lycie Gombo, Jérémie NZABA, Papy KAYAYA, Jonas MOLULU et sa
chère épouse Rebecca KANIMBA.
Que tous ceux dont l'aide nous a été
précieuse pour la réalisation de ce mémoire, mais dont les
noms n'ont pas pu être cités ici, ne se sentent pas
lésés, ni oubliés, au contraire qu'ils trouvent à
travers ce paragraphe l'expression de nos vifs et très chers
remerciements pour leurs services rendus qui nous ont été
indispensables, car dit-on le silence est plus éloquent que le
verbe.
Hugues Salomon MUSAKA BABABO
0. INTRODUCTION GENERALE
0. 1. POSITION DU PROBLEME
Le problème de l'inflation est aussi vieux que
l'argent lui-même. Dans la Rome Antique, la dévaluation des
pièces d'argent et d'or par Néron et ses successeurs a
provoqué une inflation modérée qui a duré quelques
siècles jusqu'à ce qu'une réforme monétaire
malavisée de l'empereur Aurélien provoque une flambée
d'inflation au
3èmesciècle. « L'inflation a
sévi en Chine , premier pays à imprimer de monnaie papier
au 11èmesciècle lorsque les autorités ont
émis trop des billets après avoir dépensé un
montant exorbitant d'espèces de pièces de métal de base
pour acheter les envahisseurs potentiels et payer les
importations »1(*)
« Le pétrole est omniprésent dans
notre quotidien, composant dans plus de 70.000 produits différents et
représentant 35% de l'énergie mondiale, il pèse dans toute
économie du monde. Son surnom d'or noir»2(*), à lui seul, souligne les
caractères que possède cette matière
première : d'être épuisable, insubstituable et
indispensable, et qui tiennent le devant de la scène parmi les
explications des tendances du marché de ce bien naturel. Actuellement,
le marché pétrolier est caractérisé par une
instabilité imprévisible et continue des prix, ce qui est de
nature à engendrer des déséquilibres de grandeurs
économiques, parmi lesquelles on privilégie l'inflation,
étant donné l'importance accordée à cet indicateur
dans l'appréciation de l'état de l'économie et la
préservation du niveau de vie.
« Au cours de la période 1980-2007, les cours
du pétrole brut ont fluctué considérablement, affichant
des valeurs moyenne, minima et maxima de 28,46$ ; 12,72$ et 89,1$ le
baril, respectivement. Outre un écart standard de 17,08$ par apport
à la période considérée, ces chiffres montrent que
les cours du brut ont toujours été caractérisés par
une instabilité chronique. En réalité, les fluctuations
mensuelles ont été plus importantes que ces tendances annuelles,
les cours du pétrole brut ayant atteint 100$ le baril en décembre
2007. Une telle instabilité des cours du pétrole brut ne peut pas
manquer d'entraîner des distorsions macroéconomiques, en
particulier dans les pays qui sont des importateurs nets du
pétrole »3(*).
Récemment, les cours du pétrole brut ont
crû, passant de 32,27$ le baril en 2004, à un niveau de 70,85$ le
baril en 2005. Bien qu'ils aient reculé légèrement en
décembre 2005, ils ont repris leur tendance à la hausse au
début de 2006, dépassant la barre de 70 $ le baril en avril 2006.
Le prix du pétrole brut est passé de 145$ en juillet 2008, il a
ensuite chuté jusqu'à 32$, en décembre 2008, avant de
croître de nouveau en 2009 et d'atteindre en fin d'année un niveau
de 80$.
Cette envolée des cours du pétrole brut trouve
son origine dans des facteurs qui concernent à la fois la demande et
l'offre, bien que les effets des premiers facteurs dépassent de loin
ceux de derniers. « Le pétrole étant ressenti
très tôt en Afrique, a fait intérêt de ressource
pour plusieurs sociétés humaines »4(*).
Sur ce, inflation-cours du pétrole constitue un point
de divergence entre économistes.Alors que pour certains l'effet des
fluctuations des cours de pétrole sur l'inflation est faible et ne
mérite pas d'être posé, pour d'autres, ces fluctuations
constituent un risque majeur sur les niveaux général des prix,
à l'image des retombées pervers du deuxième choc
pétrolier, lorsque le cours du baril avait triplé. Ce non
unanimité des économistes qui se sont penchés sur cette
question, nous incite à étudier la nature de cette relation pour
le cas de la R.D.Congo.
L'instabilité de prix de ces produits présente
généralement des risques de déstabilisations presque
globales de l'activité économique dans notre pays. Le recours
à l'importation est envisagé dans cette optique dans le but de
compenser l'écart creusé par l'inaptitude de nos
sociétés à satisfaire totalement la demande nationale.
Il est claire de constater qu'à chaque moindre hausse
des prix ou des simples spéculations des produits pétroliers par
les géants producteurs et exportateurs, ceci incite vraisemblablement
des réajustements budgétaires chez les importateurs en
l'occurrence les pays sous développés ; ces pratiquent
s'avèrent révélatrices.
Les produits pétroliers ont une importance
prépondérante dans le développement économique de
la RD-Congo, car ils présentent des nombreux avantages sur les autres
ressources. Cependant le pétrole se révèle comme une
matière clé ; de ce fait, l'analyse des effets des
fluctuations de ses prix sur l'inflation permet de saisir, de comprendre et
d'expliquer son influence sur l'activité économique.
Pour être en ligne avec notre réflexion, notre
problématique se cristallise sur la question suivante :
Quel est l'impact des effets des fluctuations des cours des
produits pétroliers sur l'inflation sous la teneur de politique de
stabilité des prix ?
0.2. REVUE DE LA LITTERATURE
Depuis le début des années 1970 à l'issue
des deux grands chocs pétroliers enregistrés dans le monde(1973
et 1979), une grande attention a été accordée aux
corrélations qui existent entre les fluctuations des cours du
pétrole et l'activité économique. Des études
empiriques montrent que les chocs liés aux cours de pétrole ont
toujours été suivis immédiatement des crises
économiques mondiales.
Suite à l'étude du mécanisme de
transmission des chocs liés aux cours du pétrole à
l'économie, de nombreux chercheurs ont affirmé que, d'une
manière générale, il existe un lien entre les fluctuations
des cours du pétrole et la performance macroéconomique.
Néanmoins, l'analyse de l'impact de la volatilité des cours du
pétrole sur l'inflation est compliquée par d'autres
événements majeurs et l'environnement économique en
mutation, pendant la période au cours de laquelle les fluctuations des
prix interviennent.
Le monde a connu trois chocs pétroliers :
Ø 1973 due à la guerre de
kippour ;
Ø 1979 due à la révolution
Iranienne ;
Ø 2008 due à demande supérieure
à l'offre et à la spéculation.
Par choc pétrolier, il faut entendre un choc
économique provoqué par une modification brutale de l'offre de
pétrole, combinant hausse des prix et baisse de la production.
Hamilton a avancé les trois hypothèses suivantes
pour expliquer le lien qui existe entre les chocs pétroliers et
l'inflation via la production :
i. La
coïncidence historique ;
ii. Le
caractère endogène des cours du pétrole brut ; et
iii.
L'effet causal d'une augmentation exogène des cours du pétrole
brut.
Les résultats économétriques montent
qu'il existe d'importante preuves indiquant que la corrélation
n'était le fait ni d'une simple coïncidence ni celui d'une
série d'influences qui déclenchent les chocs pétroliers et
les crises économiques.
Il s'avère dès lors que, l'impact réel
d'un choc dépend de la manière dont il influe sur la confiance du
consommateur et de l'investisseur. On constate que les chocs liés aux
cours du pétrole et les chocs monétaires sont la principale
cause de la volatilité de la production réelle.
Cependant, certains chercheurs soutiennent que la
réponse de politique monétaire aux chocs liés aux cours du
pétrole est à la base des fluctuations économiques.
Un certains nombre des chercheurs se sont penchés sur
les effets inflationnistes des chocs pétroliers. Parmi eux, Hooker(2002)
a évalué la contribution de l'évolution des cours du
pétrole sur l'inflation aux Etats-Unis, en utilisant le cadre de la
courbe de Phillips et en prenant en compte les asymétries, les
caractères non linéaires et les ruptures structurelles qui ont
été mises en exergue dans la littérature économique
relative au lien entre les cours du pétrole et les principales variables
macroéconomiques. Il est arrivé à la conclusion qu'il
existe une rupture structurelle en vertu de laquelle les fluctuations des cours
du pétrole ont eu un impact significatif sur l'inflation de base avant
1930, mais ont faibli depuis lors.
Selon les conclusions des travaux de Cunado et de
Gracia(2004), les impacts des chocs liés aux cours du pétrole sur
l'inflation et l'activité économique sont importants, mais se
limitent à court terme. Si les chocs sont transformés, en termes
de monnaie locale du pays sous revue, les résultats comportent des
preuves plus importantes concernant les conséquences des chocs.
0.3. HYPOTESES DU TRAVAIL
« En tant que réponses provisoires à
une question, les hypothèses sont des propositions que l'on accepte
comme vraies et à partir desquelles on raisonne pour résoudre un
problème, ou démontrer une théorie »5(*). Elles doivent donc être
vérifiées, c'est-à-dire validées ou
invalidées. Dans le cadre de cette recherche, nous tenterons de
vérifier les validitésdes hypothèsessuivantes :
· la montée des cours du pétrole accentue
les pressions inflationnistes et ces dernières érodent
l'activité économique du pays ;
· L'instabilité du taux de change est parmi le
facteur principal qui détermine la hausse des prix des produits
pétroliers dans le cas d'espèce.
Le présent travail voudrait comprendre
l'instabilité des prix des produits pétroliers sur le niveau
général des prix afin de proposer des mesures économiques
appropriées.
0.4. INTERET DU TRAVAIL
Notre étude est d'une grande importance pratique dans
la mesure où elle nous permet d'apprécier l'impact des effets des
fluctuations des prix du pétrole sur l'inflation et sur
l'activité économique et l'implication économique de la
relation : fluctuations des effets des cours des produits
pétroliers et l'inflation.
En effet, les produits pétroliers interviennent dans
tous les secteurs de l'économie, il est important de ce fait de
dégager les implications que ces fluctuations des prix des produits
pétroliers peuvent avoir sur les possibilités de la croissance
économique d'un pays donné.
0.5. METHODES ET TECHNIQUE DE RECHERCHE
Un travail scientifique ne peut produire des résultats
probants que lorsqu'il use d'une démarche
appropriée. « En effet, une méthode est entendue
comme un ensemble d'opérations intellectuelles par lesquelles une
discipline cherche à atteindre les vérités qu'elles
poursuivent »6(*)
« La méthode désigne l'ensemble des
opérations et techniques à étudier soit pour rassembler
les données, soit pour traiter les résultats des
investigations »7(*)
« Pinto définit la méthode comme un
ensemble d'opérations intellectuelles par lesquelles une discipline
cherche à atteindre les vérités qu'elle poursuit, les
démontrer et les vérifier »8(*)
A. Méthodes de recherche
Pour bien mener nos recherches, nous avons recouru à
la méthode d'analyse documentaire et descriptive. L'analyse documentaire
nous a permis de recueillir des renseignements à l'aide de la
documentation :
· Ouvrages ;
· Cours
· Revues
· données statistiques de la Banque Centrale du
Congo ;
· données statistiques de l'économie et des
autres sources disponibles.
B. Technique utilisée
Dans le présent travail, il est principalement question
d'étudier la relation qui peut s'établir entre les fluctuations
des cours de pétrole et l'inflation. De ce fait, la technique
documentaire a été utilisée pour présenter les
considérations conceptuelles sur l'inflation et les fluctuations des
cours de pétrole.
0.6. DELIMITATION DE L'ETUDE
Notre étude couvre une période de 10 ans, soit
de 2002 à 2011en République Démocratique du Congo.
0.7. PLAN DE L'ETUDE
Hormis l'introduction et la conclusion, notretravail comporte
trois chapitres à savoir :
Ø Le premier chapitre intitulé
« inflation : approches théoriques et rôle du
pétrole comme déterminant » sera consacré, dans
sa première section, à l'approche théorique du
phénomène inflation, en faisant référence aux
principaux apports théoriques qui se sont penchés sur lesujet.
Idéalement, la présentation de l'inflation est fondée sur
sa définition, sa mesure et sur son esquisse historique de
l'antiquité jusqu'à l'heure actuelle. Dans la seconde section,
nous enrichirons notre présentation par la connaissance des principaux
déterminants de l'inflation, tout en mettant l'accent sur les hausses
des prix du pétrole en tant que déterminant contemporain,
pénible et tenant de l'inflation, et ce en spécifiant les
principaux canaux de transmission vers l'inflation ;
Ø Après l'éclaircissement de la relation
entre les fluctuations des cours du pétrole et l'inflation, l'objectif
du deuxième chapitre se cristalise sur l'affaiblissement des effets des
chocs pétroliers, ainsi que sur le rôle joué par les
politiques de stabilité des prix ;
Ø Le troisième chapitre nous permettra
d`établir la relation inflation-prix du pétrole pour le cas de la
R.D.Congo.
CHAPITRE PREMIER
INFLATION : APPROCHES
THEORIQUES ET ROLE DU PETROLE COMME DETERMINANT
SECTION 1 : PRESENTATION DU PHENOMENE
« INFLATION »
L'inflation est un phénomène difficile à
appréhender, vu qu'elle se trouve à l'intersection de grands
débats économiques tels que la neutralité de la monnaie,
l'offre et la demande, les anticipations des agents économiques, etc.,
et qu'elle est extrêmement liée à d'autres variables
relativement non futiles tels que la monnaie, le
chômage. « A cet effet, l'inflation reste un
phénomène ambigu et mal défini du point de vue populaire
et souvent confonduà d'autres termes tels que le pouvoir d'achat ou le
coût de la vie »9(*).
C'est pourquoi nous entamons notre section introductive par
les différentes définitions de l'inflation selon les
différentsauteurs, ainsi que ses mutations et ses différentes
formes.
1.1. Définitions et processus de l'inflation
L'inflation est un indicateur considérable, surtout
lorsqu'il s'agit d'apprécier l'état d'une économie.
Néanmoins, il y a trop d'incertitude sur sa vraie définition, de
ce fait il est nécessaire de bien comprendre, dans un premier temps, en
quoi consiste l'inflation ainsi que ses analogues, dans le but de la mettre
à l'abri de toute confusion. En second lieu, il convient de clarifier
ses différentes formes qu'on discerne via les degrés
d'évolution du taux d'inflation, ainsi que les deux autres phases du
cycle de l'évolution du prix.
1.1.1. Définitions de l'inflation
« D'une manière générale,
l'inflation est définie comme une hausse
généralisée, importante et durable du niveau
générale des prix »10(*). Selon la conception initiale et conformément
à l'étymologie, le terme inflation est advenu du
latin « inflatio » c'est-à-dire enflure.
Originellement, l'inflation a été considérée comme
le gonflement de la masse monétaire en circulation via une
émission excessive de billets de la part des Banques Centrales, s'il n'y
a pas, pareillement, une construction de richesse, les prix augmentent comme
conséquence directe. Aujourd'hui, on associe cette conséquence
à la définition de l'inflation.
L'inflation est un déséquilibre à ne pas
souhaiter qui touche toutes les économies de différents
pays. « Elle a pu être définie comme la hausse
permanente et accélérée du niveau général
des prix. C'est d'ailleurs de cette façon qu'elle est perçue,
tant par le grand public que par les économistes »11(*). « Du point de vue
phénoménologique, l'inflation peut être rampante (creping
inflation) ou galopante selon son intérêt faible ou forte et
l'absence ou non d'un processus cumulatif »12(*). Milton FRIEDMAN,
économiste monétaire qui a obtenu le prix Nobel d'économie
en 1976, affirme que « l'inflation est toujours et partout un
phénomène monétaire »13(*) et cela sera renchérie
par F.MISHKIN14(*).
André MAUROIS répliquera en disant
que « l'inflation est l'oeuvre du diable, parce qu'elle
détruit les apparences et respecte les
réalités»15(*)
Pour ne pas prendre des chemins détournés et
afin de la cerner, nous tenant la définition la plus admise par les
économistes que « l'inflation est la hausse durable et
auto-entretenu du niveau générale de prix»16(*)
Le paragraphe de cette citation se base sur l'assemblage des
trois concepts dans la logique suivante :
· Définie comme la hausse du niveau
général des prix, l'inflation ne consiste pas seulement
en l'augmentation d'un seul prix ou d'une seule catégorie de prix, comme
la hausse du prix du pétrole ou du prix de l'énergie par exemple.
C'est l'augmentation de la moyenne de l'ensemble des prix. De ce fait, si les
prix du pétrole subissent un choc à la hausse, il n'ya pas
d'inflation tant que cette hausse ne touche que le pétrole et ses
dérivés vu qu'on se trouve au niveau d'un seul secteur, celui de
l'énergie. Par conséquent, il ne suffit pas de constater la
hausse du prix d'un bien pour qu'on puisse parler d'inflation, encore, faut-il
qu'un mouvement d'ensemble se déclenche, affectant ainsi la
totalité des prix. On parle ainsi du second attribut de l'inflation;
· L'inflation est une hausse
auto-entretenue du niveau général des prix vue qu'elle
se nourrit d'elle-même conformément à la règle
suivante : « la hausse appelle la hausse ». En
effet, l'augmentation de certains prix de matières premières et
de produits semi finis engendre l'augmentation d'autres produits finis. Tout se
passe dans un processus cumulatif et auto-entretenu. En revanche, si la hausse
des prix du pétrole se répercute sur l'ensemble des produits dont
la production demande les produits pétroliers entant qu'inputs,
l'inflation devient ostensible, vu que cette hausse affecte un grand nombre de
produits, ce qui engendre l'augmentation du niveau général des
prix ;
· L'inflation est la hausse durable et
auto-entretenue du niveau général des prix, vu que toutes les
hausses occasionnelles ou saisonnières, telle que la hausse des prix des
poissons du fleuve Congo pendant la saison sèche ou la hausse des prix
des légumes pendant la saison des pluies, sont discernées des
phénomènes inflationnistes du fait de leurs caractères
conjoncturels. Contrairement, tous les relèvements des prix qui
résultent d'un déséquilibre durable entre offre et
demande, et qui contribue à la hausse du niveau général
des prix, sont associés aux phénomènes inflationnistes du
fait de leurs caractères persistant. A propos de cette
spécificité de l'inflation, l'économiste François
Gilles GACOUD présente l'explication
suivante : « dans une économie où fonctionne
la concurrence, le prix d'un bien est déterminé par la
confrontation entre une offre et une demande sur le marché. Une
variation de prix signifie que l'offre et/ou la demande est modifiée.
Cette variation de prix permet de rétablir l'équilibre entre
l'offre et la demande. Une situation dans laquelle le prix
s'élève peut correspondre à une phase
d'inflation.»17(*)
1.1.2.Débats sur l'inflation
Selon les monétaristes, « l'inflation
est un phénomène essentiellement monétaire dans ses
causes, ses manifestations et ses propagations »18(*)
De ce point de vue, la principale cause de l'inflation
réside bien dans le déficit budgétaire. L'idée est
que lorsque le financement du déficit budgétaire se fait par les
avances de la Banque Centrale au profit du trésor, il en résulte
un accroissement de la masse monétaire sans contrepartie réelle.
Il y a donc une rupture de l'équilibre entre la demande globale et
l'offre globale qui ne peut être rétabli que par l'augmentation
des prix intérieures. Néanmoins, « des nombreux
auteurs soulignent que les inflations chroniques récentes
présentent une particularité de ne pas faire ressortir la
relation linéaire temporelle positive significative entre le
déficit budgétaire conventionnel, le montant du seigneuriage et
le taux d'inflation »19(*).
« Les keynésiens, quant à eux,
considèrent l'inflation comme un phénomène
économique global. L'inflation apparaît donc à la fois
comme un phénomène de production, de revenu et de
dépense »20(*). Le phénomène des prix n'est qu'une
conséquence et non pas l'inflation elle-même.
« Cette interprétation
réintègre l'inflation parmi les phénomènes
réels et permet d'expliquer les conséquences économiques
de l'inflation sur la production. Les partisans de cette thèse souligne
même que l'inflation est l'une des principales causes du déficit
budgétaire.»21(*)
Les effets de l'inflation sur le déficit
budgétaire sont nombreux. Mais le principal
demeure « l'effet Keynes-Tanzi-Olivera »22(*), selon lequel une inflation
élevée provoque une réduction automatique des recettes
budgétaires réelles en réduisant le rendement des autres
formes d'impôts. « En effet, malgré des efforts
effectués pour prélever les impôts dans les délais
le plus raisonnables, un décalage d'un mois entre le moment de la
déclaration et le moment de paiement suffit à réduire la
valeur réelle des encaissement de l'Etat au cours de ce mois en cas
d'inflation chronique »23(*). En plus, selon « Dornubush,
Sturzenneger et Wolf »24(*), il se produit un effet psychologique de fuite devant
la taxe, de telle sorte que les agents économiques
préfèrent différer le moment où ils paient leurs
impôts dans la mesure où la sanction qu'ils encourent risque
d'être moins élevés que l'érosion en valeur
réelle de leurs impôts. Cet élément a pour effet de
renforcer l'effet Keynes-Tonzi-Olivera.
1.1.3. Le processus de l'inflation
1.1.2.1. Définition
« Le processus inflatoire s'entend comme l'ensemble
des différentes étapes qu'un type d'inflation peut
franchir »25(*)
Après avoir mis l'inflation à l'abri de toute
confusion, il convient de souligner son caractère polymorphe, vu qu'elle
se camoufle sous plusieurs étapes, et dont l'identification se base sur
l'importance du taux de croissance annuel du niveau général des
prix.
1.1.2.2. Etapes de l'inflation
L'unanimité des économistes table sur quatre
étapes de l'inflation, qu'on les présente dans un rythme
croissant du taux d'inflation :
Ø Première étape :
l'inflation courte et cumulative
Elle se caractérise par une flambée (une
augmentation soudaine) et généralisée des prix. De
manière générale, sur l'année, la hausse des prix
ne peut dépasser 2%.
Ø Deuxième étape :
l'inflation rampante ou modérée
Dans ce cas, sur l'année, la hausse du prix
général peut varier entre 3% à 5% pour les
économies avancées, 3% à 2O% pour les économies
sous développés.
Ø Troisième étape :
l'inflation déclarée ou ouverte
La hausse du niveau générale des prix dans ce
cas, peut varier entre 20% et 100% sur l'année. Trois
caractéristiques peuvent être relevées à ce
niveau :
· La fuite généralisée devant la
monnaie, recherche des valeurs refuges, dollarisation ;
· La désorganisation des marchés
intérieurs illustrée par la dispersion des prix et la
perturbation des prix relatifs ;
· La perte de subsistance (transfert d'une partie de
production pourtant destinée à la consommation locale, à
l'intérieur à la recherche des gains de change.)
Ø Quatrième étape :
l'inflation galopante ou hyperinflation (au de-là de 100%)
Les caractéristiques décrites au niveau de
niveau de l'inflation déclarée restent mais s'aggravent.
L'expansion monétaire est le résultat d'un
phénomène de rattrapage à la hausse antérieure des
prix. Cependant, elle génère un accroissement des prix qui lui
est nécessaire. « Toute réponse en termes
d'augmentation de l'offre de monnaie est ravalée par la hausse des prix
qu'elle entraîne. D'où l'image du serpent qui se mord la
queue »26(*)
Selon certaines études, seule l'inflation par la
demande d'origine monétaire peut franchir toutes ces étapes.
Souvent l'inflation par les coûts et structurelle sont de faible ampleur
et s'arrête au niveau de l'inflation rampante ou
modérée.
Phillip CAGAN définie l'hyperinflation en 1956, sous la
direction de Milton FRIEDMAN, comme
suit : « commençant dans le mois où la hausse
des prix dépasse 50% »27(*). Ainsi, c'est la période durant laquelle le
niveau d'inflation se maintient au-dessus de 50% par mois. Historiquement,
ce « phénomène a été
remarqué en Allemagne après la première guerre mondiale
lorsque le volume de la monnaie en circulation a été
multiplié par 7 millions et les prix par 10 millions sur les seize mois
qui précédèrent novembre 1923 »28(*). D'autres exemples
d'hyperinflation se produisirent aux « Etats-Unis et en France
à la fin du XVIIIe siècle »29(*).
A ce niveau, il faut noter que la
désinflation et la déflation
ne constituent pas des formes d'inflation, « elles sont les deux
autres phases du cycle de l'évolution du niveau général
des prix qui peut être comme suit » 30(*) :
Niveau général des prix
Niveau général des prix
Niveau
général des prix
251645952Courbe1-1 : cycle d'évolution
du niveau général des prix
Temps
251644928
Déflation
251649024
Inflation
251646976
Désinflation
251648000![](Analyse-des-effets-des-fluctuations-des-produits-petroliers-sur-l-inflation-en-republique-democra1.png)
Si on observe le niveau général des prix, on
peut définir la désinflation comme la diminution
du taux de croissance des prix, c'est-à-dire qu'on assiste à une
décélération qui continue à augmenter, mais en
ralentissent d'une année à l'autre. Si ce processus de
désinflation continue à progresser, on assiste
inévitablement à la phase la plus perverse du cycle, celle de la
déflation.
Inversement à l'inflation, la
déflation, ou l'inflation négative, se
définie comme la « baisse soutenue du niveau
général des prix »31(*).« Généralement, elle est
associée à des périodes de contraction économique,
telles que la baisse de la production et la hausse du
chômage »32(*).
Finalement, il ne faut pas passer sans mettre l'accent sur la
stabilité des prix, la période qui sépare la
désinflation de la déflation, et qui peut être
définie comme une situation au cours de laquelle la hausse des prix est
négligeable ou nulle.
Si cette situation est reconnue par l'unanimité des
économistes, comme la plus favorable au développement
économique, c'est que par analogie, un taux d'inflation
apprivoisé semble utile pour chaque économie. De ce fait, la
mesure des taux d'inflation se classe parmi les questions primordiales dans
notre travail. Cette question fait donc l'objet de la sous- section
suivante :
1.2. Mesure de l'inflation
La mesure de l'inflation compte parmi les questions
fondamentales de toute économie. « L'IPC est l'instrument
de mesure entre deux périodes données de la variation du niveau
général des prix sur un territoire
donné »33(*)
1.1.2. Indice des prix à la consommation(IPC)
et ses inconvénients
L'inflation est officiellement mesuré par l'institut
national de statistique, la Banque Centrale du Congo, l'institut des recherches
économiques et sociales enfin le service économique de
l'Ambassade des Etats-Unis. La méthodologie de mesure de cet indicateur
fait l'objet de plusieurs critiques, surtout au niveau des changements des
qualités des produits sélectionnés et des structures de
consommation des ménages, ainsi qu'au niveau de son rôle
primordiale en tant que ligne directrice de la politique monétaire.
A/ Définition et méthodologie de
l'IPC
Définie comme la hausse
généralisée du niveau général des prix,
l'inflation ne consiste pas seulement en l'augmentation d'un seul prix ou
d'une seule catégorie des prix, c'est l'augmentation de la moyenne de
l'ensemble des prix. Cette définition retrace la méthodologie de
la mesure de l'inflation. Définie comme l'instrument de mesure de
l'inflation, l'indice des prix à la consommation permet d'estimer, entre
deux périodes données, la variation du niveau
général des prix des biens et services marchands consommés
dans un pays, par les ménages résidents et non
résidents.
« Puisqu'il n'est possible, du point de vue
technique, de prendre en considération l'ensemble des biens et services
achetés par les consommateurs, l'indice des prix à la
consommation résulte de l'observation des variations des prix dans un
échantillon qui englobe les dépenses courantes, fréquentes
et durables, d'un ménage moyen, en biens et
services »34(*).
Ces achats sont regroupés par postes de consommation qui seront
rassemblés, à leurs tours, et pondérés en fonction
de leurs poids dans le budget de consommateurs.
Ces pondérations sont obtenues à partir des
enquêtes nationales sur les structures de consommation des
ménages, et donne lieu à l'établissement d'un panier
représentatif qui estime l'indice de l'ensemble des prix, pour une
période précise. « Le taux annuel de l'inflation est
donc le rapport entre les coûts de deux paniers représentatifs des
deux années consécutives »35(*). Cette méthodologie de
mesure de l'inflation est adoptée par la plupart des pays du monde,
comme elle est appuyée par la Banque Centrale Européenne, dans un
manuel concernant la stabilité des prix élaboré par Dieter
GERDESMEIR. « Il est alors possible de calculer le taux annuel
de l'inflation en exprimant les variations du coût du panier
représentatif d'aujourd'hui en un pourcentage du coût d'un panier
identique l'année précédente »36(*).
B/ Rôle et inconvénients de
l'IPC
« L'indice des prix à la consommation permet
de suivre, mois par mois, l'évolution des prix donc d'apprécier
les tensions inflationnistes »37(*). Tenant le devant de la scène parmi les
critères de décision économique et politique,
« l'indice des prix à la consommation compte parmi les
indicateurs macro-économiques les plus importantes vu qu'il joue un
triple rôle »38(*) :
v le rôle économique : outre la mesure de
l'inflation, l'indice des prix à la consommation est utilisé
dans le cadre des évolutions en volumes et en terme réel des
variables économiques telles que le revenu, la consommation, le taux
d'intérêt,...
v le rôle socio-économique : lorsque les
revenus sont indexés sur le prix, l'indice des prix à la
consommation dispose des implications sociales. Il sert ainsi à
indexé le SMIC, les contrats privés, les pensions alimentaires,
etc. Ces revenus varient ainsi en fonction des variations de l'IPC afin de
préserver un pouvoir d'achat intact ;
v le rôle monétaire et financier : la mise
en place des unions monétaires nécessite l'élaboration
d'un indice des prix à la consommation harmonisé, destiné
aux comparaisons internationales et au calcul d'un indice des prix pour
l'ensemble de l'union. Cet indice s'érige comme le principal instrument
de la politique monétaire Européenne.
En revanche, vu son importance, l'IPC fait l'objet des
plusieurs débats qui portent sur la qualité de sa mesure.
Plusieurs pays soufrent de l'existence de biais de mesure qui engendre une
surestimation de l'inflation. « Les évaluations de Gordon
conduisent en 2006 à un biais d'inflation de 0,8% pour les Etats-Unis,
en 1997 et en Allemagne, l'ampleur de ce biais se situe à 0,5 point
d'inflation en 2002 selon la Deutsche Bundesbank »39(*).
Dès lors, l'IPC peut être critiqué sur les
trois points suivants :
Ø l'évolution de la qualité des
biens : dans la mesure où l'évolution des prix des produits
est, en partie reliée à la qualité. Les hausse des prix
résultant de ce changement peuvent engendrer de l'inflation, alors que
la méthodologie de mesure de l'IPC n'intègre pas ces changements
qualitatifs, ce qui peut engendrer des biais de mesure ;
Ø le changement de la structure de la
consommation : compte tenu de la rationalité des consommateurs qui
ont tendance à remplacer les produits chers par les produits bon
marché, la représentativité des paniers se dégrade
par les changements de l'affectation des revenus. Sans ajustement des
pondérations, l'IPC peut être biaisé et
décalé de la réalité.
Ø L'innovation : l'apparition de nouveaux biens et
services sur les marchés constitue un problème important, compte
tenu de la lenteur de l'intégration de ces produits, ce qui
empêche l'IPC à refléter les réelles variations des
prix et constitue, par conséquent, un autre biais de mesure de
l'inflation.
Outre ces incommodités pratiques, l'indice des prix
à la consommation présente l'inconvénient majeur du fait
qu'il ne remplit pas son rôle comme ligne directrice de la politique
monétaire.
C/ « Les utilisations de l'indice des prix
à la consommation »40(*)
L'indice des prix à la consommation est utilisé
à de nombreuses fins. Il est le baromètre de la performance
économique et un indicateur clé permettant d'évaluer les
résultats de la politique monétaire et budgétaire d'un
pays.
L'une des utilisations les plus connues est l'ajustement des
salaires et des prestations de sécurité sociale (telles que les
pensions) pour compenser les variations du coût de la vie. Les
sous-indices de l'IPC sont utilisés pour ajuster, en tenant compte de la
hausse des prix.
Les principales utilisations de l'IPC ont changé au fil
du temps et leur importance diffère d'un pays à l'autre. Dans la
plupart des pays, les IPC ont initialement été établis
pour permettre un ajustement automatique des salaires afin de dédommage
les salariés pour les variations des prix des biens et services qu'ils
achètent et ils ont ainsi joué un rôle important dans le
processus d'ajustement des revenus.
Plus récemment, dans des nombreux pays, l'IPC est
surtout utilisé pour fournir une mesure générale de
l'inflation des prix pour le secteur des ménages dans son ensemble. Les
Banques Centrales doivent disposer un bon indicateur de l'évolution de
l'inflation de long terme, d'où vient l'indice de l'inflation
sous-jacente.
1.1.3. La notion de l'inflation
sous-jacente
Réaction aux mécontentements sur la
méthodologie et la significativité de l'IPC, plusieurs
investigations ont vue le jour, dans les années récentes, pour
admettre la nouvelle notion de l'inflation
sous-jacente. « Actuellement, des nombreuses Banques Centrales
et instituts de conjonctures utilisent cet indice pour mieux appréhender
la dynamique de l'évolution des prix »41(*).
A/ Définition de l'inflation
sous-jacente
Le concept d'inflation sous-jacente est devenu avec les
années des plus importants pour les Banques Centrales de
différents pays. L'objectif de tenir compte de ce concept est de ne pas
baser les décisions sur des phénomènes temporaires ou
transitoires. L'importance de ce concept à été
illustrée par Roger SCOTT en 1995 comme suit : « une
mesure de l'inflation sous-jacente joue un rôle important en se servant
de ligne directrice à la politique monétaire et de point de
repère pour évaluer le rendement de la Banque en ce qui concerne
le maintient de la stabilité des prix... »42(*).
Bien que l'emploi de l'inflation sous-jacente soit
généralisé, les différents chercheurs qui se sont
penchés sur cette questions, donnent des définitions plus au
moins semblables. Paul LUWANSANGU la définie comme
étant « une inflation structurelle dans le sens que,
quand l'offre baisse, la demande reste intacte, cette offre baisse suite au
structure de l'économie (goulot d'étranglement) et elle aura pour
conséquence l'insuffisance de produits, d'où l'augmentation des
prix tout en entrainant l'inflation »43(*).
P0 à P1 = Hausse des prix
OA à OA'= effet de goulot d'étranglement qui
modifie l'équilibre
251778048Illustration graphique
251643904251642880251641856251636736
251777024
251639808251638784
P
251776000
P1
251770880
P0
251769856
Quantité stockée
251774976251640832
DA
251773952
OA
251772928
OA'
251771904
O
251768832
Q
251767808
Q
251766784251637760
Selon EttoEckstein, considéré comme étant
le père du terme de l'inflation sous-jacente : « on
peut définir le taux d'inflation sous-jacente comme étant le taux
que l'on observerait dans le trajectoire de croissance à long terme de
l'économie si celle-ci était exempté de chocs et que
l'état de la demande demeurait stable, autrement dit que les
marchés demeuraient en équilibre à long terme...Pour
quelle soit significative, l'inflation sous-jacente doit être
persistante »44(*).
Une explication qui appuie celle Sargent
Thomas « il y a un certain dynamisme dans le processus
inflationniste lui-même, et que ce dynamisme ou cette persistance n'est
ni superficiel ni simplement le reflet des forces profondes qui se
déplace lentement et qui sont à l'origine du comportement de
l'inflation »45(*).
1.3. Un bref historique sur l'inflation
Pour rappel, l'inflation n'est pas un phénomène
qui touche un seulsecteur, mais c'est un phénomène
général. Elle est également auto-entretenue du fait que
les agents économiques anticipent leurs activités
économiques en se référant à une analyse
passée. « Elle doit être également
importante c'est-à-dire son pourcentage ne doit pas être
inférieur à un(1) »46(*) ; mais à un certain niveau.
L'aperçue de l'histoire de l'inflation nous
décrit l'antiquité du phénomène en question. Au
troisième siècle, l'Empire romain à été
frappée par une importante hausse des prix ; engendrée
essentiellement par la raréfaction des métaux précieux.
En effet, le déclin de la production et la hausse des dépenses
publiques, surtout les dépenses militaires, ont obligé l'empereur
romain a frappé le denier, définie comme une monnaie d'argent
user pour le commerce et pour les circuits monétaires publiques.
Les manipulations ont été faites par l'alliage
entre argent et cuivre mêlé d'étain, dans le but de
diminuer le contenu argenté des pièces à 75%.
L'émission d'une nouvelle monnaie contenant moins d'argent et qui
conserve la même valeur a entraîné l'augmentation des prix,
en réponses, l'Etat se trouve obligé à augmenter de
nouveau l'alliage et créant ainsi un cercle vicieux des manipulations
inflationnistes ; dans la deuxième décennie du
troisième siècle la teneur augmentée a tombée
à 50% et dans la septième décennie elle a chuté
à 4%, amorçant une grave crise de confiance et amenant à
la chute des piliers de l'économie romaine.
« En 301, et par conscience en la gravité de
ce phénomène, « l'empereur Dioclétien a
ordonner, par l'édit du maximum, que ceux qui augmenteraient trop
fortement les prix seraient punis de mort »47(*). Et Jean Bodin attribue la
hausse des prix à l'accroissement de la quantité des
métaux précieux, « la principale et presque la
seule (cause) est l'absence d'or et d'argent »48(*).
SECTION 2 : LA POSITION DU PETROLE DANS LES DETERMINANTS
DE L'INFLATION
L'inflation est un phénomène difficile à
appréhender, définie comme la hausse durable et auto-entretenue
du niveau général des prix, il serait assez important de
connaitre les facteurs qui la déterminent. Les investigations qui se
sont portées sur cette question ont abouti à la naissance de
diverses théories, certaines se concurrencent et d'autres se
complètent. On peut les regrouper en trois grandes approches : les
déterminants d'ordre monétaire qui remontent à la
théorie quantitative de la monnaie, les déterminants d'ordre
structurel qui résident dans les mutations et les rigidités des
structures économiques, et l'inflation par la demande et par les
coûts qui avance ensemble l'explication la plus traditionnelle de
l'inflation.
Vue l'omniprésence du pétrole dans la plupart
des cycles de production des biens et services, la seconde sous section va
essayer de présenter la hausse des prix du pétrole comme un
déterminant de l'inflation.
2.1. Les déterminants de l'inflation
Il est difficile d'énumérer avec
précision les différents déterminants de l'inflation, mais
il convient de noter que la non unanimité des économistes qui se
sont penchés sur cette question, en l'occurrence les causes de
l'inflation, a produit diverses théories, dont nous essayerons de les
utilisés comme piliers pour la classification des différentes
sources d'inflation.
2.1.1. Les déterminants
d'ordre monétaire
Lorsqu'on aborde la question des causes de l'inflation, la
théorie monétaire tient le devant de la scène vu son
ancienneté, son développement profond et sa consolidation par un
nombre important d'économistes. Dans cette catégorie de sources
d'inflation, on va attrouper deux déterminants, à savoir la
masse monétaire et le seigneuriage.
A/ La relation : masse
monétaire-inflation
Les analystes qui ont étudié la nature de la
relation entre la masse monétaire et l'inflation peuvent être
regroupées en trois grands courants : le courant des
monétaristes, le courant des keynésiens et le courant de nouveaux
classiques. Néanmoins, les raisonnements de ces approches
théoriques partent tous de la théorie quantitative de la
monnaie(T.Q.M) qui remonte à l'économiste Jean Bodin(1568) suite
à l'intuition d'une relation liant la remontée fulgurante des
prix en Europe à l'afflux des quantités des métaux
précieux résultant de la découverte du nouveau monde.
Cette relation intuitive entre la quantité de monnaie
en circulation et le niveau général des prix a été
affermie durant l'époque classique, en effet, cette relation
« a trouvé une certaine consolidation auprès d'un
certain nombre d'auteurs qui se sont contestés de confirmer le
parallélisme entre l'évolution des prix et celle de la
quantité des métaux précieux. Mais c'est surtout avec les
économistes classiques, notamment, David Ricardo que la théorie
quantitative de la monnaie atteint son apogée »49(*).
Les reformulations et l'amplification de cette relation
remonte aux économistes néo-classiques (C.Pigou, A. Marshall et
I. Fisher) dont on tire celle d'I. Fisher(1926) qui a le mérite de
restaurer la relation sous la forme suivante :
M. P.T.
Tel que M représente la masse
monétaire en circulation, V la vitesse de circulation
de la monnaie définie par le nombre moyen d'utilisation de chaque
unité monétaire pour effectuer une quantité
d'échange donné, T le volume de transaction et
P le niveau générale des prix.
Ainsi, sous l'hypothèse de la neutralité de la
monnaie (M n'agit pas sur T), la constance de
V et la présence du niveau général des
prix comme variable passive dans l'équation, Fisher montre que la masse
monétaire est la seule variable qui agit sur le niveau
générale des prix en disant que si « un volume
supérieur de monnaie achetant le même volume des marchandises, il
faut que les prix augmentent »50(*). On note ainsi que, la signification de cette
équation consiste à dire qu'un accroissement relativement
supérieur de la masse monétaire par apport au volume de la
production réelle invoque, pour ajustement, une hausse du niveau
générale des prix dans le volet d'égaliser la valeur
globale des échanges (P.T.) à celle de la nouvelle
quantité de monnaie en circulation (M.V.)
Cette relation de causalité entre la masse
monétaire et le niveau général des prix a
été confirmée par le courant des monétaristes, dans
une perspective d'intégration entre sphère monétaire et
sphère réelle, qui rompe avec l'analyse dichotomique des
quantitativistes. C'est ainsi que M. Friedman(le Chef de file du courant
monétariste) raffermi cette relation en disant que « la
cause immédiate de l'inflation est toujours et partout la
même : un accroissement anormalement rapide de la quantité de
monnaie par apport au volume de la production. Cette conclusion repose sur des
nombreux exemples historiques et se vérifie en effet pour beaucoup des
pays, sur des pays allant jusqu'à des siècles
entiers »51(*).
La consistance de cette relation a été
montrée par diverses études empiriques dans le monde entier qui
confirment que les pays victimes d'un taux d'inflation élevé ont
généralement des taux élevés de croissance de la
masse monétaire, et vice versa. L'exemple le plus récent est
celui de l'ex-zaïre, aujourd'hui la RD Congo, qui a financé son
déficit public, entre 1991 et 1994, par le biais de la création
monétaire, ce qui a basculé le pays dans une hyperinflation de
4500% en 1993 et 9800% en 1994, selon les statistiques d'Agénor en
2001.
En conséquence, l'inflation s'érige comme une
maladie et le gouvernement est le seul responsable à garantir un
développement économique non inflationniste, en assurant un
rythme de croissance monétaire égale à celui de la
production réelle à long terme.
Si l'augmentation de la masse monétaire est
perçue comme un mal pour les monétaristes, J.M.KEYNES, soutient,
dans une approche de monnaie active, qu'un niveau d'offre de monnaie
supplémentaire, en situation de sous emploi, peut stimuler
l'activité économique suite à l'action de la monnaie sur
l'investissement et l'emploi par le biais de la baisse du taux
d'intérêt. Par voie de conséquence, l'inflation est une
perdition nécessaire qui s'inflige dans le cadre d'un arbitrage entre
elle et le niveau du chômage, une relation négative
illustrée par la courbe de Phillips.
Finalement, l'apport des nouveaux classiques à cette
relation se résume dans le rôle axial qu'occupent les
anticipations. L'idée centrale est que l'effet d'un accroissement de la
masse monétaire par apport à la production réelle sur
l'inflation est alimenté par des mauvaises anticipations. En effet, face
à une augmentation de la masse monétaire, les agents
économiques disposent une quantité de monnaie supérieure
à leurs attentes. Sous l'effet de la hausse de leurs revenu nominal, et
dans la croyance qu'il s'agit du revenu réel, ils augmentent leurs
dépenses en biens et services sans mettre en considération les
effets inflationnistes qui en résultent, on dit qu'ils sont victimes
d'illusion monétaire suite à leurs sous estimations de
l'inflation.
Ainsi, « si les agents prévoient
correctement les conséquences inflationnistes de l'accroissement de
l'offre de monnaie, ils saurons que l'augmentation de leur revenu nominal
n'améliore pas leur revenu réel »52(*).
B/ La relation :
seigneuriage-inflation
B1/ Le seigneuriage
Dans la littérature économique, on assimile le
terme seigneuriage à la taxe d'inflation. En réalité, le
seigneuriage correspond au revenu que l'Etat se procure grâce à
son pouvoir de battre la monnaie. En théorie, on suppose que le
coût d'émission des billets est négligeable par apport au
bénéfice qu'on en tire. « Et cela parce que la valeur
faciale d'un billet est loin supérieure à son coût
d'émission »53(*), c'est pas vrai pour tous les billets.
« D'où l'idée selon laquelle le seigneuriage
bénéficie à l'Etat »54(*).
B2/ Taxe d'inflation
Certes, lorsque le gouvernement finance son déficit par
la création monétaire, l'inflation qui en découle a comme
effet de réduire la valeur réelle des encaisses détenues
par le public. Pour maintenir la valeur de leurs encaisses, les agents
économiques sont amenés à accroitre la valeur nominale de
leurs encaisses à un taux pouvant compenser les effets de l'inflation.
L'inflation agit donc comme une taxe sur la détention de la monnaie
(étant donné la réduction du pouvoir d'achat qu'elle
provoque) parce que les agents économiques sont forcés de
réduire leurs encaisses réelles au profit de l'Etat qui pourra
utiliser de l'excédent de ses revenus(en économisant les
paiements d'intérêt sur ses dettes) pour financer ses
suppléments de dépenses »55(*).
Ainsi, lorsque le gouvernement finance son déficit par
la création monétaire, « l'on peut
considérer que le gouvernement se finance à travers la taxe
d'inflation »56(*). Cette dernière n'est rien d'autre
« qu'une taxe imposée par le financement monétaire du
déficit et correspond à la dépréciation de la
valeur réelle des encaisses monétaires des agents
économiques privés »57(*).
En effet, « en émettant de la monnaie
nouvelle à son propre usage, l'Etat réduit la valeur de la
monnaie ancienne détenue par les agents. L'inflation est donc un
impôt prélevé sur la détention de
monnaie »(58(*)). Cet impôt est différent des autres
dans la mesure où personne ne reçoit l'avis d'imposition du
gouvernement. « Il est beaucoup plus subit :quand le
gouvernement lève cet impôt, il prélève des
ressources sur les ménages sans avoir à leur envoyer une
facture »59(*).
« Le revenu réel tiré de la
création monétaire est égale à : avec M accroissement de la monnaie nationale égale au
déficit budgétaire et P niveau général des
prix »60(*).
On peut exprimer de la manière suivante : avec la demande de monnaie en terme réels et le taux de croissance de la masse monétaire.
Le seigneuriage constitue un autre déterminant d'ordre
monétaire de l'inflation ; définie « comme le
revenu provenant de l'émission de la monnaie »61(*), le pouvoir public recourt
à ce type de procédure, dans de circonstances
particulières, pour monétiser son déficit
budgétaire. Le financement du déficit résulte ainsi d'une
modalité de taxation parce que « les pouvoirs publics
(gouvernement et Banque Centrale conjointement) obtiennent des biens et
services des citoyens et des entreprises (travail des fonctionnaires, voitures,
armes, infrastructures) en échange de quelque chose qui ne leur
coûte rien, l'argent »62(*).
La taxation résulte du fait de la perte de la valeur
des encaisses détenues, appelée souvent taxe d'inflation. C'est
ainsi que ce mode de financement camoufle des conséquences
inflationnistes néfastes. De ce fait, « la règle de
gestion monétaire inflige une indépendance relative des Banques
Centrales afin que le revenu de seigneuriage soit
minimisé »63(*)
2.1.2. Les déterminants d'ordre structurel
Selon cette approche structurelle, les déterminants de
l'inflation résident dans les mutations et les régulations dans
les structures économiques, fonctionnant les mécanismes des prix
dans un cadre des marché imparfait. Divers déterminants ont
été repérés par les structuralistes, dont on tire
lesplus pertinents.
2.1.2.1.Les régulations monopolistiques
Hors champs de concurrence, le vingtième siècle
est dominé par des régulations monopolistiques, la mutation de
l'appareil productif vers la concentration des firmes a conduit les groupes
dominants à partager le marché par le biais de la
différentiation des produit au lieu de la concurrence par les
prix ; dispose d'une liberté de fixation de prix tout au long de la
fonction de la demande inverse, le prix du monopoleur est supérieur
à tout autre forme de concurrence(pure et parfait, en ordre
décroissant), de plus, l'existence singulière du monopoleur sur
le marché contribue à une rigidité dans la baisse des prix
de vente.
Autre effet inflationniste dans cette régulation se
résume dans l'inflation par les coûts salariaux ; en effet,
les négociations salariales dépendent de moins en moins de la
confrontation entre offre et demande sur le marché de travail en se
servant de plus en plus des grains de productivité peuvent augmenter
leur rémunération salariale, une hausse qui peut-être
généralisée aux autres firmes, ouvrant ainsi la voie
à une inflation par les coûts salariaux.
2.1.2.2. Les rigidités sectorielles
Les rigidités institutionnelles des structures de
système de production dans les pays en voie de développement
peuvent être à la base de l'augmentation des prix. L'exemple le
plus ordinaire dans ces pays, est celui du secteur agricole ;
caractérisé par une offre inélastique, dû au
contrôle imposé par le gouvernement dans l'intention de
protéger les consommateurs urbains, une demande additionnelle ne trouve
pas de réponse par l'offre, ce qui engendre la hausse de prix agricole,
et par conséquence une demande de hausse des salaires.
2.1.3. Typologies d'inflation
2.1.3.1. Inflation par la demande
Il existe deux sortes d'inflation par la demande :
· Inflation d'origine monétaire et ;
· Inflation d'origine réelle.
a) Inflation d'origine monétaire
Ce courant part de l'équation quantitative suivante
inspirée par Irving FISHER : (1) MV+M'V'=PQ, dans la quelle,
M= la monnaie fiduciaire ;
M'= la monnaie scripturale ;
V= la vitesse de la circulation de la monnaie
fiduciaire ;
V'= la vitesse de la circulation de la monnaie
scripturale ;
Q= le volume de transaction ou la quantité de
production ;
P= le niveau générale des prix.
En posant que V, V' et Q sont constants et que Met M' sont
exogène, en d'autres termes déterminés et
contrôlés par les autorités monétaires, et en
introduisant les variations, l'équation (1) devient :
(2) ?M + ?M'= ?P ? ?M2 ? ?P. Il résulte que :
§ Le niveau générale des prix varie
proportionnellement à la quantité de monnaie ;
§ Le mouvement de la monnaie rejaillit sur celui du
niveau général des prix ;
§ La théorie admet une influence
unilatérale de la monnaie vers le niveau général des
prix ;
§ En définitive, la variation de la monnaie est
à la base de la variation du niveau générale des prix.
Ce courant soutient l'inflation monétaire où la
hausse du niveau général des prix résulte d'une
augmentation excessive de la quantité de monnaie par apport à
l'accroissement du volume des biens et services ou de la production.
Les auteurs se sont intéresses à connaitre les
origines de la variation de la monnaie, s'il est établi que cette
dernière détermine la variation du niveau générale
des prix. Ils sont arrivés à relever que les variations de la
monnaie proviennent des mouvements à la hausse ou à la baisse de
ses contreparties à savoir les avoirs extérieurs nets et les
avoirs intérieurs nets dont le crédit à l'Etat et
crédit à l'économie.
« En raison de l'indépendance de
l'économie vis-à-vis de l'extérieur, le taux de change
joue un rôle déterminant dans le processus de transmission des
prix : une expansion de la masse monétaire se traduit par une
augmentation des encaisses non désirées. Ces dernières
seront déversées, soit sur le marché des biens et
services, soit sur le marché des changes. Il en résultera un
excès de la demande des biens et services ou des devises
entraînant la hausse du niveau général des prix ou la
dépréciation monétaire en régime des taux de change
flottants. La dépréciation du taux de change se
répercute sur le niveau général des prix, via
l'augmentation des prix des produits finisimportés et de fil en aiguille
sur le niveau général des prix. »64(*)
Premier canal : ?M ? ?Enc ? ?DBS ? ?P
Deuxième canal : ?M ? ?Enc ? ?DBS
? ?e ? ?Pm ??P
« Les deux canaux prévalent dans
l'économie congolaise mais avec une plus grande fréquence pour le
second. En raison de la base productive intérieure très
réduite et partant de la forte dépendance de l'économie
congolaise vis-à-vis des importations ;sur 1.000 FC mis en
circulation au moins 70% se déversent sur le marché des changes
à la recherche de la devise. »(65(*)) L'inflation ou la
déflation résultant de la variation de l'offre de monnaie peut
être présenté comme suit sur un système d'axes
orthogonaux:
251530240251537408251529216251549696251548672251547648251543552
251552768251550720
251538432251553792251534336251551744251539456251535360
0
251765760
0
251764736
0
251763712
P
251746304
P0
251744256
0
251740160
P0
251739136
P1
251738112
P
251737088251544576251528192251531264
251554816251533312251536384
OA
251741184
OA
251736064251545600251540480
251556864251555840251541504
251557888
P1
251745280251542528
251558912
(2)
251780096
(1)
251779072
i
251762688
I0
251761664
I1
251760640
LM'
251759616
LM
251758592
I0
251757568
I1
251756544
i
251755520
LM
251754496
LM'
251753472
IS
Y0
251751424
Y1
251750400
Q0
251749376251546624
Q1
251748352
Q
251747328
DA
251743232
DA'
251742208
DA'
251735040
DA
251734016
Q1
251732992
Q0
251731968
Q
251730944251532288
Le graphique (1) présente l'inflation d'origine
monétaire dont la cause est l'augmentation de l'offre de monnaie
(déplacement vers la droite de la courbe LM).
Le graphique (2) présente la déflation d'origine
monétaire dont la cause est la contraction de LM (déplacement
vers la gauche de la courbe LM).
b) Inflation d'origine réelle
D'inspiration Keynésienne, dans cette inflation, la
hausse du niveau général des prix résulte d'une demande
globale supérieure à l'offre globale. C'est donc lorsque l'offre
des biens et services est insuffisamment élastique à la demande
que ce type d'inflation se manifeste. Il peut s'agir d'une
augmentation :
§ de la consommation publique à la suite des
appuis budgétaire financés par les apports extérieurs et
des financements non monétaires par émission des titres ;
§ de la consommation privée couverte par une
augmentation de revenu.
Graphiquement, l'inflation par la demande d'origine
réelle se présente comme suit :
Q
251788288
0
251787264
0
251786240
Q0
251785216
Q1
251784192
Q1
251783168
Q0
251782144
DA
251729920
DA'
251728896
OA
251727872
P1
251726848
P0
251725824
P
251724800
DA
251723776
DA'
251722752
OA
251721728
Q
251720704
P0
251719680
P1
P
251717632
0
251716608
i0
251708416
i
251707392
(2)
251706368
(1)
251705344
i0
251700224
i1
251699200
i
251698176251564032251559936
LM
251710464
LM
251695104251580416251579392251575296251563008251561984
251571200251568128251584512251581440251570176251569152
IS
251712512
IS'
251711488
i1
251709440
IS
251697152
IS'
251696128251585536251583488251582464
0
251704320
Y1
251715584
Y0
251714560
Y
251713536
Y0
251703296
Y1
251702272
Y
251701248251576320251560960
251567104251591680251587584251586560251577344251572224251565056
251588608251589632251574272
251590656251573248
251578368251566080
Le graphique(1) présente l'inflation d'origine
réelle dont la cause est l'augmentation de la dépense publique
(supplée par les appuis budgétaires extérieurs) ou la
dépense privée (impulsée par l'augmentation de la demande
internationale). D'où le déplacement vers la droite de la courbe
IS.
Le graphique (2) présente la déflation d'origine
réelle dont la cause est la contraction d'IS. D'où le
déplacement vers la gauche de la courbe IS.
2.1.3.2. L'inflation par les coûts
L'inflation par les coûts est cette hausse du niveau
général des prix qui procède d'une augmentation des
coûts de production répercutée par les entreprises sur leur
prix de vente. L'augmentation de production peut avoir plusieurs
causes :
§ il peut s'agir d'une inflation découlant d'une
hausse des prix mondiaux (prix du pétrole se traduisant par
l'augmentation des prix moyens frontières) ou des conséquences
d'une dévaluation en régime des changes fixe ou d'une
dépréciation en régime des changes flottants. Cette
situation peut provoquer une modification des prix de carburant à la
pompe.
§ Il peut s'agir aussi d'une hausse des revenus des
facteurs de production plus rapide que les gains de productivité en cas
par exemple de hausse excessive des salaires. Dans l'inflation par les
coûts, la causalité peut aller des prix (taux de change, prix du
carburant, ...) à la monnaie via les augmentations des dépenses
tant de rémunération que de fonctionnement aboutissant au
financement monétaire.
L'inflation par les coûts peut s'agir d'une augmentation
des frais financiers ou des prix des matières premières,
interprétait comme inputs dans le cycle de production, et dont on peut
joindre les prix des produits importés, s'ils représentent une
part importante dans le coût de production total (inflation
importée)
L'Etat peut être source d'inflation par les coûts
dans la mesure qu'il peut influencer les coûts de productions par les
biais d'une fiscalité lourde qui agit sur le processus de production ou
via sa politique tarifaire.
Le graphique ci-dessous illustre ce type d'inflation :
inflation par les coûts.
DA
251781120
OA
251693056
P
251688960251596800251595776251594752251592704
251600896251598848251597824251599872
0
251694080
OA'
251692032
P
251691008
P'
251689984
Q'
251687936
Q
251686912
Q
251685888251593728
P : niveau initial des prix
DA : demande globale
P' : niveau final
OA : offre globale
Q : niveau initial de la production Q' :
niveau final de la production
2.1.3.2. Inflation structurelle
Ce courant retient une série des distorsions et des
goulots d'étranglement qui sont susceptibles de déclencher le
mouvement de hausse du niveau générale des prix :
distorsions du commerce extérieur, difficultés des voies de
communication ou en matière d'évacuation des produits, la
raréfaction des devises pour l'importation des produits de
première nécessité et les pénuries qui s'ensuivent,
le déséquilibre structurel sur les marchés des changes
consistant à un excès permanent de la demande sur l'offre se
répercutant sur le marché des biens et services.
D'après le courant
structuraliste :
Ce sont les distorsions de l'économie qui sont à
la base du processus de hausse du niveau général des prix ;
l'expansion monétaire n'est qu'un élément permissif de
cette hausse du niveau général des prix ; la
causalité va du prix à la monnaie.
Graphiquement, l'inflation structurelle se présente
comme suit :
251607040251606016
0
251684864
Q
251683840
P
251682816
P'
251681792
P
251680768
DA
251679744
DA'
251678720
OA
251677696
OA'
251676672251601920
251603968251604992
251609088251608064
251610112
251602944
P : niveau initial des prix
DA : demande globale
P' : niveau final des prix
OA : offre globale
Q : niveau initial de la production
Q' : niveau final de la production
La désarticulation de l'économie
résultant des goulots d'étranglement et ruptures de change
affecte la distribution équilibrée de l'offre des biens et
services. Il en résulte des niveaux élevés d'invendus dans
les zones de production et une insuffisance de l'offre (production vendue) et
partant un excès de la demande dans les zones de consommation. Si ces
dernières dans des villes-centre ou dans leur hinterland ou si ces zones
sont en nombre plus importantes que celles de production, le résultat
sera une augmentation du niveau général des prix.
2.1.3.3. Synthèse des typologies
a.i. La différence entre les trois
types d'inflation c'est la non variabilité de la production pour
l'inflation structurelle, ce qui induit à la représentation
structurelle ;
ii. S'agissant de l'inflation par la demande,
il se dégage une augmentation de la production résultant d'un
excès de la demande agrégée à l'offre
agrégée ;
iii. Concernant l'inflation par les
coûts, l'on note une diminution de la production du fait notamment du
surplus de la demande.
b. Ressemblance pour les trois types
d'inflation réside dans l'augmentation du niveau général
des prix, en d'autres termes, le dénominateur commun n'est rien d'autre
que l'inflation.
Graphiquement, nous avons la situation suivante :
Inflation par la demandeInflation par les
coûtsInflation structurelle
Q Q'
251672576
P
251671552
P
251670528
DA'
251669504
OA Q'
251667456
OA' Q'
251666432
OA' Q'
251662336
OA Q'
251661312
Q Q'
251659264
Q' Q'
251658240
Q Q'
251657216
OA Q'
251656192
DA'
251655168
Q Q'
251653120
Q' Q'
251652096
P
251651072
P
251634688
P'
251635712251628544251627520251625472251623424251622400251619328251618304251617280251615232251613184251611136
251620352251632640251629568251630592251626496
251621376251633664251631616251616256251614208
0
251675648
0
251674624
0
251673600
DA
251668480
DA
251660288251612160
DA
251654144
Q=Q' Q'
251665408
Q Q'
251664384
Q Q'
251663360
Q'
251650048
P : niveau initial des prix
DA : demande globale
P': niveau final des prix
OA : offre globale
Q : niveau initial de la production
Q' : niveau final de la production
2.1.3.4. Observations finales
Ø De l'expression monétaire de
l'inflation
Il importe de noter que les trois types d'inflation (de la
demande, par les coûts ou structurelles) ont en commun le fait que leur
expression est monétaire. En d'autres termes, les coûts sont
exprimés en monnaie, l'expansion de la demande globale en monnaie et les
déficiences structurelles apparaissent sous forme de
déséquilibre monétaire. Toutes ces explications
n'emportent inflation qu'à condition d'un minimum d'expansion
monétaire. Lorsque l'expansion monétaire est nulle, l'expression
des coûts, de la demande ou des déficiences structurelles sous
forme d'inflation est difficile voire impossible.
C'est pourquoi, Milton FRIEDMAN estime que l'inflation est
partout et toujours un phénomène monétaire. Cette
possibilité extrême est à
nuancer : « l'inflation est partout et toujours,
non pas un phénomène monétaire, un phénomène
de l'économie monétaire »66(*). En effet, en
économie monétaire, il n'y a pas que l'inflation par la demande
d'origine monétaire mais aussi d'origine réelle, l'inflation de
la demande d'origine non monétaire, l'inflation par les coûts et
l'inflation structurelle même si par ailleurs leurs expression est
monétaire.
Ø Des conséquences
a) En cas de hausse du niveau général
des prix, la valeur de la monnaie diminue et la quantité des
biens et des services qu'elle permet d'acquérir baisse aussi :
Par ailleurs, la hausse du niveau général des
prix s'accompagne d'une modification de la répartition des revenus et
des patrimoines : la valeur réelle des actifs immobiliers (terre et
construction), de certains actifs réels tels que les équipements,
les meubles anciens, les actions se conserve. Par contre, les actifs financiers
ou monétaires, lorsqu'ils ne sont pas indexés, voient leur valeur
réelle se réduire.
En outre, les prix ont une influence négative sur les
salaires et les retraites en valeur réelle ainsi que sur les
intérêts et loyers. Par contre, les débiteurs voient leurs
dettes allégées en valeur réelle. Ainsi, les entreprises
paient des salaires et des intérêts qui augmentent moins vite que
les prix et remboursent des prêts dont la charge réelle
s'allège avec l'inflation. Cette dernière perturbe les relations
sociales. Elle apparaît comme un phénomène d'exploitation
déguisée des catégories touchant les revenus fixes :
rentiers, retraités, salariés.
En fin, l'inflation provoque le détournement des
activités productives vers les opérations
spéculatives : ainsi, l'inflation lorsqu'elle est
accélérée, apparaît comme une cause de blocage de la
croissance de l'activité économique.
b) En cas de baisse du niveau général
des prix, la valeur de la monnaie augmente et la quantité des
biens et services qu'elle permet de procurer va aussi dans le même sens.
Toutes fois, la baisse des prix s'accompagne d'une réduction des
recettes d'exploitation des entreprises, lesquelles seront amenées
à diminuer leurs effectifs. De ce fait, la baisse du niveau
général des prix s'accompagne souvent d'une baisse d'emploi ou
d'une augmentation du chômage.
En définitive, l'inflation et la
déflation sont préjudiciables à
l'activité économique : D'où l'importance de la
stabilité du niveau général des prix.
Selon certaines études, seule l'inflation par la
demande d'origine monétaire peut franchir toutes ces étapes.
Souvent, l'inflation par les coûts et structurelle sont de faible ampleur
et s'arrête au niveau de l'inflation rampante ou
modérée.
Dans la sous section suivante, on présente le
pétrole comme un déterminant primordial de l'inflation, dont on
va essayer de repérer les principaux mécanismes de transmission
d'une augmentation du prix du pétrole à celle de l'indice
générale des prix.
2.2. Pétrole : Déterminant primordial de
l'inflation
« Le pétrole est omniprésent dans
notre quotidien, composant dans plus de 70.000 produits différents et
représentant 35% de l'énergie mondiale, il pèse sur toute
économie du monde »67(*).
Dans une essaie d'investigation sur la relation entre hausse
des prix du pétrole et l'inflation, qu'on la converge vers
l'augmentation de l'indice des prix à la consommation, nous avons
constaté l'existence de deux sortes d'effets à savoir, les effets
mécaniques dites de « premiers tour » et
l'effet de boucle prix-salaire, dite de « second
tour »68(*) tout
en accordant l'importance au rôle joué par le taux du
chômage dans la transmission de ces effets.
2.2.1. L'effet mécanique ou de premier tour
Les fluctuations des cours du pétrole à la
hausse sont vues comme une menace de récession et des tensions
inflationnistes dans la mesure de l'usage illimité et la présence
incontournable du pétrole et des produits dérivés dans les
cycles de production.
L'effet de premier tour d'une hausse des cours du
pétrole sur l'inflation peut être divisé en deux
étapes séquentielles :
v Un effet direct, qui se manifeste automatiquement par
l'augmentation des prix des produits énergétiques,
représentant environs 85% de la masse du pétrole
consommée ;
v Un effet indirect, engendré par le
renchérissement des consommations intermédiaires en
énergie, dans la mesure où la hausse des prix des produits
énergétiques, résultant de l'effet direct, se
répercute sur les coûts des productions, y compris les coûts
de transport pour distribution.
La hausse de la facture énergétique qui en
résulte, conduit à une réduction de la marge
bénéficière des entreprises, qui selon leur comportement,
peuvent répercuter totalement ou partiellement, selon le contexte
concurrentiel et leurs pouvoirs de marché, le relèvement du
coût des inputs sur leurs prix de vente.
2.2.2. L'effet de second tour ou de boucle prix-salaire
« Dans l'objectif de maintenir leur pouvoir d'achat
intact causé par les hausses des prix à la consommation
résultant de l'effet de premier tour, les salariés exigent des
revendications de leurs salaires »69(*).
En revanche, si les hausses des salaires ne sont pas
envisageables, ou partielle, à court terme, la conjugaison entre
l'amoindrissement de pouvoir d'achat des ménages et la hausse de
l'épargne de précaution joue un rôle déterminant
pour freiner la consommation, et par voie de conséquence, la stagnation
de la demande globale, de l'investissement et de l'emploi. On assiste ainsi, au
phénomène de la stagflation ; une coïncidence entre
l'inflation et stagnation.
De ce qui précède, on peut dire que l'effet de
second tour résulte essentiellement des comportements rationnels de deux
types d'agents, en effet, suite à une hausse des prix du
pétrole :
Ø Dans des tentatives de maintien de leurs marges de
profit, les producteurs répercutent, totalement ou partiellement,
l'augmentation des coûts des matières premières sur leurs
prix de vente, ce qui engendre une baisse de pouvoir d'achat des
ménages.
Ø Pour compenser la perte de leurs pouvoirs d'achat,
les salariés exigent des hausses indispensables des salaires et
alimentent, à terme, des nouvelles hausses des coûts de
production. On dit ainsi que la boucle prix-salaire se boucle et le dynamisme
défectueux de hausse auto-entretenue des prix se met en place.
En guise de conclusion, il en résulte de tout ce qui
précède que l'inflation est un phénomène difficile
à appréhender ; définie comme la hausse durable et
auto-entretenue du niveau général des prix, l'inflation ne
consiste pas en l'augmentation d'un seul prix ou d'une seule catégorie
des prix, c'est la hausse de la moyenne de tous les prix qui se
répète sur une période prolongée.
CHAPITRE DEUXIEME
LES EFFETS DES CHOCS
PETROLIERS SUR L'INFLATION
L'inflation des cours pétroliers constitue, en
principe, une menace sérieuse pour la bonne marche de l'économie
mondiale. Dans l'examen des causes de cet affaiblissement, s'impose le
changement des comportements des politiques monétaires aux quels
dépend la réaction de l'inflation aux évolutions des cours
pétroliers.
SECTION 1 : CHOCS PETROLIERS ET EFFETS DE
TRANSMISSION
1.1. Evolution et déterminants des prix du
pétrole
Il convient d'advenir, dans un premier temps, l'analyse des
principales phases qu'a connues l'histoire de l'évolution des prix du
pétrole.
1.1.1. Histoire de l'évolution des prix du
pétrole
L'étude historique de l'évolution des prix du
pétrole certifie bien le caractère erratique et la
volatilité persistante et fulgurante des cours du pétrole, cette
irrégularité des évolutions peut être
témoignée par le graphique suivant :
Courbe 2 : Volatilité du prix du pétrole
(en $ 2008/B)
![](Analyse-des-effets-des-fluctuations-des-produits-petroliers-sur-l-inflation-en-republique-democra14.png) ![](Analyse-des-effets-des-fluctuations-des-produits-petroliers-sur-l-inflation-en-republique-democra15.png)
![](Analyse-des-effets-des-fluctuations-des-produits-petroliers-sur-l-inflation-en-republique-democra16.png)
Source : AIE, US BLS.
A partir de ce constat, on peut arranger ces évolutions
en cinq phases :
i- Première phase : 1930-1973
: caractérisé par des variations des prix du pétrole
relativement stable qui s'inscrivent dans l'intervalle [10$ - 15$], cette phase
marque la naissance d'un événement important dans la vie des
marchés pétroliers : la création de l'Organisation
des Pays Producteurs de Pétrole (OPEP) en septembre 1960 ;
ii- Deuxième phase : 1973 - 1979 :
c'est la phase la plus instable dans l'histoire des marchés
pétroliers. Le début de cette phase se bute sur le premier choc
pétrolier ; suite aux conflits israélo-palestiniens dans la
guerre de Kippour, le 6 octobre 1973, les pays arabes membres de l'OPEP ont
décidés de faire un embargo de provision envers les pays
occidentaux qui soutiennent Israël. La réduction de la production,
qui en résulte, a engendré le quadruplement des prix du
pétrole qui sont passés, en cinq mois, de 2.60 $ en octobre 1973
à 11.65 $ en mars 1974, en baril (159 litres) ;
Cinq ans plus tard, la révolution iranienne et la
guerre entre Iran et Iraq ont amorcé le second choc pétrolier.
Les réductions des exportations sont l'origine de la hausse des prix du
pétrole qui sont passés entre 1979 et 1981 de 14 $ à 39 $
le baril, en septembre 1980.
iii- Troisième phase : 1981 - 1986
: une phase caractérisée par la baisse des prix du
pétrole qui se stabilisent aux alentours des 29 $ le baril ;
iv- Quatrième phase : 1987 - 2000
: au cours de cette période les prix ont évolué
autour d'une moyenne des 20 $, à l'exception de quelques perturbations
(la hausse brutale des prix suite à l'invasion du Koweït par l'Irak
et la chute des prix suite à la crise financière des pays
d'Asie) ;
v- Cinquième phase : 2000 - 2008 :
c'est la phase du pétrole cher qui s'envole d'un record à un
autre. À l'exception des baisses enregistrées en 2002 suite
à la contraction de l'activité économique,
engendrée par les attentats du 11 septembre 2001.
1.1.2. Les facteurs explicatifs de l'évolution
des prix pétroliers
a) Les facteurs techniques et
économiques
L'étude des facteurs techniques et économiques
des variations des prix du pétrole fait appel aux fondamentaux des
marchés pétroliers, à savoir l'analyse de la
stabilité de la demande et de l'offre mondiale de pétrole.
Du côté de l'offre mondiale de
pétrole : Selon les statistiques de l'EIA (Energie
Information Administration), les 12 pays de l'OPEP fournissent conjointement 35
millions de barils/jour soit 43% de la production mondiale, ils
représentent 60% des exportations et détiennent 75% de
réserves mondiales. Cette part immense de marché attribuée
à ce cartel le qualifie d'un pouvoir significatif sur les prix par le
biais de l'approvisionnement. En revanche, la « décolonisation
des ressources pétrolières a été suivie par des
politiques de quotas qui dépendent fortement des capacités de
production actuelles, des réserves, de la population et de
l'évolution démographique »70(*). « C'est ainsi qu'
en mars 2000, l'OPEP fixe officiellement la bande de fluctuation du baril de
pétrole entre 22 et 28 dollars et instaure un système de
régulation automatique de la production qui ne nécessite pas une
réunion des pays membres »71(*).
Néanmoins, l'offre réelle du pétrole
semble loin d'être stabilisé vu qu'il s'écarte d'une
manière permanente des quotas fixés. Les motifs de cette
instabilité reviennent, principalement, aux situations divergentes des
membres de l'OPEP qui se divisent en deux groupes ;
Ø Ceux qui sont caractérisées par une
population importante et des réserves faibles optent pour des prix
élevés dans le souci de financer leurs dépenses publiques.
Les partisans de cette politique sont le Nigeria, l'Iran et le Venezuela.
Ø Les membres de l'autre politique sont des pays
caractérisés par une population faible et des réserves
importantes telles que l'Arabie Saoudite, le Koweït et les EAU. Ces pays
optent pour la stabilité de leur offre afin de maintenir le droit des
générations futures dans la rente pétrolière.
Du côté de la demande mondiale de
pétrole : l'aperçue historique montre que
les chocs pétroliers ont été devancés par de
hausses importantes de la demande mondiale du pétrole. C'est ainsi
qu'entre 1965 et 1973, avant le premier choc pétrolier, la demande
mondiale du pétrole a augmenté à un taux annuel moyen de
8,2%, en passant de 31 millions de barils par jour (Mb/j) à 58 Mb/j.
En dépit du changement du contexte, et dans le cadre
d'une économie plus libérale et fortement concurrentielle, la
relation entre hausse de la demande et hausse des prix du pétrole
persiste encore. Les statistiques récentes montrent que la demande
mondiale du pétrole s'est accélérée
« pendant la dernière décennie par rapport à la
période 1990-2001, où le taux de progression annuel moyen
s'établi est à 1,2% »72(*).
Les déterminants de hausses de la demande du
pétrole peuvent être résumés en deux principaux
motifs :
Le premier est le rythme de la croissance
économique mondiale, dans la mesure de la forte corrélation entre
la croissance économique et la croissance de la demande du
pétrole.
Le second motif est la constitution des
stocks de réserves stratégiques dans l'objectif d'assurer une
consommation constante et continue, en cas de rupture de l'approvisionnement.
Ces stocks représentent un surplus de demande non négligeable,
surtout après les régulations de l'AIE qui réclame des
stocks couvrant 90 jours de consommation.
b) Les facteurs exogènes
Le prix du pétrole est fortement sensible à deux
types de facteurs exogènes qui s'échappent à toutes
prévisions ; « les facteurs politiques et les facteurs
climatiques »73(*).
1.2. Effets de transmission des chocs pétroliers
Un choc pétrolier, c'est une variation à la
hausse ou à la baisse des quantités du pétrole et cela
fait référence aux conséquences économiques d'un
changement brutal des prix du pétrole. De cet effet, toute variation
brusque des prix du pétrole provoque un choc pétrolier si elle
oblige les agents économiques à prendre des décisions
immédiates et critiques, qui influent d'autres agents et les obligent,
à leur tour, à prendre d'autres décisions cruciales.
À terme, le choc pétrolier amène l'économie
à un nouvel état d'équilibre.
En revanche, si le concept du choc pétrolier semble
évident, les voies de propagation de ces chocs dans l'économie
constituent une question d'ambiguïté vue l'omniprésence du
pétrole dans tous les secteurs économiques.
1.1.3. Mécanismes de transmission des chocs
pétroliers
Commençant par l'étude déterminante sur
les chocs pétroliers de Hamilton (1983) qui a été faite
sur la relation entre prix du pétrole et l'économie
américaine à l'aide d'un système de vecteur
autorégressif (VAR) employant les données trimestrielles de
croissance du Produit National Brut, du taux de chômage, etc., les
résultats montrent qu'en général toutes les
récessions qu'ont connues les Etats-Unis, après la seconde guerre
mondiale, ont été précédée par de hausses
des prix du pétrole. D'autres travaux similaires dans d'autres pays ont
consolidé cette corrélation telle que celles de Burbidge et
Harrison (1984), Bruno et Sachs (1985)...
Plus récemment, les investigations sur la nature de la
relation entre l'activité économique et les variations des prix
du pétrole menées par Lardic et Mignon (2005) dans douze pays
européens et par Cunado et De Gracia (2001, 2004) dans des
échantillons de pays européens, puis asiatiques ont conclu sur
l'existence d'une relation non linéaire (asymétrique) et affermie
donc que les baisses des prix du pétrole ne sont pas, forcément,
synonymes d'expansion économique, cette relation asymétrique a
été corroborée par des études sur des
données américaines et britanniques menés par Balke, Brown
et Yucel (1998), Davis et Haltiwanger (2001).
En revanche, si la relation entre l'activité
économique et les variations des prix du pétrole semble
évidente, les voies de transmission des effets de hausses des prix
pétroliers aux grandeurs macro-économiques constituent une
question d'ambiguïté. Ainsi, et pour ne pas prendre des chemins
dérivés, nous nous inspirons du circuit le plus admis par les
principaux économistes qui se sont penchés sur la question.
« A cet effet, nous nous sommes basés sur l'étude
menée par TaoufikRajhi, Mohamed Ben Abdallah et
WidedHmissi »74(*) sur l'impact des chocs pétroliers sur les
économies africaines vue qu'elle avance un circuit fondé sur les
principales investigations qui portent sur ce sujet.
En effet, « les publications sur le sujet permettent
d'avoir une vision relativement claire des voies que peuvent emprunter les
chocs pétroliers pour se propager dans l'économie. Les cours
pétroliers peuvent avoir un impact sur l'activité
économique par diverses voies de transmission existantes »75(*)dont-ils repèrent le
circuit suivant :
1. Une augmentation des prix du pétrole se manifeste
à court terme par un renchérissement de la facture
énergétique, qui découle non seulement de la hausse des
prix du pétrole, mais aussi des prix des autres produits qui le suive,
notamment le prix du gaz. Cette hausse des coûts de consommation
intermédiaire se traduit par un renchérissement des coûts
de production global et donc par un ralentissement de la production et de la
productivité ;
2. La hausse des prix du pétrole entraine, en second
lieu, une redistribution des richesses en faveurs des pays exportateurs nets de
pétrole, par le biais de la balance commerciale, ce qui engendre une
ponction du pouvoir d'achat des entreprises et des ménages dans les pays
importateurs nets du pétrole. « Parmi les économistes
qui ont traité cet effet, on peut citer Dohner (1981) qui a
analysé la dégradation de la balance commerciale des pays
importateurs vis-à-vis des pays exportateurs etAbeysinghe (2001) qui a
traité le transfert de richesse au sein de la partenariat commercial
entre la Singapour (importateur net de pétrole) au profit de la Malaisie
et de l'Indonésie (exportateurs nets de
pétrole) »76(*) ;
3. La hausse de l'inflation, qui en résulte, impacte
les piliers de l'économie : d'une part, la consommation
intérieure ralentit du fait de la baisse du revenu disponible des
ménages et la hausse des coûts de production engendre, d'autre
part, une contraction des profits. Les entreprises révisent leurs plans
d'investissements à la baisse et retardent les décisions de
l'embauche ;
4. la hausse des cours du pétrole a un effet direct sur
l'inflation des pays importateurs dans la mesure où la hausse des
coûts de production se traduit, selon le degré de la concurrence
sur les marchés, par une hausse des prix de vente. « Par
ailleurs, cette hausse se transmet aux produits pétroliers
consommés par les ménages vue la forte corrélation entre
les prix du pétrole et les prix des produits énergétique
(une hausse de 10% des prix du pétrole se traduit en deux mois par une
hausse de 4,5% des prix du fioul et de 8% pour le super sans
plomb) »77(*).
Si les prix du pétrole se maintiennent à ces niveaux
élevés, les ménages peuvent revendiquer des hausses de
salaire pour compenser la baisse de leur pouvoir d'achat.
A long terme, si le choc pétrolier perdure, le
potentiel de croissance de l'économie sera affecté à des
niveaux faibles. C'est ainsi que les chocs pétroliers sont
généralement analysés, pour les pays importateurs nets de
pétrole, comme des chocs stagflationnistes qui
poussent, simultanément, les prix à la hausse et les taux de
croissance à la baisse. A l'inverse, les pays exportateurs nets de
pétrole profitent de la hausse de leurs prix de vente, ce qui
améliore le rendement de leurs activités
pétrolières et induit des entrées supplémentaires
de devises étrangères, nommés pétrodollars.
SECTION 2 : EFFICACITE DES POLITIQUES
ANTI-INFLATIONNISTES AUX CHOCS PETROLIERS
« Le chômage et l'inflation sont perçus
comme les deux grandes maladies de l'économie, dans la mesure où
la lute contre l'une se fait au détriment de
l'autre »78(*),
ce qui met les autorités monétaires dans une situation
délicate vu le paradoxe qui s'y inflige. Cependant, l'enseignement
tiré des incidences pervers des deux premiers chocs pétroliers
sur les plans économiques et sociales, met l'objectif de
stabilité des prix au devant de la scène parmi les
préoccupations des Banques Centrales.
2.1. Précision sur la stabilité du niveau
général des prix
La lutte contre l'inflation vise la stabilité du niveau
général des prix. Cette dernière n'est pas à
confondre avec la stabilité des prix.
« Le niveau général des prix
désigne la moyenne des prix des biens et services pratiquée dans
une économie et pondérée par leur importance relative dans
la consommation des ménages. Quant aux prix, ils se
réfèrent aux prix absolus mesurant distinctement les
différents biens et services »79(*). La stabilité du niveau général
des prix signifie, comme l'écrivait TIEMEYER, alors président de
la Banque Centrale Allemande, que la moyenne des prix existant par millions
dans une économie qui connaît une évolution
prévisible et une croissance acceptable.
En d'autres termes, l'évolution de la moyenne des prix
dans une économie ne perturbe pas tant les plans des producteurs et des
consommateurs. Ainsi, l'inflation s'analyse comme la hausse des prix :
§ généralisée(ne concerne pas un ou
quelques secteurs localisés) ;
§ importante (environ à partir de 2%) ;
§ durable (n'est pas passagère).
Le pouvoir d'achat de la monnaie ou la quantité des
biens et services qu'elle permet de procurer reste globalement
inchangé(e). Le coût de la vie est ainsi préservé.
Dans un tel contexte, les détenteurs de revenus tels que les
salariés sont confrontés à moins d'incertitude.
La stabilité du niveau général des prix
redonne confiance aux épargnants et celle du pouvoir d'achat aux
investisseurs confrontés à moins d'incertitude. Si, sur une
année, un billet de Banque de 500 FC permet d'acquérir
pratiquement la même quantité des biens et services, soit par
exemple, 2 Kg de sucre ou la location d'un taxi express, l'on parlera de la
stabilité monétaire ou, à l'inverse, de celle du niveau
général des prix.
« Au plan de la coopération
sous-régionale, la convergence des taux d'inflation faibles et stables
constitue la condition essentielle pour la création d'une monnaie
unique »80(*).
2.2. Commodité de la politique de stabilité des
prix
Dans l'objectif d'apprécier l'importance de la
stabilité des prix, dans le cadre d'une économie mondiale
caractérisée par des volatilités extrêmes et
imprévisibles des cours pétroliers et par une instabilité
financière fulgurante, nous préservons cette sous section
à la découverte des enseignements retenus par les politiques
monétaires, et mis en oeuvrepar les pays industrialisées, lors
des deux premiers chocs pétroliers.
2.2.1. Réaction des politiques monétaires aux
deux premiers chocs Pétroliers
L'étude de la réaction des principaux pays
industrialisés aux hausses des prix du pétrole lors des deux
premiers chocs pétroliers peut être présenté comme
suit :
Commençant par le premier choc, la brutalité et
l'ampleur des augmentations des prix du pétrole ont des incidences
perverses. Néanmoins, le degré des effets diffère d'un
pays à un autre. Aux Etats-Unis, les réformes de 1971 concernant
la libéralisation des prix et la suppression du contrôle des
rémunérations ont été suivie par le quadruplement
des prix du pétrole, début 1973. Les retombées de ce choc
ont été perverses sur l'inflation, qui table sur 11,7% en 1974
contre 4% en 1973. Confrontée à la hausse des prix et du
chômage, la Réserve Fédérale opte pour le
resserrement de sa politique monétaire, la baisse de l'inflation
été fulgurante et tend vers 5,8% en 1975 ;
En Europe, la réaction de l'inflation au choc diverge
par pays, ce qui montre l'importance des effets des politiques mises en oeuvre.
L'inflation a été bien maitrisée en Allemagne et en Suisse
qui ont opérés, respectivement, des politiques monétaires
restrictives fin 1972 et début 1973, les taux d'inflation ont
été abaissés aux alentours des 4% et des 3% en 1976.
Néanmoins, ce choc pétrolier a été
suivi par de fortes pressions inflationnistes pour le reste des pays
européens, qui se sont tournés vers l'objectif de stimulation de
la production et de l'emploi au moyen de politiques monétaires
accommodantes. Les retombées des hausses des prix du pétrole sur
l'inflation ont été dramatiques ; en France l'inflation grimpa
à 15% en 1974 contre 7,3% en 1973. La situation du Royaume Unis et de
l'Italie été plus grave sous l'effet de l'indexation des
salaires, le taux de croissance de l'indice des prix à la consommation
atteignit les 15% en 1974 et 24% en 1975 contre environ 9% en 1973.
Finalement, les réactions de l'inflation à ces
chocs pétroliers constituent un cas particulier pour le Japon, suite au
premier choc pétrolier les hausses des prix atteignirent un niveau
critique depuis la guerre et tablent sur 25,3% en 1974 contre 11,7% en 1973, ce
qui reflète la dépendance de l'économie japonaise
vis-à-vis du pétrole importé.
Les divergences des réactions politiques au premier
choc pétrolier pèsent sur les effets inflationnistes du second
choc des années 1979-80, dans la mesure où les pays qui ont
accordés la priorité pour la maitrise de l'inflation semblent
être en position de force, en héritant des taux d'inflation
faibles, relativement à ceux qui ont axés leurs politiques
monétaires vers la stimulation de leurs taux de croissance.
Les incidences du second choc pétrolier aux Etats-Unis
étant sévères, le retard pris dans la lutte contre
l'inflation a coûté l'économie américaine un taux
record de 13,5% fin 1980. Le resserrement des conditions monétaires, au
cours des deux années qui suivent, a baissé l'inflation au
dessous de 4% début 1983, néanmoins, ces baisses ont
été coïncidées par une régression de 3,25% du
PIB et un taux culminé de 11% du chômage. Pour les autres pays
européens, à l'exception de l'Allemagne et la Suisse, le constat
reste le même : un coût de récession semble
nécessaire pour la maitrise de l'inflation.
A partir de ce constat, on peut tirer que toute hausse des
prix du pétrole n'est pas, obligatoirement, synonyme de pressions
inflationnistes. L'idée sous-jacente est que la nature de la politique
monétaire mis en oeuvre joue un rôle crucial dans la
réaction de l'inflation à ces chocs. Cette conclusion peut
être approfondie par les résultats des Série des
études économiques et financières du Fond Monétaire
International : « Les vagues d'inflation de 1973-74 et 1979-80
étaient toutes deux liées à de fortes augmentations des
prix des produits de base, en particuliers de celui du pétrole. Mais
l'enseignement le plus signifiant de ces épisodes n'était pas le
fait que des chocs au niveau de l'offre de produits de base et d'autres
produits peuvent donner une forte impulsion à l'inflation. Le point
important est que la réaction de l'inflation à ces chocs
dépend des politiques appliquées ainsi que du comportement des
rémunérations. »81(*)
Confrontées à des taux d'inflation
inacceptables, les pays industrialisés se trouvent obligés de
s'inscrire, aux années 80, dans le cadre d'une réorientation des
politiques économiques vers une stratégie d'objectifs à
moyen terme. Les piliers de cette stratégie sont principalement le
ciblage de l'inflation pour garantir une stabilité raisonnable des prix
et l'introduction de nouvelles réformes pour l'injection du concept de
flexibilité des salaires sur les marchés de travail. C'est ainsi
que l'objectif de stabilité des prix est devenu vital pour la
résistance économique aux chocs pétroliers.
Néanmoins, l'importance de la stabilité des prix
réside dans plusieurs autres facteurs d'aspect économiques et
sociaux.
2.2.2. L'importance de la stabilité des prix
Déjà illustrer dans la courbe n°1 du
premier chapitre, la stabilité des prix est la période qui
s'épare la désinflation de la déflation dans le cycle des
variations des prix. C'est ainsi qu'on peut définir la stabilité
des prix comme la situation au cours de la quelle les prix n'enregistrent, en
moyenne, ni hausse (inflation) ni baisse (déflation) sensible dans le
temps. C'est-à-dire que « les variations attendues du niveau moyen
des prix sont suffisamment faibles et graduelles pour ne pas influer
sensiblement sur les décisions financières des entreprises et des
ménages » (Greenspan, 1989). La mise en oeuvre d'une telle
politique fait référence aux bienfaits de ses incidences sur le
plan des consommateurs, des producteurs et de la cohésion sociale.
L'ensemble de ces avantages peuvent être résumés dans les
points qui suivent :
Ø Le maintient du pouvoir d'achat des
ménages : La stabilité des prix est un facteur essentiel
du maintient du pouvoir d'achat des ménages. La stabilité des
prix prévient l'apparition des coûts et offre l'avantage de
préserver la valeur des pouvoirs d'achats et le maintient de la valeur
réelle des épargnes des ménages, ce qui contribue à
l'élévation des niveaux de vie et de la prospérité
économique ;
Ø Favorable à la croissance
économique et à l'emploi : En période d'inflation
ou de déflation, les prix des biens et des services sont soumises
à de fortes variations continues et imprévisibles ce qui rend
difficile de savoir si un changement de prix rend un produit plus cher ou moins
cher qu'un autre, c'est-à-dire que la tâche d'identifier les
variations des prix relatifs deviennent délicate étant
donné qu'elles sont masqué par les fluctuations du niveau
général des prix ;
En revanche, lorsque le niveau général des prix
est stable, les consommateurs et les producteurs disposent l'information fiable
sur la significativité des variations des prix, et ne risque plus de
confondre les variations des prix relatifs avec celles du niveau
général des prix.
En outre, lorsque les prix sont stables, les créanciers
acceptent des taux d'intérêt faibles sur leurs placements vu
qu'ils s'attendent à ce que leur épargne conserve sa valeur sur
le long terme, c'est ainsi qu'ils n'exigent pas des primes de risque
destinées à compenser les pertes en termes d'inflation. En
réduisant ces primes de risque, la faiblesse des taux
d'intérêt contribue à stimuler les crédits
d'investissement et de consommation, ce qui accroit la production et favorise
la création d'emploi. C'est ainsi que la stabilité des prix est
importante pour la croissance économique et l'emploi.
Outre, la stabilité des prix renforcent la
solidité financière des banques dans la mesure où
l'émergence inattendue des pressions inflationnistes entraine la
réévaluation des actifs, ce qui engendre un
déséquilibre entre les dépôts à court terme
et les prêts octroyer à des intérêts fixes sur le
long terme.
Tous ces arguments nous amène à confirmer que le
maintient de la stabilité des prix par les Banques Centrales, contribue
significativement à la réalisation des objectifs
économiques plus généraux, tel que
l'élévation du sentier de l'économie et l'augmentation du
niveau de vie. Cette conclusion se trouve authentifiée par la
réalité économique des pays qui maintiennent des taux
d'inflation faibles et réguliers et qui connaissent, en moyenne, une
croissance plus forte à long terme. En outre, dans le choix de la
politique monétaire qui vise à stabiliser les prix, s'impose la
politique de ciblage d'un objectif d'inflation.
2.3.Ciblage de l'inflation
Dans la mesure de l'importance du rôle joué par
les politiques monétaires face à la transmission des effets des
chocs pétroliers, la plupart des pays ont orienté leurs
politiques monétaires vers l'objectif ultime de stabilité des
prix. Néanmoins, l'échec enregistré par les tentatives de
stabilisation des prix au cours des deux premiers chocs pétroliers a
basculé ces économies vers la politique de ciblage
crédible d'inflation.
2.3.1. Aperçu sur le ciblage de l'inflation
Le ciblage du taux d'inflation est apparu avec les
conséquences de la multiplication des innovations financières.
L'on s'est vite rendu compte, dans les économies avancées, que le
lien entre la masse monétaire(M2) et le niveau général des
prix ne tenait plus. Une Banque Centrale pouvait maintenir la croissance de la
masse monétaire(M2) conformément aux prévisions mais
observer des réalisations d'inflation largement supérieures au
niveau visé.
Cette situation résulte du fait qu'avec l'apparition de
nouveaux instruments de paiement (cartes de crédit, cartes de
débit,...), la relation entre les agrégats monétaires et
le niveau général est devenue instable. C'est pourquoi, plusieurs
pays industrialisés ont commencé à adopter le ciblage du
taux d'inflation pour pallier aux difficultés soulevées par le
ciblage monétaire ou du taux de change. « Le ciblage
d'inflation, comme le définit John GREEN, consiste à orienter la
politique monétaire en fonction du rapport entre les anticipations
d'inflation faites par le public et l'objectif d'inflation
annoncé. »82(*)
A supposer que l'objectif annuel d'inflation est de 5%. Au
premier trimestre, les réalisations ont été de 1,5%. La
projection sur l'année de ces réalisations donne un taux
d'inflation de 6,1% s'écartant de l'objectif. Dans ce cas, les
autorités doivent durcir la politique monétaire pour revenir dans
l'objectif en augmentant le taux d'intérêt par exemple.
Le taux d'inflation anticipé ou projeté devient
la cible intermédiaire mais n'est pas l'objectif
intermédiaire.
2.3.1.1. Emergence du ciblage d'inflation
Obliger par les législations nationales à
garantir l'objectif primitif du maintient de la stabilité des prix, les
Banques Centrales, en général, sont souvent soumises sous
pressions d'une tâche ardue. Selon la discipline de la politique
monétaire, la typologie de réalisation d'un tel objectif fourni
trois procédures ;
La première procédure remonte à la
période 1945-1970 où la stabilité des prix était
fondée sur le système de taux de change fixe
établi à Breton Wood, l'objectif de ce système
monétaire international était de faire de la maîtrise de
l'inflation aux Etats-Unis le point d'ancrage de la stabilité des prix
dans les autres pays membres du FMI. C'est ainsi que les monnaies de ces pays
se trouvent ancrées par des taux de changes fixes au dollar American.
Après l'effondrement de ce système au
début des années 1970, un nombre important de pays, surtout les
pays en développement, ont continué à maintenir l'adoption
des taux de change fixes, ou presque fixes, en rattachant leurs monnaies
à la monnaie d'un pays à faible taux d'inflation, et donc
considérée comme une monnaie stable. La fonction de la Banque
Centrale dans le cadre de ce cas particulier de fixité de taux de
change, nommée CurrencyBoard, consiste essentiellement à
conserver une unité de la monnaie d'ancrage (monnaie
étrangère) pour chaque unité de monnaie nationale en
circulation. On dit ainsi que la Banque Centrale adosse totalement sa monnaie
sur une autre monnaie.
L'inconvénient majeur de cette stratégie est
qu'elle restreint la capacité des Banques Centrales à
réagir aux chocs intérieurs et extérieurs, vu qu'elle
limite considérablement le champ de la politique monétaire qui ne
s'intéresse qu'aux taux de change. Ces inconvénients peuvent
être résumés comme suit ; « Le principal
inconvénient de cette stratégie est qu'elle limite la
capacité de riposte de la Banque Centrale face aux chocs. En outre, il
est devenu plus difficile de satisfaire aux conditions nécessaires pour
maintenir un taux fixe en raison de la croissance et de l'instabilité
des flux de capitaux internationaux au cours des vingt dernières
années, comme en témoignent les crises monétaires des
années 90. »83(*).
En outre, après l'époque de Breton Wood, la
plupart des pays industrialisés ont donné la
préférence aux régimes des taux de
changeflottants, dans l'avantage de donner à la politique
monétaire la latitude de choisir divers degrés d'adaptation en
réaction aux chocs extérieurs et intérieurs. Cependant,
l'avantage que transmettent les taux de changes flexibles dans la
liberté et l'indépendance des politiques monétaires se
trouve associé à de fortes pressions inflationnistes comme l'on
peut voir au cours des années 1970.
De plus « On peut avoir une preuve supplémentaire
dans le fait que l'inflation moyenne des pays industrialisés, et les
écarts nationaux par rapport à cette même moyenne, ont
tendance à être plus tenaces dans le monde d'après
BretonWood. »84(*)
Ayant perdu le point d'ancrage des taux de change fixes et
confrontée à des taux d'inflation élevés
après l'adoption des taux de changes flottant, le problème se
résume dans le besoin d'un nouveau point d'ancrage intérieur pour
assurer la stabilité des prix. Au milieu des années 1970, de
nombreux pays industrialisés ont adopté l'objectif de
ciblage des agrégatsmonétaires pour la conduite
de leurs politiques monétaires.
Selon cette optique monétariste, pour que l'inflation
soit stable, la masse monétaire devrait croitre au même rythme que
le produit national. Cependant, bien que cette stratégie a permit pour
un nombre important de pays la maitrise de l'inflation, cette optique s'est
révélée de moins en moins satisfaisante, au début
des années 80, pour le cas des pays ayant des marchés financiers
et boursiers
Au début des années 90, la plupart des pays,
surtout celles de l'Organisation de Coopération et de
Développement Economiques (OCDE), ont cessées à stabiliser
les prix via le ciblage des agrégats monétaires, et ont
opté jusqu'à nos jours pour une politique monétaire
reposant explicitement sur le ciblage crédible d'un objectif
d'inflation. Les résultats significatifs qui sont
réalisés dans le maintient de la stabilité du niveau
général des prix, s'appuies sur plusieurs raisons.
Premièrement, la stabilité des prix doit
être l'objectif primitif de la politique monétaire. Une conclusion
qui découle des études de la théorie quantitative de la
monnaie qui montre qu'il n'existe pas d'arbitrage à long terme entre la
stabilité des prix et l'activité économique, c'est ainsi
que la monnaie est neutralisée à long terme vue qu'elle n'a pas
d'impact sur la croissance réelle de l'activité
économique.
Deuxièmement, et selon la courbe de Phillips, toute
tentative de baisser le taux de chômage tend à amorcer les
pressions inflationnistes.
2.3.2.Evaluation des performances de la politique de ciblage
d'inflation sur les effets des chocs pétroliers
L'évaluation des performances de la politique de
ciblage crédible d'un objectif d'inflation sur les effets des chocs
pétroliers, consiste à examiner la transmission des effets des
hausses des cours pétroliers à l'inflation globale dans les
principaux pays industrialisées. A cet effet, la comparaison entre les
incidences des deux premiers chocs pétroliers sur l'inflation, dans un
cadre de ciblage des taux de changes et des agrégats monétaires,
et des retombées des hausses récentes des cours pétroliers
sur l'inflation, dans le cadre de la politique de ciblage crédible
d'inflation peut être commode pour notre étude.
En outre, dans un bref rappel de la transmission des effets
des chocs pétroliers sur l'inflation (déjà
évoqué dans le premier chapitre), les canaux se résument,
généralement, dans l'effet mécanique, dit de premier tour,
et l'effet de boucle prix salaire, dit de second tour. Selon le premier canal,
la hausse des prix du pétrole entraine directement la hausse des prix
des produits énergétiques, surtout ceux qui sont très
intense en pétrole, et l'élévation indirecte des prix
d'autres produits via le renchérissement des coûts des
consommations intermédiaires en énergie. On note que cet effet
touche les composantes les plus volatiles de l'inflation, à savoir les
prix des produits énergétiques et alimentaires.
L'effet de second tour est celui du déclanchement de la
boucle prix-salaire, résultant essentiellement des comportements
conflictuels et rationnels des salariés et des employeurs, dans le
devoir du maintient du pouvoir d'achat et des marges de profits inerte de toute
dévalorisation évoquée par l'inflation. C'est ainsi que
face à une hausse des prix et sous l'effet de l'indexation des salaires
sur les prix, les salariés exigent une revalorisation de leurs salaires
pour défendre leur pouvoir d'achat. L'augmentation des coûts du
travail, qui en résulte, oblige les employeurs à augmenter leurs
prix de ventes pour préserver leurs marges de profits, ce qui
génère un surcroit de l'inflation.
A ce niveau, et dans la mesure où la réaction de
l'inflation aux chocs pétroliers dépend des politiques
monétaires appliquées et du poids de l'indexation des salaires
sur les prix, on peut dire que la politique monétaire joue un rôle
essentiel dans la transmission de la hausse des prix du pétrole aux
composantes de l'inflation.
Si l'effet de premier tour des hausses des prix du
pétrole sur l'inflation semble, en général, un effet
mécanique sur lequel les autorités monétaires n'ont plus
d'influence, et dans lequel les politiques d'efficacité
énergétique jouent un rôle crucial. En quoi consistent les
spécificités qui permettent aux politiques de ciblage
crédible d'inflation l'amortissement des effets de second tour ?
Les conclusions des travaux qui se sont penchés sur
cette question convergent sur l'analyse d'une rupture dans l'indexation des
salaires sur les prix, qu'on peut l'interpréter comme le moteur de
démarrage de la spirale prix-salaire.
CHAPITRE TROISIEME
LA RELATION INFLATION-PRIX
DU PETROLE : POUR LE CAS DE LA RD-CONGO
Le marché pétrolier occupe une position
originale dans l'analyse macroéconomique. Ce marché est
caractérisé habituellement par une instabilité continue et
imprévisible des prix, ce qui est de nature à engendrer de
flagrants risques de déséquilibres des grandeurs
économiques : une variation des revenus du pays, des effets sur la
demande et l'offre des biens, des variations du taux de chômage, des
variations du taux de l'inflation ....
Dans cette partie, on privilège l'inflation, ou la
hausse du niveau général des prix, vu l'importance primordiale
accordée à cet indicateur dans l'appréciation de
l'état de l'économie et la réservation du niveau de
vie.
SECTION 1 : INTRODUCTION DE LA RELATION INFLATION-PRIX DU
PETROLE POUR LE CAS DE LA RD CONGO
Les effets des variations des prix des produits
pétroliers sur l'inflation sont ordinaire vue la hauteur du poids des
produits dans le panier de consommation.
La description des canaux de transmissions peut être
présentéecomme suit : une hausse des cours pétroliers se
manifeste d'abord par un renchérissement de la facture
énergétique. Elle induit par la suite, une hausse des coûts
de production des entreprises qui, selon leur comportement de marge, peuvent
répercuter totalement ou partiellement le relèvement du
coût des inputs sur leurs prix de vente, cet effet se manifeste notamment
sur les prix des produits alimentaires surtout quand-ils reflètent les
coûts de transformation (tel que le transport). Il en résulte
ainsi une hausse de l'inflation qui exerce des effets négatifs sur
lademande et l'offre des biens en déformant les prix des facteurs, ce
qui conduit à une baisse du revenu du pays.
1.1. Authenticité de la relation inflation-prix du
pétrole pour le cas de la RD-Congo
1.1.1. Etude de la situation pétrolière
de la RD Congo
La RD Congo constitue un cas particulier pour notre
étude, dans la mesure où elle se situe dans l'échantillon
des pays qui sont à la fois importateurs et exportateurs de
pétrole.
La RD Congo se trouve face à de nouvelles exigences
d'oeuvrer en vue d'éviter les effets négatifs de l'augmentation
des prix du pétrole sur le rythme de développement du pays, ce
qui explique l'intervention de L'Etat d'une manière directe et indirecte
pour contenir ces effets.
1.1.2. Politique d'intervention sur le plan
énergétique
En ce qui concerne la situation locale, il importe de rappeler
que les quantités d'hydrocarbures produites par la RD Congo, demeurent
insuffisantes pour satisfaire les besoins d'une économie nationale, qui
connaît un véritable essor économique et une progression
des besoins en produits pétroliers, résultant d'un rythme de
croissance important.
De ce fait, les évolutions sur le marché
pétrolier international ont des répercussions importantes sur
l'économie Congolaise, sur l'oeuvre de développement du pays.
Afin de contenir ces effets, et surtout quand l'inflation sera un objectif
prioritaire pour la Banque Centrale, la RD Congo adopte une politique
interventionniste, dans le but d'absorber les effets de ces variations sur
l'indice des prix à la consommation, et d'assurer la bonne marche au
processus de son développement.
1.2. Taux de Change Dollar appliqué dans la
structure des prix des produits pétroliers
« Selon la Comité de Suivi de la Structure
des Prix des Produits pétroliers, le taux de Change retenu dans la
structure de prix des produits pétroliers est le taux vendeur qui
découle du taux moyen à l'ouverture publié par la Banque
centrale du Congo le jour de l'établissement de la structure de
prix »85(*). Le
taux vendeur est obtenu en augmentant le taux moyen publié par la Banque
Centrale du Congo de 2,5%.
Il importe de noter que sur la proposition de comité de
suivi, le maintien du taux moyen publié par la Banque Centrale du Congo
mais redéfinition du delta à y ajouter pour obtenir le taux
vendeur à considérer dans la structure. Le nouveau delta est
fixé en calculant la moyenne des écarts constatés sur une
période de 6 mois sur les achats effectifs des devises par la profession
pétrolière comparé au taux d'ouverture publié par
la Banque Centrale le jour correspondant.
1.2. La Formation de Prix des Produits
Pétroliers
La formation de prix des produits pétroliers est
liée à la spécificité de la nature même du
produit qui est le pétrole. Le pouvoir public contrôle
rigoureusement ce marché par la maitrise de la structure des prix.
Le prix des produits pétroliers se forment aux
dépens de plusieurs paramètres en grande partie du taux de change
des devises étrangères particulièrement le dollar
américain.
1.2.1. Les Facteurs Déterminants du Prix
Consommateurs
L'offre et la demande des devises des produits
pétroliers sur le territoire congolais, les conditions de transport, les
cours du dollar, les coûts de stockage et de distribution, la situation
de la concurrence locale et finalement la charge fiscale déterminent le
prix que paient les consommateurs congolais pour leurs achats des
carburants.
Il faut noter que la RDCongo importe presque la
totalité de ses besoins pétroliers sous forme des produits finis.
Toutes les sociétés pétrolières fondent leurs
calculs en dollar américain, les variations du taux de change se
répercute directement sur les prix des produits pétroliers.
1.2.2. Le Prix des Produits Pétroliersen
RD-Congo
Le secteur pétrolier congolais est régi par
l'ordonnance loi n°21/013 du 02 avril 1981 portant législation
générale et c'est le ministère de l'économie
nationale et industrie qui fixait, jadis le prix intérieur des produits
pétroliers.
« L'ordonnance loi n°84/145 du 02 juillet 1984
céda à Pétro-Zaïre les participations de l'Etat dans
les sociétés commerciales pétrolières de
distribution et la charge de leur gestion»86(*)
Les éléments de base comprenant les prix des
carburants en RD-Congo sont donc :
§ Le prix à l'importation ;
§ Le frais de distribution ;
§ La fiscalité.
Avant d'expliciter ces différents
éléments de base du prix des carburants en RD-Congo, nous allons
a priori expliciter ces quelques termes commerciaux à savoir :
a. F.A.S. ;
b. F.O.B ;
c. C.F. ;
d. C.I.F. ou C.A.F
a) F.A.S.(Free AlonfsideShip) : Franco
le long du navire suivi de l'indication du port d'embarquement convenu. Le
vendeur supporte les frais et les risques jusqu'au moment où la
marchandise est mise effectivement le long du navire au port d'embarquement
convenu ;
b) F.O.B.(Free On Board): Franco board suivi
de l'indication du port d'embarquement convenu, y compris tous droits, taxes et
charges exigibles et du fait de l'exportation ;
c) C.F. (Cost and Freight) : Coût
et fret, suivi d'indication du port de destination. Le vendeur doit charger
à ses frais les marchandises à bord du navire au port
d'embarquement. Il paie le prix du transport, le fret, et s'il s'agit d'une
ligne régulière de navigation, supporte aussi les frais de
déchargement des marchandises au port des destinations, car le fret des
lignes régulières comprend généralement le prix du
déchargement des marchandises. Telles conditions de fret sont
désignées sous le nom de « liner terms », le
vendeur supporte tous les risques que peut encourir la marchandise jusqu'au
moment où elle a effectivement passée le bastingage. L'acheteur
supporte donc les risques du transport ;
d) C.I.F.(CostInsuranceFreight) ou C.A.F.
(Coût Assurance Fret) suivi de l'indication du port de destinations.
Même condition que C.F., mais le vendeur fournit en outre de ses frais
une police d'assurance maritime contre les risques du transport auquel le
contrat donne lieu.
1.2.2.1. Le Prix à l'Importation
Ce prix est aussi appelé prix d'entrée. Il
englobe toutes les dépenses engagées en devise, avant
l'entrée des produits pétroliers au pays. Il dépend du
taux de change du dollar américain.
1.2.2.2. Les Frais de Distribution
Ces frais comprennent les dépenses pour le transport
des produits pétroliers vers les centres et les localités de
consommation. Et également les différentes
rémunérations des activités de stockage, de
commercialisation par les différents opérateurs.
1.2.2.3. La Fiscalité
Il importe de souligner que la fiscalité dépend
de la volonté de l'Etat et constitue un levier de premier ordre par
lequel le gouvernement peut mettre en place une politique adéquate.
De cette structure de prix, il ressort que le prix à
l'importation est l'élément prépondérant dans la
fixation des prix des produits pétroliers. Les sociétés
pétrolières se battent tous les jours, pour que l'Etat arrive
à ajuster régulièrement les prix aux variations du taux de
change aux mêmes proportions.
SECTION2 : INFLATION-PRIX DU PETROLE EN RD-CONGO
2.1. Présentation des composantes de la structure des
prix des produits pétroliers et le niveau des marges
bénéficiaires.
La structure des prix des produits pétroliers
concernent notamment les carburants terrestre et aérien. Dans le cas
d'espèce, nous allons nous intéresser uniquement à la
structure de prix des carburants terrestre.
En effet, par structure l'on entend une disposition visible
des parties ou encore un agencement des parties d'un ensemble (constitution)
La structure de prix des produits pétroliers comprend
tout un panel des éléments dont on peut expliciter
l'importance.
Cette structure est fixée suivant trois principales
zones suivantes :
a. Ouest : Bas-Congo, Kinshasa, Bandundu,
Kikwit ;
b. Est : Nord-Kivu, Sud-Kivu, et Maniema ;
c. Sud : les Deux Kasaï, Katanga ;
d. les autres zones : Province Oriental et l'Equateur.
Excepté Kinshasa, toutes les autres provinces sont
soumises pour la fixation de prix au différentiel de transport
La gestion de la structure de ce prix est confiée
actuellement à une commission mixte constituée :
- Du Ministère des Hydrocarbures ;
- Du représentant de la commission Nationale
d'Energie(CNE) ;
- Des représentations de la congolaise des
hydrocarbures(COHYDRO) ;
- La Société des Entreprises
Pétrolières du Congo(SEP).
Les types des carburants contrôlés par les
entités citées ci-haut sont au nombre de cinq à
savoir :
§ L'essence super ;
§ Le gasoil ;
§ Le pétrole ;
§ Le gaz ;
§ Le fuel-oil.
Comme nous l'avons évoqué plus haut, la
structure des prix des produits pétroliers reste le seul moyen dont fait
recours les différents partisantes dans la fixation de prix de
carburant. Toute fois, à chaque mouvement des fluctuations de prix des
produits pétroliers est accompagné d'une nouvelle structure des
prix.
2.1.1. Les composantes
Les composantes de la structure des prix des produits
pétroliers sont définies par l'arrêté
interministériel
n°005/CAB/MIN-ECONAT/2011,n°019/CAB/MINYDRO/2011 et
n°330/CAB/MIN/FINANCES/2011 du 31 décembre 2011 modifiant et
complétant l'arrêté interministériel
n°003/CAB/MIN/ECO-FIN&BUDG/2011 et n°021/MIN-MINES-HYDRO/2011 du
25 juin 2011 des Ministres ayant l'Economie Nationale, les Finances et les
Hydrocarbures dans leurs attributions, fixant les modalités de
révision des prix des carburants terrestres et d'aviation.
Les composantes sont :
a) Le Volume-structure
En exprimé en TM pour le GPL et en M3
à la température ambiante pour les autres produits, le
volume-structure est la sommation des moyennes arithmétiques des
quantités des carburants terrestres ou d'aviation mises à la
consommation au cours des mois M-1 et M, à porter dans la structure des
prix applicables au mois M+1 en vue de la détermination des charges
unitaires par types de produits et par zone géographique.
b) Le taux de change-structure exprimé en FC/$
US
Il comprend le taux de change officiel publié par la
Banque Centrale du Congo à la date de la signature de la structure des
prix. Ce taux est indexé au dollar américain.
c) Le Prix Moyen Frontière Commerciale
(PMFC)
Exprimé en USD par M3, le PMFC est la
moyenne pondérée es valeurs des stocks des produits
pétroliers Est-Ouest présents sur le territoire national et
appartenant aussi bien aux fournisseurs qu'aux sociétés
commerciales.
Il est la moyenne pondérée des valeurs C.I.F.
des produits appartenant aux majors et aux indépendants de l'Est ou du
Sud.
d) Le stock de sécurité
Il s'agit des charges affectées au remboursement des
pertes et manques à gagner encourus par les opérateurs
économiques des secteurs des produits pétroliers.
e) Le stock stratégique
Les charges affectées à la constitution par
l'Etat, des stocks non cessibles à des tiers et utilisables uniquement
à des fins propres de l'Etat suivant un mécanisme de mise en
place et de cession à définir par les Ministres
compétents.
f) Les frais de distribution
La somme de la marge bénéficiaire et des frais
et charges des prestataires de services à savoir :
§ Les frais de prestations SOCIR (analyse, stockage,
allégement et transport) dont les frais unitaires sont
déterminés en fonction du volume-structure à
l'ouest ;
§ Les charges d'exploitation des entreposeurs (stockage,
transport dans le complexe et mise en place) dont les frais unitaires sont
déterminés en fonction du volume SEP CONGO ;
§ Les charges d'exploitation des sociétés
commerciale ;
§ Les frais OGEFREM perçu sur le Jet A1 en trafic
international à concurrence de 0,58% du PMFC.
g) La redevance Fonds National d'Entretien
Routier(FONER)
Elle est exprimée en $ US par M3 ; la
redevance FONER et les frais de distribution servent au calcul de la TVA nette
à l'intérieur. Cela permet également à l'Etat de
garantir ou maintenir les routes en bon état.
h) La sommation de la redevance FONER, de la marge
bénéficiaire et des frais de distribution.
Il s'agit d'un forfait de 100$ US parM3 de
carburant mis en consommation sur toute l'étendue du territoire
nationale.
i) Le Prix Moyen frontière Fiscal
C'est le prix sur lequel est calculé le droit de
douane. Il comprend notamment le prix d'achat à l'international, le fret
e l'assurance. C'est le prix vendu Matadi à partir duquel la Direction
Générale de Douanes et Accises calculent le droit
d'entrées.
j) La TVA à la vente
Qui est égale à 16% de la somme du PMFC, des
droits de douane, des droits de consommation, des frais de distribution et de
la redevance FONER. Elle est calculée en vue de servir à la
détermination de la Taxe sur la Valeur Ajoutée nette à
payer à l'intérieur.
k) La fiscalité due à l'Etat
§ Les droits de douane calculés ad valorem sur
base du PMFC, auquel on applique le taux fixé par le tarif des doits et
taxes à l'importation en vigueur ;
§ Les droits de douane calculés ad valorem sur
base du Prix Moyen frontière Fiscal auquel on applique le taux
fixé par le tarif des droits et taxes à l'importation en
vigueur ;
§ La TVA à l'importation qui est égale
à 16% du PMFC majoré des droits de douane et des droits de
consommation ;
§ La TVA nette à l'intérieur qui est
égale à la différence entre la TVA et celle à
l'importation. Elle correspond à 16% de la somme de la redevance FONER
et des frais de distribution.
2.1.2. La Marge bénéficiaire
La Marge bénéficiaire des sociétés
commerciales est de 10% du PMFC.
2.1.3. Nouvelle structure de prix des produits
pétroliers
Le comité de suivi des prix des produits
pétroliers en RD-Congo, dans leur analyse sur la problématique
posée par les opérateurs distributeurs de l'Est, sur le dossier
des pertes et manques à gagner des produits pétroliers et le
dossier volume-structure, observe ce qui suit en rapport de leur analyse
:
Depuis la fin de l'année 2011 et fin du mois de mai
2012, la variation au-delà du seuil de tolérance (5%), de l'un
sur les trois paramètres principaux de la formation des prix des
produits pétroliers à la pompe, notamment le PMF (Prix Moyen
Frontière) ; ce qui oblige l'actualisation de la structure des
prix ;
La variation du PMF (Prix Moyen
Frontière) à une tendance baissière sur l'ensemble du
territoire nationale, de l'ordre de -5%, sauf pour les provinces du Nord-Kivu,
Sud-Kivu et pour les villes de Bunia, Aru et Mahagi, pour lesquelles le PMF est
en augmentation(+19,5%).
2.1.4. Les conséquences macro-économiques des
fluctuations des carburants
Certaines analyses démontrent qu'une hausse des cours
des produits pétroliers de 10$/baril pourrait réduire la
croissance du commerce mondiale de 1,5%. En effet, l'augmentation des prix des
produits pétroliers se traduit généralement par un effet
dépressif sur l'activité et le commerce mondial. Quant à
l'économie congolaise qui est extravertie, elle soufrerait davantage de
cette flambée des prix de carburant étant entendue que le pays
consomme les dérivées du pétrole qu'il ne produit pas.
2.1.5. Effet des hausses des prix des carburants sur
l'économie nationale
La hausse des prix des produits pétroliers constitue un
facteur aggravant de la crise actuelle. Mais, contrairement à ce que
prétend la propagande des medias, elle n'a été qu'un
facteur aggravant et non la cause, même une cause importante de la crise
économique. L'évolution des exportations et des importations
constituent le principal de la RD-Congo.
2.4.6. Effet de hausse des prix des produits pétrolier
sur le P.I.B.
En 2007, selon le cadre macroéconomique
révisé, l'économie congolaise enregistrait une croissance
moins forte par apport aux prévisions initiales, qui proviendrait
principalement de la révision à la baisse de la production
pétrolière et des perspectives de croissance du secteur non
pétrolier( principalement dans les branches d'exploitation
forestière, industries manufacturières,
électricité, gaz et eau, transports) refléterait les
retards enregistrés dans la mise en oeuvre des investissements dans le
secteurs publics.
Sur cette base, le PIB en prix courant s'établirait
à 3.772,4 milliards contre 3.875,1 milliards en 2006 selon les
prévisions révisées. Le taux de croissance réel
s'élevait à 4,0%(au lieu de 5,2% prévu
précédemment) contre 6,6% en 2006(selon les estimations
actualisées), entraînant une hausse du revenu nominal par
habitant de 1,4%(2 101,o $ contre 2.184$ prévu initialement 2.137,2
$ en 2006. Les tensions inflationnistes devraient persister avec une
progression de l'Indice des Prix à la consommation d'environ 21,5% en
moyenne annuelle au lieu de 8% prévu initialement contre 21,4% en 2006,
à la suite notamment des problèmes récurrents du trafic
ferroviaire et des incidences négatives sur les prix des
matériaux de construction.
Sur ce, dans un contexte de hausse des cours des produits
pétroliers et la forte appréciation de l'EURO par apport au
DOLLAR américain sur le marché mondiale, depuis fin 2007, 2008,
2009 et 2010, l'économie congolaise ne devrait pas se
réveillé bientôt. La hausse des cours des carburants n'est
pas bénéficiaire pour la croissance économique de la
RD-Congo étant donné qu'elle évolue plus rapidement que
les exportations primaires de la RD-Congo.
2.2. AnalyseEconométrique
Notre modèle se spécifie comme suit :
Sous forme non linéaire : It =
Ct (CHGt) c1 (PTt) c2
Sous forme linéaire : ln It = ln
Ct+c1ln(CHGt) +c2ln(PTt)
+ t
Où co= ln Ct, c1>0,
c20
Notre modèle s'appuie sur l'hypothèse
fondamentale suivante : Le terme d'erreur ta une variance
constante et finie. En effet :
Var(t)= E (t - E(t))
2
= E(t)2 car E(t)
= 0
= ó2t= constante ?t
Lorsque cette hypothèse est réalisée, on
dit qu'il y a homoscédasticité des erreurs (c'est-a-dire
même dispersion ou bien variance égale). Dans le cas contraire ou
cette hypothèse n'est pas vérifiée, on par alors de
l'hétéroscédasticité des erreurs.
2.2.1.Test de normalité
Ce test nous permet de préciser la distribution
statistique des estimateurs. C'est donc grâce à ce test que
l'inférence statistique peut se réaliser. Au seuil de 5%, on
accepte l'hypothèse de normalité (suit une loi normale)
dès que la valeur de la probabilité est supérieure
à 5%.
Lors de cette étude, nous remarquons qu'il ya20%, 0%
et 23%respectivement de chance de prendre une mauvaise décision de
variables (taux de change, prix pétrolier et le taux d'inflation). Sur
ce, toutes les variables sont normales à l'exception du taux
d'inflation. (Voir Annexe Tableau N°1)
2.2.2. Estimation par la méthode de MCO
Après analyse, nous remarquons qu'une augmentation de
1% sur le taux de change augmente l'inflation de 0,6% toute chose
étant égale par ailleurs. (Voir Annexe Tableau
N°2)
2.2.3. Interprétation de coefficient de
détermination
R2 = 2,26% ,c'est-à-dire que 2,26% de
fluctuations de l'inflation sont expliquées par les variables
explicatives (taux de change et prix des pétroliers).Voir Annexe
Tableau N°2
2.2.4. Testsclassiques (validation du modèle)
2.2.4.1. Test de
significativité (on accepte l'influence significative lors que la
probabilité est inferieur au seuil choisi)
Pour le cas de notre travail, nous remarquons que, une
seulevariable influence significativement l'inflationà savoir le taux de
change, car sa probabilité est inferieureà 5%, soit 4%
(Voir Annexe Tableau N°2)
2.2.4.2.Test de significativité globale
On accepte lorsque la probabilité de Fisher est
inferieur au seuil choisi, ce qui n'est pas le cas dans notre modèle.
2.2.4.3.
Testd'hétéroscédasticité des erreurs
Le modèle est homoscédastique si la
probabilité est supérieure à 5%. Nous remarquons que les
trois probabilités de ces différents tests sont
supérieures à 5%. On accepte l'hypothèse
d'homoscédasticité des erreurs. Les estimateurs obtenus par les
moindres carrés ordinaires sont optimales(Voir Annexe Tableau
N°3).
2.2.4.4.Tests de corrélations des erreurs
2.2.4.4.1. Test deDurbin-Waston
Permet de détecter une autocorrélation des
erreurs d'ordre 1.
Dinf= 1,37 ; Dsup=1,59 ; 4-Dsup=2,41 ;
4-Dinf=2,63
Nous remarquons que nous avons une corrélation positive
des erreurs car D-W est comprise entre 0 et 1,37 (soit 1,35)
2.2.4.4.2.Test de correction de
l'autocorrélation des erreurs par la méthode de
CochraneOrcutt
Dinf= 1,28 ; Dsup=1,65 ; 4-Dsup=2,35 ;
4-Dinf=2,72
Nous remarquons que cette methode a corrigé
l'autocorrélation car la valeur de D-W est comprise entre
Dsup=1,65 et 4-Dsup=2,35 (soit 1,82).
2.2.4.5.Test de spécification de Ramsay
Selon Ramsay, la plupart des erreurs de spécification
dans le modèle est due au fait que la vectrice d'erreur est non nul
(Fadiye Bakary 2008). On accepte l'hypothèse Ho (le
modèle est bien spécifié) si la valeur de la
probabilité est supérieure à 5%. Cas contraire on rejette
cette hypothèse. Le modèle est bien spécifié car
les deux probabilités sont supérieures à 5%.(Voir
TABLEAU N°5)
CONCLUSION GENERALE
Nous voici arrivé au terme de notre analyse
basée sur les effets des fluctuations des cours des produits
pétroliers sur l'inflation en RD Congo ; mais il est crucial de
rappeler que les débats relatifs à la transmission des
fluctuations des cours des produits pétroliers ne sont pas
récents. Car cette transmission est équivalente à l'impact
de la politique de change adoptée sur l'inflation.
En effet, l'inflation est un phénomène
superlativement notable qui touche les plans économiques, sociaux et
politiques. Définie comme la hausse durable et auto entretenue du niveau
général des prix, elle ne consiste pas en l'augmentation d'un
seul prix ou d'une seule catégorie de prix, c'est la hausse de la
moyenne de tous les prix qui se répète sur une période
prolongée.
Le présent travail, hormis l'introduction et la
conclusion,comporte trois chapitres et se situe dans une période de 10
ans soit de 2002 à 2011. Le premier chapitre est consacré dans sa
première section, à l'approche théorique du
phénomène inflation, en faisant référence aux
principaux apports théoriques qui se sont penchés sur sa
définition et dans la seconde sectionaux principaux déterminants
de l'inflation. Le deuxièmechapitre se cristallise sur l'affaiblissement
des effets des chocs pétroliers enfin, le troisième chapitre se
penche sur la relation entre l'inflation et prix du pétrole en RD Congo
de 2002 à 2011.
Et pour bien mener notre problématique, nous nous
sommes posé la question de recherche suivante à savoir :
quel est l'impact des fluctuations des cours des produits pétroliers
sur l'inflation ?
Dans le but de vérifier nos
hypothèses :
1. La montée des cours du pétrole accentue les
pressions inflationnistes et ces dernières érodent
l'activité économique du pays ;
2. L'instabilité du taux de change est parmi le facteur
principal qui détermine la hausse des prix des produits
pétroliers dans le cas d'espèce.
Afin de nous permettre d'avoir les éclaircissements sur
nos hypothèses, nous avons fait recours à la technique
documentaire et à l''outil économétrique afin de voir le
lien qui lie ces deux variables.
Les canaux de transmission des hausses des prix du
pétrole aux composantes de l'inflation se résument, en
général, dans l'effet mécanique dit « effet de
premier tour » et l'effet de boucle prix salaire dit « effet de
second tour ». Selon le premier canal, la hausse des prix du
pétrole entraine automatiquement la hausse des prix des produits
énergétiques, surtout ceux qui sont très amont en
pétrole, et l'élévation indirecte des prix d'autres
produits via le renchérissement des coûts des consommations
intermédiaires en énergie. Cet effet touche les composantes les
plus volatiles de l'inflation, à savoir les prix des produits
énergétiques et alimentaires.
L'effet de second tour est celui du déclanchement de la
boucle prix-salaire, résultant essentiellement des comportements
conflictuels et rationnels des salariés et des employeurs, dans le
devoir du maintient du pouvoir d'achat et des marges de profits inertes de
toute dévalorisation invoquée par l'inflation
Après l'analyse des données, nous sommes aboutis
aux résultats suivants :
1. La montée des cours des produits
pétroliers n'accentue pas les pressions inflationnistes, étant
donné que les prix du pétrole sont des prix administrés.
En réalité, au-delà de l'effet direct appréhender
par le biais de la pondération du prix de carburant dans l'IPC, il y
lieu de relever que c'est d'avantage l'effet boule de neige que le prix de
carburant exerce sur les autres prix qui entraine in fine un impact assez
importante sur le niveau général des prix. D'où, cette
hypothèse ne se vérifie pas en RD Congo durant notre
période d'étude, soit de 2002 à 2011.
2. S'agissantde la seconde hypothèse,
l'analyse économétrique l'affirme à 4% ; mais nous
remarquons les mouvements oscillatoires du franc congolaisface à la
devise étrangère qui est le dollar américain, ne
présage pas des lendemains favorables pour les opérateurs
économiques, ainsi que pour les ménages dans la mesure où
l'économie nationale est fortement liée à la devise
américaine. La moindre fluctuation de franc congolais par apport au
dollar américain importe des conséquences incalculables sur le
marché congolais. Étant donné que l'économie
congolaise est extravertie et dépend en grande partie des importations,
les opérateurs économiques souffrent de l'instabilité du
taux de change du franc congolais parce que celle-ci les empêche de fixer
un prix réel sur le marché où ils ont l'obligation de
fixer les prix en monnaie locale, d'où le taux vendeur est obtenu en
augmentant le taux moyen publié par la Banque Centrale de 2.5% pour se
protéger contre toute baisse de dépréciation de la monnaie
nationale.
Sur ce, le gouvernement est donc appelé à
trouver des mécanismes économiques susceptibles de
résoudre la crise des fluctuations des prix des produits
pétroliers qui est intercepté par le taux de change mais à
travers la dépréciation monétaire, d'où
l'hypothèse affirmée se vérifie en RD Congo durant notre
période d'étude.
Eu égard à ce qui précède, nous
suggérons à notre gouvernement à travers ce modeste
travail quelques recommandations à savoir :
Ø La création des sociétés de
raffineries locales qui seront approvisionné en amont de
l'activité par nos sociétés d'exploitations du brut tant
privées, mixtes que nationales ;
Ø La réduction de l'objectif de croissance de la
masse monétaire peut calmer les pressions inflationnistes ;
Ø L'amendement apporté en 2002 à la loi
régissant la Banque Centrale a renforcé l'indépendance de
la Banque Centrale du Congo et défini la stabilité des prix comme
objectif principal de la politique monétaire. Donc pas de
créances à l'Etat afin de permettre à la Banque Centrale
du Congo d'atteindre son objectif ultime.
Ø Le gouvernement doit subventionner les
sociétés pétrolières, voir même appliquer une
fiscalité négative en leurs faveurs pour contrecarrer toute
augmentation des prix des produits pétroliers ;
Ø La Banque Centrale du Congo, doit pouvoir revoir sa
politique d'émission monétaire en vue d'atténuer le taux
de l'inflation sujet à une série de distribution en grande
échelle de la hausse généralisée des prix des
biens et services dans le territoire national.
Après quelques lignes des diagnostics sur le secteur
pétrolier en RD-Congo, voilà notre thérapeutique
proposée ci-haut à la crise congolaise de l'instabilité de
prix des produits pétroliers.
ANNEXES
TABLEAU N°1 :
Test de Normalité
|
LCHG
|
LINFL
|
LPET
|
Mean
|
6.326876
|
0.982318
|
8.663236
|
Median
|
6.228024
|
1.373501
|
8.693088
|
Maximum
|
6.829570
|
3.266141
|
9.176149
|
Minimum
|
5.768118
|
-4.605170
|
8.164745
|
Std. Dev.
|
0.341743
|
1.616433
|
0.316250
|
Skewness
|
0.334668
|
-2.212652
|
-0.000835
|
Kurtosis
|
1.748953
|
8.340876
|
1.646698
|
|
|
|
|
Jarque-Bera
|
3.187454
|
76.17143
|
2.899762
|
Probability
|
0.203167
|
0.000000
|
0.234598
|
|
|
|
|
Sum
|
240.4213
|
37.32809
|
329.2030
|
Sum Sq. Dev.
|
4.321177
|
96.67570
|
3.700517
|
|
|
|
|
Observations
|
38
|
38
|
38
|
Source : calcul de l'auteur à partir du
logiciel EVIEWS
TABLEAU N°2 :
Test d'estimation par la méthode de MCO
Dependent Variable: LINFL
|
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
Date: 04/21/13 Time: 17:24
|
|
|
Sample: 2002Q1 2011Q4
|
|
|
Included observations: 38
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
C
|
6.787142
|
8.903790
|
-0.762276
|
0.2510
|
LPET
|
0.063445
|
2.274371
|
0.599482
|
0.2127
|
LCHG
|
0.638923
|
2.104706
|
-0.303569
|
0.0433
|
R-squared
|
0.022613
|
Meandependent var
|
0.982318
|
Adjusted R-squared
|
-0.033238
|
S.D. dependent var
|
1.616433
|
S.E. of regression
|
1.643077
|
Akaike info criterion
|
3.906675
|
Sumsquaredresid
|
94.48958
|
Schwarz criterion
|
4.035958
|
Log likelihood
|
-71.22683
|
Hannan-Quinn criter.
|
3.952673
|
F-statistic
|
0.404882
|
Durbin-Watson stat
|
1.353620
|
Prob(F-statistic)
|
0.570139
|
|
|
|
Source : calcul de l'auteur à partir du
logiciel EVIEWS
TABLEAU
N°3 :Test
d'hétéroscédasticité des erreurs
Heteroskedasticity Test: White
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
F-statistic
|
0.086788
|
Prob. F(5,32)
|
0.9938
|
Obs*R-squared
|
0.508409
|
Prob. Chi-Square(5)
|
0.9918
|
Scaledexplained SS
|
1.540287
|
Prob. Chi-Square(5)
|
0.9084
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Source : calcul de l'auteur à partir du
logiciel EVIEWS
TABLEAU N°4 :
Test de correction de l'autocorrélation des erreurs par la
méthode de Cochrane Orcutt
Dependent Variable: LINFL
|
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
Date: 04/21/13 Time: 18:26
|
|
|
Sample (adjusted): 2002Q2 2011Q4
|
|
Included observations: 35 afteradjustments
|
|
Convergence achievedafter 10 iterations
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
C
|
3.967809
|
9.976097
|
0.397732
|
0.6936
|
LPET
|
-0.911240
|
2.335826
|
-0.390115
|
0.6991
|
LCHG
|
0.798363
|
2.122020
|
0.376228
|
0.7093
|
AR(1)
|
0.210677
|
0.147687
|
1.426510
|
0.1637
|
R-squared
|
0.058482
|
Meandependent var
|
1.097955
|
Adjusted R-squared
|
-0.032633
|
S.D. dependent var
|
1.367597
|
S.E. of regression
|
1.389732
|
Akaike info criterion
|
3.603309
|
Sumsquaredresid
|
59.87199
|
Schwarz criterion
|
3.781063
|
Log likelihood
|
-59.05791
|
Hannan-Quinn criter.
|
3.664670
|
F-statistic
|
0.641851
|
Durbin-Watson stat
|
1.827155
|
Prob(F-statistic)
|
0.593909
|
|
|
|
Source : calcul de l'auteur à partir du
logiciel EVIEWS
TABLEAU
N°5 :Test de spécification de Ramsay
Ramsay RESET Test:
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
F-statistic
|
1.046269
|
Prob. F(2,33)
|
0.3626
|
Log likelihood ratio
|
2.336276
|
Prob. Chi-Square(2)
|
0.3109
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Source : calcul de l'auteur à partir du
logiciel EVIEWS
TABLEAU N°6 :
Données sur taux d'inflation, cours pétroliers et taux de
change
|
TRIMESTRE
|
Taux INF Tr
|
Cours Pétr
|
Txde Chg
|
2002
|
T1
|
0.892
|
3548.333
|
330.999
|
|
T2
|
1.005
|
3514.826
|
319.935
|
|
T3
|
0.779
|
3518.826
|
349.998
|
|
T4
|
2.298
|
3698.8
|
387.477
|
2003
|
T1
|
1.374
|
4199.16
|
415.066
|
|
T2
|
0.438
|
4440.226
|
419.139
|
|
T3
|
0.353
|
4248.91
|
399.895
|
|
T4
|
0.001
|
3936.333
|
372.384
|
2004
|
T1
|
0.469
|
4188.866
|
379.952
|
|
T2
|
0.427
|
4095.386
|
386.538
|
|
T3
|
1.103
|
4404.946
|
402.180
|
|
T4
|
0.957
|
3775.013
|
432.618
|
2005
|
T1
|
4.226
|
4030.053
|
481.735
|
|
T2
|
(-)0.752
|
4569.626
|
480.506
|
|
T3
|
2.657
|
4807.026
|
472.987
|
|
T4
|
0.583
|
4342.16
|
444.001
|
2006
|
T1
|
0.795
|
4483.013
|
434.983
|
|
T2
|
0.848
|
4687.613
|
446.313
|
|
T3
|
1.584
|
5804.92
|
479.272
|
|
T4
|
2.05
|
5735.773
|
522.041
|
2007
|
T1
|
1.727
|
5922.533
|
555.149
|
|
T2
|
0.638
|
6000.853
|
512.5315
|
|
T3
|
0.003
|
6178.346
|
496.4239
|
|
T4
|
0.931
|
6592.386
|
501.040
|
2008
|
T1
|
1.181
|
7319.36
|
546.792
|
|
T2
|
3.656
|
6977.386
|
557.167
|
|
T3
|
1.651
|
6977.386
|
560.807
|
|
T4
|
1.753
|
6732.72
|
599.920
|
2009
|
T1
|
6.689
|
7116.546
|
760.318
|
|
T2
|
1.106
|
7382.52
|
782.550
|
|
T3
|
2.908
|
8013.666
|
824.913
|
|
T4
|
4.019
|
8377.573
|
898.183
|
2010
|
T1
|
1.396
|
9203.76
|
913.403
|
|
T2
|
0.09
|
9298.813
|
898.066
|
|
T3
|
0.36
|
9663.866
|
901.898
|
|
T4
|
1.3
|
9253.52
|
911.694
|
2011
|
T1
|
1.933
|
8872.213
|
919.793
|
|
T2
|
2.076
|
7477.346
|
923.15
|
|
T3
|
0.67
|
7223.653
|
922.282
|
|
T4
|
0.15
|
7726.413
|
924.793
|
Source : Service de statistique de la Banque Centrale
du Congo, direction des Analyses Economiques.
TABLEAU N°7 :
Structure de l'IPC pour les produits impliquant l'utilisation du
carburant
CODE
|
PRODUITS
|
PONDERATION EN %
|
07.
|
Transports
|
7,834
|
07.1.
|
Achats de véhicule
|
1,025
|
07.1.01.
|
Automobiles
|
0,418
|
07.1.01.0.
|
Automobiles
|
0,418
|
|
|
|
07.1.01.0.01.
|
Voitures automobiles
|
0,418
|
|
|
|
07.1.02.
|
Cycles et motocycles
|
0,607
|
07.1.02.0.
|
Cycles et motocycles
|
0,607
|
|
|
|
07.1.02.0.01.
|
Mobylette
|
0,294
|
07.1.02.0.02.
|
Bicyclette
|
0,313
|
|
|
|
07.2.
|
Utilisation des véhicules personnels
|
3,883
|
07.2.01.
|
Pièces détachées et accessoires
|
0,837
|
07.2.01.0.
|
Pièces détachées et accessoires
|
0,837
|
|
|
|
07.2.01.0.01.
|
Pneus et chambre à air
|
0,289
|
07.2.01.0.02.
|
Batterie chargée 100A
|
0,308
|
07.2.01.0.03.
|
Bandes freins
|
0,240
|
|
|
|
07.2.02.
|
Carburants et lubrifiants
|
1,510
|
07.2.02.0.
|
Carburants et lubrifiants
|
1,510
|
|
|
|
07.2.02.0.01.
|
Essence
|
0,425
|
07.2.02.0.02.
|
Gasoil
|
0,452
|
07.2.02.0.03.
|
Huile moteur SAE 40 (station)
|
0,395
|
07.2.02.0.04.
|
Huile moteur SAE 40 (Kadhafi)
|
0,238
|
|
|
|
07.2.03.
|
Entretien et réparations
|
0,818
|
07.2.03.0.
|
Entretien et réparations
|
0,818
|
|
|
|
07.2.03.0.01.
|
Pose d'un complet plaquette
|
0,209
|
07.2.03.0.02.
|
Lavage voiture
|
0,188
|
07.2.03.0.03.
|
Service mécanicien
|
0,200
|
07.2.03.0.04.
|
Service quado
|
0,221
|
|
|
|
07.2.04.
|
Autres service relatifs aux véhicules personnels
|
0,719
|
07.2.04.0.
|
Autres service relatifs aux véhicules personnels
|
0,719
|
|
|
|
07.2.04.0.01.
|
Recharge batterie
|
0,261
|
07.2.04.0.02.
|
Location véhicule
|
0,221
|
07.2.04.0.03.
|
Auto école
|
0,236
|
|
|
|
07.3.
|
Services de transport
|
2,926
|
07.3.01.
|
Transports locaux
|
1,311
|
07.3.01.0.
|
Transports locaux
|
1,311
|
|
|
|
07.3.01.0.01.
|
Bus (compagnie d'Etat)
|
0,347
|
07.3.01.0.02.
|
Taxi-bus privé
|
0,442
|
07.3.01.0.03.
|
Taxi-voiture
|
0,334
|
07.3.01.0.04.
|
Train urbain
|
0,188
|
|
|
|
07.3.02.
|
Transports de longue distance
|
1,615
|
07.3.02.0.
|
Transports de longue distance
|
1,615
|
|
|
|
07.3.02.0.01.
|
Lignes aériennes intérieures KIN- LSHI
|
0,400
|
07.3.02.0.02.
|
Lignes aériennes intérieures KIN-KISANGANI
|
0,508
|
07.3.02.0.03.
|
Transport BUS inter-urbains
|
0,384
|
07.3.02.0.04.
|
Transport ferroviaire
|
0,323
|
Source : Service de la statistique de la Banque
Centrale du Congo, Direction des Analyses Economiques
En lisant ce tableau, on remarque que la pondération
des produits impliquant l'utilisation de carburant représente 7,834%
dans l'ensemble du panier. Sur ce, 1,510% seulement de 7,834% représente
l'impacte directe de prix des produits pétroliers sur l'IPC. On
remarque que ce pourcentage est vraiment faible vu l'importance des produits
pétroliers dans l'économie étant donnée
l'insuffisance en fourniture en énergie hydroélectrique.
En réalité, au-delà de l'effet direct
appréhender ici par le biais de la pondération du prix de
carburant dans l'IPC, il y lieu de relever que c'est d'avantage l'effet boule
de neige que le prix de carburant exerce sur les autres prix qui entraine in
fine un impact assez importante sur le niveau géneral des prix.
Par ailleurs, il convient de relever que la faible
pondération de prix de carburant dans la structure de l'IPC
résulte notamment des différentes formes des subventions que
l'Etat accorde aux sociétés pétrolières ou à
ceux qui sont dans ce secteur (secteur pétrolier)
TABLEAU N°8 :
Composantes de la structure de l'IPC, présentation
générale condensée
CODE
|
PRODUITS
|
PONDERATION EN %
|
01.
|
Produits alimentaires et boissons non alcoolisées
|
54,029
|
02.
|
Boissons alcoolisées, tabacs et stupéfiants
|
1,352
|
03.
|
Articles d'habillement et chaussures
|
6,048
|
04.
|
Logement, eau, gaz, électricité et autres
combustibles
|
11,821
|
05.
|
Ameublement, articles de ménage et entretien courant du
foyer
|
2,7
|
06.
|
Santé
|
3,538
|
07.
|
Transports
|
7,834
|
08.
|
Communications
|
0,982
|
09.
|
Loisir et culture
|
1,257
|
10.
|
Enseignement
|
4,868
|
11.
|
Restaurants et hôtels
|
2,677
|
12.
|
Biens et services divers
|
2,925
|
Total
|
|
100
|
Source : Service de la
statistique de la Banque Centrale du Congo, Direction des Analyses
Economiques
BIBLIOGRAPHIE
I. OUVRAGES
1. BAKANDEJA Wa MPUNGU Grégoire, Droit minier et
des hydrocarbures en Afrique Centrale, édition Lacier, Afrique
éditions, 2009.
2. BOURGET Jean et al, Monnaie et système
monétaire, éd. Véronique Dolors, 9
è édition.
3. BRAMOULLE G. et AUGEY D., Economie
monétaire, Paris, Edition Dalloz, 1998.
4. BURDA Michael, WYPLOSZ Charles, HOUARD Jean,
Macroéconomie: Une perspective européenne, Edition De
Boeck Université, 2002.
5. CAGAN Phillip, The monetary Dynamics of
Hyperinflation, in Friedman Milton (éd), Studies in The Quantity
theory of Money, Chicago: University of Chicago Press,1956.
6. DORNBUSH, Macroeconomics, McGraw-Hill
international, 4théd., Singapore, 1987.
7. FDYENHEELMartin, Le pétrole, course des
grands, édition. Economica, 2001.
8. FISHER, L'illusion de la monnaie stable .Pavot,
Paris, 1929.
9. FRIEDMAN Milton, Inflation et systems
monétaire, Original English language edition publish by
Prentice-Hall,Inc.,Englewood Cliffs, New Jersey, USA,1976.
10. GERDESMEIR Dieter, Pourquoi la stabilité des
prix est-elle importante pour vous ? manuel de la Banque Centrale
Européenne, 2007.
11. GUILLAUMONT J.S., « Politique économique
en présence de substitution de monnaie: allocution présidentielle
au XLIIè congrès de l'Association Française de
Science Economique », Revue économique, vol.45,
n°3, mai 1994.
12. JACOUDGilles, Inflation et désinflation :
Fait, théorie, politiques , Seuil, 1997.
13. JAIRID J, Economie du Marché,
édition. PUF, 1967.
14. KABUYA KALALA François & MATATA PONYO Mapon
Augustin, L'espace monétaire Kasaïen : crise de
légitimité et de souveraineté monétaire en
période d'hyperinflation au Congo (1993-1997), Edition l'Harmattan,
Paris, 2000.
15. KROOSYves, Le pétrole, que sais-je ?,
édition PUF, 2010.
16. MANKIW Gregory N., Macroéconomie, Nouveau
Horizon, 2èedition., New York, 2001.
17. MANKIW Gregory N., Principes
del'économie, Edition Economica, Paris, 1998.
18. MANKIW NGregory., Macroeconomie, ,
4è edition, Deboeck.
19. MASSALA MA SOLO et NGOMA NDAMBA,
Rédaction et préparation d'un travail scientifique,
éd. Enfance et Paix 1999.
20. MAURICEJoël, Prix du pétrole, La
Documentation française, Paris, 2001.
21. MISHKINFréderic, Monnaie, banque et
marchés financiers, 8 è Edition Nouveaux
Horizons.
22. MONGI MOKADEM, Histoire de la pensée
économique, Ben Arous, Impr. Officielle, 2002.
23. MOSHA MOLHEHE, La problématique de la
gouvernance en R.D.Congo : défis et perspective, PUF,
éd. 2005.
24. MUBAKE MUMEME Michel, Fluctuations et croissances
économiques,Kinshasa, Galileo, 2005.
25. OTTO E.Core Inflation, Prentice-Hall Inc, New
Jersey, 1981.F. BRUN, Inflation Chronique.
26. THOMASRSA, Stopping Moderate Inflations: the Methods
of Poincaré and Thatcher,DornbuschRudiger (ed.) in Inflation, Debt,
and Indexation, Simonsen Mario Henrique, MIT Press, Cambridge, Massachusetts,
1993.
II. ARTICLES
0. BRUNJ.F., L'inflation chronique : le cas de
l'Argentine et d'Israël, Thèse nouveau régime,
Université d'Auvergue, Clémon-Ferraud, septembre, 1995.
1. GREEN John, Ciblage d'inflation: Théorie et
conséquence pour la politique monétaire, in Conférence
sur la macroéconomie, Institut du FMI, 1997/1998.
2. MAURICE Joël, Prix du pétrole, la
documentation Française, Paris, 2001.
3. MREILLJeel, « Pourquoi Cibler
l'inflation », l'ABC de l'ECONOMIE, Finance et
Développement, juin 2003.
4. TAOUFIK RAJHI, MOHAMED BEN ABDALLAH, WIDED HMISSI,
Impact des chocs pétroliers sur les économies africaines :
une enquête empirique, Février 2005.
III.
REVUES
1. ALOGOSKOUFIS Georges S, Monetary Accommodation, Exchange
Rate regimes and Inflation Persistence, Economic Journal, volume
102(mai 1992).
2. BEZBACH Pierre, Inflation et désinflation,
éd. La découverte, Repère n°48, 1986.
3. FMI : « Haut et bas de l'inflation : analyse
du bilan de l'après-guerre », Série des études
économiques et financières, Perspectives de l'économie
mondiale, Fond Monétaire International, 1995.
4. GUILLAUMONT J.S., « Politique économique
en présence de substitution de monnaie: allocution présidentielle
au XLIIè congrès de l'Association Française de
Science Economique », Revue économique, vol.45,
n°3, mai 1994, p.362.
5. RICHARD Benjamin, ROOS William, « Prévoir
l'inflation en zone euro : approche macro-sectorielle », document de
travail de la DGPTE n°3, juin 2008.
6. SCOTT Roger, « Measures of Underlying Inflation in New
Zealand », Reserve Bank of New Zealand, Discussion Paper Series,
septembre 1995. Roger SCOTT, « Measures of Underlying Inflation in
New Zealand », Reserve Bank of New Zealand, Discussion Paper
Series, septembre 1995.
IV. THESES, MEMOIRES, SEMINAIRE &TFC
1. BAMBIChristelle, Impact de la reforme du système
bancaire dans les activités de la BCDC de 1990-2010, Mémoire
de licence en économie monétaire, FASEG, UNIKIN, 2011.
2. BOFOYA KOMBABeaujolais, Relation Seigneuriage-Inflation en
RDC, Thèse en Sciences Economiques, 2006-2007.
3. EKOLE MIYAAlain, l'Evaluation de l'évolution des
indices de prix des produits pétroliers à la pompe dans la ville
de Kinshasa de 2005 à 2010. « Cas de la
COHYDRO », TFC, UNIKIN, FESEG, 2009.
4. LUSINGA DIBANZILUAOdette, Problématique des
importations des produits pétroliers et la dépréciation de
la monnaie nationale en RDC, mémoire de licence en économie
monétaire, FASEG, UNIKIN,
5. MUSAKA BABABOHugues et al, Comparaison des résultats
de l'inflation des pays importateurs de pétrole, séminaire
première licence en économie monétaire, FASEG,
UNIKIN 2011.
6. SAMBA WACK Michael et al, Analyse Comparative des
indices des prix en RD Congo, séminaire en économie
monétaire première licence, 2011.
7. WAKA N., La demande de monnaie dans un pays en
développement : cas du Zaïre 1960-1990, Thèse en
Sciences Economiques, ULB, 1994.
V. NOTES DESCOURS
1. KAWATA BWALUMJacques, Notes manuscrites de cours de
macroéconomie, première licence économie, FASEG, UNIKIN,
2011.
2. LUTUTALA MUMPASI. B, Méthodes de recherches
scientifiques, deuxième graduat, FASEG, UNIKIN, 2005, p.20.
3. LUWANSANGU Paul et Alain MALATA, Notes de cours manuscrites
de séminaire sur la politique monétaire, première licence
économie monétaire, FASEG, UNIKIN, 2001.
4. LUWANSANGUPaul, notes manuscrites séminaire de
première licence en économie monétaire, FASEG, UNIKIN,
2011.
5. MALATA KAFUNDUAlain, séminaire sur la politique
monétaire en première licence économie monétaire,
FASEG, UNIKIN, 2010-2011.
6. MUKOKO SAMBADaniel, notes de cours manuscrites des
prévisions macroénomique, deuxième licence économie
mathématique, FASEG, UNIKIN 2012.
7. MVUDI MATINGUSéraphin, Notes de cours
d'économie du travail 2èmelicence, FASEG, UNIKIN,
2012.
8. NGONGA NZINGAVincent, Editorial, Banque Centrale du Congo,
2012.
9. NGONGA NZINGA Vincent, Notes de cours des questions
spéciales des théories et de politique monétaire,
deuxième licence économie monétaire, FASEG, UNIKIN,
2011-2012.
10. NGONGA NZINGAVincent, Politique monétaire et
questions spécifiques pour la RDC, session spécial Destiné
aux auditeurs, Banque Centrale du Congo, éd de juillet 2011.
11. NKWEMBE UNSITALGuy Bernard,Notes manuscrites de cours
de géographie économique, deuxième graduat,
FASEG/UNIKIN, 2008-2009.
VI. DOCUMENTS OFFICIELS& SITES
WEB
- ARTUS Patrick et al, les effets d'un prix du pétrole
élevé et volatil, Rapport de la Direction de l'information
légale et administrative. Paris, 2010
- KERGUERISJoseph, SAUNIERClaude (2006), Rapport
d'information n°105, SENAT, session ordinaire de 2005-2006.
- Rapport du FMI N° 07/319, octobre 2007.
- Rapports annuels Banque Centrale du Congo, de
1990-2010.
- www.Wikipédia.fr
- www.Insee.fr
TABLE DES MATIERES
In memoriam
i
EPIGRAPHE
ii
DEDICACE
iii
Remerciements
iv
0. INTRODUCTION GENERALE
1
0. 1. POSITION DU PROBLEME
1
0.2. REVUE DE LA
LITTERATURE
3
0.3. HYPOTESES DU
TRAVAIL
5
0.4. INTERET DU TRAVAIL
5
0.5. METHODES ET TECHNIQUE DE
RECHERCHE
5
0.6. DELIMITATION DE L'ETUDE
6
0.7. PLAN DE L'ETUDE
7
CHAPITRE PREMIER
8
INFLATION : APPROCHES THEORIQUES ET
ROLE DU PETROLE COMME DETERMINANT
8
SECTION 1 : PRESENTATION DU PHENOMENE
« INFLATION »
8
1.1.
Définitions et processus de l'inflation
8
1.1.1.
Définitions de l'inflation
8
1.1.2.Débats sur
l'inflation
10
1.1.3. Le processus de
l'inflation
12
1.2. Mesure de
l'inflation
15
1.2.1. Indice des
prix à la consommation(IPC) et ses inconvénients
15
1.2.2. La notion de
l'inflation sous-jacente
18
1.3. Un bref historique sur
l'inflation
20
SECTION 2 : LA POSITION DU PETROLE
DANS LES DETERMINANTS DE L'INFLATION
21
2.1. Les déterminants de
l'inflation
21
2.1.1. Les déterminants
d'ordre monétaire
21
2.1.2. Les déterminants d'ordre
structurel
26
2.1.3. Typologies d'inflation
27
2.2. Pétrole :
Déterminant primordial de l'inflation
36
2.2.1. L'effet mécanique ou de
premier tour
36
2.2.2. L'effet de second tour ou de boucle
prix-salaire
37
CHAPITRE DEUXIEME
38
LES EFFETS DES CHOCS PETROLIERS SUR
L'INFLATION
38
SECTION 1 : CHOCS PETROLIERS ET EFFETS
DE TRANSMISSION
38
1.1. Evolution et
déterminants des prix du pétrole
38
1.1.1. Histoire de
l'évolution des prix du pétrole
38
1.1.2. Les facteurs
explicatifs de l'évolution des prix pétroliers
40
1.2. Effets de
transmission des chocs pétroliers
41
1.2.1.
Mécanismes de transmission des chocs
pétroliers
42
SECTION 2 : EFFICACITE DES POLITIQUES
ANTI-INFLATIONNISTES AUX CHOCS PETROLIERS
44
2.1. Précision sur la
stabilité du niveau général des prix
44
2.2. Commodité de la politique de
stabilité des prix
45
2.2.1. Réaction des politiques
monétaires aux deux premiers chocs Pétroliers
46
2.2.2. L'importance de la stabilité
des prix
47
2.3.Ciblage de l'inflation
49
2.3.1. Aperçu sur le ciblage de
l'inflation
49
2.3.2.Evaluation des performances de la
politique de ciblage d'inflation sur les effets des chocs
pétroliers
52
CHAPITRE TROISIEME
53
LA RELATION INFLATION-PRIX DU PETROLE :
POUR LE CAS DE LA RD-CONGO
53
SECTION 1 : INTRODUCTION DE LA RELATION
INFLATION-PRIX DU PETROLE POUR LE CAS DE LA RD CONGO
53
1.1.
Authenticité de la relation inflation-prix du pétrole
pour le cas de la RD-Congo
54
1.1.1. Etude de la
situation pétrolière de la RD Congo
54
1.1.2. Politique d'intervention sur le plan
énergétique
54
1.2. Taux de Change Dollar
appliqué dans la structure des prix des
produits pétroliers
55
1.3. La Formation
de Prix des Produits Pétroliers
55
1.3.1. Les Facteurs
Déterminants du Prix Consommateurs
55
1.3.2. Le Prix des
Produits Pétroliersen RD-Congo
56
SECTION 2 : INFLATION-PRIX DU PETROLE
EN RD-CONGO
57
2.1. Présentation des composantes de
la structure des prix des produits pétroliers et le niveau des marges
bénéficiaires.
57
2.1.1. Les composantes
59
2.1.2. La Marge
bénéficiaire
61
2.1.3. Nouvelle structure de prix des
produits pétroliers
61
2.1.4. Les conséquences
macro-économiques des fluctuations des carburants
62
2.1.5. Effet des hausses des prix des
carburants sur l'économie nationale
62
2.4.6. Effet de hausse des prix des
produits pétrolier sur le P.I.B.
62
2.2. Analyse
Econométrique
63
2.2.1. Test de
normalité
63
2.2.2. Estimation par la méthode de
MCO
63
2.2.3. Interprétation de
coefficient de détermination
64
2.2.4. Tests classiques
(validation du modèle)
64
CONCLUSION GENERALE
66
ANNEXES
69
BIBLIOGRAPHIE
76
I. OUVRAGES
76
* 1 MUSAKA BABABO.H et al,
Comparaison des résultats de l'inflation des pays importateurs de
pétrole, séminaire première licence en économie
monétaire, FASEG, UNIKIN 2011, p.1.
* 2 NKWEMBE UNSITAL G.B., Notes
manuscrites de cours de géographie économique, deuxième
graduat, FASEG/UNIKIN, 2008-2009.
* 3 ARTUS Patrick et all, les
effets d'un prix du pétrole élevé et volatil, Rapport de
la Direction de l'information légale et administrative. Paris, 2010
* 4 BAKANDEJA WA
MPUNGUGrégoire ,Droit minier et des hydrocarbures en Afrique
Centrale, Afrique éditions éd. Lacier, , 2009, p.37.
* 5 BAMBI Christelle, Impact de
la reforme du système bancaire dans les activités de la BCDC de
1990-2010, Mémoire de licence en économie monétaire,
FASEG, UNIKIN, 2011, p.3
* 6 LUTUTALA MUMPASI. B, Notes
de cours de méthodes de recherches scientifiques, deuxième
graduat, FASEG, UNIKIN, 2005, p.20.
* 7 MASSALA MA SOLO et
NGOMA NDAMBA, Rédaction et préparation d'un travail
scientifique, Paris, éd. Enfance et Paix, 1999, p21.
* 8 MOSHA MOLHEHE, La
problématique de la gouvernance en R.D.Congo : défis et
perspective, Paris, PUF, éd. 2005, p.325.
* 9 Benjamin RICHARD, William
ROOS, Prévoir l'inflation en zone euro : approche
macro-sectorielle, document de la DGPTE N°3, juin 2008
* 10 Jean BOURGET et al,
Monnaie et système monétaire, éd. Véronique
Dolors, 9é éd, p85
* 11 MUBAKE MUMEME Michel,
Fluctuations et croissances économiques, Kinshasa, éd.
Galileo, 2005.p235.
* 12 BRAMOULLE G. et AUGEY D.,
Economie monétaire, Dalloz, Paris, 1998, pp.239-240.
* 13 MANKIWGregory
N.,Macroéconomie, 4èéd,
Deboeck,p.136.
* 14 MISHKIN
Frédéric, Monnaie, Banque et marchés financiers,
7è éd.2004, p.828.
* 15
www.fr.wikipedia
* 16www.insee.fr
* 17 JACOUD Gilles,
Inflation désinflation : fait, théorie, politique,
seuil, 2001, p101
* 18 MILTON Friedman (1959),
cité par Waka N., La demande de monnaie dans un pays en
développement : cas du Zaïre 1960-1990, thèse en
sciences économiques, ULB, 1994, p.76.
* 19.BRUNJ.F , L'inflation
chronique : le cas de l'Argentine et d'Israël, thèse nouveau
régime, Université d'Auvergue, Clémon-Ferraud, septembre,
1995, p.60.
* 20 BOFOYA KOMBA Beaujolais,
Relation Seigneuriage-Inflation en RDC, thèse, 2006-2007,
p.22.
* 21Idem
* 22. BRUN J.F., (1995),
op.cit., p.72.
* 23 BOFOYA KOMBA Beaujolais
(2006-2007), ibidem. p.23.
* 24 Cité par BRUN J.F,
ibidem. p.73.
* 25 NGONGA NZINGA Vincent et
al, Cours de politique monétaire et questions spécifiques pour la
RDC, session spécial Destiné aux auditeurs, Banque Centrale du
Congo, éd de juillet 2011, p.25
* 26Idem
* 27 CAGANPhillip,Studies in
quantity theory of money, éd. Chicago Press, 1956, p49
* 28 PING J, Cité par
MBOLOKO, Incidence de l'évolution des prix des produits
pétroliers sur le marché Kinois, p.61.
* 29 P. JAIRID, Economie du
marché, éd. PUF, 1967, p.19.
* 30 Paul LUWANSANGU, notes
manuscrites séminaire de première licence en économie
monétaire, FASEG, UNIKIN, 2011.
* 31 LUWANSANGU Paul,
idem
* 32 MVUDI MATINGU
Séraphin, Notes de cours d'économie du travail
2èmelicence, FASEG, UNIKIN
* 33 SAMBA WACK Michael et
al, Analyse Comparative de l'indice des prix en RD Congo, séminaire en
économie monétaire première licence, 2011.
* 34 MAURICE Joël, Prix
du pétrole, Paris, éd. La documentation Française,
2001, p78.
* 35Idem, p97.
* 36 GERDESMEIR Dieter,
Pourquoi la stabilité des prix est-elle important pour
vous. ?,éd. Banque Centrale Européenne,2007,p107.
* 37 SAMBA WACK Michael et
al, op.cit, p.7.
* 38www.insee.fr
* 39www.insee.fr
* 40 SAMBA WACK Michael et
al, op.cit, pp8-9.
*
41 www.insee.fr
* 42SCOTT Roger, Measures of
underlying inflation in New Zealand, Reserve Bank of New Zealand, Discussion
Paper series, septembre, 1995, p.7.
* 43 LUWANSANGU Paul,
op.cit.
* 44 OTTOEckstein, Core
inflation, Prentice-Hall Inc, USA, New Jersey, p.7.
* 45 THOMASSargent,Stopping
Moderate Inflations : the methods of poicaré and thatcher,
éd. DornbushRuduger in inflation, Debt,andIndexation,semonsen Mario
Henrique, Mit Press, Cambridge, Massachusetts, p.53.
* 46 LUWWANSANGU Paul,
op.cit.
* 47 JACOUDGilles,
op.cit, p.99.
* 48 MONGI MOKADEM, Histoire
de la pensée économique, éd. Ben ArousImpr. officiel,
2002, p.37.
* 49 MONGI MOKADEM,
op.cit. p.29.
* 50 FISHERI. ,L'illusion de
la monnaie stable, Paris, éd. Pavot, 1929, p.38.
* 51 FRIEDMAN Milton,
Inflation et systems monétaire, Original English language
édition publish by Prentice-Hall,Inc.,Englewood Cliffs, New Jersey,
USA,1976.
* 52 BEZBACH Pierre, Inflation
et désinflation, éd. La découverte, Repère
n°48, 1986.
* 53 BOFOYA KOMBA Beaujolais,
op.cit, p.28.
* 54 MUKOKO SAMBA Daniel, Notes
de cours manuscrites des prévisions macroénomiques,
deuxième licence économie mathématique, FASEG, UNIKIN
2012
* 55 BOFOYA KOMBABeaujolais
,op.cit., p.25.
* 56 DORNBUSHR..,
Macroeconomics,McGraw-Hill international, 4théd.,
Singapore, 1987, p.646.
* 57.GUILLAUMONT J.S.,
« Politique économique en présence de substitution de
monnaie: allocution présidentièlle au XLIIè
congrès de l'Association Française de Science
Economique », Revue économique, vol.45, n°3, mai
1994, p.362.
* 58 MANKIW
G.N. ,Macroéconomies, Nouveau Horizon, 2è
éd., New York, 2001, p.198.
* 59 MANKIW G.N., Principes
d'économie, éd. Economica, Paris, 1998, p.772.
* 60 GUILLAUMONT P.et DE Melo
J.,(1993), op.cit., p.46.
* 61.NGONGA NZINGA Vincent,
Notes de cours des questions spéciales des théories et de
politique monétaire, deuxième licence économie
monétaire, FASEG, UNIKIN, 2011-2012.
* 62 BURDA Michael, Charles
WYPLOSZ, Jean HAUARD, Macroéconomie : une perspective
Européenne,éd. De Boeck Université, 2002, p.62.
* 63 MALATA KAFUNDU Alain,
Séminaire en première licence économie monétaire,
FASEG,UNIKIN,2010-2011.
* 64 NGONGA NZINGAVincent. et
al, op.cit., p.17.
* 65Idem
* 66 NGONGA NZINGA Vincent,
op.cit
* 67 KROOS Yves, Le
pétrole, que sais-je ?, éd. PUF, 2010, p.89.
* 68 Rapport du FMI N°
07/319, octobre 2007.
* 69 KAWATA BWALUM Jacques,
Notes de cours de macroéconomie, première licence
économie,,FASEG,UNIKIN, 2011.
* 70 FDYENHEEL Marti, Le
pétrole, course des grands,éd. Economica, 2001, pp.17-18.
* 71Idem, p.37.
* 72 LUSINGA DIBANZILUA Odette,
Problématique des importations des produits pétroliers et la
dépréciation de la monnaie nationale en RDC, mémoire de
licence, FASEG, UNIKIN, 2000, pp. 47-49.
* 73 MAURICE Joël, Prix du
pétrole, Paris,la documentation Française, 2001.
* 74 ARTUS Patrick et al,
op.cit.
* 75TAOUFIK RAJHI, MOHAMED BEN
ABDALLAH, WIDED HMISSI, Impact des chocs pétroliers sur les
économies africaines : une enquête empirique, Février
2005.
* 76Idem
* 77 MAURICE Joël,
op.cit
* 78 LUWANSANGU Paul et Alain
MALATA, Notes de cours manuscrites de séminaire sur la politique
monétaire, première licence économie monétaire,
FASEG, UNIKIN, 2001.
* 79 NGONGA NZINGA Vincent,
Editorial, Banque Centrale du Congo, 2012,p.6.
* 80Idem, p.7
* 81 « Haut et bas de
l'inflation : analyse du bilan de l'après guerre »,
série des études économiques et financières,
Perspectives de l'économie mondiale, Fonds Monétaire
Internationale, 1996.
* 82 GREENJohn, Ciblage
d'inflation: Théorie et conséquence pour la politique
monétaire, in Conférence sur la macroéconomie, Institut du
FMI, 1997/1998, p.3.
* 83 MREILL Jeel,
« Pourquoi Cibler l'inflation », l'ABC de l'ECONOMIE,
Finance et Développement, juin 2003.
* 84 ALOGOSKOUFISGeorges S.,
Monetary Accommodation, Exchange Rate regimes and Inflation Persistence,
Economic Journal, volume 102(mai 1992), pp.461-468.
* 85 Alain EKOLE MIYA,
l'Evaluation de l'évolution des indices de prix des produits
pétroliers à la pompe dans la ville de Kinshasa de 2005 à
2010. « Cas de la COHYDRO », TFC, UNIKIN, FESEG, 2009,
p.53
* 86 WEYE BONGO I., Analyse des
effets de pratique des prix administrés des produits pétroliers
sur l'économie de la RDC ., TFC, FASEG, 1999, p.11
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