5 CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
La pratique du maraîchage dans la zone
étudiée peut être considérée comme une
activité très rentable et constitue l'essentiel de source de
revenu des populations de ces villages. La diversité de cultures a
permis d'obtenir un certain équilibre, car si une campagne est mauvaise
pour une culture, elle ne l'est pas pour une autre. Le choix
avéré des maraichers à privilégier les cultures de
rente a eu comme effet un changement orienté vers des pratiques sur
l'intensification de leurs productions. Cette option s'est faite à
plusieurs niveaux, tant par l'augmentation dans l'investissement en coût
de production que par l'utilisation massive d'intrants agricoles. Il existe des
différences entre les producteurs, notamment en ce qui concerne les
doses pratiquées et les fréquences d'utilisation d'intrants
agricoles. Pour les maraichers cela se traduit par une augmentation des charges
de production par unité de surface. Malgré ce passage de niveau,
il semble qu'elle soit relativement performante, C'est surtout en ce qui
concerne l'oignon que les progrès ont été rapides et
importants. En revanche, on remarque que les résultats moyens de
certaines cultures en termes de rentabilité sont encore assez faibles.
Ceci s'explique notamment par des conduites culturales qui ne sont pas encore
optimales et les charges liées à l'importance de la culture.
Cette rentabilité de l'activité et la performance des
systèmes résident dans la diversification des espèces
adaptées au climat singulier de la zone mais également du
dynamisme des producteurs dans les pratiques culturales. Cependant de notre
point de vue le passage rapide de l'agriculture de subsistance à
l'agriculture commerciale connait actuellement beaucoup des bouleversements
dans le système de gestion des exploitations.
Malgré toutes les contraintes liées à
l'activité, les résultats des calculs de compte d'exploitation
simplifié font ressortir que tous les systèmes actuellement
pratiqués par les maraichers sont appréciables en termes de
revenus. Les résultats dégagées sont positifs mais
présentent des écarts de niveau par rapport aux types de
combinaison effectuées.
La diversification des espèces dans le système
de culture est aussi une stratégie de réduire le risque. Le
revenu dégagé de cette activité a fait
révolutionner le secteur agricole à s'orienter dans la production
intensive et contribuer à résorber le déficit
céréalier que connaît la région qui n'a pas la
possibilité de faire de l'agriculture sous pluies.
C'est pourquoi nous proposons de formuler quelques
recommandations suivantes :
A l'endroit du service chargé de l'agriculture et aux
producteurs-maraichers
? De maintenir la diversification des
cultures (cultures de rente + cultures vivrières), comme ils le
faisaient par le passé et de bannir la pratique d'une seule
spéculation (oignon).
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4 De chercher une expertise pour
répertorier les divers ennemis des différentes cultures
pratiquées et proposer des méthodes efficaces de lutte.
4 D'encourager l'utilisation des produits
phytosanitaires homologués afin d'éviter le problème
d'accoutumance aux pesticides.
4 De redynamiser les organisations paysannes
dans la structuration des filières et les amener à
réfléchir sur la meilleure méthode
d'approvisionnement en intrants de meilleure qualité. Enfin nous
supposons que la durabilité du système repose dans la gestion des
modes d'exploitations et de la dynamique des organisations des maraichers.
Ainsi l'amélioration durable des systèmes de cultures est
déterminée par la préservation des ressources hydriques
disponibles, la valorisation des terres cultivables, la limitation de la
dégradation des berges et le renforcement du niveau de technicité
des maraichers.
Tandis que la performance des systèmes est
déterminée par les facilités d'approvisionnement des
intrants et l'utilisation rationnelle et contrôlée des
motopompes.
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