2 Identification des systèmes de cultures et
leur caractérisation
Selon l'analyse faite par R.BADOUIN en 1987, le système
de culture fait état de l'ensemble des productions retenues par les
agriculteurs. Cependant, il est parti sur la base d'une typologie permettant de
situer les systèmes de culture les uns par rapport aux autres et leur
interprétation révèle les mobiles qui président au
comportement des agriculteurs.
En fait, l'agriculteur poursuit toujours un objectif
déterminé pour lequel il choisit de mettre telle ou telle culture
selon la période, le type de sol et les espèces
privilégiées. On pourrait penser qu'en fonction de celui-ci, il
existe une culture qui permet, mieux que les autres, de l'atteindre. Cela
explique en partie les réalités pratiques que vivent les
maraîchers de la zone étudiée et leur
spécificité.
En raison de
l'hétérogénéité des terroirs et des
parcelles qui composent la plupart des exploitations, il n'est pas certain que
la culture aboutissant au meilleur résultat sur certains terrains soit
également celle qui donne les résultats les plus satisfaisants
sur le reste de l'exploitation.
On comprend, dans ces conditions, que les systèmes de
culture se caractérisent par leur diversité, leur
complexité et leur plasticité : C'est pourquoi, le
repérage des systèmes de culture présente une double
utilité :
V' Il permet de connaître le contenu du système
;
V' Il permet aussi d'étudier un produit
déterminé.
Enfin, une modalité des systèmes de culture est
constituée par la succession, sur les différentes parcelles, de
diverses productions dans un ordre bien déterminé. On
opère ainsi une rotation des cultures ayant pour objet d'assurer la
bonne conservation des sols, les cultures qui se succèdent n'ayant pas
les mêmes besoins.
Certaines parcelles se prêtent à tel
système de culture tandis que d'autres sont favorables à la
pratique d'un système de culture différent. Il est
également possible qu'à travers cette pluralité,
l'agriculteur cherche à limiter les risques qu'il encourt, les
différentes cultures n'étant pas également sensibles aux
aléas climatiques et aux fluctuations économiques.
46
Dans la zone oasienne de l'Aïr, le système de culture
en place vise à utiliser au mieux les potentialités et les moyens
de production (terre, eau, capital) disponibles. C'est ainsi qu'il ya :
4 La composante arboricole qui constitue l'ossature principale
du système de culture ; 4 La composante
constituée par les céréales destinées à
l'autoconsommation ;
4 La composante occupée par le
maraîchage qui est l'objet de ce présent travail
Le secteur maraîcher présente une large gamme
d'espèces et de variétés. Cependant le matériel
végétal présente une prédominance des
espèces qui se sont bien adaptées aux conditions de la zone. Les
maraichers pratiquent aujourd'hui un système intensif et ces derniers
raisonnent la mise en place des cultures en fonction des types de sols, des
saisons et des espèces adaptés à leurs conditions
écologiques. C'est ainsi que :
Les sols argilo-sablonneux sont réservés
à la pomme de terre car cette culture s'adapte bien à ce type de
sols.
Les sols sableux ou drainants sont occupées par
l'oignon et l'ail car ces cultures sont sensibles à l'humidité
constante et risquent de pourrir dans des sols argileux, peu drainants.
Cependant, ces sols étant pauvres et s'échauffant vite demandent
beaucoup d'eau. Les maraichers y ajoutent souvent de l'argile pour
améliorer leur capacité de rétention des engrais. Ou,
à l'inverse, les maraichers apportent du sable sur de l'argile pour y
planter de l'oignon ou de l'ail. Les sols sablonneux sont
préférés pour la mise en place des cultures du mil et de
la tomate. Le maïs et le mil sont des cultures aux besoins hydriques
importants. Ils ne sont donc cultivés que pendant l'hivernage. Les
producteurs ne mettent souvent qu'une seule de ces deux céréales
en hivernage. Par ailleurs il y a le souci de sécurité
alimentaire, cela facilite la gestion de la trésorerie et évite
d'avoir à effectuer un certain nombre de dépenses. Ainsi :
V' En saison des pluies (Période d'hivernage) : oignon
- maïs ;
V' En saison froide : ail-pomme de
terre-coriandre-tomate-blé ;
V' En saison chaude : oignon-poivron.
Après cette partie introductive, nous en venons
à notre étude sur le terrain qui nous a permis d'identifier les
différents systèmes de cultures sur la base d'une
caractérisation des unités de production (cf annexes 7 et 8) des
exploitants enquêtés. La stratégie adoptée par les
maraichers repose sur un système des combinaisons rentables en vue de
maximiser le profit en tenant compte de la capacité d'investissement de
l'exploitant, du choix des espèces en fonction de la période et
de l'opportunité qu'offre le marché. Ainsi nous distinguons les
répartitions suivantes :
+ Saison d'hivernage : de Juin à Septembre ;
+ Saison transitoire : de Septembre à Octobre ;
47
? Saison froide : d'Octobre à Février ;
? Saison sèche chaude : de Février à
Juin.
Tableau 6 : Types de systèmes de cultures
(SC)
Systèmes de cultures
|
Espèces
|
Saisons
|
Destination
|
SC1
|
Oignon
|
Juin-Juillet-Août-sept (Hivernage)
|
Commercialisation
|
S
|
Oignon, pomme de terre-Choux-laitue- carotte
|
Juin-Juillet-Août-sept-oct. (Hivernage-Froid)
|
Commercialisation et autoconsommation
|
SC3
|
oignon-poivron
|
Fév-mars-avr-mai-juin (sèche chaude)
|
Commercialisation
|
SC4
|
Ail -Pomme de
terre- Coriandre- Tomate--oignon
|
Oct-nov-déc-jan-févr (froide)
|
Commercialisation et autoconsommation
|
Source : Résultats de l'enquête
1. Système de culture 1 : SC 1
Il s'agit de la pratique de culture pure d'oignon par la
majorité des maraichers en saison des pluies (pendant l'hivernage). Les
producteurs l'appellent couramment, l'oignon de « saison ». Ce
système est caractérisé par une mise en valeur de surface
plus importante, le niveau d'investissement du maraîcher et l'importance
commerciale de la culture. Ce sont généralement les producteurs
de type C et D qui les pratique. L'oignon représente la culture
principale de rente qui occupe plus de 70% de l'espace. Le reste d'espace est
occupé par le maïs mis en association avec les palmiers dattiers
qui est généralement destiné à l'autoconsommation.
Ce système de culture demande une charge d'exploitation très
élevée en intrants, en main d'oeuvre salariale et en lutte
phytosanitaire. Il bénéficie d'une situation exceptionnelle de
production dans toute la sous région d'Agadez. Il est mis en place en
juin et les récoltes se succèdent jusqu'en novembre. Les
transactions commerciales les plus intenses sont enregistrées aux seins
des unions des coopératives d'Agadez (centre ville) qui constituent les
comptoirs de vente et de commercialisation de tous les produits venant de la
zone. Les prix à la vente cette année ont atteint 18 000 FCFA le
sac de 50 kg. En Novembre il a largement baissé de 2 000 FCFA le sac.
2. 48
Système de culture 2 : S
Ce système est généralement
pratiqué par les exploitations de type C qui sont des métayers.
Ici deux principales cultures (oignon et pomme de terre) constituent les
cultures commerciales. Les autres légumes tels que le chou, la carotte
et la laitue, sont réservés à l'autoconsommation. Ce type
de système est caractérisé par le mode d'exploitation
à base d'une association des biens d'équipement (motopompe), la
dotation en carburant et enfin le partage du travail. Le métayer peut
également prêter le jardin et le mettre en exploitation moyennant
un partage de la récolte selon une proportion consentie par les deux
parties.
3. Système de culture 3 : SC3
Ce système de culture est conduit par les petits
producteurs à exploitation de type B. Il est adapté en fonction
de la période choisie pour la culture du poivron en saison sèche
et explique en partie une sécurisation de la production. Ce qui
amène l'exploitant à considérer une deuxième
culture au même rang que la première. Cette stratégie lui
permet en cas de réussite de vendre l'oignon à la récolte
et le poivron constitue un fond de trésorerie à la famille. Le
poivron est en général cultivé en saison sèche. Le
producteur réalise plus de six (6) récoltes de manière
échelonnée. Comme chez la tomate, les fruits sont
récoltés, séchés et reconditionnés. Les
superficies par spéculation ne dépassent guère les 150
à 400 planches (700 à 1000 m2).
4. Système de culture 4 : SC4
Ce système est caractérisé par une
pluralité des productions finales. Il est pratiqué assez souvent
par des exploitants de type C et D, qui sont des personnes ayant plusieurs
autres activités dans les autres secteurs socio-économiques
notamment des commerçants, des transporteurs et des
intermédiaires. Par saison et selon les cultures, ils mettent
suffisamment des moyens pour produire. Au moment des récoltes ils
s'investissent personnellement dans les circuits de commercialisation et
s'informe de l'évolution des prix. Des superficies de l'ordre de 2 000
à 2 500 m2 par jardin sont mises en valeur avec une forte
demande en main d'oeuvre salariale assurée par des ouvriers agricoles
venant d'autres horizons (voir le sud du pays).
49
3 Performance et rentabilité des systèmes
de cultures
Pour aboutir à déterminer la rentabilité
des systèmes il nous a fallu établir des comptes d'exploitations
cas par cas et selon chaque système de cultures. Ainsi nous proposons de
faire un récapitulatif des comptes d'exploitation pour pouvoir analyser
les résultats dans une synthèse des données. Le tableau
récapitulatif des comptes d'exploitation prévisionnels donnent
les résultats suivants :
Dans l'ordre croissant de classement en termes des
résultats, le système de culture 4 (SC4) vient en tête avec
un résultat de 1 986 800 FCFA suivi de (SC1)1 qui
dégage 1 767 800 FCFA et 942 000 FCFA pour (SC1)2 ensuite le
(SC3) avec 323 800 FCFA et enfin le (S) avec 304 400 FCFA.
Par contre en termes de coût de production le
système de culture 1 (SC1)1 basé sur la monoculture de
l'oignon cultivé en période d'hivernage montre que c'est celui
qui enregistre les charges les plus élevées en unité de
surface. Le (SC4) lui emboîte le pas suivi du (SC1)2, du (SC3)
et enfin du (S).
Du point de vue rentabilité les deux systèmes de
cultures (SC4) et (SC1) présentent les plus importants résultats
positifs en termes de chiffres réalisés.
Nous constatons que le système de culture 4
(SC4) est celui qui combine les quatre(4) principales cultures
notamment l'ail, la pomme de terre, la coriandre et la tomate. Cette
possibilité de cultiver ces espèces n'est possible qu'en saison
fraîche. Ce qui nous fait dire qu'en dehors de l'oignon d'hivernage la
seule période qui permet non seulement d'obtenir un bon résultat
mais également de réduire le risque par la diversification est la
saison sèche fraîche.
Nous avons également tenté de dresser d'autres
comptes d'exploitations cette fois-ci par spéculation retenue par les
producteurs pour comprendre la répartition des charges selon les types
de culture et les résultats dégagés. Il ressort de
l'analyse faite que les résultats ont donné la culture d'oignon
en première position avec un résultat dégagé de 733
284 FCFA suivi de l'ail avec 258 584 FCFA, de la coriandre 232 024 FCFA, et
enfin de la pomme de terre avec 228 584 FCFA. La tomate a enregistré un
résultat négatif de 110 716 FCFA. Cela explique bien le mauvais
comportement de la culture de tomate en termes de rendement
(évalué en nombre de sac) et des difficultés dans la
conduite des pratiques culturales.
L'oignon est toujours la culture qui a enregistré le
coût de production le plus élevé suivi de l'ail (culture de
spéculation), de la coriandre, de la pomme de terre et enfin de la
tomate.
50
L'ail est la culture de spéculation, elle est
très prisée par des commerçants de la sous région
et son avantage réside dans la constitution d'un fond de garantie pour
les familles.
Quant à la pomme de terre, en moyenne, elle a une bonne
rentabilité et les variations de prix dans l'année sont assez
capricieuses. Cependant elle présente le désavantage d'être
très
périssable. Il arrive donc que les producteurs de la zone
de Tillabéry en produisent suffisamment et ravitaillent le marché
de Niamey. Un moment donné la pomme de terre en provenance de la zone
est très demandée à Niamey (capitale se trouvant à
950 km d'Agadez). Actuellement cette culture est sérieusement
menacée par une infestation généralisée des
maladies cryptogamiques.
La coriandre suscite aussi de l'intérêt et
présente aujourd'hui une opportunité d'un revenu satisfaisant.
Elle a également l'avantage d'être conservée pour
être vendue en période de forte demande. C'est une culture qui
nécessite peu d'engrais et moins des charges en temps de travail.
Le poivron est aussi une culture très rentable.
Cependant il est cultivé en saison sèche chaude au moment le plus
difficile d'arrosage ce qui n'est pas donné à tous les jardiniers
d'en faire.
Enfin, la tomate a une faible rentabilité. En effet, la
zone est loin du centre ville pour garder l'avantage de vendre les fruits
à l'état frais. La tomate aussitôt récoltée
est découpée et séchée avant d'être
stocké. Elle perd sa valeur marchande lorsqu'elle se trouve à
l'état sec. La culture de tomate est confrontée à
plusieurs problèmes entre autre la mauvaise qualité des semences,
les attaques des ravageurs et les pratiques culturales.
Ainsi nous faisons le constat que les investissements
réalisés pour les cultures irriguées à
l'unité de surface sont énormes. Elles sont constituées
essentiellement par:
4 L'achat d'intrants (engrais chimiques,
semences et produits phytosanitaires)
4 L'achat de motopompe
4 L'achat du carburant.
4 La main d'oeuvre salariale
Beaucoup des producteurs aujourd'hui abordent la campagne avec
souvent des crédits ou à défaut adopter le système
de métayage ou autre type d'association entre producteurs.
En résumé on peut affirmer que les deux
systèmes de cultures (SC1 et SC4) semblent performants compte tenu de la
rentabilité élevée au vu des résultats
enregistrés. Beaucoup des producteurs ont évolués des
producteurs simples au rang des producteurs en capitalisation. Les revenus
tirés de l'activité ont permis à plusieurs maraichers de
se doter des équipements modernes d'irrigation, d'accéder
à la terre par achat et de mobiliser la force de travail payante.
Tableau 7 : Récapitulatif des comptes
d'exploitation prévisionnels par système de culture
Systèmes de culture
|
Spéculation et Type de culture
|
Assolement
|
Coût de Production (FCFA)
|
Valeur Production (FCFA)
|
Marge Brute (FCFA)
|
Revenu Agricole (FCFA)
|
Nombre/Planche
|
Surface (m2)
|
SC1
|
Oignon (en pure) 1er cas
|
1000
|
2000
|
2 302 200
|
4 070 000
|
1 944 000
|
1 767 800
|
|
Oignon (en pure) 2ème Cas
|
1000
|
2000
|
1 868 000
|
2 810 000
|
1 095 000
|
942 000
|
S
|
Oignon
|
300
|
600
|
1 075 600
|
1 380 000
|
460 600
|
304 400
|
P. Terre
|
100
|
Légumes feuilles
|
20
|
SC3
|
Oignon
|
200
|
700
|
1 111 200
|
1 435 000
|
488 000
|
323 800
|
Poivron
|
150
|
SC4
|
Ail
|
700
|
3500
|
2 063 000
|
4 050 000
|
2 151 000
|
1 986 800
|
P. Terre
|
400
|
Coriandre
|
400
|
Tomate
|
150
|
Oignon(Bulbes)
|
100
|
Source : Résultats de l'enquête, 2010
52
Tableau 8 : Récapitulatif des comptes
d'exploitation prévisionnels par spéculation
Type de culture
|
Assolement
|
Coût de Production (FCFA)
|
Valeur Production (FCFA)
|
Marge Brute (FCFA)
|
Revenu Agricole (FCFA)
|
Nombre/planche
|
Surface (m2)
|
Ail
|
400
|
800
|
691 416
|
950 000
|
384 700
|
258 584
|
Pomme de terre
|
200
|
400
|
266 416
|
495 000
|
354 700
|
228 584
|
Coriandre
|
400
|
800
|
367 976
|
600 000
|
373 140
|
232 024
|
Tomate
|
100
|
200
|
370 716
|
260 000
|
15 400
|
-110 716
|
Oignon
|
400
|
800
|
1 066 716
|
1 800 000
|
894 400
|
733 284
|
Source : Résultats de l'enquête, 2010.
Les résultats de l'enquête menée
auprès de 20 exploitants des deux vallées font remarquer que les
comptes d'exploitation (pendant l'hivernage et la contre saison) sont tous
positifs à cause de la stratégie adoptée par les
maraichers à privilégier la diversification des cultures. Mais il
existe des grandes disparités entre les différents types des
exploitants pour lesquels la capacité d'investissement n'est pas
à comparer.
L'enquête n'a ici pris en compte que les données
collectées au près des maraichers et qui sont réellement
affectées à la vente à un prix moyen selon
l'évolution du marché dans le temps. L'essentiel du revenu des
producteurs provient ainsi donc de la production des cultures de contre saison
destinée essentiellement à la commercialisation. Les revenus sont
assez significatifs et ont considérablement évolué dans le
temps.
3.1 Le coût de production et les charges de
l'exploitation
Conséquemment à l'option d'intensification de la
production, la majorité des maraîchers a augmenté les
surfaces mises en cultures. Ailleurs des nouvelles terres sont
aménagées et mises en valeur. La quantité de travail
à fournir a aussi augmenté, que ce soit à cause du nombre
d'interventions dans les cultures ou de l'apparition de nouvelles interventions
comme les traitements phytosanitaires ou l'apport d'engrais chimiques.
Toutefois, la nette augmentation du travail est surtout due au labour, au
désherbage et au repiquage de l'oignon. En une année de
production, un maraicher gagne un revenu d'environ 942 000 à 1 767 800
FCFA. Si on considère le seuil de survie d'un jeune producteur de
famille restreinte il ya de quoi subvenir au besoin de sa petite famille. Par
contre pour une famille de 6 à 9 personnes en charge, le besoin
étant plus important il y aura difficultés en période de
soudure. C'est pourquoi nous disons que
53
ces jardiniers n'ont pas intérêt à
privilégier la monoculture. Certaines familles s'en sortent cependant
grâce à la vente du petit bétail mais cela est encore
insuffisant pour un grand nombre de foyer des villages de l'Aïr, ou
l'élevage a très nettement diminué. Le crédit, ou
une autre aide particulière, est donc indispensable pour
l'évolution de ces maraîchers en culture de l'oignon d'hivernage.
Dans la majorité des cas, les crédits octroyés par les
commerçants n'excèdent pas le prix d'achat ou de renouvellement
d'une motopompe.
Et au cours de chaque campagne de saison dans 90%
d'exploitation (Tabelot), il y a un ouvrier agricole salarié payé
à peu près à 40 000 FCFA le mois. Tandis qu'un temporaire
journalier vend son travail à 1 500 à 2 000 FCFA/jour. Les
travaux de confection des planches sont effectués à 15 FCFA la
planche soit 15 000 FCFA les 1000 planches (2000m2).
La fertilisation représente la charge la plus
importante pour tous les types de producteurs. Le sac de 50 kg d'engrais
coûte 15 000 à 17 000 FCFA.C'est en effet l'investissement
considéré comme le plus important pour les cultures car des
plantes bien entretenues sont plus résistantes et donnent de meilleurs
rendements. Le carburant est le second poste le plus important (130 000 FCFA le
fût d'essence) et enfin les semences (40 000 FCFA la Tiya les semences
d'oignon). Concernant les semences, les producteurs n'ayant pas des moyens se
contentent d'utiliser celles qu'ils ont produites.
Le transport des produits de récolte est assuré
par des camions qui offrent leur service à 1000 FCFA le sac de 50 kg en
allée comme au retour du village au centre ville (Agadez).
Dans la localité de Timia, un seul camion
coopératif assure la liaison entre le village et la ville d'Agadez ou le
chef lieu du département qui est Arlit.
54
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