TROISIÈME PARTIE : ETAT DE L'EVOLUTION DU SYTEME
AGRAIRE OASIEN
20
1. Evolution historique de l'agriculture dans
l'Aïr
a) Le développement de l'Agriculture
A l'époque, l'économie de la zone reposait
essentiellement sur l'élevage et le commerce caravanier. C'est un
commerce triangulaire qui relie l'Aïr :
- D'une part avec le sud (zone agricole) ; les sels et les
dates des oasis du Ténéré contre du mil et divers produits
manufacturés.
- Et d'autre part avec les oasis du
Ténéré où sont échangés non seulement
des produits maraîchers des jardins de l'Aïr mais aussi des produits
du sud.
Mais la dégradation des conditions climatiques de ces
dernières années et le contexte politique et économique
ont porté un coup décisif à ce mode vie. Pour prendre un
exemple les pertes sur l'élevage durant les sécheresses de 1973
et 1984 s'estiment à plus 77% UBT réduisant ainsi le nombre
d'animaux pour les caravanes. Cela s'est traduit par un appauvrissement
considérable de la population, qui pour pouvoir subsister n'a d'autres
solutions que la migration vers les centres ou se donner à la pratique
de l'agriculture maraîchère irriguée. Cette reconversion a
été aussi facilitée par la présence proche d'eau
des nappes souterraines dans les vallées (Timia, Tabelot, Bagazan).
b) Évolution des systèmes agraires, types
des cultures et des techniques d'exhaure Tableau 3 :
Différentes étapes d'évolution
Etapes
|
Moyen d'exhaure
|
Superficie moyenne
|
Type des cultures
|
Destination ou Utilité
|
Etape 1
|
Manuelle
|
40 m2
|
Dattiers et Légumes (oignon, Tomate, courge)
|
Autoconsommation
|
Etape 2
|
Levier
|
100 m2
|
Dattiers et Légumes (oignon,
Tomate, courge)
|
Autoconsommation et
échange (non monétaire)
|
Etape 3
|
Tekarkart
|
5 000 m2
|
Dattiers, Céréales : 80%
Légumes (Pomme de terre,
oignon, ail, Tomate, épices, poivron) moins de 20%
|
Autoconsommation et
échange (monétaire et non monétaire)
|
Etape 4
|
Motopompe
|
15 000 m2
|
Céréales 10%, Légumes 90 %
|
Commercialisation
|
21
? L'irrigation se fait manuellement par la force physique
(étape 1). Les superficies cultivées sont petites. Les
productions sont exclusivement destinées à l'autoconsommation.
? Adoption du système de levier (voire figure 7) qui
permet de diminuer le poids de la puisette et par conséquent d'arroser
plus de surface (étape 2). Le système permet d'arroser des
petites surfaces autour des sources ou dans quelques endroits où l'eau
est à flair de sol en période de bonne pluviométrie. Les
spéculations sont les mêmes que celles de l'étape 1, et en
plus de l'autoconsommation, une partie est échangée contre des
dattes et sel des oasis lors de la traditionnelle caravane.
Figure 7 : Système de levier
? A partir des années 1917, la pauvreté
grandissante (suite aux révoltes et sécheresse successives) a
imposé la conversion de population à l'agriculture d'où la
colonisation de terres des vallées ; c'est l'introduction des nouvelles
pratiques culturales nécessitant des systèmes d'irrigation plus
appropriés : le système « Tekarkart », un
système d'exhaure utilisant la traction animale d'abord les bovins et
ensuite avec le chameau. C'est une agriculture de subsistance, une faible
partie des produits est destinée à la vente ou aux
échanges.
? Enfin ces dernières années avec la
monétarisation des échanges et l'augmentation de la demande les
populations orientent exclusivement leurs productions vers les cultures
à haute valeur ajoutée privilégiant l'irrigation avec
motopompes. Cela date des années 1997 dans toute la zone.
Quelques dates historiques (obtenue d'Abdo Aboulkass, chef de
village de Tabelot) :
- 1921 : Création du premier jardin à Telouas par
Zomo venant de Tchimia
- 1934 : Introduction de culture de pomme de terre par le
commandant de cercle d'Agadez et début de la pratique des cultures
d'oignon et de la tomate
- 1960 : Introduction de la culture de l'Ail
- 1977 : Introduction de l'application d'engrais minéral
par le service de l'Agriculture
22
- 1978 : Introduction de 340 plants d'Agrumes par INRAN. Au
cours de la même année fut introduite la variété
« Bintje » de la pomme de terre.
- 2003 : Introduction de la variété «
désiré » de la pomme de terre par l'UCMT à travers
l'Agro sans frontière et ensuite celle de la variété
« Pamela » par Bernard JOUAN de l'Agro sans frontière
France.
Ces faits marquants nous donnent une idée de
l'évolution de l'agriculture oasienne depuis belle lurette. A cette
époque les populations se préoccupaient de l'agriculture de
subsistance à base du mil, du blé, du maïs et quelques
légumes pour le besoin des colons.
Figure 8 : Profil paysager de l'Aïr
Source : Tiré de DODO, 2005 ; Inspiré de
CHARBONNIER V. 2000. (CNEARC 2002).
Aujourd'hui cette agriculture était intimement
liée à la présence des palmiers dattiers qui,
d'après les populations locales représente un indicateur certain
de la présence d'eau à faible profondeur.
Actuellement, le maraichage est devenu une activité
économique très porteuse dans la région de l'Aïr en
général et particulièrement dans les communes de Tabelot
et de Timia. Cette activité maraichère est de type oasien dans
une zone des plaines montagneuses et très difficiles d'accès.
1.1 Le mode d'exploitation
La rente tirée de la production maraîchère a
déclenché non seulement des transformations sociales mais
également a entrainé une évolution remarquable des modes
d'exploitation. Ce diagramme résume cette évolution.
Activités traditionnelles : élevage, caravane,
|
Maraîchage de
subsistance
|
Génération de revenu
monétaire
|
Investissement dans
l'exhaure
|
Développement du crédit à la production
|
Intensification de la
production
|
Investissement dans la
terre
|
Investissement dans le
travail
|
Métayers en
reproduction simple
|
Propriétaire en
capitalisation
|
23
Figure 9 : Diagramme du processus de
transformation et mode d'exploitation de la zone d'étude.
24
Figure 10 : Jardin en bordure d'un « kori
» à Tabelot
1.2 La gestion de l'exploitation
1.2.1 Les facteurs de production
- La terre
La terre s'acquiert par héritage, achat, location ou
prêt. La ressource terre cultivable est limitée et la pression
foncière forte du fait de l'intérêt croissant que les
populations accordent à l'agriculture. Elle est très
dépendante de l'accès à l'eau qui est une condition sine
qua non pour l'installation d'un jardin. La construction d'un puits est donc
indispensable avant toute mise en culture sur les sites non
aménagés.
- Le capital
Le capital est principalement constitué des biens
d'équipement et monétaire qui assure la mise en valeur de la
terre. Dans l'Aïr il faut disposer d'un puits, d'un moyen d'exhaure et
d'un capital constitué des petits ruminants en stabulation à
l'intérieur du jardin. Cela permet d'assurer un revenu en termes de
stock de sécurité et de trésorerie
générés par l'exploitation au cours de chaque campagne des
cultures pendant toute l'année.
- La main d'oeuvre
La main d'oeuvre familiale est en général
constituée par le producteur maraîcher lui-même et de ses
enfants en âge de travailler. La main d'oeuvre salariée
journalière est appelée en renfort
25
pour certains travaux tels que le labour, la confection des
planches, le sarclage et la récolte. La rémunération varie
de 1 000 à 1 500 FCFA par jour (le repas en sus quelque fois).
1.2.2 Typologie de l'exploitation
Il ressort de notre étude une typologie d'exploitation
basée sur certains principaux critères qui
sont :
? Le capital d'exploitation
? La taille de l'exploitation
? L'importance de la culture et des espèces
cultivées
Ainsi, nous distinguons les exploitations suivantes :
-Type A : Les exploitants aisés
Le chef d'exploitation est propriétaire terrien,
dispose du capital nécessaire et la taille d'exploitation lui permet de
faire l'expansion. On retrouve alors l'arboriculture fruitière, les
cultures céréalières et de rente irriguées.
Parfois, un membre d'exploitation peut avoir une portion de terre à sa
charge. C'est le type d'exploitant aisé.
-Type B : Les petits exploitants
Le chef d'exploitation est propriétaire terrien comme
au premier cas mais ne dispose pas de capital nécessaire. Ce sont des
producteurs qui n'ont pas assez de moyens pour exploiter leurs jardins de
façon optimale et qui ont recours au crédit, en argent ou en
nature, pour pouvoir produire. C'est le type de petit exploitant.
-Type C : Les métayers
Un autre type de mode d'exploitation est le système de
métayage pur. Ils sont généralement prêts à
aller travailler d'autres exploitations avec ou sans les propriétaires.
C'est le type d'exploitant saisonnier.
-Type D : Les détenteurs de plusieurs
jardins ou « pluriactifs »
Ils achètent plusieurs jardins et disposent des moyens
conséquents. C'est une opportunité donnée aux
métayers moyennant un partage de récolte.
26
1.3 La gestion de la fertilité
1.3.1 Les méthodes culturales
*La rotation des cultures
En effet, s'il existe traditionnellement des règles de
succession bien établies, la succession des cultures dans l'année
et d'une année sur l'autre est très variable. Ainsi les
producteurs nous indiquent les règles de succession suivantes :
Deux cultures de bulbe ne peuvent pas se succéder
à raison d'infestation de parasites.
Les cultures bulbeuses et à tubercules épuisent
le sol, elles ne sont pas conduites sur plus de deux cycles successifs dans une
même parcelle.
y' La tomate (Lycpersicum esculatum) vient
après une jachère ;
y' La pomme de terre (Solanum tuberosum) peut
succéder à l'ail (Allium sativum) ou l'oignon
(Allium cepa) pour valoriser la fumure de fond apportée sur la
pomme de terre.
y' Comme l'ail (Allium sativum) longtemps en terre,
elle est en général suivie d'une jachère pour laisser le
sol se renouveler.
y' La coriandre (Coriandrum sativum) se met en place
après une jachère d'hivernage et
est suivie d'une jachère de saison sèche. En
fait, elle a besoin d'un sol bien sec pour sa
mise en place et valorise des sols où il est difficile
de mettre d'autres cultures en place. Ces pratiques paysannes sont
répétées par tous les maraichers mais ne paraissent pas
être respectée par ces derniers de nos jours. C'est une
explication qui se rapporte au type de rotation possible pratiquée par
les maraîchers dans leur méthode culturale et ne suffit pas pour
expliquer la dégradation continue des sols qui sont de plus en plus
pauvres.
*la jachère : elle est de nos
jours rare dans les pratiques et ne dure que deux (2) à trois (3) mois
en attendant la mise en place d'une autre culture.
1.3.2 Les amendements organiques et
minéraux
D'autres modes de gestion traditionnelle de la
fertilité des sols sont encore très utilisées par les
maraichers à savoir :
*Le compostage : une pratique dont
les producteurs en ont bénéficié lors d'une série
de formation organisée par les partenaires intervenant dans la zone. Il
est à noter qu'un besoin de suivi et de recyclage s'avère
nécessaire compte tenu de la mauvaise application que les producteurs en
font de cette méthode pourtant bénéfique dans la
valorisation des résidus et d'autres détritus de récolte.
Ce qui explique en partie la source des infestations du sol.
27
*Le terreau de Salvadora persica est
très apprécié des maraîchers car il est riche en
phosphore. Le plus souvent, il est épandu avant l'implantation des
cultures avant le labour ou après confection des planches. C'est un
apport en éléments minéraux important lorsqu'il est bien
décomposé. Il permet aussi d'améliorer la structure et la
texture des sols. Cependant il favorise le développement d'adventices,
notamment les orobanches (Orobanchaceae ) qui sont très
présentes dans ce terreau.
Les maraichers utilisent aussi beaucoup du fumier de parc,
avant et après implantation des cultures, pour y apporter des
éléments minéraux aux sols notamment de l'azote.
*La terre natronée, riche en
carbonate de sodium, permet d'augmenter le pH des sols en libérant des
sels minéraux. Enfin, les producteurs utilisent de la cendre, issue de
la combustion de branchage et d'adventices non consommés par les
animaux, pour apporter des éléments minéraux rapidement
mobilisables par les cultures.
1.4 Les pratiques culturales paysannes
1.4.1 Les principales cultures
pratiquées
On rencontre tout une gamme des espèces de
légumes qui sont cultivées dans la région d'Agadez. D'une
manière générale il s'agit de trois principales
catégories qui sont pratiquées par la grande majorité des
maraichers :
Les cultures destinées à
l'autoconsommation : Ce sont généralement les
céréales blé (Triticum durum), maïs (Zea
mays) et petit mil (Pennisetum thyphoïdes) ; les
légumes feuilles notamment la laitue (Lactuca satuva), le choux
(Brassica oléracea), l'oseille de guinée
(Hibiscus), le Corchorus sp etc. Très peu de
maraîchers vendent occasionnellement le petit surplus de ces produits.
Souvent ils sont attribués en don et dans les cérémonies
au village.
Les cultures destinées à la vente ou
cultures de rente :
Elles constituent les principales cultures commerciales qui
procurent le plus important revenu aux maraîchers. Chaque exploitant met
en valeur une partie ou la totalité des surfaces exploitables en tenant
compte de sa capacité d'investissement. Pour cela le maraîcher
adopte la stratégie des combinaisons rentables et évalue les
charges d'exploitation avant de s'engager. Ce sont principalement l'oignon
(Allium cepa), la pomme de terre (Solanum tuberosum), l'ail
(Allium sativum), la tomate (Lypersicum esculatum), le
poivron (Capsicum annum) et la coriandre (Coriandrum
sativum).
Les cucurbitacées sont également
cultivées dans l'Aïr particulièrement la pastèque.
28
Enfin il est pratiqué naturellement la phoeniciculture
(dattiers) associée à d'autres espèces fruitières
notamment les agrumes, les manguiers, les grenadines, les figuiers et la vigne
(raisin de table).
Parmi toutes ces cultures nous avons bien voulu nous
appesantir sur principalement les six (6) espèces de cultures qui ont
constitué la base des données de notre enquête.
Les principales cultures retenues sont les suivantes :
?La pomme de terre (Solanum tuberosum)
Plante de la famille de Solanacées.
Elle est cultivée deux fois par an, pendant l'hivernage
et la saison froide. Une troisième fois est possible mais
exceptionnellement sur le mont Bagzam (plus de 2 000 m d'altitude).
Les principales variétés introduites sont la
« Pamela », la « Bintje », « la Stemster » et la
« Désiré ».
C'est une production à rentabilité variable dans
l'année car elle n'a pas un marché aussi bien structuré et
fixé que dans le cas de l'oignon. Ce qui explique qu'elle fasse partie
intégrante des systèmes de culture mais que les surfaces
concernées soient très variables selon les maraîchers et ne
dépassent que très rarement 1 000 à 1 500 m2.
Les rendements moyens tournent autour de 20 à 30 tonnes à
l'hectare.
En revanche, les monts Bagzane (cf, annexe 12) situé
à haute altitude (plus de 2 000 m), offrent à cette production
une sorte de « rente de situation ». La fraîcheur du climat
permet de produire toute l'année des pommes de terre. En effet,
l'acariose rouge, qui est l'ennemi principal de la pomme de terre, n'est
virulente que lorsque les températures sont élevées. De
plus, la fraîcheur du climat permet une meilleure conservation des
produits et surtout des semences.
Les principales contraintes résident dans
l'approvisionnement en semences et l'infestation
généralisée du sol dans toute la zone de l'Aïr.
?L'oignon (Allium cepa)
Plante bisannuelle de la famille des Liliacées
L'oignon se fait en deux campagnes, pendant la saison de
l'hivernage et de la saison froide. Cependant, l'oignon cultivé pendant
l'hivernage est de loin le plus important et la majorité des maraichers
aujourd'hui se cantonnent à celui-ci. Ainsi, tous les maraichers
enquêtés cultivent l'oignon pendant l'hivernage.
29
La principale variété est le violet de Galmi.
Cependant le constat établis nous indique que les maraîchers ont
tendance à privilégier les semences locales. Ce qui entraine du
coup le phénomène de dégénérescence qui se
traduit par la perte de qualité de la semence.
En effet, concernant la production d'oignon, l'Aïr
possède une sorte de « rente de situation » par rapport
à toute la sous-région africaine productrice d'oignons (Niger,
Mali, Burkina Faso, Nigeria).
L'oignon cultivé pendant la saison des pluies est donc
majoritaire dans l'Aïr. Les autres saisons de semis sont moins importantes
étant donnée la compétition avec les autres zones de
production du pays, notamment celle de Galmi, première zone de
production de la sous région africaine. Les stocks pouvaient rester
invendus à raison de la concurrence du marché.
Les contraintes notées se résument dans
l'utilisation des semences de mauvaise qualité et la persistance des
attaques d'ennemis de la culture qui se traduisent par un faible rendement de
la production.
?L'ail (Allium sativum)
Plante de la famille des Liliacées
Elle présente un cycle plus long (semée
début octobre et récoltée en avril ou mai). Cela pose le
problème de l'immobilisation de la terre pendant deux cycles de culture
dans le jardin. De plus, la longueur du cycle de production implique des
interventions plus nombreuses sur la culture, ainsi que des quantités en
intrants plus importantes. Elle sert de fond de trésorerie à la
famille puisque les bulbes récoltés peuvent être
conservés longtemps et vendus en cas de besoin de trésorerie.
Seuls les producteurs qui ont plus de moyens et de disponibilités en
trésorerie peuvent se permettre une telle spéculation et l'ail
devient alors très rentable.
Cette culture ne présente pas beaucoup de risques
d'attaque, son seul inconvénient est son cycle long. Deux
variétés (blanc et rose) sont produites localement.
?La tomate (Lycopersicum esculatum)
Plante de la famille des Solanacées
Elle est cultivée en deux cycles, pendant l'hivernage
et la saison froide. A la récolte elle est séchée, et peut
être conservée sur une année, voire plus, ce qui lui
confère une qualité importante pour les producteurs : elle sert
surtout de monnaie d'échanges contre des vivres et la majorité
des maraichers enquêtés n'en vendent que lorsqu'ils ont besoin de
trésorerie. Le rendement moyen est de 9 tonnes à l'hectare. Les
principales variétés utilisées sont la « Marmande
» et la « Roma ».
?Le poivron (Capsicum annum)
30
Plante de la famille des solanacées.
Il est en général cultivé en saison
sèche. Il est généralement repiqué en mai pour un
début de récolte en août. Les récoltes peuvent
continuer pendant 4 mois, avec environ 6 récoltes. Comme la tomate, les
fruits sont vendus séchés. Le rendement moyen est de 2,5 tonnes
à l'hectare.
?La coriandre (Coriandrum sativum L.)
Plante de la famille des épices
Elle est cultivée durant près de 4 mois en
saison froide. Elle est normalement semée en octobre et
récolté en janvier. Elle valorise des sols très argileux,
durs et difficiles à mettre en valeur avec d'autres cultures. A la
récolte, les fruits et les feuilles sont découpés puis
séchés. La production est vendue surtout aux commerçants
en partance sur le Benin ou un autre pays côtier.
1.4.2 Les techniques de récolte
Les récoltes se font de manière traditionnelle
avec des matériels rudimentaires, lorsque les cultures ont atteint la
maturité complète. Dans beaucoup des cas on assiste à des
récoltes échelonnées sur certaines spéculations
comme le poivron et la tomate.
Au cours de notre étude, nous avons procédé
à la pose des carrés de rendement sur exclusivement la culture
d'oignon trouvée sur place et les résultats suivants ont
été obtenus : *Culture d'oignon : Le rendement moyen
enregistré chez les 20 exploitants échantillons a donné 45
tonnes à l'Hectare et la superficie moyenne est de 1318 m2 en
culture d'oignon.
1.4.3 Les méthodes de conservation
D'une manière générale, dans l'Aïr,
les maraîchers procèdent à une seule méthode
traditionnelle de conservation des produits. C'est la technique de
séchage au soleil des produits de récolte notamment la tomate, et
le poivron. Il faut noter l'avantage que trouvent les maraîchers c'est
l'énergie naturelle qu'est le soleil disponible en plein temps.
Ainsi la technique consiste à découper la tomate
en tranches et à étaler à même le sol dans le jardin
pendant 3 à 7 jours. Les produits séchés sont
reconditionnés dans des sacs en polyéthylène et
stockés dans des magasins destinés à cet effet. De la
même manière le poivron récolté est directement
étalé à même sur le sol et reconditionné dans
des sacs de 50kgs et stockés. La durée de conservation ne
dépasse pas les 3 à 6 mois.
Concernant l'ail il est confectionné un hangar à
deux étages de tel sorte que l'ail se trouve au premier étage
pour être aérer suffisamment. Une fois ressuyé il est
reconditionné dans des sacs et stockés.
31
1.4.4 Le circuit de commercialisation
Le circuit est structuré selon le graphe suivant :
1-Producteur Convoyeur Intermédiaire consommateur
2-Producteur Coopérative Commerçants
consommateur
3-Producteur Union Coopératives Grossiste
détaillant consommateur
4-Producteur Producteur Revendeur consommateur
La commercialisation des productions maraîchères
constitue une des principales activités des
organisations paysannes de la région. En effet, les
centres de commercialisation de la
FRUCA, de l'UCMT, et de l'UCZT constituent les principaux
points de collecte et de
réexportation des productions de la zone.
La figure (ci-dessous) montre l'évolution des
quantités des produits commercialisés au niveau
des centres de commercialisation des OP faîtières
d'Agadez.
Figure 11 : Produits agricoles
commercialisés par les Unions des cooperatives
Source : DRA//AZ (Rapport, 2009).
Comparativement aux autres produits commercialisés
l'oignon apparaît nettement dans une progression linéaire durant
les trois années ci-indiquées. Cette augmentation est
passée de 23 605 tonnes en 2006 à 63 886 tonnes en 2009. Ce qui
représente les quantités des produits qui sont transitées
et enregistrées par les différents bureaux des Unions des
coopératives résidant à Agadez, chef lieu de la
région.
1.5 Les approvisionnements en intrants
1.5.1 Les différents types d'intrants
utilisés
Les semences
Dans le domaine du maraîchage les exploitants utilisent
généralement des semences produites localement. Selon ce qu'ils
rapportent, les maraichers s'entêtent à utiliser des semences
locales par crainte de perdre certaines variétés très bien
adaptées à leur système de culture.
32
Les semences sont donc en majorité produites par les
producteurs. Il arrive cependant qu'en cas de manque, les producteurs soient
obligés d'en acheter. Ce sont alors les maraichers qui ont des
excédents de semences qui deviennent les fournisseurs principaux. Il est
rare de voir les maraichers acheter des semences en ville car ils ne sont pas
certains de leur qualité. Ainsi, en période de semis, il existe
un réel marché de semences dans la région. Les semences
maraîchères les plus échangées sont l'oignon, l'ail
et la pomme de terre.
La production de semence d'oignon se fait en
pépinière. A la récolte, certains bulbes d'oignon sont mis
de côté pour être replantés en
pépinière et donner des bulbilles qui sont éclatées
et replantées. Les graines obtenues de ces bulbilles seront à
leur tour semées en pépinière, pour donner les futures
graines qui seront ressemées. Au bout de quarante (40) jours les plants
seront prêts à être repiquer à nouveau..
Pour le reste des cultures, une partie de la production est
mise de coté à la récolte pour être semée,
lors du prochain cycle de culture.
De notre point de vue cela n'est pas sans conséquences
dans la productivité des cultures. La qualité des semences
étant perdues par dégénérescence et la reproduction
ne garantie aucune norme technique de production des semences.
La matière organique
La matière organique provient essentiellement du fumier
de parc obtenu des animaux d'élevage ou du terreau de Salvadora
persica. Tous les producteurs les utilisent, mais en quantité
très variable selon la disponibilité. Dans le cas du fumier, il
arrive que les maraichers aillent jusqu'aux enclos d'éleveurs pour se
procurer et transporter cette ressource rare. Le coût par voyage à
véhicule est de 10 000 FCFA à plus au village de Tabelot.
Les engrais minéraux
Pour ce qui est des éléments minéraux,
les producteurs utilisent en majorité deux types d'engrais
minéraux : l'urée et le NPK sous forme 15-15-15 ou 18-48-0. La
provenance de ces engrais est assez souvent le Nigeria en cas de rupture ou
d'indisponibilité de stock à la Centrale d'approvisionnement
d'Agadez.
Tableau 4 : Types d'engrais utilisés
par les maraichers
Type d'engrais
|
Nomenclature
|
Coût par sac de 50kg
|
Source d'approvisionnement
|
Super triple
|
15 - 15 - 15
|
15 000 FCFA
|
C A, Marché, BI
|
D A P
|
18 - 48 - 0
|
15 000 FCFA
|
Centrale d'Approvisionnement
|
Urée
|
46 - 0 - 0
|
15 000 FCFA
|
C A, Marché, BI
|
Source : Résultat
d'enquêtes.Légende : CA= Centrale d'Approvisionnement ; BI=
Boutique d'Intrants ; D A P= Diammophos.
33
1.6 La protection des cultures 1.6.1 Les ennemis de
cultures
L'introduction de nouvelles cultures et l'intensification de
la production sont à l'origine du développement d'ennemis des
cultures de plus en plus nombreux et résistants. On rencontre :
$Les Thrips (Thrips tabaci) qui affectent le
développement de l'ail et de l'oignon en provoquant un
dessèchement du bout des feuilles qui deviennent argentées et se
recroquevillent. Ils sont parmi les ravageurs les plus importants sur les
liliacées, notamment sur l'ail et l'oignon. Les attaques peuvent se
produire toute l'année.
$L'acarien rouge (Tetrachynus spp), à peine
visible sur les faces inférieures des feuilles. Ils créent une
sorte de toile tissée qui recouvre la plante. Cette maladie existe chez
toutes les solanacées et plus particulièrement chez la pomme de
terre et la tomate. Sur la pomme de terre, elle apparaît surtout en
saison froide alors que sur la tomate, des attaques sont possibles toute
l'année. La plante hôte sauvage est généralement le
Solanum nigrum (Solanacée),
$Les nématodes à galles, du genre
Méloïdogyne spp. C'est une maladie que l'on retrouve
également sur la tomate et qui entraîne, en cas d'attaque
sévère, le nanisme des plants voire leur dessèchement. Les
attaques ne sont pas saisonnées et peuvent avoir lieu toute
l'année. La dissémination se fait surtout par le sol, par l'eau
d'irrigation ou par du matériel ayant été en contact avec
le sol.
$La teigne de la pomme de terre (Phythorimeae
operculla) est une chenille rose pâle qui creuse de fines galeries
sinueuses dans l'épaisseur des limbes ou dans les tubercules de pomme de
terre. Elle détruit les germes de pomme de terre. En période de
forte chaleur, les tubercules pourrissent et deviennent impropres à la
consommation. Cette une maladie que l'on rencontre surtout en saison froide.
$La noctuelle de la tomate (Helicoverpa armigera) :
C'est l'un des ravageurs le plus important de la tomate. Elle troue les fruits
en creusant des galeries. Cela provoque une maturité précoce, la
déformation puis la chute des petits fruits, ainsi que le pourrissement
des autres fruits.
$Les adventices (Orobanchaceae) sont des parasites
totaux des Solanacées. Elles provoquent des pertes importantes de
rendement allant jusqu'à 50 % en cas de forte attaque. La tomate est
particulièrement sensible à ces parasites. Les attaques peuvent
avoir lieu toute
34
l'année mais c'est en saison sèche, en condition
de fort stress hydrique, que les dégâts sont les plus importants.
Il y a également Cyperus rotundus.
$La mouche des fruits (Dacus sp.) qui attaque les
fruits des cucurbitacées notamment les courges ; la pastèque et
le melon.
$Le vert gris qui occasionne des dégâts au niveau
souterrain en attaquant les bulbes. $Les pucerons qui font des
dégâts sur les cucurbitacées
$Les sauteriaux : qui attaquent généralement les
plants en pépinière
$Les punaises qui attaquent les cucurbitacées
$Les oiseaux qui déterrent les graines semées,
les graines en maturité et les fruits des arbres.
1.6.2 Les méthodes traditionnelles de
lutte
Ce sont les différentes pratiques paysannes que les
maraîchers utilisent comme méthodes.
y' La rotation des cultures est le moyen de lutte
traditionnelle le plus utilisé par les maraîchers.
y' La jachère de saison sèche est
également une méthode de prévention traditionnelle encore
très utilisée. En fait, elle s'impose compte tenu de la
disponibilité en eau durant cette saison sèche à
très forte température. Cette jachère permet pourtant le
renouvellement du sol et son assèchement, ce qui élimine une
partie des ravageurs hôtes des cultures. Par manque de surface, peu de
maraîchers laissent des jachères durant les deux autres
saisons.
y' Les cendres de végétaux :
brûlées sont utilisées comme insecticide et acaricide.
Elles peuvent être utilisées dans la lutte contre les thrips et
les pucerons.
y' Les méthodes alternatives vulgarisées par les
services de vulgarisation comme le neem (Azadiracta indica), le tabac
(Nicotiana tabacum) ou le piment (Capsicum annum) qui ont des
vertus insecticides et insectifuges sont parfois utilisées comme
traitement curatif.
1.6.3 Les méthodes modernes de
lutte
Pour lutter contre les ravageurs des cultures, les
maraîchers utilisent principalement deux types de pesticides : les
insecticides et les acaricides. Un tableau descriptif (cf,
annexe3) dresse les types des pesticides rencontrés.
35
Il existe tout une gamme d'insecticides qui sont le
Karaté, le Décis ULV, le Diméthoate EC, Endosulfan 35EC,
Lambda Cypermethrine etc. Ils sont utilisés pour le traitement des
thrips, des chenilles et des pucerons.
En ce qui concerne les acaricides, les produits
utilisés sont : Califol et Dicofol.
D'autre part certains rares maraichers utilisent des
fongicides pour traiter les semences. Les produits les plus utilisés
sont le Thioral et le Thirame.
Enfin, il y a eu une introduction récente des
herbicides dans la zone de Tabelot. En effet, bien que le désherbage
manuel représente une charge importante de travail, il présente
l'intérêt de ne pas détruire les mauvaises herbes qui
servent à nourrir la bête d'exhaure et les animaux présents
dans le jardin.
Figure 12 : Un échantillon des types des
pesticides sur le marché d'Agadez Source : Résultats de
l'enquête
Les maraichers utilisent des pesticides
généralement trouvés sur le marché local et
d'autres points de vente disponibles dans la région. Ces produits sont
offerts sur le marché à des prix très variables allant de
2 000 à 6 000 francs le litre d'insecticide. Le litre d'herbicide
coûte 35 000 FCFA sur le marché d'Agadez de provenance de la
Libye.
Matériels agricoles utilisés dans les
exploitations agricoles
Un tableau descriptif (cf annexe 2) résume le type
d'équipement utilisé par les exploitants agricoles de Timia et de
Tabelot, avec le nombre moyen par ménage, le coût d'acquisition
unitaire, et la durée possible de vie du matériel selon le mode
d'usage de chaque producteur. Il ressort de ce tableau qu'un ménage
agricole dispose en moyenne de : 3 houes, 2 daba, et 1 respectivement
pulvérisateur, arrosoir, râteau, motopompe et pelle. Ces
matériels sont acquis aux différents prix indiqués sur le
tableau. A cause, de leur utilisation pressante, certains matériels se
détériorent en un temps relativement court nécessitant un
renouvellement chaque un à deux ans. Cet état de fait de
l'amortissement du matériel agricole représente une charge
importante et sérieuse pour la gestion de l'exploitation.
1.7 Les techniques culturales
1.7.1 La répartition des activités
agricoles
Les activités agricoles se déroulent durant
toute l'année et selon trois saisons distinctes ci-dessous
indiqué.
Saison des pluies ou hivernage
Saison froide
Saison chaude
Figure 13 : Les trois différentes saisons
dans l'Aïr Tableau 5 : Calendrier cultural
Source : Résultats de l'enquête
36
37
1.7.1 Itinéraire technique
D'une manière générale, les travaux de
labour, d'amendement, et d'arrosage sont homogènes. Les cultures
nécessitant le repiquage passent par la pépinière.
Les différentes opérations culturales
effectuées par la majorité des maraichers sont les suivantes :
> semis en pépinière lorsqu'il s'agit d'oignon,
de tomate ou de poivron ;
> entretien de la pépinière ;
> labour, nivellement et confection des planches ;
> ramassage et transport de la fumure organique ;
> semis ou repiquage ;
> épandage d'engrais ;
> sarclage ;
> traitement phytosanitaire ;
> récolte et conservation.
Les travaux d'aménagement sont effectués selon les
procédés comme suit :
? Préparation du sol : Sur un terrain laissé en
jachère ou un nouveau terrain, il est procédé au
dessouchage et au nettoyage. Au cours de ces opérations les branches
récupérées sont tantôt utilisées dans la
clôture et d'autres débris sont brulés hors de la
parcelle.
Par contre si le terrain est déjà exploité,
il est procédé aux opérations suivantes :
V' Un labour manuel de 10 à 15 cm de profondeur à
l'aide d'une houe algérienne ;
V' Un nivellement suivi de planification du terrain à
l'aide d'une niveleuse en bois ; V' La confection des planches à base
d'un réseau hiérarchisé des canaux d'irrigation.
Les planches varient de 2 à 4m2 de surface,
selon le mode d'exhaure et le style de chaque
producteur, excepté les planches de pomme de terre (sur
billon) qui font jusqu'à 25m2.
On retrouve deux types de planches :
V' Les planches rectangulaires ou carrées, de 1 à 4
m2 de surface. Ce sont les planches réalisées pour la
mise en place de tous les types de cultures à l'exception de la pomme de
terre.
V' Les planches à billons servent surtout pour la pomme de
terre. En règle générale, les planches à billons
sont plus grandes que les autres.
? Amendement : par épandage à la main à
l'aide d'une tasse contenant l'engrais.
38
*En fumure organique de fond : Sous forme de fumier
de parc à raison de 25 tonnes à l'hectare (Panier de 10Kgs de
fumier pour une planche de 4 m2). L'épandage est
effectué à la main et à la volée.
Sous forme de terreau de Salvadora persica les
maraichers apportent 30 tonnes à l'Hectare à raison de 12kgs par
planche de 4 m2.
*En fumure minérale
: 1er apport de super triple (15-15-15)
à raison de 15g par planche de 2m2, soit 100 kg à
l'hectare comme fumure de fond.
1erapport d'urée à la reprise : 10g par
planche de 1, 5 m2 soit environ 67 kg à l'hectare.
· Semis direct et/ou la mise en sol
Il est effectué généralement à
sec pour les cultures qui n'ont pas besoin de séjourner en
pépinière. Il s'agit notamment de l'ail, de la pomme de terre et
les cucurbitacées.
· Repiquage
Cette étape est un passage obligé des cultures
comme la tomate, le poivron et l'oignon. Ce dernier est également
repiqué à sec et suivi immédiatement de l'arrosage
gravitaire. La durée de séjour en pépinière est de
40 jours pour l'oignon et 30 jours pour la tomate. Les écartements sont
variables selon chaque style de chaque producteur, cependant chez l'oignon il
est de 10 x 15cm.
· Entretien
2eme apport d'urée de 67 kg deux semaines après
soit au total 134.
Très souvent il est effectué en même temps
que le premier désherbage
Durant tout le cycle les maraichers apportent des amendements
à base du terreau ramassé sous les arbres notamment de
Salvadora persica au fur et à mesure de l'évolution du
cycle de la culture.
· Désherbage manuel : une opération qui
demande une main d'oeuvre supplémentaire. Le sarclo-binage se fait au
besoin chaque fois que cela s'avère nécessaire soit 3 à 5
passages.
· Traitements phytosanitaires
Il est appliqué plusieurs traitements sur les cultures
à base des insecticides. L'herbicide est utilisé en une seule
application après reprise pour le cas spécifique de l'oignon
notamment dans la zone de Tabelot.
· Arrosage : il est effectué chaque 2 à 3
jour. Certains maraichers arrosent nuitamment les parcelles. L'arrosage est
arrêté après une forte pluie afin d'éviter la
pourriture notamment chez l'oignon d'hivernage. Le système est
gravitaire ou amélioré (californien) en utilisant des tuyaux en
PVC.
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NB .tous les travaux sont effectués
avec des matériels rudimentaires. Tout récemment la
mécanisation vient d'être introduite à Tabelot. Le labour
manuel tend à être remplacer par des tracteurs et motoculteurs
mais jusqu'à combien de temps. Le tracteur travaille à raison de
10 000 FCFA l'heure.
? Technique d'installation de pépinières
:
Il ya deux types de pépinière selon les
producteurs :
? Une pépinière pour des plants destinés
au repiquage et une seconde destinée à la production des graines
pour servir des semences. Pour le premier cas les maraichers utilisent quatre
(4) verres de thé de semences en pépinière pour repiquer
40 planches soit une estimation de 40 grammes pour 80m2.
? Une seconde destinée à la production des
semences. Ils utilisent 100 kilos des bulbes pour récolter 100 Tiya des
graines de semences. La « Tiya » est une unité de mesure
locale qui fait 1kg600. Les travaux de réparation du sol sont identiques
à toutes les deux.
Figure 14 : Pépinière d'oignon
(plants de repiquage) à Tabelot Source : Résultats de
l'enquête
Cette figure nous présente une pépinière
d'oignon en plein air. C'est une de technique traditionnelle de production des
plants d'oignon qui seront repiquer dans des planches confectionnés
à cet effet.
La figure suivante nous donne l'image d'un producteur entrain
de confectionner des planches et l'aménagement d'un canal d'irrigation.
La dernière figure nous montre le repiquage à sec de l'oignon.
Figure 15 : Confection des planches par un
jardinier de Tabelot le 02/08/2010
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Figure 16 : Repiquage à sec d'oignon
à Tabelot le 02/08/2010
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