Memoire Online - à‰tude des connaissances, attitudes et pratiques de la population riveraine face à la gestion de la rivière Kahwa.

REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
ENSEIGNEMENT SUPERIEUR, UNIVERSITAIRE ET RECHERCHE SCIENTIFIQUE
INSTITUTS SUPERIEURS TECHNIQUES
INSTITUT SUPERIEUR DE DEVELOPPEMENT RURAL

ETUDE DES CONNAISSANCES, ATTITUDES ET
PRATIQUES DE LA POPULATION RIVERAINE FACE A
LA GESTION DE LA RIVIERE KAHWA

DEDICACE

A mon Dieu tout Puissant, pour ton souffle de vie et les nombreux bienfaits et grâces dont tu n'as cessé de combler notre substance.

A mon parent Kangele Mwenda pour autant d'attention, de sacrifice consentis à notre formation.

A mes frères et soeurs Wabiwa Kangele, Musege Kazamwali, Amini Kazamwali, Yulila Kazamwali, Kika, Lukeka Moise, Bulambo Kangele, Nenekisi, Lukungulwa Munanashi, Pimbi.

A mes regrettés grand père, grand-mère, oncle, tentes et mère : Michael Kangele, Pimbi Zaina, Mbilizi Kamilenge et Vumilia Lukambala.

A ma femme bien aimée et mes enfants, Aline Bora Kahando, Kika Mubande Exaucée, Musambya Mubande Eric, voici le fruit désiré tant de votre patience.

Aux couples Ambroise Kakumbwa Kilosho, Côme Mbilizi Kilosho, Deti, Padiri Lugano, Gwabene Cahiyabwa Boniface, Henri Kaboyi, Mulume Irenge la gloire, Marcelin Bahala Macumo, Azanga, Serge Basubi, Patrick Mukungukilwa, Pierre Bahizire, Kambwa, David Lukeka, pour votre soutien moral, matériel jusqu'à l'accomplissement de ce travail.

A mes proches collaborateurs Anaclet Mirhuho, Credo Linea, Mubalama Mirimanyo, Mpinda, Kabika Kulimushi Qeen, Kipaka Mumba Choudelle, Nyongolo Kamushere Déodatus, Kisuba Juventus, Musimbi Mulungula Guillain, Birindwa Bireke Richard, Lyadunga. Pour nous avoir encouragé jusqu'à l'accomplissement de ce travail.

REMERCIEMENTS

Qu'il nous soit permis en ce jour de rendre notre reconnaissance à tous ceux qui de près ou de loin, nous ont apporté leurs soutient sous toute forme possible.

Notre gratitude s'adresse à toute la famille pour l'effort fourni pour que nous soyons instruits. En un mot nous disons merci.

Nos sincères remerciements s'adressent aux Chefs de travaux ILOMBE WINGILA Jean-Paul, Innocent BALAGIZI et Docteur ISUMBISHO MWAPU Pascal pour leur disponibilité et la bonne foi qu'ils ont fait montré pendant tout ce temps de rédaction de ce travail en dépit de multiples occupations.

Nous ne pouvons pas oublier le corps professoral ainsi que toutes les autorités académiques de l'ISDR-Bukavu pour la science qu'ils nous ont transmise.

Nous serions ingrats si nous ne reconnaissions pas la franche collaboration et fraternité qui régnaient dans l'auditoire de notre promotion de L2 Environnement et Développement Durable. Nous pensons à tous les camarades de l'auditoire.

Que tous, même ceux dont les noms ne figurent pas sur ce papier daignent trouver à travers ce travail nos reconnaissances.

SIGLE ET ABREVIATIONS

RESUME DU TRAVAIL

Le présent travail a été consacré essentiellement à l'étude des connaissances, attitudes et pratiques de riverains sur la gestion de la rivière Kahwa.

Pour finaliser ce travail et trouvé des résultats probants, nous avons utilisés un questionnaire d'enquête administré à 106 ménages choisis comme échantillon parmi la population environnante de la rivière Kahwa.

Les résultats de cette étude ont révélé que le niveau des connaissances des riverains à la gestion de rivière Kahwa est faible, ce qui fait que les attitudes et comportements des riverains restent toujours négatifs sur la gestion de cette rivière.

Les connaissances, attitudes et pratiques sont incompatibles à l'amélioration de la qualité des eaux de la rivière Kahwa du fait qu'ils perçoivent la rivière Kahwa comme un moyen efficace pour évacuer leurs déchets vers le lac Kivu sans pour autant se soucier de tout ce qui peut arriver à la rivière et au lac Kivu, par l'insuffisance de l'information, le manque des poubelles, le manque des initiatives locales de développement et d'un service privé ou public de collecte des déchets dans le milieu.

Pour relever ce défi de la gestion de la rivière Kahwa, il est important de mettre en place des poubelles publiques, séance d'information, d'éducation pour le changement de comportement, mise en place d'un service public de collecte régulière des déchets, l'action concertée et le partage de responsabilité entre les populations riveraines et les autorités politico-administratives seraient souhaités.

Ainsi, la mise en route d'un programme de gestion de la rivière Kahwa serait une des pistes de solutions pour le cadre d'améliorer la gestion de cette rivière.

This work was mainly devoted to the study of knowledge, attitudes and practices on coastal management of Kahwa River.

To complete this work and found a good result, we used a survey questionnaire administrated to 106 households selected from 21,911 households as sample of the surrounding population of Kahwa River. The results of this study revealed that the level of knowledge of riparian management of Kahwa River is low, because the attitudes and behaviors of residents are still negative in the management of the rivers.

Knowledge, attitudes and practices are incompatible with improving water quality of the Kahwa river because they perceive Kahwa river as an effective way to dispose of their waste into Lake Kivu without worrying about anything that can happen to the river and Lake Kivu, by the lack of information, the missing of recycle bin, the missing of local development initiatives and the private service or public for collecting the waste in the area.

To address this problem of managing Kahwa River, it's important to put in place the public recycle bin, briefing, education for behavior change, to establish public service that will regular wastes. In addition, concerted action and sharing of responsibility between local residents and the political and administrative authorities would be desired.

For this, and to finalize this work, we propose a program management of the Kahwa River that can be a way to the framework that can improve the management of this river.

0. INTRODUCTION

0.1 ETAT DE LA QUESTION

D'après une étude CAP faite dans un camp des réfugiés Sahraouis en Algérie par Triangle Génération Humanitaire, la mauvaise gestion des déchets, tels que les eaux des ménages, l'hygiène alimentaire, les excrétas humains, déchets ménagers et eaux usées ont conduit à des maladies infectieuses et la multiplication des parasites autour du camp. Les maladies ophtalmiques, cutanées, diarrhéiques et gynécologiques ont été observées (Triangle GH, 2007). Les déchets ménagers demeurent l'un des problèmes majeurs dans la capitale du Benin du fait que la minorité des sujets enquêtés évacue leurs déchets dans les dépotoirs choisis par les autorités mais la grande partie de la population enquêtée évacue leurs déchets dans des cours d'eaux, caniveaux, canal et même dans des rivières. Etant donné que ce mode de gestion des déchets constitue une menace pour l'environnement, il indique aussi que le faible consentement à payer de l'argent pour un service municipal de collecte et élimination des déchets montre une attitude peu favorable pour une amélioration de la qualité de la gestion des déchets (Bliki S., 2011).

Dans une étude menée à Bukavu par Kasole K., (2003), sur l'éducation environnementale à Bukavu, il a été constaté que bien que les ménages aient déjà suivi des messages (information) sur l'éducation environnementale, ils n'ont pas pour autant adopté des attitudes et comportements compatibles avec l'amélioration de la qualité de l'environnement. D'où, la nécessité de réorienter le processus d'éducation vers un développement durable, de mieux sensibiliser les citoyens et les autorités politico-administratives afin de promouvoir la formation. L'analyse du processus de communication informative à travers la question traditionnelle « qui dit quoi à qui ?, par quels moyens et avec quel effet ? » révèle la réaction du récepteur qui ne permet pas d'espérer que l'information environnementale reçue a eu un impact considérable sur les comportements des ménages.

Selon l'OCDE (2006), la gestion des déchets ménagers dans les pays en développement figure parmi les principaux défis environnementaux. Compte tenu, notamment, de ses impacts sur la qualité de l'environnement et sur la santé publique, la gestion durable des déchets est devenue un

sujet important depuis une quinzaine d'années (Gareau P. et al. 2006). Plusieurs secteurs d'activité génèrent des déchets. Les déchets ménagers, les déchets des marchés, ceux des gares, des hôpitaux, les déchets des boutiques et centres commerciaux et des industries, les déchets électriques, électroniques et chimiques ; ceux de l'économie informelle et formelle sont mal gérés et sont autant de nuisances surtout dans l'agglomération urbaine.

Tous ces auteurs ont traités la question liée à la gestion de déchet dans un milieu, quant à nous, nous allons élucider d'une façon scientifique la question relative à la gestion de la rivière Kahwa.

O.2 PROBLEMATIQUE

Dans la ville de Bukavu en général, le développement de l'activité humaine (domestique, collective, agricole, industrielle) a multiplié les rejets des déchets que la rivière Kahwa accumule de l'amont vers l'aval jusqu'au lac Kivu et qui la rendent, impropre à l'utilisation sans opération de traitement et d'épuration. Les dégâts subis par la biodiversité sont les prémisses de situations sans doute plus dramatiques d'autant plus qu'il n'est pas facile d'identifier l'origine des problèmes. L'explosion démographique conjuguée aux bords de la rivière Kahwa accentue les difficultés des autorités locales à mettre en place des infrastructures et services efficaces dans le domaine de la gestion des ordures ménagères. La collecte et l'élimination appropriées des déchets ménagers constituent une préoccupation quotidienne des autorités locales d'une part et l'éducation de la population Bukavienne sur la gestion des déchets d'autre part.

Faisant face à des difficultés économiques de taille, les gestionnaires de la ville de Bukavu et de deux communes (de Kadutu et d'Ibanda) sont obligés de procéder à une hiérarchisation dans le choix des investissements sociaux et la priorité n'est toujours pas à la gestion des déchets ménagers. Pour la très grande majorité de la population riveraine de Kahwa, la gestion des déchets ménagers reste très problématique. La quasi-totalité des déchets générés par les riverains est évacuée dans la rivière Kahwa, caractérisée par l'ignorance des riverains sur les méfaits de ces déchets sur la rivière, la santé et sur le lac Kivu ;un manque ou carence des poubelles ou dépotoirs ; l'absence totale d'un service de collecte des déchets ; l'absence des mesures contraignantes pouvant décourager les riverains d'évacuer leurs déchets dans la rivière ; l'ignorance des autorités en matière de gestion de rivière alors que les autorités voient la quantité moyenne de déchets générés quotidiennement par une personne. La défaillance de la collecte des déchets ménagers apparaît visible au regard des tas d'ordures non ramassées et des

b) Déterminer les attitudes des populations riveraines vis à vis de la gestion de la rivière Kahwa,

poubelles débordantes dans l'ensemble. Ces ordures peuvent rester des mois avant d'être ou sans être collectées. Cette situation amène les riverains de se servir de la rivière comme moyen rapide pour l'évacuation des déchets ménagers, des activités commerciales et industrielles.

C'est ainsi qu'au cours de cette thématique, trois questions constituent le fil conducteur de notre recherche, à savoir :

O.3 HYPOTHESE

O.4 OBJECTIF DU TRAVAIL

O.4.I Objectif global

L'objectif général de notre étude est de contribuer à l'évaluation des connaissances, des attitudes et des pratiques des populations urbaines en matière de gestion de rivière Kahwa dans la ville de Bukavu.

0.4.2 Objectifs spécifiques

a) Identifier les connaissances des populations riveraines en matière de gestion de la rivière Kahwa,

c) Identifier les pratiques en matière de gestion de la rivière Kahwa chez les riverains.

O.5 DELIMITATION SPATIO-TEMPORELLE

0.5.1. Délimitation temporelle

Pour ce qui est du temps, nous nous concentrons sur une période allant de Octobre 2013

à Juillet 2014 période pour laquelle nous allons analyser cette situation dans ce milieu enfin de donner un résultat de recherche. La recherche de donnée a été faite d'une période allant d'octobre à juin 2014.

0.5.2. Délimitation spatiale

Notre champ d'étude se situe sur la rivière Kahwa qui est une limite naturelle de la

commune d'Ibanda et celle de Kadutu, depuis le pont Kibonge jusqu'à l'embouchure.

O.6 CHOIX ET INTERET DU SUJET

François D. (2000). Souligne que, « le choix du sujet dépend du vécu quotidien d'un

Le choix de ce sujet a été guidé par notre orientation d'études en développement rural d'une part, d'un sentiment intérieur et profond de l'état malsain de l'environnement dans la commune de Kadutu. Actuellement, nous assistons à une insalubrité notoire qui conduit la population à des contaminations des maladies.

L'intérêt de cette étude s'est situé dans le souci de pouvoir comprendre que la conservation efficace de la rivière nécessite l'implication de plusieurs acteurs notamment ceux étatiques et les populations riverains ainsi que des acteurs privés.

La rivière Kahwa subit des menaces des pressions anthropiques suite à la l'explosion

démographique galopante avec toutes les conséquences que ça peut entrainer ; ce qui implique la nécessité la gestion concerté de cette rivière pour limiter les dégâts environnementaux. Cette étude vise à déceler l'influence de l'éducation environnementale sur les connaissances, attitudes et pratiques des riverains de la rivière Kahwa à la gestion de déchets.

Néanmoins, voudrions établir un état de lieu entre les stratégies des gestions et les connaissances, attitudes et pratiques de population en matière de gestion de déchets dans la rivière Kahwa en vue de chercher les mécanismes ou les stratégies qui permettront à rendre consciente et capable la population riveraine d'une gestion des ressources naturelles.

O.7 CADRE THEORIQUE DU TRAVAIL

Nous optons pour une théorie dynamiste de Georges B. (2008). Etant une théorie qui prête que le regroupement de l'ensemble de la population peut être bénéfique pour résoudre un problème, la théorie dynamiste se vue comme fondement pour ce travail, à ceci, après avoir fait une appréhension des différents problèmes que causent la mauvaise gestion de la rivière Kahwa, étudier, analyser les moyens à mettre en oeuvre pour amener la population riveraine de la rivière Kahwa à prendre conscience et à s'organiser en vue de lutter contre la pollution du lac par la rivière Kahwa. Cette théorie donne des moyens qui permettent de comprendre différents problèmes en vue d'avoir une idée de sortie.

O.8 SUBDIVISION SOMMAIRE DU TRAVAIL

Hormis l'introduction générale et la conclusion générale, notre travail est constitué des chapitres ci- après :

Le premier porte sur les généralités et la revue de la littérature; le deuxième parle la méthodologie du travail; le troisième présente, analyse et l'interprète les résultats de l'enquête et enfin le quatrième constitue le programme de développement.

CHAPITRE Ier. GENERALITES ET REVUE DE LA LITTERATURE

I.1. DEFINITION DES MOTS CLES

Le Microsoft Encarta Dictionnaire français définit la Connaissance comme étant une maîtrise intellectuelle acquise par l'apprentissage, la recherche ou l'expérience ; conscience lucide dont la perte constitue une syncope ; compréhension intellectuelle ou spirituelle du monde (Microsoft Encarta 2009). Elle résulte alors du traitement intellectuel et de l'appropriation par l'individu des informations qu'il acquiert (Lenglengue O. 2010). Nous allons retenir la définition de Lenglengue O. qui stipule que l'attitude résulte du traitement intellectuel et l'appropriation par l'individu des informations qu'il acquiert.

Le dictionnaire Larousse définit l'Attitude comme une façon de se tenir ; manière d'être à l'égard des autres, comportement (Larousse dictionnaire de français, 2012) ;Microsoft Encarta le dictionnaire de français donne une définition de l'attitude étant une option adoptée par une personne ou par un groupe et qui détermine une façon d'agir ; manière de se comporter qui traduit une disposition d'esprit habituelle ou particulière ; manière affectée de se comporter ( Microsoft Encarta le dictionnaire de français, 2009).

Dans ce travail, l'attitude peut être considérée comme la manière particulière qu'a une personne de percevoir, d'agir, de penser et de sentir. Elle détermine et oriente le comportement de l'individu ou des groupes d'individus. L'attitude dépend de plusieurs facteurs mais aussi des conditions socio-économiques et culturelles. Elle est acquise et est susceptible au changement.

Selon Lenglengue O., la Pratique est ce qui facilite les choses ; qui est astucieusement conçu et convient bien à son emploi ; doté du sens des réalités et habile à s'adapter à différentes situations ; fréquence habituelle (d'un lieu, d'une personne ou d'un commerce) (Lenglengue O., 2010).

Littéralement, elle signifie l'exécution de ce qu'on a assimilé ou conçu, projeté ou imaginé. Elle réfère également à l'usage, la coutume, la façon d'agir dans un pays donné, dans une classe particulière de personnes.

Larousse définit la Population riverain comme une personne qui est située le long d'une rivière, d'une forêt, d'une route,... (Larousse dictionnaire de français, 2012) ; Microsoft Encarta le dictionnaire de français considère qu'une personne dont l'habitation est située le long d'une

rue ; personne dont l'habitation est située au bord d'un cours d'eau ou d'une étendue d'eau située d'une étendue maritime (Microsoft Encarta 2010).

Larousse définit une gestion étant une action de gérer, d'administrer (Larousse Dictionnaire français 2006).

Encarta considère un Gestionnaire comme, qui assure la gestion de quelque chose (Encarta dictionnaire français, 2009)

Nous considérons la définition donnée par le dictionnaire Larousse d'une rivière : cours d'eau naturel qui se jette dans un autre cours d'eau (Larousse Dictionnaire français 2006)

La gestion de rivière est considérée comme une action de gérer un cours d'eau

Selon Kabobya , l'impact est une situation issue de l'ensemble de changement significatifs et durables, positifs ou négatifs, prévus ou imprévus dans la vie et l'environnement des personnes, des groupes et pour lesquels un lien de causalité direct ou indirect peut être établi avec l'action de développement (Kabobya G., 2010).

D'après Bernard et Géneviève Pierre, le déchet est ce qui est perdu au cours de l'emploi d'une matière (Bernard et Geneviene P., 1989). L'article 1 de la loi française définit le déchet comme suit : est un déchet tout résidu d'un processus de production, de transformation ou d'utilisation, toute substance, matériau, produit ou plus généralement tout bien meuble abandonné que son détenteur destiné à l'abandon (Loi du 15 juillet 1975).

I.2.1 L'eau, un droit pour tous

L'accès à l'eau et à une eau saine, pour tous les hommes et les femmes est un droit. C'est ainsi qu'en 2002, 145 pays avaient signés un pacte garantissant à tous les hommes le droit à l'eau : « le droit à l'eau garantit à chaque être humain de disposer pour son usage personnel et domestique d'une eau potable, en quantité suffisante, de quantité acceptable et à laquelle il peut facilement accéder ». C'est ainsi que l'assemblée générale des Nations Unies a adopté le 22 décembre 1992 la résolution A/RES/47/193 qui déclara le 22mars de chaque année « journée mondiale de l'eau », à compter de l'année 1993, conformément aux recommandations de la conférence des Nations Unies sur l'environnement et le développement. Les cours d'eau

congolais demandent une protection et la préservation au même titre que d'autres ressources naturelles protégées dans notre pays en générale et en particulier la rivière Kahwa qui est devenue une source importante de la pollution du lac Kivu via les différents types de déchets que les riverains évacuent dans cette rivière.

I.2.2 L'eau et la santé

Vu l'importance de l'eau pour la santé tant pour les hommes que pour les animaux, certaines questions sont posées et dont les éléments des réponses permettent aux personnes averties d'opérer un choix judicieux et responsable sur les pratiques nécessaires dans le but de sauvegarder leurs intérêts socio-économiques. Les déchets évacués dans la rivière constituent une menace pour les eaux de la rivière Kahwa, mais aussi pour la santé humaine de la population riveraine par l'excès ou la carence des matières physico-chimiques.

I.2.3 Les principes fondamentaux de gestion d'une rivière

Pour gérer une rivière, les 7 principes fondamentaux suivants doivent être pris en compte (Bommelaer O., Devaux J. (2012) :

Par cette approche on vise à prendre en compte tous les usages de l'eau, les besoins des écosystèmes aquatiques, la prévention des pollutions et le contrôle des risques naturels et accidentels qui pourra surgir lors d'une mauvaise gestion de cours d'eau.

Les services de l'environnement et de l'assainissement sont des services publics décentralisés au niveau des municipalités qui sont responsables du choix du mode de gestion. Dans le cas d'une délégation du service public de la municipalité à un opérateur extérieur, les obligations de chacun des deux partenaires sont clairement définies dans un contrat et encadrées par la loi.

I.2.4 Les défis de la gestion des eaux de rivière

D'une manière globale, la gestion de l'eau au sud Kivu doit répondre à plusieurs enjeux fondamentaux entre autres :

> Permettre à tous d'avoir accès à l'eau potable et à l'assainissement des eaux usées ;

> Préserver les ressources en eau et les milieux aquatiques, et veiller à leur salubrité ;

> Prévenir et gérer les inondations et les sécheresses, luttées contre l'érosion ;

> Assurer la production agroalimentaire et piscicole, tout en limitant les impacts de l'agriculture sur le milieu et les ressources, y compris les milieux littoraux et marins ;

> Permettre le développement durable des activités socioéconomiques qui dépendent toutes de la disponibilité et de la qualité de la ressource : santé, services, industrie, production énergétique, transports, navigation, tourisme, sports et loisirs (Bommelaer O. et Devaux J., 2012).

Concernant la qualité de l'eau, les pollutions d'origine domestique et industrielle ont été considérablement prises aujourd'hui étant le principal défi. A cet égard, la mise en oeuvre complète des directives de gestion de rivière est un enjeu important.

I.2.5 Origine et types des déchets évacues dans la rivière Kahwa

Par source de déchets, nous entendons toutes les activités de l'homme, susceptibles de produire des déchets. Parmi les principales sources, l'on cite les activités agricoles, industrielles et ménagères ainsi que le transport urbain.

Le projet de loi - cadre sur l'environnement au Zaïre avait distingué les déchets urbains, industriels et les déchets dangereux en provenance de l'étranger.

L'article 11 du projet de loi - cadre sur l'environnement au Zaïre définit les déchets urbains de la manière suivante : « détritus de toute sorte, liquide, solide ou gazeux, provenant des maisons d'habitation et leurs dépendances, immeubles administratifs ou commerciaux et généralement tous les établissements publics ou relevant du public, tels que écoles, casernes et prisons, ainsi que les hôpitaux, mais uniquement pour les résidus non toxiques ou dangereux. Y

sont notamment compris les ordures ménagères, les produits de nettoiement des bâtiments publics ou privés, les eaux usées domestiques et résidus de toute sorte. Cette conception est si claire et large qu'elle n'appelle aucun commentaire.

L'article 17 du même texte définit les déchets industriels comme tous résidus, sous forme liquide, solide ou gazeuse provenant du processus de fabrication industrielle ou artisanale de transformation ou d'utilisation. Dans son alinéa 2, cette disposition en précise les contours : déchets des industries chimiques, boues industrielles, huiles usagées, émanation gazeuses, eaux usées industrielles.

Il apparaît, à la lecture de l'alinéa 3 de l'article 17, que les déchets toxiques ou pathogènes des hôpitaux sont assimilés aux déchets industriels. Cette distinction entre les résidus non toxiques ou pathogènes des hôpitaux est variable au gré de l'évolution de la technologie.

Faute de définition précise, le projet s'en est référé à la technique de listage. Il appartient donc au gouvernement, par la voie réglementaire, d'établir la liste de déchets dangereux en provenance de l'étranger. Cette perspective a l'avantage d'une certaine souplesse, l'exécutif pouvant, selon les éléments techniques en sa possession, déterminer les substances qui seraient soumises au régime fixé par le projet. Le droit comparé, de manière générale, porte les mêmes catégorisations. Comme la loi française du 13 juillet 1992, une distinction très savante est faite entre le déchet recyclable et le déchet ultime. Il n'est guère opportun de s'y attarder. Il reste que les règles de droit qui touchent à la matière, ainsi que les institutions qui y interviennent méritent une certaine attention.

D'une manière brève, les riverains évacuent dans la rivière Kahwa les déchets sous deux catégories à savoir : les déchets sous formes liquides et les déchets sous formes solides. A chaque forme de déchet le législateur congolais prévoit un mode de gestion. Le droit positif Congolais a prévu des modes de gestion spécifique à chaque catégorie de déchets. Ainsi, il prévoit, pour les déchets liquides, quatre modes de gestion : le drainage (construction de caniveaux), l'évacuation et le vidange ainsi que l'épuration (article 1 et 2 du décret du 6 mai 1952 concernant les servitudes relatives aux eaux des lacs et des cours d'eau ainsi qu'à leur usage ; article 127 de l'ordonnance n°74/345 du 15 juin 1913 précitée, article 4 et 7 de l'ordonnance

n°74/345 du 28 juin 1959 relative à l'hygiène publique dans les agglomérations). S'agissant de déchets solides, le législateur a prévu trois modes de gestion : l'enlèvement, l'enfouissement et la suppression ou l'élimination (Article 1 de l'ordonnance n°74/345 du 28 juin 1959 précité, article 2 et de l'arrêté n° SC/0034/BGV/COJV/CM/98 du 18 avril 1998) portant application des mesures d'assainissement du milieu et protection de la salubrité publique dans les villes de la RDC, etc.

Néanmoins, les déchets dans la ville de Bukavu sont gérés d'une manière à porter atteinte à l'environnement du fait qu'une partie de ces déchets sont jeté dans les routes, caniveaux et d'autres sont jeté dans les cours d'eau. En ce qui concerne la rivière Kahwa, elle est beaucoup utilisée par la population riveraine pour l'évacuation de leurs déchets. Or, le législateur congolais a confié la gestion des déchets à des institutions spécialisées notamment :

I.2.6 Institutions de gestion de déchets

Le législateur congolais a confié la gestion de déchets essentiellement au Ministère de l'environnement, conservation de la nature, eau et forêt, au Programme national d'assainissement (PNA) et à L'Office des Voiries et Drainages. (O .V.D). Le ministère a la responsabilité de promouvoir et coordonner toutes les activités relatives à l'environnement et à la conservation de la nature (ordonnance n° 75/231 du 22 juillet 1975 fixant les attributions du Ministère de l'environnement, conservation de la nature, eau et forêt). Le PNA s'occupe des travaux d'assainissement, en l'occurrence : la lutte contre les vecteurs, l'évacuation de déchets solides ainsi que le nettoyage de la voirie (Arrêté départemental n°014/DCNT/CCE/du 17 février 1981 portant création du service National d'Assainissement) tandis que l'OVD s'occupe de la lutte antiérosive et du drainage des eaux (ordonnance n°87/331 du 16 septembre 1987 portant création de l'office des voiries et drainage). Nous signalons que l'ordonnance du 10 mai 1929 prévoit la création d'une `direction technique des travaux d'hygiène » dans chaque chef - lieu de province. Cependant, les lois et règlements doivent, en vue de leur efficacité, comporter des sanctions en leur sein (Ordonnance loi du 10 mai 1929).

I.2.7 Sanctions de l'inobservance des textes juridiques

La lecture des textes sur les déchets révèle trois catégories de sanctions : administrative, pénale et civile. La sanction administrative consiste essentiellement en un « retrait du permis d'exploitation » pour les établissements dangereux, incommodes ou insalubre (article 18 de

l'ordonnance n°41/48 du 12 février 1953). Les sanctions pénales sont au nombre de deux, à savoir : la servitude pénale (peine de prison) inférieure à cinq ans et l'amande (article 10 de l'ordonnance n°74/345 du 28 juin 1959 précité ; article 8 de l'arrêté n° SC/BGV/COJU/CM/98 du 18 avril 1998. En principe, c'est la personne qui produit les déchets qui répond de ses actes (Articles 9 de l'ordonnance n°74/345 du juin 1959) : c'est l'application du principe « Pollueur - payeur ».

I.2.8 Lacunes de Textes Juridiques

La lecture de la législation montre qu'un texte juridique réglemente souvent plusieurs aspects : toutes sortes de déchets (solides, liquides,...), leur gestion (ordonnance n°74/345 du 28 juin 1959 précitée ; arrêté n° SC/0034/BGV/COJU/CM/98 du 18 avril 1998 précité); etc. La conséquence directe est que souvent ces textes sont superficiels. De l'hétérogénéité des textes découle également l'impression. C'est notamment le cas d'enquête de commodo et incommodo prévue par le législateur, sans précision de la procédure et des procédés, l'enquête pour chaque type d'établissement dangereux. Aussi, la plupart de textes manquent de normes quantitatives de déchets et se limitent à leur description qualitative (rapport provisoire sur l'identification des problèmes liés à l'assainissement urbain et leur conséquence sur l'environnement au Zaïre). Ainsi, le contrevenant est frappé indirectement de la même peine quelle que soit la quantité de déchets jetés dans la nature. Par ailleurs, plusieurs domaines ne sont pas encore réglementés, en l'occurrence : recyclage et élimination de déchets liquides et solides, les modalités pratiques de gestion de déchets gazeux, etc. Tout ceci démontre à suffisance la nécessité d'actualiser les textes sur les déchets. Cependant, la loi ne vaut son pesant d'or que si les contrevenants sont réellement sanctionnés par les cours et tribunaux qui rendent des décisions (jugements ou arrêts) lesquelles forment la jurisprudence.

I.2.9 Textes juridiques et Jurisprudence en Matière de Production et de gestion de

déchets et de rivière

En République Démocratique du Congo, les textes juridiques sur les déchets existent. Ils réglementent divers aspects de déchets, à savoir : leur source, modes de gestion et institutions ; et les institutions de répression (police judiciaire, parquet, cours et tribunaux) devraient veiller à leur application effective. En dépit de ces gardes - fous, la ville de Bukavu, et surtout la rivière Kahwa demeure très insalubre et polluée par les déchets de différentes sources.

¹ Christian YUMA, président de tribunal de grande instance de Bukavu, le 14 avril 2014 de 10h15' à 11hoo dans son bureau à Labotte.

Après l'entretien¹ avec le président de tribunal de grande instance de la ville de Bukavu, il a démontré que son parquet se préoccupe peu de rechercher des infractions sur les déchets, et ne défère pas les contrevenants devant les tribunaux de paix du ressort. Aussi, ils ne sont pas saisis par les victimes : d'où l'inexistence de la jurisprudence en la matière.

Par ailleurs, les textes sur les déchets sont hétérogènes, imprécis, etc. Dès lors, leur actualisation s'impose. Cependant, il importe au préalable une vulgarisation de textes et un recyclage des magistrats. Ces textes de droit sont essentiellement écrites et consignées dans des documents (journaux officiels, codes, etc.) : d'où, le nom de « textes juridiques ». Ces textes revêtent diverses appellations, à savoir : constitution, loi, ordonnance, arrêté, etc. Pour la gestion des eaux nous pouvons citer quelques textes juridiques :

Le législateur congolais a mis sur pied quelques textes légaux fixant les attributions du département de l'environnement, conservation de la nature ; fixant le cadre organique des services publics de l'Etat en matière d'assainissement du milieu et la création du service national d'assainissement dont :

> Ordonnances n°75/231 du 22 juillet 1975 fixant les attributions du département de l'environnement, conservation de la nature ;

> Arrêté départemental n°014/DCNT/CCE/81 du 17 février 1981 portant création du service National d'Assainissement ;

> Ordonnance n°82/027 du 29 mars 1982 fixant le cadre organique des services publics de l'Etat en matière d'assainissement du milieu.

Par ailleurs, il convient de signaler qu'il existe d'autres textes internationaux en matière de gestion de déchets, que le Gouvernement de la République Démocratique du Congo avait ratifiés. Il s'agit des textes ci- après :

> Chronologie de Bâle sur le contrôle des mouvements transfrontalier de déchets dangereux et leur élimination, Suisse (Bâle), 1983 ;

> Ordonnance n°87/331 du 16 septembre 1987 portant création de l'office des voieries et Drainages ;

> Convention sur la protection et l'utilisation des cours d'eau transfrontaliers et des lacs internationaux, Finlande (Helsinki) ,1992.

Tous ces textes juridiques devraient demeurer d'application quelle que soit leur ancienneté. En effet, un texte juridique régulièrement adapté et promulgué ne peut être abrogé que par un autre texte juridique (Article 2 de la loi fondamentale du 19 mai 1960).

A l'issue de cet inventaire, il nous a paru utile de donner le contenu de quelques-uns de ces textes juridiques.

I.2.10 Eau et Assainissement

- L'ordonnance du gouverneur général du 1^er juillet 1914 sur la pollution, la contamination des sources, lacs, cours d'eau et parties des cours d'eau interdit de déposer ou d'enfouir des décombres ou immondices, débris, cadavres ou détritus de tout genre, de faire rouir, macérer ou fermenter toute matière de quelque nature que ce soit, de déverser ou jeter les herbes. Les infractions à ces dispositions sont punies de 1 à 7 jours de servitude pénale et / ou d'une amende

- L'ordonnance n°52/443 du 21 décembre 1952 portant mesure propres à protéger les sources, nappes aquifères souterraines, lacs et cours d'eau et à contrôler l'exercice des droits d'usage et des droits d'occupation concédés, modifiée par l'ordonnance n°52/240 du 18 juillet 1953 porte interdiction de laisser couler les liquides ou de déposer des matières, de provoquer des émanations gazeuses pouvant altérer les eaux des lacs, sources et cours d'eau.

Après avoir parcouru certains textes légaux sur les déchets qui constituent une menace à la rivière Kahwa, voyons un peu de quelle manière la gestion cette rivière devrait être assurée.

I.2.11 Quelques problèmes liés à la mauvaise gestion de la rivière Kahwa par les riverains

Les problèmes que posent les déchets, particulièrement dans la ville de Bukavu sont si énormes et lourds de conséquences qu'ils interpellent tout homme averti. Le juriste, quant à lui, ne peut que préconiser une protection de l'environnement par le recours aux moyens juridiques. Il s'agit d'abord de l'édition de normes adéquates. Cernée de près, la législation Congolaise se caractérise par l'éparpillement de règles coexistentes, leur obsolescence, ainsi que la défaillance des textes de portée régionale (réglementations provinciales). Quant au TDR et TSDR, il ne peut que préconiser des mesures préventives pouvant limiter les conséquences et atteintes à l'environnement par les sensibilisations, IEC et par des séances des formations.

D'une part, les relations qu'entretiennent les humains avec son milieu naturel sont bonnes car elles facilitent la survie de certaines espèces ou organismes et d'autre part mauvaises, car elles provoquent des inconvénients néfastes tels que destruction de la nature par les actions de l'homme.

La rivière Kahwa limite la commune de Kadutu et d'Ibanda et reçoit les déchets de la population riveraine. Pour ces deux communes, c'est la commune de Kadutu qui connaît plus de problèmes de salubrité que les autres communes de la ville de Bukavu. Elle souffre de grandes difficultés d'évacuation des eaux usées et des déchets et ordure ménagers. Pour les eaux usées, leurs canalisations datent de longtemps et sont tous déjà bouchées au point que les eaux usées, les matières fécales et les déchets ménagers sont tous orientés vers le canal de la rivière Kahwa. Le manque de canalisation des eaux de pluie de deux rives de la rivière et la construction anarchique au bord de ce canal constitue une des causes de destruction du canal.

Ce phénomène est généralement déterminé par le pH (potentiel d'hydrogène) et les matières en suspension. En fait, toute augmentation ou diminution excessive de pH dans l'eau entraine des modifications. Ces derniers portent sur l'équilibre, la productivité et la biocénose de l'écosystème. Selon (Asemake B., 1994), dans son travail de fin de cycle estime que le pH des rivières de la ville de Bukavu est très élevé, généralement supérieur à 8,5 et pourtant (Ishumbisho M., 2013) estime le Ph le plus favorable à la vie aquatique se situe entre 6,5 et 9. Quant aux matières en suspension, il est utile de signaler que les matières jetées en 0grande quantité dans les eaux perturbent l'équilibre biologique de l'écosystème et peuvent entrainer les

? L'évacuation tertiaire : correspond à l'évacuation finale. Elle est assurée par des agents spécialisés en la matière.

dommages irréversibles. La rivière Kahwa est la plus chargée du fait qu'elle est considérée par la population de Kadutu et une partie d'Ibanda comme un dépotoir public. Mais ces matières arrivent fragmentées et diluées par le mouvement de l'eau au lac Kivu, qui devient à son tour pollué surtout sur les côtes.

I.2.12 Mode d'évacuations des déchets hors rivière et leurs traitements

Comme tel est le cas de la collecte, l'évacuation peut s'effectuer aussi à trois niveaux notamment :

? L'évacuation primaire : l'évacuation est assurée par les individus qui sont producteurs par entassement des déchets dans un récipient préparé à cet effet dans une poubelle ou même au sol,

? L'évacuation secondaire : l'évacuation est assurée soit mécaniquement au moyen de petit matériel de transport soit par un groupe d'individus préalablement motivés acheminent vers une décharge temporaire ou à un poste de transfert,

Les tableaux suivants montrent le risque environnemental de la rivière Kahwa et les stratégies pour le changement des parties prenantes.

N°

POLLUEURS

TYPE DES DECHETS

EFFETS

IMPACTS

Ménages

- eaux usées des

ménages, des toilettes, urines, ...),

- Solides (, résidus

ménagers,...)

- Bouchage des eaux du canal

de la Kahwa et épandage des polluants avec effets sur

la santé humaine (fièvre
typhoïde, choléra, ... ),

- Débordement du lit,

- Augmentation des matières

en suspension dans la
rivière,

- Changement de qualité

physico-chique des eaux de la Kahwa

- Elargissement du lit,

- Destruction de l'habitat

humaine,

- Perte de biodiversité de

la Kahwa

Marchés

Complexe des solides

- Encombrement du lit

bloquant le passage de
l'eau,

- Fermentation ;

- Pollution des eaux de la

rivière Kahwa et

- Changement de la couleur

des eaux (brune foncée)

émission des odeurs

nauséabondes

Savonneries

Résidus

- Changement de la couleur

des eaux (brune foncée),

Pollution des eaux de la rivière Kahwa

Restaurants

Liquides et solides

Sur charge la rivière

Eaux non recyclable pour la consommation humaine

b) Les stratégies de changement des ménages, savonneries, restaurants et marchés

N°

Parties prenantes

Etat du problème

Types de

changement

Stratégies

Produit (résultats)

Finalité

Ménages

Jettent les déchets de toute sorte dans la Kahwa

Attitudes et pratiques

- Sensibilisation-

conscientisation,

- Plaidoyer pour la

rivière Kahwa
(Polices Briefs),

- Poubelles du type

familial

- prise de

décision au
changement,

- rivière non sur

chargée

- service de

collecte

régulière des déchets,

- approche

communautai

re dans

l'appui au

service de

collecte

Savonneri es

Jettent les résidus

Pratiques

- sensibilisation-

conscientisation,

- système de

traitement des
résidus,

- poubelles du type

familial

- rivière non

polluée,

- pouvoir

d'épuration

Taxes de résiliences écologiques

Marchés

Jettent les déchets

solides

Pratiques

Mise en place des poubelles

Déchets évacués dans des poubelles

- Taxes de

résiliences écologiques,

- Service de

collecte

régulier des

déchets

restaurant s

Jettent les déchets de toute sorte

Attitudes et pratiques

Sensibilisation-

conscientisation, plaidoyer

pour la rivière (polices
briefs) et poubelles du type familial

Rivière respire et les déchets collectés

Service de collecte

régulier des déchets.

CHAPITRE II. METHODOLOGIE DU TRAVAIL

II.1 Présentation de la rivière Kahwa

La rivière Kahwa qui constitue notre milieu d'étude est localisée à l'Est de la République Démocratique du Congo (RDC), province du sud Kivu, dans la ville de Bukavu. La ville de Bukavu que la rivière parcourt est le chef - lieu du Sud - Kivu. Elle est située entre 2^°26^' au 2°33' de latitude sud et 28^°49' au 28°53' de longitude Est et coule en grande partie dans la commune de Kadutu. Elle constitue une limite naturelle entre la commune d'Ibanda et de Kadutu.

La rivière Kahwa prend sa source dans le territoire de Kasha localité de Ciriri à un endroit appelé Irenga situé dans le quartier Karhwa, à une altitude de 1910 m. Elle se jette dans le lac Kivu à 1463 m d'altitude. La dénivellation de 450 m sur la longueur de 5625 km de la source à l'embouchure. Mais ce qui nous concerne est une longueur de 3535 m soit du pont Kibonge à l'embouchure (lac Kivu).

La rivière Kahwa reçoit successivement de l'amont en aval les affluents suivants : Nyakariba, Kaduru, Funu, Ngora, Mulehe et Kahumo. Le bassin versant de la Kahwa se situe dans la ville de Bukavu qui connaît un climat tropical humide à courte saison sèche.

La surface d'étiage varie entre 1 à 2 m³/sec et en saison pluvieuse l'écoulement est très rapide, les eaux sont abondantes et le débit vaut 14 m³/sec (Lukala M., 2003). Cette rivière est entourée de part et d'autre par les cellules ci-après :

Kahwa, Lomani, Utu, Byasi, Buholo, Ulindi, Route d'Uvira, Kibombo, Maniema, Essence major -vangu et dont la population totale est de 153376 personnes.

II.2.1 Méthodes utilisées

Tout chercheur averti doit, par rigueur scientifique et pour accéder à des informations proches de la réalité, se tracer une voie à suivre en rapport avec son objet d'étude, c'est pourquoi, dans le cadre de notre travail nous avons défini une méthode étant un ensemble des opérations intellectuelles par lesquelles une discipline cherche à atteindre les vérités qu'elle poursuit, les démontre et les vérifie (Grawitz M., 2001).

II.2.1.1 Méthode historique

Elle nous a permis de bien connaître ou d'avoir une vision générale sur le passé de la rivière depuis la construction du canal à présent. Selon la littérature, nous avons constaté que tous les canaux qui mène ses eaux vers la rivière était d'abord traiter du côté de Kadutu au niveau de deux poteaux où était une station de traitement des déchets liquides enfin d'éviter la pollution des eaux de la rivière et un service de collecte des déchets solides était permanant dans la ville enfin de rendre la ville propre. Mais aujourd'hui, nous observons que presque tous les canaux sont tous dégradés, la station de traitement ne fonctionne plus et le service de collecte des déchets solides reste seulement pour la collecte des déchets produits par certaines avenues de la commune d'Ibanda. La partie concernée par l'étude étant oubliée par ce service, la population se débrouille en jetant leurs déchets (solides et liquides) dans la rivière Kahwa. En outre, la croissance démographique a poussé les gens à construire maisons sur le long de la rivière d'une manière anarchique qui est observé en ce moment comment facteur qui accélère la pollution des eaux de la rivière. Les données obtenues sont qualitatives.

II.2.1.2 Méthode descriptive

A l'aide de cette méthode, nous avons décrit notre milieu d'étude qui est la rivière Kahwa et les problèmes qui se posent autour de cette rivière en ce qui concerne sa gestion par les riverains. Du début à la fin de ce travail cette méthode nous a été utile quant à la description de ce milieu d'étude qui est la rivière Kahwa. Pour avoir les données qualitatives et quantitatives.

II.2.1.3 Méthode statistique

Etant donné que nous avons eu à collecter d'abord les informations puis à les traiter en données chiffrées au cours de nos recherches enfin de porter une interprétation. La phase de détermination de la taille de l'échantillon cette méthode était utile pour savoir combien de personnes seront concernées par l'enquête. Les données recueillies par cette méthode sont quantitatives.

II.2.1.4 Méthode analyse

Nous avons eu la possibilité d'analyser les informations recueillies sur les connaissances, attitudes et pratiques de la population sur la gestion des déchets et de la rivière Kahwa enfin de dégager leurs impacts sur l'environnement. Cette méthode était utilisée pendant l'analyse et l'interprétation des résultats de notre enquête sur le terrain. Nous avons obtenus les résultats qualitatifs et quantitatifs.

II.2.2 Techniques

II.2.2.2 L'observation

C'est la technique qui nous a permis d'observer comment les ménages évacuent leurs déchets dans la rivière Kahwa sans pour autant faire les références aux documents ou témoignage. Nous faisions des tours au bord de la rivière pour voir comment les ménages gèrent leurs déchets produit en quantité mais nous avons observés que les riverains utilisent seulement la rivière Kahwa comme moyen d'évacuer leurs déchets.

II.2.2.3 Questionnaire d'enquête

Selon la rousse grand robert, un questionnaire est un document qui comporte nombre des questions relatives à un système donné et sur lequel on note les réponses ou les réactions des populations. Pour se faire, nous avions des questionnaires imprimés sur papier composé de deux séries de question notamment :

Nous avons traduit en Kiswahili notre questionnaire d'enquête qui était saisi et imprimer en français pour faciliter la compréhension à ceux qui ne savent ni lire, ni écrire pour bien éclaircir l'idée de notre enquête. A ceux qui savent lire, nous leurs avons remis les questionnaires pour qu'ils répondent seul. Ainsi, les questionnaires étaient groupés en fonction des objectifs spécifiques poursuivis par le domaine d'intervention.

II.2.2.4 Interview

Elle nous a permis d'interviewer deux catégories des personnes (hommes et femmes) concernant la gestion de leurs déchets et de rivière Kahwa. Par cette technique nous interrogions les riverains sur leur façon de gérer la rivière Kahwa par rapport au souhait de notre recherche.

II.2.2.5 Echantillonnage

L'échantillon choisi dans cette étude n'est pas du type occasionnel ni aléatoire, cependant pour déterminer notre échantillon, nous nous sommes référé à la formule forgée par (Bouchard A., 1989), qui soutient que : « lorsque la population parente et inférieure ou égale à 1000000

d'individus, on la déduit à une taille à une taille de l'échantillon d'environ 96 avec une marge d'erreur de 10%. Quand l'univers est fini on applique la formule pour la taille corrigée.

avons mené nos enquêtes. Alors pour trouver l'échantillon de personnes à enquêter par cellule nous avons utilisés la même formule de Bouchard A.

Tableau n°1 Répartition de l'échantillon selon leurs communes, quartiers et cellules.

Commune	Quartier	Cellules	Population	Effectifs
KADUTU	NYAMUGO	LOMANI	42623	= 29,4 z 29

		UTU	17970	= 12, 4 z 12

		BYASI	9530	= 6,5 z 7

	MOSALA	BUHOLO	21424	14, 8 z 15

	KANFU	KAHWA	6737	106x6737= 4,6 z 5

	KASALI	ULINDI	1810	= 1,2 z 1

IBANDA	NDENDERE	ROUTE D'UVIRA	14664	= 10,1 z 10

		KIBOMBO	12980	= 8,9 z 9

		MANIEMA	6737	106x67 = 4,6 z 5

	PANZI	ESSENCE MAJOR VANGU	18901	106x189 = 13,0 z 13

TOTAL			153376	106

-Bureau de la commune de Kadutu, population congolaise et étrangère pour le III^e trimestre 2013.

-Bureau de la commune d'Ibanda, population congolaise et étrangère du synoptique de recensement de la population congolaise par quartier, par sexe et par cellule IV^e trimestre 2013.

II.2.2.6 Analyse Documentaire

Elle nous a permis d'exploiter les documents traitant notre sujet, mais aussi d'être proche de la réalité sur la situation de l'insalubrité qui règne dans cette entité ensemble nous avons consultées les ouvrages, les cours, les maîtrises, les journaux, les livres, les travaux de fin de cycle (Kajunga J., 2008).

II.3. MATERIELS UTILISES

Pour réaliser cette étude nous avons fondamentalement recouru aux questionnaires d'enquête pour ce faire, un questionnaire imprimé sur des papiers, crayon, stylo et l'appareil photo numérique pour visualiser quelques images recueilli sur le terrain.

II.4. PROCEDURE DE COLLECTE DE DONNEES

Pour récolter les données sur le terrain, nous avons remis le questionnaire imprimé sur papier duplicateur pour que nos enquêtés y répondent. Pour ceux qui savent lire et écrire, nous les remettions le questionnaire qu'ils répondaient eux-mêmes et ceux qui ne savent ni lire ou écrire, nous interprétions en swahili et nous notions leurs réponses. Notre enquête a durée trois semaine du fait que certaines personnes refusée de répondre à ma présence et après quelques jours soit 2 à 5 jours nous passions pour récupérer les questionnaires.

II.5 TRAITEMENT DES DONNEES

Pour notre étude, les données ont été traitées suivant les variables afin de répondre aux objectifs de notre travail. Nous avons retenu les variables suivants: d'identification de l'enquêté (âge, sexe, taille de ménage, niveau d'étude), les variables relatives à la considération de la gestion de rivière Kahwa, aux connaissances relatives à la gestion de la rivière et des déchets par les ménages, attitudes et pratiques de la population face à la gestion de la rivière et des déchets. Les données seront traitées dans un logiciel Excel pour faire les tableaux et graphiques.

III. 1 PRESENTATION DES RESULTATS

3.1.1 Le niveau des connaissances des populations riveraines en matière de gestion de rivière Kahwa.

Après enquête, le résultat obtenu par rapport au premier objectif spécifique est présenté dans cette figure ci-dessous :

Figure 1 : niveau d'information des riverains sur la gestion de la rivière Kahwa

De cette figure 1, nous constatons que 11% des riverains ont une connaissance sur la gestion de cette rivière, 17 % ont un niveau moyen de connaissance sur la gestion de la rivière et 72 % des riveraines ont un niveau de connaissance faible sur la gestion de rivière Kahwa.

3.2 Les attitudes des populations riveraines vis -à -vis de la gestion de la rivière Kahwa

Le résultat ci-dessous obtenu après les enquêtes montre l'attitude qu'a les riverains face à la gestion des déchets dans la rivière Kahwa :

De cette figure 2, nous constatons que 19 sujets enquêtés soit 18% voient la rivière sans maître, 28% voient la rivière sans aucune valeur et 54% voient la rivière comme un moyen pouvant leur permettre d'évacuer leurs déchets.

3.3 Les pratiques des populations riveraines en matière de gestion de la rivière Kahwa

Après avoir fait nos enquêtes sur les pratiques de la population riveraine sur la gestion de la rivière Kahwa, nous avions identifiés la pratique ci-après :

De cette figure 3, nous observons que la population riveraine à deux modes de gestion de leurs déchets notamment 31% évacue leurs déchets en dehors de la rivière avec un taux de fréquence de 33% et à peu près 69% dans la rivière Kahwa avec un taux de fréquence de 67%. Les images ci-dessous visualisent le deux modes de gestion des déchets sur la rivière Kahwa par les populations riveraines.

Images 1 : Les deux images ci-dessous montrent comment les abords de la rivière Kahwa
sont utilisés comme dépotoir public par une partie de la population environnante.

Images 2 : Les deux images suivantes montrent comment le lit de la rivière Kahwa est utilisé comme dépotoir public par l'autre partie de la population environnante.

III.2.DISCUSSIONS DES RESULTATS

III.2.1 Discussion en rapport avec le premier résultat sur le niveau des connaissances les populations riveraines en matière de la gestion de la gestion rivière Kahwa.

Nous constatons que 11% des riverains ont une connaissance sur la gestion de cette rivière, 17 % ont un niveau moyen de connaissance sur la gestion de la rivière et 72 % des riveraines ont un niveau de connaissance faible sur la gestion de rivière Kahwa.

Partant de ces résultats sur le niveau de connaissance de la population riveraine par rapport à la gestion de la rivière Kahwa nous avons trouvés que les populations riveraines de la rivière Kahwa ont un niveau faible des connaissances sur la gestion de cette rivière malgré les sources diverses d'information reçues entre autres la radio, la télévision, la correspondance, la réunion, les écrits et les étudiants en sortie hebdomadaire lesquelles orientent beaucoup plus leurs thèmes sur la construction des latrines à 0m des rives, la gestion des ordures ménagères, pollution de la rivière, assainissement du milieu et moins encore la gestion des eaux de la rivière Kahwa.

En s'appuyant sur les résultats de la recherche menée par Kasole K., dans l'éducation environnementale à Bukavu : Bilan sur les connaissances, attitudes et pratiques des citadins face aux problèmes d'environnement où avait abouti aux résultats tels que les informations reçues étaient orientées sur l'évacuation des eaux usées, l'évacuations des ordures ménagères, la construction anarchique, l' érosion, l' abattage désordonné des arbres, la pollution et l'altération des eaux par le canal de diffusion.

Eu égard à ce qui précède, nous trouvons que les riverains ne sont pas suffisamment informés sur la gestion de rivière Kahwa du fait que personne ne se donner pas souci de cette rivière.

Pour pallier à ce problème nous préconisons la formation, la sensibilisation- conscientisation de la population sur l'éducation environnement dès le bas âge.

III.2.2 Les attitudes des populations riveraines vis -à - vis de la gestion de la rivière

Kahwa

Nous avons constaté que 19 sujets enquêtés soit 18% voient la rivière sans maître, 28% voient la rivière sans aucune valeur et 54% voient la rivière comme un moyen pouvant leur permettre d'évacuer leurs déchets vers le lac Kivu. Une étude menée au Bénin par Bliki S., a montré que la majorité de la population riveraine évacue leurs déchets dans des cours d'eaux, caniveaux et même dans les rivières à Porto-Novo. Partant de ces résultats nous observons que les riverains d'une rivière perçoivent cette dernière comme étant un moyen pouvant leur permet d'évacuer leurs déchets. Quant aux riverains de la Kahwa cela est due par le manque des poubelles dans le milieu, le manque des ILD pour la collecte régulière des déchets mais aussi les riverains refusent de payer le service public de collecte des déchets par le fait qu'ils ne sont pas sûrs que ce service public puisse être efficace. Pour les amener à changer leur façon de voir les choses la mise en place de poubelles, la mise en oeuvre des ILD de collecte des déchets, la mise en place de la police de rivière et le plaidoyer pour la Kahwa.

3.4 Les pratiques des populations riveraines en matière de gestion de la rivière Kahwa

Nous avons observés pratiquement que la population riveraine à deux modes de gestion de leurs déchets notamment 31% évacue leurs déchets en dehors de la rivière avec un taux de fréquence de 33% et à peu près 69% dans la rivière Kahwa avec un taux de fréquence de 67%. BLIKI S. A. souligne toujours en disant que la majorité de la population qui évacue leurs déchets dans les rivières de la capitale Béninoise par rapport à ceux qui jettent leurs déchets dans les dépotoirs publics choisis par les autorités. Cette pratique est dangereuse pour la rivière du fait que pendant la saison sèche les déchets bouchent les eaux du canal, épandage des polluants avec effet sur la santé humaine (Fièvre typhoïde, Paludisme, Cholera,...), augmentation de la matière en suspension, changement de la qualité physico-chimique des eaux, perte de la biodiversité de la Kahwa, émission des odeurs nauséabondes et en saison de pluie il y a élargissement du lit du canal, débordement du lit et destruction des habitats humains. Sur le lac Kivu c'est la zone de frayeur qui est détruite par ces déchets. Cette pratique étant un problème pour la santé humaine, la rivière Kahwa et le lac Kivu d'où la mise en place d'un système d'épuration des eaux de la rivière Kahwa avant de se jeter dans le lac Kivu, la mise en application de taxe des résiliences écologiques.

CHAPITRE IV. PROGRAMME DE DEVELOPPEMENT ET STRATEGIE (PDS)

4.1 DEFINITION DES CONCEPTS CLES

Selon (Pierre M., 1965) , c'est choisir à l'avance et en principe une fois pour toute, les valeurs d'un certain nombre de variables de décisions.

Selon la même source, on définit la stratégie comme étant un ensemble de décisions conditionnelles définissant les actes à accomplir en fonction de toutes les circonstances susceptibles de se présenter dans le futur (Pierre M., 1965).

Le programme de développement est défini selon le professeur Mugangu M., cité par Kasuku K., (2013), étant une séquence d'actions comportant la production d'une réponse plus ou moins institutionnalisée (par une ONGD ou l'Etat, toute autre institution...) à une situation jugée problématique.

Selon le professeur Sadiki B. (2013), les stratégies sont l'ensemble d'activités et de méthodes de travail mises en oeuvre pour atteindre les résultats.

Pour toutes ces définitions nous considérons les mêmes entendements de celui du professeur Mugangu et celui du professeur Sadiki tout au long de ce chapitre.

4.2 LE SOMMAIRE

Le programme de développement s'inscrit dans le cadre d'améliorer la gestion de la rivière Kahwa. Ce programme vise à améliorer la gestion de rivière par la population riveraine, l'accès à un système d'assainissement adéquat par la gestion efficace des déchets ménagers et les bonnes pratiques de gestion des déchets et de la rivière par les communautés riveraines pour éviter la pollution de la rivière Kahwa et du lac Kivu. Bien que la communauté internationale ait un rôle important à jouer pour améliorer la qualité de l'eau, c'est au gouvernement national que la principale responsabilité incombe par le biais du ministère de l'environnement. Il est essentiel que le gouvernement mette en place un cadre politique national adapté, soutenu par des institutions fiables et efficaces.

C'est ainsi que ce présent programme explicite les préoccupations relatives à l'assainissement du milieu , car il s'est avéré nécessaire et important dans le but d'éviter la pollution des rivières et du lac Kivu, car il ne peut y avoir un développement sans qu'on ait résolu des problèmes liés à la gestion de l'environnement, la santé, à l'élévation du niveau des connaissances, attitudes et

pratiques de la population riveraine dans des conditions acceptables, des hommes et des femmes, comme acteurs de développement local.

Le contexte d'élaboration de ce dernier est conçu dans des situations caractérisées par des problèmes liés à (aux) :

4.3 DESCRIPTION DE L'IDENTITE DU PDS

4.3.1 Présentation du problème public

? Favoriser l'accès à un service efficace de collecte des déchets régulière enfin d'éviter toute nuisance aux rivières ;

? Favoriser l'accès à l'information et formation des populations riveraines de s'approprier de nouvelles technologies, permettant cette dernière d'avoir des connaissances, attitudes et pratiques positives pouvant améliorer la qualité de l'environnement (eau, air et sol).

4.3.3 L'Objectif global poursuivi par le PD

L'objectif primordial que s'assigne le programme est la gestion durable de la rivière Kahwa. Cette gestion permettra aux populations riveraines de la rivière Kahwa de protéger la rivière contre les nuisances et d'améliorer la qualité des eaux de cette rivière.

4.3.4 Principal axe d'intervention de PD

? Pour la sensibilisation et conscientisation de la population riveraine, le quartier Ndendere, Nyamugo, Nkanfu, Mosala, Kasali et Panzi ;

? Pour l'infrastructure dans la réhabilitation du canal de la rivière Kahwa : Pont KIBONGE- Lac Kivu.

4.4 MATRICE PROGRAMMATIQUE DU PD

4.4.1 Domaines d'intervention et stratégies

Domaines	Stratégies à développer
Infrastructure	- Choisir des outils aratoires ; - Recruter la main d'oeuvre ; - Mettre en oeuvre les actions ; - Former les membres de comité de maintenance.
Sensibilisation -conscientisation	-Faire la sensibilisation porte à porte aux ménages riveraines ; -Organiser des séances de sketch et théâtre ; -Former les riverains sur le mode de gestion durable des déchets.
Service public de collecte des déchets	-Faire une collecte régulière des déchets auprès des ménages ; -Vider les déchets des dépotoirs publics ; -Evacuation et élimination des déchets
Vulgarisation de mesure contraignante	-Mise en oeuvre d'une mesure contraignante pour ceux qui évacuent les déchets dans la rivière.

4.4.2 Objectifs spécifiques et résultats entendus par PDS

Domaines	stratégies	Objectifs spécifiques	Résultats standardisés
sensibilisation -	-Choisir des outils aratoires;	- Réhabiliter le canal	- réhabilitation du canal de
conscientisation,	-Récruter les mains	de la rivière Kahwa ;	pont KIBONGE à
Infrastructure, collecte, vulgarisation.	d'oeuvres ; - lancer des opérations ; -Implanter les comités de	- Favoriser les échanges entre les agents du PDS et les	l'embouchure ; -Deux comités de suivi et maintenance sont mis en
	suivi et de maintenance ;	populations	place dans les deux
	-Sensibiliser les riverains sue	riveraines.	communes (Kadutu et
	la gestion durable de	- vulgariser les	Ibanda) ;
	l'ouvrage	amandes payées pour toutes personnes attrapées,	- Application des amandes.

4.5 MATRICE PROGRAMMATIQUE BUDGETAIRE

N°	Stratégies	Objectifs spécifiques	Grandes actions	Détail des inputs	Coût total en $	Répartition du budget 2015 2016
				Nature		PL	BF	Total
1	Sensibilisa tion - conscientis ation	Identifier les ménages riverains	Déterminer le nombre de ménages concernés par l'action	Ressources matérielles	15905	0	15905	15905
2	Informatio n, Formation sur la gestion de rivière	Former les ménages riverains en matière de gestion durable de ressource naturelle.	3 formations tenues en faveur des ménages riveraines dans chaque commune.	Ressources matérielles et techniques	2660	0	2660	2660
3	Réhabilitat ion du canal	Acheter les outils aratoires et Réhabiliter le	Achat de des intrants de réhabilitation	Intrants divers	2781791	0	2781791	2781791

		canal de la rivière Kahwa		Outils aratoires
5	Implantati on du bureau	Equiper le bureau	Les fournitures du bureau.	Ressources techniques	3724	0	3724	3724
6	Recruteme nt des agents	Recruter les agents	Réalisation des objectifs	Ressources humaines	158200	0	158200	158200
7	TOTAL				2962280			2962280

4.5.1 Répartition du Budget du PD

4.5.1.1 Matériel de sensibilisation et vulgarisation

N°	DESIGNATION	QUANTITE	P.U($)	P.T($)
01	Mégaphone (lance voix)	20	15	300
02	Boite à image	10	13	130
03	Pile mégaphone	50 cartons	18	900
04	Motos YAMAHA	2	4000	8000
05	carburant	3000litres	2	6000
06	lubrifiant	15litre	5	75
07	Reparation et imprévu	-	500	500
Sous-total				15905

4.5.1.2 Les intrants de réhabilitation

N°	DESIGNATION	QUANTITE	P.U($)	P.T($)
01	Bêches	100	3	300
02	Brouettes	50	30	150
03	machettes	5	3	15
04	Pioche	30	8	240
05	Barre de mine	15	10	150
06	Corde fisel	5	5	25
07	Décametre	1	15	15
08	Marteau	5	8	40
09	Fer à bottom (14 mm)	47277	14	661878
11	Bar de (6mm)	600	6	3600
12	Rouleau de fils à ligaturer	12	20	240
13	planches	1000	8	8000
14	Clous	100kg	2,5	250
15	Stick d'arbre	500	5	2500
16	Sables	7536m³	16	120576
17	moellons	21210m³	20	424200

18	Graviers	2346m³	32	75072
19	ciments	72505	20	1450100
20	Bidons de 20L	10	4	40
21	Tuyau PVC 110	400	16	6400
22	Tuyau en plastique pour l'eau	2	50	100
23	Transport	Forfaitaire	3000	3000
24	installation	Forfaitaire	25000	25000
Sous-total				2781791

4.5.1.3 Matériels et fournitures de bureau

N°	DESIGNATION	QUANTITE	P.U($)	P.T($)
01	Etagère	3	30	90
02	Table de bureau	5	40	200
03	Chaise	24	10	240
04	Banc	20	5	100
05	Armoire	3	50	150
06	Tableau noir	2	20	40
07	Rames papiers duplicateurs	20	7	140
08	Classeurs	16	4	64
09	Farde chemise	100	0,5	50
10	Perforateur	5	3	15
12	Cahiers 1/2 brouillon	500	0,3	150
13	Ordinateur	4	400	1600
14	Machine à calculer	10	5	50
15	Vernis correcteur	10	7	70
16	Boite de craie	5	3	15
17	Livre de caisse	6	5	30
18	Bon de sortie	4	3	12
19	Fiche stock	5	6	30
20	Marker Bic	20	1	20

21	Stylo à bille	600	0,4	240
22	crayon	10	0,3	3
23	Tampon	6	4	24
24	Sceau	2	10	20
25	Agrafeuse	7	10	70
26	Boite agrafeuse	6	2	12
27	Enveloppe	5	1	5
28	Divers		200	200
Sous-total				3724

4.5.1.4 Fonctionnement

N°	DESIGNATION	QUANTITE	P.U($)	P.T($)
01	Frais de réunion	8	100	800
02	Prime de formation	5	100	500
03	Location immeuble	24	300	7200
04	Production des rapports	8	20	160
Sous-total				2660

4.5.1.5 Salaire de personnel et des mains d'oeuvre.

N°	Désignation	Quantité	Nbre de mois	S/Mensuel	S/deux ans
01	coordinateur	1	12	400	9600
02	Animateur	3	12	250	18000
03	Gestionnaire	1	12	250	6000
04	Secrétaire	2	12	250	12000
05	Chefs de service	3	12	300	21600
06	Caisier	1	12	200	4800
07	Ingénieur en construction	1	8	350	2800
08	Maitre maçon	2	6	250	3000
09	maçon	50	6	120	72000

10	Aide-maçon	80	6	70	3360
11	Garde	1	12	150	3600
12	Huissier	1	12	100	2400
Sous-total					159160

4.5.1.6 Récapitulation

N°	DESIGNATION	Montant en $
01	Matériels sensibilisations	15905
02	Matériels et fourniture de bureau	3724
03	Fonctionnement	2660
04	Salaire du personnel	158200
05	Intrants de réhabilitation	2781791
06	Imprévu 5%	148114
COUT GLOBAL DU PRGAMME		3110394

4.6 STRUCTURE ORGANISATIONNELLE

La structure de la mise en oeuvre de ce programme de développement se présente de la manière

4.6.1 Organigramme de la structure

4.6.2 Description des taches

? Rédiger sur ordre des chefs, les lettres à expédier ; ? Enregistrer et classer les documents administratifs ; ? Reçoit toutes les correspondances et les visiteurs ; Organise le bureau et garde tous les secrets de la maison

Ce service est chargé de la gestion financière courante et garde tous les actifs et délibère tous les passifs issus du projet.

4.3 SUIVI ET EVALUATION DE PD

Le suivi de ce programme doit se faire chaque jour pour voir l'évolution de travail sur terrain. Pour cela, cette opération se fera régulièrement au moment de la mise en oeuvre des activités par les animateurs et le service d'animation. L'évaluation se fera en trois phrases dont avant, pendant et après le programme par le coordonnateur, chargé de programme et le bailleur de fonds.

4.4 LA CLOTURE ET L'APRES PROGRAMME DE DEVELOPPEMENT

La clôture de programme se fera par la remise des ouvrages « du canal » à la présence de populations riveraines, les autorités politico-administratifs et les représentants de comité de maintenance. Après ce programme, deux comités seront formés dans le deux communes (Ibanda et Kadutu) pour la gestion de cet ouvrage enfin d'assurer une gestion durable de la rivière Kahwa.

Au niveau des connaissances, les résultats ont révélé que la majorité de la population enquêtée n'est pas suffisamment informée sur la gestion de la rivière Kahwa que 76 personnes sur 106

CONCLUSION GENERALE

Au terme de notre travail portant sur « l'étude des connaissances, attitudes et pratiques de la population riveraine face à la gestion de la rivière Kahwa », il se fixe comme objectifs de d'identifier les connaissances des populations riveraines en matière de gestion de la rivière Kahwa, connaitre les attitudes des populations urbaines vis à vis de la gestion des déchets et de la rivière Kahwa, identifier les pratiques en matière de gestion des déchets de la rivière Kahwa chez les riverains.

Nous sommes partis de la problématique selon laquelle la gestion de rivière constitue actuellement un sujet très préoccupant pour l'ensemble de la ville de Bukavu (gestionnaires et population). Cette problématique a été résumée, dans le cadre de notre travail, dans les questions suivantes :

- Quel est le niveau de connaissances et les sources d'informations des populations riveraines sur la gestion de la rivière Kahwa ?

- Quelle perception les populations riveraines ont-elles face à l'évacuation des déchets dans la rivière Kahwa ?

- Quelles sont les pratiques des populations riveraines en matière gestion de rivière ?

Partant de ces questionnements, nous avons formulés les hypothèses selon lesquelles, les populations urbaines ont des sources d'information moins diversifiées sur la gouvernance et/ou gestion de rivière Kahwa, donc, moins de connaissances sur ce thème et que les populations du milieu urbain ont des attitudes non favorables à la gestion des déchets et de la rivière et enfin que les pratiques de la population riveraine sur la rivière ont des effets négatifs sur la rivière, le lac Kivu et la santé humaine.

Pour réaliser ledit travail, quelques méthodes et techniques nous ont été utiles afin d'atteindre la véracité poursuivie notamment les méthodes historique, descriptive et les techniques d'analyse documentaire, d'observation participante et d'interview par questionnaire.

enquêtés soit 72% ont affirmé qu'elles n'ont pas encore entendue parler de la gestion de rivière, par contre 28% confirment avoir déjà entendue parlée. Ces résultats nous poussent à envisager une information, formation sur la gestion de rivière pour une amélioration de l'environnement et la préservation des écosystèmes. Il y a lieu d'affirmer que la gestion de la rivière est moins abordée par le média.

Pour les attitudes, 19 sujets enquêtés soit 18% voient la rivière sans maître, 28% voient la rivière sans aucune valeur et 54% voient la rivière comme un moyen pouvant leur permettre d'évacuer leurs déchets. Ces résultats prouvent que la rivière est perçue comme un moyen pour évacuer les déchets.

En ce qui concerne les pratiques des riverains, il a été constaté que 100% de nos enquêtés produisent suffisamment des déchets, dont 11% utilisent leurs déchets pour nourrir les bétails et 89% évacuent leurs déchets dans la rivière Kahwa. Deux modes d'évacuation des déchets sont utilisés : 31% évacuent leurs déchets en dehors de la rivière avec 33% de fréquence et 69% évacuent leurs déchets dans la rivière Kahwa avec 67% de fréquence.

A cet effet, notre programme propose les stratégies qui doivent solliciter un financement de la R D Congo pour atteindre les résultats escomptés.

Nous voudrions enfin clore cette partie en disant qu'un travail scientifique n'a jamais été définitivement achevé, et il peut continuer d'être un objet de recherche dans les autres aspects que nous pensons oublier. C'est ainsi que le nôtre reste ouvert à toutes critiques, remarques et suggestions.

BIBLIOGRAPHIE

TABLE DES MATIERES

I.2.9 Textes juridiques et Jurisprudence en Matière de Production et de gestion de déchets et de

I.2.11 Quelques problèmes liés à la mauvaise gestion de la rivière Kahwa par les riverains 16

3.1.1 Le niveau des connaissances des populations riveraines en matière de gestion de rivière

3.2 Les attitudes des populations riveraines vis -à -vis de la gestion de la rivière Kahwa 29

3.3 Les pratiques des populations riveraines en matière de gestion de la rivière Kahwa 29

ANNEXE 1 : Tableau de Répartition de l'échantillon selon l'identification de l'enquêté

Ordre	Variable	Alternative	Effectifs	Pourcentage
1	Sexe	M	48	43
		F	58	57
		Total	106	100
2	Taille de ménage	1 à 3 personnes	9	8
		4 à 6 personnes	67	63
		7à 9 personnes	20	19
		10à 12 personnes	6	6
		13 personnes et plus	4	4
		Total	106	100
3	Chef de ménage	Oui	64	60
		Non	42	40
		Total	106	100
4	Age	15 -25 ans	31	29
		26-35 ans	34	32
		36-45 ans	30	28
		46-55 ans	7	7
		56 et plus	4	4
		Total	106	100
5	Etude faite	Sans/Analphabète	56	53
		Primaire	35	33
		Secondaire	10	9
		Universitaire	5	5
		Total	106	100
6	Profession	Commerçants	24	23
		Enseignants	12	13
		Elèves	17	16
		Etudiants	11	10
		Autres	40	38

		Total	106	100
7	Etat civil	Célibataire	34	32
		Marié(e)	57	54
		Veuf/ Ve	10	9
		Divorcé(e)	5	5
		Total	106	100

ANNEXE 2 : Tableau qui indique les connaissances des enquêtés

Questions	Réponses	Effectif	Pourcentage
Nature des déchets évacués dans la rivière Kahwa	Organique	42	40
	Emballage	20	19
	Appareils domestiques	15	14
	autres	29	27
	Total	106	100
Provenance des déchets	Activités marchandes	37	35
	Ménages	49	46
	Autres	20	19
	Total	106	100
Niveau d'information sur la gestion de rivière	supérieur	12	11
	Moyen	18	17
	Inférieur	76	72
	Total	106	100
Canal de diffusion	Radio et télévision	52	49
	Correspondance	2	1,8
	Réunion	21	19,8
	Formation	10	9,4
	Ecrits	8	7,5
	Autres	13	12,2
	Total	106	100

Problème abordé par le message	Gestion des eaux des rivières	2	2
	Assainissement du milieu	9	8
	Propagation des maladies	3	3
	Gestion des ordures ménagères	36	34
	Construction des latrines à 0m des rives	41	39
	Pollution de la rivière	15	14
	Total	106	100
Danger des déchets sur l'environnement	Foyer des maladies	38	36
	Eau déborde son lit	12	11
	Destruction des infrastructures	9	8
	Mort d'homme	24	23
	Odeur par tout	18	17
	Pollution de la rivière	5	5
	Total	106	100
La mauvaise gestion des déchets peut être une	Une menace pour la rivière Kahwa	24	23
	Une menace pour la santé des êtres vivants	82	77
	Total	106	100
Le gestionnaire de la rivière	Etat	10	9,4
	Population riveraine	96	90,6
	Total	106	100
Le gestionnaire protège la rivière contre les nuisances	Oui	9	8 ,5
	Non	97	91,5
	Total	106	100

ANNEXE 3 : Tableau relatif aux attitudes de la population enquêtée

Question	Réponses	Effectif	Pourcentage
Perception de la rivière par les riverains	Rivière sans maître	19	18
	Rivière sans valeur	30	28
	Moyen d'évacuation des déchets	57	54
	Total	106	100
Vous évacuez les déchets dans la rivière Kahwa	Oui	88	83
	Non	18	17
	Total	106	100
Etes-vous d'accord de ne pas évacuer les déchets dans la rivière Kahwa	Plus que d'accord	7	7
	D'accord	20	19
	Pas trop d'accord	30	28
	Pas d'accord	49	46
	Total	106	100
Pourquoi n'êtes-vous pas d'accord de ne pas évacuer les déchets dans la rivière Kahwa	Manque des poubelles	47	44
	Il n'y a pas des ILD pour la collecte des déchets	22	21
	C'est le seul moyen le plus proche pour évacuer les déchets	37	35
	Total	106	100
Etes-vous d'accord que les riverains sont plus affectés par la gestion de cette rivière	D'accord	70	66
	Pas trop d'accord	20	19
	Pas d'accord	16	15
	Total	106	100
Comment gérez-vous la rivière Kahwa	Evacuation des eaux usées	10	9,4
	Evacuation des ordures	51	48,1
	Evacuation des excrétas	31	29,2
	Autres	14	13,2

	Total	106	100
Moyen efficace pour gérer la rivière Kahwa	Collecte régulière des déchets	42	40
	Création des dépotoirs publics	32	30
	Sensibiliser les riverains sur la gestion de rivière	20	19
	Réhabilité le canal des eaux de la rivière Kahwa	12	11
	Total	106	100
Prêt à payer un service de collecte des déchets	Rien (0 FC)	72	68
	De 1000FC à 2500FC/ mois	18	17
	De 2500FC à 5000FC/mois	16	15
	Total	106	100

ANNEXE 4 : Tableau relatif aux pratiques de la population enquêtée

Question	Réponses		Effectif	Pourcentage
Production des déchets	Oui		106	100
	Non		0	0
	Total		106	100
Utilisation des déchets	Nourrir les bétails		12	11
	Evacuer dans la nature		94	89
	Total		106	100
Mode d'évacuation des déchets	Par dépôt à l'extérieur	N'importe où (route, caniveau, dépotoir sauvage)	26	24,5
		Dans un milieu agrée par les autorités	7	6,6
	Par la rivière Kahwa		73	68 ,8
	Total		106	100

Fréquence d'évacuation des déchets	Dépôt en dehors de la rivière Kahwa	Fréquence	Tous les jours	2	2
			Une fois/semain e	30	28
			Une fois/mois	3	3
	Dans la rivière Kahwa	Fréquence	Tous les jours	52	49
			Une fois /semaine	5	5
			Une fois/mois	14	13
	Total			120	100

Evacuation des déchets dans la rivière en provenance des activités marchandes