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Etudes des risques climatiques au nord benin(bembèrèkèe

( Télécharger le fichier original )
par Amidou SOUROKOU ZAKARI
Université de Parakou - Licence professionnelle 2014
  

Disponible en mode multipage

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UNIVERSITE DE PARAKOU (UP)

FACULTE DES LETTRES ARTS ET SCIENCES HUMAINES (FLASH)

DEPARTEMENT DE GEOGRAPHIE ET AMENAGEMENT DU

TERRITOIRE(DGAT)

Option : Analyse Environnementale et Géo spatiale(AEGS) MEMOIRE DE LICENCE PROFESSIONNELLE

ETUDE DES RISQUES CLIMATIQUES DANS LA

COMMUNE DE BEMBEREKE

Présenté par

SOUROKOU ZAKARI Amidou

Sous la direction de :

Dr. TOTIN V. S. Henri Dr. AMOUSSOU Ernest

Maître Assistant Maître Assistant

DGAT/FLASH/UP DGAT/FLASH/UP

Soutenu le 13/12/2014

1

2

Sommaire

Dédicace 3

Sigles et acronymes .4

Remerciements 5

Résumé & Abstract 6

Introduction 7

CHAPITRE I : FONDEMENTS THEORIQUES DE L'ETUDE ET DEMARCHE METHODOLOGIQUE

1.1. Revue littéraire ....9

1.2. Problématique 9

1 .3. Clarification des concepts ..11

1.4. Démarche méthodologique 13

CHAPITRE II : CADRE PHYSIQUE, HUMAINS ET ACTIVITES SOCIO-ECONOMIQUES DE LA COMMUNE DE BEMBEREKE

2 .1. Situation géographique 17

2.2. Facteurs physiques du milieu d'étude 19

2.3. Facteurs sociodémographiques et économiques du milieu 24

CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSIONS

3.1. Identifications des différents types de risques climatiques dans les communes de

Bembèrèkè 27

3.2. Caractéristiques des risques climatiques majeurs 29

3.3. Causes attribuées aux risques climatiques par la population 33

3.4. Effets des risques climatiques sur le milieu biophysique et socio-économique ....34

Conclusion 38

Bibliographie 39

Liste des tableaux .43

Liste des figures 43

Liste des photos 43

3

DEDICACE

Je dédie ce mémoire

A

Mon cher père SOUROKOU Zakari. A

Ma chère mère YACOUBOU Awaou

Et A

Mon oncle SERO MAMA Arouna.

4

Sigles et acronymes

ABE Agence Béninoise pour l'Environnement

AEGS Analyse Environnementale et Géo-Spatiale

ASECNA Agence pour la Sécurité de la Navigation Aérienne en Afrique et à

Madagascar

CARDER Centre de l'Agriculture et de Développement rural

CCNUCC Convention-cadre des nations Unies sur les changements Climatiques

CGDD Guide d'accompagnement des territoires pour l'analyse de leur vulnérabilité

socio-économiques aux changements climatiques

DGAT Département de Géographie et Aménagement du Territoire

FLASH Faculté des Lettres Arts et sciences Humaines

IGN Institut Géographique National

INSAE Institut National de Statistique et d'Analyse Economique

LACEEDE Laboratoire Pierre Pagney Climat, Eau, Ecosystème et Développement

MAEP Ministère de l'Agriculture de l'Elevage et de la Pêche

MARP Méthode Active de Recherche participative

OMM Organisation Météorologique Mondiale

PDC Plan de Développement Communal

PNUD programme des Nations- Unies pour le Développement

PNUE programme des Nations-Unies pour l'Environnement

UAC Université d'Abomey-Calavi

UP Université de Parakou

5

Remerciements

Je voudrais exprimer mes sentiments les plus profonds à tous ceux qui ont contribué à la rédaction de ce mémoire.

Mes remerciements vont principalement à :

Ceux qui ont consacré leur temps si précieux qu'il leur soit, à me suivre au cours de la rédaction de ce mémoire de Licence. Je veux nommer particulièrement mon Directeur de mémoire : Dr Henri Sourou TOTIN VODOUNON et le Dr Ernest AMOUSSOU

Mes sincères remerciements à mes superviseurs qui malgré les multiples occupations n'ont ménagé aucun effort pour assurer ma formation dont le fruit est ce mémoire ; il s'agit nommément de Messieurs Gervais ATCHADE, Philippe CHABI, Patrice BOKO, Japhet KODJIA et Akibou AKINDELE.

A tous les membres du Laboratoire Pierre PAGNEY et particulièrement les pionniers dudit Laboratoire.

Tous les enseignants du Département de Géographie et Aménagement du Territoire de l'université de Parakou pour avoir assuré ma formation.

Mes ainés scientifiques de la DGAT / FLASH/UAC qui sont restés au coté du professeur pour m'aider pendant la rédaction de ce mémoire.

A Mrs Arouna SERO MAMA pour son soutien moral et financier et tous les membres ma famille

Mes frères, amis et collègues stagiaires qui ont contribué énormément à la rédaction de ce mémoire notamment Narcisse KINGBE ; Emile IDANI ; Mathieu YOKOSSI ; Ernest LAGOUGOU, Justin OBOSSA et Ganiou IMOROU

Qu'ils trouvent à travers ce mémoire l'expression de ma profonde gratitude.

6

7

Résumé

Les manifestations climatiques traumatisantes pour l'homme sont si variées que les risques liés aux climats sont constamment à l'ordre du jour. Ainsi, la commune de Bembérékè est confrontée aux effets pervers des phénomènes climatiques. Il importe alors d'étudier les risques climatiques dans la commune de Bembèrèkè, afin de contribuer à une meilleure gestion des catastrophes climatiques.

A travers une méthodologie basée sur la recherche documentaire, la collecte des données, l'enquête de terrain et le traitement des données, les différents risques climatiques ont été appréhendés. Dans la première étape, les données journalières de température minimale et maximale et les hauteurs quotidiennes de pluie de la période 1960-2010 ont été utilisées pour étudier les tendances des indices qui caractérisent les différents risques climatiques identifiés. Les extrêmes pluviométriques et ruptures dans les différentes séries ont été recherchés grâce au calcul des moyennes arithmétiques. La pluviométrie moyenne annuelle est de 1114,71 mm. Toute valeur extrêmement supérieure ou inférieure à cette moyenne est susceptible d'engendrer un risque. La deuxième étape s'est intéressée à la population et sur la dynamique climatique en cours. La matrice de sensibilité des risques a été utilisée pour évaluer des impacts confirmant ainsi les graphes de tendance à la hausse des températures, et de la diminution des hauteurs d'eau. Par ailleurs, la dégradation des terres et la baisse des rendements sont, entre autres, les impacts de ses risques sur l'agriculture. Ces résultats de l'analyse des données sont, globalement, conformes aux enquêtes sur le terrain.

Mots clés : Commune de Bembèrèkè, risques climatiques, types de risques climatiques et impacts.

Abstract

Traumatic weather events for humans are so varied that the risks to the climates are constantly on the agenda. So Bembérékè commune is facing the adverse effects of climate phenomena. It is therefore important to study climate risks in the town of Bembèrèkè to contribute to better

management of climate disasters.
Through a methodology based on desk research, data collection, survey and field data processing, the different climate risks were apprehended. In the first step, the daily data minimum and maximum temperature and daily rainfall amounts of the 1960-2010 period has been used to study trends of the indices that characterize the various identified climate risks. Extreme rainfall and disruptions in the different series were sought by calculating arithmetic averages. The annual average rainfall is 1114.71 mm. Any value extremely higher or lower than this average is likely to engender a risk. The second step was interested in population and climate dynamics underway. Risk sensitivity matrix was used to evaluate the impacts thus confirming the trend graphs rising temperatures and lower water levels. Moreover, land degradation and declining yields, among others, the impact of its risks on agriculture. The results of the data analysis are generally in line with field surveys. Keywords: City Bembèrèkè, climate risks, types of climate risks and impacts.

INTRODUCTION

Le climat est l'état des séries de l'atmosphère au dessus d'un lieu dans leurs successions habituelles pendant une période de 30 ans (Bokonon-GANTA, 2007). Il est naturellement variable comme en témoignent l'irrégularité des saisons et des phénomènes locaux parfois violents. Ces risques climatiques souvent liés aux catastrophes sont des phénomènes complexes qui font un sujet de préoccupation pour l'humanité tout entière compte tenue de leurs effets néfastes (Protocole de Kyoto, à la CCNUCC ; 1998).

En effet, depuis les trois dernières décennies l'écho médiatique révèle des catastrophes climatiques important. Ainsi, en 2006, 426 catastrophes ont touché 143 millions de personnes. Leur coût économique a été de 35 milliards de dollars. Le nombre d'inondations et de catastrophes qui leur étaient liées a été supérieur à 43 % de la moyenne de la période 20002004 (Aho et al ; 2008).

Ces phénomènes constituent autant de risques d'origines climatiques qui inquiètent et mobilisent la communauté internationale. Il est généralement admis aujourd'hui que l'Afrique est le continent qui souffrira le plus des effets pervers de ces catastrophes dans le contexte d'un changement climatique car la pauvreté généralisée limite les capacités d'adaptations (GIEC, 1997).

Au Benin, parmi les risques majeurs identifiés figurent les inondations et les sécheresses (MEPN ; 2008). Elles sont la deuxième cause de catastrophes naturelles en fréquence après les tempêtes (Angelo 2012). Les impacts des risques climatiques sur les populations, notamment les pauvres sont très importants et se caractérisent par des dégradations des habitations, la perte des effets personnels, la migration temporaire des populations ; la perturbation des activités économiques, etc. (Djèvi, 2011)

Quelque soit l'évolution et le progrès de la science et technologie, la maîtrise de tout évènement dangereux n'est pas garantie. Cependant, une chose est certaine malgré cette défaillance de la démarche scientifique : une étude des risques améliore non seulement leur compréhension mais aussi une meilleure sécurité dans un avenir proche ou lointain : D'où l'intitulé de ce thème « Etudes des risques climatiques dans la commune de Bembèrèkè ».

Pour être efficace, la commune de Bembèrèkè fera l'objet d'une observation scientifique du point de vue que l'agriculture constitue la principale activité de la localité et en même tant source de l'alimentation et de revue pécuniaire des populations paysannes ; alors, il convient d'analyser les perturbations climatiques sur les activités ; l'homme et son cadre de vie dans la

8

commune de Bembèrèkè. Mais avant, il faut que nous disposons d'un ensemble de notion et concepts « vocabulaire précis en climatologique et sciences connexe »

Trois chapitres constituent l'ossature de ce mémoire :

? Le premier chapitre est consacré au cadre théorique de l'étude et à la démarche méthodologique.

? Le second chapitre présente les fondements biophysiques et humains du milieu d'étude.

? Le dernier chapitre aborde l'identification, les causes et impacts des risques climatiques.

9

CHAPITRE I: ETAT DES CONNAISSANCES, PROBLEMATIQUE DU SUJET, CLARIFICATION DES CONCEPTS ET DEMARCHE METHODOLOGIQUE.

Ce chapitre présente le cadre théorique qui prend en compte dans un premier temps l'état des connaissances, la problématique du sujet, la clarification des concepts, puis dans un second temps; une démarche méthodologique

1.1 Etat des connaissances

De nombreux chercheurs ont prouvé sous divers formes les effets pervers des risques et catastrophes climatiques. Il s'agit des auteurs comme : Ogouwalé, Cledjo, Sarr, Totin, Kane et Mendonca lors du XXVI° Colloque internationale de l'AIC tenue au palais de congrès de Cotonou ; BENIN du 3 au 7 septembre 2013 avec les thématiques essentiellement fondées sur menaces, contraintes et risques climatiques. Il revient aussi de souligner l'emprise du climat comme une préoccupation mondiale et d'actualité. Ce qui a poussé des organisations comme le GIEC, la CCNUCC, le PNUE et plusieurs mémorants comme (Afolabi et Lamodi, 2007 ; Ouarou, 2010 ; Sossa, 2002.) à en faire une sagacité intellectuelle. De même, notons aussi l'intervention des espères climatologues comme :

Boko (1992), sur une réflexion de la pluviométrie dans le golf du Benin. L'auteur présente des analyses factuelles de répartition spatiale dans le golf du Bénin. Ce qui permet de donner une explication détaillée des faits climatiques en les remplaçant dans le contexte ouest-africain ,tout en soulignant la part des facteurs locaux et régionaux.

Afouda (1997) qui présente quelques particularités de la variabilité climatique dans les départements du Zou encadré au sud par le climat subéquatorial et au Nord par le climat du type sahélien.

Allagbé (2005), cherchant les probables causes du phénomène des inondations dans l'arrondissement de Godomey en évoquant les problèmes liés à la poussée démographique entrainés par l'extension de la ville de Cotonou vers les localités périphériques. Il continue en dénonçant les infections hydriques telles que : paludisme, choléra, diarrhée, dysenterie etc.... ; dont souffrent les femmes et les enfants sont causés par les inondations.

Sossa (2002) examine les contraintes climatiques et risques pathogènes dans la circonscription urbaine de Bohicon.

10

Lamodi F (2013) montre la stratégie d'adaptation au risque climatique dans la commune de Pobè il présente ici les principaux risques climatiques qui limitent les possibilités d'une condition de vie décente des populations.

1.2 Problématique

1.2.1 Justification du sujet

Les manifestations climatiques traumatisantes pour l'homme sont si variées que les risques liés aux climats sont constamment à l'ordre du jour. Le concept de risque est contextuel ; c'est-à-dire à l'interface du milieu avec l'intervention humaine, c'est ce que démontre la répétition des inondations catastrophiques en Asie du sud-est et en Chine. Donc le climat est un élément naturel offrant une potentialité dangereuse qui devient risque dès lors que l'homme est impliqué, soit comme facteur de risque, soit comme victime potentiel, en fonction de contexte spatiale (Boko et Ogouwalé, 2008)

En effet, le contexte climatique Béninois au cours des trois dernières décennies est caractérisé par une forte variabilité climatique associée à une grande fréquence des phénomènes pluviométriques extrêmes (Boko, 1988; Afouda, 1990; Issa, 1995 et Ogouwalé, 2007 ). Il faut noter également que, les décennies 1970, 1980 et 1990 ont été marquée par une irrégularité pluviométrique doublée d'une mauvaise répartition spatio-temporelle des précipitations ; un allongement de la durée de la grande saison sèche et une réduction du nombre de jours de pluies qui ont perturbé les cycles culturaux conçues comme manifestation des risques, il convient alors dans ce cas d'examiner les principaux impacts engendrés par les éléments du climat tels que : l'insolation, le rayonnement solaire, la précipitation, les vents, la pression, et même de la circulation générale de l'atmosphère dans la commune de Bembèrèkè tout en tenant compte de sa situation géographique de ligne de partage des eaux

La sous localité de Bembèrèkè, est hissée sur le socle des lignes de partage des eaux ; important potentiel en matière de fertilité de sol qui divise le Benin en deux bassins : celui du nord ou « bassin du Niger » et le bassin du sud. La fertilité de ses terres se remarque par la compactibilité de son sol noir, hydro morphe formé d'humus. D'ou la rentabilité des récoltes agricoles.

Dans ses perspectives, cette étude s'articulera à l'analyse des risques climatiques afin de pouvoir exprimer en termes de buts une quantification des enjeux ou en termes financiers une quantification monétaire des dommages. A cela ; il suscite de se baser sur les questions de recherches suivantes :

11

Quels sont les différents risques climatiques auxquels la commune de Bembèrèkè est exposée ?

Quels sont les impacts des risques climatiques dans le secteur d'étude?

1.2 .2 Hypothèse de travail

? La commune de Bembèrèkè est confrontée aux énormes risques climatiques

? Les risques climatiques ont des répercutions sur le milieu biophysique, la population et même sur les activités socio-économiques de la commune de Bembèrèkè.

1.2.3 Objectif de recherche

L'objectif global de cette étude est d'étudier les menaces climatiques dans la commune de Bembèrèkè

De façon spécifique il s'agit de :

? identifier les différents risques climatiques auxquels la population de Bembèrèkè est exposée.

? analyser les effets des risques climatiques dans la commune de Bembèrèkè.

1.3. Clarification des concepts

Risque : du sens commun; le mot risque est une notion difficile à cerner mais de façon générale, on peut dire que c'est une contingence indésirable, appréhendée, relativement anodine et peu probable. Selon les normes européennes (en 292-1 et 2, en 1050) le risque est défini par une combinaison de la gravité et de la probabilité d'apparition d'une lésion ou d'une atteinte à la santé, pouvant survenir dans une situation dangereuse. Le risque est traditionnellement formalisé à partir de trois concepts : le facteur de risque (péril, danger, ...) ; la criticité et la vulnérabilité. Ainsi ; il existe plusieurs types de risque : le risque climatique, le risque financier, le risque juridique, le risque technologique, le risque industriel, le risque professionnel etc....

Risque climatique : Selon le grand Larousse encyclopédique (1964), le risque est l'éventualité d'un évènement incertain qui peut causer un dommage, une perte...C'est aussi l'éventualité d'un événement futur soit incertain, soit d'un terme indéterminé, ou ne dépendant pas exclusivement de la volonté de l'homme, qui causera un dommage (incendie, maladie, mauvais temps, etc.). Ainsi, le risque résulte de la combinaison d'un aléa (événement d'origine naturelle ou humaine potentiellement dangereux dont on essaie d'estimer l'intensité et la probabilité d'occurrence par l'étude des périodes de retour ou des prédispositions du site) avec les enjeux (la valeur humaine, économique ou environnemental des éléments exposés à

12

l'aléa). La définition de Combrézy et Jalin (2003), est la plus adaptée à cette étude. Pour eux, le risque est l'ensemble des contraintes immédiates et des aléas visibles, édictés par la nature et ses écarts saisonniers (eau, sol, température) avec lesquelles les communautés doivent composer faute de pouvoir y soustraire. Ainsi les risques climatiques naissent des interactions entre le climat et la société et désignent dans le cadre de cette étude, tout événement non désiré provenant de l'évolution ou du dynamisme des paramètres climatiques et susceptibles de causer des dommages au système de production et d'entrainer la dégradation du bien être social.

Le risque climatique est un risque lié à la vulnérabilité accrue des entreprises par rapport aux variations des indices climatiques (température, précipitations, vent, neige...)

Dans de nombreux secteurs économiques (agriculture et agroalimentaire, énergie, textile, tourisme, loisirs, construction...), le risque climatique est beaucoup plus important que le risque de marché traditionnel (taux d'intérêt, change, matières...) et peut expliquer à lui seul l'essentiel de la volatilité du résultat.

La prise de conscience par les entreprises du risque climatique explique l'explosion du marché des produits dérivés climatiques.

Aux États-Unis, le risque climatique est pris en compte par la Coalition for Environmentally Responsible Economies.

Risques climatiques

Un risque climatique est défini par l'interaction de trois composantes que sont :

1) l'aléa climatique ;

2) l'exposition des populations, milieux et activités sur un territoire à cet aléa ;

3) la vulnérabilité à cet aléa climatique.

Représentation du risque en rapport avec ses composantes Source : http// fr.wikipédia.org. Octobre 2013

Aléa climatique

13

L'aléa climatique est un évènement climatique ou d'origine climatique susceptible de se produire (avec une probabilité plus ou moins élevée) et pouvant entraîner des dommages sur les populations, les activités socio-économiques et le milieu biophysique. Les aléas peuvent être soit des évolutions tendancielles, soit des extrêmes climatiques. Tableau I : Représentation des aléas climatiques

Liste des aléas climatiques

Evolutions tendancielles

Extrêmes climatiques

. Augmentation des températures moyennes de l'air

· Sécheresse

· Augmentation des températures maximales

· Inondation

· Evolution du régime de précipitations

· Augmentation de la température des cours d'eau et

· Surcote marine (submersion temporaire)

des lacs

· Vague de chaleur

· Elévation du niveau de la mer (érosion et

· Mouvement de terrain

submersion permanente)

· Feux de forêt

· Diminution de l'enneigement (quantité et durée)

. La foudre

· Changement dans le cycle de gelées (diminution du

. Tempête

nombre, décalage dans le temps)

 

· Perturbation dans les conditions de vent

 

· Variation de l'irradiation solaire (ampleur, durée)

 
 

Source : Guide d'accompagnement des territoires pour l'analyse de leur vulnérabilité socio-économique au changement climatique - CGDD (traitement I Care Environnement),1992

Exposition aux aléas climatiques

L'exposition aux aléas climatiques correspond à l'ensemble des populations, des milieux et activités socio-économiques qui peuvent être affectés par les aléas climatiques. Elle est caractérisée par une nature d'exposition et par un niveau d'exposition qui définissent l'enjeu de la politique d'adaptation et l'approche à suivre par la collectivité (degré partenarial fort, approche réglementaire, etc.).

La nature d'exposition : typologie de ce qui est exposé ; une technologie / un processus industriel (par exemple le système de refroidissement d'une usine), des actifs de production (par exemple une turbine hydroélectrique) ; des infrastructures, des bâtiments, des sites touristiques naturels ; les habitants des zones rurales isolées / des zones urbaines denses, etc....Le niveau d'exposition : « volume » (ou encore quantification) de ce qui est exposé : un unique bâtiment, un quartier ou une ville; un hectare ou plusieurs milliers d'hectares de culture (etc....).

Exemples :

1. Les logements et infrastructures construites dans une zone inondable dans un scénario d'augmentation de 50 cm du niveau des océans

2. Les populations de plus de 75 ans vivant en milieu urbanisé

3. Les maisons individuelles construites sur des terrains à fort contenu en matériaux argileux Vulnérabilité aux aléas climatiques

La vulnérabilité d'un territoire aux aléas climatiques ne doit pas être confondue avec la vulnérabilité d'un territoire à la hausse des prix des énergies et à leur variabilité. Cette-dernière est une vulnérabilité économique indépendante des scénarios climatiques (même si de nombreuses réponses sont communes aux problématiques changement climatique et augmentation du prix des énergies).

La vulnérabilité aux aléas climatiques caractérise le degré au niveau duquel un système peut subir ou être affecté négativement par les effets des aléas climatiques, y compris les phénomènes climatiques extrêmes, et par la variabilité climatique.

La vulnérabilité d'un territoire aux aléas climatiques dépend de multiples facteurs, dont l'aménagement du territoire, l'occupation des sols, les activités économiques locales, l'existence d'infrastructures de protection, la structure par âge et le niveau de vie des ménages, etc. Dans cette logique, elle est en partie liée aux choix et stratégies politiques développées sur le territoire.

La vulnérabilité aux aléas climatiques est plus spécifiquement étudiée à l'échelle d'un secteur ou d'une activité.

Exemples :

1. Des logements construits dans une zone côtière exposée à une augmentation du niveau de l'océan sont vulnérables à la hausse du niveau des eaux si l'aléa n'a pas été pris en compte dans leur conception ou dans les règles constructives locales.

14

2. 15

Les personnes âgées et enfants en bas âge sont vulnérables aux épisodes prolongés de fortes chaleurs si leurs comportements n'intègrent pas le paramètre chaleur.

3. Lors des périodes de sécheresse entraînant une variation du volume des sols argileux, les maisons individuelles construites sur un terrain argileux sont vulnérables à un retrait-gonflement des argiles si l'aléa n'a pas été pris en considération dans la conception et la construction des bâtiments.

1.4 Démarche méthodologique

L'approche méthodologique utilisée est axée sur quatre points essentiels :

- Les données et informations utilisées, la collecte des données, le traitement des données et l'analyse des résultats

1.4.1 Données ou informations utilisées

Dans le cadre de cette étude des risques climatiques ; plusieurs données et informations quantitatives et qualitatives ont été utilisées. Ainsi, nous avions :

*Les données pluviométriques des 50 dernières années (1961-2010) ont été collectées à l'ASECNA de l'aéroport de Cotonou.

*Les données thermométriques, d'insolation et de vent des stations synoptiques de Parakou et de Kandi dont la référence moyenne nous ont permis d'avoir les indices climatiques de la commune de Bembèrèkè.

*Les données et informations de terrains relatives aux impacts des risques climatiques dans la commune de Bembèrèkè.

1.4.2 Collecte des données.

Elle est faite à travers la recherche documentaire et les enquêtes de terrain.

1.4.2.1 Recherche documentaire.

Afin de mieux cerner les contours de notre sujet de recherche et de mener à bien notre étude, des recherches documentaires sont entreprises dans divers centres de documentations. Le tableau II présente les différents centres de document parcourus.

16

Tableau II : Synthèse des centres de documentations visités

Centres de documentation

Nature des documents

Types d'informations

recueillies

Centre de documentation de la FLASH/UAC

Thèses et mémoires

Informations générales

sur l'environnement ; le

climat, les risques
climatiques et impacts

Laboratoire Pierre PAGNEY :

Climat ; Eaux ; Ecosystème et

Développement Durable.
(LACEEDE)

Documents généraux de

climatologie, Livres,
Thèse, Mémoire, Articles et Revue.

Cours méthodologique

général en climatologie,
entretien, et conseil sur la rédaction des mémoires

ASECNA de l'aéroport de

Cotonou

Rapport d'activité

Informations sur les

données pluviométriques
de Bembèrèkè

Mairie de Bembèrèkè

Rapport, PDC, Articles

Informations générales et caractère biophysique et

socio-économique de la
commune de Bembèrèkè

Internet

Fichiers PDF, Rapport,

articles

Informations à caractère

1.4.2.2 Echantillonnage et choix des localités enquêtées

Dans le cadre de cette étude, la population cible est composée du personnel des structures chargées de relever les données pluviométriques de la commune ; des autorités communales et des paysans. L'enquête s'est déroulée dans les cinq arrondissements que compte la commune de Bembèrèkè avec un échantillonnage de 40 personnes par arrondissement.

Le choix des personnes enquêtées est fondé sur les critères suivants :

Avoir au moins 50 ans afin de mieux s'imprégner de l'histoire des risques climatiques Avoir vécu régulièrement dans la commune au cours des trente dernières années

17

Photo1: Entretien collectif sur les risques climatiques dans l'arrondissement de Gamia Cliché Mahfouse, septembre 2013

1.4.2.3 Techniques et outils de collecte des données

Les Outils de collecte des données sont :

-Un questionnaire élaboré, d'un guide d'entretien et d'observation

-Un appareil photographique numérique pour la prise des vues instantanées sur le terrain en guise d'illustration, d'explication ou de commentaire

-Un appareil GPS (Global Positionning System)

Un ordinateur pour traiter les données statistiques grâce aux logiciels comme : Excel 2007, XLSTAT, WORD 2007, SPSS.

-Une carte de situation géographique de la commune de Bembèrèkè Technique de collecte des données

L'observation directe a permis d'appréhender l'impact des risques climatiques sur l'homme, les activités et le milieu de vie. Les entretiens individuels sont faits avec les agents des structures de relever les données météorologiques ; l'observation participative qui permet d'obtenir le maximum d'informations et de s'intégrer au milieu d'étude. Ces données collectées ont été traitées et analysées.

18

1.4.3 Traitements des données et l'analyse des résultats.

C'est la dernière étape de la démarche méthodologique. Cette phase comprend :

*Le dépouillement des fiche d'enquête : Les données sont dépouillées manuellement et codifiées avant d'être traitées par l'ordinateur. Ces données sont traduites en tableau ou figure. Le traitement statistique des données collectées est fait à l'aide d'Excel 2007 afin de pouvoir calculer les données météorologiques et de les transformer en tableau ou en graphique.

A cet effet, certaines valeurs telles que la moyenne arithmétique, l'écart-type, le coefficient de variation et les anomalies centrées réduites sont calculés.

*La moyenne arithmétique

Elle est utilisée pour déterminer la dynamique climatique en tenant compte de la station synoptique de Kandi et de la station pluviométrique de Bembèrèkè ; on a donc

= avec : la moyenne arithmétique

Xi : effectif d'une modalité

*Ecart-type

L'écart- type a permis d'évaluer la dispersion des valeurs auteur de la moyenne. On la note 2 avec

*Anomalies centrées réduites

Pour déterminer les années à forte inondation ou excédentaire et à forte sécheresse ou déficitaire. Elle se note Xi' ; avec

Xi'

La démarche méthodologique a permis d'obtenir les résultats présentés dans les chapitres suivants.

19

CHAPITRE II : CADRES PHYSIQUE, HUMAIN ET SOCIO-ECOMIQUE DE LA

COMMUNE DE BEMBEREKE

Ce chapitre aborde les caractéristiques physiques, humaines et socio-économiques de la commune de Bembèrèkè

2.1 Situation géographique

2.1.1 Généralité sur la commune de Bembèrèkè

La commune de Bembèrèkè est l'une des huit communes du département du Borgou. Elle se situe au centre du département du Borgou, qui correspond à la partie Nord /Est de la république du Benin. Comprise entre 9°58'et 10°40' de latitude Nord et entre 2°4' et 3° de longitude Est, elle est limitée au Nord par la commune de Gogounou; au Sud par la commune de N'Dali; à l'Ouest par la commune de Sinendé et à l'Est les communes de Nikki et de Kalalé respectivement situées dans sa partie Sud/Est et Nord /Est (INSAE, 2002). Elle est à environ 520 Km de Cotonou (la capitale économique du Benin), 105Km de Parakou (actuel chef lieu du département du Borgou). Sa population est estimée à 94.580 habitants (INSAE ; 2002). Bembèrèkè s'étend sur une superficie de 3348Km2 soit 2,97% de la superficie du Benin et regroupe 44 villages ou quartiers de villes et cinq(05) arrondissements : Bembèrèkè, Beroubouay, Bouanri, Gamia et Ina

1.2 Origine et sens de Bembèrèkè.

Le fondateur de Bembèrèkè serait SOUNONPENTI selon certaines sources ou OROU PENTI selon d'autres. Dans un cas comme dans l'autre, c'est un chasseur d'éléphants qui, au cours de sa promenade, fut attiré par les conditions physiques caractérisant le lieu. Il aurait repoussé vers l'Ouest les Betêmaribe et les Wama. Bariba roturier qu'il était, il n'avait d'autre origine que la province du Borgou. Quant au sens du nom; Bembèrèkè, il part de la colline appelée en Baatonou « kpérou ». Selon certains, le chasseur en arrivant s'était installé dans les grottes de la colline. Pour designer ce lieu, les Baatombou disaient : « kpérou N'boregué »; ce qui signifierait « au creux de la colline ». Par déformation, il deviendra plus tard « GBEMGBEREGUE » et avec l'envahissement du colonisateur est devenu BEMBEREKE. Ce qui est évident, dans les deux circonstances ci-dessus énumérées est que le nom se justifie par l'existence de la colline qui dans le temps permettait de situer la localité habitée par ses premiers hommes. La figure 1 présente la situation géographique de la commune de Bembèrèkè

BURKINA NIGER

FASO

'

BE:NIN

TOGO NIGERIA

Commune de Bembèrèkè

2.47480000 500000 3°03'

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1160000 ° b 1140000 1120000 1100000 ° ° f w 1

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9 0 9 Kilomètres

L I 1

4~00A0 2'3l' 460000 480000 500000 3°03'

O Chef lieu de commune

· Chef lieu d'arrondissement

Source : Fond topographique

 

bitumée Limite de département

non btumée principale -.--..-- limite de commune

Forêt classée

Route

Route Piste

IGN, 1992

 

Figure 1 : Situation géographique de !a Commune de Bembèrèkè

2.2 Facteurs physiques

20

21

2.2.1 Contexte géologique

Située sur la ligne de partage des eaux, entre les bassins du Niger et de l'Ouémé ; la commune de Bembèrèkè se caractérise par une vaste pénéplaine granito-gneissique dont la latitude s'élève de 4,91 m environ de 10° parallèle. La monotonie de cette plaine est sporadiquement rompue par l'existence d'une série de collines orientées Nord/Sud. En ce qui concerne les sols, on en rencontre deux types : un type relativement bien drainé, moyennement concrétionné qui occupe plus de la moitié de la superficie de la commune et intermédiaire entre les sols ferrugineux tropicaux et les sols ferralitiques et un type médiocrement drainé et souvent très concrétionné. Ces deux types de sols sont très souvent associés. Les terres utilisables correspondent à des sols relativement profonds de 1 à 4m généralement très bien drainés au moins 1m de profondeur. On les rencontre en position de plateau, de sommet ou du haut de pente.

Le terroir repose sur le socle précambrien du Benin. Les différentes couches géologiques de la zone se présentent comme suit : une série de roches métamorphiques, une série de roches éruptives, une couverture sédimentaire. La série des roches métamorphiques est dominée par les gneiss et les migmatites. Le granite représente la série des roches éruptives. Il se présente sous forme de moellon ou de croûte affleurant le sol. La série sédimentaire qui vient en couverture aux deux premières est constituée notamment de la terre de barre latéritique, de sable argileux et d'arène sableuse. Le tableau III, présente de façon indicative, les épaisseurs des différentes couches géologiques.

Tableau III : Epaisseurs des différentes couches géologiques.

Lithologie

Epaisseur

moyenne par
couche(m)

Profondeur moyenne socle(m)

Profondeur moyenne altération(m)

Niveau Statique(m)

Terre végétale

0 à1, 5

4 ,5 à 18,70

4 à 8,70

5,22 à 17

Terre de barre

2 à 3

Argile latéritique

1 à 5

Argile sableuse

0 à 6

Altérites/argile d'altération

3 à 15

Gneiss à biotite

muscovite

32 à 44

Quartz

12 à 25

migmatites

0 à 4,75

Granites

16 à 28,10

Source : carte hydrogéologique au 1/500000 de 2004, Documentation coupes techniques forages/services hydraulique du Borgou (IGN)

22

L'analyse de ce tableau montre que la perméabilité du sol n'est pas assez forte. Il en résulte que l'infiltration des eaux tout comme l'accès aux ressources en eaux souterraines ne se font pas aisément. Seulement, que par les zones de fractures et les joints qu'il importe par conséquent de préserver.

2.2.2 Contexte hydrologique

La documentation et les enquêtes sur le terrain ont montré l' existence d'un cours d'eau long de 385Km regroupant les retenues d'eau à Bembèrèkè ,Beroubouay, Gamia et des points d'eau réalisés dans toute la commune (INSAE, 2002). Ces ouvrages sont répartis en deux catégories à savoir les puits à grand diamètre et les forages. Les premiers exploitent les altérites du socle à des profondeurs comprises entre dix (10) et vingt cinq (25) mètres. Les seconds exploitent les fractures les plus profondes comprises entre quarante cinq (45) mètres. Les niveaux statistiques révélés dans la commune de Bembèrèkè pour des ouvrages se situent entre cinq et dix sept mètres environ. La source principale d'alimentation de la nappe aquifère est l'eau des précipitations dont la hauteur atteint généralement 1200 mm (INSAE, 2002). Le réseau hydrographique de Bembèrèkè est présenté par la figure 2

23

Figure 2: Réseau hydrographique de la commune de Bembèrèkè 2.2.3 Conditions climatiques

Pour ce qui est du climat, règne dans la commune de Bembèrèkè un climat de type continental Sud-Soudanien qui passe progressivement au type Nord-Soudanien à l'extrême Nord. Ce climat est caractérisé par la succession dans l'année, d'une seule saison sèche de

24

novembre à mars et d'une saison de pluie de mai à octobre avec des maxima en juillet et en août suivant les années.

En effet, dans cette région, le soleil ne passe qu'une fois au zénith. La mousson y arrive tardivement et s'en retire très tôt. Par contre, l'harmattan, et plus généralement l'air continental sec, souffre du Nord- Est. Il est responsable de la baisse brutale de l'humidité relative (Hr) à compter du mois de novembre à mai et apporte de fortes températures et la sécheresse. La figure 3 présente le régime pluviométrique moyen de la commune de Bembèrèkè de 1960 à 2010

250

0

Précipitation (mm)

200

150

100

50

Figure 3 : Régime pluviométrique moyen de la station de Bembèrèkè de 1960 à 2010

Source : ASECNA/Cotonou 2013.

Le diagramme montre que la station de Bembèrèkè est située dans un domaine de climat soudanéen. Du point de vue répartition des pluies aux mois, l'étude des graphes montre l'uni modalité du régime pluviométrique de la localité de Bembèrèkè, avec : une saison pluvieuse d'avril à octobre et une saison sèche de novembre à mars.

2. 2 .3.1 : Pluviométrie

La figure 5 montre les variations annuelles des pluies à la station de Bembèrèkè de 1960 à 2010. Le calcul des moyennes mensuelles sur la période 1960 à 2010 a permis de construire la courbe de variabilité interannuelle de la précipitation. Les précipitations annuelles varient entre les minima de 725mm en 1978 (année déficitaire) et les maxima de 1580,3 mm en 1968 (année excédentaire). La pluviométrie moyenne annuelle est de 1114,71mm. L'augmentation ou la diminution de la hauteur d'eau à cette norme est susceptible d'engendrer un risque.

y = -8E-14x + 1114,7

Hauteur de pluies(mm)

1600 1400 1200 1000 800

 

600

 

400

 

200

 

0

1960 1963 1966 1969 1972 1975 1978 1981 1984 1987 1990 1993 1996 1999 2002 2005 2008

année

1800

25

Figure 4 : variabilité interannuelle de la précipitation de Bembèrèkè de1960 à2010

Source : ASECNA ; 2013 2.2.3.2 : Température

L'exploitation des données thermiques de la commune de Kandi permet de dresser la figure 6 qui montre les variations des moyennes thermiques .L'amplitude thermique varie d'une période à une autre dans la tranche d'année 1980 à 2010. Mais quelque soit l'année considérée, le mois d'avril est celui le plus chaud (32,83°c en moyenne) et celui de novembre est le plus froid (25,35°c en moyenne).

Janvier Févrie r Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre

 

45

 
 
 
 
 
 
 

Température (°c)

40 35 30 25 20 15 10 5

 

Température mini
température maxi
température moy

 
 
 

0

 
 
 
 
 
 
 

Figure 5 : Variation de la température moyenne mensuelle de la station de Kandi de 1980 à 2010 Source : ASECNA-Cotonou 2013

26

27

Les données de températures de Kandi ont servi à étudier les variations thermométriques de Bembèrèkè à cause de l'inexistence de station synoptique à Bembèrèkè. Kandi est donc la ville plus proche ayant une station synoptique.

2.2.3.3 : Humidité relative

Elle joue un rôle atténuant du déficit hydrique. Une forte humidité atmosphérique peut en effet compenser le déficit pluviométrique alors qu'une valeur faible peut considérablement l'aggraver .Les maxima hygrométriques s'observent en août et septembre à cause de la saison des pluies. La conséquence directe de ce phénomène s'explique par la faiblesse de l'insolation dans le mois d'août et septembre respectivement de 189,73 et 206, 96 heures par jour. La figure 6 montre le diagramme de l'insolation de la station de Kandi.

300

Insolation (h/j/mois)

250

200

150

100

50

0

Figure 6 : Insolation mensuelle de la station de Kandi de 1980 à 2010 Source : ASECNA-Cotonou

2.2.4 Végétation

La commune de Bembèrèkè est le lieu de contact entre la savane arborée s'apparentant à la forêt claire et la savane arbustive. A ces deux types, s'ajoutent les forêts-galeries et les savanes-Parcs. Les espèces végétales qu'on y rencontre sont diverses et se répartissent de manière anarchique, sans grand rapport avec la formation végétale en place dans l'espace. Il s'agit de façon générale des : Isoberlina doka, khaya senegalensis, Gardenia w ternifolia, Terminalia avicenniodes, Parkia biglobosa, combretum nigricans, Detarium microcarpum, Gardénia erubescens, etc. Les sols de ces formations soumises aux pressions humaines et aux contraintes climatiques sont confrontés au phénomène d'érosion de plus en plus accentuée. Enfin, les champs et les jachères constituent un autre aspect de l'expression de l'action

anthropique. Les sols, quoique peu profonds, sont très souvent riches en éléments minéraux et, par conséquent, sont favorables aux cultures telles que l'igname (Dioscorea spp), le sorgho (Sorghum bicolor), etc. Les espèces ligneuses rencontrées dans les champs et les jachères sont celles épargnées à cause de leur importance socio-économique. Il s'agit essentiellement du karité (Vitellaria Paradoxa) et du néré (Parkia biglobosa). Les recrûs ligneux rencontrés très souvent dans les champs et les jachères sont : Daniella oliveri, Parinari curatellifolia et formation. Les espèces dominantes sont : Pennisetum polystachion, Indigofera Spp et Tephrosia pedicellata. Sur le plan hydrographique, la commune de Bembèrèkè est très peu arrosée en cours d'eau. On y distingue deux cours d'eau qui sont des affluents du fleuve Ouémé auxquelles s'ajoutent de nombreuses sources qui ne résistent pas à la saison sèche.

2.3 : Facteurs sociodémographiques et économiques

2. 3.1 : Caractérisation sociodémographiques

La population de la commune de Bembèrèkè après le Recensement Général de la population et de l'Habitation ; (INSAE, Projection départementale 2013) est de 94.480 habitants soit 1,4% de la population nationale et 13,1% de la population du Borgou dont 47,636 femmes contre 46,944 hommes. Cette population varie selon les arrondissements

40000

Population (Habitant)

35000

30000

25000

20000

15000

10000

5000

0

Bembèrèkè Beroubouay Bouanri Gamia Ina

Arrondissements

Figure 7 : Effectifs des populations des arrondissements de la commune de Bembèrèkè Source : INSAE, 2013

L'analyse de la figure 8 montre que l'arrondissement urbain de Bembèrèkè, chef lieu de la commune concentre le plus fort pourcentage de la population : (26%) environ. Ensuite viennent respectivement Gamia et Bouanri qui sont des pôles commerciaux. Selon ses

28

projections faites par l'INSAE ; 69, 986 habitants soit 74% résident en milieu rural contre 24,594 habitant soit 26% en milieu urbain (le milieu urbain est constitué de l'arrondissement). Ainsi, la commune de Bembèrèkè est en majorité rurale. Le rapport de masculinité est de 98,5 Hommes pour 100 femmes dans la commune de Bembèrèkè avec 100,5 hommes pour 100 femmes en milieu urbain 97,9 hommes pour 100 femmes en milieu rural. L'effectif faible d'hommes en milieu rural pourrait s'expliquer par les migrations internes d'hommes au sein de commune vers le chef lieu ou vers la ville de Parakou ; Capitale du septentrion ou encore d'autres horizons pour des raisons d'opportunité d'emploi. La variété ethnique observée au niveau du Benin est presque inexistante dans la commune de Bembèrèkè. Elle est en majorité composée des groupes ethniques Baatombu, et peulh qui font respectivement 48 ,3% et 38,1 %. Le premier groupe sociolinguistique est fondamentalement composé de Bariba (99,7%) et le second est formé de deux ethnies : peulh (74,2·%). Par ailleurs, il existe que de petite colonie des autres ethnies dans la commune de Bembèrèkè. Les Adjas n'y résident pratiquement pas (0,3%). L'ensemble des composantes ethniques est contenues dans le tableau IV

Tableau IV : groupes ethniques dans la commune de Bembèrèkè

ETHNIES

TOTAL

MASCULIN

FEMININ

Adja & apparenté

0,3

0,2

0,1

Fon & apparenté

1,7

1

0,8

Bariba & apparenté

48,3

23,5

24,8

Dendi &apparenté

1,2

0,6

0,6

Yao, Lokpa & apparenté

1,2

0,6

0,6

Peulh

38,1

18 ,9

19,2

Ota mari & apparenté

3,6

1 ,9

1,7

Yorouba et apparenté

2

1

0,9

Autres ethnies du Benin

0 ,6

0,3

0,3

Ethnies Etrangères

2,1

1,2

0,9

Effectifs

94580

46944

47636

Source : INSAE 2013

29

2.3.2 Contexte religieux

Il n'est pas possible d'envisager la société sans parler des croyances qui imprègnent profondément tous les actes de la vie sociale. Certaines de ces croyances ont marqué l'histoire des peuples du Bénin, même si aujourd'hui des groupes sociaux, en rupture avec ces croyances ont adopté les religions "révélées" telles que l'Islam et la religion chrétienne. Ainsi, dans l'ensemble, deux religions sont les plus pratiquées dans Bembèrèkè : l'Islam (69%) et le catholicisme (11,6%). Les personnes qui se sont déclarées athées forment 12% de la population. Les femmes sont plus légèrement nombreuses à pratiquer l'Islam (98,5 hommes pour 100 femmes) et les hommes sont majoritaires, les femmes sont dans le catholicisme à Bembèrèkè (105,2 hommes pour 100 femmes).

2.3.3 Activité économique

Les activités économiques de la commune de Bembèrèkè se fondent notamment sur le secteur primaire et le développement de petites unités de production.

Les activités économiques dominantes sont l'agriculture (74,2%), le commerce et la restauration (18,9%). Dans la commune de Bembèrèkè comme partout au Bénin les paysans continuent à pratiquer l'agriculture sur brûlis avec des outils rudimentaires tels que la houe, le coupe-coupe, la hache etc. Ceci limite la production qui sert essentiellement à la subsistance des populations rurales. Les cultures vivrières dominent : l'igname, le maïs et le mil sont à la base de l'alimentation des populations de la commune. Le coton et l'arachide viennent en tête de liste des cultures industrielles.

L'élevage est très peu développé, peu organisé et constitue une activité secondaire pour quelques individus. Les principales espèces animales élevées sont les bovins, les ovins, les caprins et les volailles.

Sur le plan commercial, la commune abrite des marchés d'importance locale. Les activités commerciales sont orientées aussi bien vers la consommation domestique que vers l'importation et l'exportation (cas du coton).

Le chapitre 3 expose les différents résultats issus de l'enquête, de la collecte et du traitement des types de risques climatiques dans la commune de Bembèrèkè : identifications, caractéristiques, causes et impacts.

30

CHAPITRE III RESULTATS ET DISCUSSIONS

La commune de Bembèrèkè est exposée aux énormes risques climatiques qui ruinent son développement. Ce chapitre aborde alors, l'identification, les causes et conséquences des risques climatiques dans la commune de Bembèrèkè.

3.1 Identification des différents risques climatiques dans la commune de Bembèrèkè

3.1.1 Répartitions des Risques climatiques dans la commune de Bembèrèkè

Les risques climatiques et les facteurs qui les génèrent sont diversement perçus en milieu Bembèrèkois. Ce sous chapitre expose les risques climatiques qui assaillent les activités et limitent les possibilités d'une condition de vie décente ; les populations en ont cité plusieurs. Le tableau V expose les types de risques climatiques en rapport avec leurs fréquences

Tableau V : Présentation sectorielle des risques climatiques et fréquence.

Risques climatiques

Bembèrèkè

Beroubouay

Bouanri

Gamia

Ina

Fréquence

Sécheresses

87 %

59,21 %

21 %

43 %

70 %

très importantes ces dernières années

Inondations

12 %

59,94 %

65,3 %

25 %

19 %

Depuis toujours

Orages

34 ,2 %

30 ,8 %

33,3 %

35,4 %

31 %

fréquent au

début des

saisons pluvieuses

Fortes pluies

69 ,64 %

63,41 %

63,22 %

64,88 %

60 ,5 %

Parfois

Retard de la grande saison des pluies

97 %

97 ,48 %

100 %

98 %

99,83 %

Souvent

depuis la
dernière décennie

Séquence sèche en

saison des pluies

45 %

56 ,23 %

78,14 %

67 %

46,32 %

Parfois

Chaleur excessive

75 %

53 %

35 %

32 %

74 %

Depuis toujours

Prolongement des

pluies de la grande
saison

98 %

67 %

54 %

97 %

76 %

Ces dernières années

Décharge électrique de la foudre

2 %

2 %

15 %

23 %

12 %

Un peu rare

Feux de végétation

99 %

89 %

90 %

87 %

75 %

Très fréquent

Source : enquête de terrain 2013.

31

A l'échelle communale, il faut noter que la sécheresse, les inondations, la tempête, les fortes pluies, le retard de la grande pluie, les séquences sèches en saisons pluvieuses, la chaleur excessive, le froid intense, le décharge électrique de la foudre, les feux de végétations et le phénomène de brouillard sont les risques climatiques qui sévissent dans ce terroir. Mais ce classement cache d'autres disparités. Cependant, on arrive à distinguer les risques majeurs dont la fréquence est prépondérante et les risques mineurs à faible fréquence ou contribuent à l'amplification des risques majeurs.

3.1.2 : Caractéristique de chacun des risques climatiques majeurs ? Sécheresse

La sécheresse remarquée par une moyenne de 56,04 % de la population est caractérisée par l'imperméabilité des roches constituants la ligne de partage des eaux, la quantité d'eau précipitée (environ 1300 mm/an) est drainée vers un seul chenal, celle des deux grands cours d'eau dénommés « Biwiri et Tassiné ». Elle se manifeste par le tarissement des puits, la décharge précoce des nappes aquifères et enfin l'élévation de l'évapotranspiration. Ainsi nous avons plusieurs catégories de sécheresse : la sécheresse météorologique ; la sécheresse biologique et la sécheresse hydrologique.

- la sécheresse météorologique se caractérise par des précipitations nettement en dessous de la normale durant une période prolongée.

- la sécheresse biologique s'observe lorsque la quantité d'eau précipitée, sa répartition dans le temps et dans l'espace, les réserves en eau du sol et les pertes par évaporation sont telles qu'elles compromettent la vie végétale et animale. Elle n'est pas l'absence de pluie mais plutôt la faiblesse des réserves en eau du sol pendant la période végétative des plantes.

- quant à la sécheresse hydrologique, elle est la diminution de l'écoulement des eaux par rapport à la normale ou par une longue période d'étiage.

D'une manière ou d'une autre ; quelque soit le type de sécheresse, on note toujours une insuffisance des précipitations, une diminution de la réserve en eau du sol et enfin à une évapotranspiration élevée. La présence d'une seule source d'eau au pied de la colline (mare fétiche) dénommée « wêwêré » montre la carence d'eau qui sévit en saison sèche.

? Les inondations

32

Les fortes précipitations caractérisées par des pluies abondantes et régulières sur plusieurs jours sont à la base de quelques inondations en saison pluvieuse. Elles sont citées par la plupart des populations enquêtées. On peut donc dire que ses inondations varient d'un milieu à un autre. Elle est plus accentuée dans les localités situées dans la ligne dépressionnaire de la colline surtout après chaque pluie intense. Ces régions sont donc victimes de l'érosion pluviale qui ne cesse de s'intensifier ces dernières années. Plus loin encore, retenons que dans les zones situées loin des collines s'observent des crues et débordements de quelques cours d'eau. La photo 2 présente la submersion des voies et l'impraticabilité du tronçon principal Bembèrèkè - Bouanri.

Photo 2: Impraticabilité de la voie Bembèrèkè- Bouanri Source : Cliché Amidou, septembre 2013

D'après l'analyse des deux risques climatiques majeurs « sécheresse, inondation » il s'avère nécessaire de prouver l'instabilité pluviométrique qui caractérise la commune de Bembèrèkè de 1960 à 2010. Cette instabilité est traduite par une tendance à la baisse qui s'est exacerbée à partir des années 1971 avec un déficit plus cruel en 1978 dont l'extrême minimal d'hauteur d'eau est à 725 mm et un excédent en 1991 dont le maxima est à 1695,9 mm (risque d'inondation). La figure 8 présente les anomalies pluviométriques de la commune de Bembèrèkè.

33

34

Anomalies pluviometriques

 

4 3 2 1 0

-1

-2

-3

 

1960 1963 1966 1969 1972 1975 1978 1981 1984 1987 1990 1993 1996 1999 2002 2005 2008

La figure 8 : Anomalies pluviométriques de la commune de Bembèrèkè de 1960 à 2010.

Source : ASECNA/2013

Les années excédentaires sont celles marquées par le risque d'inondation ; et les années déficitaires sont les années caractérisées par la sécheresse

Tableau VI Statut pluviométrique de la station de Bembèrèkè

Années déficitaires

 
 

Années excédentaires

 

1965,

1966,

1971,

1973,

1974,

1960,

1961,

1962,

1963,

1964,

1975,

1976,

1977,

1978,

1980,

1967,

1968,

1967,

1968,

1969,

1981,

1982,

1983,

1984,

1985,

1970,

1972,

1979,

1988,

1989,

1986,

1987,

1990,

1992,

1993,

1991,

1994,

1996,

1998,

2001,

1995,

1997,

1999,

2000,

2002,

2003,

2004,

2008,

2009

 

2005,

2006,

2007,

2010.

 
 
 
 
 
 

Source : enquête de terrain /septembre 2013

L'analyse de ce tableau renseigne que les années déficitaires sont plus nombreux que les années excédentaires ; donc, le risque de sécheresse sévit plus que celui d'inondations. On peut alors conclure que trois grandes périodes caractérisent les saisons de la localité de Bembèrèkè de 1960 à 2010. Il s'agit de :

- la période de 1960 à 1970

Elle est marquée par la prédominance des années excédentaires. Ces années ont été des années de fortes pluies, qui ont engendrées des inondations puis les cultures ont été emportées et ont entrainé des famines dans le milieu d'étude.

-la période de 1973 à 1987

Cette période est marquée par une forte variabilité avec une alternance d'années déficitaires et excédentaires avec une prédominance des années déficitaires (années à anomalies négatives) ; ce qui fait d'elle une période sèche. C'est les séries de sécheresses. Ces sécheresses ont été révélées par 60 % des enquêtés. Elles se sont traduites par la famine et qui font rappeler à la population la famine de 1976 ; période a laquelle le prix du maïs a augmenté et traduit localement

-la période de 1988 à 2010

Cette dernière période marque une période de transition entre les années déficitaire et les années excédentaires ; avec une légère diminution des hauteurs d'eaux précipitées. Cette transaction pluviométrique a des conséquences très ruineuses dans les systèmes culturaux.

? Orage

Les vents violents constituent le troisième risque signalé par les populations. Ils sont respectivement cités par 84,2 % ; 80,8 % ; 83,3 % ; 85,4 % et 81 % des populations de Bembèrèkè, Beroubouay, Gamia et Ina. La tempête survient au début et à la fin de chaque saison pluvieuse. Elle se manifeste par le ravage des cultures et la destruction des habitations majoritairement moins solides. Cette tempête se diversifie parfois par quelques tempêtes de sable. La dernière est apparue en 2007. Il s'agit ici d'un vent poussiéreux encombrant l'atmosphère durant une période de deux semaines et susceptibles d'entrainer les maladies cardiovasculaires. La tempête de vent s'accentue en période sèche et amplifie à son tour les feux de végétation.

? Chaleur excessive

L'excès de chaleur s'observe pendant la saison sèche et est plus manifeste au début de la saison des pluies (mois de mars et avril). Cela corrobore l'élévation de la température généralement observée dans ces mois

? Variation pluviométrique

La variabilité pluviométrique est marquée par le retard de la grande saison des pluies, les séquences sèches en saison des pluies et le prolongement de la grande saison des pluies. Elle a assez de répercutions sur les rendements agricoles et sur la santé des populations. Cette variabilité se montre par l'abaissement tendanciel des hauteurs d'eaux (figure 9) et l'augmentation des températures

1960 1963 1966 1969 1972 1975 1978 1981 1984 1987 1990 1993 1996 1999 2002 2005 2008

2000

Précipitation(mm)

1500

1000

500

0

36,0

35,5

35,0

34,5

34,0

33,5

33,0

32,5

Température moyenne(°c)

1970 1972 1974 1976 1978 1980 1982 1984 1986 1988 1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006 2008 2010

y = 0,0139x + 34,272

35

Figure 9 : Courbe de tendance linéaire des précipitations et de la température respectivement de la station de Bembèrèkè de 1960 à 2010 et de Kandi 1970 à 2010.

Source : ASECNA, novembre 2013

Ces deux courbes montrent la variation pluviométrique et ses corollaires sur les autres paramètres climatiques (essentiellement la température). Plus la pluviométrie est en baisse, plus la température est en hausse. Cette dernière acquiert une augmentation au fil des années : on parle du réchauffement climatique. Elle est aussi à la base de l'excessivité de la chaleur.

? La foudre : décharge électrique

La foudre ; l'éclair atmosphérique est un phénomène dû à la répartition des charges électriques contraires dans un volume donné. Il existe dans la nature quatre origines différentes possibles de naissance d'un tel éclair : les éruptions volcaniques, le « champion » nucléaire, l'électricité et un nuage électrisé qui donne naissance aux orages (ALAIN VORON, 2003 directeurs du développement, météo rage). La naissance de la foudre est le processus d'un phénomène thermodynamique. Elle est due à l'apparition des courants atmosphériques ascendants, dont la vitesse peut dépasser 20m/s provoqués par la convection naturelle ou par la rencontre de fronts chauds humides et de fronts froids. Ainsi, il se produit une séparation et

36

un transfert de charges électriques au sein du nuage dont la partie supérieure est chargée positivement tandis que la base se charge négativement. ( www. meteorage.fr). La décharge apparaît sous forme d'un arc brillant, parfois long de plusieurs kilomètres, qui s'étend entre les points de décharge. La décharge émet également une vague sonore qui s'appelle le tonnerre. Elle se manifeste par une détonation accompagnée des dégâts matériaux. Dans la commune de Bembèrèkè ; on assiste souvent aux dégâts dans les lignes électriques, des appareils électroménagers.

En résumé, toutes les personnes enquêtées (98% de la population) ont une bonne perception de l'évolution du climat dans le la commune de Bembèrèkè. Du fait que presque tous les chefs ménages questionnés sont autochtones et tous résidant en permanence dans la commune, ils ont pu s'approprier la dynamique des paramètres climatiques considérés.

De l'analyse des paramètres climatiques et des informations obtenus auprès de la population lors des enquêtes sur le terrain, il ressort que le climat du milieu a changé.

Les tendances perçues, malgré qu'elles soient basées sur des connaissances endogènes sont conformes à l'analyse des résultats des données climatiques. Tout ceci témoigne d'une bonne lecture du climat par les populations. En dépit de tout, les populations sont de plus en plus fascinées par les risques climatiques majeurs (sécheresse, inondation, tempêtes, chaleur excessive, variabilité pluviométrique, l'harmattan et les décharge électrique).

3.2 : Causes et impact des risques climatiques majeurs dans la commune de Bembèrèkè Ce sous-chapitre met en exergue les principales causes des risques climatiques et les conséquences qui en découlent.

3.2.1 : Causes attribuées aux risques climatiques par les paysans

Les résultats des enquêtes sur les causes des risques climatiques sont divergents et impliquent parfois la croyance des êtres surnaturels. Pour certains, ils traduisent les sanctions du Dieu faces aux manquements des humains à son égard ; pour d'autres les risques climatiques surviennent suites aux actions anthropiques sur l'environnement. Le tableau suivant résume les causes des risques climatiques d'après nos enquêtes sur terrains.

37

Tableau VII : Causes attribuées aux risques climatiques dans la commune de Bembèrèkè.

Causes

Pourcentage(%)

Déboisement /déforestation

73

Transgression des lois divines

25

Non respect de la régularité des sacrifices Aux divinités et des normes sociales

62

Intervention des faiseurs/chasseurs de pluies

21

Cause indéterminée

12

Source : enquête terrain juillet 2013

L'analyse de ce tableau montre que les risques climatiques recensés dans la localité de Bembèrèkè sont en majorité d'origine anthropique. La déforestation constatée par la plupart des paysans (73%) est la principale cause de sécheresse, des séquences sèches en saison pluvieuse, du retard de la grande saison des pluies et de l'excessivité de la chaleur. Le non respect de la régularité des sacrifices ; aux divinités, aux normes sociales entrainent aussi le retard des pluies et quelques rares phénomènes orageux (selon 62 % des enquêtés). Quant aux inondations elles sont causées souvent par l'intervention des faiseurs de pluies et la transgression des lois divines (21 et 25 % l'on affirmé).

3.3 Effets des risques climatiques sur le milieu biophysique et les activités socio-économiques.

3.3.1 Impacts des risques climatiques sur le milieu biophysique

Les risques climatiques ; selon les probabilités d'occurrence, ont diverses conséquences sur les populations riveraines et leur milieu de vie. La quasi-totalité (99%) des paysans a indiqué que la sécheresse est le risque qui sévit plus. Elle entraine une disponibilité très réduite en eau, la diminution accrue de l'humidité des sols et des couches superficielles, le stress hydrique et thermique des plantes. Il en résulte de cela, le tarissement des puits, mares et point d'eau. Ainsi, en saison sèche, hommes et animaux s'approvisionnent en eau dans de rares réserves d'eaux souvent sales ; d'où la propagation des maladies comme le choléra, la diarrhée et les infections transmises par les animaux. C'est l'exemple de la ville de Bembèrèkè où la majorité de la population s'approvisionne à la seule source « wêwêré » destinée aux cultes et aux usages domestiques. Les photos 3; 4 ; 5 montrent l'influence de la sécheresse dans la commune de Bembèrèkè.

38

Photo 3 : Source d'approvisionnement Photo 4: Approvisionnement en eau d'un puits

en eau de la ville de Bembèrèkè traditionnel en saison sèche à Ina

Photo : 5 Attroupement autour d'une pompe manuelle sèche à Bouanri

Cliché : Amidou mars 2013

L'analyse des photos 3, 4 et 5 montre que les problèmes liés à l'approvisionnement en eau sont une évidence dans le secteur d'étude. Il s'agit surtout des problèmes de la disponibilité en quantité et en qualité de l'eau. Ainsi, les populations à 70 % font recours souvent aux eaux de puits et des forages pendant la saison sèche pour s'alimenter en eau de boisson et des usages domestiques (photo5). Par contre, pendant la saison pluvieuse, les populations (75 %) s'approvisionnent la plupart des temps en eaux pluviales et des rivières. Ce qui pose le problème de la qualité de l'eau, avec les graves conséquences sur la santé de la population.

Pour faire face aux contraintes d'approvisionnement en eau pendant la saison sèche, les populations sont obligées de faire recours aux techniques de stockage d'eau dans les citernes, de même que les techniques de trou à eau au niveau des berges de cours d'eau pour

39

s'alimenter. Ces différentes mesures permettent aux populations de faire face aux difficultés d'approvisionnement en eau dans cette partie du Bénin.

Il faut aussi noter que cette période est marquée par l'excessivité de la chaleur dont les conséquences sont énormes : la multiplication des maladies dermatologiques, les problèmes d'hygiènes dans le domaine sanitaire

En ce qui concerne les inondations ; elles surviennent en août et septembre suite aux pluies régulières et intenses, cette situation entraine une forte érosion pluviale ; compte tenue de la situation topographique et les propriétés hydriques de ses sols. Il en découle de ces inondations ; la dégradation des sols, l'impraticabilité des voies et l'effondrement des bâtiments en banco

Quant aux phénomènes orageux, ils sont à la base du décoiffement des maisons, le ravage des semences et la pullulation des maladies pulmonaires.

La foudre crée à son tour des stress et déchaine souvent sur des arbres. Elle se manifeste souvent par des dégâts matériels avec les ruptures des réseaux électriques et des appareils électroménagers. En ce moment d'octobre 2013 la localité traverse une période de déficit électrique : le courant n'est disponible de 20h à 6h car les lignes éclectiques sont endommagées par la décharge électrique de la foudre.

3.3.2 Impact des risques climatiques sur les activités socio-économiques

3.3.2.1 Effets des risques climatiques sur la production agricole

L'agriculture demeure un secteur d'activité très vulnérable aux risques climatiques. Les effets sont diverses et deviennent de plus en plus important. Sur une superficie cultivable de 10 ha la commune de Bembèrèkè au cours de l'année 2010, a enregistré une perte de 3 ha de maïs, (CeCPA Bembèrèkè).

? Les baisses de rendement et destruction des cultures

Sur ce volet les enquêtées ont constaté que la croissance et le développement des plantes ont été perturbés ces dix dernières années et ne favorise plus une bonne récolte. Au nombre des facteurs déterminants à la base de la baisse des rendements identifiés par les enquêtés figure : le climat comme premier facteur déterminant des rendements, en plus de la fertilité du sol, la qualité des semences, les maladies et les ravageurs etc.

40

La destruction des cultures est le fruit de l'avènement des phénomènes climatiques extrêmes comme : l'inondation ; la sécheresse, la séquence sèches en saisons des pluies, le prolongement de la saison pluvieuse, le vent violent et le retard de la grande saison des pluies. Des pertes de cultures sont enregistrées dans toute la commune du fait de la violence des pluies, de l'abondance des pluies juste à la maturation des cultures et les sécheresses prolongées. Les récoltes ont été mauvaises. Près de la moitié des chefs de ménages enquêtés dans la localité de Beroubouay et de Bouanri affirment avoir connu des destructions d'une partie des champs de maïs, mil et sorgho emblavés. Après quatre jours de pluie des champs de culture de maïs restent encore inondés. La conséquence directe est que le développement de ces plans de maïs connaît déjà des problèmes de surplus ou excès de pluie pour sa floraison.

Une pareille situation observée laisse présager que la sécurité alimentaire est menacée au cours de la campagne agricole.

? Le bouleversement du calendrier agricole classique

De l'ensemble des informations recueillies auprès des ménages enquêtés dans la commune de Bembèrèkè ; il est à noter que 70 % des personnes enquêtées reconnaissent que les saisons agricoles deviennent très perturbées.

Les risques climatiques extrêmes identifiés un peu plus haut comme les inondations et les sécheresses prolongées induisent dans l'activité agricole une situation inquiétante en relation avec les activités agricoles comme les semis, la fumure et l'utilisation des intrants agricoles.

Ils affirment ne plus cerner les dates de semis. Tout ceci à des répercussions en fin de campagne agricole. Un notable de Gamia fait l'état des choses sur les situations désastreuses qu'ils vivent.

3 .3.2.2 Effets des risques climatiques sur les conditions de vie des ménages

Les effets des risques sur les ménages est non négligeable. En effet, 30 % des chefs de ménage affirment avoir vécu les effets pervers des risques climatiques. Pendant la saison sèche, la majorité prend l'habitude de dormir dans la cours de la maison pour pouvoir supporter la chaleur. Ce qui amplifie les cas de vol et de viole. L'harmattan, quant à lui freine le bon déroulement des activités et amplifie les taux de fécondité des femmes villageoises Dans leur ensemble, les risques climatiques sont phénomènes dangereux imprévus qui frappent les populations et ruinent le développement de la sous régions. Mais faces à cela

41

plusieurs stratégies sont mises en jeux pour amoindrir les dégâts. Quelles sont alors les stratégies et politiques d'adaptations par la population pour faire face aux risques climatiques ?

Pour des études prochaines, l'accent sera mis sur les stratégies d'adaptations développées par les populations pour faire face aux différents risques climatiques.

42

Conclusion

En somme, retenons que la commune de Bembèrèkè est sous la menace de l'évolution des risques climatiques car l'analyse et l'interprétation des données pluviométriques de la station de cette commune a permis de constater que les régimes pluviométriques moyens sur la période 1960-2010 subissent une importante variabilité des totaux mensuels moyens et interannuels. Une telle modification des rythmes pluviométriques est génératrice de plusieurs risques climatiques. Parmi ces risques climatiques figurent : la sécheresse, les inondations, l'orage, l'excès de la chaleur, la séquence sèche en saison des pluies, le retard de la grande saison pluvieuse et les feux de végétation. L'étude a permis de mieux comprendre l'importance des perturbations hydro pluviométriques avec la mauvaise répartition de pluie au cours de l'année (plus de 50 % pour le mois de juillet) sans occultées les causes d'où elles proviennent. Ainsi, il ressort que la déforestation, la transgression des lois divine et l'intervention des chasseurs /faiseurs de pluies sont les principales causes des risques climatiques dans la commune de Bembèrèkè.

Les risques climatiques ont des répercutions sur la population, le milieu biophysique et sur les activités socio économiques des habitants de la commune de Bembèrèkè. Il s'agit entre autres du tarissement des puits, mares et point d'eau d'où découlent les problèmes de la disponibilité et d'approvisionnement d'eau potable en quantité et qualité. Il s'en suit de cette dernière : une propagation des maladies hydriques comme le choléra, la diarrhée et les infections transmises par les animaux dans le domaine de la santé. En ce qui concerne les activités socio-économiques on a énuméré les impacts suivants : les baisses de rendement, la destruction des cultures et le bouleversement du calendrier agricole classique

Cet état de chose entrave le développement de la commune de Bembèrèkè et par conséquent celui du Benin. Pour faire face à ce danger, afin d'amoindrir le coût des dommages, et la mairie de Bembèrèkè, et les populations doivent développer des stratégies de gestion des risques.

Pour des études prochaines, les recherches porterons sur :

Risques climatiques : Manifestations, dégâts et stratégies développées par les communautés Bariba du nord Benin

43

BIBLIOGRAPHIE

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44

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Zondode, 2012. Gestion des risques climatiques dans la commune de Toviklin Sites Web consultés: Encyclopédie Encarta, www Wikipédia.org

45

LISTE DES FIGURES

 
 

Figure 1 : Situation géographique de la commune de Bembèrèkè

.20

Figure 2 : Réseau Hydrologique de la commune de Bembèrèkè

22

Figure 3 : Régime pluviométrique moyen de la station de Bembèrèkè de 1960 à 2010

23

Figure 4 : Variation interannuelle de précipitation de la commune de Bembèrèkè de 1960 à

2010

.24

Figure 5 : Variation de la température moyenne mensuelle de la station de Kandi

24

Figure 6 : Insolation de la station de Kandi de 1970 à 2010

25

Figure 7 : effectifs des populations selon les arrondissements

.26

Figure 8 : Anomalie pluviométrique de Bembèrèkè de1960 à2010

32

Figure 8 : Anomalie pluviométrique de Bembèrèkè de1960 à2010

34

Figure 9 : Courbe de tendance linéaire des précipitations et de températures respectivement

des stations de Bembèrèkè de 1960 à 2010 et Kandi de 1970 à 2010 34

46

LISTE DES PHOTOS

Photo1 : Entretien collectif sur les risques climatiques dans l'arrondissement de Gamia 17

Photo 2 : Flaque d'eau et impraticabilité de la voie Bembèrèkè-Bouanri 31

Photo 3 : Source d'eau d'approvisionnement de la ville de Bembèrèkè «wêwêré » ..37

Photo 4 : Approvisionnement en eau d'un puits traditionnel en saison sèche à Ina 37

Photo 5 : Attroupement autour d'une pompe manuelle à Bouanri 37

47

LISTE DES TABLEAUX

Tableau I : Représentation des aléas climatiques 13

Tableau II : Synthèses des centres de documentations visités. 16

Tableau III : Epaisseurs des différentes couches géologiques 21

Tableau IV : Groupes ethniques dans la commune de Bembèrèkè 27

Tableau V: Typologie et fréquence des risques climatiques 29

Tableau VI : statut pluviométrique des années sur la période de 1960 à 2010 de Bembèrèkè.

32

Tableau VII : causes attribuées aux risques climatiques dans la commune de

Bembèrèkè 36

48

Annexes

RAPPORT DE STAGE INTRODDUCTION

Dans le cadre de la rédaction de notre mémoire de licence professionnelle nous avons bénéficié d'un stage de du 26 Août au 16 septembre 2013 au laboratoire de climatologie (LACEEDE) dénommé laboratoire Pierre PAGNEY au Département de Géographie de la FLASH à l'université d'Abomey-Calavi. L'objectif de nos encadreurs (Dr TOTIN et Dr AMOUSSOU) pour ce stage est de nous outillé et assuré notre mise à niveau pour nous faciliter les travaux de terrain. Cette période de trois semaines peut être subdivisée en trois parties.

I-PREMIERE (26 Août au- 02 septembre)

La première journée a commencé avec : la présentation des mémorants aux membres et différents superviseurs dudit Laboratoire, la prise de contact les conseils pratiques, la Planification des activés de la semaine. Bref, cette période était réservée au cours méthodologiques.

La quintessence de ces cours réside dans leur spécificité en rapport avec un thème de recherche spécifique de chacun des mémorants.

Bref résumé de la Première période

-Etude de la vulnérabilité des risques climatique et des stratégies d'adaptation à l'évolution du climat (démarche méthodologique, analyse des données et interprétation des résultats) présenté par Dr ADJAHOSSOU

-Etude des risques et catastrophes démarche méthodologique, analyse des données et interprétation des résultats présenter par Dr MA TOTIN et Drs Japhet

Etude en climatologie : démarche méthodologique générale, élaboration des outils d'enquêtes et plan de rédaction de mémoire présenté par Dr TOTIN et Drs CHABI

Problématique de recherche qu'est ce que c'est ? Formulation des objectifs

Présenter par Dr TOTIN et Drs CHABI

Etude des rythmes climatiques et leurs implications sur les systèmes écologiques, les systèmes économiques et les établissements humains

-Démarche méthodologique

-Analyse des données

-Interprétation des résultats obtenus

49

Présenter par Dr AMOUSSOU et Drs Akibou

Travaux de maison application des notions reçues et essai de questionnaire et plan de rédaction du mémoire

-consultation des documents de la bibliothèque du laboratoire Pierre PAGNEY et de LABE (Laboratoire de d'Agence Béninoise pour l'environnement)

II Participation au colloque International de climatologie au Palais de congrès à Cotonou

Ce colloque a duré trois jours au cours des quelles nous avons suivi avec attention une trentaine de communications des climatologues, les géomorphologues et les hydrologues venus de tous les coins du monde. Toutes les communications ont été très utiles pour notre édification. Nous avons non seulement bénéficier des différentes communications mais aussi sorti du colloque des mais chargées de documents qui nous servirons dans toute notre vie scientifique.

III- Période d'après colloque (du jeudi 07 septembre au 13 Septembre)

Cette période a débuté avec la poursuite de La recherche documentaire dans les bibliothèques du LACEEDE et de LABE et sur internet. La restitution des exercices d'application sous la direction des superviseurs et des encadreurs ; il s'agissait de : l'élaboration des questions de recherche, la formulation des hypothèses, la démarche méthodologique et la réalisation des tableaux stratégiques

La journée du 12 et 13 septembre ont été consacré à des traitements statistiques des données climatologiques assistées à l'ordinateur avec les logiciels Excel et XSTAT respectivement par Dr AMOUSSOU et Dr TOTIN. Le reste de la journée est consacré à la finalisation des protocoles de recherche et à la rédaction de ce présent bref rapport de stage.

Conclusion et analyse

Ce stage a été un grand support pour nous, nous n'osons pas imaginer la rédaction de notre mémoire sans ce stage. Nous quittons LACEEDE bien outillé avec les données climatologiques nécessaires dans nos bases de données et animés d'un esprit scientifique. Le terrain ne sera qu'une formalité pour nous.

50

TABLE DES MATIERE

Sommaire

2

Dédicace

3

Sigles, Abréviations et Acronymes

4

Remerciements

5

Résume

6

Abstract

6

Introduction

....7

CHAPITRE I: Fondements théoriques d'études et démarche méthodologique de recherche.

1-2 : Revue littéraire/ Etat des connaissances 9

1-2 : Problématique du sujet et justification 10

1-2-1 : justification du thème ..10

1-2-2 : hypothèse de travail ...11

1-2-3 : Objectifs (global et spécifique) 11

1-3 : Clarification des concepts et données d'études climatologiques .11

1-4 : Démarche méthodologique .15

CHAPITRE II : Cadre physique, humain et socio-économique de la commune de Bembèrèkè

2-1 : Situation géographique

.19

2-1-1 : Généralité sur la zone d'étude

19

2-1-2 : Origine et sens de Bembèrèkè

19

2-2 : Facteurs physiques

20

2- 2-1 : Contextes géologiques

.21

2-2-2 : Contexte hydrologique

22

2-2-3 : Conditions climatiques

22

2 .2 .3.1 : Pluviométrie

23

2-2 -3-2 : Température

24

2-2-3-3 : Humidité relative

25

2-2-4 : Végétation :

25

51

2-3 : Facteurs socio démographique et économiques 26

2-3-1 : Caractéristiques sociodémographiques 26

2-3-2 : Activité économique ..28
CHAPITRE III : Résultats et discussions

3-1 Identification des différents types de risque climatique dans la commune de

Bembèrèkè 29

3-1-1 : Répartitions des Risques climatiques de la zone d'étude ..29

3-1-2 : Caractéristiques de chacun des risques climatiques majeurs .30

3-2 : Causes et impact des risques climatiques majeurs dans la commune de

Bembèrèkè 35

3-2-1 : Causes attribuées aux risques climatiques par les paysans 35

3-3 : Effets des risques climatiques sur milieu bio physique et les activités socio-

économiques .36

3-3-1 : Impacts des risques climatiques sur le milieu bio physique ..36

3-3-2 : Impact des risques climatiques sur les activités socio-économiques .38

3-3-2-1 : Effets des risques climatiques sur la production agricole .39

3-3-2-2 : Effets des risques climatiques sur les conditions de vie des ménages 40

Conclusion générale 41

Bibliographie 42

Liste des figures 43

Liste des photos 45

Liste des tableaux 47

Annexe .47

Rapport de stage 47

Table des matières 49






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"Et il n'est rien de plus beau que l'instant qui précède le voyage, l'instant ou l'horizon de demain vient nous rendre visite et nous dire ses promesses"   Milan Kundera