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Epidémiologie et prise en charge des abdomens aigus chirurgicaux.

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par Cyril Nyakadekere Iragi
université Évangélique en Afrique - grade académique 2013
  

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Chap. IV DISCUSSION

Par rapport à l'effectif des malades, nous avons eu au total 41 453patients internés à l'hôpital pendant les 5ans de notre étude, dont 4611patients suivis dans le département de chirurgie entre janvier 2009 et décembre 2013, et parmi les quels 291 souffraient d'AAC soit 6,3% des pathologies chirurgicales et 0,7% des toutes les pathologies suivies dans tout l'hôpital pendant cette période.

Et parmi les 4611pathologies chirurgicales ; nous avons totalisés 1479pathologies chirurgicales digestives; et donc les AAC occupent 19,7% des pathologies digestives.

Ce résultat comparé a celui trouvé dans le même Hôpital par Byamungu Mudosa en 2008, qui sur un total de 5212malades dans tout l'hôpital, 73souffraient de l'AAC(14) ; soit près de 1,4% ; prouve une réduction des cas d'AAC par rapport à la fréquence de consultation dans tout l'Hôpital(14);

Mais un peu éloigné de celui trouvé à Cotonou, où sur un total de 65 160patients hospitalisés entre juillet 1989 et décembre 1997,1300souffraient d'AAC ; soit près de 1,9%.(2)

Pour le diagnostic nous avons trouvé, en ordre de fréquence décroissant (tableau VI) : la péritonite (41,23%) ; l'appendicite (19,24,%) ;l'occlusion intestinale(15,12%) ; la cholécystite lithiasique (8,24%) ; hernie étranglée (8,24%) ; et l'hémoperitoine (7,9%).

Aussi selon une étude faite à Bukavu à l'HGRP portant sur 140cas d'AAC allant du 1er Janvier au 30Juin 2007 par Zawadi(15) ; elle a trouvé:

+ La péritonite aigue : 59cas (42,1%)

+ L'appendicite aigue : 38patients (27,1%) + L'occlusion intestinale : 30patients (21,4 %) + La cholécystite aigue : 8patients (5,7%)

+ Hernie étranglée : 5patients (3,5%)

On se rend compte que les résultats trouvés pendant notre étude ne sont pas loin des résultats trouvés il ya deux ans dans notre milieu.

De même selon une étude faite à Katana en 2004 sur les péritonites aigues dans la ville de Bukavu ; par Babuya, portant sur 81patients ; les résultats suivants ont été trouvé (16):

+ Péritonite aigue : 31cas (38,3%)

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+ Appendicite aigue : 19patients (23,5%) + Cholécystite aigue : 19patients (23,5%) + Occlusion intestinale : 7patients (8,6%)

+ Hernie étranglée : 5patients (6,1%)

Ces résultats cadrent avec ceux trouvé pendant la période de notre travail. Cependant dans certains milieux, les résultats trouvé révèle que l'appendicite l'emporte sur la péritonite ; c'est le cas de Cotonou où sur une étude portant sur 1300cas avec AAC, on à trouvé :(2)

+ Appendicite aigue et plastrons appendiculaires : 580cas + Péritonites aigue non traumatique : 311cas

+ Occlusion intestinale : 184cas
+ Plaies et contusion abdominales : 118cas

+ Hernies étranglées : 107cas

Notons que cette permutation entre l'appendicite aigue et la péritonite se répète dans plusieurs milieux.

Quant au sexe(tableau II), on remarque que le sexe masculin est plus affecté par la péritonite( 56,6%) ,la cholécystite lithiasique (58,3%),les hernies étranglées(79,1%) et l'hémoperitoine(78,3%); pourtant le sexe féminin est beaucoup plus affecté par l'appendicite aigue(51,7%), et l'occlusion intestinale(56,8%). Alors que P.L Fagniez dans ·Pathologie chirurgicales, tome II· montre que le sexe masculin est plus fréquemment atteint par l'appendicite chez l'adolescent et l'enfant, mais après 25ans ça s'équilibre(13); même si l'appendicite n'est pas exceptionnelle

chez le sujet âgé. Une étude faite au Mali
par Harouna.K qui a travaillé sur 300cas, et a aussi trouvé que le sexe masculin est le plus touché par les AAC avec 80,3%.(18).

Concernant les tranches d'âge de nos sujets (tableau III et IV), on se rend compte que les AAC affectent principalement les patients âgés de 21 à 30ans (36%) et sécondairement ceux âgés de 11 à 20ans (18,5%), puis ceux de plus de 50ans

(14,77%). La péritonite se retrouve
essentiellement chez les patients âgés de 21 à 30ans soit 38patients sur

120(31,66%) ; suivis de ceux de 11à 20ans soit 30patients sur 120(25,00%) ; résultat qui a été trouvé aussi au Mali(18) révélant que l'âge moyen pour la péritonite été de 27ans , ce qui est inclut dans notre tranche d'âge et à Kananga(RDC), une étude portant sur le AAC par Vally N. a trouvé que la tranche d'âge la plus touchée était celle de 21 à 30ans avec 30,5%(3).

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.

L'appendicite intéresse presque la même tranche d'âge, ce qui à été trouvé aussi au Mali par Harouna K. qui a eut pour l'appendicite un âge moyen de 26,28ans(18) étant inclus dans notre tranche d'âge. L'hernie étranglée se fait remarquée surtout dans la tranche d'âge de 21à30ans, soit 9sur 24cas et de 1à 48mois, soit 4 sur 24cas; alors que l'occlusion intestinale se répète plus dans la

tranche d'âge de 41 à 50ans, soit 11patients sur 44. L'hémoperitoine
se voit élevée dans la tranche d'âge de 21 à 30ans, soit 13patients sur 23,au Mali l'âge moyen été de 24ans(18).

La cholécystite lithiasique se fait remarquée dans la tranche d'âge de 11 à 30ans, soit 15 patients sur 24(62,50%).S

Pour ce qui est de la provenance des patients (tableau VI) ; 67,7% des patients provenaient de la commune d'ibanda, 17,2% provenaient hors de la ville; 11,3% provenaient de la commune de kadutu et 3,8% provenaient de la commune de bagira, au Mali il fut aussi trouvé plus de 90% des malades provient à proximité de l'hôpital(18).

L'HGRP est localisé dans le quartier Panzi, l'un des vastes quartiers de la commune d'Ibanda ; ce qui explique cette fréquence élevée pour les sujets de cette commune; suivis de ceux provenant en dehors de la ville de Bukavu, surtout les périphéries (territoires, villages...) probablement pour des raisons d'un soin beaucoup plus meilleur (spécialistes, équipement...). Ceux de la commune de kadutu et bagira viennent consulter à Panzi pour des raisons personnelles.

Parlons de la durée d'hospitalisation (tableau VII et VIII) ; nous remarquons que 88patients, soit 30,2% des malades ont séjournés à l'Hôpital pendant 8 à15jours, et 58patients entre eux souffraient de la péritonite et donc leurs plaies n'ont pas subit de complications, d'ou ils ont été libéré dans moins de 15jours ; suivis de ceux ayant fait 1 à7jours avec 87patients, soit 29,9%; ce qui confirme ce que dit l'encyclopédie médicale(14) : Ordinairement après une simple appendicectomie, le patients seras debout après 2à 3jours et retourneras à la maison en une semaine .Vally N. à trouvé la majorité des patient ont séjournés à l'hôpital pendant 6 à 10jours, soit 38,86% et suivis de ceux ayant fait 1 à 5jours, soit 37,12%(3).

Ceux ayant dépassés 28jours, soit 47patients 16,15% ; ont surement eu des complications post-opératoire (infections, terrain etc.), car la plupart des malades opérés s'en n'ont sorti sans complication.

Ce que confirme le travail réalisé à l'Hôpital de Katana sur les péritonites, portant sur 33patients du 1er juillet au 31décembre 2006 par Kilongo wilondja(17) ; qui a trouvé que 12patients, soient 36,3% des péritonites présentaient des complications post-operatoire, a priori par l'infection de la plaie opératoire.

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Quant à l'évolution des patients (tableau IX), nous notons que 285patients ont été guéris, soient 97,93% et que seuls 6patients, soit 2,06% ont été décédés, dû principalement à la péritonite soit 4 cas de décès; à l'occlusion intestinale, soit 1cas et à l'hémoperitoine soit 1décè sur 6.

Selon une étude faite à Kananga comme cité précédemment, il a trouvé que 88,21% des patients ont été guéris, que 11,35% ont été décédés et que 3,5% ont été transférés(3). Nous pouvons donc en déduire que l'hôpital de PA NZI fournit des efforts louables pour en réduire la mortalité.

Par ailleur, tous les patients opérés pour appendicite, cholécystite, lithiase biliaire, hémoperitoine et hernie étranglée ont été tous guéris.

Selon une étude menée à l'HGR de CIRIRI portant sur la fréquence des péritonites aigues de 2003 à 2004 par IRAGI Mundinga sur 34cas ;5ont été décédés, soit 15% ;selon une autre étude menée a l'HGR de KATANA par Kilongo sur les péritonites aigues du 1er juillet au 31decembre 2006,portant sur 33patients ;7ont été décédés, soit 21,2% ;par contre à l'HGRP il n'ya eut que 4 décès sur les 118cas de péritonite, soit 3,4% ;ce qui nous conduit à dire que la péritonite est l'AAC le plus meurtrier mais l'HGRP fournit des efforts louables pour en réduire la mortalité.

Quant aux étiologies (tableau XI), nous trouvons que la péritonite à plusieurs étiologies, mais que la perforation typhique, 59patients sur 120 ; et la perforation gastrique 20patients sur 120, sont assez fréquentes.

Pourtant selon une étude faite au Mali en 2001, comme cité précédemment, il a trouvé que sur un total de 60cas de péritonite étudié, 30 avaient comme étiologie, une perforation appendiculaire et 12 une perforation typhique(18).

Ce qui s'explique par une fréquence élevée de la fièvre typhoïde et une consultation médicale tardive dans notre milieu.

Par rapport à l'acte chirurgical (tableau XII), la majorité des patients avec Péritonite ont subis un lavage+drainage avec 66patients sur 120, soit 55% . Et la majorité de ceux souffrant de l'occlusion intestinale, soit 33patients sur 44 ont subis une adhesiolyse ; au Mali, Harouna K. a trouvé que sur les 60cas de la péritonite étudiés 30ont subis un lavage+pose de drains(18).

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"Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche !"   Charles de Gaulle