ANNEE ACADEMIQUE : 2013-2014
I
REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE
UNIVERSITE EVANGELIQUE EN AFRIQUE
U.E.A
B.P : 3323
FACULTE DE MEDECINE ET DE SANTE
COMMUNAUTAIRE DEPARTEMENT DE CHIRURGIE
EPIDEMIOLOGIE ET PRISE EN CHARGE DES ABDOMENS AIGUS
CHIRURGICAUX A L'HGRP (du 1er Janvier 2009 au 31Décembre
2013)
Travail de fin de cycle présenté en vue de
l'obtention du diplôme de graduat en sciences
biomédicales
Par : NYAKADEKERE IRAGI Cyril
II
Prélude
» Le destin n'est pas une question de chance, c'est une
question de choix...il n'est pas quelque chose qu'on doit attendre, mais
qu'on doit
accomplir ».
(Albert EINSTEIN)
» S'il y a bien une chose de pire que de n'avoir pas
réussi ; c'est de n'avoir pas essayé»
III
NYAKADEKERE IRAGI Cyril
Dédicace
A mes chers parents; Jean NYAKADEKERE et Béatrice
MWANVUWA, pour tant des conseils et sacrifices consentis à notre
égard, nous leurs sommes redevables.
A nos oncles et tante: Michel CIGOLO, FLORIBERT Magloire et
Noëlle NYAKADEKERE, pour leurs sens accentués de
responsabilité en notre personne.
A Maguy NYAKADEKERE et Tony CIRHUSHA, pour leur soutien moral que
matériel à la réalisation de ce travail.
IV
NYAKADEKERE IRAGI Cyril
Remerciements
Nos remerciements s'adressent d'abord au bon Dieu, qui n'a pas
une seule seconde, cessé de veuiller sur chacun de nos pas.
Ce que nous sommes aujourd'hui est l'oeuvre de plusieurs
personnes, qui ont d'une manière ou d'une autre contribué
à notre développement.
A notre directeur, l'Ass. Dr BAFUNYEMBAKA MUKA Alain qui,
malgrès ses multiples tâches a accepté de diriger ce
travail.
A nos soeurs et frères: Maguy NYAKADEKERE, Me
Serge NYAKADEKERE, Rachelle NYAKADEKERE, Ephrem NYAKADEKERE,
Jérôme NYAKADEKERE, Melissa KAMUNTU, Serge ENAMA, Moise KABWANA et
Sylvie CHIHENEHENE ; pour nous avoir supporté et encouragé
pendant ces longues années.
A la famille CIRHUSHA, CIGOLO et KIMANUKA; nous adressons nos
sincères remerciements.
Aux ultimes amis d'honneur : Serge djino CITERA et Johnson
BARUME Emmanuel, qui nous ont toujours défendu et soutenu, en notre
présence ou pas et pour leur sens d'honneur.
Aux compagnons de lutte: Marius KIZITO, Olivier SHIKENI, Silas
AMISI, Schadrack NAMUNONGO, Daniel SHABANI, Clémence MANEGE, Doris
CINYOFOLA, Yvette OLINABANDJI, et Gaiüs MULUMEODERHWA, pour leurs
tolérance et patience.
Aux amis : Fabrice KIMANUKA, Aline MDOPESA, Rosine KASABA,
Alain KIMANUKA, Pierre BASEMA, Moses MIRINDI, Patient BASEMA, Prince NGWEMA,
Joëlle CIBEMBE et Anduciel KASABA pour leurs soutien et apport à
notre développement.
Bien sûr, cette liste n'est pas exhaustive mais que vous
tous qui n'êtes pas cités ici, et qui ont de près ou de
loin participé à l'élaboration de ce travail, puissiez
trouver notre gratitude en ces mots.
A notre ami Safari MASUMBUKO Pascal pour ses conseils et
soutien.
V
NYAKADEKERE IRAGI Cyril
Sigles et abréviations
% : Pourcentage
+ : Positive
AAC : Abdomens Aigus Chirurgicaux
ASP : Abdomen Sans Préparation
CEPAC : Communauté des Eglises Pentecôtistes en
Afrique Central
CHU : Centre Hospitalière Universitaire
FID : Fausse Iliaque Droite
FT : Fièvre Typhoïde
HGRP : Hôpital Général de
Référence de Panzi
P.A : Péritonite Aigue
RDC : République Démocratique du Congo
TDM : Tomodensitométrie Magnétique
TFC : Travail de Fin de Cycle
TR : Toucher Rectal
TV : Toucher Vaginal
U.E.A : Université Evangélique en Afrique
VI
Résumé
Ce travail est une étude rétrospective portant sur
l'Épidémiologie et prise en charge des abdomens aigus
chirurgicaux à l'Hôpital Général de
Référence de Panzi du 1er janvier 2009 au 31Décembre
2013.
Etait inclus dans notre étude, tous patients dont le
diagnostic d'abdomen aigu chirurgical été posé pendant
cette période.
291 cas d'abdomens aigus chirurgicaux ont été
trouvés sur un total de 4611cas trouvés dans le
département de chirurgie, soit 6,3%.
On s'est servis des fiches des malades et des registres du
département et des protocoles opératoires.
Les affections qui entrent dans la définition de l'AAC
sont une multitude. Cependant celles que nous avons trouvé à
l'HGRP sont : péritonite, appendicite aigue, hernie
étranglée, occlusion intestinale aiguë, cholécystite
lithiasique et hémoperitoine.
Nous avons utilisé le logiciel Excel pour saisie et
analyse des données sous forme des tableaux statistiques par le calcul
de pourcentage.
Selon l'ordre de fréquence décroissante, on a
trouvé:
· Péritonite aigue 41,23%.
· Appendicite aigue 19,24%.
· Occlusion intestinale 15,12%.
· Cholécystite lithiasique 8,24%.
· Hernies étranglées 8,24%.
· Hémoperitoine 7,90%
- L'année 2013 avait enregistrée plus de cas avec
40,54%.
VII
- La tranche d'âge la plus affectée était
celle de 21 à 30ans avec 36,08%. - Le sexe le plus touché
était le sexe masculin avec 56,70%.
- La majorité des patients habitaient la ville de Bukavu
à 82,81%
- La Péritonite étant la pathologie la plus
observée des AAC à 41,23% avec des étiologies
diversifiées dont la perforation iléale d'origine typhique
à 49,16%.
Tous nos patients ont été opérés;
la majorité était hospitalisée pendant 8 à 14
jours, soit 30,24%.
- 97,93% de guérison et 2,06% de décès.
L'abdomen aigu chirurgical est une urgence multidisciplinaire
Mots clés : Epidémiologie, prise en charge et
Abdomens Aigus Chirurgicaux
VIII
Abstract
This work is a retrospective survey carrying on the epidemiology
and take some surgical sharp abdomens in charge to the General hospital of
Reference of Panzi since January 1st 2009 at
31Décembrth 2013.
Was included, all patients of which the diagnosis of surgical
sharp abdomen been put during this period.
291 cases of surgical sharp abdomens have been found on a whole
of 4611cas found in the department of surgery, either 6,3%.
Have is served himself of cards of patients and registers of the
department and the operative protocols.
Affections that enter in the definition of the AAC are a
multitude. However those that we found to the HGRP are: peritonitis, sharp
appendicitis, strangled hernia, sharp intestinal closure, lithiasic
cholecystitis and hemoperitoneum.
We used the software Excel for seizure and analysis of data
under shape of the statistical pictures by the calculation of percentage.
To the order of decreasing frequency, we found:
· Sharp peritonitis 41,23%.
· Sharp appendicitis 19,24%.
· Intestinal closure 15,12%.
· Lithiasic cholecystitis 8,24%.
· Hernias strangled 8,24%.
· Hemoperitoneum. 7,90%
- The year 2013 had recorded more case with 40,54%.
- The age group the affected more was the one of 21 to 30ans
with 36,08%.
- The sex the touched more was the masculine sex with 56,70%.
- The majority of patients lived in the city of Bukavu to
82,81%
- The Peritonitis being more pathology's observed of the AAC to
41,23% with the
varied etiologies for perforation ileus of typhic origin to
49,16%.
All our patients have been operated; the majority was
hospitalized during 8 to 14
days, either 30,24%.
- 97,93% of recovery and 2,06% of death.
The surgical sharp abdomen is a multidisciplinary emergency
IX
Key words: Epidemiology, takes in charge and Surgical Sharp
Abdomens
- 1-
INTRODUCTION
Vu leurs fréquences, les abdomens aigus
chirurgicaux(AAC) nécessitent une attention particulière parmi
les pathologies chirurgicales. La majorité des patients avec pathologies
chirurgicales viennent consulter dans un tableau d'abdomen aigu, pourtant trop
peu des travaux scientifiques ont été effectués à
ce sujet.
Ce qui anime ce travail c'est l'évolution des
fréquences de ces derniers.
Les abdomens aigus chirurgicaux ont été
signalés dans les pays développés que dans ceux en voie de
développement, en milieu urbain que rural et dans tous les continents.
(1)
Les urgences hospitalières enregistrent plusieurs cas
d'abdomens aigus chirurgicaux, qui arrivent dans un tableau des abdomens aigus
avec des différences évolutives en fonction des organes atteint,
et qu'il s'agit d'une survenue traumatique ou non à savoir: les abdomens
aigus chirurgicaux d'origine pelvienne ou gynécologique, les hernies,
etc.
Cependant, les AAC d'origine
mécanique, infectieuse et les infarctus
viscéraux constitueront l'essentiel de ce travail.
Leurs étiologies sont tellement
diversifiées:
D'après la revue « LE BENIN Médical
»no11 publiée en
1999,1300cas d'abdomens aigus chirurgicaux ont été
enregistrés a Cotonou sur 65 160 patients
hospitalisés.la dite revue
signale en plus que les causes principales par ordre de fréquences
décroissante sont : l'appendicite, la péritonite, les plaies et
contusions abdominales, les hernies et les occlusions
intestinales.(2)
Une étude prospective faite au Mali en 2003 par
HAROUNA Konate, portant sur 300patients reçus au service de chirurgie du
Centre Hospitalière Universitaire Gabriel Touré pour abdomen aigu
chirurgical du 1er Janvier au 31Décembre
2001 ; à permis de déceler le diagnostic pour chaque
étiologie. Par ordre de fréquence décroissante en
pourcentage, les résultats suivant ont été trouvés:
Les occlusions intestinales (104/300, soit 34,66%), les appendicites (90/300,
soit 30%), les péritonites (60/300, soit 20%), les hémoperitoines
(26/300, soit 8,6%) et les autres (20/300, soit 6,7%) (18).
Dans notre milieu, selon une étude faite à
Kananga en 2012 par vally Ndumbi t., de l'Université NOTRE-DAME/RDC du
1er janvier2012 au 31decembre 2012 a
l'Hôpital Provincial de Kananga, portant sur 229 cas traités pour
AAC dans le service de chirurgie, il a trouvé que les causes principales
en pourcentage sont: l'appendicite (46,74%) ,la péritonite (21,83%) et
l'occlusion intestinale(16,16%).(3)
- 2-
Notre étude à été menée
à l'Hôpital Général de Référence de
PANZI(HGRP) à BUKAVU; et voici quelques questions que nous nous sommes
posées:
? Dans un tableau d'abdomen aigu chirurgical, quelles
seraient les étiologies les plus fréquentes?
? Quelle seraient les modalités de la prise en charge
des patients hospitalisés pour AAC à l'HGRP ?
? Quelle serait la tranche d'âge et le sexe le plus
touché ?
? Quel serait le pronostic évolutif d'un patient
souffrant d'un AAC à l'HGRP ? Nous essayerons de répondre
à ces différentes questions dans le développement de ce
travail. Nous avons en plus formulé quelques hypothèses, à
savoir:
· Les AAC d'origine infectieuse, notamment
l'appendicite, la cholécystite lithiasique et la péritonite
seraient plus important que les AAC d'origine mécanique et infectieuse,
notamment, l'occlusion intestinale a l'HGRP
· La tranche d'âge de 20 à 30ans serait la
plus concernée.
· Le sexe féminin serait beaucoup plus
concerné par l'appendicite que le sexe masculin ; la cholécystite
affecterait beaucoup plus les femmes âgées de plus de 35ans et que
l'occlusion intestinale se retrouverait a tout âge et dans les deux
sexes.
· Le temps écoulé entre l'arrivée
du patient et son opération chirurgicale aurait l'impact sur le
pronostic post-operatoire.
Au terme de ce travail nous nous sommes fixés quelques
objectifs:
+ Etudier le tableau épidémiologique et clinique
des patients suivis à l'HGRP pour AAC..
+ Classer les différents types d'AAC en termes de
pourcentage d'une manière décroissante à l'HGRP sur la
population retrouvée.
+ Trouver le pourcentage des patients atteint des AAC a l'HGRP
par rapport au nombre de patients enregistrer en chirurgie pendant la
période de notre travail.
+ Comparer la place qu'occupe les AAC a l'HGRP par rapport aux
autres pathologies chirurgicales.
+ Noter le mode évolutif des patients avec AAC pris en
charge a l'HGRP.
+ Enregistrer le profil étiologique qui serait à
l'origine d'AAC à l'HGRP.
Notre étude se portera sur les patients
hospitalisés à l'HGRP dans le service de chirurgie pour motif
d'AAC durant la période allant du 1er janvier 2009 au
31decembre 2013.
Excepté l'introduction et la conclusion, ce travail
comprendra 4chapitres :
- 3 -
Chap. I. LES GENERALITES
Chap. II.MILIEU D'ETUDE, MATERIELS ET METHODES.
Chap. III.PRESENTATION DES RESULTATS ET
LEURS INTERPRETATIONS
Chap. IV.LA DISCUSSION
Chap. I. GENERALITES
I.1. Définition des quelques concepts
o un abdomen aigu :
c'est une situation d'urgence
caractérisée par une symptomatologie abdominale d'apparition
brusque ,évoluant depuis moins de 7jours et associant le plus souvent
une douleur, des nausées, des vomissements ,les troubles de transit et
la fièvre .ce pendant c'est une expression vague qui englobe plusieurs
infections appartenant à cette catégorie(11).
o un abdomen aigu chirurgical:
Il regroupe les affections de nature et de
variété variable.ces tableaux ont comme point commun une
nécessité urgente de la prise en charge du patient par un
chirurgien.
o Epidémiologie :
C'est une branche de la médecine qui étudie les
différents facteurs intervenant dans l'apparition et l'évolution
des phénomènes de santé, que ces facteurs dépendent
de l'individu ou du milieu qui l'entoure(11).
I.2. Généralités sur les abdomens
aigus chirurgicaux
Nous allons distinguer essentiellement 3types selon leurs
étiologies:
> Les abdomens aigus chirurgicaux d'origine infectieuse
> Les abdomens aigus chirurgicaux d'origine
mécanique
> Les infarctus viscéraux
I.2.1 Les abdomens aigus chirurgicaux d'origine
infectieuse
Principalement 3 affections attireront notre attention,
qui sont selon leurs étiologies:
+ L'appendicite aigue
+ La cholécystite aigue
+ Les péritonites aigues
A.L'APPENDICITE AIGUE
1°Définition
C'est l'inflammation de l'appendice résultant d'une
obstruction de la
- 4-
lumière appendiculaire soit par un amas de
matières fécale, soit par un oedème, etc. 2°
étiologies
? Les appendicites de causes locales: Due aux corps
étrangers intra-appendiculaire et aux concrétions stercorales.
? L'appendicite par propagation d'une infection avoisinante
à l'appendice: souvent les infections péri-appendiculaires(5).
3° épidémiologie
L'appendicite aigue est rare chez l'enfant de moins de 3ans,
ensuite sa fréquence se voit augmenter progressivement. Cette affection
est fréquente essentiellement chez l'adolescent et chez l'adulte
jeune.
4° le diagnostic
Le motif de consultation est la douleur spontanée de
l'abdomen. Devant la forme typique cette douleur spontanée peut d'abord
siéger dans l'épigastre du moins au début, car rapidement
les symptômes vont se généralisé dans la FID.
Son début est progressif, des nausées et
vomissements et une constipation habituelle mais inconstante.
Les signes généraux n'inquiètent
guère: la température de 38-38,5°, avec un pouls
accéléré, il ya conservation de l'état
général, langue saburrale. A l'examen physique, la palpation
révèle 2 signes majeurs : (4) - une douleur provoquée dans
la FID, au point classique de Mac Burney. - un signe d'irritation
péritonéale dans la FID : soit une contracture ou une
défense.
Les touchers pelviens (TR et TV) détectent une douleur
provoquées en haut et à droite, cette douleur est
unilatérale et le transit peut-être normal ou
diarrhéique. A l'examen para-clinique ,le
cliché de l'ASP peut mettre en évidence les images
hydro-aériques localisées dans la FID traduisant un iléus
réflexe au contact de l'appendice. Et la TDM abdomino-pelvienne, peut
visualiser un appendice pathologique, épaissi, un abcès ou un
épanchement liquidien en péritoine libre permettant ainsi
d'éliminer une pathologie gynécologique ou urinaire.(4)
5° anatomo-pathologie
Plusieurs processus inflammatoires et/ou infectieux peuvent
atteindre l'appendice.
? Inflammation limitée à la muqueuse.
_ l'appendicite débute par l'infection des muqueuses et
du tissu adénoïde sous muqueux :
Du mucus s'accule dans la lumière de l'appendice qui se
dilate de façon kystique, ?C'est l'appendice catarrhale ?, ici
l'appendice est mobile et congestif.
- 5 -
-le mucocèle est secondaire à une obstruction de
la lumière appendiculaire par une hyperplasie de la muqueuse, un
adénome ou un adénocarcinome kystique.
? Inflammation étendue à toute la paroi. (5)
On distingue :
- l'appendicite ulcérée;
- l'appendicite phlegmoneuse : Nécrose suppurée de
la paroi;
- l'appendicite gangreneuse : Thrombose vasculaire,
nécrose ischémique en plaque.
? Appendicite perforée
- Les appendicites atteignant toute la paroi peuvent
évoluer vers la perforation.
- Les perforations peuvent se faire dans la grande
cavité (péritoine) ou au sein d'une zone adherentielle (exsudat
fibrineux, accolement des méso et
du grand épiplons) constituée lors de
l'évolution de l'appendicite.
Il se forme alors un plastron puis un abcès en l'absence
du traitement. (5) - Si le processus infectieux diffus au péritoine
à partir du plastron, on parle de péritonite en 2 temps, si la
péritonite est due à la rupture de l'abcès
dans la grande cavité épiploique, on parle de
péritonite à 3 temps. 6°.Traitement
a)Le traitement est impérativement chirurgical :
l'appendicectomie
b) Une antibiothérapie et des anti-inflammatoires.
c) Surveillance post-operatoire
7°complication
L'appendicite aigue se complique soit:
? localement ;
- le foyer infectieux est sur conscrit dans les anses
grêles et le grand épiplons, en particulier après
traitement aux antibiotiques inappropriés. Il y a des abcès du
tissu cellulaire sous péritonéal qui se produisent souvent au
contact d'un appendice adhérent ou à distance par infection
lymphatique(5).
Ces complications localisées sont:
o le plastron appendiculaire;
o L'abcès appendiculaire.
? Péritonite généralisée
Elle est secondairement généralisée
soit:
o Après une aggravation progressive d'un tableau clinique
initialement négligé.
o Apres une accalmie complète qui peut-être
retrouvée à l'interrogatoire.
? complication postopératoires:
Les suites sont pour la plupart de temps simples, mais
parfois peuvent survenir:
- 6-
*une suppuration pariétale
*une fistule anale
*un abcès de Douglas: qui associe douleur
épigastrique, signes urinaires et/ou rectaux, fièvre oscillante
et une masse fluctuante au TR.
*une péritonite postopératoire: en règle
par ouverture du moignon appendiculaire.
*un abcès sous-phrénique
*il convient de signaler qu'à distance, on a la
première ligne « le foie appendiculaire» c'est-à-dire
la toxico-infection du foie consécutive à l'appendicite. (6)
8° évolution
? Evolution immédiate
o La majorité des malades est rapidement
opéré.
o Le pronostic est souvent bon, et est lié au terrain.
o Dans certain cas, la symptomatologie rétrocède
spontanément et parfois complètement.
? Evolution secondaire
Si le malade n'est pas opéré, l'évolution se
fait vers l'apparition d'une complication.
B. LA CHOLECYSTITE AIGUE
1° Définition
C'est une inflammation aigue de la vésicule biliaire, le
plus souvent consécutive à un calcul biliaire.
2° étiologie(7)
Plusieurs facteurs concourent et prédisposent à la
formation et à la consérvation des calculs biliaires:
- La saturation en cholestérol
- Une stase biliaire
- Une concentration excessive de la bilirubine non
conjuguée dans la bile. - Ischémie de la paroi
vésiculaire
3° Diagnostic
La douleur siège dans l'hypochondre droit, sous le rebord
costal qui inhibe l'inspiration (signe de Murphy +), d'irradiation ascendante
vers l'épaule droite, la
fièvre.la perception d'une grosse
vésicule ou la défense et la contracture l'assurent
souvent.(8)
La respiration est superficielle car gênée par la
douleur.
La nausée et le vomissement ne sont pas à exclure,
et accompagnent souvent la
crise.il peut également exister une
hyperesthésie cutanée au niveau de la partie postérieure
des côtes droites 9 à 11 (signe de Boas++).
- 7 -
A l'examen physique on observe une défense douloureuse
de l'hypochondre droit, et a l'examen para-clinique, l'échographie
relève une hypertrophie de la vésicule biliaire et contenant un
ou plusieurs calculs, sa paroi épaissi est entourée d'un
halo-liquide résultant d'un oedème local.
4° Physiopathologie
Il y aura une augmentation du taux de bilirubine
résultant d'une obstruction partielle (ou totale) du canal
cholédoque par un calicul qui loge dans la poche de hant Mann ou d'une
inflammation locale.
5° Traitement
a) Le traitement médical
il est institué en service de chirurgie, et associe :
antibiotiques, antispasmodiques et analgésique(sauf la morphine
rééquilibration hydro électrolytique, diète
absolue.
b) le traitement chirurgical elle associe classiquement :
la cholécystectomie avec la cholangiographie
préopératoire. Notons cependant que la cholécystite aigue
n'est pas une contre-indication à la coelioscopie.
6° Evolution et complications
L'évolution peut se faire vers une
pyo-cholécystite ou vers une péritonite biliaire par
perforation.
La gangrène vésiculaire débute
habituellement par le fond de l'organe, elle est souvent latente.(9)
C. LES PERITONITES AIGUES
1°Définition
-On appelle péritonite aigue, l'ensemble d'affection
qui concourt à l'inflammation du péritoine.
-C'est l'altération de la séreuse sous l'influence
d'un agent septique.
2° Etiologies
On distingue en fonction de leurs origines :
a)les péritonites chimiques :
Sécondaire à une brûlure
péritonéale par un liquide qui s'infecte secondairement en
l'absence du traitement .Il s'agit essentiellement des perforations
gastroduodénales, les plus souvent ulcéreuse, mais
également néoplasique, et plus rarement de la nécrose
gastrique par brûlure caustique.
b) les péritonites septiques : où l'agression est
d'emblée bactérienne.
Il s'agit essentiellement des péritonites obtenues soit
par perforation d'organe creux (diverticulite de Meckel, colites aigues et
ischémiques, strangulation,...) ; soit par
- 8-
diffusion d'un foyer septique (appendiculaire, biliaire,
hépatique, génital,
diverticulaire).
Nous pouvons citer:
-les péritonites appendiculaires : par diffusion ou par
perforation de l'appendice ou
de l'abcès appendiculaires
-les péritonites par perforation ulcéreuse
-les péritonites par perforation des diverticules
-les péritonites d'origine génitale : soit par
perforation utérine par curettage, soit par
perforation d'un pyélo-salpinx, soit par la rupture d'un
kyste de l'ovaire suppuré.
-les péritonites d'origine biliaire : soit par diffusion
ou par perforation vésiculaire.
-les péritonites par perforation iléale aucours
d'une Fièvre Typhoïde(FT). (10)
Y°. Le diagnostic
Il est avant tout clinique, l'interrogatoire précise le
type de douleur abdominale, leurs caractéristiques (intensité,
siège, irradiation etc.), le mode d'installation (brutal ou progressif),
avec des signes d'accompagnements éventuels : vomissement ou des
nausées, trouble du transit (arrêt des matières et des gaz)
et parfois des diarrhées.
A l'examen clinique, la forme typique associe:
- A l'inspection, l'abdomen ne respire pas avec une saillie
des muscles droits chez le sujet jeune.
- une contracture: il s'agit de la contraction des muscles de
l'abdomen. Cette contraction est permanente, douloureuse et extensive. Elle
prédomine là ou elle commence.
Cette contracture se palpe en commençant par la zone
supposée la moins douloureuse.
- Dans le cas douteux avec un tableau clinique moins
caractéristique, la TDM abdominale est recommandée. Elle permet
de détecter les petits pneumopéritoines, la présence d'un
épanchement intra-péritonéal ou parfois l'origine
même de la péritonite(10).
4° anatomo-pathologie etphysiopathologie
L'épanchement péritonéal quelque soit son
origine, deviendra en l'absence du traitement, septique puis purulent. Il se
collecte dans les zones préférentielles en fonction des courants
intra-péritonéaux et de la déclivité:
-Régions sous-phréniques.
-Gouttières pariéto-coliques.
-Surtout le cul de sac de Douglas.
? Cet épanchement est résponsable d'une
réaction inflammatoire du péritoine avec hyper vascularisation,
oedèmes puis de la création des fausses membranes qui tendent
à circonscrire le foyer infectieux.
? Très rapidement se constitue un iléus
paralytique avec stase liquidienne
- 9-
intraluminale.
? L'ensemble de ces réactions est résponsable de
la création d'un troisième secteur, résponsable d'une
hypovolémie.
? L'épiplon est épaissi et congestionné.
(11).
5° Traitement
Il s'agit d'une intervention chirurgicale. Le traitement est
chirurgical, par laparotomie médiane : exploration complète de la
cavité péritonéale (vérifiant organe après
organe), le traitement de la cause, une large toilette
péritonéale et un drainage.
I.2.2. Les abdomens aigus chirurgicaux d'origine
mécanique et fonctionnelle : L'OCCLUSION INTESTINALE AIGUE
1. Définition : On appelle occlusion intestinale,
l'arrêt de façon totale et permanente du transit normal des
matières et des gaz intestinaux dans chaque segment intestinal. (11)
2. Etiologie :
Selon leur étiologie, deux types d'occlusion
intestinales se différencient ; ce qui permet de distinguer :
A. Les occlusions fonctionnelles :
Elles sont secondaire à une absence de
péristaltisme, sans obstacle ni strangulation.
? Iléus paralytique : Peut être la
conséquence :
- Soit d'un foyer inflammatoire intra-abdominal (foyer
septique intra-abdominal : appendicite, cholécystite, angiocholite,
salpingite, péritonite)
- Soit d'une autre cause abdominale (Pancréatite
aigué, hémoperitoine, infarctus du mésentère) ou
extra-intestinales (colique néphrotique, colique hépatique,...)
notons que cet iléus paralytique est d'un intérêt moindre
dans le cas du colon, les conséquences et la symptomatologie au premier
plan sont gréliques. (5)
? Pathologies neuromusculaires
- Elles ont en commun leur rareté
- Pseudo-obstruction colique aigue (Syndrome de d'ogilvic)
B. Les occlusion mécaniques:
1°.occlusion par obstruction
- Les obstacles intrinsèques : Calcul biliaire,
fecalome, Corps étranger intra-rectal
- Les obstacles pariétals: Tumeur maligne, Maladies
inflammatoires (CROHN, Tuberculose), Lésion radique, Maladie
diverticulaire, Sténose après colite ischémique.
- 10 -
- Obstacle extrinsèque : Carcinome
péritonéale, Endométriose, tumeur compressive
2°.Iléus mécanique : La véritable
occlusion intestinale(12)
-Iléus par strangulation:
Etranglement de l'intestin : invagination intestinale, valvulus
sur l'axe mésentérique, noeud intestinaux, hernies intestinales,
les étranglements par brides diverticules.
-Iléus par obturation
3. Diagnostic
Le syndrome occlusif se caractérise essentiellement
par:
- Une triade fonctionnelle
+ Des douleurs abdominales à début brutal et
intensité variable;
+ Des vomissements plus au moins précoces et abondants,
alimentaires, bilieux, voir fécaloïde suivant le
siège de l'obstacle;
+ Arrêt des matières et des gaz;
- Atteinte de l'état général : Variable
selon les mécanismes et le siège de
l'obstacle
- A l'examen physique, on note:
+ A l'inspection, un météorisme très
important faisant saillie sous la
paroi asymétrie (signe de VON WAHL)
+ A la palpation, une masse abdominale rémittente,
élastique. On
note aussi une absence de contracture et parfois un point
douloureux.
Elle vérifie aussi les orifices herniaires pour
éliminer une hernie
étranglée
+ A la pércution un tympanisme, parfois une matité
traduisant soit
des anses pleines de liquides, soit un épanchement
péritonéal
associé.
+ L'auscultation, enregistre des bruits hydroaériques,
des
gargouillements, par fois au contraire un silence dit
sépulcral (dans
les formes avancées)
+ La radiographie de l'ASP montre des niveaux
hydroaériques ; et le
lavement baryté montre la liberté du cadre colique.
(5)
4. Anatomo-pathologie
Suivant les étiologies nous avons:
? Occlusion par strangulation :
- dilatation de l'anse étranglée par trouble de
la circulation mésentérique.
- Paralysie de l'anse par ischémie
? Obturation intestinale :
- Dilatation au-dessus de l'obstacle par stase du contenu
intestinal,
- 11 -
- Par des troubles de la circulation
mésentérique.
5. Physiopathologie.
Suivant les étiologies:
A. Occlusion par obstruction:
- l'intestin lutte contre l'obstacle par une augmentation du
péristaltisme ;
- l'intestin se distend surtout par production du gaz
(fermentation) ;
- une perte concomitante d'électrolytes;
- une dénutrition avec hypo protidémie en raison
d'intolérance alimentaire(13)
B. Occlusion par strangulation:
- La déshydratation par défaut d'absorption
intestinale en amont de l'obstacle et par le vomissement.
- Une perte concomitante des électrolytes.
- Une dénutrition avec hypoprotidémie en raison
d'intolérance alimentaire. Ces trois facteurs retentissent sur le sang
circulant: hypovolémie, hémoconcentration, Effondrement des
électrolytes sur les cellules et sur les espaces extracellulaires(8)
6. Traitement
C'est une urgence chirurgicale, l'intervention chirurgicale
par laparotomie pour occlusion mécanique et le traitement médical
(réanimation) pour l'occlusion fonctionnelle ou paralytique.
I.2.3. LES INFARCTUS VISCERAUX A.
La pancréatite aigue(PA)
1°.Définition: La pancréatite aigue est une
maladie inflammatoire du pancréas et des tissus voisins.
Elle regroupe 4 entités différentes par leur
caractéristiques évolutives et pronostiques: la
pancréatite oedémateuse, la pancréatite
nécrotico-hémorragique, les abcès pancréatiques et
les pseudo-kystes pancréatiques. La gravité de la maladie est
directement liée à la présence d'une nécrose et
surtout à l'infection de celle-ci.(9)
2°.Etiologie :
Deux étiologies majeures se partagent le monopole des
pancréatites aigues
(environs 70% des PA).
- L'alcoolisme chronique
- La lithiase biliaire
- 12-
Cependant, il existe d'autres étiologies bien que
rares:
? La PA post-operatoire
? La PA après cholangiographie rétrograde
endoscopique avec souvent
sphinctérectomie
? La PA post-traumatique
3°.Diagnostic
Le symptôme majeur de la pancréatite aigue est la
douleur abdominale à un début brutal, de siège
épigastrique, à irradiation postérieure,
d'intensité rapidement croissante et qui devient rapidement
intolérable.
Les signes accompagnateurs sont intenses : la pâleur,
dyspnée et une réduction importante des signes physiques (pas de
contracture, mais on note à la palpation une douleur siégeant au
niveau de l'épigastre et dans l'angle costo-vertébral gauche :
signe de Mayo-Robson).
La TDM abdominale est l'examen indiqué. (8)
4. PHYSIOPATHOLOGIE
Il s'agit d'une auto-digestion de la glande par ses propres
enzymes, conduisant ainsi à :
- Une hyperamylasemie ;
- Une hyperlypasemie
5. TRAITEMENT
Le traitement dépend du type anatomo-pathologique de
la pancréatite aigue, et comme il n'y a pas de traitement
spécifique de la PA ; la prise en charge est tenue par une équipe
médico-chirurgicale dans une unité des soins intensifs. Un
traitement médical est instauré en urgence et la surveillance va
permettre en l'absence de la réponse à la réanimation ou
devant la survenue des complications liées à la nécrose,
de poser l'indication opératoire au moment opportun. (10)
Notons que les PA oedémateuses ont souvent une
évolution favorable et guérissent sans intervention (la
mortalité est faible, voisine de 5%). (5)
6. COMPLICATION
Peut évoluer vers la nécrose ou les abcès
pancréatiques. (9)
B. Ischémie intestinale Aigue
1°.Définition
C'est une affection liée à la diminution de
l'apport sanguin dans une branche intestinale.
- 13 -
2°.Etiologies
- Les causes artériolaires sont les plus
fréquentes, par occlusion de la mésentérique (surtout
supérieure), soit d'origine embolique ou thrombotique sur
athérome.
- Les causes veineuses sont rares;
- Les causes liées à la défaillance
circulatoire (insuffisance cardiaque, choc cardio-génique).
3°. Diagnostic
Le principal signe est une douleur brutale et intense,
siégeant au début dans la région péri-ombilicale
mais qui diffuse dans tout l'abdomen avec irradiation postérieure dans
la région lombaire.
Une précoce et intense altération de
l'état général, l'attitude figée du malade, son
fasciès angoissé s'accompagnant d'un état de collapsus
cardiovasculaire avec cyanose de extrémités.
L'examen efficace pour confirmer le diagnostic est la TDM qui
supplante l'artériographie.
4°. Physiopathologie
- Un déficit de l'apport sanguin par rapport aux
besoins du à l'embolie artérielle, à une thrombose
artérielle et à bas début cardiaque ou à une
thrombose veineuse.
- Les facteurs intra-lumineux : l'activité tryptique et
la flore bactérienne peuvent dans des conditions d'ischémie,
rompre la barrière muqueuse et avoir des effets généraux
par l'intermédiaire de puissant endotoxines et exotoxines.
- Les facteurs pariétaux intestinaux : la distension
pariétale, les thromboses vasculaires intra-murales ou la
vasoconstriction locale due parfois à des agents pharmacologiques comme
les digitaliques, etc.
5°.Traitement
Il est médico-chirurgical, reposant sur la
révascularisation digestive et sur la résection de l'intestin
nécrosé.
- 14-
Chap. II. MILIEU D'ETUDE, MATERIELS ET METHODES
II.1. Milieu d'étude :
Le cadre de notre étude à été
L'Hôpital Général de Référence de Panzi,
particulièrement son service de Chirurgie .Cet hôpital appartient
à la 8e Communauté des Eglises Pentecôtistes en Afrique
Centrale (8e CEPAC), et est situé dans la ville de BUKAVU,
précisément dans le quartier Panzi, l'un des vastes quartiers de
la commune d'
IBANDA. il est localisé dans le
Sud de la ville près de 8km du centre ville et totalise à nos
jours 15ans d'existence .il compte près de 450lits.
SERVICES ORGANISES
Services Médicaux techniques :
- Pharmacie
- Laboratoire
- Radiographie, Scanner et Mammographie
- Endoscopie
- Electroencéphalogramme
- colposcopie
- Ophtalmologies
- 15 -
-Echographie
-Dialyse péritonéale et Hémodialyse
Services Médicaux:
-Services externes -Médecine interne
-Cardiologie -Dermatologie
-Pédiatrie -Néonatologie
-Chirurgie -Orthopédie
-Anesthésie et réanimation -Gynécologie
obstétrique
-Services des urgences -Soins intensifs
Service Annexes :
-Nutrition
-Prise en charge des femmes et filles victimes des violences
sexuelles
-Centre de formation et Réparation des fistules
urogénitales
-Institut technique médicale
-Clinique juridique
-Naissance désirable
II.2. Matériels et Méthode :
Nous avons mené une étude rétrospective qui
à porté sur 291patients ayant souffert d'abdomen aigu chirurgical
et hospitalisés dans le département de
chirurgie de L'HGRP du 1er Janvier 2009 au 31
Décembre 2013.
Nous nous sommes servis des fiches des malades
précités ainsi que des registres du département de
chirurgie et des protocoles opératoires.
Etait sélectionné dans notre échantillon,
tout malade dont le diagnostic de la pathologie telle que mentionné sur
la fiche et dans le registre fait partie des AAC. Signalons que tous nos
patients ont été opérés.
- 16 -
Les différentes affections possible qui entrent dans la
définition de l'AAC, Sont une multitude, cependant celles que nous avons
pu trouver à l'HGRP pendant la période de notre collecte des
données ne sont qu'au nombre de six, à savoir: la
péritonite, l'appendicite aigue, l'hernie étranglée,
l'occlusion intestinale aiguë, la cholécystite lithiasique et
l'Hémoperitoine.
Ce sont elles qui ont fait l'objet de nos analyses parle
logiciel Excel sous forme des tableaux statistiques parle calcul de
pourcentage.
Chap.III PRESENTATION DES RESULTATS
Tableau I. Répartition des malades avec abdomen
aigu chirurgical (AAC) par rapport à l'effectif des malades dans le
service de chirurgie, selon les années.
Nous remarquons que l'année 2013 est celle comprenant plus
des malades
ANNEE
|
Effectifs des malades en chirurgie
|
Malades avec AAC
|
Pourcentage(%)
|
2009
|
846
|
46
|
0,99
|
2010
|
940
|
45
|
0,97
|
2011
|
940
|
40
|
0,86
|
2012
|
838
|
42
|
0,91
|
2013
|
1047
|
118
|
2,56
|
Total 4611 291 6,3
- 17 -
souffrant des pathologies chirurgicales 1047patients sur
4611 soit 22,70% de tous les AAC
enregistrés pendant 5ans; mais aussi celle comprenant plus des cas des
malades avec AAC soit 118patients (2,56%) sur 4611.
Tableau II. Répartition des malades avec AAC en
fonction du sexe
Diagnostic
Sexe masculin sexe féminin Effectif
total
|
Effectif
|
%
|
Effectif
|
%
|
Effectif
|
%
|
Péritonite aigue
|
68
|
23,37
|
52
|
17,87
|
120
|
41,23
|
Appendicite aigue
|
27
|
9,28
|
29
|
9,96
|
56
|
19,24
|
Occlusion intestinale
|
19
|
6,53
|
25
|
8,59
|
44
|
15,12
|
Cholécystite lithiasique
|
14
|
4,81
|
10
|
3,44
|
24
|
8,24
|
|
19
|
6,53
|
5
|
1,71
|
24
|
8,24
|
Hernie étranglée
|
|
|
|
|
|
|
|
18
|
6,18
|
5
|
1,71
|
23
|
7,90
|
Hémoperitoine
|
|
|
|
|
|
|
Total
|
165
|
56,7
|
126
|
43,3
|
291
|
100
|
Le sexe masculin à une
légère prédominance, soit 165patients (56,70%)
sur 291patients ; alors que le sexe féminin à
126patients (43,30%) sur le 291patients. Ce pendant ; pour la
péritonite, 68malades sur 120 sont de sexe masculin,
soit 56,66% ; tandisque 29malades avec appendicite aigue sur 56 sont de
sexe féminin, soit 51,7% ; contrairement à l'hernie
étranglée où 19malades sur 24 sont de sexe
masculin, soit 79,16% et 78,28% d'hémoperitoines sont
de sexe masculin.
- 18-
Tableau III. Répartition globale des malades avec
AAC en fonction de la tranche
d'âge
AGE(en année) EFFECTIF Pourcentage (%)
<1Mois 1 -24Mois 3 -6ans 7-10ans 11-20ans 21-30ans 31-40ans
41-50ans >50ans
|
4
7
4
6 54 105 35 33 43
|
1,37 2,40 1,37 2,06 18,55 36,08 12,03 11,34
14,77
|
Total 291 100
Les malades âgés de 21 à
30ans sont les plus nombreux, soit 36,08% suivis de ceux de 11
à 20ans avec 18,55%; la tranche d'âge la moins
touchée est celle des nouveaux nés avec 1,37% des
AAC.
Tableau IV. Répartition des malades avec AAC en
fonction de la tranche d'âge selon les pathologies
Ages
|
Appendicit e
|
Cholécysti te
Lithiasique
|
Hernie étranglé e
|
Hémo peritoin e
|
Occlusio n intestinal e
|
Péritonit e
|
Total
|
<1mois
|
0
|
0
|
2
|
0
|
0
|
2
|
4
|
1-24mois
|
0
|
0
|
4
|
0
|
0
|
3
|
7
|
3 à 6ans
|
1
|
0
|
1
|
0
|
0
|
2
|
4
|
7 à 10ans
|
1
|
0
|
1
|
0
|
0
|
4
|
6
|
11 à
|
7
|
7
|
0
|
3
|
7
|
30
|
54
|
20ans
|
|
|
|
|
|
|
|
21 à
|
27
|
8
|
9
|
13
|
10
|
38
|
105
|
30ans
|
|
|
|
|
|
|
|
- 19 -
31 à
|
2
|
1
|
2
|
3
|
9
|
18
|
35
|
40ans
|
|
|
|
|
|
|
|
41 à
|
7
|
2
|
3
|
2
|
11
|
8
|
33
|
50ans
> 50ans
|
11
|
6
|
2
|
2
|
7
|
15
|
43
|
Total
|
56
|
24
|
24
|
23
|
44
|
120
|
291
|
Il ressort de ce tableau que la tranche d'âge la plus
touchée par les péritonites et l'appendicite est celle de 21
à 30ans. 56,52% d'hémoperitoines se retrouvent dans la tranche
d'âge de 21à 30ans et que 25% d'occlusions se retrouvent dans la
tranche d'âge de 41à50ans.
- 20-
Tableau V. Répartition des malades avec AAC en
fonction de la provenance selon les pathologies
Diagnostic ibanda Hors
ville Kadutu bagira Total
Péritonite
|
78
|
20
|
18
|
4
|
120
|
Appendicite
|
38
|
9
|
6
|
3
|
56
|
Occlusion intestinale
|
28
|
11
|
3
|
2
|
44
|
Cholécystite lithiasique
|
13
|
6
|
4
|
1
|
24
|
Hernie étranglée
|
17
|
4
|
2
|
1
|
24
|
hémoperitoine
|
23 0
|
0
|
|
0
|
23
|
Total 197 50 33 11 291
La plupart de patients suivis à l'HGRP provenaient de la
commune d'ibanda soit 197patients sur 291(67,69%), suivis de ceux qui
provenaient hors de la ville soit 50 patients sur 291(17,18%).
Tableau VI. Répartition des malades avec AAC en
fonction de leur Pathologie
|
Diagnostic
|
Effectifs
|
(%)
|
Péritonite aigue
|
120
|
41,23
|
Appendicite aigue
|
56
|
19,24
|
Occlusion intestinale
|
44
|
15,12
|
Cholécystite lithiasique
|
24
|
8,24
|
Hernie étranglée
|
24
|
8,24
|
Hémoperitoine
|
23
|
7,90
|
Total
|
291
|
100
|
Nous remarquons que les AAC au cours de notre
période d'étude étaient dus principalement à la
Péritonite aigue (41,23%), l'appendicite aigue (19,24%) ; mais aussi
à l'occlusion intestinale aigue (15,12%), à la
Cholécystite lithiasique (8,24%), l'Hernie étranglée
(8,24%) et à l'Hémoperitoine (7,90%).
Tableau VII. Répartition globale des malades
avec AAC en fonction de la
durée d'hospitalisation selon les
pathologies
- 21-
Durée d'hôspital. (en jours)
|
EFFECTIF
|
Pourcentage (%)
|
1 à 7jrs
|
87
|
29,89
|
8 à 14jrs
|
88
|
30,24
|
15 à 21jrs
|
30
|
10,30
|
22 à 28jrs
|
39
|
13,40
|
>28jrs
|
47
|
16,15
|
Total
|
291
|
100
|
Les malades ayant été hospitalisés pour
une durée de 8 à 14jours sont les plus nombreux, soit 88patients
(30,24%) suivis de ceux ayant fait 1 à 7jours, soit 87malades (29,89%).
Et 47malades étaient hospitalisés pendant plus de 28jours, soit
16,15%.
Tableau VIII. Répartition des malades avec AAC
en fonction de la durée d'hospitalisation
Diagnostics
|
1-7jrs
|
|
8-14jrs
|
15-21jrs
|
22-28jrs
|
>28jrs
|
Total
|
Péritonite
|
7
|
|
58
|
20
|
18
|
15
|
120
|
Appendicite
|
44
|
|
2
|
2
|
8
|
1
|
57
|
Occlusion intestinale
|
9
|
|
18
|
4
|
8
|
5
|
44
|
Cholécystites lithiasique
|
15
|
|
2
|
2
|
2
|
3
|
24
|
Hernie étranglée
|
12
|
|
8
|
2
|
1
|
1
|
24
|
Hémoperitoine
|
0
|
0
|
|
0
|
1
|
22
|
23
|
Total 88 47 291
87 30 38
La plupart des malades hospitalisés pendant 8 à
14jours souffraient de la péritonite, soit 58patients sur 88, suivi de
l'occlusion intestinale soit 18patients sur 88. Par ailleur, pour les malades
hospitalisés pour hémoperitoine, 95,65% ont fait plus de 28jours
à l'hôpital et 50,57% de patients hospitalisés pour
appendicite ont fait 1à7jours d'hospitalisation.
Tableau IX. Répartition des malades avec AAC en
fonction du pronostic
Diagnostic GUERIS DECES Effectif Total
- 22 -
|
Effecti f
|
%
|
Effecti f
|
%
|
Effectif
|
%
|
péritonite
|
116
|
39,86
|
|
4
|
1,37
|
120
|
41,23
|
Appendicite
|
56
|
19,24
|
|
0
|
0,00
|
56
|
19,24
|
Occlusion intestinale
|
43
|
14,77
|
|
1
|
0,34
|
44
|
15,12
|
Cholécystite lithiasique
|
24
|
8,24
|
|
0
|
0,00
|
24
|
8,24
|
|
24
|
8,24
|
|
0
|
0,00
|
24
|
8,24
|
Hernie étranglée
|
|
|
|
|
|
|
|
|
22
|
7,56
|
|
1
|
0,34
|
23
|
7,90
|
Hémoperitoine
|
|
|
|
|
|
|
|
Total
|
285
|
97,93
|
6
|
|
2,06
|
291
|
100
|
Sur le 291patients, 285 ont été guéris ;
soit 97,93% et seuls 6 patients ont été
décédés, soit 2,06%. Notamment 4 décès dus
à la péritonite, soit 66,66% ; 1 décès dû
à l'occlusion intestinale et 1 décès
dû à l'hémoperitoine.
Tableau X. Répartition des malades avec AAC en
fonction de la profession
Diagnostic Travail Elèves Autres Etudiants Total
leurs
péritonite
|
39
|
37
|
35
|
9
|
120
|
appendicite
|
19
|
16
|
14
|
7
|
56
|
occlusion
|
|
|
|
|
|
intestinale
|
28
|
5
|
9
|
2
|
44
|
cholécystite
|
10
|
8
|
4
|
2
|
24
|
hernie étranglée
|
8
|
9
|
4
|
3
|
24
|
hémoperitoine
|
19
|
0
|
0
|
4
|
24
|
Total 123 75 66 27 291
Partant de ce tableau, nous remarquons que la plupart de
patients reçus à l'HGRP avec AAC sont des travailleurs soit
123patients sur 291(42,3%) suivis des élèves avec 25,7% d'AAC.
Tableau XI. Répartition des malades avec AAC en
fonction de l'étiologie
Diagnostic Etiologie Effectif Total
- 23-
Appendicite
|
-inflammatoire
|
28
|
|
|
-infectieuse
|
21
|
|
|
-adherentielle
|
7
|
56
|
Cholécystite lithiasique
|
-adherentielle
|
12
|
|
|
lithiasique-
|
11
|
|
|
-variables
|
1
|
24
|
Hernies étranglées
|
-Variables
|
24
|
24
|
Occlusion intestinale
|
-mécanique
|
17
|
|
|
-bride adherentielle
|
13
|
|
|
-invagination intestinale
|
3
|
|
|
-strangulation
|
3
|
|
|
-volvulus du grêle
|
3
|
|
|
-post-operatoire
|
2
|
|
|
-chimique
|
1
|
|
|
-tumeur sigmoïdienne-tumeur coeacale
|
1
|
|
|
|
1
|
44
|
Hémoperitoine
|
-rupture de la rate
|
12
|
|
|
-post-traumatique
|
6
|
|
|
-plaie par balle
|
5
|
23
|
- 24-
Péritonite
|
-perforation iléale typhique
|
59
20
|
|
|
-perforation gastrique
|
|
|
|
|
15
|
|
|
-perforation
|
|
|
|
appendiculaire
|
9
|
|
|
-perforation utérine
|
9
|
|
|
-urinaire
|
2
|
|
|
-post-césarienne
|
2
|
|
|
-nécrose de la vésicule
|
|
|
|
biliaire
|
2
|
|
|
-post-cholécystectomie
|
2
|
|
|
-post-operatoire
|
|
120
|
Total
|
|
291
|
291
|
Il ressort de ce tableau toutes les étiologies diverses
à l'origine d'un AAC. On se rend compte que la péritonite et
l'occlusion intestinale ont des étiologies tellement
diversifiées.
- 25-
Tableau XII. Répartition des malades avec
AAC en fonction de l'acte
chirurgical
|
Diagnostic
|
Acte chirurgical
|
Effectif
|
total
|
Appendicite
|
Appendicectomie
|
56
|
56
|
Cholécystite lithiasique
|
Cholécystectomie
|
24
|
24
|
|
-Splénectomie
|
20
|
23
|
Hémoperitoine
|
|
|
|
|
-toilette de la
cavité
|
3
|
|
|
-Cure herniaire
|
24
|
24
|
Hernie étranglée
|
|
|
|
Occlusion intestinale
|
-adhésiolyse
|
39
|
|
|
-lavage+drainage
|
3
|
44
|
|
-hémi colectomie
|
2
|
|
|
-Lavage+drainage
|
66
|
|
Péritonite
|
|
|
|
|
Avivement+enterrographi e
|
39
|
|
|
|
10
|
120
|
|
-Résection+anastomose
|
|
|
|
|
5
|
|
|
-Résection+stomie
|
|
|
Total
|
|
291
|
291
|
Il ressort de ce tableau tous les actes réalisés
dans le service de chirurgie digestive lors des pathologies des AAC. 55,00% de
patients opérés pour péritonites ont
bénéficié d'un lavage-drainage et 88,63%
opérés pour occlusion ont bénéficié
d'une adhesiolyse.
- 26 -
- 27-
Chap. IV DISCUSSION
Par rapport à l'effectif des malades, nous avons eu au
total 41 453patients internés à l'hôpital pendant les 5ans
de notre étude, dont 4611patients suivis dans le département de
chirurgie entre janvier 2009 et décembre 2013, et parmi les quels 291
souffraient d'AAC soit 6,3% des pathologies chirurgicales et 0,7% des toutes
les pathologies suivies dans tout l'hôpital pendant cette
période.
Et parmi les 4611pathologies chirurgicales ; nous avons
totalisés 1479pathologies chirurgicales digestives; et donc les
AAC occupent 19,7% des pathologies digestives.
Ce résultat comparé a celui trouvé dans
le même Hôpital par Byamungu Mudosa en 2008, qui sur un total de
5212malades dans tout l'hôpital, 73souffraient de l'AAC(14) ; soit
près de 1,4% ; prouve une réduction des cas
d'AAC par rapport à la fréquence de consultation dans tout
l'Hôpital(14);
Mais un peu éloigné de celui trouvé
à Cotonou, où sur un total de 65 160patients hospitalisés
entre juillet 1989 et décembre 1997,1300souffraient d'AAC ; soit
près de 1,9%.(2)
Pour le diagnostic nous avons trouvé, en ordre de
fréquence décroissant (tableau VI) : la péritonite
(41,23%) ; l'appendicite (19,24,%) ;l'occlusion intestinale(15,12%) ; la
cholécystite lithiasique (8,24%) ; hernie étranglée
(8,24%) ; et l'hémoperitoine (7,9%).
Aussi selon une étude faite à Bukavu à
l'HGRP portant sur 140cas d'AAC allant du 1er Janvier au 30Juin 2007 par
Zawadi(15) ; elle a trouvé:
+ La péritonite aigue : 59cas (42,1%)
+ L'appendicite aigue : 38patients (27,1%) + L'occlusion
intestinale : 30patients (21,4 %) + La cholécystite
aigue : 8patients (5,7%)
+ Hernie étranglée : 5patients
(3,5%)
On se rend compte que les résultats trouvés pendant
notre étude ne sont pas loin des résultats trouvés il ya
deux ans dans notre milieu.
De même selon une étude faite à Katana en
2004 sur les péritonites aigues dans la ville de Bukavu ; par Babuya,
portant sur 81patients ; les résultats suivants ont été
trouvé (16):
+ Péritonite aigue : 31cas (38,3%)
- 28 -
+ Appendicite aigue : 19patients (23,5%) + Cholécystite
aigue : 19patients (23,5%) + Occlusion intestinale : 7patients (8,6%)
+ Hernie étranglée : 5patients (6,1%)
Ces résultats cadrent avec ceux trouvé pendant la
période de notre travail. Cependant dans certains milieux, les
résultats trouvé révèle que l'appendicite l'emporte
sur la péritonite ; c'est le cas de Cotonou où sur une
étude portant sur 1300cas avec AAC, on à trouvé :(2)
+ Appendicite aigue et plastrons appendiculaires : 580cas +
Péritonites aigue non traumatique : 311cas
+ Occlusion intestinale : 184cas + Plaies et contusion
abdominales : 118cas
+ Hernies étranglées : 107cas
Notons que cette permutation entre l'appendicite aigue et la
péritonite se répète dans plusieurs milieux.
Quant au sexe(tableau II), on remarque que le sexe masculin est
plus affecté par la péritonite( 56,6%) ,la cholécystite
lithiasique (58,3%),les hernies étranglées(79,1%) et
l'hémoperitoine(78,3%); pourtant le sexe féminin est beaucoup
plus affecté par l'appendicite aigue(51,7%), et l'occlusion
intestinale(56,8%). Alors que P.L Fagniez dans ·Pathologie
chirurgicales, tome II· montre que le sexe masculin est plus
fréquemment atteint par l'appendicite chez l'adolescent et l'enfant,
mais après 25ans ça s'équilibre(13); même si
l'appendicite n'est pas exceptionnelle
chez le sujet âgé. Une étude faite au
Mali par Harouna.K qui a travaillé sur 300cas, et a aussi
trouvé que le sexe masculin est le plus touché par les AAC avec
80,3%.(18).
Concernant les tranches d'âge de nos sujets (tableau III et
IV), on se rend compte que les AAC affectent principalement les patients
âgés de 21 à 30ans (36%) et sécondairement ceux
âgés de 11 à 20ans (18,5%), puis ceux de plus de 50ans
(14,77%). La péritonite se retrouve essentiellement
chez les patients âgés de 21 à 30ans soit 38patients sur
120(31,66%) ; suivis de ceux de 11à 20ans soit 30patients
sur 120(25,00%) ; résultat qui a été trouvé aussi
au Mali(18) révélant que l'âge moyen pour la
péritonite été de 27ans , ce qui est inclut dans notre
tranche d'âge et à Kananga(RDC), une étude portant sur le
AAC par Vally N. a trouvé que la tranche d'âge la plus
touchée était celle de 21 à 30ans avec 30,5%(3).
- 29-
.
L'appendicite intéresse presque la même tranche
d'âge, ce qui à été trouvé aussi au Mali par
Harouna K. qui a eut pour l'appendicite un âge moyen de 26,28ans(18)
étant inclus dans notre tranche d'âge. L'hernie
étranglée se fait remarquée surtout dans la tranche
d'âge de 21à30ans, soit 9sur 24cas et de 1à 48mois, soit 4
sur 24cas; alors que l'occlusion intestinale se répète plus dans
la
tranche d'âge de 41 à 50ans, soit 11patients sur 44.
L'hémoperitoine se voit élevée dans la tranche
d'âge de 21 à 30ans, soit 13patients sur 23,au Mali l'âge
moyen été de 24ans(18).
La cholécystite lithiasique se fait remarquée dans
la tranche d'âge de 11 à 30ans, soit 15 patients sur
24(62,50%).S
Pour ce qui est de la provenance des patients (tableau VI) ;
67,7% des patients provenaient de la commune d'ibanda, 17,2% provenaient hors
de la ville; 11,3% provenaient de la commune de kadutu et 3,8% provenaient de
la commune de bagira, au Mali il fut aussi trouvé plus de 90% des
malades provient à proximité de l'hôpital(18).
L'HGRP est localisé dans le quartier Panzi, l'un des
vastes quartiers de la commune d'Ibanda ; ce qui explique cette
fréquence élevée pour les sujets de cette commune; suivis
de ceux provenant en dehors de la ville de Bukavu, surtout les
périphéries (territoires, villages...) probablement pour des
raisons d'un soin beaucoup plus meilleur (spécialistes,
équipement...). Ceux de la commune de kadutu et bagira viennent
consulter à Panzi pour des raisons personnelles.
Parlons de la durée d'hospitalisation (tableau VII et
VIII) ; nous remarquons que 88patients, soit 30,2% des malades ont
séjournés à l'Hôpital pendant 8 à15jours, et
58patients entre eux souffraient de la péritonite et donc leurs plaies
n'ont pas subit de complications, d'ou ils ont été
libéré dans moins de 15jours ; suivis de ceux ayant fait 1
à7jours avec 87patients, soit 29,9%; ce qui confirme ce que dit
l'encyclopédie médicale(14) : Ordinairement après une
simple appendicectomie, le patients seras debout après 2à 3jours
et retourneras à la maison en une semaine .Vally N. à
trouvé la majorité des patient ont séjournés
à l'hôpital pendant 6 à 10jours, soit 38,86% et suivis de
ceux ayant fait 1 à 5jours, soit 37,12%(3).
Ceux ayant dépassés 28jours, soit 47patients 16,15%
; ont surement eu des complications post-opératoire (infections, terrain
etc.), car la plupart des malades opérés s'en n'ont sorti sans
complication.
Ce que confirme le travail réalisé à
l'Hôpital de Katana sur les péritonites, portant sur 33patients du
1er juillet au 31décembre 2006 par Kilongo
wilondja(17) ; qui a trouvé que 12patients, soient 36,3% des
péritonites présentaient des complications post-operatoire, a
priori par l'infection de la plaie opératoire.
- 30-
Quant à l'évolution des patients (tableau IX), nous
notons que 285patients ont été guéris, soient 97,93% et
que seuls 6patients, soit 2,06% ont été
décédés, dû principalement à la
péritonite soit 4 cas de décès; à l'occlusion
intestinale, soit 1cas et à l'hémoperitoine soit
1décè sur 6.
Selon une étude faite à Kananga comme cité
précédemment, il a trouvé que 88,21% des patients ont
été guéris, que 11,35% ont été
décédés et que 3,5% ont été
transférés(3). Nous pouvons donc en déduire que
l'hôpital de PA NZI fournit des efforts louables pour en réduire
la mortalité.
Par ailleur, tous les patients opérés pour
appendicite, cholécystite, lithiase biliaire, hémoperitoine et
hernie étranglée ont été tous guéris.
Selon une étude menée à l'HGR de CIRIRI
portant sur la fréquence des péritonites aigues de 2003 à
2004 par IRAGI Mundinga sur 34cas ;5ont été
décédés, soit 15% ;selon une autre étude
menée a l'HGR de KATANA par Kilongo sur les péritonites aigues du
1er juillet au 31decembre 2006,portant sur 33patients ;7ont
été décédés, soit 21,2% ;par contre à
l'HGRP il n'ya eut que 4 décès sur les 118cas de
péritonite, soit 3,4% ;ce qui nous conduit à dire que la
péritonite est l'AAC le plus meurtrier mais l'HGRP fournit des efforts
louables pour en réduire la mortalité.
Quant aux étiologies (tableau XI), nous trouvons que la
péritonite à plusieurs étiologies, mais que la perforation
typhique, 59patients sur 120 ; et la perforation gastrique 20patients sur 120,
sont assez fréquentes.
Pourtant selon une étude faite au Mali en 2001, comme
cité précédemment, il a trouvé que sur un total de
60cas de péritonite étudié, 30 avaient comme
étiologie, une perforation appendiculaire et 12 une perforation
typhique(18).
Ce qui s'explique par une fréquence élevée
de la fièvre typhoïde et une consultation médicale tardive
dans notre milieu.
Par rapport à l'acte chirurgical (tableau XII), la
majorité des patients avec Péritonite ont subis un
lavage+drainage avec 66patients sur 120, soit 55% . Et la majorité de
ceux souffrant de l'occlusion intestinale, soit 33patients sur 44 ont subis une
adhesiolyse ; au Mali, Harouna K. a trouvé que sur les 60cas de la
péritonite étudiés 30ont subis un lavage+pose de
drains(18).
- 31-
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
Les résultats de notre étude
portés sur l'épidémiologie et prise en charge des abdomens
aigus chirurgicaux à l'HGRP du 1er Janvier
2009 au 31Décelbre 2013, nous permettent de conclure que l'abdomen aigu
chirurgical est un problème réel dans notre milieu
A.CONCLUSION
Nous avons ainsi travaillé sur 291patients ayant
souffert d'AAC sur un total de 4611 malades avec pathologie chirurgicale, soit
6,31%.
L'analyse de nos résultats nous a permis de
conclure que:
-Les AAC sont dus par ordre de
fréquence décroissante aux affections suivantes : la
péritonite, l'appendicite, l'occlusion intestinale, la
cholécystite lithiasique, les hernies étranglées et
l'hémoperitoine.
-La tranche d'âge la plus affectée par les
AAC est celle de 21 à 30ans.
- L'année 2013 à enregistrée la
fréquence la plus élevée que les autres, soit 1047cas sur
4611 des patients en chirurgie.
- La plupart des patients habitaient l'une de trois communes
de la ville de BUKAVU
- 32-
bien que certains provenaient hors de la ville.
- Le sexe masculin présente une légère
prédominance. Le sexe féminin est plus affecté par
l'appendicite aigue et l'occlusion intestinale ; tandis que le sexe masculin
est fréquemment affecté par la péritonite aigue, la
cholécystite lithiasique, les hernies étranglées et
l'hémoperitoine.
-La pathologie la plus observée aucours de notre
étude sur les AAC était la péritonite.
-La Péritonite était principalement due à
la perforation iléale d'origine typhique et l'occlusion intestinale
était souvent d'origine mécanique.
-La durée d'hospitalisation était entre 8 à
15jours et entre 1à 7jours.
-Au terme de ce travail nous avons remarqué que 97,93%
des patients ont été guéris et 2,06% sont
décédés.
La survenue d'une douleur abdominale aigue doit conduire
à une démarche diagnostic permettant de rechercher des signes
d'AAC.
Le contexte clinique guide la demande d'examens
complémentaires.
La prise en charge est multidisciplinaire et la
précocité de cette dernière augure sur le pronostic
post-opératoire.
- 33 -
B.RECOMMANDATIONS * Au personnel médical
:
? De bien maitriser la clinique des AAC pour éviter de
les banaliser et de passer à coté d'une urgence chirurgicale.
* Au malade :
? De consulter tôt en cas des douleurs abdominales ; car
seul le personnel médical saura exclure les AAC qui sont très
dangereux.
? Eviter l'automédication.
* Aux autorités:
? Favoriser la formation des spécialistes en chirurgie
digestive.
? Equiper les institutions sanitaires compétentes des
moyens matériels et thérapeutiques
* A tout celui qui nous lira; d'informer aux autres de la
gravité de cette pathologie, et de mettre en pratique ce qu'il aura lu ;
et d'y ajouté un plus, car ce travail comme tout autre est loin de la
perfection.
-34-
BIBLIOGRAPHIE
I. OUVRAGE ET REVUES
(1) Way, L, w, Current surgical, Diagnosis
and treatment, Lange medical publications. Lesoltus, California, 1990.
(2)
www.bj.refer.org/beni-ct/rc/bm/lebum/11htm:médical
No 11 année 1999, tiré en avril 2009
(3) http /
www.memoireonline.com/a/fr/cart/add/8742
(4) Fréderic, G, appendicite aigue et ses
complications.In:Frederic, G, Mattieu, A.,
hépato-gastro-entérologie et chirurgie digestive, saint
sabin, Paris, 1998, pp 167175.
(5) Fréderic, G, Mattieu, A.,
hépato-gastro-entérologie et chirurgie digestive,
saint sabin, Paris, 1998,
(6) Gatelier, J, Gosset, petit-dutaillis,D, D et al.
Précis de pathologie chirurgicale. Tome IV.5eme
édition, saint-germain, Paris, 1928,920p.
(7) FAGNIEZ. P.L., Pathologie chirurgicales : chirurgie
digestive et thoracique, Paris, Masson, 1991
(8) MONDOR.H. Diagnostic urgent de l'abdomen. IX
ième éditions, Masson, Paris,1979.
(9) LEGER.L., Sémiologie chirurgicale
,6em édition, Paris, Masson, 1999,267p.
(10) Broc, P., Traité de chirurgie d'urgence, Tome
II. 9ème édition, entièrement refondue, Masson,
Paris 1936, pp, 930-8p
(11) Jacqueline, G, le Larousse médical.5e
m éditions, mont parnasse, Paris, 2009,1113p.
(12) Carli, P. et Col., Urgence, plans et schémas
thérapeutique, 11ème éditions, Editions
scientifiques L&C, Paris, 1997, pp, 133-49p
(13) Jacquet, N. et Col., Chirurgie abdominale.
Tome II. 2ème édition, Masson, Paris2001-2002, pp,
6-73.
- 35 -
II.THESES, MEMOIRES ET TFC
(14) BYAMUNGU.M., Etude comparative des Abdomens Aigus
Chirurgicaux rencontrés à l'HGRP (du
1er Janvier 2008 au 30Juin 2009),
Mémoire UEA/BUKAVU, Inédit, 2008-2009.
(15) ZAWADI.M., Appendicite aigue à l'HGRP a propos de
38cas observés du 1er Janvier 2006 au 30Juin 2007,
Mémoire UEA/BUKAVU, Inédit, 2008-2009.
(16) BABUYA.B., Les étiologies et la prise en charge
des Péritonites aigues dans la
ville de BUKAVU (cas spécifique de l'HGRP) du
1er Janvier au 31 Décembre 2004,
Mémoire, UEA/BUKAVU, Inédit, 2004-2005
(17) KILONGO.Z., Les Péritonites aigues cas
spécifique de l'Hôpital Général de
Référence de KATANA du 1er Juillet au
31 Décembre 2006, TFC UEA/BUKAVU, Inédit, 2008-2009
(18) HAROUNA.K., Abdomens Aigus Chirurgicaux dans le service
de chirurgie générale et pédiatrique du CHU Gabriel
Touré, Thèse UNIVERSITE DE BAMAKO, 2002-2003.
- 36-
TABLE DES MATIERES
Prélude I
Dédicace II
Remerciements III
Sigles et abréviations IV
Résumé V
Abstract VI
INTRODUCTION
|
- 1-
- 3 -
|
Chap. I. GENERALITES
|
I.1. Définition des quelques concepts
|
- 3 -
|
I.2. Généralités sur les abdomens aigus
chirurgicaux
|
- 3 -
|
|
I.2.1 Les abdomens aigus chirurgicaux d'origine
infectieuse
|
- 3-
|
A.L'APPENDICITE AIGUE
|
- 3 -
|
B. LA CHOLECYSTITE AIGUE
|
- 6 -
|
C. LES PERITONITES AIGUES
|
- 7 -
|
I.2.2. Les abdomens aigus chirurgicaux d'origine
mécanique et fonctionnelle :
|
|
L'OCCLUSION INTESTINALE AIGUE
|
- 8 -
|
I.2.3. LES INFARCTUS VISCERAUX
|
- 10 -
|
A. La pancréatite aigue(PA)
|
- 10 -
|
B. Ischémie intestinale Aigue
|
- 11-
|
|
Chap. II. MILIEU D'ETUDE, MATERIELS ET METHODES
|
- 13 -
|
II.1. Milieu d'étude:
|
- 13 -
|
II.2. Matériels et Méthode :
|
- 14-
|
|
Chap.III PRESENTATION DES RESULTATS
|
- 15-
|
Chap. IV DISCUSSION
|
- 21-
|
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
|
- 25 -
|
- 37 -
-
-
A.CONCLUSION
|
- 25-
|
L'analyse de nos résultats nous a permis de conclure que:
|
- 25-
|
B.RECOMMANDATIONS
|
- 26-
|
BIBLIOGRAPHIE
|
- 27
|
I. OUVRAGE ET REVUES
|
- 27-
|
II.THESES, MEMOIRES ET TFC
|
- 27-
|
TABLE DES MATIERES
|
- 29
|
- 38-
PROTOCOLE DE RECHERCHE
I. Identité
Nom:...............................................................
Post-nom:...........................................................
Prénom:............................................................
Adresse:............................................................
Age:.................................................................
Sexe : M F
II. Autres
Date d'entrée
:.......................
Durée d'hospitalisation :.................
Pronostic: Soulag Profession :
|
Statuquo-clinique Décédé
|
|
Lessignes
cliniques:......................................................................................
Lescomplications
:.......................................................................................
Antécédents:..............................................................................................
Etiologies:.................................................................................................
III. Examens paracliniques
|