UNIVERSITE DE GOMA
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B.P 204/GOMA
COUT DE PRODUCTION ET PRIX DE FARINE DE MAÏS DANS
LE GROUPEMENT DE RUGARI, EN TERRITOIRE DE RUTSHURU, 2010-2015
FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE
GESTION
Par : MWAMBA MUSUNGAMINU Déogratias
Mémoire présenté et soutenu en vue de
l'obtention du diplôme de licence en Sciences Economiques.
Orientation : Economie rurale.
Directeur : CT Paul SENZIRA NAHAYO
Encadreur : Ass. Eric NDAGIJIMAMA
NDAMIYEHE
Année académique :
2015-2016
EPIGRAPHE
«Le prix c'est ce que chaque chose coûte
réellement à celui qui veut se la procurer, c'est le travail et
la peine qu'il doit s'imposer pour l'obtenir1(*)»
DEDICACE
A nos parents: Godefroid MWAMBA et Tuba SUZANE.
A nos frères: Francis MWAMBA, Fidèle MWAMBA,
Gaston MWAMBA.
A nos soeurs: Adèle SAKINA MWAMBA, Solange MWAMBA,
Aimerance MWAMBA, Tantine MWAMBA.
MWAMBA MUSUNGAMINU Déogratias
REMERCIEMENTS
A Jéhovah Dieu le Tout Puissant et à son
fils Jésus Christ qu'ils nous ont donné l'intelligence, souffle
de vie et nous assurent la protection.
Nous tenons à exprimer notre grande
satisfaction aux autorités académiques et le corps professoral de
l'Université de Goma qu'ils trouvent ici notre gratitude.
Nos plus sincère remerciement s'adressent
à monsieur CT PAUL SENZIRA NAHAYO et à monsieur Assistant Eric
NDAGIJIMANA, qui, malgré leurs multiples occupations, ont accepté
de nous guider tout en se montrant disponibles et serviables, nous sommes
très reconnaissant.
Aux frères et soeurs : Fidèle
MWAMBA, Jacques SUDI, Gaston MWAMBA, MBUZIBUNGI Lycie, CHRIMAS, Fiston, ALPHA,
PENEMAYENGE, ANACLE, ANGEL MWAMBA, PRINCE MUHIYA, Aridja MWAMBA, Lycie MWAMBA
et Pascaline MWAMBA.
A notre beau-frère Malu MAKETHE qui nous a
logé à Goma, et à nos nièces et neveux Malu
CHRISTELLE ELONGA, Malu DANIELLA, Malu MWAMBA JOSUE et Malu
GRATIANAH.
A nos ami(es) et collègues de promotion :
Wanny NADIA DIVINE, Mashagiro NGABO ROBERT, Munguiko MPATWE EMMANUEL, Carine
UWAMARIA, Daudi HAMULI, Prince EL-JOSHI, Busangu BENJAMIN, MAYKIRONDA PLACIDE,
Sifa BARABARA, GLORIA Wedjos, Mugisho BAHATI, Jimmy NSHIMIYIMANA, Aubert
GBAMBALI, Keita NATHAN, PRESLAY KASAÏ, Mathieu LUSASA, FISTON MULAMBA,
ALBINE ZAWA, Gisel SOKOMBE, Esther MULUMBA, Regina MAHAMBA et Gorethie D'OR
pour leurs amour fraternel, tendre sollicitude et sages conseils.
Que tous ceux dont leurs noms ne sont pas cités
ici ne se sentent pas oublier, nous vous adressons notre profonde
reconnaissance.
MWAMBA MUSUNGAMINU Deogratias
O.INTRODUCTION GENERALE
0.1. PROBLEMATIQUE
Le monde a déjà connu de dramatiques
flambée des prix des produits alimentaires ; ces flambés des
prix des denrées alimentaire provoquent d'immenses souffrances et
privations ; elles peuvent avoir des effets dévastateurs sur 800
millions d'humains déjà victimes de sous alimentations
chronique2(*). Mais pourquoi
cette augmentation des prix ?
En 2008, les prix de carburant augmente, les coûts de
production de biens agricoles s'élèvent (les prix en USD de
certains engrais comme par exemple : Superphosphate triple et Muriate de
potasse ont augmenté de plus de 160 pour cent au cours de deux premiers
mois de 2008 par rapport à 2007). Mais ce n'est pas la première
fois que ce phénomène se produit, le monde avait
déjà connu d'autres périodes de flambées de prix
dont celle de 1972 à 74, 1988, et 19953(*).
En effet, cette escalade des prix des produits agricoles qui
a jouée un rôle déterminant dans l'augmentation du
coût des produits alimentaires, a par ailleurs fait prendre plus
pleinement conscience, tout en renforçant en à juste titre
l'acuité, des problèmes que posent la sécurité
alimentaire et la faim, en particulier dans les pays en
développement4(*).
Les prix des céréales et d'autres produits
alimentaires essentiels ont connu récemment deux flambés à
l'échelle mondiale. L'un entre 2007 et 2008, et l'autre de 2011 à
2012; et ils sont généralement plus élevés que
pendant la période comprise entre les années 1980 et la
première année de ce siècle. Les prix ont aussi
enregistré des augmentations, ou sont restés à des niveaux
plus élevés dans nombreux pays en développement. Les
causes de ces phénomène différents, qu'étroitement
liés, ne sont pas les mêmes. Toutefois, un
déséquilibre croissant entre la demande et l'offre de produits
alimentaires (notamment les céréales et d'autres produits
alimentaires) est à l'origine de la hausse des prix sur les
marchés tant nationaux qu'internationaux.
Selon la banque mondiale, la flambée des prix
denrées alimentaires enregistrée de 2011 à 2012 a fait
basculer 44 millions de personnes dans la pauvreté (chiffre estimatif
net). En revanche, quelque 24 millions de producteurs vivriers ses sont
trouvés à l'abri de la pauvreté, même si ce n'est
peut être qu'un répit de brève durée. Ce pendant,
ils ont été largement dépassés en nombre par les 68
millions de personnes qui sont tombées sous le seuil de pauvreté
extrême. Déjà leur nombre se grossit des plusieurs autres
millions des pauvres qui ne sont plus en mesure d'aujourd'hui de se procurer la
nourriture dont leur famille a besoin pour mener une vie saine5(*).
Entre 2006 et 2008, les prix nombreuses céréales
et autres produits de base ont connu une hausse considérable sur le
marché international. Le prix du blé a plus que doublé
entre mars 2007 et 2008, passant de 200 à 440 dollars
américains la tonne; le prix du riz a triplé en quatre mois,
de janvier en avril 2008, passant à plus de 9OO dollars la tonne ;
et le prix de maïs est passé de 150 dollars à 300 dollars la
tonne entre juillet 2007 et juin 2008.
En effet, la hausse des prix est un signal important pour les
producteurs, groupe qui comprend la moitié des personnes
sous-alimentées du monde, à savoir des petits exploitants, des
éleveurs ou artisans pécheurs. Les fortes fluctuations de prix,
à la hausse comme à la baisse, ne sont pas
phénomènes rares sur les marchés agricoles, même si
les hausses sont souvent de courte durée par comparaison avec la chute
des cours, qui persiste plus long temps. Ce qui distingue la situation actuelle
des marchés.
A cet effet, le présent travail veut analyser les
coûts de production et le prix de farine de maïs dans le groupement
de Rugari, en territoire de Rutshuru, 2010-2015. Pour ce faire, les questions
suivantes seront analysées et répondues au cours de la
réalisation du présent, à savoir :
Ø Comment les coûts de production influent-ils sur
le prix de farine de maïs dans le groupement de Rugari ?
Ø Quels sont les mécanismes de fixation de prix de
farine de maïs à Rugari ?
Ø Comment a évolué le prix de farine de
maïs en groupement de Rugari pendant la période
sous-étude?
0.2. HYPOTHESES
L'hypothèse est une proposition des réponses aux
questions que l'on se pose à propos de l'objet de recherche,
formulée en des termes tels que l'observation et l'analyse puissent
fournir une réponse6(*).
Une hypothèse est une série des réponses
qui permet de prédire la vérité scientifique
vraisemblablement au regard des questions soulevées par la
problématique et dont la recherche vérifie le bien-fondé
ou le mal fondé7(*).
Pour répondre à nos questions, voici les réponses
provisoires que nous avons proposées:
Ø Les coûts de production agricole n'auraient pas
une influence significative sur le prix de farine de maïs à
Rugari.
Ø Le prix de farine de maïs à Rugari serait
fixé par le mécanisme de la rencontre l'offre et de demande.
Ø Pendant la période sous étude le prix de
farine de maïs aurait évolué à la hausse.
0.3. MERHODES ET TECHNIQUES UTILISEES
1. METHODES
PINTO ET GRAWITZ définissent la
méthode comme étant l'ensemble d'opérations
intellectuelles par lesquelles une discipline cherche à atteindre les
vérités qu'elle poursuit, les démontrer et les
vérifier8(*)
Ainsi, pour vérifier nos hypothèses et
réaliser l'objet de notre recherche nous avons recouru aux
méthodes suivantes:
A. Méthode descriptive
Consistant à décrire un phénomène
social ou une situation déterminée. Cette méthode nous a
servi de guide pour présenter notre milieu d'étude en
décrivant ses caractéristiques sociales et économiques.
B. Méthode historique
La méthode historique nous a permis de situer notre
sujet dans le temps.
C. Méthode statistique
Cette méthode nous a aidés à
décomposer notre sujet comme un tout à comprendre, tous ses
éléments consécutifs afin de mieux l'expliquer.
D. Méthode inductive
Cette méthode nous a permis à partir d'un
échantillon représentatif, de comprendre la situation
générale en se qui concerne les coûts de production et le
prix de farine de maïs en groupement de Rugari.
2. TECHNIQUES
R. PINTO et M. GRAWITZ notent que les techniques sont des
stratégies de la récolte des données souvent
indépendantes de la méthode mais liées à la nature
de l'objet d'étude. Elles permettent l'opérationnalisation des
méthodes sur terrain9(*).
Dans le cadre de notre travail, nous avons fait recourt aux
techniques ci-dessous :
A. Technique documentaire
Cette technique consiste à étudier et à
analyser les documents pour arriver à déterminer les faits ou les
phénomènes dont ces documents sont ou portent des traces. Cette
technique nous a aidé à rassembler et à analyser les
différentes informations déjà mises au point en rapport
avec notre sujet d'étude.
B. Technique d'interview
Cette technique nous a permis d'entrer en contact profond avec
les agriculteurs et les meuniers pour avoir les informations et les
explications suffisantes en rapport avec les coûts de production de
maïs, le moulinage et le PFM dans le groupement de Rugari en Territoire de
Rutschuru.
C. Technique d'enquête par
questionnaire
Le questionnaire étant un instrument standardisé
et un moyen de compréhension essentiel entre l'enquêteur et
l'enquêté, les questionnaires par interview (écrit sur une
liste) nous a permis de poser des questions orales aux agriculteurs du
groupement de Rugari en Territoire de Rutschuru.
D. Technique d'enquête par entretien
Cette technique nous a permis d'administrer à notre
population d'étude des questionnaires préparés à
l'avance d'une manière volontaire et leurs réponses
étaient couvertes par le secret professionnel.
0.4. Délimitation
socio- temporelle
En vue de privilégier la profondeur de la
présente recherche, il nous est paru nécessaire de la
délimiter dans l'espace et dans le temps.
Dans l'espace, le présent travail aborde des questions
relatives aux coûts de production et aux prix de farine de maïs dans
le groupement de Rugari. Dans le temps elle s'étend de la période
allant de 2010 à 2015.
0.5. Subdivision du
travail
Outre l'introduction et la conclusion générale,
la présente étude s'articule autour de quatre chapitres.
Le premier aborde les notions sur les coûts de
production et le prix en agriculture, le second porte sur la
généralité sur le maïs, le troisième parle de
la situation socio-économique du groupement de Rugari et dans le
quatrième, il est question de l'analyse quantitative des données
et l'interprétation des résultats.
CHAPITRE PREMIER :
NOTION SUR LES COUTS DE PRODUCTION ET PRIX EN AGRICULTURE
Dans ce chapitre, nous allons passer en revue
différentes théories économiques qui se rapportent aux
coûts de production et au prix agricoles.
Nous partions des notions des coûts de production
agricole, facteurs de production agricole et prix agricoles
I.1. Coût de
production
I.1.1. Définition :
le coût de production est un ensemble des charges spécifiques et
des charges de structure nécessaire à la production. Les charges
sont calculées hors rémunération du travail, qu'il soit
salarié ou non. La rémunération du travail
représente environ 20%10(*)
La plupart des biens fournis par la nature subissent des
opérations industrielles, manuelles, artisanales pour qu'ils puissent
répondre aux besoins des utilisateurs ou consommateurs. Dans cette
optique, les opérations réalisées sur un bien fourni par
la nature moyennant des techniques de transformation en vue de satisfaire un
besoin est la production.
Plusieurs définitions ont été
avancées pour clarifier le concept production.
Selon ALBERTIN J.M., la production est une activité
économique qui permet d'obtenir des biens et services grâce
à la combinaison de ces facteurs : la nature, le travail et le
capital11(*).
Selon Corine PASCO, la production est l'activité qui
permet la création des biens et services assurant la satisfaction des
besoins individuels ou collectifs. Cette définition distingue la
production marchande et celle non marchande12(*)
I.1.2. Facteurs de production
agricole
Les facteurs de production agricole est un ensemble
d'élément (matériels et immatériels) qu'on peut
combiner en vue d'une production agricole.
L'agriculture a pour mission de fournir des denrées
alimentaires et des produits d'origine animale selon les quantités et
l'assortiment déterminés par le jeu du marché, la
décision du planificateur ou une combinaison de ces deux
procédures. Pour approvisionner les marchés et satisfaire les
besoins exprimés par la société, l'agriculture doit
produire un certain volume de biens. Parvenir à ce résultat
suppose la mise en oeuvre d'un certain volume des ressources productives. Les
facteurs de production utilisés par les agriculteurs ne différent
pas de ceux employés dans les autres branches d'activité.
La production agricole dépend de deux séries de
facteurs. A l'influence des facteurs naturels s'ajoutent les effets du
comportement des agriculteurs. Ceux-ci traduisent la volonté du monde
agricole de tenir compte des indications du marché. Les facteurs
économiques pèsent sur ces décisions, mais sont
évidement absents dans l'intervention des forces naturelles13(*).
La production agricole exige14(*) :
ü La nature : Il s'agit de
différentes ressources du sol, sous-sol du climat, du relief et de
l'emplacement de l'entreprise.
La terre : elle occupe une place
particulière, puisqu'elle ne sert pas seulement de support à
l'activité mais intervient en raison de ses qualités propres dans
le processus productif. L'ensemble constitué par le sol arable et les
conditions climatiques marque l'empreinte des facteurs naturels sur la
production agricole. N'importe quelle production ne sera pas techniquement
possible ou économiquement rentable en n'importe quel lieu. C'est l'un
des traits distinctifs de l'activité agricole que d'opérer sur
des éléments vivants, animaux et végétaux, et de
dépendre des conditions naturelles.
ü Du travail : est une
activité humaine, consciente et volontaire, naturel et pénible,
appliquée pour élaborer une oeuvre utile de type matériel
et/ou immatériel. Le travail vise à produire, à
créer ou à entretenir des biens et services contre une certaine
rémunération15(*).
Cela fait plus de 10 ans aujourd'hui que les travaux de
recherche ont été relancés sur la question du travail en
agriculture en complétant les approches habituelles quelque peu
délaissées d'ailleurs depuis plusieurs années par un
regard plus qualitatif sur l'organisation des activités et
d'identification des différentes tâches qui les réalisent.
Ces préoccupations été portées par les chercheurs,
les agents de développement et les professionnels impliqués en
élevage, qui est probablement le secteur agricole dans lequel les
charges de travail se sont plutôt accrues ces dernières
années du fait de dynamique d'agrandissement et d'augmentation de
effectifs. Même si productivité du travail a
considérablement progressé dans ce secteur également, la
pénibilité des certaines tâches et les astreintes
liées aux soins des animaux eux-mêmes restent préoccupantes
pour les professionnels16(*).
Rien ne distingue le travail des autres branches de production
si ce n'est précisément que les facteurs naturels commandent en
partie aux conditions dans lesquelles ce travail peut être
effectué. Le rythme des saisons commande à sa durée,
à son intensité et aux tâches à l'accomplissement
desquelles il peut être affecté. Des considérations
historiques peuvent aussi exercer une influence et expliquer à partir de
la structure professionnelle du passé le volume élevé de
main-d'oeuvre dont dispose une agriculture. L'organisation du secteur agricole
peut aboutir à l'utilisation d'une main-d'oeuvre familiale et de
préférence à une main-d'oeuvre salariée.
Ø Le capital : l'agriculture
utilise à côté de la terre, considérée comme
un capital foncier, un capital d'exploitation. Celui-ci est composé pour
partie d'un capital circulant fourni par l'exploitation, acheté à
d'autres agriculteurs ou acquis auprès secteurs d'activités. Il
comporte aussi un capital fixe composé par les immeubles, les tracteurs,
les diverses machines.
Les relations entre les volumes de production résultant
de l'activité agricole et les quantités de ressources productives
utilisées peuvent être appréhendées sus trois
aspects :
Premièrement il existe une relation entre le volume
maximal de produit que l'on peut obtenir et les quantités des facteurs
de production disponible. Cette liaison constitue la fonction de production. A
défaut de pouvoir chiffrer une semblable fonction, on s'est
efforcé de déterminer la fonction effective qui existe soit au
niveau du secteur agricole considéré son ensemble, soit pour
divers types de production. Des estimations du même type ont pu
être faites à partir des données recueillies sur un
échantillon d'exploitations.
En deuxième lieu, la mobilité des facteurs de
production n'étant pas parfaite, la dotation en facteurs de production
intervient lors du choix de spéculations et pèse sur le volume
global de production. Certes, la dotation en facteurs de production se modifie,
mais les changements s'effectuent le plus souvent d'une manière
progressive. L'imparfaite mobilité des facteurs de production a pour
conséquence que la combinaison des facteurs de production, au lieu
d'être idéale, est la moins mauvaise possibilité compte
tenu d'une certaine viscosité dans les modifications qui affectent les
quantités de facteurs utilisés.
Enfin, si la situation entre le volume de la production et la
quantité des facteurs mis en oeuvre dépend de la manière
dont ce derniers sont combinés, elle est également
associée aux caractéristiques des unités de production
à l'intérieur desquelles se réalise cette combinaison.
I.1.3. Evolution de la production de maïs dans le
groupement de Rugari de 2010 à 2015
Année
|
Nombre de planteurs
|
Superficie en hectare
|
Production en tonne
|
Rendement en Kg/ha
|
Production commercialisée
|
2010
|
1300
|
390
|
1170
|
15000 Kgs
|
_
|
2011
|
1129
|
337,1
|
1013,3
|
15OO Kgs
|
338,1
|
2012
|
1038
|
311,4
|
934,2
|
15000 Kgs
|
_
|
2013
|
106
|
32,8
|
94,4
|
15000 Kgs
|
31,8
|
2014
|
1O6
|
1,3
|
10,5
|
15000 Kgs
|
3,48
|
2015
|
870
|
26,10
|
39,15
|
15000 Kgs
|
13,05
|
Source : Rapports annuels des agronomes
de groupement de Rugari (2010-2015)
Commentaire : Il y a une diminution de
nombre de planteurs de maïs de 2010 à 2014 car selon les agronomes
du groupement, cette culture apparaissait de moins en moins
inintéressante aux cultivateurs car elle est moins rentable. Cette
baisse sensible de nombres de planteurs a eu une influence non
négligeable sur la quantité produite en tonne de maïs en
graine passant de 1170 tonne en 2010 jusqu'à 10.5 tonne en 2014, car la
surface cultivée en hectare a aussi sensiblement diminuée, mais
le rendement par hectare reste égal par ailleurs.
I.1.4. Mode de faire-valoir17(*)
Le mode de faire valoir est la nature des liens contractuels
qui existent entre le détenteur du courant d'usage sur la terre et le
détendeur de la maîtrise
foncière : « propriétaire ». On
distingue 2 modes de faire valoir :
a) Faire valoir direct
Le détendeur de la maîtrise foncière
utilise lui-même sa terre, avançant l'argent nécessaire
à l'achat des intrants, recrutant des travailleurs salariés s'il
ne veut pas travailler lui-même, et en recevant tous les fruits, bons ou
mauvais.
b) Faire valoir indirect
La terre est utilisée par une personne autre que le
détenteur de la maîtrise foncière. En effet, il peut la
mettre en :
ü Fermage : C'est-à-dire
qu'il la loue pour un temps convenu à un fermier moyennant une redevance
fixe versée au détenteur de la maitrise foncière.
ü Métayage :
C'est-à-dire le contrat spécifie qu'une part de la
récolte revient au propriétaire foncier, et le reste revient au
métayer. Cette part de la production peut être fixe ou
proportionnelle à la quantité produite.
c) Faire valoir coopérative18(*)
Les formes de production coopérative sont plutôt
rare et ressemble à de forme d'exploitation collective telle que le
KIBBOUTZ en Israël et le KOLKHOZE en EX-URSS.
Dans les pays occidentaux il existe des formes d'exploitation
qui s'apparentent au système coopératif. Il s'agit d'une fusion
de deux ou trois exploitations à titre temporaire où des apports
de chacune sont fixe dans un contrat à duré limité et qui
prévoit les modalités de retour à l'exploitation
privée.
I.2. Prix agricole
I. 2.1
Définition
· Les prix c'est ce que chaque chose coûte
réellement à celui qui veut se la procurer, c'est le travail
et la peine qu'il doit s'imposer pour l'obtenir19(*).
· C'est le rapport d'échange entre deux
marchandises proposées à l'échange. Un prix est
toujours quelque chose de relatif. Lorsqu'il s'agit de prix
monétaires, la référence devient la monnaie. Mais on
peut toujours l'exprimer dans un autre numéraire20(*).
· Le prix d'un bien ou d'un service est l'expression
monétaire de sa valeur d'échange21(*).
· Les prix sont le reflet de la loi de l'offre et de la
demande. Ils indiquent à quel point niveau un vendeur (offre) et un
acheteur (demande) tendent de se mettre d'accord sur le marché pour
l'échange d'un produit ou d'un service. Dans les économies de
marché les prix sont libres. L'Etat n'intervient pas dans leur formation
et peuvent varier en fonction de l'évolution de l'offre et de la
demande22(*).
I.2.2. Caractéristiques
des marchés agricoles
Les marchés agricoles sont aussi nombreux et divers que
le sont les produits issus de l'activité des agriculteurs. Certains
concernent les produits de luxe, d'autres des biens de première
nécessité; les uns intéressent de produits
périssables, d'autres des productions stockables; les consommateurs
finals sont les acquéreurs de certaines denrées tandis que ce
sont les industries de transformation qui constituent, pour d'autres produits,
les principaux clients.
Aussi les caractéristiques de la demande, d'offre et du
prix ne sauraient être identique pour tous les marchés agricoles.
Celles dont il sera fait état ont été choisies en fonction
de deux critères. Elles singularisent les marchés agricoles et
permettent de distinguer leur contenu de celui des autres marchés. Ce
motif de choix serait insuffisant et arbitraire s'il n'était
justifié par une autre considération. Les caractéristiques
retenues sont celles que l'on constatera sinon sur le plus grand nombre de
marchés agricoles, du moins sur les plus importants d'entre eux. Elles
intéressent une part importante des transactions portant sur des
produits d'origine agricole.
Ces caractéristiques sont relatives aux trois
éléments qui constituent, par le jeu de leurs interactions, les
mécanismes de tous les marchés : la demande, l'offre et le
prix23(*).
Ø La demande : la demande de
produits agricoles est une fonction décroissante du prix. Cependant, en
raison de la nature des besoins à satisfaire, la sensibilité de
la demande aux variations de prix pourra être assez faible. Cette
caractéristique est surtout accusée pour les produits
d'alimentation.
En raison de caractère prioritaire des besoins de
nourritures, la hausse du prix d'un produit de grande consommation n'ayant pas
de substitut proche ne dissuadera guère le consommateur d'en user. Si,
de surcroît, le prix du produit, malgré l'élévation
enregistrée, demeure avantageux par rapport à celui d'autres
produits pouvant remplir le même office, la demande se maintiendra
à un niveau élevé. Elle pourra même, dans certaines
hypothèses, augmenter. C'est la raison pour laquelle, en période
de pénurie ou de disette, il est très difficile de limiter la
hausse des prix des produits agricoles destinés à
l'alimentation.
Si le besoin alimentaire est malaisément compressible
au-delà d'une certaine limite, il n'est pas non plus indéfiniment
extensible. La capacité de l'estomac humain soulevée par A.
Smith, et la concurrence d'autres besoins établissent un état de
saturation qui peut être assez rapidement atteint. La baisse du prix
n'exercera alors qu'un effet très limité sur la consommation de
chacun des sujets économiques. Tous les groupes sociaux étant
déjà des consommateurs, la baisse du prix n'a pas, non plus, pour
effet d'élargir le marché en gagnant de nouvelles couches de
consommateurs, recrutés parmi ceux dont les revenus n'étaient pas
suffisants pour leur permettre, au prix antérieur, d'avoir accès
au marché. Lorsque l'économie a atteint un certain niveau de
développement, l'élasticité de la demande des
différents produits agricoles par rapport à leur prix est, selon
toute vraisemblance, faible. Une variation même importante du prix ne
parvient pas à engendrer des modifications sensibles dans le volume de
la demande24(*).
Ø L'offre : l'offre d'un produit
agricole ne s'identifie pas toujours au volume de la production. Pour les
denrées non périssables, les variations du stock s'intercalent
entre la production et offre. Les transactions internationales, le ramassage
non intégral d'une récolte introduisent aussi des
différences entre production et offre. Cependant l'offre est tributaire
de la production et le volume de cette dernière peut constituer le
facteur stratégique de l'évolution du prix, même si
l'intégralité de la production ne se transforme pas en une offre.
La liaison étroite entre la production et offre permet d'attribuer
à la seconde les mêmes déterminants qu'à la
première.
La dépendance de l'offre agricole à
l'égard des facteurs naturels subsiste. Les agriculteurs ne
possèdent pas, à l'encontre d'autres catégories de
producteurs, la maitrise du volume des récoltes. Les décisions
relatives aux superficies consacrées à telle spéculation
et le degré d'intensification de la culture peuvent donner des
résultats amoindris ou amplifiés en raison de l'incidence des
facteurs naturels. L'influence des facteurs atmosphérique et climatique
est-elle en voie de régression ? Il convient, en vue de donner une
réponse acceptable à cette question, de distinguer les indices
techniques et les indices économiques du phénomène. Il est
peu contestable que l'action des facteurs naturels n'a plus, sur le volume des
récoltes, les conséquences qu'elle avait autrefois. Les
progrès technique améliore les rendements et les rend moins
variables d'une année à l'autre.
La diminution enregistrée dans les variations annuelles
du volume des récoltes ne signifie pas nécessairement que leurs
effets soient eux-mêmes amoindris. Pour cela il faudrait supposer que la
sensibilité du mécanisme économique, face à ces
variations, soit demeurée constante; ou bien encore qu'elle se soit
atténuée. Si, au contraire, cette sensibilité s'est
accentuée, des variations d'une ampleur réduite peuvent aboutir
à des phénomènes amplifiés. Or, dans la mesure
où l'élasticité de la demande tend à baisser, la
sensibilité du marché à une modification du volume de
production s'accuse. Il n'est donc pas déraisonnable de prétendre
que les variations du volume des récoltes conservent toute leur
importance en dépit de leur amenuisement.
Sous quelles formes l'influence des facteurs naturels sur la
production et donc sur l'offre agricole se manifeste-t-elle ?
L'influence des forces naturelles sur l'offre agricole affecte
une double forme : aux variations saisonnières s'ajoute
l'irrégularité dans le volume de la production. Les variations
saisonnières intéressent surtout les productions de
caractère discontinu sans pour autant que les autres soient exemptent.
Cependant pour les produits stockables la saisonnalité de la
période de production est sans incidence sur le marché. Le
blé, le vin ou les pommes de terre s'écoulent tout au long de
l'année bien que la période de la récolte soit courte.
Par contre, pour les denrées périssables, il
existe une coïncidence entre la période de récolte et celle
de la commercialisation des produits. Comme le flux n'est pas d'un volume
constant pendant toute la période correspondant à la
récolte, le marché est généralement divisé
en trois phases. Les produits primeurs bénéficient d'un double
avantage, celui d'une offre restreinte et celui de la nouveauté. Les
cours sont élevés et la recherche de ce type de production est
l'une des préoccupations d'une agriculture artisanale de luxe. La
saisonnalité provoque ensuite une période de pleine production
pendant la quelle des apports massifs engendrent des cours de niveaux plus
modestes. Enfin la troisième phase, celle de l'arrière-saison,
n'est pas symétrique de la première, car, si les producteurs
bénéficient de la raréfaction de l'offre, ils ne peuvent
plus espérer une prime de nouveauté. Les consommateurs,
rassasiés du produit pendant la pleine saison, ne manifestent plus le
même engouement pou un produit dont le prix, au demeurant va en
augmentant.
Les variations saisonnières de l'offre, imputables aux
facteurs naturels, déterminent la physionomie des marchés et
diverses stratégies que les producteurs peuvent adopter pour en tirer
parti. Les facteurs naturels provoquent aussi une irrégularité
dans le volume de l'offre considéré pendant une suite
d'années25(*).
Ø Le prix : le prix qui
s'établit su un marché agricole résulte de la
confrontation de l'offre et de la demande comme sur n'importe quel autre
marché. Mais selon les secteurs et les produits, le prix peut être
plus ou moins sensible à un écart entre l'offre et la demande et
ses oscillations plus ou moins accentuées.
Le prix constituerait la variable économique,
considéré par les agriculteurs comme un indicateur des
changements qu'il est opportun d'opérer. Mais, dans la formulation, la
théorie économique simplifie la réalité. Ainsi
s'explique un certain nombre de mécomptes lorsqu'on a voulu tenter de
mesurer l'élasticité de l'offre agricole, et l'obtention de
chiffre qui trahissent la réalité bien pus qu'ils ne la
déduisent. Le prix présente l'élément qui
détermine les réactions des agriculteurs lorsque tous les autres
éléments sur lesquels il pourrait intervenir ont une valeur
définitive. En présence d'un stock, les livraisons de
l'agriculture sont commandées par les variations du prix. L'agriculteur
s'empressera de vendre lorsque les prix sont à un niveau satisfaisant,
il se montrera réticent en cas de cours affaiblis.
La loi du marché exprime le degré de
sensibilité du prix aux modifications de l'offre et de la demande, que
celles-ci soient induites par ses propres modifications ou aient une toute
autre origine. La stabilité du marché indique quelles
modifications de prix, petites ou amples, sont nécessaires pour
réaliser l'équilibre entre l'offre et la demande.
Les marchés agricoles se caractérisent par leur
forte sensibilité et une grande instabilité. Non seulement le
prix s'avère très réceptif à toute variation soit
de l'offre soit de la demande, mais des modifications importantes sont
nécessaires pour réaliser l'ajustement entre l'offre et la
demande. Le mécanisme du marché assure par le mouvement du prix
l'ajustement de l'offre et de la demande. A plus long terme, l'adaptation de
l'offre tend à faire coïncider le prix de vente avec le prix de
revient de l'entreprise marginale dont la production est nécessaire
à satisfaire la demande telle qu'elle s'exprime en fonction du prix. Le
prix est donc commandé par l'offre qui elle-même est liée
au coût. Les marchés agricoles confirment la première
moitié de ce schéma, mais non pas la seconde. Les prix agricoles
sont donc le prix de marché non des prix de coûts26(*).
I.2.3. Les déterminants des prix
agricoles27(*)
La détermination des prix agricoles peut se
définir comme le processus par lequel un prix d'équilibre
s'établit quand les forces de l'offre et de la demande se sont
manifestées dans une période de temps donné. C'est un prix
qui résulte de la de la rencontre entre l'offre et la demande.
· Les prix agricoles sont déterminés par
l'équilibre entre l'offre et la demande au fil du
temps. Initialement, les prix sont déterminés pour des niveaux
donnés de l'offre et de la demande.
Supposons que le prix (P*) représente
le point d'équilibre où la demande et l'offre se rencontre sur le
marché (figure1). Si la demande augmente parce qu'un de
ses déterminants a changé, un nouveau prix sera
déterminé après que tous les ajustements à la
nouvelle demande se soient réalisés. Sur le graphique, on voit
que l'augmentation de la demande de D1 à D2
déclenche un ajustement du prix à la hausse. De la
même façon, une augmentation de l'offre de O1 à
O2 due à un changement intervenu dans l'un de ses
déterminants, déclenche un processus d'ajustements jusqu'à
la détermination d'un nouveau prix d'équilibre à un niveau
inferieur au prix initial.
Figure 1. Le prix représente I
`équilibre entre l'offre et la demande28(*)
Augmentation de la demande
Augmentation de l'offre
Prix
Prix
O
O O1
P*
P O2
P D2
P*
D1
D
Quantité
(demandée) Quantité (offerte)
Les augmentations de la demande et de l'offre correspondent
à des déplacements à l'intérieur des courbes de
demande et d'offre sur le graphique. Il faut noter que les courbes se
déplacent quand il y a changements dans les déterminants de la
demande et de l'offre. Il y a mouvement le long de la courbe de la demande
quand la courbe de l'offre se déplace et vis versa.
Le niveau général des prix d'un produit
agricole sur n'importe quel marché est influencé par une
variété de forces du marche qui peuvent altérer la balance
actuelle ou celle attendue entre l'offre et la demande. Beaucoup de ces forces
émanent des marchés domestiques alimentaires (hommes et animaux)
et de l'utilisation industrielle et incluent :
· Les préférences des consommateurs et les
besoins changeants des utilisateurs finaux ;
· Les facteurs affectant les processus de production
(aléas climatiques, les coûts des intrants, les ennemis des
cultures, et les maladies, etc.) ;
· Les prix relatifs des produits qui peuvent se
substituer au produit en question dans la consommation ou la
production ;
· Les politiques gouvernementales ;
· Les facteurs affectant le stockage et le transport.
· La saison : les mouvements
saisonniers de prix des séries temporelles sont particulièrement
fréquents, mais non limités, aux produits agricoles. Les cycles
biologiques naturels (périodes pluvieuses, heures de luminosité
solaire, décalage dans la production de céréales et du
bétail) exercent de fortes influences sur les procédés de
production agricole et sont reflétés, par l'intermédiaire
des quantités, dans le comportement des prix à travers le
temps.
En supposant que les gouvernements n'établissent pas un
prix pan saisonnier, la configuration saisonnière générale
prévue pour les prix d'une denrée stockable,
produite et récoltée une seule fois par an, est à son plus
bas niveau annuel immédiatement après la récolte suivie
d'une hausse graduelle des prix, proportionnelle aux coûts de stockage,
tout au long de l'année jusqu'à l'approche de la prochaine
récolte. Ceci peut être graphiquement illustré comme
suit.
Figure2 : caractère saisonnier des prix
d'une denrée stockable29(*)
Prix
Ps
Coût de
Pr
stockage
Temps
Pr : prix à la récolte,
Ps : prix maximal par saison.
I.2.4. Politiques des prix
agricoles
La politique des prix agricoles, entant que concept, est
entendue comme l'ensemble des interventions de l'Etat, destinées
à influencer les mécanismes automatiquement de
déterminations des valeurs monétaires des produits agricoles, les
interventions peuvent être directes ou indirectes30(*).
Elles sont directes quand elles sont
concrétisées à travers des restrictions à la
production, du soutien de prix aux producteurs ou de prix subsides aux
consommateurs, des contrôles et impôts sur les exportations et ou
importations, des subsides aux prix des intrants,
Elles sont indirectes quand elles
résultent des politiques de change (par exemple, le taux
d'échange surévalué pour les intrants importés).
En effet, le concept de «prix
agricole « englobe celui de «prix
alimentaire ». Il permet de se référer non
seulement aux produits agricoles alimentaires mais aussi aux produits agricoles
non-alimentaires. En ce sens, il offre l'opportunité d'une analyse
intégrale et comparative des prix enregistrés dans toutes les
branches d'activités agricoles. 31(*)Jusqu' en 1982, la politique des prix agricoles au
Congo était excitée par le pouvoir exécutif de
gouvernement par le biais du Ministère de l'économie nationale
qui fixait le prix pour éviter l'effet de spéculation des
intermédiaires, contrôler les marges commerciales et encourager la
production en assurant aux producteurs des prix de vente minima ex usine et des
prix maxima de vente en gros et détail.
Mais depuis 1982, c'est la politique de la
libéralisation des prix qui est, mais cette politique de
libéralisation semble préjudiciée le producteur
agriculteur et donc bénéficiée aux
intermédiaires.
Parmi les politiques des prix nous citons 32(*):
· La politique de la
libéralisation : consiste à laisser aux
producteurs, intermédiaire et voir même aux consommateurs la
libre possibilité de fixer le prix des produits agricoles. Cette
politique préconise la fixation du prix par le mécanisme de
marchandage33(*).
· La politique de restriction à la
production : cette politique consiste à fixer la
quantité à produire par exploitation, se souvent observée
dans les pays développés qui fait généralement face
au problème de la production excédentaire.
· La politique du soutien des prix aux
producteurs : l'Etat fixe le prix (Price maker) pour encourager
la production en assurant aux producteurs des prix incitatif en vue de
maintenir leur niveau de vie acceptable selon les normes sociaux (garantir le
minimum social).
· La politique des prix des subsides aux
consommateurs ; dans ce cas, l'Etat supporte indirectement (par
de subvention) une partie du prix pour permettre l'accessibilité
à toute les différentes couches sociales aux produits agricoles
de premières nécessités.
· La politique des livraisons forcées de
marchandises aux producteurs et au gouvernement à des prix
autorisés : dans ce cas, l'état envie de maintenir
le revenu des agriculteurs stable, il procède à l'achat de
surplus de la production pendant la période de la récolte car
à cette période l'offres excède la demande ceci provoque
une baisse de prix. En bref, cette politique consiste pour l'état
à constituer un stock régulateur pour éviter la baisse de
prix sur le marché.
En cas de la crise, l'état fait écouler ces
stocks constitués à la période d'abondance à un
prix faible que celui remarqué sur le marché.
· La politique de contrôle et impôts
sur les exportations et ou importation : en cas d'importation,
l'Etat taxe trop ou fait la barrie de l'entrée de produit localement
et en cas des produits qu'on ne produit pas localement mais nécessaire
pour la satisfaction des besoins au niveau local, l'Etat exonère ces
produits à leurs entrée.
En de l'exploitation, l'état encourage l'exportation
des produits locaux pour faire rentrer des devises étrangère au
pays (la monnaie nationale est apprécié)
· La politique de subside aux prix des
intrants : ceci consiste à subventionner les producteurs
en intrant dans le but d'améliorer la quantité et la
qualité des produits.
· La politique de taux de change :
l'impact de la politique monétaire et de
compétitivité agricole s'est accru ces dernières
années en raison de deux facteurs : l'endettement des agriculteurs
et de l'Etat, et la libéralisation des marchés agricoles et leur
financiarisation croissante34(*).
L'union européenne souligne clairement que cet impact
est fluctuant d'une année sur l'autre mais toujours significatif. Les
variables taux de change et taux directeurs des Banques centrales sont donc
deux facteurs encore plus incontournables que par le passé de la
compétitivité agricole d'un Etat35(*).
Ø Le développement du recours à
l'endettement des agricultures et la crise de la dette confèrent un
rôle accru aux taux directeurs définis par les banques centrales
dans l'équilibre économique de la filière agricole.
Ø La financiarisation croissante des marchés
agricoles accroît la dépendance des fondamentaux agricoles d'offre
et de demande aux évoluions des variables financières et plus
généralement des marchés financiers.
Ex : la sous-évaluation de dollar américain
par rapport au Franc congolais confère à l'agriculture
américaine un avantage compétitif évalué à
17,8 milliards USD en 2008 et 14,4 milliards USD en 200936(*).
Les taux de change sont devenus une variable plus
déterminante que par le passé dans l'orientation des flux
commerciaux, y compris agricole à court, moyen et long terme.
La volatilité prolongée des taux de change ou le
maintien dans le temps d'une monnaie à un niveau sous ou
évaluée, peut s'accompagne d'une modification des flux
commerciaux, en décourageant certaines exportations ou importations et
en créant de ce une protection indirecte pour les producteurs locaux
leur permettant de se développer et d'accroitre leur
compétitivité37(*).
I.2.5. Tableau
d'évolution du prix de farine de maïs de 2010-2015
ANNEE
|
INDICATEURS
|
UNITE D'OBSERVATION (U.O)
|
UNITE STANDARD (U.S)
|
PRIX EN FRANC CONGOLAIS
|
Prix U.O
|
Prix U.S
|
2010
|
- Graines
-Farine
|
- Cuvette
-Cuvette
|
- Sac
- Kg
|
450Fc
1200Fc
|
27.000Fc
600Fc
|
2011
|
- Graines
-Farine
|
- Cuvette
- Cuvette
|
- Sac
- Kg
|
450Fc
1200Fc
|
27.000Fc
600Fc
|
2012
|
- Graines
-Farine
|
- Cuvette
- Cuvette
|
- Sac
- Kg
|
600Fc
1500Fc
|
36.00OFc
750Fc
|
2013
|
- Graines
-Farine
|
- cuvette
- Cuvette
|
- Sac
- Kg
|
55OFc
1300Fc
|
32.500Fc
650Fc
|
2014
|
- Graines
-Farine
|
- Cuvette
- Cuvette
|
- Sac
- Kg
|
-
-
|
-
-
|
2015
|
- Graines
-Farine
|
- Cuvette
- Cuvette
|
- Sac
- Kg
|
500Fc
1200Fc
|
18.000Fc
650Fc
|
Source : données
récoltées auprès des agronomes de groupement de Rugari
Commentaire : de 2010 à 2011 le
prix de la farine de maïs est resté constant c.à.d. qu'il
n'a pas varié ; l'offre est demeurée égale à
la demande. De 2011 à 2012 il y a eu une variation positive de prix de
farine de maïs à Rugari soit une augmentation de prix de 30OFc due
à une faible production (diminution de l'offre). De 2012 à 2013,
en groupement de Rugari, le prix de la farine de maïs a baisé soit
une diminution de 200Fc due au faite que la demande a sensiblement
baissée car il y a eu des déplacements massifs de la population
à cause de l'insécurité.
En effet, de 2010 à 2015 en groupement de Rugari il y a
eu une variation cyclique (positive et négative) de prix de la farine de
maïs.
CHAPITRE DEUXIEME :
GENERALITE SUR LES MAÏS
II.1. Maïs38(*)
Zea mays
Anglais : maize (GB) ou corn (USA),
Espagnol : maiz,
Portugais : milho.
Famille des Poeceae, tribu des Androponeae.
II.1.1. Les utilisations du maïs
Les utilisations du maïs varient beaucoup selon
économique des pays. Dans ceux à faible revenu, le maïs est
surtout réservé à la consommation humaine directe, sous
forme d'épis immatures, de farine ou de semoule. En revanche, dans les
pays développés, il constitue une matière première
pour l'alimentation de bétail, l'industrie de la semoule et celle de
l'amidon. Cette dernière est en pleine expansion en Europe et aux
Etats-Unis (20% des utilisations domestiques). Ses débouchés sont
très diversifiés : produits alimentaires (isoglucose,
pectines), chimiques (biocarburant, plastiques), pharmaceutiques et textiles,
papetiers.
Les germes des maïs donnent de l'huile qui sert pour
l'alimentation humaine, pour la fabrication de margarines, de savons, de vernis
de textiles artificiels, etc.
Enfin, on peut cultiver le maïs comme fourrage vert ou
pour faire de l'ensilage pour les bovins.
II.1.2. La plante et son environnement
· La plante
ü L'origine et la diffusion
Les maïs est la seule plante cultivée d'importance
dont l'ancêtre sauvage ne soit pas connu avec certitude. Cultivé
depuis des millénaires en Amérique centrale, il aurait
été domestiqué dans la région centrale du Mexique
à partir de téosinte local. La culture du maïs s'est ensuite
propagée sur l'ensemble du continent américain, des Andes au
Canada, puis, à partir du XVIe siècle, sur tous les
continents, en zone tropicale comme en zone tempérée. Il serait
arrivé en Afrique au XVIIe siècle.
Le genre de Zea renferme des espèces annuelles et
prennes originaires du Mexique et d'Amérique centrale. Il comprend des
formes sauvages, les téosintes, présentes au Mexique et au
Guatemala, et une forme cultivée, le maïs. En effet, on distingue
quatre espèces, dont l'une, Zea mays, elle-même divisée en
quatre sous-espèces. Parmi elles, la sous-espèce annuelle Z. mays
subsp. Mays.
Le maïs est la céréale dont la zone de
culture est la plus vaste. Elle s'étend sur 140 millions d'hectares de
la latitude 40o sud, en Argentine et en Afrique du sud, à la
latitude 58o Nord, au Canada. Dans les Andes, elle culmine à
4000 m d'altitude, alors que le maïs pousse au dessous du niveau de la mer
Caspienne.
ü Les caractéristiques
morphologiques
Le maïs est une céréale herbacée
annuelle, à tallage généralement faible ou même nul.
Il présente une large diversité morphologique selon les
variétés.
La plante possède des racines séminales,
fonctionnelles jusqu'au stade cinq ou six feuilles et des racines
définitives ou coronaires. La tige, constituée de l'écorce
et de la moelle, mesure de O, 6 à 6 m. c'est un empilement de noeuds et
d'entre-noeuds. Au niveau de chaque noeud, on trouve une feuille (leur nombre
varie de huit à quarante-huit) et un bourgeon axillaire. Les bourgeons
de la base de la tige peuvent donner des talles, ceux du milieu un ou plusieurs
épis et le bourgeon terminal la panicule.
Le maïs est donc une plante mosaïque à
inflorescences séparées. L'épi est une tige en miniature,
avec des spathes et une inflorescence terminale (l'épi proprement dit)
formée d'un axe central, la rafle, qui porte les grains. Le grain est un
caryopse qui comprend le péricarpe, l'embryon et l'albumen riche en
amidon.
ü Le mode de reproduction
Le maïs est l'espèce végétale dont
la génétique est la mieux connue : un millier de locus
contrôlant des caractères qualitatifs y ont été
analysés, dont 575 sont rigoureusement déterminés et
cartographiés. La carte génétique du maïs est
quasiment saturée et révèle un fort polymorphisme. Le
maïs est vraisemblablement un allotétraploïde avec n ?
2×5.
Les variétés tropicales sont très
nombreuses. Elles sont conservées par le CIMMYT, dont la collection
compte environ 15 000 accessoires. A partir des 12 000 accessions
provenant d'Amérique latine, 250 races ont été
identifiées, sur des critères essentiellement morphologiques, et
regroupées en quatorze complexes raciaux. Les races d'Amérique du
Nord et des autres continents sont toutes issues des maïs
d'Amérique latine, dont elles sont différenciées du fait
de nouvelles combinaisons et des sélections réalisées. Les
races nord-américaines sont bien décrites et sont
regroupées en dix complexes raciaux. Pour les autres continents, ce
travail reste à faire.
ü Les types variétaux
En zone tropicale, le maïs est cultivé dans des
conditions écologiques ou socio-écologiques très
diversifiées. Son utilisation alimentaire traditionnelle exige que le
produit corresponde aux préparations culinaires et aux goûts des
différents consommateurs. Pour répondre à cette
diversité de situation, il est nécessaire de disposer d'une gamme
de variétés. Celles-ci doivent être adaptées aux
différents niveaux d'intensification pratiqués : culture
extensive destinée à l'autoconsommation, culture extensive
commerciale, culture semi-extensive. Elles doivent être capables de
produire dans des milieux très variables. Elles doivent, en fin,
être bien appréciées des utilisateurs : le type et la
couleur du grain, les qualités de mouture et de conservation sont des
critères essentiels.
Les écotypes
Le maïs a été soumis à une
sélection massale dès le début de sa domestication. Les
agriculteurs choisissent à chaque saison les plus beaux épis pour
ensemencer leur champ à la saison suivante. Cette pratique est encore
aujourd'hui courante en zone tropicale. Les écotypes en sont issus. Ils
sont largement utilisés en agriculture traditionnelle extensive.
Les hybrides
Les hybrides sont réservés à la culture
intensive avec intrants où ils peuvent le mieux exprimer leurs
potentialités. Les pays développés et la chine cultivent
aujourd'hui uniquement des hybrides. Le Brésil et les pays d'Asie du
Sud-est et d'Afrique de l'Est y ont largement recours. Leur emploi reste en
Afrique francophone.
Les variétés améliorées
à fécondation libre
Entre la sélection massale et la création
directe d'hybrides, la sélection récurrente permet de rassembler
une variabilité génétique importante et de
sélectionner progressivement pour améliorer de nombreux
caractères, tout en conservant une bonne part de cette
variabilité. Dans les pays tropicaux, elle est actuellement largement
employée sous l'impulsion du CIMMYT. Elle permet de créer de
variétés améliorées à pollinisation libre,
alliant des potentialités de rendement élevé, des
qualités agronomiques et la résistance aux contraintes biotiques
et abiotiques, particulièrement important en zone tropicale.
Ces trois types variétaux seront encore longtemps
utilisés en milieu tropical, même si on observe une progression
des variétés améliorées et des hybrides au
détriment des écotypes.
· L'écologie du maïs
v Les mécanismes de régulation du
rendement
Un grain de maïs possède un potentiel
génétique de production, qui sera atteint si aucune contrainte ne
vient limiter son expression. Tout l'art du cultivateur consiste à
permettre l'expression de cette potentialité. Mais comme le milieu
idéal n'existe pas, il y a tout au long du cycle une adaptation aux
conditions réelles de production.
Le rendement final résulte (Cfr. Figure 3) de la
multiplication du nombre de grains par le poids moyen du grain. Le nombre de
grains par unité de surface est lui-même fonction de la
densité, de la prolificité (nombre moyen d'épis/plante) et
du nombre de grains réels/épi (lui-même lié au
nombre d'ovules/épi et à la réussite de la
fécondation). Le poids de mille grains maximum est fixé
génétiquement, mais il peut ne pas être atteint si le
milieu est défavorable.
Figure 3 : Schéma d'élaboration du
maïs
Rendement
Poids d'un grain
Nombre de grains
Nombre de grains par plante
Nombre des plantes par hectare
Nombre d'épis par plante
Nombre de grains par épi
Pourcentage de fécondation
Nombre d'ovule par épi
Longueur de chaque rang
Nombre de rangs
Source : Mémento de l'agronome,
P783
Chez le maïs, les différentes phases du
développement de la plante, correspondant aux différents
composantes qui conditionnent le rendement final, se succèdent au long
de la vie de la plante. Chacune d'entre elles peut, sous l'effet d'un stress,
contribuer à diminuer le rendement potentiel. Le rendement réel
est donc le résultat d'une série de soustractions à
partir du rendement potentiel.
ü Le nombre de plantes/ha résulte du choix
d'une densité par l'agriculteur et de la réussite du semis et de
la levée. La qualité de la semence, les conditions di semis,
la présence éventuelle d'insectes attaquant les plantules, la
pratique d'un nouveau semis ou d'un démariage sont autant de facteurs
qui interviennent dans l'élaboration de la densité à la
récolte.
ü Pendant la phase végétative les racines,
la tige et les feuilles subissent éventuellement le contrecoup de
conditions défavorables. Par exemple, une attaque virale précoce
peut fortement réduire la surface foliaire utile. Le succès de la
mise en place de l'appareil végétatif conditionne largement le
rendement final.
ü Un stress pendant la formation des épis
réduit le nombre de rangs, puis la longueur de l'épi. Quant au
nombre d'épis/plante, il n'est fixé que quelques jours avant la
sortie des soies. La prolificité en épis est recherchée en
milieu tropical car elle permet une régulation du rendement et peut,
notamment, compenser une faible densité.
ü Un stress à la floraison va, en allongeant
l'intervalle floraison mâle/floraison femelle, diminuer le pourcentage de
fécondation et favoriser l'avortement des ovules, puis des graines.
ü Enfin, si la plante soufre pendant le remplissage des
grains, c'est le poids de mille grains qui est diminué.
Un stress aura donc des conséquences négatives
sur le rendement quelle que soit la période où il se produit.
Mais les phases au cour du desquelles il a les conséquences les plus
graves sont d'une part le semis et les deux semaines qui le suivent, d'autre
part les deux semaines qui précédent et les deux semaines qui
suivent la floraison.
v Les besoins de la plante et les stress
Le maïs est une plante exigeante :
ü En lumière, du fait de son métabolisme
photosynthétique en C4. Il a des exigences en température assez
élevées à la germination : optimum de 25°C,
impossible en dessous de 10°C ;
ü En eau. Un maïs de 120 jours en climat soudanien
demande au mois 600 mm de pluies bien réparties ;
ü En fertilité. Très sensible aux carences
et répondant bien aux apports d'engrais et notamment d'azote, il
affectionne les sols riches en matière organique et dotés de
bonnes propriétés physiques.
De nombreux stress peuvent réduire le rendement. Ils
peuvent être liés à plusieurs facteurs.
Le climat
ü La sécheresse est particulièrement
dommageable au moment du semis mais sa plus forte influence négative sur
le rendement se situe au moment de la floraison. On sème donc sur un sol
bien humide (25mm de pluies la veille ou l'avant-veille), et on cale le cycle
de la culture de façon à réduire le risque de
sécheresse à la floraison ;
ü l'excès d'eau peut provoquer l'asphyxie ou
même la pourriture des racines. On évite les sols hydromorphes ou
drainant mal ;
ü l'énergie lumineuse disponible pendant la
culture est limitée en région fortement nuageuse (zone
équatoriale). Il n'y a aucune parade ;
ü le vent peut provoquer la verse ou la casse. La
résistance variétale est la meilleure défense ;
ü les fortes températures peuvent, surtout si
elles sont associées à un climat sec ou venteux (saison
sèche chaude du Sahel), provoquer des brulures sur les feuilles.
Le sol
Les sols acides ou salés limitent fortement le
rendement. Il n'existe actuellement guère de variétés
tolérantes. On évite donc les sols salés. Quant aux sols
acides, un chaulage peut être proposé, mais il n'existe pas
forcément rentable.
Le maïs est une plante exigeante, très
sensible aux variations de fertilité du sol répondant bien aux
apports d'engrais et notamment d'azote .c'est pourquoi, cette espèce a
souvent été utilisée pour mettre en évidence les
carences minérales du sol. Elle affectionne particulièrement les
sols riches en matière organique et dues de bonnes
propriétés physiques. Aussi est-elle souvent cultivée
autour des habitations (culture de case)39(*).
Techniques culturales
Le maïs est très sensible à
l'amélioration des propriétés physiques du sol ;
l'augmentation de rendement due au seul labour (qui augmente notamment les
réserves d'eau du sol) est généralement
élevée et atteint couramment 2 pourcent suivant les regions.la
densité de peuplement optimale est généralement comprise
entre 40 et 60.000 plants à l'hectare. Le poids de semences est de
l'ordre de 15 à 25 kg/ha pour 45 à 50.000 plants à
l'hectare.
Rendement
On obtient 500 à 800 kg/ha en culture
traditionnelle dans les très bonnes conditions, on atteint 6 à 7
tonnes/ha en station et 3 à 4 t/ha en grande culture.
Un grain de qualité doit être sec et exempt
de moisissures et d'insectes. Les conditions de séchage et de stockage
sont primordiales pour y parvenir.
Récolte
Le maïs peut être récolté en
épis frais pour une consommation très rapide, ou à
maturité pour être consommé en grains. On peut
récolter soit les épis, soit les grains.la récolte en
épis est presque toujours manuelle en groupement de Rugari, mais elle
peut être mécanisée. La récolte en grain se fait
mécaniquement à l'aide de corn-shellers
Séchage
Le grain doit être généralement
être sèche. Un séchage rapide est un gage de
qualité, il empêche le développement de moisissures et
parfois de mycotoxines. Les techniques traditionnelles associent souvent
séchage et stockage. Les épis sont souvent séchés
au soleil sauf pendant la période pluvieuse, pour ce dernier cas,
l'utilisation des séchoirs est recommandée.
L'égrenage
Il peut être réalisé
immédiatement après la récolte si le maïs est
déjà sec. Il est plus souvent manuel, avec ou sans l'aide de
petites égreneuses.
Stockage et la protection des
stocks
Apres égrenage, le grain sec est souvent
conservé en sacs ou en greniers ou récipients fermés
hermétiquement. Divers insectes attaquent les grains de mais en cours de
stockage, principalement des papillons et des charançons.
L'infestation commence souvent au champ avant la
récoltée cas d'infestation grave, 90% des grains peuvent
être détruits au bout de 6 mois ; l'emploi d'insecticide est
nécessaire si l'on veut conserver le maïs pour une durée...
à 3 mois.
MALADIES DE MAÏS
Les maladies les plus fréquentes en milieu tropical
sont les rouilles (puccinia polysora en basse altitude, qui produit des petites
rondes orangées et p. sorghi, plus fréquente en altitude qui
produit des lésions allongés brunes) et les Helmintho sporiose
(en basse altitude ou en saison fraiche).40(*)
1) La rouille américaine : le principal
symptôme est constitué par rouille sur les feuilles,
2) Brulures des feuilles,
3) Charbon : principal symptôme est du
à sphacelotheca reiliana dont la distribution actuelle en Afrique est
très restreinte.
4) Cercospora : se manifeste par des taches
plus ou moins arrondies sur les feuilles, leur donnant parfois un aspect
tigré.
CAS PARTICULIER : Maladies et parasité
de la culture de maïs dans le groupement de Rugari41(*).
Culture
|
Maladie
|
Traitement
|
Parasite
|
Traitement
|
Maïs
|
ü Ruine couronné
ü Mildiou
ü Charbon du Maïs
ü Fusariose du Maïs
|
ü Eliminer les plantes malades
ü Rotation
|
Charançons
|
Faudrait recourir aux semences résistantes
|
Source : nos enquêtes auprès bureau des
agronomes de Rugari
· les temps des travaux
Les temps des travaux par hectare de culture pure varient
en fonction du système de culture.par exemple, un labour manuel demande
plus de 200h de travail/ha, alors qu'il ne faudra que 20 à 30h en
culture attelée bovine et 6h avec le mini tracteur et une charrue
bisoc.
ü unité de travail
L'unité généralement utilisée
est la journée de travail (JH) ou unité de travail humain (UTH),
en RDC on parle d'homme jour (HJ).
Opérations culturales
|
Maïs/1ha
|
Abattage
Nettoyage de terrain
Semis
1er sarclage
2e sarclage
Récolte
Transport
|
40HJ
40HJ
20HJ
50HJ
50HJ
15HJ
15HJ
230HJ
|
On a besoin d'environ 5mois, soit 26 jours × 5
=130jrs. Si l'on veut engager des permanents, on aura :
230/130=1,76 soit 2 personnes.
Dans une exploitation, il existe un temps indirect,
c.à.d. celui de la préparation des matériels et de la
marche vers les champs, et le temps direct de travail.
ü Efficience du travail
Pour s'en rendre compte, on calcule :
1°.La productivité du travail :
Productivité Brut du Travail égal au produit brut (tout ce qu'on
a produit sur l'unité travailleur agricole annuelle :
UTAA).
PBT=produit brut/utaa
Cette indicateur ne dit pas si la quantité du
travail est sous ou sur employée.
2°.Coefficient d'efficience du travail :
CET
CET=heures (journées) de travail
nécessaire/h (jr) de travail disponible
.Si : CET < 1 : sous emploi
CTE ? 1 : plein emploi
CTE > 1 : sur emploi
ü CALENDRIER AGRICOLE (du maïs)42(*)
a)SAISON A
15juillet-15aout : Défrichement, 1er
labour
15aout-15septembre :
2e labour-herbage
15septembre-25septembre : Semis
20-25septembre-25octobre : 1er
Sarclage
25octobre-20/25novembre : 2e
sarclage
25octobre-20/25décembre : début
récolte
Technologie des produits récoltés
Séchage-Triage-Conditionnement-Conservation-Commercialisation.
b) SAISON B
10janvier-15fevrier : Défrichement
1er labour
15fevrier-10mars : 2elabour
10mars-20mars : Semis
20mars-15avril : 1er Sarclage
15avril-25mai : 2esarclage
25mai-15juin : Début récolte
15juin-15juillet : Suite récolte43(*).
Commentaire : comme on peut le remarquer, pour la
culture de maïs, il y a des périodes où l'agriculteur
travail énormément, sans repos (du défrichage au semis
ainsi que pendant la première récolte car il pleut abondamment
enfin d'éviter que la récolte ne pourrie dans le champ).
Ainsi que l'a remarqué le Professeur Nyandwi dans
sa thèse de doctorat cité par SENZIRA P. dans son mémoire
intitulé « Formation des prix agricoles et promotion paysanne.
Cas de la collectivité de Bwisha, territoire de Rutshuru au
Nord-Kivu », la complexité des activités agricoles
accroît la charge du travail en même temps qu'elle pose une
contrainte importante dans la réorganisation du processus de travail
dans le ménage44(*)
Ce calendrier agricole devrait être appliqué
et respecté pour les endroits marécageux et bien drainer, les
activités agricoles qui sont pratiquées toute l'année tant
qu'aux cultivateurs vivriers que maraichères.
CHAPITRE TROISIEME :
LA SITUATION SOCIO-ECONOMIQUE DE RUGARI
Ce chapitre parle du fonctionnement de la société
de Rugari et de ses conséquences, et de l'économie du groupement
de Rugari.
III.1. Situation sociale
Le groupement de Rugari est dirigé
coutumièrement par Eric MASHAGIRO NGARUYE, celui-ci été
désigné par la coutume en date du 26/04/2009 par la lettre
intitulée « procès verbal de concertation de la famille
MASHAGIRO sur la succession du pouvoir coutumière après la mort
du chef de groupement de Rugari monsieur MASHAGIRO JEAN
CHRYSOSTOME » et celle de n°423/235/N.211/2009 du 17 janvier
2009 sollicitant une reconnaissance officielle de monsieur Eric MASHAGIRO chef
de groupement Rugari émanant de l'honorable Mwami NDEZI Dieudonné
chef de chefferie de BWISHA et les grands chefs coutumiers du
territoire45(*).
a. Population : le groupement de Rugari
est constitué d'une population majoritairement issue de la lignée
de NTORE leur ancêtre commun. Celui-ci a eu quatre fils dont Muhozi,
Kavuna, Mutambo et Mugorozi formant les quatre grandes familles venues du
Rwanda à partir de 1939 fuyant la famine et qui s'installèrent
à Bwanga, Ngugo I, Ngugo II, Ruhimbi/Ruhanga, Rwaza et Kigombe sous
l'autorisation de l'autorité coutumière.
Le groupement de Rugari est habité par trois groupes
ethniques : les Batwa (15%), les Batutsi (5%) et les Bahutu (80%).
N.B : un grand nombre des Tutsi est encore au Rwanda en
refuge au Rwanda depuis 1995 fuyant l'insécurité
perpétrée par la présence de refugiés rwandais
à partir de 1994. Sinon s'ils revenaient ils pouvaient prendre
l'ascenseur sur les Batwa.
b. Les localités de groupement de Rugari et leur
population respective (2015)
N° d'ordre
|
LOCALITE
|
HOMMES
|
FEMMES
|
GARÇONS
|
FILLES
|
TOTAL
|
01
|
MUGORA
|
741
|
821
|
1466
|
1470
|
4498
|
02
|
KIGARAMA
|
864
|
967
|
1712
|
1727
|
5270
|
03
|
NYAMAGANA
|
552
|
589
|
1153
|
1119
|
3413
|
04
|
MUGWATA
|
297
|
336
|
607
|
588
|
1828
|
05
|
BISOKO
|
651
|
732
|
11263
|
1887
|
4524
|
TOTAL
|
|
3105
|
3436
|
6201
|
6091
|
18833
|
Source : Rapport annuel du groupement de Rugari, 2015,
P4
A. La santé
L'année 2014 a été couronnée par
la construction d'un centre de santé moderne de KAKOMERO financé
par le gouvernement provincial du NORD-KIVU avec le partenariat de
l'équipe TOUT PUISSANT MAZEMBE. Ce centre de santé est venu
s'ajouter au centre de santé de RUGARI qui existait déjà
dont sa construction a été financée par le bureau
diocésain des oeuvres médicales (BDOM).
On peut aussi trouver dans le groupement de Rugari le poste de
santé de NKIKO où on combine le traitement traditionnel au
traitement moderne.
B. Les organisations sociales
Dans le groupement de Rugari il y a plusieurs organisations
sociales pour le développement regroupées selon leurs
objectifs :
B.1. Pour l'agriculture :
§ OCLD : OEuvre Chrétienne Laïque pour
le Développement,
§ ACURU : Association des Cultivateurs de Rugari,
B .2. L'environnement et la protection de la
nature :
§ APN : Action pour la Protection de la Nature,
§ ASSOMAKA : Association des Mamans de Karambi,
§ APRONAKA : Association des protecteurs de la
Nature de Karambi,
§ APPARU : Association des Planteurs et protecteurs
d'arbre à RUGARI,
§ OPA : Organisation des planteurs d'arbres,
§ MAPRONAVIC : Mamans protectrices de la nature
victime des catastrophes,
§ AFEKARU : Association des femmes encadrées
par Kacheche à Rugari et
§ FAN : Fondation amis de la nature.
B.3. Pour l'apiculture :
§ APMIR : Association des protecteurs du miel de
Rugari.
B.4. Pour le reboisement dans la zone
tempo
§ ANARCO : Union des associations pour le
reboisement de la zone tempo (plate-forme).
C. LA culture
Il y a un encadrement régulier des groupes folkloriques
composés de :
§ UMUDIHO-MIXTE
§ INTORE-SENIOR
§ INTORE-JUNIOR
§ INYARUREMBO et dance des pygmées.
Des équipes de football sont organisées au
niveau de chaque localité formant une équipe de groupement
dénommée F.C .AWINGU.
Signalons que la MONUSCO a marqué son passage en
formant un groupe d'enfants dans un cadre purement indien dénommé
fanfare indienne.
D. La sécurité
La sécurité dans le groupement de Rugari est
assurée par les militaires FARDC et la PNC avec le concours actif de la
population locale qui leur fournit des informations nécessaires et
régulières au moment opportun.
En dépit des cas de pillage et tuerie
qui se sont fait sentir entre le mois d'octobre-novembre, l'année 2015 a
été caractérisée par une accalmie et non la
moindre.
E. Education
Dans le groupement de Rugari il y a six
écoles secondaires, dont :
1) INSTITUT MUGORA : Ecole privée,
2) INSTITUT MAHANO : Ecole conventionnée
Catholique
3) INSTITUT GAHINGA : Ecole non conventionnée,
4) INSTITUT UBUMWE : Ecole privée,
5) INSTITUT BUSHEGERA : Ecole conventionnée
protestante,
6) INSTITUT SESERO : Ecole conventionnée
adventiste.
Il y a aussi quatorze écoles primaires qui sont
opérationnelle don quatre construites en matériaux durables, cinq
en matériaux semis durables et cinq autres en bâches.
III.2. Situation
économique
La population de Rugari, malgré beaucoup de
problèmes qu'elle endure notamment la présence de quelques
poches de résistance des inciviques dans le parc qui l'entoure, surtout
la présence du M23 (2012 à 2013) et d'autres groupes armés
qui l'a endeuillé, elle se donne plus à l'agriculture comme
l'activité principale malgré différentes tracasseries dont
elle a été victime ne lui a pas permis d'évoluer et de
réaliser des économies escomptées.
III.2.1. Secteur primaire
a) L'agriculture : la quasi-totalité
de la population de Rugari est agriculteur, bien que pour les un(e)s c'est une
activité secondaire mais pour la majorité c'est une
activité principale.
Les méthodes de culture pratiquées dans ce
groupement sont encoure traditionnel avec des techniques rudimentaire.
Les cultures qu'on peut trouvées dans le groupement de
Rugari :
§ La culture de sorgho,
§ La culture des haricots,
§ La culture de maïs,
§ La culture de pomme de terre,
§ La culture de patate douce,
§ La culture de colocase,...
Malgré toutes ces cultures, la production est toujours
déficitaire à cause de manque de moyen financier de la population
pour améliorer les méthodes (fertilisation du sol par exemple) et
techniques.
b) L'élevage : le groupement de
Rugari n'a ni pâturage privé ni pâturage communautaire. Bien
que les bétails étaient décimé par les incivique
pendant l'occupation, il y a encore quelques résidus pour
l'élevage de petit bétail et quelques autre têtes de gros
bétails.
III.1.2. Secteur secondaire
En groupement de Rugari l'industrie est presque inexistante,
mais on y trouve juste quelques industries de transformation (moulin à
mazout et à essence) de maïs et sorgho en farine.
L'ICCN est en cours d'installation de poteaux et des
câbles de courant électrique envie de servir la population
riveraine du parc national de Virunga en énergie électrique pour
diminuer la déforestation. Mais jusqu'en avril 2016, aucune maison
n'était encore servie en électricité.
III.1.3. Secteur tertiaire
En groupement de Rugari le transport de
personnes est assuré par les motards qui sont souvent permanant le long
de la route principale Goma-Rutschuru. Les transports des biens est
assuré par le gros camions souvent de marque FUSO.
Les différents réseaux de
communications sont aussi permanents dans plusieurs endroits du
groupement de Rugari. On y trouve le réseau Vodacom, Airtel, Tigo et
l'Orange.
De petits commerces des produits
alimentaires, des quelques produits manufacturés et des hydrocarbures
sont manifestes dans des petits centres du groupement de Rugari.
CHAPITRE QUATRIEME :
ANALYSE QUANTITATIVE DES DONNEES
Dans ce chapitre il est question d'analyser les données
récoltées sur terrain à partir d'un échantillon de
cinquante (50) enquêtés, de les interprétées et
enfin d'en tirer des conclusions sur ce sujet.
TABLEAU N°O1 : tableau croisé entre
l'activité principale et le niveau d'étude des
enquêtés
|
Niveau d'étude des enquêtés
|
Activité principale
|
Total
|
Cultivateur
|
Eleveur
|
Artisanale & petite industrie
|
Fonction publique
|
Petit commerçant
|
|
P Primaire inachevé
|
12
|
0
|
0
|
0
|
0
|
12
|
Primaire achevé
|
7
|
1
|
2
|
0
|
1
|
11
|
Secondaire inachevé
|
1
|
3
|
0
|
0
|
4
|
8
|
Secondaire achevé
|
0
|
0
|
0
|
3
|
2
|
5
|
Université inachevé
|
0
|
0
|
0
|
1
|
0
|
1
|
Université achevé
|
0
|
0
|
0
|
2
|
0
|
2
|
Sans niveau
|
10
|
1
|
0
|
0
|
0
|
11
|
Total
|
30
|
5
|
2
|
6
|
7
|
50
|
Source : Nos données
récoltées sur terrain et traitée à partir du
logiciel SPSS.
Commentaire : la lecture de ce ci-haut
tableau nous fait comprendre que, sur 100% de notre échantillon 24% a un
niveau d'étude primaire inachevé et est dans l'agriculture, 22% a
un niveau d'étude primaire achevé et est plus dans l'agriculture,
16% à un niveau d'étude secondaire inachevé et à
comme activité principale le petit commerce ( 8%), 10% est plus dans la
fonction (6% sur 10%) et a un niveau d'étude secondaire inachevé,
2% dont leur niveau d'étude est universitaire inachevé est dans
la fonction publique, 22% de sans niveau d'étude est quasi-totalement
dans l'agriculture.
Comme sont caractérisé tout les milieux ruraux,
la majorité de la population de Rugari a comme activité
principale l'agriculture jusqu'à un taux de 60% dont 22% est sans niveau
d'étude et 24% a un niveau d'étude primaire inachevé, 14%
a un niveau d'étude primaire achevé et 2% a un niveau
d'étude secondaire inachevé.
Donc, plus le niveau d'étude est bas, plus on n'est pas
en mesure de faire d'autres activités génératrices de
revenu car on est très limité, et plus on se concentre dans
l'agriculture artisanale.
TABLEAU N°02 : tableau croisé entre
les sexes des enquêtes leurs activités principales
|
Sexe des enquêtés
|
Activité principale
|
Total
|
cultivateur
|
éleveur
|
artisanal&petite industrie
|
fonctionnaire public
|
petit commerçant
|
|
Masculin
|
2
|
5
|
2
|
5
|
1
|
15
|
Féminin
|
28
|
0
|
0
|
1
|
6
|
35
|
Total
|
30
|
5
|
2
|
6
|
7
|
50
|
Source : Nos données
récoltées sur terrain et traitée à partir du
logiciel SPSS.
Commentaire : sur 100%
d'enquêté 30% est du sexe masculin dont 4% a comme activité
principale l'agriculteur, 10% l'élevage, 4% l'artisanat et la petite
industrie, 10% a comme activité principale la fonction publique et 2% le
petit commerce ; 70% d'enquêté est du sexe féminin
dont 56% a comme activité principale l'agriculture, 2% la fonction
publique et 12% le petit commerce.
Les hommes sont plus actifs dans d'autres secteurs que dans le
secteur agricole (dans 100% d'enquêté, l'élevage et la
fonction publique est comme l'activité principale de 10% et 10%
d'enquêté de sexe masculin) et les femmes du groupement Rugari ont
plus comme activité principale l'agriculture car sur 100%
d'enquêté, 60% est agriculteur sur lequel 56% est du sexe
féminin.
La femme du groupement de Rugari ne fait pas l'exception,
comme dans la plupart d'autres milieux ruraux, elle n'a pas la même
valeur que l'homme et c'est elle qui s'occupe plus des activités
champêtres, à cause de la conception traductionnelle de l'homme
envers la femme.
TABLEAU N°03 : tableau croisé entre le
rendement de maïs par are et le oui ou non de pratique des cultures en
association
Pratique de culture association des cultures
|
Rendement de mais par are
|
Total
|
25à50kgs
|
51à99kgs
|
100à150kgs
|
151à200kgs
|
|
Oui
|
5
|
6
|
20
|
19
|
50
|
Total
|
5
|
6
|
20
|
19
|
50
|
Source : Nos données
récoltées sur terrain et traitée par le logiciel SPSS.
Commentaire : le 100%
d'enquêté pratique les cultures en association, pour
l'autosuffisance alimentaire, la population agricole du groupement de Rugari
associe plusieurs cultures dans un même champ. Dix pourcent a un
rendement de maïs en graine par are variant entre 25 et 50Kgs, pour 12% le
rendement varie entre 51 et 99Kgs, 40% a un rendement de100 à 150Kgs, et
enfin 38% d'enquêté a un rendement par are de maïs en graine
variant entre 151 et 200kgs.
En effet, la population agricole de groupement Rugari
à la recherche de l'autosatisfaction alimentaire, pratique toute la
culture de maïs en association avec d'autres cultures.
TABLEAU N°04 : tableau croisé entre
coûts de production de maïs en graine pour un are et prix de 100Kgs
de maïs en graine
|
Coût de la production du mais en graine pour 1 are
|
Prix de mais en graine pour 100kgs
|
Total
|
25000-28500fc
|
28600-32500fc
|
35600-39500fc
|
39600-45500fc
|
|
Inferieur à 1500fc
|
2
|
7
|
11
|
11
|
31
|
1500-3000fc
|
0
|
0
|
0
|
13
|
13
|
3050-4500fc
|
0
|
0
|
0
|
4
|
4
|
4550-6000fc
|
0
|
0
|
0
|
2
|
2
|
Total
|
2
|
7
|
11
|
30
|
50
|
Source : Nos données
récoltées sur terrain et traitée par le logiciel SPSS.
Commentaire : pour 62%
d'enquêté supportant un coût de production
de maïs en graine pour un are inferieur à 1500Fc : 4% vend
100Kgs de maïs en graine à un prix variant entre 2500 et 28500Fc
(pendant la période de la récolte), 14% vent un prix variant
entre 28600 et 32500Fc, 22% entre 35600 et 39500 et 22% autre vend un sac
toujours de 100Kgs à un prix variant entre 39600 et 45500Fc. Pour 26%
d'enquêté supportant un coût de production par are de 1500
à 3000FC : tout ce 26% vend un sac de 100Kgs de maïs en graine
à un variant entre 39600 et 45500Fc. Le 8% qui supporte un coût de
production par are de 3050 à 4500Fc vend 100Kgs de maïs en graine
à un prix d'entre 3960 et 45500Fc. Quatre pourcent supportant un
coût de 4550 à 6000Fc vend un sac de 100Kgs de maïs en graine
entre 39600 et 45500Fc.
Plus de 60% des agriculteurs de maïs du groupement Rugari
supporte un coût de production par are inferieur à 1500Fc et 60%
d'agriculteur vend un sac de 100Kgs de maïs en graine à un
prix variant entre 36900 et 45500Fc.
Donc, de ce résultat nous comprenons qu'en groupement
Rugari le prix de farine de maïs n'est pas influencé par le
coût de production car les producteurs n'ont aucun pouvoir sur le prix,
ils sont prices takers (ils subissent le prix).
TABLEAU N°05: Rapport entre rendement de maïs
par are et le prix de maïs en graine pour 100Kgs
|
Rendement de mais par are
|
Prix de mais en graine pour 100kgs
|
Total
|
25000-28500fc
|
28600-32500fc
|
35600-39500fc
|
39600-45500fc
|
|
25à50kgs
|
0
|
1
|
3
|
1
|
5
|
51à99kgs
|
0
|
0
|
1
|
5
|
6
|
100à150kgs
|
2
|
6
|
6
|
6
|
20
|
151à200kgs
|
0
|
0
|
1
|
18
|
19
|
Total
|
2
|
7
|
11
|
30
|
50
|
Source : Nos données
récoltées sur terrain et traitée par le logiciel SPSS.
Commentaire : quatre pourcent
d'enquêté qui à un niveau de rendement de maïs en
graine variant entre 100Kgs et 150Kgs par are vend 100Kgs de maïs en
graine à un prix variant entre 25000 à 28500Fc. Dans 14% qui vend
100Kgs à un prix d'entre 28600 et 32500Fc, 12% a un rendement par are de
100 à 150Kgs et 2% d'enquêté sur ce quatorze a un rendement
par carré de 25 à 50Kgs. 22% d'enquêté dont 12% a un
rendement de 100 à 150Kgs, 6% a un rendement de 25 à 50Kgs, 2% un
rendement d'entre 51 et 99Kgs et 2% un rendement variant entre 151 et 200Kgs
vendent 100Kgs de maïs en graine à un prix qui vari entre 35600 et
39500Fc. Le 60% vendant un sac de 100Kgs de maïs en graine pour un prix
variant entre 39600 et 45500Fc leur rendement pour la plus part est entre 151
et 200Kgs. Plus de 60% d'enquêté » à un rendement
supérieur à 100Kgs dont 40% et 38% ont respectivement un
rendement par are de 100 à 150Kgs et 151 à 200kgs.
Plus le rendement est élevé, plus l'agriculteur
a la possibilité de stocker une part de sa production et plus tard il a
la possibilité de la vendre à un prix assez élevé
(par exemple pendant la période de soudure).
TABLEAU N°06: Tableau croisé coût de
production de maïs en graine par are et rendement par are en
kilogramme
|
Coût de la production du mais en graine pour 1 are
|
Rendement de mais par are
|
Total
|
25à50kgs
|
51à99kgs
|
100à150kgs
|
151à200kgs
|
|
Inferieur à 1500fc
|
5
|
6
|
16
|
4
|
31
|
1500-3000fc
|
0
|
0
|
4
|
9
|
13
|
3050-4500fc
|
0
|
0
|
0
|
4
|
4
|
4550-6000fc
|
0
|
0
|
0
|
2
|
2
|
Total
|
5
|
6
|
20
|
19
|
50
|
Source : Nos données
récoltées sur terrain et traitée par le logiciel SPSS.
Commentaire : sur le
62% d'enquêté supportant un coût de production de maïs
en graine par are inferieur à 11500Fc, 10% a un rendement de 25 à
50Kgs, 12% a un rendement variant entre 51 et 99%, le 32% leur rendement varie
entre 100Kgs et 150Kgs et pour le 8% le rendement varie entre 151 et 200Kgs.
Pour 26 les coûts de production varient entre 1500 et 3000FC, dont 8% a
un rendement d'entre 100 et 150Kgs, et pour le 18% autre le rendement de
maïs en graine par are varie entre 151 et 200Kgs. Pour un rendement de 151
à 200 kgs dont les coûts de production varient de 3050 à
4500Fc il y a seulement 8%. Le 4 dernier pour cent qui supporte un coût
production de 4550 à 6000Fc a un rendement de 151 à 200Kgs de
maïs en graine.
En effet, les coûts de production de maïs dans le
groupement de Rugari n'influencent pas significativement son rendement, car sur
40% de la population dont le rendement varie de 100 à 15OKgs de
maïs en graine par are, 32 pourcent supportent un coût de production
inferieur à 1500Fc, contre 8% qui supporte un coût de 1500
à 2000Fc. Et sur le 38 pour cent ayant un rendement de 151 à
200Kgs : 8% supporte un coût inferieur à 15OOFc, 18% supporte
un coût de production variant entre 1500 et 3000Fc, 8% supporte un C.P de
3050Fc à 45OOFc contre le 4% qui quant à lui le coût de
production varient entre 4550 et 6000Fc.
TABLEAU N°07: Tableau croisé rendement de
maïs par are et la quantité de ce rendement affectée
à l'autoconsommation
|
Rendement de maïs par are
|
Affectation à l'autoconsommation de mais en graine
|
Total
|
10à30%
|
31à50%
|
51à70%
|
supérieur à 70%
|
|
25à50kgs
|
0
|
0
|
0
|
5
|
5
|
51 à 99kgs
|
0
|
0
|
2
|
4
|
6
|
100 à 150kgs
|
0
|
5
|
13
|
2
|
20
|
151 à 200kgs
|
2
|
7
|
10
|
0
|
19
|
Total
|
2
|
12
|
25
|
11
|
50
|
Source : Nos données
récoltées sur terrain et traitée par le logiciel SPSS.
Commentaire : Le 10%
d'enquêté ayant un rendement de 25 à 50Kgs de maïs en
graine par are affecte tout à l'autoconsommation. Pour le 12%
d'enquêté à rendement de 51 à 99Kgs : 4%
affecte entre 51 et 70% de leur production à l'autoconsommation et 8%
quant à lui affecte à l'autoconsommation plus de 70% de leur
rendement. Sur le 40% à rendement de 100 à 150Kgs : 10%
affecte de 31 à 50% de leur rendement à l'autoconsommation, 26%
affecte de 51 à 70% de leur rendement à l'autoconsommation et 4%
affecte à l'autoconsommation plus 70% de rendement. Pour 38%
d'enquêté à un rendement variant entre 151 et 200Kgs, les
résultats montrent que 4%, 14% et 20% affectent les parts de leurs
rendement respectivement à l'autoconsommation de 10 à 30%, 31
à 50% et51 à 70%.
Donc la quantité de rendement de maïs en graine
affectée à l'autoconsommation de population du groupement de
Rugari évolution avec leur rendement ; la culture de maïs sert
plus à l'autoconsommation car on a constaté que 50 et 22%
affectent respectivement 51 à 70% et plus de 70% de leurs rendements
à l'autoconsommation.
TABLEAU N°08: croisement entre le rendement de
maïs par are et la quantité affectée à la
vente
|
Rendement de mais par are
|
Affectation à la vente de mais en graine
|
Total
|
inferieur à 10%
|
10à30%
|
31à50%
|
51à70%
|
supérieur à 70%
|
|
25à50kgs
|
2
|
3
|
0
|
0
|
0
|
5
|
51à99kgs
|
0
|
4
|
2
|
0
|
0
|
6
|
100à150kgs
|
1
|
1
|
13
|
5
|
0
|
20
|
151à200kgs
|
0
|
0
|
10
|
7
|
2
|
19
|
Total
|
3
|
8
|
25
|
12
|
2
|
50
|
Source : Nos données
récoltées sur terrain et traitée par le logiciel SPSS.
Commentaire : dans 10%
d'enquêté à rendement entre 25 et 50Kgs; 4% affecte
à la vente une quantité inferieure à 10% de leur rendement
et 6% affecte à la vente une part de rendement variant entre 10 et 30%.
Pour le 12% d'enquêté ayant un rendement de 51 à 99Kgs, 8
et 4% affectent respectivement 10 à 30% et 31 à 50% de leur
rendement. Sur 40% d'enquêté à rendement à rendement
variant entre 100 et 150Kgs; 2, 2, 26 et 10% affectent la part de leur
rendement à la vente respectivement d'inferieur à 10%, de 1O
à 30, 31 à 50 et 51 à 70%. Dans 38% d'enquêté
dont le rendement varie entre 151 à 200Kgs; 20% affecte de 31 à
50% de leur rendement à la vente, 14% d'enquêté affecte
à la vente une quantité variant entre 51 et 70% et 4% dernier
affecte à la vente jusqu'à une quantité
supérieure de 7O% de leur rendement.
En effet, en groupement de Rugari il y a une relation positive
bien que faible entre le rendement et la quantité de maïs
affectée à la vente car dans 50% de cultivateur qui affecte
31 à 50% de leur rendement à la vente: 26% et 10% ont un
rendement respectivement de 100 à 150Kgs et 151 à 200Kgs ;
et sur 24% qui affecte à la vente 51 à 70% de rendement à
la vente : 10 et 14% ont des rendement respectif de 100 à 150Kgs
et 151 à 200Kgs.
TABLEAU N°9: Tableau croisé entre le
rendement de maïs par are et la quantité destinée au
moulage
|
Rendement de maïs par are
|
Destination au moulage pour vente
|
Total
|
inferieur à 10%
|
10à30%
|
31à50%
|
51à70%
|
25à50kgs
51à99kgs
100à150kgs
151à200kgs
|
0
|
5
|
0
|
0
|
5
|
0
|
6
|
0
|
0
|
6
|
3
|
14
|
3
|
0
|
20
|
0
|
7
|
8
|
4
|
19
|
Total
|
3
|
32
|
11
|
4
|
50
|
Source : Nos données
récoltées sur terrain et traitée par le logiciel SPSS.
Commentaire : le 10%
d'enquêté qui à un rendement de 25 à 50Kgs affecte
10 à 30% de leur rendement au moulage. Le 12% d'enquêté
à rendement de 15 à 99% affecte au moulage de 10 à 30% de
leur rendement. Sur 40% d'enquêté à rendement de 100
à 150Kgs : 6%, 28% et 6% affectent au moulage respectivement une
quantité inferieure à 10%, 10 à 30% et 31 à 50% de
leurs rendements. Et dans 38% d'enquêté qui a un rendement 151
à 200 Kgs : 14%, 16% et 8% affectent respectivement 10 à
30%, 31 à 50% et 51 à 70% de leurs rendement au moulage.
Pour 62% d'enquêté qui destine une
quantité de rendement au moulage pour la vente de 10 à 30%, on
constate une relation positive entre le rendement et la quantité
affectée au moulage pour la vente car 10%, 12%, 28% et 14% ont des
rendement respectifs de 25 à 50Kgs, 51 à 99Kgs, 100 à
150Kgs et 151 à 200Kgs. En fin, le 22% qui affecte au moulage pour la
vente 31 à 50% de rendement ; 6 et 16% ont respectivement un
rendement de 100 à 150Kgs et 151 à 200Kgs.
TABLEAU N°10: Croisement entre les dépenses
supportées pour le moulage de la part destinée à la vente
et le prix de la farine de maïs pour 10Kgs
|
Prix de la farine de mais pour 100kgs
|
dépenses moulage de la part destinée à la
vente
|
Total
|
inferieur à 3000fc
|
9100-12000fc
|
12100-15000fc
|
45600-52500fc
52600-55500fc
55600-75000fc
|
2
|
1
|
1
|
4
|
0
|
5
|
0
|
5
|
0
|
0
|
41
|
41
|
Total
|
2
|
6
|
42
|
50
|
Source : Nos données
récoltées sur terrain et traitée par le logiciel SPSS.
Commentaire : sur 8%
d'enquêté qui vend 11100Kgs de farine de maïs à un
prix varient entre 45600 et 52500Fc : 4%, 2% et 2% supportent
respectivement pour le moulage des coûts inferieur à 3000Fc, 9100
à 12000, 12100 à 1500Fc.
Pour le 10% d'enquêté vendant100Kgs de farine de
maïs à un prix variant entre 52600 et 55500FC, tout le 10% supporte
un coût de moulage allant de 9100Fc à 12000FC. Le 82%
d'enquêté qui supporte un coût relatif au moulage variant
entre 12100 et 15000Fc, tout le 82% vend 100Kgs de farine de maïs à
un prix qui varie entre 55600 et 75000Fc.
En effet, d'après la réalité sur terrain
à Rugari, le coût relatif au moulage de 100Kgs de maïs en
graine varie entre 12100 et 15000Fc, jusqu'à 82% d'enquêté
supporte ce coût, et le prix d'un sac de 100Kgs de farine de maïs
varie entre 55600 et 7500Fc.
Tableau n°11 : tableau prix de la farine de
maïs et mécanisme de fixation de prix
|
|
Mécanisme de fixation de prix
|
Total
|
Rencontre de l'offre et la demande
|
Marchandage
|
Cout de production
|
Prix de la farine de mais pour 100kgs
|
45600-52500fc
|
2
|
0
|
2
|
4
|
52600-55500fc
|
2
|
0
|
3
|
5
|
55600-75000fc
|
38
|
2
|
1
|
41
|
Total
|
42
|
2
|
6
|
50
|
Source : Nos données
récoltées sur terrain et traitée par le logiciel SPSS.
Commentaire :
Pour 84% d'enquête, le prix de farine de maïs se
fixe par le mécanisme de la rencontre de l'offre et de la demande
c'est-à-dire qu'il n'a pas le pouvoir d'imposer le prix de leurs
produits agricoles sur le marché, lorsque c'est la période de
récolte, le prix baisse de soi et en période de soudure on
constate une augmentation de prix car il n'y a pas des stocks de
régulation mis en place par le pouvoir public pour réguler le
marché des produits agricoles en groupement de Rugari.
Sur le 82% d'enquêté qui vend 100Kgs de farine de
maïs à un prix variant entre 55600 et 75000Fc, 76% écoule
leur farine de maïs est non pas à un prix qu'il consente mais
à un prix imposé par le marché à partir de
mécanisme de l'offre et de la demande.
Donc en groupement de Rugari, les producteurs vendeurs ne
fixent pas eux-mêmes le prix de leurs produits agricole sur le
marché mais il est déterminé à partir de
mécanisme de l'offre et de la demande. Malgré cela, nous
constatons qu'il y a un petit nombre faisant exception et qui vend ses produits
selon les couts engagés dans la production, transformation et
commercialisation, soit 6 enquêtés dans le total de 50
enquêtés
TABLEAU N°12: la corrélation entre
différentes variables
|
|
Prix de la farine de mais pour 100kgs
|
Coût de la production du mais en graine pour 1 are
|
Mécanisme de fixation de prix pour le mais en graine et
en farine
|
Dépenses moulage de la part destinée à la
vente
|
Prix de la farine de mais pour 100kgs
|
Corrélation de Pearson
|
1
|
-,459**
|
-,525**
|
,790**
|
Sig. (bilatérale)
|
|
,001
|
,000
|
,000
|
N
|
50
|
50
|
50
|
50
|
Coût de la production du mais en graine pour 1 are
|
Corrélation de Pearson
|
-,459**
|
1
|
,764**
|
-,134
|
Sig. (bilatérale)
|
,001
|
|
,000
|
,355
|
N
|
50
|
50
|
50
|
50
|
Mécanisme de fixation de prix pour le mais en graine et en
farine
|
Corrélation de Pearson
|
-,525**
|
,764**
|
1
|
-,149
|
Sig. (bilatérale)
|
,000
|
,000
|
|
,303
|
N
|
50
|
50
|
50
|
50
|
Dépenses moulage de la part destinée à la
vente
|
Corrélation de Pearson
|
,790**
|
-,134
|
-,149
|
1
|
Sig. (bilatérale)
|
,000
|
,355
|
,303
|
|
N
|
50
|
50
|
50
|
50
|
**. La corrélation est significative au niveau 0.01
(bilatéral).
Source : Nos données
récoltées sur terrain et traitée par le logiciel SPSS.
|
|
|
|
Commentaire : Après analyse de ce
tableau, nous remarquons que chaque variable est en corrélation positive
parfaite avec soi même, ce qui justifie la présence du chiffre 1
à chaque intercession d'une variable avec elle-même.
Le prix de la farine de maïs est en corrélation
négative avec le coût de la production du maïs pour un
are ; soit de -0,459, lorsque le cout de production augmente d'une
unité, le prix diminue de 0,459. Cela s'explique du fait que le prix de
farine de maïs à Rugari ne dépend pas des couts de
productions engagées, il se fixe souvent par le mécanisme d'offre
et de la demande et de marchandage. Quelque soit les couts supportés, le
producteur de Rugari ne tient pas compte de cela, pourvu qu'il puisse vendre
car en étant sur un marché concurrentiel, et que c'est les
acheteurs qui impose le prix, on cherche à faire face à ce
marché tout en se conformant à toutes ses exigences.
Le prix de la farine de maïs est en corrélation
négative avec le mécanisme de fixation de prix, lorsqu'on essaye
de supprimer ou d'abandonner l'un des mécanismes soit celui de
marchandage ou de l'offre et de la demande, cela se répercute d'une
manière positive sur le niveau de prix car dans un autres sens c'est
l'abandon d'un système de libéralisation du marché des
produits agricoles. Et dans l'inverse, lorsque sur le marché ces
mécanismes dominent, les prix aux producteurs sont souvent faibles car
imposés aux producteurs sans tenir compte de leurs couts
supportés.
Entre le prix de la farine de maïs et les dépenses
de moulage de la part destinée à la vente, il y a une
corrélation positive, c.à.d. qu'ils s'influencent positivement
entre eux, soit de 79%. Lorsque les dépenses de moulage augmentent d'une
unité, le prix de la farine suit le même mouvement de la hausse de
0,79 soit 79%. Les frais engagées pour le moulage des maïs, joue
sur la fixation du prix de la farine, les producteurs tiennent comptent de ca
pour fixer le niveau du prix en dessous du quel ils ne peuvent pas vendre.
En observant bien le tableau, nous voyons que c'est plus les
dépenses du moulage qui influent plus sur le prix de la farine de
maïs à Rugari.
TABLEAU N°13: coefficient de
détermination
|
Modèle
|
R
|
R-deux
|
R-deux ajusté
|
Erreur standard de l'estimation
|
Changement dans les statistiques
|
Durbin-Watson
|
Variation de R-deux
|
Variation de F
|
ddl 1
|
ddl 2
|
Modification de F signification
|
1
|
,894a
|
,799
|
,786
|
,278
|
,799
|
60,858
|
3
|
46
|
,000
|
1,538
|
a. Valeurs prédites : (constantes), mécanisme de
fixation de prix pour le mais en graine et en farine, dépenses moulage
de la part destinée à la vente, coût de la production du
mais en graine pour 1 are.
|
b. Variable dépendante : prix de la farine de mais pour
100kgs
|
|
|
|
|
|
Source : Nos données
récoltées sur terrain et traitée par le logiciel SPSS.
Commentaire :
?> Le R2 étant le
pourcentage de variation de la variable dépendante qu'on attribue
à la variable indépendante ; nous interprétons que
79,9% de la variation du prix de la farine de maïs peut être
expliquée par le mécanisme de fixation de prix, les
dépenses du moulage et le cout de la production du maïs en
graine.
En ajoutant une variable supplémentaire au
modèle ou droite de régression, le R2 varie, Ce qui
explique la présence de R2 ajusté, pour notre cas,
ayant le R2 ajusté de 0,786, cela veut dire que si on ajoute
une variable autre que ces 3 variables initiales mises dans le modèle,
le R2 deviendra de 78,6%, c.à.d. les variables explicatives
vont expliquer la variable expliquée à 78,6%.
?> Le durbin-Watson est un test des
résidus qui permet de détecter le problème d'auto
corrélation des erreurs.
Comme notre coefficient de Durbin-Watson est de 1,538, nous
concluons qu'il y a absence d'auto corrélation des erreurs,
c.à.d. que l'erreur commise lors du prélèvement ou
mensuration d'une variable n'influe pas sur le prélèvement d'une
autre variable.
Lorsque :
DW2 : absence d'auto
corrélation.
DW0 : cas extrême d'auto
corrélation positive parfaite
DW4 : cas extrême d'auto
corrélation négative parfaite
?> Comme notre Fcal est de 60,858 ;
il est supérieur à Ftab. Fcal>Ftab : dans ce cas on
rejette H0. Ce qui signifie qu'il y a tendance
d'homoscédasticité.
Avec : HO : X1=X2=X3 : à rejeter
H1 : X1?X2?X3 : à maintenir
Tableau n°14 : la
régression
Modèle
|
Coefficients non standardisés
|
Coefficients standardisés
|
T
|
Signification
|
B
|
Erreur standard
|
Bêta
|
VIF
|
1
|
(constante)
|
1,924
|
,188
|
|
10,222
|
,000
|
|
coût de la production du mais en graine pour 1 are
|
-,077
|
,076
|
-,105
|
-1,022
|
,312
|
2,404
|
dépenses moulage de la part destinée à la
vente
|
,522
|
,048
|
,726
|
10,847
|
,000
|
1,024
|
mécanisme de fixation de prix pour le mais en graine et en
farine
|
-,301
|
,092
|
-,337
|
-3,280
|
,002
|
2,415
|
a. Variable dépendante : prix de la farine de mais pour
100kgs
|
|
|
|
|
Y ?
â0+â1x1+â2x2+â3x3+u
Y= 1,924-0,105 X1+0,726X2-0,337X3+U.
Source : Nos données
récoltées sur terrain et traitée par le logiciel SPSS.
Commentaire :
Avec : Y= le prix de la
farine de maïs
X1= coûts de la production du
maïs en graine
X2= dépenses moulage
X3= mécanisme de la fixation de
prix
=> D'après notre droite de
régression, à l'absence de toutes ces variables
indépendantes ou explicatives, le prix de la farine est en relation
positive avec la constante, c.à.d. il y aura un niveau quelconque du
prix de la farine qui ne serait pas expliqué par les variables
indépendantes, ce prix est autonome. En bref, l'intercepte ou la
constante est positive, soit de 1,924 ; ce qui est pas bon.
?> Y et X1, soit le prix de la farine de
maïs et les couts de production sont en relation négative,
c.à.d. lorsque les couts de production augmentent d'une unité, le
prix de la farine dans la vrai valeur diminue de 0,105 soit 10,5%, et surtout
que les producteurs sont des prices takers, eux ne subissent que la
volonté des acheteurs étant des prices makers dans la fixation du
prix, alors que ces acheteurs ne tiennent pas nécessaires compte des
couts qu'a supporté le producteur, c'est ce qui explique l'existence de
cette relation négative entre ces deux.
?> X2 est en relation positive avec le Y,
lorsque les dépenses de moulage augmentent d'une unité, le prix
de la farine de maïs augmente aussi de 0,702 soit 70,2%, ils augmentent
tous deux même si ce n'est pas dans une même proportion.
?> Y et X3 sont en relation
négative, lorsque le mécanisme de fixation de prix pour le
maïs sur le marché augmente ou prend de l'ampleur, le prix
réel diminue même si le prix nominal peut toute fois sembler
augmenté. Si X3 augmente d'une unité, le Y diminue de 0,337 soit
33,7%.
=> VIF : permet de détecter
s'il y a le problème de multi colinéarité au sein d'un
modèle. Comme nos VIF sont inferieurs à 10, donc il y a faible
multi colinéarité, il y a faible relation linéaire exacte
entre les variables indépendantes ou explicatives (exogènes).
Si : VIF = 1 : pas de multi
colinéarité ;
VIF >10 : problème de multi
colinéarité
VIF <10 : faible multi
colinéarité et
SUGGESTIONS
Dans cette partie, nous allons essayer de relever les
différentes défaillances de notre milieu d'étude.
Après observation et analyse, nous avons fait un
constat selon lequel le secteur agricole n'est pas assez organisé en
groupement de Rugari. Vue nombreux problèmes auxquels ce secteur fait
face, nous demandons:
A l'Etat congolais :
· De mettre en oeuvre des politiques agricoles
capable de contribuer à l'amélioration du bien-être de la
société et de chacun de ses membres ;
· De faire la reforme agraire (partage
équitable des terres entre tous) chose qui permettra l'arrivé de
nouveaux fermiers, ces derniers mettrons en valeur des terres non
cultivées et cela contribuera à l'augmentation de la production
agricole ;
· De vulgariser le secteur agricole,
· De Créer des stocks de régulation
pour protéger non seulement les agriculteurs en cas de la surproduction
mais aussi les consommateurs en période de soudure en injectant sur les
marchés agricoles les produits stockés pendant la période
de production enfin d'équilibrer l'offre et la demande agricole
à un niveau de prix au producteur incitatif,
· De venir en aide aux paysans en intrants
nécessaire (la semence améliorée, les insecticides, les
engrais chimique, ...) pour accroître leurs productivités.
· De créer des coopératives de
crédits agricoles pour permettre aux petits exploitants d'accéder
aux intrants,
· De sécuriser le groupement de Rugari pour
permettre aux agriculteurs d'exercer les activités en
quiétude,
· De restaurer les conditions de vie humaine pour limiter
l'exode rural,
· De prendre en charge la recherche agronomique envie
d'avoir plus de maitrise sur les êtres vivants dont l'agriculteur a
affaire,
· D'aider les agriculteurs d'améliorer les
techniques culturales car avec les techniques rudimentaires jusqu'à nos
jours utilisées, le rendement est souvent médiocre,
· D'améliorer ces quelques infrastructures
existante envie de permettre aux agriculteurs de bien écoulé
leurs produits,
· De renforcer la capacité des agronomes du
groupement de Rugari et de les aidés à informatiser leurs
données.
Aux agriculteurs :
· De créer des organisations d'aide mutuelle
paysannes;
· D'utiliser d'engrais chimique et/ou organique ;
d'associer la culture vivrière et les légumineuses fixatrices
d'azote ; d'associer associer aussi la culture et l'élevage pour
palier au problème de la production déficitaire;
· D'avoir un niveau d'étude nécessaire pour
être en mesure de mieux comprendre les conseilles des agronomes et de les
mettre en pratique;
· D'être le plus compétitifs pour faire face
aux conséquences de la mondialisation;
· D'améliorer les grainiers pour l'auto-maitrise
de la surproduction en attendant que l'Etat puisse mettre en place des stocks
de régulation.
CONCLUSION GENERALE
Nous voici au terme de notre travail qui a porté
sur : « les coûts de production et prix de la
farine de maïs dans le groupement de Rugari,
2010-2015 »
Trois questions ont orientées notre recherche, à
savoir :
Ø comment les coûts de production influent-ils sur
le prix de farine de maïs à Rugari ?
Ø Quels sont les mécanismes de la fixation de prix
de farine de maïs à Rugari ?
Ø Comment a évolué le prix de farine de
maïs pendant la période sous-étude?
Pour répondre à ces questions trois
hypothèses ont été émises :
Ø Les coûts de production agricole n'auraient pas
une influence significative sur le prix de farine de maïs à
Rugari.
Ø Le prix de farine de maïs à Rugari serait
fixé le mécanisme de la rencontre l'offre et de demande.
Ø Pendant la période sous étude le prix de
farine de maïs aurait évolué à la hausse.
Pour vérifier ces hypothèses nous avons recouru
aux méthodes et techniques comme : méthode descriptive, la
méthode historique, méthode statistique, méthode
inductive, technique documentaire, technique d'interview, technique
d'enquête par questionnaire, technique d'enquête par entretien.
A l'issu de nos recherches, analyse et interprétation
des données, nous avons aboutis aux résultats suivants :
v Notre première hypothèse se trouve
confirmée du fait que les coûts de productions n'influent pas
à un taux significatif le prix fixé de farine de maïs car le
prix dépend plus de la rencontre de l'offre et de la demande. Y et X1,
soit le prix de farine de maïs et les coûts de production sont en
relation négative, c.à.d. lorsque les coûts de production
augmentent d'une unité, le prix de farine dans la vrai valeur diminue de
0,105 soit 10,5%, et surtout que les producteurs sont des prices takers, eux ne
subissent que la volonté des acheteurs étant des prices makers
dans la fixation du prix, alors que ces acheteurs ne tiennent pas
nécessaires compte des coûts qu'a supporté le producteur,
c'est ce qui explique l'existence de cette relation négative entre le
coût de production et le prix de farine de maïs en groupement de
Rugari.
Quelque soit les coûts supportés, le producteur
de Rugari ne tient pas compte de cela, pourvu qu'il puisse vendre car en
étant sur un marché concurrentiel, et que c'est les acheteurs qui
impose le prix, on cherche à faire face à ce marché tout
en se conformant à toutes ses exigences.
v Notre seconde hypothèse est aussi confirmée,
parlant des mécanismes de fixation du prix et des prix de farine de
maïs. Pour 84% d'enquête, le prix de farine de maïs se fixe par
le mécanisme de la rencontre de l'offre et de la demande
c'est-à-dire qu'il n'a pas le pouvoir d'imposer le prix de leurs
produits agricoles sur le marché. Lorsque c'est la période de
récolte, le prix baisse de soi et en période de soudure on
constate une augmentation de prix. Donc en groupement de Rugari, les
producteurs vendeurs ne fixent pas eux-mêmes le prix de leurs produits
agricole sur le marché mais il est déterminé à
partir de mécanisme de l'offre et de la demande.
v Notre troisième hypothèse stipulant que les
prix de farine de maïs auraient évolué à la hausse
est partiellement confirmée, car en groupement de Rugari de 2010
à 2015, il y a eu une variation cyclique (positive et négative)
de prix de la farine de maïs.
BIBLIOGRAPHIE
1. OUVRAGES
1. Albertin J., Les ravages de l'économie
nationale, Bd ouvrière, Paris, 1988.
2. ASENSIO A., Le fonctionnement des
économies de marché, Ed. DALLOZ, 2008, Paris.
3. Badouin R., Economie rurale,
librairie Armand Colin, Paris, 5èéd. 1971.
4. Boussard J.M., Introduction à
l'économie rurale, éd. CUJAS, Paris, 1992.
5. Bruno A., Dictionnaire d'économie et des
sciences sociales, 2eme édition, France sept. 2010
6. Combe E., Economie et politique de la
concurrence, éd. Dalloz, PUF Paris 2008,
7. Corine P., Economie
générale, Nathan, Paris, 1996.
8. DESBOIS D. et LEGRIS B., L'agriculture,
nouveaux défis, éd. 2007, Paris.
9. Glossaire économique.
10. Goetz et Weber, L'analyse des prix
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11. Homba K., Méthode de la recherche
scientifique, éd.MVE, KIM, 2003.
12. John M. et Radjao R., L'analyse des prix
agricoles, Cotonou, 2008.
13. Kroll J., Politique agricole et relations
internationales, syras, Paris, 1987.
14. Ministère de la coopération et du
développement, Mémento de l'agronome,
paris, 1992.
15. PINTO R. et GRAWITZ M., Méthodes des
sciences sociales, 4e éd. Paris, Dalloz,
1972.
16. PINTO R. et GRAWITZ M., Méthodes des
sciences sociales, 4e éd. Paris, Dalloz,
1972.
17. RONGERE P., Méthodes des sciences
sociales, éd. Dalloz, Paris, 1997.
18. Wagner A., Politiques agricoles nationales et
engagement à l'OMC, réseau de développement
durable du MAEE, 2004.
2. COURS
1. ESISO A., Méthodes de recherche en
sciences sociales, cours inédit, USDR/GL, 2012-2013,
2. NDAGIJIMANA E., Questions spéciales de
l'économie rurale congolaise, cours inédit, UNIGOM,
L2 éco. Rurale, 2015-2016,
3. SEMACUMU G., Politique agricole et
alimentaire, cours, inédit FSEG, L2, UNIGOM, 2015-2016.
4. SENZIRA P. Economie politique II,
cours, inédit, G2 FSEG, UNIGOM, 2012-2013,
5. SENZIRA P., Economie du travail,
cours, inédit, L2, FSEG, UNIGOM, 2015-2016
3. MEMOIRES ET RAPPORTS
1) Ndeze M., La production et la
commercialisation du maïs dans le groupement de Bukoma à
Rutshuru, mémoire, FSEG, UNIGOM, 2014-2015.
2) Senzira P., Formation des prix agricoles et
promotion paysanne. Cas de la collectivité
de Bwisha, territoire de Rutshuru au Nord-Kivu, Mémoire,
université catholique de Bukavu, 1997-1997.
3) Rapport de MOMAGRI (Mouvement pour une Organisation
Mondiale de l'Agriculture), 2012,
4) Banque MONDIALE, L'agriculture au service du
développement, le rapport mondial sur le
développement, de Boeck nouveaux Horizon, 2008.
4. WEBOGRAPHIE
1.
www.fao.org/wordfoodsidtuation/foodPricesIndex
2. Http: //www.fao.org/wordfoodsituation/foodPricesIndex.
3. Http: //www.agri-outlook.org.
4. www.travailagricole.com.
5. www.Ifad.Politique des prix
agricoles.com.
Table des matières
EPIGRAPHE
i
DEDICACE
ii
REMERCIEMENTS
iii
O.INTRODUCTION GENERALE
- 1 -
0.4. Délimitation socio- temporelle
- 5 -
0.5. Subdivision du travail
- 6 -
CHAPITRE PREMIER : NOTION SUR LES COUTS DE
PRODUCTION ET PRIX EN AGRICULTURE
- 7 -
I.1. Coût de production
- 7 -
I.1.1. Définition : le coût de
production est un ensemble des charges spécifiques et des charges de
structure nécessaire à la production. Les charges sont
calculées hors rémunération du travail, qu'il soit
salarié ou non. La rémunération du travail
représente environ 20%
- 7 -
I.1.2. Facteurs de production agricole
- 8 -
I.2. Prix agricole
- 12 -
I. 2.1 Définition
- 12 -
I.2.2. Caractéristiques des marchés
agricoles
- 13 -
I.2.4. Politiques des prix agricoles
- 21 -
I.2.5. Tableau d'évolution du prix de farine
de maïs de 2010-2015
- 24 -
CHAPITRE DEUXIEME : GENERALITE SUR LES
MAÏS
- 26 -
II.1. Maïs
- 26 -
CHAPITRE TROISIEME : LA SITUATION
SOCIO-ECONOMIQUE DE RUGARI
- 39 -
III.1. Situation sociale
- 39 -
III.2. Situation économique
- 42 -
CHAPITRE QUATRIEME : ANALYSE QUANTITATIVE DES
DONNEES
- 44 -
SUGGESTIONS
- 62 -
CONCLUSION GENERALE
- 64 -
BIBLIOGRAPHIE
- 67 -
ANNEXES
Questionnaire d'enquête
Monsieur, Madame bonjour !
Nous sommes étudiant en L2 économie Rurale
à l'université de Goma; pour mettre fin à nos
études en Licence, nous menons une enquête
sur : « coûts de production et prix de la
farine de maïs à Rugari de 2010 à 2015».
Envie de contribuer à la réalisation de ce
travail, nous vous prions de bien vouloir répondre aux questions
ci-dessous, tout en cochant la case correspondante à votre
réponse.
NB : Nous vous garantissons l'anonymat, la
confidentialité et nous vous informons que nous allons vous
faire part de résultat de cette recherche.
I. QUESTIONS RELATIVES A L'IDENTITE DE
L'ENQUETE
1) Quel est votre âge ?
a) 15 à 25 ans c) 36 à 45 ans
e) Au delà de 55 ans
b) 26 à 25 ans d) 46 à 55
ans
2) Quel est votre sexe ?
a) Masculin
b) Féminin
3) Quel est votre état civil ?
a) Célibataire c) Veuve (f)
d) Divorcé(e) b)
Marié
4) Quel est votre niveau
d'étude ?
a) Primaire : - Achevée c)
Universitaire : - Achevée
- inachevée
- inachevée
b) Secondaire : - Achevée d) Sans
- Inachevée
II QUESTIONS PROPREMENDITES
5) Quelle est votre activité
principale?
a) Agriculture : - Cultivateur
- Eleveur
b) Artisanat
c) Fonction publique
d) Autres à préciser...
6) Si vous êtes cultivateur, exploitez-vous
votre propre champ ?
a) Oui
b) Non
7) Si oui, comment l'avez-vous acquit ?
a) Par héritage c) Un don
b) Par achat d) Autre à
préciser ...
8) Si non, par quel moyen de faire-valoir indirect
l'exploitez-vous?
a) Fermage
b) Métayage
9) Quelle est votre culture principale ?
a) Maïs c) Sorgho
b) Haricot d) Autres à préciser
...
10) Pratiquez-vous la culture en
association ?
a) Oui
b) Non
»Si oui, quelle culture
associez-vous ?
a) Maïs et haricot
c) Maïs et sorgho
b) Pomme de terre et haricot d) Autres
à préciser ...
11) Pour ce qui concerne le maïs, quels sont les
coûts que vous supportez par are ?
a) défrichage :
d) semi :
b) première sarclage : e)
récolte :
c) labour : g)
autres...
12) Quel est le rendement de maïs (en
graines) are ?
a) 100 à 200 kgs c) 301 à
400kgs
b) 201 à 300kgs d) Au delà de
400 kgs
13) A combien vous vendez un sac de 100 kgs de
maïs en graines ?
a) 10$ à 20$ c) 30.01 à
40$ e) Au-delà de 50$
b) 20.01$ à 30$ d) 40.01 à 50
$
14) Comment se fixe le prix de maïs sur le
marché de Rugari ?
a) Mécanisme de l'offre et de la demande c) Sa
dépend des coûts supportés
b) Mécanisme de marchandage d)
Autre à préciser...
15) Quelle est la quantité de votre rendement
que vous affectée :
A) A l'autoconsommation ?
a) 10 à 30% c) 51 à 70%
b) 31 à 50% d) Plus de 70% de la
production
B) A la vente ?
a) 10 à 30% c) 51 à 70%
b) 31 à 50% d) Plus de 71% de
rendement
16) Quelle est la quantité de votre
rendement que vous amenée au moulage ?
a) 10 à 30%
b) 31 à 50%
c) 51 à 70%
d) plus de 71% de rendement
17) Quelles sont les dépenses supportées
du moulage jusqu'à la commercialisation pour un sac de maïs en
graines de 100 kilogrammes ?
- moulage : - entreposage :
- transport : - taxe :
- autres...
18) A combien revient un sac de farine de maïs de
100 kilogrammes à Rugari ?
a) 10 à 30 dollars c) 51 à
70 dollars
b) 31 à 50 dollars d) 71 à
90 dollars
e) Au
delà de 90 dollars
19) comment se fixe le prix de la farine de maïs
à Rugari ?
a) Mécanisme de la rencontre de l'offre et de la
demande
b) Mécanisme de marchandage
c) En fonction des coûts supportés
d) Autres à préciser ...
![](Cot-de-production-et-prix-de-la-farine-de-mas-dans-le-territoire-de-Rutchuru-cas-du-groupement2.png) ![](Cot-de-production-et-prix-de-la-farine-de-mas-dans-le-territoire-de-Rutchuru-cas-du-groupement3.png)
* 1 Glossaire économique
(Adam SMITH)
* 2
www.fao.org/wordfoodsidtuation/foodPricesIndex,
consulté le 10-02-2016
* 3 Http:
//www.fao.org/wordfoodsituation/foodPricesIndex. Consulté le 15-03-2016,
à 20 h 15
* 4 Http:
//www.agri-outlook.org. Consulté le 13-03-2016 à 18 h 30
* 5 Banque MONDIALE,
L'agriculture au service du développement, le rapport
mondial sur le développement, de Boeck nouveaux Horozon,
2008, P145
* 6 Rongere P.,
Méthodes des sciences sociales, éd.
Dalloz, Paris, 1997, p.55
* 7 KIMYAMBA H.,
Méthode de la recherche scientifique, contraintes et
perspective, éd.MVE, KIM, 2003
* 8 PINTO R. et GRAWITZ
M. Méthodes des sciences sociales,
4e éd. Paris, Dalloz, 1972.
* 9 ESISO ASIA A.,
Méthodes de recherche en sciences sociales,
cours inédit, ISDR/GL, 2012-2013, P49
* 10
DESBOIS D. et LEGRIS B., L'agriculture, nouveaux
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* 11 ALBERTINI J M,
Les ravages de l'économie nationale, Bd
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* 12 Corine P.,
Economie générale, Nathan, Paris, 1996, P865
* 13 R. BADOUIN,
Economie rurale, librairie Armand Colin, Paris,
5èéd. 1971, P426
* 14 R. BADOUIN, op. cit.
P394
* 15 SENZIRA P.,
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* 16
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* 17 J. M. BOUSSARD,
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* 18 SEMACUMU G. La
politique agricole est alimentaire, cours inéd. FSEG, L2,
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* 19 Glossaire
économique (A. Smith).
* 20 BRUNO A.,
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concurrence, éd. Dalloz 2008, PUF Paris
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L'économie en quelques mots, éd. Boeck et
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* 23 R. BADOUIN, op.cit,
P425
* 24 SEMACUMU G.,
Politique agricole et alimentaire, cours,
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* 25 R. BADOUIN, op. cit.
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* 26 R. BADOUIN, op.cit.
P436
* 27 John M. S. et Radjao R.
L'analyse des prix agricoles, Cotonou, 2008, P2
* 28 SENZIRA P.
Economie politique II, cours, inédit, G2 FSEG,
UNIGOM, 2012-2013
* 29 Goetz et Weber,
L'analyse des prix agricoles, Michigan stat
university, East Lansing, Michigan, USA, 1986, P13
* 30 COMBE E.,
Economie et politique de la concurrence, 1ére
Ed, Paris, 2005.s
* 31 NDAGIJIMANA E.,
Questions spéciales de l'économie rurale
congolaise, cours inédit, UNIGOM, L2 éco. Rurale,
2015-2016
* 32
www.Ifad.Qolitique des prix agricoles.com.
Consulté le 18/03/2016
* 33 KROLL J.C,
Politique agricole et relations internationales,
syras, Paris, 1987, P56
* 34 R. BADOUIN, op. cit,
P424
* 35 Rapport de MOMAGRI
(Mouvement pour une Organisation Mondiale de l'Agriculture), 2012
* 36 Rapport de MOMAGRI, op
cit.
* 37 WAGNER A.
Politiques agricoles nationales et engagement à l'OMC,
contribution du gret ou groupe de travail politiques agricoles et
sécurité alimentaire, réseau de développement
durable du MAEE, 2004
* 38 Ministère de la
coopération et du développement, Mémento de
l'agronome, paris, 1992, P780
* 39 Source :
Rapport des agronomes du groupement de Rugari, 2013
* 40 Ministère de la
coopération Française, Mémento de
l'Agronome, Paris, 1993, pp....
* 41 Ndeze M., La
production et la commercialisation du maïs dans le groupement de Bukoma
à Rutshuru, mémoire, FSEG, UNIGOM, 2014-2015
* 42 Ndeze M., op. cit. P32
* 43 Rapport annuel du
bureau section agriculture de groupement de Rugari, 2013.
* 44 Senzira P,
Formation des prix agricoles et promotion paysanne.
Cas de la collectivité de Bwisha, territoire
de Rutshuru au Nord-Kivu, Mémoire, université
catholique de Bukavu. P20
* 45 Rapport annuel du
groupement de Rugari, 2014, P2
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