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REPUBLIQUE DU BENIN
****************
MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
************
UNIVERSITE D'ABOMEY-CALAVI
********
FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE
GESTION
********
MEMOIRE DE LICENCE PROFESSIONNELLE
*********
OPTION : Economie FILIERE :
Economie Appliquée
THEME :
ANALYSE DES DETERMINANTS DU CONSENTEMENT A PAYER
:
CAS DES ORDURES MENAGERES A COTONOU
Réalisé par :
Fidèle Médard AITCHEDJI & A. Carlos Venance
AGBAHOLOU
Maître de stage : Sous la direction de
:
M. André A. HOUNGUEVOU Dr Yves Yao
SOGLO
Enseignant chercheur à la FASEG/UAC
Année académique 2015-2016

La Faculté des Sciences Economiques et de Gestion de
l'Université d'Abomey-Calavi n'entend donner aucune approbation, ni
improbation aux opinions émises dans les mémoires. Ces opinions
doivent être considérées comme propres à leurs
auteurs.
Analyse des déterminants du consentement
à payer : cas des ordures ménagères à
Cotonou
AVERTISSEMENT
Réalisée par Carlos AGBAHOLOU et Fidèle
AITCHEDJI i
Analyse des déterminants du consentement
à payer : cas des ordures ménagères à
Cotonou
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Dédicace 1
En mémoire de ma très chère mère... A
mon père...
Réalisée par Carlos AGBAHOLOU et Fidèle
AITCHEDJI ii
Carlos AGBAHOLOU
Analyse des déterminants du consentement
à payer : cas des ordures ménagères à
Cotonou
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Dédicace 2
Je dédie ce mémoire à :
? Mon père AITCHEDJI GREGOIRE
? Ma mère AHOUANGBASSO CHRISTINE ? Ma grande soeur
AITCHEDJI PRUDENCIA
Réalisée par Carlos AGBAHOLOU et Fidèle
AITCHEDJI iii
Fidèle Médard AITCHEDJI
Analyse des déterminants du consentement
à payer : cas des ordures ménagères à
Cotonou
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Remerciements
Pour atteindre l'objectif de ce travail, il a fallu la
participation de nombreuses personnes ressources qui n'ont ménagé
aucun effort dans leurs différentes contributions et que nous remercions
sincèrement.
Nous remercions Mr SOGLO YAO YVES, enseignant chercheur
à la FASEG-UAC, qui a mis à notre disposition toute l'expertise
qu'il faut. A vous l'hommage de notre profond respect.
C'est aussi le moment de remercier :
· : · Tous les professeurs de la FASEG-UAC pour
avoir contribué à notre formation universitaire.
· : · Tous les membres du jury qui nous fond
l'honneur en acceptant d'apprécier la qualité de ce travail.
· : · Notre Maître de stage, Monsieur
André A. HOUNGUEVOU.
· : · Le directeur général adjoint
du trésor et de la comptabilité publique, Monsieur Zacharie A.
YOMETOWU
· : · Le chef service adjoint du service
épargne, Monsieur André A. HOUNGUEVOU
· : · Le chef service du service dépense,
Monsieur Cyrille AYIDOKINHOU
· : · Tous les personnels de la DGTCP (direction
générale du trésor et de la comptabilité
publique)
· : · Tous ceux qui de prêts ou de loin
nous ont aidés à la réalisation de ce travail.
Réalisée par Carlos AGBAHOLOU et Fidèle
AITCHEDJI iv
Analyse des déterminants du consentement
à payer : cas des ordures ménagères à
Cotonou
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Liste des sigles
DSM : Déchet Solide
Ménagère.
DST : Direction des Services Techniques
ONG : Organisation Non Gouvernementale
PGDSM : Projet de Gestion des Déchets
Solides Ménagères
COGEDA : Coordination des Organisations Non
Gouvernementales de Gestion des Déchets Solides Ménagers et
Assainissement
MPH : Méthode des Prix
Hédonistes
MCT : Méthode des Coûts de
Transport
MEC : Méthode d'Evaluation Contingente
CERCLA :Compréhensive Environnemental
Recorvery, Compensation and Liability Act
CAP : Consentement A Payer
BPL : Biens Publics Locaux
CAR : Consentement A Recevoir
DGTCP : Direction Générale du
Trésor et de la Comptabilité Publique.
Réalisée par Carlos AGBAHOLOU et Fidèle
AITCHEDJI v
Analyse des déterminants du consentement
à payer : cas des ordures ménagères à
Cotonou

Liste des tableaux
Tableau 1 : Nature économique de la gestion des
déchets
|
45
|
Tableau 2 : Présentation des variables explicative de la
décision des ménages
|
45
|
Tableau 3 : Définition des variables explicatives du CAP
|
.46
|
Tableau 4 : Le sexe
|
..29
|
Tableau 5 : Décision et sexe
|
30
|
Tableau 6 : Décision
|
30
|
Tableau 7 : Tranche d'âge
|
31
|
Tableau 8 : Décision et âge
|
..31
|
Tableau 9 : Décision et souhait
|
32
|
Tableau 10 : CAP et le sexe
|
.33
|
Tableau 11 : Mode d'évacuation
|
.34
|
Tableau12: CAP et mode d'évacuation
|
34
|
Tableau 13 : CAP
|
.35
|
Tableau 14 : Résultats de l'estimation des variables de
décision : modèle probit
|
35
|
Tableau 15 : Présentation des résultats de
l'estimation du modèle MCO
|
36
|
Réalisée par Carlos AGBAHOLOU et Fidèle
AITCHEDJI vi
Analyse des déterminants du consentement
à payer : cas des ordures ménagères à
Cotonou
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Sommaire
Introduction : 1
Chapitre I : Cadre theorique et institutionnelle de
l'etude 3
Section 1 : Cadre theorique. 3
Section 2 : Cadre institutionnel 26
Chapitre II : Présentation et analyse des
résultats et discussion. 29
Section 1 : Présentation des résultats
29
Section 2 : Analyse des résultats de la
régression . 38
Recommandation 40
Conclusion 41
Réalisée par Carlos AGBAHOLOU et Fidèle
AITCHEDJI vii
Analyse des déterminants du consentement
à payer : cas des ordures ménagères à
Cotonou

Résumé
Réalisée par Carlos AGBAHOLOU et Fidèle
AITCHEDJI viii
Le but de cette recherche est de favoriser une prise en charge
des déchets à la base, réduire les coûts
d'enlèvement et d'élimination des DSM, sauvegarder la
santé publique et protéger l'environnement des villes en
général et celui de Cotonou en particulier. Pour y arriver, il
faudrait créer un système dynamique, mobilisateur,
adéquat, participatif et générateur d'emploi depuis la
base jusqu'à la fin du parcours des DSM. Sans une préoccupation
économique en son sein, tout système de gestion des DSM risque de
déboucher sur des problèmes de tout genre, en l'occurrence des
problèmes financiers; des problèmes d'hygiène; des
problèmes de santé. L'approche méthodologique de cette
étude a consisté essentiellement en une recherche documentaire et
à une enquête basée sur un questionnaire. Cette
évaluation a été faite en se basant sur la Méthode
d'Evaluation Contingente (MEC) avec un échantillon de 200
enquêtés. Après estimation par la méthode de Heckman
(1979), il ressort des résultats de l'étude que la perception des
questions environnementales est le principal déterminant de la
décision de participation au programme d'amélioration de la
qualité de la gestion des déchets solides ménagère.
De plus, le consentement à payer (CAP) des habitants est
déterminé par la catégorie socio-professionnelle, le mode
d'évacuation, le sexe et le revenu. Le CAP moyen des habitants
prédit par le modèle est d'environ 1.500 FCFA et
représente la valeur monétaire mensuelle qu'ils accordent
à l'environnement.
Mots clés : Déchet Solide Ménagère
(DSM) ; Consentement A Payer (CAP)
Réalisée par Carlos AGBAHOLOU et Fidèle
AITCHEDJI 1
Analyse des déterminants du consentement
à payer : cas des ordures ménagères à
Cotonou
Introduction
Partout dans le monde, la production de déchets est
inhérente aux activités humaines, qu'elles soient domestiques,
agricoles, industrielles ou commerciales. Mais, en Afrique comme partout, ce
n'est qu'en milieu urbain qu'elle devient véritablement une
problématique publique. Le taux de croissance démographique et le
revenu par habitant augmentent entrainant ainsi l'augmentation de la
quantité de déchets produits. Cette croissance constitue une
menace pour l'environnement et pour la santé de la population. La
population joue ainsi un rôle principal et est considéré
comme un facteur important de la dégradation de l'environnement. Comme
pour être en phase avec le rythme de cette croissance rapide, des mesures
efficaces doivent être prises dans les pays en voie de
développement.
Principalement au Bénin, la question essentielle
relève du financement parce que les ressources mobilisées
semblent ne pas couvrir les charges de la filière de gestion des
déchets. Or sans une préoccupation économique en son sein,
tout système de gestion des déchets des communautés
urbaines risque de déboucher sur des problèmes de tout genre, en
l'occurrence des problèmes financiers; des problèmes
d'hygiène; des problèmes de santé publique et
environnementale.
Dans le cadre du programme de la gestion des déchets,
la mairie de Cotonou a adopté une politique environnementale afin de
répondre aux grands problèmes causés par les
déchets aux arrondissements. Ce programme est fondé sur
l'enfouissement technique comme mode d'élimination des déchets
à travers la construction de 13 points de regroupement et
l'éradication totale des déchets sauvages. L'autre Axe de ce
programme vise a déterminé les moyens et les équipements
nécessaire pour la mise en oeuvre de cette politique par les directeurs
de la gestion des déchets urbain au sein de chaque arrondissement.
Pour un bon aspect de l'environnement, il est aussi important
que les premiers producteurs de déchets que sont les ménages
participent aux différents systèmes de gestion mis en place. Mais
le constat fait sur le terrain est que les ménages
préfèrent jeter leurs ordures sur les dépotoirs sauvages
(les bas-fonds, les terrains vides, les rues...) plus tôt que de
s'abonner aux structures de pré collectes. Les principaux acteurs des
structures de pré collecte sont les ONG au nombre de 77(source DST
mairie de Cotonou) réparties un peu partout dans la ville. Ces ONG de
pré collecte n'ayant aucune rémunération de la mairie de
Cotonou signent un contrat de paiement d'une somme pouvant encourager les
ménages. Cette somme venant des
Analyse des déterminants du consentement
à payer : cas des ordures ménagères à
Cotonou
ménages constituent le CAP des ménages de
s'abonner au ONG de pré collecte et est mal perçue par les ONG
suite à l'état de service actuel d'enlèvement des
déchets
On se pose alors la question de savoir quels sont les facteurs
qui influencent le consentement à payer des ménages sur ce plan.
La présente étude se propose donc de chercher à connaitre
les déterminants du consentement à payer des ménages.
Dans la section qui suit, le premier chapitre, nous permettra
de fixer les objectifs de l'étude, formuler les hypothèses de
travail, faire le point des connaissances sur les problèmes
identifiés et définir une méthodologie de travail pour la
résolution de la problématique retenue. Tandis que le
deuxième chapitre sera consacré à la collecte des
données, dont l'analyse nous amènera à établir le
diagnostic et à proposer des solutions pour la bonne gestion des
déchets dans la commune de Cotonou.
Réalisée par Carlos AGBAHOLOU et Fidèle
AITCHEDJI 2
Réalisée par Carlos AGBAHOLOU et Fidèle
AITCHEDJI 3
Analyse des déterminants du consentement
à payer : cas des ordures ménagères à
Cotonou CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE ET INSTITUTIONNELLE DE
L'ETUDE
Section 1 : Cadre théorique.
Ce chapitre est essentiellement consacré à la
présentation de la problématique, des objectifs, des
hypothèses et de la revue de littérature de notre
étude.
I. Problématique de l'étude, objectifs et
hypothèses
1. Problématique
La population urbaine continue d'augmenter à un rythme
très accéléré et les villes elles-mêmes aussi
ne cessent de grandir. Ce gonflement des effectifs des populations en zone
urbaine est dû en majeure partie à l'exode rural. OUATTARA (2002),
à ce sujet, écrit : « La population urbaine croît
à un rythme beaucoup plus accéléré que la
population rurale ». Aussi, renchérit-il « Vers de grands
centres en pleine expansion convergent chaque jour des courants continus de
migration, drainant des ruraux dans un espace très vaste. ».
La problématique de la gestion des déchets dans
les villes des pays en développement en général et
africaines en particulier, s'articule autour de plusieurs facteurs
esthétiques, psychosocial, médico-sanitaires, institutionnels et
techniques. Mais ils sont liés aussi à l'urbanisation et à
l'accroissement fulgurant de la population et de manière
subséquente, à des quantités d'ordures produites par les
ménages en particulier.
Cette problématique a fait l'objet de plusieurs
recherches. Ainsi, l'étude menée par VIGNINOU (2000) rend compte
des insuffisances notées dans le système de gestion des ordures
dans la ville de Porto-Novo. En effet, il révèle de graves
insuffisances dans le pré collecte, la collecte, la mise en
décharge et le recyclage des déchets. Il a montré la
présence de tas d'ordure dans la ville et a constaté que les
parcelles non habitées servent de lieux de décharge, certaines
rues sont jonchées d'ordures, les eaux vannes sont
déversées directement dans les caniveaux et les bas-fonds servent
de réceptacles des déchets.
Dans cette même logique une étude menée
par GBEDO (2002) va plus loin et montre la mauvaise gestion de la
décharge d'Akouédo, source de conflits entre riverains et les
gestionnaires de la décharge à cause des odeurs puantes. Ainsi,
il recommande le traitement des déchets et la création d'un
centre de recyclage.
Réalisée par Carlos AGBAHOLOU et Fidèle
AITCHEDJI 4
Analyse des déterminants du consentement
à payer : cas des ordures ménagères à
Cotonou
La mise en application de la recommandation de GBEDO est un
moyen de lutte contre les problèmes de non abonnement de certains
ménages aux structures de pré collecte ; le mauvais
fonctionnement des services de pré collecte et le coût
élevé de l'abonnement que SISSINTO (2005) a relevé dans la
ville de Porto novo. Elle note l'existence des dépotoirs sauvages dans
la ville notamment dans le premier arrondissement. Il y résulte que
l'enfouissement des déchets, l'incinération et le
déversement des ordures dans la nature sont les principaux modes de
gestion des ordures dans son cadre d'étude.
ATTAHI (1996) va plus loin et montre qu'il serait peine perdue
d'analyser le problème des déchets en se concentrant sur la
description des structures et des moyens. Il faut une analyse politique des
enjeux, des rapports et des stratégies des différents acteurs.
Plusieurs études et projets ont travaillés dans
la perspective de ATTAHI. Notamment le PGDSM élaboré par la
mairie de Cotonou. D'après son dernier rapport les ONG qui assurent la
pré-collecte au niveau des ménages sont au nombre de 77
répartis sur les 95 secteurs de Cotonou. En 2004 elles avaient
générés 687 emplois au profit de 631 hommes et 56 femmes.
Elles servaient 26 075 abonnés portant ainsi le revenu de la
pré-collecte de 212.883.752 FCFA en 2002 à 421.621.000Fcfa.
Dans un entretien que nous avons eu avec le coordonnateur de
la COGEDA, on a souligné le fait que ces chiffres ont connu une
augmentation remarquable mais ne correspondent pas à l'attente des
acteurs de la gestion des DSM à Cotonou et n'exprime pas le vrai visage
de la densité des ménages à Cotonou. On se demande les
différentes raison de cet écart. Nous, nous allons plutôt
en lieu et place de l'analyse politique proposé par ATTAHI faire, une
analyse économique des enjeux et des stratégies des acteurs
à la base. Pour ce faire nous allons principalement étudier le
CAP des ménages afin de répondre à la question suivante
:
Qu'est-ce qui explique l'adhésion des ménages
aux systèmes de gestion des ordures ménagères ?
Nous allons subdiviser cette question en deux sous question
spécifique afin de mieux appréhender les solutions.
Quels sont les facteurs qui déterminent la
décision des ménages à s'abonner aux structures de
pré collecte?
Qu'est-ce qui détermine le montant du consentement
à payer des ménages ?
Analyse des déterminants du consentement
à payer : cas des ordures ménagères à
Cotonou
2. Objectif Général
L'objectif de cette recherche est d'analyser les facteurs qui
expliquent l'adhésion des ménages aux systèmes de gestion
des ordures ménagères.
3. Objectifs spécifiques et
hypothèses
Objectif 1 : Identifier les
déterminants de la décision du CAP
Objectif 2 : Analyser les déterminants du
montant du CAP
La formulation des hypothèses se fonde sur les objectifs
spécifiques identifiés. Elles sont formulées à
partir des causes les plus probables qui expliquent ces objectifs.
Hypothèse 1:La perception des
questions environnementales fonde la décision du CAP.
Hypothèse 2: Le revenu du ménage
détermine le montant du CAP des ménages.
Réalisée par Carlos AGBAHOLOU et Fidèle
AITCHEDJI 5
Réalisée par Carlos AGBAHOLOU et Fidèle
AITCHEDJI 6
Analyse des déterminants du consentement
à payer : cas des ordures ménagères à
Cotonou
II. Revue de littérature
1. Clarification des concepts.
Consentement à payer : Le consentement
à payer, symbolisé par CAP est la variable expliquée avec
le modèle de régression linéaire. Pour saisir l'importance
qu'accordent les ménages à la sauvegarde de leur environnement,
nous avons cherché à évaluer le prix qu'ils seraient
prêts à payer (c'est à dire le prix de réservation)
pour éviter la détérioration de l'environnement urbain du
fait de la présence des ordures ménagères. Le consentement
à payer est l'expression de la souveraineté et de la
préférence, pour éviter une perte ou un dommage, des
consommateurs du service des ONG de pré-collecte que sont les
ménages. C'est le prix maximum que ces derniers sont prêts
à payer pour s'assurer la prestation du service de ces ONG. Le
consentement à payer remplace ici la taxe d'enlèvement des
ordures ménagères (TEOM), assise sur l'impôt foncier
bâti, une taxe dont la plupart des ménages ignorent le montant
voire l'existence.
Un déchet : C'est un débris ou
tous les restes sans valeur de quelque chose ou encore tout ce qui tombe d'une
matière qu'on travaille. C'est donc toute matière ou objet
indésirable abandonné sur la voie publique, même les
cadavres d'animaux, bref une réunion de résidus
hétérogènes. Les déchets ménagers font
partie de la catégorie de déchets communément
appelée déchets urbains qui représentent l'ensemble des
déchets de la collectivité dont la gestion incombe aux
municipalités. Les déchets ménagers sont liés
à l'activité domestique, ils comprennent les ordures
ménagères au sens strict, les déchets de jardin et
déchets verts. Seuls les ordures et les déchets verts sont
susceptibles d'être utiles à l'agriculture après un
traitement adéquat. Dans le cadre de notre étude, nous adopterons
la définition de Valiron cité par Ekouma (1999) qui
apparaît beaucoup plus restreinte dans son manuel d'assainissement
spécifique pour les pays à faible revenu. Il considère les
déchets ménagers comme : « Les déchets solides
provenant de la vie des ménages (cuisine, renouvellement des bien,
jardinage, loisir ...) et ceux des activités commerciales qui y
concourent. S'y ajoutent, les déchets de même nature de
l'administration et des services (cantines ...) s'ajoutent en effet aux
déchets ménagers, ceux du nettoiement des rues »
Si la définition du concept déchet est claire et
précise, la différence entre ordure et déchet n'est pas
perceptible par tous car ces deux termes sont souvent pris l'un pour l'autre.
De manière générale, les ordures évoquent quelque
chose de repoussant. Ce concept rappelle les
Réalisée par Carlos AGBAHOLOU et Fidèle
AITCHEDJI 7
Analyse des déterminants du consentement
à payer : cas des ordures ménagères à
Cotonou
détritus de la vie quotidienne. Zoa (1996) pense que
les ordures désignent une chose qui fait horreur, en l'occurrence, les
excréments et autres matières répugnantes telles que la
crasse, la fange... ainsi, les ordures s'opposent à ce qui est propre.
Elle retient comme ordures ménagères les déchets de
cuisine, des balayures, des menus objets dont on se débarrasse. Les
ordures appartiennent à la catégorie de l'obscène et du
grossier. Elles se composent des choses usées, des débris de
toutes sortes, des fragments, des matériaux utilisés. Pour
certains auteurs, les ordures se caractérisent surtout par leur
hétérogénéité, on y trouve par exemple les
cendres, les débris de vaisselles, les feuilles, les balayures, les
détritus alimentaires, les produits de nettoiement des marchés,
etc. De ce fait, l'ordure est donc tout déchet ou résidu
inutilisable et gênant. Ainsi, si les ordures sont des déchets,
les déchets ne sont pas obligatoirement des ordures car le terme
déchet semble plus englobant. Dans cette étude, nous ne ferons
pas une distinction entre les ordures et les déchets puisque ce qui nous
intéresse est ce qui motive les ménages à s'en
débarrasser par le biais des structures de pré collecte.
Les structures de pré-collecte : La
structure s'entend comme une organisation. Elle se définit selon le
dictionnaire de sociologie comme ...ensembles humains ordonnés et
hiérarchisés en vue d'assurer la coopération et la
coordination de leurs membres pour des buts donnés BOUDON (1997). Dans
le même ordre d'idées le LAROUSSE dictionnaire de français
définit l'organisation comme une association qui se propose des buts
déterminés. D'une manière générale, les
structures de pré collecte sont les premiers intervenants auprès
des ménages pour le ramassage des déchets. Les structures de
pré collecte exercent pour la plus part en collaboration avec la COGEDA
et sont liées par un contrat aux ménages.
Ainsi, l'expression structure de pré collecte
désigne une organisation, une association, un groupe d'individus qui de
manière coordonnée fait la collecte porte à porte des
ordures ménagères. C'est le premier segment de la filière.
Comme son nom l'indique, elle consiste à l'enlèvement des
déchets au niveau des ménages et leur transport vers les points
de regroupement désignés à cet effet. Pour s'acquitter de
cette tâche délicate et essentielle, la municipalité a fait
recours à des Organisations Non Gouvernementales (ONG) locales dont les
Animateurs ont été formés et sensibilisés pour la
cause. Ces ONG offrent leurs services aux ménages moyennant des frais
d'abonnement mensuel dont le montant est déterminé par une grille
de tarification bien étudiée en fonction de la zone d'habitation.
Aujourd'hui, les ONG de pré-collecte autorisées dans la ville de
Cotonou sont au nombre de 77 pour les 164 quartiers répartis en 97
secteurs de pré-collecte.
Réalisée par Carlos AGBAHOLOU et Fidèle
AITCHEDJI 8
Analyse des déterminants du consentement
à payer : cas des ordures ménagères à
Cotonou Point de regroupement : ce sont des
dépotoirs construis par la mairie et qui sont destinés à
contenir les ordures ramassés par les ONG auprès des
ménages. A Cotonou, ils sont aux nombres de treize répartis sur
onze arrondissements. L'un des caractéristiques de ces points est que
les ménages n'ont pas le droit d'y jeter leurs ordures, mais
malheureusement c'est le constat fait sur le terrain. Ces ordures sont par la
suite collectées des points de regroupement par les entreprises de
collecte (HYSAA et
GLASSEN.SA) et envoyé à
l'enfouissement. Ces deux entreprises sont en partenariat avec la mairie de
Cotonou.
Dépotoirs sauvages : Ce sont des
dépotoirs clandestins de déchets sans autorisation communale et
sans autorisation préfectorale créés par les
ménages afin de se passer des frais d'abonnement aux ONG de
pré-collecte. Généralement ce sont les terres pleins
centrales, les parcelles vides, les caniveaux, les terrains publics non
entretenues, les bas-fonds...
2. Aperçu général de la notion
d'ordures ménagères du point de vue économique
Les ordures ménagères constituent une production
qui émane des ménages. Ce sont des résidus issus du
processus de consommation. Traditionnellement, l'économie de
l'environnement analyse d'emblée les déchets en termes
d'externalités. Ils représentent une part inévitable du
processus de consommation des ménages et se traduisent par la
présence de dégradation de l'environnement naturel, et de la
santé publique associée à la production des
déchets. La question des déchets ménagers assimilés
à une nuisance pose la problématique de l'internalisation de
l'externalisation négative de consommation dans le cadre de
l'économie du bien-être.
Les déchets ménagers sont des biens
intrinsèquement joints à un bien consommé sur le
marché. Les consommateurs dans l'acte où le processus de
consommation crée un produit joint. Les propriétés de ce
produit joint méritent cependant d'être
précisées.
La première propriété est l'existence
d'un effet externe négatif. Un dépôt de déchets
ménagers constitue une source de nuisance « non-rivale »,
même si elle peut être limitée à une zone
géographique. Les risques de santé encourus par les riverains ou
la pollution des sols constituent « des maux publics ». Ainsi les
déchets ménagers sont classés parmi les
externalités environnementales du fait des effets externes
négatifs sur l'environnement y compris la santé publique.
Réalisée par Carlos AGBAHOLOU et Fidèle
AITCHEDJI 9
Analyse des déterminants du consentement
à payer : cas des ordures ménagères à
Cotonou
De façon formelle, l'expression du déchet
ménager apparait dans la fonction d'utilité des autres agents
économiques et son utilité marginale est négative. Au
préalable une dernière propriété doit être
examinée. L'externalité peut être associée à
la notion de bien public pur ou bien collectif. Un bien auquel tout agent
économique peut avoir accès à coût nul. Or les
propriétés de non exclusivité et de non rivalité
qui caractérisent les biens publics ne s'appliquent pas
précisément aux déchets ménagers. Ces derniers en
tant que produit joint à la consommation, se présentent comme des
produits privés dotés d'exclusivité et de
rivalité.
En revanche, ils sont à l'origine d'effets externes qui
peuvent être assimilés à des « maux publics » du
fait de leur nature non rivale. L'effet de cette pollution, que constitue, les
déchets ménagers sur un individu ou un lieu ne réduit en
rien l'effet pour un tiers. Il est difficile d'exclure un riverain, pour une
zone géographique donnée, de l'effet de pollution en termes de
mauvaises odeurs par exemple.
Au total, les déchets ménagers peuvent
être appréhendés sur le plan théorique à la
fois comme des externalités négatives, exclusives et rivales.
Pour corriger ces externalités et aboutir ainsi à l'optimum
collectif il convient d'internaliser les coûts. Nous ne retiendrons ici
que l'internalisation à l'aide d'instruments économiques.
La modalité d'internalisation proposée par Pigou
est de combler cet écart en faisant payer une taxe ou une redevance
à l'émetteur de la nuisance, taxe dont le montant est
évidemment égal à la différence entre coût
social et coût privé.
Ainsi la contribution financière des ménages
à travers des taxes ou des redevances vient en quelque sorte donner un
prix à la nuisance occasionnée par les déchets
ménagers. On n'a vu que Pigou (1920) préconisait la solution
fiscale pour la résolution des déséconomies externes. Dans
son esprit, la subvention était réservée au cas
symétrique, celui des économies externes ou externalités
positives. Cependant Coase (1960) introduit pour le seul cas des
externalités négatives la possibilité de deux paiements
symétriques : paiement compensatoire de l'émetteur à la
victime, paiement « dissuasif » de la victime potentielle à
l'émetteur potentiel. Même si le contexte coasien est plutôt
celui d'une négociation bilatérale directe entre agents que celui
de taxes ou de subventions nécessitant le recours à l'Etat, rien
n'interdit a priori de considérer qu'il s'agit dans le deuxième
cas d'une subvention égale au gain social résultant de
l'abstention de nuire, pourvu qu'elle soit versée par la victime
potentielle. Le théorème de Coase consiste à dire dans
l'un comme dans l'autre cas que c'est le montant que chacun
Réalisée par Carlos AGBAHOLOU et Fidèle
AITCHEDJI 10
Analyse des déterminants du consentement
à payer : cas des ordures ménagères à
Cotonou accepte de recevoir et ou de payer qui détermine le point
d'équilibre de la négociation. Ce point est identique dans l'un
comme dans l'autre cas et constitue un optimum.
La seconde propriété des biens publics est
relative à l'absence d'exclusion. L'usage par un consommateur d'un bien
exclut physiquement l'usage, au même instant, du même bien par un
autre consommateur. Le non exclusion se traduit par une impossibilité
d'exclusion individuelle par les prix dans le sens précis où il
s'avère difficile de le réserver seulement aux consommateurs qui
consentiraient à en payer le prix. En d'autres termes, les
ménages du groupe qui ne paient pas leur service ne peuvent être
exclus de sa jouissance lorsqu'il est produit. La gestion des déchets
ménagers se présente a priori comme un bien de nature exclusive.
La collecte, le transport et le traitement des déchets ménagers
peuvent être rendu auprès des ménages qui auront
effectivement payés. C'est la première étape, la collecte,
qui détermine la nature privée du service puisque l'exclusion est
physiquement possible pour chaque ménage auquel on enlève les
déchets ménagers. Néanmoins, dans l'analyse
économique, il est communément admis que la gestion des
déchets ménagers est un bien non-exclusif. Cette
propriété ne répond pas ici à un critère
d'ordre économique puisqu'elle est techniquement possible. Cependant,
l'exclusion n'est pas souhaitable dans la mesure où elle conduit
à la formation d'effets externes négatifs (nuisances tels que la
pollution environnementale et les risques de santé publique) que le
service de collecte et de traitement des déchets ménagers
souhaite justement éviter. Cet argument peut être
étayé de la manière suivante. Si la collecte est
effectivement rendue aux ménages qui paient alors le service n'a pas la
même finalité. S'il est exclusif et donc s'il ne se
préoccupe que de l'espace privé, des logements, il perd toute sa
dimension collective. Il ne se préoccupe plus de l'espace public - la
voirie par exemple - pour lequel le service doit être exclusif.
La propreté de l'espace public et donc
l'élimination des effets externes négatifs constitue ainsi un
bien non exclusif puisque personne ne peut être exclu de sa jouissance.
C'est bien la propreté de l'espace public que vise le service
considéré, même s'il est techniquement possible de
collecter que les espaces privés. Les caractéristiques que
présente le service ne sont pas homogènes au cours des
différentes étapes du service par rapport à la distinction
public et privé. Ce cas de figure est fréquemment
rencontré lorsque la consommation d'un bien donné par un individu
donne nécessairement naissance à un sous-produit qui peut
être apprécié positivement ou négativement par au
moins un autre agent. Ainsi « un bien qui a des caractéristiques
mixtes à l'égard de la distinction collectif et privé est
appelé bien à effet
Réalisée par Carlos AGBAHOLOU et Fidèle
AITCHEDJI 11
Analyse des déterminants du consentement
à payer : cas des ordures ménagères à
Cotonou externe ». Le tableau 1 en donne une synthèse pour le
bien considéré ici et montre ainsi la nature
hétérogène du service (voir annexe).
Le service des déchets ménagers peut donc
être assimilé à un bien public impur ou mixte. La notion
d'externalité permet de préciser que ce bien à
caractère privé de par les propriétés de la
première étape, est en fait un bien public impur. Parmi les
contributions sur les biens publics, l'hypothèse de Tiebout (1956)
constitue une avancée significative par rapport au modèle
antérieur de Samuelson (1954). Tiebout (1956) s'est
intéressé au problème du découpage optimal d'un
territoire en sous-ensembles pertinents. Il reprend l'introduction de la notion
de bien public pur au modèle d'équilibre général.
Il s'en dégage, cependant, en privilégiant la dimension spatiale
des biens publics.
Les biens publics locaux sont définis comme des biens
publics plus ou moins divisibles - autrement dit des biens mixtes - à
effets géographiques relativement circonscrits à un territoire
donné et à qualité variable selon l'intensité
d'utilisation. Trois propriétés exposées dans l'ouvrage de
Derycke et Gilbert (1988) permettent de spécifier les biens publics
locaux (BPL). Il s'agit du principe de divisibilité, des effets
géographiques limités et effets de débordement, et les
phénomènes de congestion et d'encombrement. Cette dernière
propriété est également propre aux biens mixtes. Nous
rappelons simplement que le phénomène de congestion existe dans
la gestion des déchets ménagers sous la forme d'une fonction
croissante. La qualité du service dépend du nombre d'usagers.
Dans la grande majorité des villes en Afrique, la mise
en décharge constitue le mode de traitement des déchets
ménagers, comme dans la plupart des pays en développement. La
décharge accueille les déchets ménagers collectés
dans l'ensemble de la ville, en ce sens elle profite à tous les
ménages et pourtant les nuisances (odeurs, pollution...) qu'elle
dégage sont essentiellement subies par les ménages riverains.
L'effet de débordement est asymétrique dans la mesure où
les ménages situés au centre d'une agglomération
bénéficient d'un lieu de traitement et des nuisances
associées, éloignés. De nouvelles propriétés
ainsi définies permettent de qualifier la gestion des déchets
ménagers comme un bien public local.
Il n'est plus à démontré que la
pré-collecte constitue la base même de la gestion des
déchets solides ménagers à Cotonou. Elle se
matérialise par l'enlèvement des déchets de porte à
porte au niveau des ménages abonnés auprès des structures
de pré collecte puis leur collecte et
Réalisée par Carlos AGBAHOLOU et Fidèle
AITCHEDJI 12
Analyse des déterminants du consentement
à payer : cas des ordures ménagères à
Cotonou transport vers les points de regroupement identifiés,
autorisés et disséminés sur le territoire de Cotonou.
La responsabilité de la pré-collecte des
déchets est déléguée à des ONG choisies
selon leur compétence et autorisées à exercer sur des
territoires bien définis que sont les secteurs de pré-collecte.
Actuellement, les soixante-dix-sept (77) ONG de pré-collecte sont
réparties sur quatre-vingt-dix-sept (97) secteurs d'intervention de la
ville de Cotonou. Ceci signifie qu'à l'intérieur d'un secteur
donné, seul l'adjudicataire du contrat de service de pré collecte
a le droit et le devoir d'assurer cette fonction dans tous les ménages.
Cette politique de répartition spatiale permet de responsabiliser le
pré collecteur et d'établir des critères de
performance.
Le pré collecteur ne peut atteindre ces critères
de performances si les objectifs ne sont pas atteints. La contribution à
l'atteinte de ces objectifs relève de la quantité des DSM
que les ménages leurs offrent. Cet offre des ménages est
influencés par plusieurs facteurs que sont entre autre le revenu, le
niveau d'éducation, la taille du ménage, le volume de
déchet produit... et ne correspond pas à la quantité des
déchets produits.
Une étude menée par KAPEPULA (2007) au
Sénégal sur la Contribution à l'amélioration de la
gestion des déchets ménagers solides dans les villes de pays en
développement révèle que l'analyse des facteurs
influençant l'offre d'ordures des ménages permet d'affirmer
qu'une stratégie de réduction de celle-ci, doit mettre l'accent
à la fois sur les variables démographiques, économiques et
techniques. La mise en oeuvre d'une telle stratégie nécessitera
l'intervention de trois principaux acteurs de la gestion des ordures que sont :
l'Etat, la municipalité et la population. A défaut d'une taxation
unitaire (au poids ou au volume), une taxe qui serait en fonction des
préférences des ménages est à étudier. Bien
entendu, celle-ci doit être conjuguée avec une
réglementation garantissant le droit de propriété de
manière à éviter tout comportement déviant ou
maraudage de la part des usagers du service de la voirie.
2.1 Les méthodes de valorisation des biens
environnementaux
Il existe plusieurs méthodes de valorisation de biens
environnementaux dont les méthodes indirectes et les méthodes
directes. Nous présenterons ces différentes méthodes avec
leurs avantages et limites.
Réalisée par Carlos AGBAHOLOU et Fidèle
AITCHEDJI 13
Analyse des déterminants du consentement
à payer : cas des ordures ménagères à
Cotonou ? Les méthodes indirectes
Les méthodes indirectes sont essentiellement la
méthode des couts de transport et la méthode des prix
hédonistes.
? La méthode des prix hédonistes
(MPH)
Cette méthode consiste à chercher un
marché de substitution sur lequel sont vendus et achetés des
biens et services dont les avantages et les couts environnementaux
représentent des attributs ou des caractéristiques,
c'est-à-dire un marché ou l'environnement influence les prix. Il
s'agit alors de donner une valeur aux bénéfices et aux
coûts environnementaux aux travers d'un marché de substitution.
En effet les biens environnementaux sont des biens
non-marchand, ils n'ont donc aucun prix. Pourtant, on peut facilement imaginer
que ces mêmes biens peuvent avoir une influence sur le prix des biens
marchands. C'est sur ce postulat que s'appuie la MPH. Si influence il y a,
l'agent exprimera un consentement à payer pour le bien marchand fonction
du CAP pour le bien environnemental. Il convient alors de se demander quel sera
le marché de substitution en question. Il s'agit en fait du
marché de l'immobilier (dans la grande majorité des cas). La
question que l'on se pose est ainsi de savoir à quel niveau peut-on
observer la présence d'une externalité environnementale
influençant les valeurs immobilières. L'avantage de cette
méthode est qu'elle s'appuie sur des comportements réels, sur des
données observables et mesurables. L'un des problèmes majeurs de
cette méthode est que le travail de recherche nécessaire est
très fastidieux. En effet, il est nécessaires, pour avoir une
vision justes des choses, de recueillir un très grand nombre de
données, notamment en ce qui concerne les caractéristiques du
bien immobilier. Certaines zones d'habitation sont plus
défavorisées que d'autres. Ainsi, une application trop
localisée de cette méthode revendrait à sous-estimer
l'importance du rôle joué par l'environnement dans les prix du
bien immobilier. Il sera donc préférable d'appliquer un prix
moyen aux biens immobiliers.
? La méthode des couts de transport
(MCT)
Cette méthode est principalement utilisée pour
estimer les bénéfices liés à l'usage
récréatif des biens environnementaux. Elle relève, tout
comme la méthode des prix hédonistes, des marchés de
substitution.
En effet, l'idée de départ est qu'un individu
pour se rendre sur un site supporte des coûts en termes de
déplacements et de temps. Chaque individu supporte donc un coût
individuel pour
Réalisée par Carlos AGBAHOLOU et Fidèle
AITCHEDJI 14
Analyse des déterminants du consentement
à payer : cas des ordures ménagères à
Cotonou aller sur tel ou tel site. Ce sont ses coûts qui seront pris
en compte pour estimer la valeur de ses sites récréatifs et
l'évolution de leur qualité, et notamment l'évolution de
la qualité environnementale.
Cette méthode consiste ainsi à estimer le CAP
des agents, reflétant leur demande d'usage du site
récréatif, d'après le montant de monnaie et le temps
qu'ils ont consacrés à se rendre sur le site. L'avantage
principal est tout comme pour la méthode des prix hédonistes,
elle repose sur l'observation de comportements réels des individus. La
variable pris en compte est le nombre de visite effectuée. Pourtant,
cette variable peut ne pas être pertinente. En effet, certains visiteurs
peuvent, durant une période donnée effectuer plusieurs visites
sur un même site, c'est le problème des visites multiples qui
biaisent les résultats.
De même, le variable « nombre de visite » peut
ne pas sembler judicieuse lorsque la durée de la visite dure plus d'un
jour. Il conviendrait alors de pondérer le nombre de visites par la
durée de séjour. La mesure du coût du trajet se fait par
l'examen des dépenses en matière d'essence, de péage
etc... c'est-à-dire par l'examen des coûts variables. Pourtant,
d'autres coûts peuvent être pris en compte, tels que les
coûts fixes. Ceux-ci sont cependant peu pris en compte car ils sont
rarement (voir jamais) disponibles. Cette méthode ne prend en effet pas
en compte les « loisirs institutionnalisés », tels que les
congés payés. Si ceux-ci étaient pris en compte, ils
réduiraient le coût de temps passé pour se rendre sur le
site.
? Les méthodes directes
? La méthode d'évaluation contingente
(MEC)
La MEC consiste en la réalisation d'une enquête
au cours de laquelle on cherche à apprécier le montant que chacun
serait prêt à payer, ce que l'on appelle le consentement à
payer (CAP), pour la préservation ou la réservation d'un bien
environnemental.
Etant donné que l'on construit, avec cette
méthode un marché hypothétique, il n'est pas
nécessaire de faire usage du bien environnemental pour répondre
au questionnaire. Ainsi, la MEC peut être utilisé pour tout type
de biens, qu'ils aient une valeur d'usage ou non. Cette méthode est de
loin la plus utilisées de toutes. Ceci nous permet donc de disposer de
nombreux textes de fiabilité et de validité.
Le marché présenté dans le questionnaire
est un marché hypothétique et donc ni réel ni observable.
Les résultats obtenus, ce qui est déclaré par les
répondants ne sont pas à
Réalisée par Carlos AGBAHOLOU et Fidèle
AITCHEDJI 15
Analyse des déterminants du consentement
à payer : cas des ordures ménagères à
Cotonou proprement parler des consentements à payer mais
plutôt des intentions de payer. Il n'y a donc aucune certitude quant
à la véracité de leurs réponses.
Les résultats obtenus ne sont pas des actions qui sont
observés mais plutôt des discours qui sont tenus. Comme nous
l'avons déjà précisé, le scénario
proposé doit contenir toutes les informations essentielles pour le
répondant. Toutes fois, ces informations, ces explications, pourront
varier d'une enquête à une autre. Là encore, les
résultats seront susceptibles de se modifier selon les explications
fournies.
Nous évoquons ici le problème du « free
rider » ou passager clandestin. En effet les agents peuvent se comporter
de façon opportuniste. Ils peuvent ne pas avoir intérêt
à révéler leurs préférences réelles
si le fait de les cacher leur donne un avantage supérieur.
Les répondants n'ont pas l'habitude de ce genre de
questionnaire, ou il est demandé de donner des évaluations de
leur CAP. Ceci va peser sur les résultats. Les résultats se
modifieront si l'on parle de droit d'accès, d'impôts directs ou
encore de don volontaire.
La MEC rend marchand un bien qui ne l'était pas
auparavant. Donc, rien ne garantit que les consommateurs se cantonnent à
leur intérêt privé comme nous le dit la théorie du
consommateur. Les biens environnementaux sont en effet bien souvent
perçu comme des biens « d'intérêt public ». Cet
intérêt public peut conduire à ce que les jugements des
individus ne relèvent plus de la sphère privée,
c'est-à-dire de l'intérêt personnel. Pourtant, le fait que
ces mêmes jugements relèvent de l'intérêt personnel
est une condition essentielle et nécessaire pour interpréter les
réponses comme des CAP.
Ainsi, quand il s'agit d'attribuer une valeur à un bien
environnemental, l'individu aura plutôt tendance à parler au nom
de la collectivité. C'est d'ailleurs une des raisons
évoquées pour expliquer les non-réponses ou les
réponses de protestation.
2.1 La description de la MEC
La méthode d'évaluation contingente a
été proposée pour la première fois aux Etats-Unis
par Civray-Wantrup (1947). Mais la première application remonte en 1963,
lorsque Robert et Davis ont tenté d'estimer la valeur
récréative des forêts du Maine (Etats-Unis) pour les
chasseurs et pour les promeneurs. La méthode adoptée par Davis
était fondée sur la technique de l'enchère. Puis quelques
années après, influencé par ce travail, de nombreux
économistes entreprennent d'utiliser la méthode pour valoriser
des « agréments environnementaux »
Réalisée par Carlos AGBAHOLOU et Fidèle
AITCHEDJI 16
Analyse des déterminants du consentement
à payer : cas des ordures ménagères à
Cotonou
Mais ce n'est qu'en 1970 quelle sera définitivement
acceptée par son admission au Water Ressources Concile (conseil des
ressources hydrauliques), qui la connait comme étant une des trois
méthodes d'évaluation jugées acceptables pour
l'évaluation des bénéfices des projets environnementaux.
Puis en 1980 lorsque CERCLA (compréhensive Environnemental Recorvery,
Compensation and Liability Act) lui confère un poids juridique
prévoyant une responsabilité financière en cas
d'accident.
La MEC repose sur deux bases théoriques. La
première est le modèle socio psychologique, et la seconde est
l'analyse coûts-bénéfices ou coûts-avantages. Pour
quantifier ces « préférences », cet outil de
décision se base sur la mesure des bénéfices nets,
c'est-à-dire la disponibilité maximale à payer (CAP) ou
disponibilité minimum à recevoir (CAR) du consommateur pour un
bien donné, afin de décider de l'acceptation ou du refus du
projet.
Concrètement les personnes interrogées sont
amenées à exprimer le montant qu'elles consentiraient à
payer pour une amélioration hypothétique de l'environnement, ou
à empêcher une dégradation de celui-ci ou bien encore
celles qu'elles seraient prêtes à accepter en compensation. Selon
DARI Benoît. (2012) cette méthode consiste à mesurer la
disposition à payer des individus pour des biens sans marché
réel en créant un marché hypothétique à
l'aide d'un sondage ou questionnaire qui permet de découvrir la valeur
maximale que les gens accordent à ce bien.
Or, d'autres experts trouvaient des limites à cette
méthode. Cette méthode a donc été critiqué
parce qu'elle tentait de tout monétarisé, alors que les actifs
environnementaux ne peuvent pas l'être, par définition, puisqu'ils
ne font pas partis du circuit économique. C'est pour cette raison qu'il
était nécessaire, lorsqu'il n'y a pas de marché existant
de la prolonger par les méthodes d'évaluation contingente qui
permet elle, d'évaluer les valeurs de préservation par
l'estimation de la comptabilisation des variations de bien être des
consommateurs.
La méthode consiste à soumettre les personnes,
par une enquête de terrain, à un questionnaire structuré de
façon précise, ainsi que son amélioration avec le support
de payement et le moyen de paiement de la transaction. Ainsi, l'estimation du
CAP par l'évaluation contingente s'obtient directement en comparant deux
situations qui sont celle de l'état actuel de l'actif et celle de son
amélioration.
Analyse des déterminants du consentement
à payer : cas des ordures ménagères à
Cotonou
Comme pour la plupart des méthodes d'enquêtes, la
MEC présente de biais, qui sauraient cependant remettre en cause son
intérêt. De plus, c'est la seule méthode qui existe
actuellement pour révéler des préférences.
Réalisée par Carlos AGBAHOLOU et Fidèle
AITCHEDJI 17
Réalisée par Carlos AGBAHOLOU et Fidèle
AITCHEDJI 18
Analyse des déterminants du consentement
à payer : cas des ordures ménagères à
Cotonou
III. La gestion des déchets solides : quelques
évidences empiriques
Le système de gestion de déchets solides
ménagers mis en place par les autorités locales doit être
efficace afin de relever le défi en matière de gestion de
l'environnement. Ainsi, pour une meilleure efficacité du système,
Sandra (1996) propose le recours au secteur privé pour la recherche de
capitaux. Selon elle, le secteur privé est plus efficient à cause
de sa flexibilité dans la gestion car le secteur privé, à
l'inverse du public, est en mesure de renvoyer du personnel qui ne remplirait
pas correctement ses tâches. Dans l'Administration, il y a
généralement trop de manoeuvres et pas suffisamment de personnel
qualifié. Si l'on veut obtenir une meilleure efficience des
systèmes, il faut absolument introduire la concurrence.
Il faut une analyse politique des enjeux, des rapports et des
stratégies des différents acteurs. Dans le même ordre,
DANVI fait une analyse de la situation des ordures à Abidjan. Selon
elle, il faut adapter les moyens matériels et humains des
sociétés gestionnaires (de ramassage) au rythme de croissance de
la population. Ensuite, il faut une organisation de la décharge pour
pallier le problème de saturation de celle-ci et enfin, il faut une
revalorisation des ordures.
DURAND (2010) signale que dans les villes du tiers monde, les
problèmes d'assainissement sont d'autant plus aigus que leur croissance
est rapide. L'étude de l'environnement urbain revient donc à
prendre en compte, dans les décisions qui encadrent les activités
économiques et sociales, tout ce qui influe directement ou non sur la
qualité de la vie et la sécurité des citadins, mais aussi
sur le bon fonctionnement du système. Le problème
d'assainissement est un sujet d'actualité partout dans le monde et
particulièrement dans les pays en développement. Or,
l'insuffisance de mécanismes efficaces d'élimination des
déchets dans la majorité des villes des pays en
développement se traduit par d'énormes accumulations de
déchets riches en nutriments, qui jusqu'à ce jour constituent une
menace pour l'environnement et pour la santé humaine. La
découverte d'un moyen sûr et économique de recycler une
partie ou la totalité des déchets urbains aurait un double
avantage : l'assainissement de l'environnement urbain, la réduction des
risques pour la santé.
La bonne gestion des déchets solides ménagers
peut être signe d'une meilleure gouvernance des autorités locales,
de leurs capacités à maîtriser l'espace urbain. Ainsi, pour
être durable, l'utilisation des ressources en milieu urbain doit
s'accompagner d'une récupération accrue des déchets et
sous-produits. L'utilisation plus équitable, viable et durable des
ressources urbaines passe nécessairement par une meilleure
gouvernance.
Réalisée par Carlos AGBAHOLOU et Fidèle
AITCHEDJI 19
Analyse des déterminants du consentement
à payer : cas des ordures ménagères à
Cotonou
Véronique (1996) suggère qu'il est temps de
repenser complètement le problème des déchets en tenant
compte avant tout des besoins et des possibilités des populations; une
concertation devra s'établir entre les pouvoirs publics, les techniciens
des administrations, des entreprises, des ONG et les diverses sources de
financement pour une gestion efficace des déchets solides en Afrique.
La gestion des DSM paraît souvent simple, banal au point
où les autorités africaines ont parfois de difficulté
à trouver une solution définitive. Sandra (1996) le
reconnaît aussi lorsqu'elle dit : « le problème des
déchets solides a l'avantage et l'inconvénient d'apparaître
comme un problème banal, perceptible dans ses manifestations
quotidiennes par chacun et pour lequel chacun croit avoir une solution simple
à proposer. C'est pourquoi les habitants des villes africaines se
demandent comment trente ans après les indépendances, les pays
africains ne sont pas toujours capables de trouver une solution satisfaisant
à ce problème ». Pendant que Sandra aborde le
côté banal des déchets, Venceslas OLOWO (2006) quant
à lui parle d'un désengagement de plus en plus poussé des
autorités municipales laissant les populations cohabiter tant bien que
mal dans un environnement sanitaire précaire avec tous les risques que
cela comporte. Il poursuit en disant que ces populations doivent dès
lors se démener dans un contexte d'ostracisme économique chaque
jour plus intense.
Pour KOUASSI (1996), le développement urbain de la
ville d'Agboville tient compte des contraintes physiques et des
potentialités économiques du département. Cette situation
entraîne des problèmes d'assainissement dans la ville car l'effort
de la mairie se limite à la collecte des ordures
ménagères. Il préconise que la priorité soit
accordée à la gestion des déchets et la participation de
la population dans les programmes de gestion de l'environnement. Mais pour
KOUAMÉ A. (2005), il faut en plus d'une implication sans faille d'abord
des populations elles-mêmes, celle de la municipalité et enfin de
l'Etat pour résoudre le problème des ordures. Les populations
doivent être plus actives dans la gestion des ordures et valoriser la
récupération.
C'est dans cette perspective que SANE (2002) dans son article
intitulé « la gestion des déchets à Abidjan, un
problème récurrent et apparemment sans solution » aborde
l'épineuse question des déchets. Selon cette étude, le
problème des ordures est dû à l'influence des facteurs
Analyse des déterminants du consentement
à payer : cas des ordures ménagères à
Cotonou
géographiques notamment les problèmes de
croissance de la population, des sites d'émission et la qualité
des aménagements.
Houndeton (2008) donne les impacts négatifs de
l'inexistence d'une décharge finale. Les effets de ces impacts se
ressentent sur la santé de l'homme et le milieu naturel ainsi que sur
l'économie de la commune. En vérité, il conclut que cette
inexistence est à la base des dépotoirs sauvages, de
l'incinération tous azimuts des déchets qui cause plusieurs
maladies et entraîne la pollution esthétique et la pollution des
sols.
Réalisée par Carlos AGBAHOLOU et Fidèle
AITCHEDJI 20
Réalisée par Carlos AGBAHOLOU et Fidèle
AITCHEDJI 21
Analyse des déterminants du consentement
à payer : cas des ordures ménagères à
Cotonou
IV. Méthodologie de l'étude
L'étude portera sur une démarche descriptive
pour évaluer les différents coûts et fera recours à
un seul modèle économétrique. La variable à
expliquer étant quantitative alors que les variables explicatives sont
qualitatives, nous proposons de réaliser une analyse de la variance
après avoir exposé le modèle à partir de la
régression linéaire, afin d'étudier l'influence de
certains variables explicatives sur le CAP.
A- Echantillonnage, modèle de collecte et type
de données
L'échantillonnage représente une étape
cruciale de toute recherche socio-économique, car il conditionne la
validité des résultats. L'exigence de la
représentativité de l'échantillon impose une rigueur dans
le choix des unités de recherche. Pour la présente étude
dont le domaine de validité s'étend sur les quartiers
Hindé1, Hindé2, Vossa et Ladji, le choix des unités
d'enquête a été raisonné de façon à
prendre en compte les ménages qui préfèrent ne pas
s'abonner et ceux qui se sont abonnés malgré qu'ils vivent
près de dépotoirs sauvages. Notons que la COGEDA considère
ces quartiers comme les plus malpropres de Cotonou. La méthode de
sondage utilisé dans notre présent étude est le sondage
aléatoire sans remise car toutes les unités d'observation de
notre échantillon ont été choisi de façon
arbitraire, une à une avec une probabilité égale pour
chaque choix d'individus effectués, de plus chaque individu choisi pour
une première fois n'est interviewé une seconde fois.
Dans l'usage de la technique de sondage, la technique
statistique directement utilisé est celui de l'estimation des
paramètres. Dans notre présente étude les
paramètres de position qui sont utilisées sont : la moyenne
arithmétique, le mode et la médiane. Tous ces paramètres
particulièrement la moyenne sont sans biais convergent et efficace. Il
convent aisément d'extrapoler le CAP moyen de l'échantillon
à la population mère (population de la ville de Cotonou).
La mesure du CAP est faite par la MEC afin de pouvoir proposer
aux autorités, des outils de prises de décisions politiques en
termes d'arbitrage en matière de tarification pouvant permettre la
diminution de l'éventail des dommages causées par les rejets des
DSM dans l'environnement. Toute chose étant égale par ailleurs
ceci permettra un assainissement du secteur qui passe nécessairement par
la discipline des acteurs donc une amélioration de
Réalisée par Carlos AGBAHOLOU et Fidèle
AITCHEDJI 22
Analyse des déterminants du consentement
à payer : cas des ordures ménagères à
Cotonou l'environnement. Par ailleurs les variables
socio-économiques ont été prises en compte en vue de
mesurer leur influence sur leur CAP.
1. Justification du choix de la Méthode
d'Evaluation Contingente (MEC)
Nous avons essentiellement trois méthodes de
valorisation des biens environnementaux à savoir : la Méthode des
Prix Hédonistes (MPH), la Méthode des Coûts de Transport
(MCT) et la méthode d'Evaluation Contingente (MEC). Notre choix est
porté sur la MEC tout simplement parce que c'est une méthode
simple à mettre en place puisqu'elle est la plus utilisée et
tient compte des valeurs d'usages et de non usages tandis que les deux autres
méthodes à savoir la MPH et la MCT ne tiennent en compte que des
valeurs d'usages puisqu'elles nécessitent l'observation réelle
des comportements. De plus pour la MPH, il est nécessaire, d'avoir une
vision juste des choses, de recueillir un très grand nombre de
données ce que nous ne pouvons faire compte tenu du temps et de nos
moyens financiers et la MCT est utilisée pour déterminer la
valeur d'usage récréatif de sites naturels : rivière sur
laquelle la pêche est pratiquée, parc naturelle pour l'observation
de la faune et de la flore, ...
2. Détermination de la population
concernée
Une fois que le changement de qualité environnementale
que l'on étudie a été déterminée, il est
nécessaire de définir la population concernée par ce
changement cette information est indispensable pour constituer la base de
sondage, c'est-à-dire la liste des personnes susceptibles d'être
interrogées au cours de l'enquête. La population choisie à
ce niveau est l'ensemble des individus vivants à Cotonou dans la mesure
où chaque individu subit les nuisances individuellement. Compte tenu des
contraintes financières et du temps, la taille de l'échantillon
retenu pour cette étude est de 200 individus questionnés à
Hindé 1 et 2, à Vossa et à Ladji.
3. Le modèle
Le comportement des habitants est généralement
basé sur la théorie microéconomique de la maximisation de
l'utilité (Desaïgues et Point, 1993). Conformément à
cette théorie, l'habitant sera disposé à participer au
programme d'amélioration de l'environnement s'il estime que son
utilité finale est supérieure à celle d'avant-programme.
Soit Ui,j l'utilité qu'obtient l'habitant de
l'amélioration de la plage, avec j = (0,1) la décision
de participer ou pas au projet et i = (1,
2, 3, 4, n) les caractéristiques de
l'habitant. Toutes ces caractéristiques ne sont pas observables mais
on peut faire l'hypothèse qu'il existe une relation linéaire
(pour l'ième
Analyse des déterminants du consentement
à payer : cas des ordures ménagères à
Cotonou habitant) entre l'utilité dérivée de la
jième option et un vecteur des
caractéristiques socio-économiques et personnelles Xi
observé.
U i, j = X iá + åi
(1)
Avec j = (0,1) et i = (1, 2, 3,4, n).
La déclaration du CAP de l'habitant est un processus en
deux étapes. Il faudrait d'abord qu'il accepte de
participer (j =1) car dans le cas contraire où j= 0 ; son CAP
est nul. Ce n'est donc qu'après le choix j =1 qu'il pourra
déclarer son CAP. En faisant l'hypothèse que l'habitant choisit
l'option qui lui procure la plus grande utilité, l'ième
habitant choisira de participer au projet d'assainissement de la
plage si U i 1 >Ui,0 .
Nous optons pour le modèle en deux étapes de
Heckman (1979). Ce modèle théorique de base peut se formaliser
comme suit pour chaque habitant i :
Réalisée par Carlos AGBAHOLOU et Fidèle
AITCHEDJI 23
K la variable qualitative, K= 1 si l'habitant
i participe au projet et 0 sinon ; Y représente le CAP
annoncé observable uniquement lorsque K=1 et K= 0 si
Ui,1 >Ui,0
Xi et Wi des matrices de variables
socio-économiques observables åi et ui sont des
termes d'erreurs.
Le premier modèle est un modèle de choix binaire
où la variable à expliquer est qualitative. On a donc
:
U i,1 <Ui,0, si K = 0
Ui,1 >Ui,0 , si K =1
Pr (Ki=1) = Pr (Ui,1>Ui,0) =
Pr(Xiá1+åi>Xiá0+åi,0)
=Pr (åi,1 ?åi,0 >Xiá0
-Xiá1)
=Pr (ui
>Xiâi)=F(Xiâ) (3)
où ui =åi,1
?åi,0 sont les perturbations d'erreur indépendamment
distribuées et F(Xiâ) est la fonction de
répartition associée à ui . La probabilité
que l'ième habitant accepte de payer pour
l'amélioration de l'environnement est la probabilité que
l'utilité procurée par ce programme soit supérieure
à l'utilité du statu quo ou à la distribution cumulative F
évaluée à Xiâ. Il se pose ensuite la question de la
forme fonctionnelle de la fonction d'utilité individuelle et de la
fonction de répartition. Des modèles spécifiques sont
alors utilisés ; il s'agit du modèle logit si ui
suit une loi logistique et du modèle probit dans le cas d'une
loi
Réalisée par Carlos AGBAHOLOU et Fidèle
AITCHEDJI 24
Analyse des déterminants du consentement
à payer : cas des ordures ménagères à
Cotonou normale1. Le second modèle est un modèle
linéaire à partir duquel sera déterminé le CAP
moyen des habitants de l'environnement.
B- Les variables
Comme dans tout modèle économétrique, le
modèle que nous allons présenter comporte deux types de variables
; la variable que nous cherchons à expliquer appelée variable
expliquée ou variable dépendante ; et les variables explicatives
c'est-à-dire celles qui serviront à expliquer l'évolution
de la première citée.
? La variable dépendante (CAP)
La variable expliquée de ce modèle est le
consentement à payer des ménages pour la gestion des DSM dans
leur milieu de vie. De façon plus pratique elle représente, le
montant qu'un individu serait disposé à payer pour s'abonner aux
structures de pré collecte.
Ajouté à cette variable nous allons aussi
étudier la variable décision qui représente la
volonté des ménages à participer financièrement
à la gestion des DSM. L'étude de cette deuxième variable
est importante puisque nous voulons utiliser la méthode de
sélection de Heckman en deux étapes.
? Les variables explicatives
Les variables expliquant la probabilité des
ménages à participer financièrement au programme de
gestion des DSM sont les suivants :
Le sexe : Le sexe est une variable du modèle dans la
mesure où elle peut aider à déterminer la position des
deux sexes (homme et femme) a donné un CAP positif. Les femmes
étant les plus actives dans les balayages et ramassages des ordures,
elles devraient par conséquent être plus prêtes à
payer pour l'amélioration de la qualité de l'environnement.
Niveau d'instruction (NIVEDUC) : Selon qu'un individu est d'un
niveau d'instruction élevé ou pas, il pourrait se fait une
idée plus juste de l'état de l'environnement et des
conséquences que l'on pourrait éviter en investissant dans
l'amélioration de sa qualité. Le niveau d'instruction pourrait
donc avoir un effet positif sur la disposition à payer des individus.
1 Le choix entre les deux modèles de
probabilité dépend des critères d'information.
Réalisée par Carlos AGBAHOLOU et Fidèle
AITCHEDJI 25
Analyse des déterminants du consentement
à payer : cas des ordures ménagères à
Cotonou MENSANT : les individus qui considèrent les ordures
ménagères comme une menace pour la santé pourraient
déclarer un montant élevé dans le but de diminuer les
risques de maladies pouvant leurs causés une
déséconomies.
MENENV : les individus qui considèrent les ordures
ménagères comme une menace pour l'environnement pourraient
déclarer un montant élevé.
SOUHAIT : Les ménages qui ne préfèrent
pas qu'on garde la situation actuelle de gestion des DSM intact peuvent
déclarer un montant élevé.
Le tableau 2 résume les variables qui expliquent la
décision des ménages à participer au programme de
gestion.
Concernant le consentement à payer, on estime que les
variables telles que la catégorie socio professionnelle, le mode
d'évacuation, le sexe, l'âge et le revenu ont un impact sur le
montant du consentement à payer.
L'AGE : Nous pouvons supposer que les personnes
âgées seront plus attachées à l'amélioration
de leur cadre de vie.
CATSOP : la Catégorie Socio-Professionnelle
désigne le statut de l'usager dans la société. Le statut
social de l'enquêté influence positivement le montant du CAP
déclaré.
MODEVC : les ménages qui sont abonnés aux
structures de pré-collecte seront plus disposés que ceux qui
utilisent les dépotoirs sauvages.
Niveau du revenu (REVENU) : C'est une variable fondamentale du
modèle que nous présentons priori que l'on pourrait supposer que
seuls les individus disposant d'un revenu seraient disposé à
payer pour l'amélioration de l'état de l'environnement. En plus
le montant à payer serait fonction du revenu dont il dispose.
Aussi la variable SEXE peut avoir un effet sur le montant du
consentement à payer déclaré. Le tableau 3 résume
les variables explicatives du montant du CAP déclaré.
(Confère annexe)
Réalisée par Carlos AGBAHOLOU et Fidèle
AITCHEDJI 26
Analyse des déterminants du consentement
à payer : cas des ordures ménagères à
Cotonou Section 2 : Cadre
institutionnel
Présentation de la Direction Général du
Trésor et de la Comptabilité Publique (DGCTP). Elle est
axée sur l'historique, les attributions et l'organisation de la DGTCP
4. Attributions de la DGTCP
Conformément à l'article 1er de
l'arrêté n°1188/MF/DC/SGM/DA du 14 décembre 1998
portant AOF de la DGTCP et l'article 67 du décret n°2008- 111 du 12
mars 2008 portant AOF du MEF, la DGTCP assume deux (02) missions essentielles :
d'abord, une mission «Trésor» ; ensuite, une mission
«Comptabilité Publique».
? Mission «Trésor»
Au titre de la mission « Trésor », la DGTCP est
chargée :
· de gérer la Trésorerie de l'Etat ;
· d'étudier et de suivre les problèmes
liés à la gestion de la trésorerie de l'Etat et de
procéder aux arbitrages nécessaires ;
· de proposer et de mettre en oeuvre la politique
financière de l'Etat ;
· de réaliser l'équilibre des ressources
et des charges publiques dans l'espace et dans le temps ;
· d'émettre et de négocier les effets
publics ;
· de gérer le portefeuille de titres de l'Etat
;
· d'exécuter, en collaboration avec l'Institut
d'émission, la politique monétaire de l'Etat.
? Mission «Comptabilité Publique»
A ce titre, la DGTCP est chargée :
· d'animer ses services extérieurs dont la
fonction essentielle est l'exécution des opérations
budgétaires de l'Etat et des Collectivités Territoriales ;
· d'initier ou d'étudier tous les dossiers
relatifs à la réglementation, à l'organisation et au
fonctionnement de tous les services comptables de l'Etat ou des autres
Collectivités Publiques;
· de centraliser les comptes de tous les comptables
publics ;
· d'élaborer le Compte Général de
l'Administration Centrale ;
· d'assurer la reddition du compte de gestion de l'Etat
;
Réalisée par Carlos AGBAHOLOU et Fidèle
AITCHEDJI 27
Analyse des déterminants du consentement
à payer : cas des ordures ménagères à
Cotonou
· de mettre en état d'examen les comptes de gestion
des comptables principaux de l'Etat et d'en assurer la transmission à la
Chambre des Comptes de la Cour Suprême.
Pour mener de manière efficiente les missions
présentées supra, la fonctionne suivant une organisation
précise.
5. Organisation de la DGTCP
La DGTCP comprend des Services Centraux, des Directions
Techniques et des Services Extérieurs. Un organigramme (cf.
Annexe N°1) présente de façon schématique
ces différentes structures.
1. Les Services Centraux
Directement rattachés à la Direction
Générale, ils sont au nombre de deux (02) : L'Inspection
Générale des Services (IGS) ;
La Direction du Centre de Formation Professionnelle du
Trésor (DCFPT).
2. Les Directions Techniques
Au nombre de cinq (05), il s'agit de :
? La Direction des Affaires Monétaires et
Financières (DAMF) ;
? La Direction des Etudes et de la Réglementation
Comptable (DERC) ;
? La Direction de la Centralisation des Comptes de l'Etat (DCC)
;
? La Direction de la Gestion des Ressources (DGR) ;
? La Recette Générale des Finances (RGF) elle est
composée de sept (07) services
actuellement fonctionnels, à savoir:
- Le Service de la Recette (SR) ;
- Le Service de la Dépense (SD) ;
- Le Service de la Trésorerie (ST) ;
- Le Service de la Comptabilité Publique (SCP) ;
- Le Service de la Solde (SS) ;
- Le Service des Collectivités Locales (SCL) ;
- Le Service Epargne (SE).
Analyse des déterminants du consentement
à payer : cas des ordures ménagères à
Cotonou
Réalisée par Carlos AGBAHOLOU et Fidèle
AITCHEDJI 28
3. Les Services Extérieurs
Les services extérieurs de la RGF sont de deux (02) sortes
:
? Les Recettes des Finances (RF) sectionné en deux
parties à savoir la Recette des Finances au niveau départemental
et la Recette des Finances de la Dette ;
? La Recette des Finances des Postes Diplomatiques et
Consulats Généraux (RFPDCG) ;
- Les Recettes Perceptions au niveau communal.
Au nombre des structures ci-dessus indiquées, la
Recette des Finances des Postes Diplomatiques et des Consulats
Généraux (RFPDCG) est la structure qui est directement
impliquée dans le processus de comptabilisation des opérations
des Postes Diplomatiques et Consulats Généraux (PDCG).
Réalisée par Carlos AGBAHOLOU et Fidèle
AITCHEDJI 29
Analyse des déterminants du consentement
à payer : cas des ordures ménagères à
Cotonou
CHAPITRE II : PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS ET
DISCUSSION.
Ce chapitre traitre en section 1 de la présentation des
déterminants du consentement à payer des ménages pour une
meilleure gestion des DSM et en section 2 de l'analyse des résultats et
la validation des hypothèses.
Section 1 : Présentation des résultats
1. Analyse descriptives des résultats
L'enquête s'est portée sur 200 individus dans le
cadre de cette étude. Ainsi, la base de donnée utilisée
pour les estimations comporte 200 observations. Le tableau 4 présente la
statistique descriptive de la variable explicative « sexe ». Une
analyse de ce dernier montre qu'il y a plus d'hommes (73%) que de femmes (27%)
(Tableau 4). Cela est dû au fait qu'en grande majorité, lors de
l'administration du questionnaire à un couple, la femme
préfère laisser l'homme répondre aux questions
posées puisque c'est à lui que revient les décisions du
foyer.
Tableau 4 : le sexe
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Féminin
|
54
|
27,0
|
Masculin
|
146
|
73,0
|
Total
|
200
|
100,0
|
Source : résultat des analyses
Du tableau 5 nous constatons que environ 67% des femmes se
décident de participer financièrement au projet de gestion des
DSM de même que environ 71% des hommes. On en déduit donc qu'en
moyenne ce sont les hommes qui consentent le plus à participer du point
de vue financier au programme de gestion des DSM. Ce résultat confirme
l'idée selon laquelle les dépenses du foyer reposent sur
l'homme.
Réalisée par Carlos AGBAHOLOU et Fidèle
AITCHEDJI 30
Analyse des déterminants du consentement
à payer : cas des ordures ménagères à
Cotonou
Tableau 5 : décision et sexe
Sexe
|
Décision
|
Total
|
Oui
|
Non
|
Femme
|
36
|
18
|
54
|
66,67%
|
33,33%
|
100%
|
Total Homme
|
103
|
43
|
146
|
70,54%
|
29,45%
|
100%
|
total
|
139
|
61
|
200
|
Source : résultat des analyses
L'acceptation de payer est le plus souvent assortie de
condition liée à la régularité du service voir son
existence effective. Ceux qui refusent le paiement pour l'enlèvement des
ordures ménagères ont pour certains des alternatives qui les
satisfaits sans rien leur coûter (ils brûlent leurs ordures, les
jettent dans les caniveaux ou sur les terres pleins centraux sans
problème). Sur les 200 ménages interrogés, 139 ont
accepté participer financièrement à un programme
d'amélioration de la qualité de la gestion des déchets
solides ménagère, soit 69,5% des 200 enquêtés. Par
contre, 61 individus sur les 200 de l'échantillon ont
préféré ne pas participer soit 30.5%.
Tableau 6 : Décision
Décision
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Pourcentage cumulé
|
oui non Total
|
139
61
200
|
69.5
30.5
100,0
|
69.5
100
|
Source : résultat des analyses
Les résultats du tableau 7 montrent qu'il y a très
peu de personne dans la tranche d'âge compris entre 60 et 70 ans, lors de
l'enquête nous avons évité ces personnes parce que nous
avons supposé qu'à cet âge ils dépendent le plus
souvent de leurs enfants et donc sont
Réalisée par Carlos AGBAHOLOU et Fidèle
AITCHEDJI 31
Analyse des déterminants du consentement
à payer : cas des ordures ménagères à
Cotonou marginalisés dans la prise des décisions
financières. L'âge moyen est compris entre 30 et 40 ans et
l'âge minimal est compris entre 18 et 20 ans.
Tableau 7 : tranche d'âge
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Pourcentage cumulé
|
[18-20[
|
18
|
9
|
9
|
[20-30[
|
38
|
19
|
28
|
[30 40[
|
70
|
35
|
63
|
[40 50[
|
43
|
21.5
|
84.5
|
[50 60[
|
27
|
13,5
|
98
|
[60 70[
|
4
|
2
|
100
|
Total
|
200
|
100,0
|
|
Source : résultat des analyses
Dans le tableau 8, on retient que plus l'âge évolue
plus le pourcentage de décision de s'abonner à une structure de
pré-collecte augmente. Mais dans la tranche d'âge [30 - 40[, ce
pourcentage à baisser d'environ 5%, on peut l'expliquer par le
comportement rationnel des ménages ; ou émettre une
hypothèse selon laquelle dans cette tranche d'âge il y a plus de
chômeur. Dans la catégorie d'âge [50 - 60[, nous constatons
que le pourcentage de décision est très élevé
(environ 86%), cela peut s'expliquer par le fait que dans cette
catégorie d'âge le niveau de conscience et de
responsabilité est très élevé. On en déduit
donc que la décision de l'individu à participer au programme ou
pas dépend de son âge.
Tableau 8 : Décision et Age
Age
|
Décision
|
Total
|
Oui
|
Non
|
[18 - 20[
|
12
|
6
|
18
|
66,67%
|
33,33%
|
100%
|
[20 - 30[
|
26
|
12
|
38
|
68,42%
|
31,57%
|
100%
|
[30 - 40[
|
44
|
26
|
70
|
62,85
|
37,14%
|
100%
|
[40 - 50[
|
32
|
11
|
43
|
74,41%
|
25,58%
|
100%
|
[50 - 60[
|
23
|
4
|
27
|
85,18%
|
14,81%
|
100%
|
[60 - 70[
|
2
|
2
|
4
|
50%
|
50%
|
100%
|
Total
|
139
|
61
|
200
|
Source : Auteurs, réalisés à partir de la
base des données
Réalisée par Carlos AGBAHOLOU et Fidèle
AITCHEDJI 32
Analyse des déterminants du consentement
à payer : cas des ordures ménagères à
Cotonou
Du tableau ci-dessous on constate que environ 95% de ceux qui ne
veulent pas qu'on
améliore leur qualité de vie environnementale ne
veulent pas s'abonner à une structure de pré-collecte des DSM.
Sur les 162 personnes qui veulent qu'on améliore le système de
gestion des DSM, environ 85% veulent participer financièrement à
une meilleure gestion des DSM. Remarquons aussi que sur les 200
enquêtés seul 38 personnes (soit un pourcentage de 19%) ne veulent
pas participer à un programme de gestion des DSM. On déduit que
les ménages sont conscients de la nécessité d'une gestion
des DSM plus adéquat et sont prêts à investir une partie de
leur revenu.
Tableau 9 : décision et souhait
souhait
|
décision
|
Total
|
Oui
|
non
|
Oui
|
2
|
36
|
38
|
|
5,26%
|
94,73%
|
100%
|
Non
|
137
|
25
|
162
|
|
84,56%
|
15,43%
|
|
Total
|
139
|
61
|
200
|
Source : Auteurs, réalisés à partir de la
base des données
En revenant à la question de savoir quelles sont les
variables qui déterminent le CAP, nous allons essayer de faire une
analyse avec des variables pertinentes afin de voir les variables susceptibles
d'influencer le CAP.
Le tableau suivant montre la relation entre le CAP et le sexe.
On constate que pour une somme de 1000f par mois 71% des hommes sont
prêts à payer cette somme alors que 29% des femmes sont
disposés à payer le même montant. Pour un montant un peu
plus élevé de 1500f par mois la différence n'est plus
grande. 52% des femmes sont prêtes à payer ce montant contre un
pourcentage participatif des hommes de 48%. Lorsque le montant mensuel passe de
1500f à 2000f on constate que les femmes préfèrent ne plus
participer alors que les hommes se mettent en accord avec un pourcentage de
95,34%. On peut donc déduire que le sexe est une variable pertinente
pour le CAP.
Réalisée par Carlos AGBAHOLOU et Fidèle
AITCHEDJI 33
Analyse des déterminants du consentement
à payer : cas des ordures ménagères à
Cotonou
Tableau 10 : CAP et sexe
CAP
|
Sexe
|
Total
|
Femme
|
homme
|
1000
|
19
|
47
|
66
|
28,78%
|
71,21%
|
100%
|
1500
|
13
|
12
|
25
|
52%
|
48%
|
100%
|
2000
|
2
|
41
|
43
|
4,65%
|
95,34%
|
100%
|
2500
|
1
|
1
|
2
|
50%
|
50%
|
100%
|
3000
|
0
|
1
|
1
|
0%
|
100%
|
100%
|
5000
|
0
|
1
|
1
|
0%
|
100%
|
100%
|
total
|
35
|
103
|
138
|
Source : Auteurs, réalisés à partir de la
base des données.
L'analyse des résultats de l'enquête sur les
déchets ménagers que nous avons réalisés a permis
d'identifier dans la population de la ville de Cotonou une prise de conscience
effective des problèmes de la gestion des déchets ménagers
et une volonté de participer à cette gestion. Mais ils
préfèrent les dépotoirs sauvages en l'absence de structure
de pré-collecte. En tant que producteurs, les ménages contribuent
à peine à la filière des déchets en payant
directement les prestataires de service pour l'enlèvement de leurs
déchets, mais en grande partie, ils préfèrent
Réalisée par Carlos AGBAHOLOU et Fidèle
AITCHEDJI 34
Analyse des déterminants du consentement
à payer : cas des ordures ménagères à
Cotonou envoyer leurs ordures sur les dépotoirs sauvages. Le tableau
6 montre que 54% des ménages préfèrent les
dépotoirs sauvages alors que 42% s'inscrivent à des structures de
pré-collecte. Pendant ce temps à peine 4% envoient les leurs
à l'incinération.
Tableau 11 : mode d'évacuation des déchets
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Pourcentage cumulé
|
Incinération
|
8
|
4,0
|
4,0
|
Enfouissement
|
84
|
42,0
|
46,0
|
dépôt sauvage
|
108
|
54,0
|
100,0
|
Total
|
200
|
100,0
|
|
Source : résultat des analyses
Ce tableau croisé montre les résultats de
l'analyse du lien qu'il peut y avoir entre cap et mode d'évacuation.
L'effectif pris en compte sur les 200indivudus de l'échantillon est de
138. Cet effectif a été pris par le logiciel en tenant compte de
ceux qui ont acceptés participer financièrement au projet de
gestion des DSM. Sur les trois modes d'évacuation
énumérés, il y a un (1) qui est presque inutilisés
; sur les 138 personnes, seul 3 personnes l'utilisent et consentent payer en
majorité une somme de 1000f par mois pour s'abonner à une
structure de pré-collecte. 58 personnes sur les 138 soient un
pourcentage d'environ 42% utilisent les dépotoirs sauvages pour
évacuer leurs déchets et sont disposé à payer en
moyenne une somme de 1000f par mois. Les ménages qui évacue leurs
déchets par enfouissement c'est-à-dire par les structures de
pré-collecte sont plus nombreux (environ 56%). La différence est
que ces derniers sont disposés à payer des montants relativement
plus élevés que les autres.
Tableau 12 : CAP et mode d'évacuation
CAP
|
Mode d'évacuation
|
Total
|
Incinération
|
Enfouissement
|
Dépôt sauvage
|
1000
|
2
|
38
|
26
|
66
|
66,67%
|
49,35%
|
44,82%
|
1500
|
0
|
10
|
15
|
25
|
|
12,98%
|
25,86%
|
2000
|
0
|
27
|
16
|
43
|
|
35,06%
|
27,58%
|
2500
|
0
|
1
|
1
|
2
|
|
1,29%
|
1,72%
|
3000
|
0
|
1
|
0
|
1
|
|
1.29%
|
|
5000
|
1
|
0
|
0
|
1
|
Total
|
3
|
77
|
58
|
138
|
Source : Auteurs, réalisés à partir de la
base des données
Réalisée par Carlos AGBAHOLOU et Fidèle
AITCHEDJI 35
Analyse des déterminants du consentement
à payer : cas des ordures ménagères à
Cotonou
De l'analyse du tableau 13 on retient que 47,83% des
ménages sont disposés à payer un quota de 1000f par mois ;
18,12% sont prêts à payer un quota 1500f par mois ; 31,16% veulent
donner un quota de 2000f par mois ; 1,45% souhaiteraient à participer au
projet à hauteur de 2500f par mois. En résumé plus de la
moitié des ménages sont prêts à payer un montant de
1000f le mois. L'estimation du CAP avec le logiciel STATA donne un CAP moyen
qui équivaut à 1467,391f. C'est le CAP que les ménages
seront prêts à payer par mois.
Tableau 13 CAP
CAP
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
1000
|
66
|
47.83
|
1500
|
25
|
18.12
|
2000
|
43
|
31.16
|
2500
|
3
|
1,45
|
3000
|
1
|
0.72
|
5000
|
1
|
0,72
|
Total
|
138
|
100,0
|
Source : résultat des analyses
2. Analyse économétrique des résultats
de l'enquête
L'estimation du modèle de sélection de Heckman
en deux étapes a donné les résultats suivants :
Tableau 14 Résultats de l'estimation des variables de
décision : modèle probit
Variable de la décision du CAP
|
Coefficients
|
p-value
|
Variable dépendante : Décision
|
Souhait
|
Oui (niveau de référence)
|
Non
|
-2,796487
|
0,000
|
Menace santé
|
Oui (niveau de référence)
|
Non
|
0,8917561
|
0,057
|
Menace
environnement
|
Oui (niveau de référence)
|
Non
|
1,07297
|
0,006
|
Prob chi2 = 0,0000
|
Source : Auteurs, réalisés à partir de la
base des données
Réalisée par Carlos AGBAHOLOU et Fidèle
AITCHEDJI 36
Analyse des déterminants du consentement
à payer : cas des ordures ménagères à
Cotonou
Du résultat d'estimation ci-dessus nous constatons que
les variables « souhait » « mensant » et « menenv
» sont significatives, donc influencent la décision de
participation à un programme de gestion des DSM.
Les variables « mensant » et « menenv »
affectent positivement la décision de participer au projet. Cela suppose
que les ménages reconnaissent et évalue les conséquences
que peuvent avoir sur leurs économies une mauvaise qualité de
l'environnement; du coup ils ne souhaiteraient pas que la gestion actuelle des
déchets demeurent inchangés, compte tenu de la menace que cela
pourrait avoir sur leur santé d'une part et d'autre part sur
l'environnement.
Tableau 15: Présentation des résultats de
l'estimation du modèle MCO
Variable du CAP
|
Coefficient
|
p-value
|
Variable dépendante : CAP
|
Mode
d'évacuation
|
Incinération (1) (niveau de référence)
|
Enfouissement (2)
|
-790,0278
|
0.004
|
Dépôt sauvage (3)
|
-743,4604
|
0,006
|
Sexe
|
Homme (niveau de référence)
|
Femme
|
-260,844
|
0,017
|
Revenu (en
1000)
|
[0 - 40[, (1) niveau de référence
|
[40 - 75[, (2)
|
189,5246
|
0,034
|
[75 - 100[, (3)
|
115,4277
|
0,392
|
[100 - 150[, (4)
|
569,2962
|
0,0000
|
[150 - 200[, (5)
|
265,3784
|
0,181
|
Catégorie socio-
professionnelle
|
Ouvrier / salarié (1) (niveau de
référence)
|
Cadre de
l'administration (2)
|
481,5573
|
0,0000
|
Ménagère (3)
|
280,847
|
0,022
|
Sans emploi (4)
|
294,4041
|
0,028
|
Non réponse (5)
|
-10,2558
|
0,956
|
Constante
|
2322,419
|
0,0000 'K'K'K
|
Mills
Lambda
Rho Sigma
|
-368,2098
-0,77161
477,19448
|
0,007 'K'K'K
|
Nombre d'observations = 199
Censured observation = 61 Uncensured obsorvation = 139
|
Wald chi2(16) = 83,96 Prob>chi2 = 0,0000
|
Source : Auteurs à partir des
résultats de l'estimation.
Analyse des déterminants du consentement
à payer : cas des ordures ménagères à
Cotonou
De ce résultat d'estimation, nous constatons que notre
modèle est globalement significatif à 1% avec une
probabilité, prob (F-statistique) = 0,0000 qui est inférieur
à 0,01%.
Les modalités de la variable « modevc » sont
toutes significatives au seuil de 1%. Mais leurs coefficients sont
négatifs. Ce qui implique que ceux qui utilisent les modes
d'évacuation 2 (enfouissement) et 3 (dépôt sauvage) sont
moins disposé à payer financièrement par rapport à
ceux qui utilisent le premier mode d'évacuation
(incinération).
La modalité de la variable « sexe » est
significative au seuil de 5%. Le sexe influence donc le CAP ; mais son
coefficient est négatif. On peut l'expliquer par le fait que les hommes
ont un consentement à payer moindre que celui des femmes. On pouvait
s'attendre à ce résultat car, ce sont les femmes qui sont en
charges des travaux du ménage et par conséquent, responsable de
l'évacuation des ordures.
Tous les coefficients de la variable « revenu » sont
positifs. Donc le revenu affecte positivement le CAP. Par contre les
modalités 3 et 5 du revenu ne sont pas significatives, donc
n'influencent pas le CAP des ménages. On retient alors que le revenu
influence en moyenne le CAP.
Par rapport à la variable catégorie
socio-professionnelle « catsop », seul la modalité5 n'est pas
significative et encore son coefficient est négatif. Cette
modalité représente la catégorie des « non
réponses ». Ce qui explique le résultat obtenu ; les
personnes aux chômages ne peuvent pas participer financièrement
puisqu'ils n'ont pas de revenu.
Réalisée par Carlos AGBAHOLOU et Fidèle
AITCHEDJI 37
Réalisée par Carlos AGBAHOLOU et Fidèle
AITCHEDJI 38
Analyse des déterminants du consentement
à payer : cas des ordures ménagères à
Cotonou Section 2 : Analyse des résultats de la
régression
2.1 Analyse des résultats de la
régression
La régression a permis d'identifier les relations qui
existent entre le CAP des ménages et les quelques variables explicatives
choisies. Elle nous a également permis d'identifier la force de ces
relations en permettant de connaître les proportions dans lesquelles ces
facteurs agissent. Les résultats consignés dans les tableaux
N° 14 et 15 exposent respectivement les variables déterminants la
décision de participer financièrement à un projet de
gestion des DSM et celles déterminants le CAP des ménages. Il
ressort des résultats d'estimation de notre modèle que trois
variables déterminent significativement la décision de participer
à un projet de gestion des DSM. Il s'agit de la variable expliquant le
souhait d'une amélioration du système actuel de gestion des DSM,
des variables expliquant la menace d'une mauvaise gestion des DSM sur
l'environnement d'une part et d'autre part sur la santé. Nous avons
aussi quatre variables qui déterminent le CAP des ménages, il
s'agit des variables expliquant le revenu ; le mode d'évacuation ; la
catégorie socio-professionnel et le sexe.
En somme les variables « mensant » et « menenv
» ont un impact positif et significatif au seuil respectif de 10% et 1%
sur la décision. On note que le signe obtenu correspond au signe
attendu.
La variable « souhait » a un impact négatif
et significatif sur la décision au seuil de 1%. Le signe obtenu
correspond au signe attendu.
Les résultats montrent que les variables « souhait
» « mensant » et « menenv » influencent la
décision de participation au programme de gestion des DSM. Ils affectent
positivement la décision de participer au projet. Cela suppose que les
ménages reconnaissent et évalue les conséquences que
peuvent avoir sur leurs économies une mauvaise qualité de
l'environnement; du coup ils ne souhaiteraient pas que la gestion actuelle des
déchets demeurent inchangés, compte tenu de la menace que cela
pourrait avoir sur leur santé d'une part et d'autre part sur
l'environnement. Ceci explique clairement que la décision de l'individu
à participer à un programme de gestion des DSM dépend des
conséquences que la mauvaise qualité de l'environnement pourrait
avoir sur sa santé.
Les variables « sexe » et « modevc » ont
un impact négatif et significatif sur le CAP aux seuils respectifs de 5%
et 1%. Le signe obtenu pour la variable « sexe » correspond au signe
attendu mais n'est pas le cas pour la variable « modevc ». Cela peut
s'expliquer par le fait que
Réalisée par Carlos AGBAHOLOU et Fidèle
AITCHEDJI 39
Analyse des déterminants du consentement
à payer : cas des ordures ménagères à
Cotonou les ménages qui sont déjà abonnés
à une structure de pré-collecte sont plus disposés
à participer financièrement que les ménages qui sont
habitués au dépôt sauvages.
La variable « catsop » affecte positivement et
significativement le CAP des ménages. Le signe obtenu correspond au
signe attendu. Cela voudra dire que plus le ménage à un statu
responsable plus il va consentir payer pour adhérer à un
système de pré-collecte.
Enfin la variable revenu impact aussi positivement le CAP ;
mais impact en moyenne significativement le CAP au seuil de 5%. Le signe
attendu correspond au signe obtenu.
De l'analyse des résultats, il ressort que les
principales variables qui déterminent le CAP des ménages sont :
le mode d'évacuation, la catégorie socio professionnelle, le sexe
et le revenu. En effet, ces variables ont un effet positif sur le montant du
consentement à payer (CAP), ce qui influence le CAP
déclaré pour son assainissement. La demande de service de
collecte s'explique donc par le mode d'évacuation des déchets
adoptés par les ménages et la catégorie
socio-professionnelle. De plus, lorsque le revenu croît, le montant que
les ménages sont disposés à payer augmente, par contre le
sexe impacte négativement ce montant. Ceci s'explique par le fait que
les femmes sont plus concernées par le problème de gestion des
DSM, et s'en occupe plus que les hommes.
2.2 Vérification des hypothèses
L'hypothèse n°1 est relative au fait que la
perception des questions environnementales fonde la décision du CAP. De
l'analyse des données on retient que ce sont les variables Souhait,
Mensant (Menace sur la santé) et Menenv (Menace sur l'environnement)
sont significative donc influencent la décision du CAP. Ces variables
expliquent clairement la question de la perception des problèmes de
l'environnement. L'analyse des données révèle que
l'hypothèse est vérifiée.
L'hypothèse N°2 stipule que le revenu influence le
CAP des ménages. La variable « REVENU » est significative au
seuil de 5% et son coefficient est positif. Cela montre que le revenu
détermine positivement le CAP de l'individu comme contribution mensuelle
à la gestion des DSM. Ce résultat conforte bien la théorie
microéconomique selon laquelle la disposition à payer de
l'individu dépend de son revenu. Un autre résultat non surprenant
est la significativité du sexe de l'enquêté au seuil de 5%.
En effet, les résultats du modèle d'estimation du CAP montrent
que la variable « SEXE » impacte négativement et
Réalisée par Carlos AGBAHOLOU et Fidèle
AITCHEDJI 40
Analyse des déterminants du consentement
à payer : cas des ordures ménagères à
Cotonou significativement le montant du CAP déclaré. En
d'autres termes, il ressort que les hommes consentent moins à contribuer
comparativement aux femmes. Ce résultat peut se justifier par le fait
que la femme, dans le ménage semble être plus
préoccupée de la propreté du cadre de vie que l'homme. On
peut donc conclure que le l'hypothèse 2 est aussi
vérifié.
2.3 Recommandation et Conclusion Recommandation
En vue de contribuer à la réduction de
l'insalubrité dans la commune de Cotonou, nous avons fait quelques
recommandations que voici à l'endroit des autorités politico
administratives chargées de la gestion des DSM au Bénin.
En termes de recommandations nous préconisons :
· : · Mettre en place un programme pour
l'amélioration de la qualité de l'environnement ;
· : · Sensibiliser et informer les plus jeunes
ainsi que les personnes n'ayant pas de niveau d'études sur les effets de
l'insalubrité sur l'environnement ;
· : · Equiper les ONG de pré-collecte des
DSM en matériels adéquats pour
l'évacuation des ordures en temps réels ;
· : · Détruire tous les dépotoirs
d'ordures sauvages et interdire aux populations l'incivisme.
· : · Augmenter les ONG de pré-collecte
et les sensibiliser à bien faire leurs travail ;
· : · Déléguer aux chefs
d'arrondissement le contrôle du suivi des opérations
contractuelles de l'enlèvement des conteneurs à déchets
dans leurs arrondissements ;
· : · Associer les chefs d'arrondissement
à la recherche des sites devant accueillir les dépotoirs ;
· : · En tout état de cause, la mise en
oeuvre de ces solutions et recommandations nécessite, de la part des
autorités locales, une parfaite volonté politique.
L'autorité locale devra prendre des mesures répressives pour
amener réellement les populations à ne plus jeter les ordures en
pleine nature.
Réalisée par Carlos AGBAHOLOU et Fidèle
AITCHEDJI 41
Analyse des déterminants du consentement
à payer : cas des ordures ménagères à
Cotonou
Conclusion
La commune de Cotonou est une ville carrefour dans laquelle
se développent plusieurs activités qui contribuent à son
développement. Ces activités entraînent la concentration de
la population qui a des influences sur l'environnement. L'une des
conséquences de cette concentration est la pollution par des
déchets de toutes sortes. L'hygiène et l'assainissement sont
perçus comme des actions dont l'impact immédiat en termes de
résultats n'est pas perceptible et exploitable par les hommes
politiques. Or, le manque de services sociaux de base tels que le
système adéquat de gestion de déchets quel qu'il soit est
un problème critique qui entretient et rend persistante la
pauvreté.
L'étude sur la gestion des ordures
ménagères dans ses différents quartiers de Cotonou a
révélé que le système mis en place est inefficace
et se manifeste par la prolifération et la reconstitution de
dépotoirs sauvages, l'insuffisance d'entretien des points de
regroupement puis l'insuffisance de ressources financières
allouées à la filière des déchets solides
ménagers. L'environnement mal géré est
une bombe à retardement d'où la nécessité d'une
prise de conscience générale pour un développement
durable.
Les préférences des individus sont mesurables
via les consentements à payer (CAP). Mais les services particuliers
rendus par les espaces naturels du fait de leur caractère non marchand
et de leurs caractéristiques de biens publics rendent impossible la
mesure directe de ces CAP.
Dans cette optique, cette étude a porté sur les
quartiers hindé 1et2 ladji et vossa. L'estimation de la valeur
associée à ces quartiers est faite. Pour y parvenir, des
données primaires ont été collectées directement
auprès des ménages sur un échantillon d'une taille de 200
individus. Des analyses économétriques, il ressort que le niveau
de revenu affecte positivement la décision de participer ou non au
programme d'amélioration de l'environnement. Par ailleurs, le CAP
déclaré par les individus dépend positivement de leur
personnalité, du sexe et du mode d'évacuation auquel ils sont
habitués. Aussi, faut-il noter que les hommes consentent moins à
contribuer comparativement aux femmes. Ces résultats confirment les
travaux empiriques en la matière.
Par ailleurs, le CAP moyen d'un ménage est de 1500
FCFA par mois. Ce montant traduit en termes monétaires la valeur
mensuelle que l'individu accorde à son cadre de vie. Le pourcentage
élevé de la population prête à participer au
programme d'amélioration de
Réalisée par Carlos AGBAHOLOU et Fidèle
AITCHEDJI 42
Analyse des déterminants du consentement
à payer : cas des ordures ménagères à
Cotonou l'environnement, pourrait constituer un approfondissement de
l'analyse dans une telle évaluation de la valeur des quartiers.
Références bibliographiques
+ DANVI E. Ines : «La Gestion des Déchets Solides
Ménagers dans la Commune d'Abomey-Calavi et ses Insuffisances »,
Diplôme de Technicien Supérieur. Bénin : Université
Nationale du Bénin, ENAM, 2006, 67 pages
+ DARI Benoît. (2012), Contribution pour une gestion
efficace des déchets solides ménagers au Bénin : cas de la
commune de Parakou, mémoire de cycle 1 ÉNAM/UAC, 77p.
+ M. DURAND (2010), Université de Rennes 2,
thèse de doctorat, 458 p « La Gestion des déchets et les
inégalités environnementales et écologiques à Lima,
entre vulnérabilité et durabilité »
+ GBEDO Victor (2002) : « Etude des pratiques
endogènes de valorisation des déchets solides ménagers :
Approche pour une gestion durable des déchets solides ménagers
» Mimographe, Université d'Abomey-calavi, FLASH
+ Gbinlo, R. E. (2010), Organisation et financement de la
gestion des déchets ménagers dans les villes de l'Afrique
Sub-saharienne : Cas de la ville de Cotonou au Bénin, Laboratoire
d'Economie d'Orléans, Thèse de Doctorat, Novembre.
+ Godard, J. Y. (2010), Recherche empirique sur les
déterminants du consentement à payer pour une amélioration
de la qualité de l'environnement : cas d'application à la
qualité des eaux de baignade du littoral aquitain, Thèse de
Doctorat, Université Montesquieu - Bordeaux IV, mars.
+ Mamadou, L.B., (2004), Application de la méthode
d'évaluation contingente à la détermination du CAP pour
l'entrée au parc national des oiseaux de Djoudj, Mémoire de
DEA/PTCI, Université Cheikh Anta Diop de Dakar.
+ OUATTARA Fatoumata : «espace public et
citoyenneté » « La gestion partagée des
déchets dans les villes africaines » ; atelier
régional, Cotonou, 9-11 juillet 2002.
Réalisée par Carlos AGBAHOLOU et Fidèle
AITCHEDJI 43
Analyse des déterminants du consentement
à payer : cas des ordures ménagères à
Cotonou
· : · HOUNDÉTON Richard. (2009),
Contribution à l'amélioration de la gestion des déchets
solides ménagers dans la commune de Bohicon, mémoire de fin de
cycle 1 ÉNAM/UAC, 69p
· : · VIAGANNOU F. A. et HOUNGBEMEJ-L. D.
Décembre 2014 «Evaluation Contingente du site de loisir «
Plage de Fidjrossè » à Cotonou» Revue d'Economie
Théorique et Appliquée ISSN : 1840-7277 Volume 4 - Numéro
2 -pp 145-162
· : · SANDRA Cointreau Levine (1996) :
Séminaire PDM-VIII « Déchets solides en milieu urbain
d'Afrique de l'Ouest et Central vers une gestion durable ».
· : · THA Thu Thuy : Pour une gestion efficiente
des déchets dans les villes africaines : Les mutations à
conduire. Les cahiers du PDM, N°1 Janvier 1998, 59 pages.
· : · Zoa, A.S. (1996). Les Ordures à
Yaoundé, l'urbanisation, environnement et politique au Cameroun.
L'Harmattan.
· : · Dictionnaire petit Larousse
illustré. Edition 2005
· : · Mairie de Cotonou (2004), Guide pratique
de gestion des déchets solides à Cotonou, Projet 205
de Gestion des Déchets Solides Ménagers, 66 p
Analyse des déterminants du consentement
à payer : cas des ordures ménagères à
Cotonou
Annexes
Tableau 1 : Nature économique de
la gestion des déchets.
Nature économique de la gestion des déchets
ménagers
|
Propriétés
Etape du service
|
Non-exclusion
|
Non Rivalité
|
Nature du bien
|
Collecte
Transport
(Une fois les déchets ménagers collectés)
Traitement
|
Exclusion (Techniquement) Exclusion Exclusion
|
Rivalité Non-Rivalité Non-Rivalité
|
Bien privé Bien mixte Bien mixte
|
Source : Nora benrabia (2002),
thèse de doctorat
Tableau 2 : Présentation des variables
qui explique la décision
Variables
|
Définition
|
Type
|
Codification
|
Signes attendus
|
MENSANT
|
Les ordures constituent une menace pour la santé.
|
Variable explicative qualitative
|
1 si le ménage sait que les DSM constituent une menace, 0
sinon
|
+
|
MENENV
|
Menace pour l'environnement
|
Variable explicative qualitative
|
1 si le ménage sait que les DSM constituent une menace, 0
sinon
|
+
|
Sexe
|
Sexe du chef de ménage
|
Variable explicative qualitative
|
1 pour homme 0 pour femme
|
+/-
|
NIVEDUC
|
Niveau d'instruction du répondant
|
Variable explicative qualitative
|
1= aucun
2= primaire
3= secondaire 1er
cycle
4= secondaire 2nd
cycle
5= supérieur
|
+
|
Souhait
|
Préfère qu'on garde intact la situation actuelle de
gestion des DSM ou non
|
Variable explicative qualitative
|
0= oui 1=non
|
+/-
|
Source : Auteurs
Réalisée par Carlos AGBAHOLOU et Fidèle
AITCHEDJI 44
Réalisée par Carlos AGBAHOLOU et Fidèle
AITCHEDJI 45
Analyse des déterminants du consentement
à payer : cas des ordures ménagères à
Cotonou
Tableau 3 : Définition des variables explicatives du
montant du CAP déclaré
Variables
|
Définition
|
Type
|
Codification
|
Signes attendus
|
MENSANT
|
Les ordures
constituent une
menace pour la santé.
|
Variable explicative qualitative
|
1 si le ménage sait
que les DSM
constituent une menace, 0 sinon
|
+
|
Sexe
|
Sexe du chef de ménage
|
Variable explicative qualitative
|
1 pour homme 0 pour femme
|
+/-
|
NIVEDUC
|
Niveau
d'instruction du répondant
|
Variable explicative qualitative
|
1= aucun 2= primaire
3= secondaire 1er
cycle
4= secondaire 2nd cycle
5= supérieur
|
+
|
REVENU
|
Revenu du ménage
|
Variable explicative quantitatif
|
Revenu en FCFA
|
+
|
CATSOP
|
Catégorie socio
professionnelle
|
Variable explicative qualitative
|
1= ouvrier
2= cadre
3= ménagère 4= sans emploi 5= non reponse
|
+
|
MODEVC
|
Mode
d'évacuation des déchets
|
Variable explicative qualitative
|
1= incinération 2=enfouissement 3=dépôt
sauvage
|
+
|
AGE
|
Age du répondant
|
Variable explicative quantitative
|
Continue
|
+
|
Source : Auteurs
Réalisée par Carlos AGBAHOLOU et Fidèle
AITCHEDJI 46
Analyse des déterminants du consentement
à payer : cas des ordures ménagères à
Cotonou
Tableau 4 : le sexe
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Féminin
|
54
|
27,0
|
27,0
|
27,0
|
Masculin
|
146
|
73,0
|
73,0
|
100,0
|
Total
|
200
|
100,0
|
100,0
|
|
Source : résultat des analyses
Tableau 5 : tranche d'âge
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Pourcentage cumulé
|
[18-20[
|
18
|
9
|
9
|
[20-30[
|
38
|
19
|
28
|
[30 40[
|
70
|
35
|
63
|
[40 50[
|
43
|
21.5
|
84.5
|
[50 60[
|
27
|
13,5
|
98
|
[60 70[
|
4
|
2
|
100
|
Total
|
200
|
100,0
|
|
Source : résultat des analyses
Tableau 6 : mode d'évacuation des déchets
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Pourcentage cumulé
|
Incinération
|
8
|
4,0
|
4,0
|
enfouissement
|
84
|
42,0
|
46,0
|
dépôt sauvage
|
108
|
54,0
|
100,0
|
Total
|
200
|
100,0
|
|
Source : résultat des analyses
Tableau 7 : Niveau d'étude
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Pourcentage cumulé
|
Aucun
|
45
|
22,5
|
22,5
|
Primaire
|
67
|
33,5
|
56,0
|
secondaire 1er cycle
|
35
|
17,5
|
73,5
|
secondaire 2nd cycle
|
32
|
16,0
|
89,5
|
Supérieur
|
31
|
10,5
|
100,0
|
Total
|
200
|
100,0
|
|
Source : résultat des analyses
Réalisée par Carlos AGBAHOLOU et Fidèle
AITCHEDJI 47
Analyse des déterminants du consentement
à payer : cas des ordures ménagères à
Cotonou Tableau 8: catégorie socio-professionnelle du chef
de ménage
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Pourcentage cumulé
|
ouvrier/salarié
|
109
|
54.5
|
54.5
|
cadre de l'administration
|
25
|
12.5
|
67
|
ménagère
|
37
|
18.5
|
85.5
|
sans emploi
|
18
|
9
|
94.5
|
non réponse
|
11
|
5.5
|
100,0
|
Total
|
200
|
100,0
|
|
Source : résultat des analyses
Tableau 9 : accepte participer financièrement au programme
ou non (Décision)
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Pourcentage cumulé
|
oui non Total
|
139
61
200
|
69.5
30.5
100,0
|
69.5
100
|
Source : résultat des analyses
Tableau 10 : le revenu mensuel du
ménage
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Pourcentage cumulé
|
[0 40000[
|
88
|
44
|
44
|
[40000 75000[
|
66
|
33
|
77
|
[75000 100000[
|
22
|
11
|
88
|
[100000 150000[
|
17
|
8,5
|
96,5
|
[150000 200000[
|
7
|
3.5
|
100
|
Total
|
200
|
100,0
|
|
Source : résultat des analyses
Tableau 11 CAP
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Pourcentage cumulé
|
1000
|
66
|
47.83
|
47.83
|
1500
|
25
|
18.12
|
65.95
|
2000
|
43
|
31.16
|
97.10
|
2500
|
3
|
2.17
|
99.27
|
3000
|
1
|
0.72
|
100
|
Total
|
200
|
100,0
|
|
Source : résultat des analyses
Analyse des déterminants du consentement
à payer : cas des ordures ménagères à
Cotonou
Tableau 12 : Estimation du modèle par la méthode de
Heckman en deux étapes
Heckman selection model -- two-step estimates
Number of obs = 199
(regression model with sample selection) Censored
obs = 61
Uncensored obs = 138
Wald chi2(16) = 83.96
Prob > chi2 = 0.0000
|
|
|
|
P>|z|
|
|
|
cap
modevc
|
|
|
|
|
|
|
2
|
Coef.
-790.0278
|
Std. Err.
274.4597
|
-2.88
|
0.004
|
[95% Conf.
-1327.959
|
Interval]
|
3
|
-743.4604
|
273.1765
|
z
-2.72
|
0.006
|
-1278.877
|
|
sexe
|
-260.844
|
109.42
|
-2.38
|
0.017
|
-475.3032
|
|
catsop
|
|
|
|
|
|
-252.0966
|
2
|
481.5573
|
126.8669
|
3.80
|
0.000
|
232.9029
|
-208.0443
|
3
|
280.847
|
122.2097
|
2.30
|
0.022
|
41.32044
|
|
4
|
294.4041
|
134.2844
|
2.19
|
0.028
|
31.21143
|
-46.38483
|
5
|
-10.2558
|
186.4515
|
-0.06
|
0.956
|
-375.6941
|
|
revenu
|
|
|
|
|
|
730.2118
520.3736
|
2
|
189.5246
|
89.53697
|
2.12
|
0.034
|
14.03537
|
557.5968
|
3
|
115.4277
|
134.946
|
0.86
|
0.392
|
-149.0616
|
355.1825
|
4
|
569.2962
|
143.8155
|
3.96
|
0.000
|
287.4231
|
|
5
|
265.3784
|
198.5555
|
1.34
|
0.181
|
-123.7832
|
|
age
|
|
|
|
|
|
365.0139
379.9171
|
2
|
-184.2968
|
156.8913
|
-1.17
|
0.240
|
-491.7981
|
851.1693
|
3
|
-282.4026
|
147.5468
|
-1.91
|
0.056
|
-571.589
|
654.5401
|
4
|
-200.5924
|
155.7904
|
-1.29
|
0.198
|
-505.9358
|
|
5
|
-391.3801
|
160.8341
|
-2.43
|
0.015
|
-706.6092
|
|
6
|
184.6015
|
349.7136
|
0.53
|
0.598
|
-500.8246
|
123.2046
|
_cons
|
2322.419
|
306.9568
|
7.57
|
0.000
|
1720.794
|
6.783753
104.7511
|
|
|
|
|
|
|
-76.15095
|
1.souhait
|
-2.796487
|
.38255
|
-7.31
|
0.000
|
-3.546271
|
870.0275
|
mensant
|
.8917561
|
.4677557
|
1.91
|
0.057
|
-.0250282
|
|
|
1.07297
|
.3899174
|
2.75
|
0.006
|
.308746
|
2924.043
|
decision
sexe
|
-.1158979
|
.2770919
|
-0.42
|
0.676
|
-.658988
|
|
niveduc
|
|
|
|
|
|
-2.046703
1.80854
|
2
|
-.388499
|
.3359601
|
-1.16
|
0.248
|
-1.046969
|
1.837194
|
menenv
3
|
-.3358623
|
.3840593
|
-0.87
|
0.382
|
-1.088605
|
.4271922
|
4
|
-.3871814
|
.394556
|
-0.98
|
0.326
|
-1.160497
|
|
5
|
.1343528
|
.5550997
|
0.24
|
0.809
|
-.9536226
|
|
_cons
|
-.439001
|
.5439528
|
-0.81
|
0.420
|
-1.505129
|
.2699706
.4168801
|
mills
|
|
|
|
|
|
.3861343
1.222328
|
lambda
|
-368.2098
|
135.5672
|
-2.72
|
0.007
|
-633.9166
|
|
rho
|
|
|
|
|
|
|
sigma
|
|
|
|
|
|
|
-0.77161
477.19448
Source Résultats des analyses
.6271269
-102.5029
Réalisée par Carlos AGBAHOLOU et Fidèle
AITCHEDJI 48
Analyse des déterminants du consentement
à payer : cas des ordures ménagères à
Cotonou
Questionnaire sur le consentement à payer.
Bonjour Madame / Monsieur. Dans le cadre d'une étude sur
la gestion des déchets solides ménagers dans la commune de
Cotonou, nous désirons connaître votre opinion et nous sollicitons
votre collaboration en acceptant de répondre aux questions suivantes.
I. Opinion générale sur les
problèmes environnementaux de votre milieu naturel
Êtes-vous intéressé par les problèmes que
pose la dégradation de votre environnement naturel ?
1)
|
Oui très intéressé
|
2)
|
Oui assez intéressé
|
3 3)
|
Non pas tellement intéressé
|
4)
|
Non pas du tout intéressé
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
II. Plus précisément sur les
déchets solides ménagers : 1. Quel est le mode et la
fréquence d'évacuation de vos déchets ?
1) incinération
|
2) enfouissement
|
3) dépôt sauvage
|
|
|
|
(Cocher une seule réponse)
2. Savez-vous que les ordures peuvent être
?
? Une menace pour la santé 1) OUI / /
2) NON / /
? Une menace pour l'environnement 1) OUI / /
2) NON / /
3. Scénario contingent
? Est-ce que vous préférez qu'on garde la situation
actuelle de gestion des déchets ? Cette situation n'entraine aucune
charge financière mais vous aller continuer à subir les nuisances
liées à la qualité actuelle de la gestion des
déchets ménagers ; 1) Oui / /
2) Non / /
? Souhaiteriez-vous participer financièrement à un
programme d'amélioration de la qualité de la gestion des
déchets solides ménagers ? Cette situation entraine un coût
financier pour vous, mais vous permet d'améliorer votre cadre de vie;
1) Oui / / 2) Non / /
? Pour appuyer l'effort des autorités locales, combien
seriez-vous prêt à verser ?
1)
|
2)
|
3)
|
4)
|
5)
|
6)
|
7)
|
8)
|
9)
|
10)
|
1.000
|
1.500
|
2.000
|
2.500
|
3.000
|
3.500
|
4.000
|
4.500
|
5.000
|
Autre à préciser
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
4. Si non pourquoi ?
1)
|
|
3)
|
4)
|
5)
|
6)
|
Ne croit pas que la municipalité puisse assurer
la collecte totale des déchets produits dans la Commune
|
2)
Ne souhaite
pas payer plus de taxe
|
n'a pas d'argent pour cela
|
ne comprend rien de tout ceci
|
ne sait pas se décider
|
Ne veut pas payer pour les autres
|
|
|
|
|
|
|
Réalisée par Carlos AGBAHOLOU et Fidèle
AITCHEDJI 49
Analyse des déterminants du consentement
à payer : cas des ordures ménagères à
Cotonou
III- IDENTIFICATION DE L'ENQUETE
Sexe
|
Etes-vous le chef du ménage?
|
Situation matrimoniale
|
1) Féminin
|
2) Homme
|
1) Oui
|
2) Non
|
1) Célibataire
|
2) Marié
|
3) Divorcé
|
4) Veuf
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
III- IDENTIFICATION DE L'ENQUETE (Suite)
Votre niveau d'étude
|
1) Aucun
|
2) Primaire
|
3) Secondaire 1er Cycle
|
4) Secondaire
2nd
cycle
|
5)
Supérieur
|
|
|
|
|
|
|
? Catégorie socio professionnelle de
l'enquêté et du chef de ménage :
Code
|
1)
|
2)
|
3)
|
4)
|
5)
|
Catégorie socio- professionnelle
|
Ouvrier /Salarié
|
Cadre de l'administration
|
Ménagère
|
Sans emploi
|
Non réponse
|
|
|
|
|
|
|
? Dans quel type d'habitation vous vivez ?
1)
|
2)
|
3)
|
4)
|
5)
|
6)
|
Individuel traditionnel
|
Collectif Traditionnel
|
Individuel de revenu moyen
|
Collectif de revenu moyen
|
Individuel résidentiel
|
Collectif résidentiel
|
|
|
|
|
|
|
|
? Quel est le titre dans l'habitat où vivez-vous
? Ou Etes-vous ?
Code
|
1)
|
2)
|
3)
|
Etes-vous?
|
Locataire
|
Propriétaire
|
Habitant à titre gratuit
|
Cocher la bonne réponse
|
|
|
|
|
Dans quel intervalle pourriez-vous situer le revenu
mensuel total de votre ménage ?
1)
|
2)
|
3)
|
4)
|
5)
|
6)
|
7)
|
8)
|
[0 ; 40[ milles
|
[40 ; 75[ milles
|
[75 ; 100[ Milles
|
[100 ; 150[ milles
|
[150 ; 200[ milles
|
[200 ; 300[ milles
|
[300 ; 400[ milles
|
> 400.000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
? Dans quelle tranche d'âge révolu vous
situez vous ?
Réalisée par Carlos AGBAHOLOU et Fidèle
AITCHEDJI 50
Analyse des déterminants du consentement
à payer : cas des ordures ménagères à
Cotonou
1)
|
[18 ;
|
20[
|
2)
|
[20 ;
|
30[
|
3)
|
[30 ;
|
40[
|
4)
|
[40 ;
|
50[
|
5)
|
[50 ;
|
60[
|
6)
|
[60 ;
|
70[
|
7) 70 ans et plus
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Table des matières
CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE ET INSTITUTIONNELLE DE
L'ETUDE 3
Section 1 : Cadre théorique. 3
I. Problématique de l'étude, objectifs
et hypothèses 3
1. Problématique 3
2. Objectif Général 5
3. Objectifs spécifiques et hypothèses
5
II. Revue de littérature 6
1. Clarification des concepts. 6
2. Aperçu général de la notion
d'ordures ménagères du point de vue économique
8
III. La gestion des déchets solides : quelques
évidences empiriques 18
IV. Méthodologie de l'étude
21
A- Echantillonnage, modèle de collecte et type de
données
B- Les variables
Section 2 : Cadre institutionnel
|
|
|
21
24
26
|
4. Attributions de la DGTCP
|
|
|
|
|
26
|
5. Organisation de la DGTCP
|
|
|
|
|
27
|
1. Les Services Centraux
|
|
|
|
|
27
|
2. Les Directions Techniques
|
|
|
|
|
27
|
3. Les Services Extérieurs
|
|
|
|
|
28
|
|
CHAPITRE II : PRESENTATION
|
ET
|
ANALYSE
|
DES
|
RESULTATS
|
ET
|
DISCUSSION.
|
|
|
|
|
29
|
Section 1 : Présentation des résultats
|
|
|
|
|
29
|
1. Analyse descriptives des résultats 29
2. Analyse économétrique des résultats de
l'enquête 35
Section 2 : Analyse des résultats de la
régression 38
Réalisée par Carlos AGBAHOLOU et Fidèle
AITCHEDJI 51
Analyse des déterminants du consentement
à payer : cas des ordures ménagères à
Cotonou
2.1 Analyse des résultats de la
régression 38
2.2 Vérification des hypothèses
39
2.6 Recommandation et Conclusion 40
Recommandation 40
Conclusion 41
Références bibliographiques
42
Annexes 44
? Dans quel type d'habitation vous vivez ? 50
Réalisée par Carlos AGBAHOLOU et Fidèle
AITCHEDJI 52
|