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Utilisation des préservatifs dans la lutte contre les IST et VIH/sida en milieu universitaire.

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par Marcel BAHATI RUSIMBUKA
IST-Goma - Licence 2014
  

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I.2. LES MALADIES SEXUELLEMENT TRANSMISSIBLES13

Définition OMS : L'Organisation Mondiale de la Santé recommande de remplacer l'expression maladies sexuellement transmissibles (MST) par celle d'infections sexuellement transmissibles (IST). L'expression infections sexuellement transmissibles a été adoptée en 1999, car elle tient mieux compte des infections asymptomatiques. En outre, l'expression est maintenant utilisée par de très nombreuses sociétés et publications scientifiques

Elles concernent tout le monde même s'il existe des populations plus « à risque ». Les étudiants font partie de cette population dite à risque parce que la plupart d'entre eux multiplient les partenaires. Elles concernent tout le monde qui

13Sylvie CAVROT PEPERSTRAETE et Coll. : Dossier sur les infections sexuellement transmissibles, Promotion 2008-2011.

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n'utilise pas de préservatif pour chaque rapport. Que ce rapport soit vaginal, oral ou anal. Le contact avec des sécrétions ou des muqueuses porteuses d'une maladie peut être suffisant pour contracter cette maladie.

Les types d'IST

Ici, nous énumérerons les types d'infections sexuellement transmissibles en fonction de l'agent causal. Ainsi, nous distinguerons 3 types d'agents causaux des IST dont le virus, la bactérie et les parasites.

A) les virus

Dans ce point, nous parlerons de différents virus incriminés dans les IST hormis le Virus d'Immunodéficience Humaine (VIH). Ce dernier sera traité dans une section ultérieurement.

1) Hépatite B

Définition : L'hépatite B est une maladie virale qui se transmet essentiellement par voie sanguine ou par contacts sexuels. En cas de blessure, une contamination par la salive est possible. Une fois dans le sang, le virus atteint le foie et peut provoquer une inflammation (hépatite) qui se manifeste par un ictère. La peau et les yeux prennent une coloration jaune, l'urine devient brune et les selles se décolorent.

Clinique : De nombreuses personnes souffrant de l'hépatite B n'ont pas de symptômes ou n'en ont que de légers. Toutefois, certaines personnes présentent des symptômes semblables à ceux de la grippe ou ont l'ictère (jaunissement de la peau). Les symptômes de l'hépatite B incluent :

La fatigue ; la nausée ou les vomissements ; la fièvre et les refroidissements ; des urines foncées ; des selles liquides ; le jaunissement des yeux et de la peau (ictère) ; une douleur au côté droit, pouvant irradier dans le dos.

Examens de dépistage : le dépistage s'effectue par une simple prise de sang, avec recherche de l'antigène HBs pour l'hépatite B. Si l'antigène HBs est présent, il faudra par la suite rechercher la présence du virus de l'hépatite B dans le sang.

2) Hépatite C

VHC : La majorité des cas seraient séropositifs essentiellement par voie sanguine. La voie sexuelle n'a pas encore été formellement démontrée. La prévalence est supérieure chez les prostituées et les homosexuels (6 à 20%) par rapport à la population générale (0,5 à 1.4%).

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3) Herpès génital

Définition : Il s'agit d'une infection sexuellement transmissible (IST) caractérisée par l'apparition de petites vésicules douloureuses sur les organes génitaux. L'herpès génital est provoqué par un virus nommé virus de l'herpès simplex (VHS), semblable à celui qui cause l'herpès labial.

Clinique : Un épisode d'herpès génital peut durer d'une à quatre semaines.

* Des douleurs ou des démangeaisons dans la région génitale, qui apparaissent de deux à dix jours après l'exposition au virus.

* Ensuite, de petites vésicules transparentes apparaissent dans la région génitale. En s'ouvrant, elles forment de petits ulcères, qui prendront quelques jours à guérir. (Localisation chez la femme : vagin, vulve, fesses, anus, col de l'utérus. Chez l'homme : pénis, scrotum, fesses, anus, cuisses, urètre).

* Une miction douloureuse, lorsque l'urine entre en contact avec les plaies.

* Des bosses sensibles à l'aine.

* Le premier épisode d'herpès est parfois accompagné de fièvre, de fatigue, d'une perte d'appétit et de maux de tête.

Examens de dépistage : Le dépistage de l'herpès se fait au moyen de prélèvement de tissus ou d'une culture d'une vésicule active ou d'une ampoule. Un test sanguin peut également détecter les infections à VHS-1 ou à VHS-2.

4) Papillomavirus HPV

Définition

Les papillomavirus humains (HPV) sont un groupe de petits virus à ADN qui infectent spécifiquement les épithéliums de la peau ou des muqueuses. Ils induisent généralement des lésions hyperprolifératives bénignes telles que verrues, papillomes ou condylomes.

Cependant, certains types de papillomavirus humains sont associés à des tumeurs malignes, notamment le cancer du col de l'utérus associé neuf fois sur dix à un papillomavirus. Il a une évolution favorable et peut être facilement guéri par un traitement local, mais certaines formes évoluent vers des lésions plus sévères et peuvent, après plusieurs années, dégénérer en cancer.

Clinique

Les femmes présentent au frottis des anomalies de bas grade : lésions hyperprolifératives (verrues, condylomes, papillomes) ou une lésion de haut grade (cancer ou tumeur).

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Dépistage

Un test HPV existe, qui détecte la présence des types de papillomavirus à

hauts risques avant même que les modifications des cellules cervicales ne soient

visibles. Il permet ainsi d'identifier très précocement les femmes courant un risque de

développer un cancer du col de l'utérus.

Si le dépistage du papillomavirus est positif, cela ne signifie pas pour autant

que vous aurez forcément un jour un cancer du col de l'utérus. Ce résultat donne des

informations précieuses sur les risques potentiels que vous pouvez courir et permet

à votre médecin de mieux vous surveiller. Tout signe d'apparition de la maladie sera

détecté plus rapidement et permettra la mise en place d'un traitement efficace. En

revanche, si le dépistage du papillomavirus est négatif, vous êtes rassurée que vous

courez un risque négligeable de développer un cancer du col.

Population à risque

Les facteurs de risques de MST habituellement retrouvés sont entre autres :

> Bas niveau socio-économique,

> Jeune âge (86 % des cas incidents avant 30 ans) et précocité des rapports,

> Multiplicité des partenaires,

> Prostitution,

> Population carcérale,

> Tabac, drogue, alcool,

> L'existence d'une première MST.

Moyen de prévention

> Avoir une bonne hygiène intime, bien rincer et sécher correctement la région

génitale.

> Éviter l'utilisation de produits parfumés (savons, bains moussants, papier

hygiénique, tampons ou protège-dessous).

> Éviter d'utiliser les douches vaginales régulièrement, à des fins hygiéniques.

Les douches vaginales modifient l'équilibre naturel de la flore vaginale.

> Ne pas utiliser de déodorant vaginal.

> Changer régulièrement les tampons et les serviettes hygiéniques.

> Porter des sous-vêtements de coton (éviter le nylon).

> Laver les sous-vêtements avec un peu d'eau de Javel dans l'eau chaude pour

tuer les micro-organismes.

> Dormir sans sous-vêtement pour laisser l'air circuler autour de la vulve.

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> Éviter de porter des pantalons trop serrés et des bas de nylon.

> S'essuyer de l'avant vers l'arrière après les selles pour éviter la propagation de bactéries du rectum au vagin.

> Éviter de garder un maillot de bain mouillé.

> Si nécessaire, avoir des relations sexuelles protégées.

5) Le cytomégalovirus

Définition

Virus de grande taille (environ 80 à 100 nanomètres), Cette famille de virus se caractérise par le fait qu'ils peuvent persister longtemps à l'état latent dans les ganglions nerveux.

L'infection par cytomégalovirus est répandue dans le monde entier.

L'infection du nouveau-né est relativement courante : 1 cas pour 100 naissances en France. Il n'existe néanmoins des séquelles que pour environ 1 cas pour 1000 naissances.

Le cytomégalovirus a été trouvé chez des sujets atteints de tumeurs bénignes ou malignes et tout particulièrement de sarcome de Kaposi et du sida. En effet, ce virus possède un effet immunodépresseur (il diminue les capacités de défense de l'organisme) et induit une sensibilité supplémentaire aux infections appelées opportunistes.

Localisation

Les cytomégalovirus résident dans les glandes salivaires ainsi que dans les lymphocytes B. (variété de globules blancs) pour le virus Epstein-Barr.

Ce virus peut être mis en évidence dans le sperme, l'urine, la salive, les fèces, les sécrétions situées au niveau du col de l'utérus (surtout pendant la grossesse) et dans le lait maternel.

Facteurs déclenchant

Ces virus sont susceptibles de diminuer les défenses immunitaires de l'organisme suite à :

> Un traumatisme sévère

> Une émotion

> Un déséquilibre psychoaffectif important

> Une infection

> Toute raison susceptible d'être à l'origine d'une diminution des réserves

énergétiques de l'organisme

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Ces virus peuvent être réactivés à n'importe quel moment.

Pathologies

Cette famille de virus provoque des maladies plus ou moins graves suivant les individus.

Ainsi, les nouveau-nés, les immunodéprimés (malades atteints du sida), les individus transplantés, les malades atteints de cancer du sang, les cancéreux, etc., sont plus enclins que d'autres à avoir une infection.

Il semble également que certaines couches de la population développent plus facilement des infections à herpès virus que d'autres (raisons inexpliquées pour l'instant).

Transmission

Elle se fait entre autres par l'intermédiaire d'une transfusion sanguine massive, d'une transplantation d'organe, par un rapport sexuel (notamment homosexuel).

D'après Martin S. Hirsch (dans le new England J Med), quand un enfant infecté introduit le cytomégalovirus dans un foyer, 50 % des membres réceptifs de la famille se contaminent dans les six mois suivants.

Syndrome mononucléosique

C'est le symptôme le plus habituel de l'infection à cytomégalovirus. La maladie peut durer jusqu'à 6 semaines et se caractérise par :

> une hyperthermie (fièvre élevée prolongée) avec frissons

> une asthénie (fatigue importante)

> des malaises de temps à autre

> des myalgies (douleurs musculaires)

> des céphalées (maux de tête)

> une augmentation de volume de la rate (splénomégalie).

> une éruption cutanée ressemblant à une scarlatine (5 % des patients)

> un ictère (5% des cas)

> une méningite

Infection congénitale (pendant la grossesse)

Elle touche le foetus et prend soit des formes inapparentes, soit des formes sévères. Si la maman a eu une première infection pendant la grossesse, la maladie des inclusions cytomégaliques peut se développer chez environ 5 % des foetus infectés. L'infection se traduit par :

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> des pétéchies : petites taches de purpura de très petites dimensions.

> une hépatosplénomégalie : augmentation de volume de la rate et du foie

> un ictère (jaunisse) dans environ 64 % des cas

> un retard de croissance intra-utérin (pendant la grossesse)

> une microcéphalie : taille du crâne inférieure à la norme

> des calcifications cérébrales (présence de dépôts minéraux dans le cerveau)

> une prématurité (l'enfant naît avant terme) dans environ 30 à 50 % des cas.

Evolution de la maladie

- Environ 10 à 20 % des enfants infectés ne présentent pas de signe à la

naissance mais développent par la suite des troubles auditifs, une atteinte

oculaire, dentaire et psychomotrice lors des premières années de leur vie.

L'évolution des enfants présentant la forme sévère d'infection à cytomégalovirus est mauvaise et s'accompagne d'une mortalité de 20 à 30 %. Les enfants survivants présentent un retard intellectuel associé à une surdité.

Diagnostic différentiel

Il ne faut pas confondre cette maladie avec :

- la rubéole

- la toxoplasmose

- la syphilis

- une atteinte par herpès simplex

- une septicémie due à une bactérie

B) Bactéries

1) Syphilis

Définition

La syphilis est une infection bactérienne qui se traduit par un chancre au niveau des muqueuses génitales, anales ou buccales. La maladie est extrêmement contagieuse : 30 à 40 % des partenaires d'une personne infectée risquent de développer à leur tour l'infection dans les 30 jours qui suivent le rapport sexuel.

Dans sa forme primaire, elle disparaît d'elle-même au bout de 3 à 6 semaines. Sans traitement elle évolue en syphilis secondaire et dure 6 à 24 semaines, s'accompagnant d'éruptions cutanées sur le torse, les paumes ou les plantes de pied et/ou les muqueuses.

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La syphilis latente est le troisième stade. Elle peut provoquer des complications neurologiques, oculaires, des atteintes cardiovasculaires ou ostéo-articulaires. La maladie est cependant facilement traitable à l'aide d'une seule injection de pénicilline, mais difficile à repérer lorsque ses symptômes ne sont pas apparents.

Clinique

La syphilis peut mimer grand nombre d'affections cutanées ; c'est à juste titre que l'on peut la qualifier de grande simulatrice.

Le premier symptôme est une irritation indolore apparaissant sur le pénis, le vagin, la bouche, l'anus ou les mains. L'état peut évoluer en fièvre, maux de gorge, éruptions sur le corps, les mains ou les pieds. Sans traitement, la syphilis peut entraîner de graves complications cardiaques, cervicales ou autres. Un bébé né d'une mère syphilitique peut décéder à la naissance ou souffrir de malformations.

La période primaire est marquée par le chancre : au niveau du gland, c'est une érosion plane, lisse, indolore, rose jambonné, reposant bientôt sur une base indurée. L'adénopathie inguinale apparaît au bout d'une semaine, elle est unique ou multiple.

La période secondaire peut s'étendre du 2èmemois à la 4èmeannée. La première floraison est marquée de quelques signes généraux (fièvre, céphalées, douleurs osseuses) et comprend des polyadénopathies et une éruption difficile à voir : la roséole. Elle est faite de macules rose pâle, disparaissant en 6 à 8 semaines sans séquelle (sauf parfois au niveau du cou ; collier de Venus). Des érosions muqueuses (également contagieuses) se voient au niveau de la bouche et des muqueuses génitales. Une alopécie en clairière est possible. La syphilis de 2èmefloraison comporte des syphilides (ensemble des manifestations cutanées de la syphilis en dehors du chancre) papulosquameuses cuivrées, à base indurée, prédominant aux orifices, aux paumes des mains et plantes des pieds.

La période tertiaire, après 2 à 3 ans, comprend des lésions localisées et destructrices (gommes) ou de sclérose, les leucoplasies siègent sur les muqueuses. Des atteintes viscérales sont possibles : aortite, tabès (affection consécutive à la syphilis : atteinte de la moelle épinière, troubles de la motricité et violentes douleurs), paralysie générale, névrite optique rétro-bulbaire.

Examens de dépistage

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Le tréponème se recherche (à partir d'un grattage du chancre, d'une ponction ganglionnaire, d'une lésion cutanée ou muqueuse de la période secondaire) Sérologie réaction de Bordet-Wassermann

Population à risque

Cette pathologie est intimement liée aux conduites à risque de maladie sexuellement transmissible, en particulier avec l'épidémie de sida et dans les milieux où sévit la toxicomanie.

L'épidémie touche principalement des hommes homosexuels ou bisexuels avec 88 % des cas déclarés, près de la moitié étant également porteur du virus du Sida. Le risque de transmission du VIH est de 2 à 5 fois plus important en cas de co-infection. Moyen de prévention

Le dépistage de la syphilis est obligatoire (sérologie VDRL et TPHA) lors de l'examen prénuptial, et lors du premier examen de grossesse s'appuyant sur le fait que la transmission (maternofoetale transplacentaire exclusive) ne se fait qu'exceptionnellement avant 16 semaines d'aménorrhée.

La prévention de l'infection foetale repose sur : la prévention primaire de la syphilis (information vis-à-vis des maladies sexuellement transmissibles, usage du préservatif...) ; le diagnostic et le traitement précoce de l'infection maternelle, une syphilis récente et traitée de façon adaptée avant 20 semaines d'aménorrhée s'accompagnent d'un risque quasiment nul d'infection congénitale.

2) Gonocoque

Définition

La blennorragie ou gonorrhée (appelée aussi familièrement chaude-pisse) est une infection bactérienne grave si elle n'est pas traitée promptement.

Elle se transmet par contact direct, généralement sexuel, avec les sécrétions génitales, anales et orales d'une personne infectée.

Le gonocoque ou Neisseria gonorrheae est un diplocoque à Gram négatif.

Clinique

Chez l'homme : Urétrite symptomatique, épididymite et prostatite. Les signes rencontrés sont les brûlures urinaires, les dysuries, hématuries, des écoulements purulents au niveau du méat, douleurs éjaculatoires, douleurs scrotales et ténesme rectal.

Le toucher rectal note une prostate augmentée de volume et douloureuse.

La palpation scrotale trouve un cordon épididymaire douloureux.

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Chez la femme souvent asymptomatique on doit l'évoquer et rechercher le

gonocoque devant des leucorrhées jaunes, verdâtres, purulentes surtout si elles sont

associées à une urétrite ou une bartholinite. Le gonocoque représente encore 10 %

des salpingites aiguës.

Dépistage

Le dépistage de la gonorrhée tant chez l'homme que chez la femme nécessite

un écouvillonnage de la zone infectée ou un échantillon d'urine.

Population à risque

(Idem que HPV)

Moyen de prévention

(Idem que HPV)

3 ) Chlamydiose

Chlamydia trachomatis, transmis de façon sexuelle, a comme le gonocoque un tropisme pour les cellules du col utérin. L'infection est le plus souvent latente ou donnant lieu à une cervicite modérée avec prédominance de lymphocytes. Elle se répand lors des changements de partenaire, dans les années qui suivent les premiers rapports sexuels, c'est donc chez les jeunes de moins de 25 ans qu'elle est la plus fréquente.

Des recherches systématiques faites dans les voies génitales basses par des Centres de Planification Familiale ont montré en France une fréquence de près de 20 % chez les moins de 20 ans, 10 % de 20 à 25 ans, 5 % au delà. Dans 70% des cas il n'y a pas de signes fonctionnels ou cliniques. Ces chiffres ont évolué sur les dix dernières années avec une diminution sur les dernières années du siècle du fait de l'effet « préservatif » et une reprise depuis 2 ans.

Définition : Chlamydia trachomatis

Nom d'une bactérie responsable d'infections de l'urètre chez l'homme et d'une vaginite chez la femme. Deux circonstances en font une MST redoutable : une fois sur dix elle ne se manifeste par aucun signe alarmant, et sa détection dans les écoulements de la verge ou les pertes vaginales est extrêmement difficile. Sa fréquence est considérable et chez la jeune femme elle est la première cause de stérilité et de grossesse extra-utérine.

Clinique

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L'exclusion du dépistage systématique des infections à chlamydia dans l'ensemble de la population de l'examen médical périodique, mais qu'il ne disposait pas suffisamment de données pour recommander l'inclusion ou l'exclusion du dépistage dans les groupes à haut risque, alors que dans le cas du dépistage chez les femmes enceintes, les données étaient acceptables.

Dépistage

Le dépistage systématique des M.S.T. et en particulier des chlamydioses est un des éléments majeurs de la prévention de la pathologie tubaire féminine. De nombreuses études ont montré que l'infection se répand dans la population jeune dans les cinq années qui suivent les premiers rapports.

Un dépistage se fait sur le premier jet d'urine ou sur auto-frottis vulvo-vaginal. Population à risque

(Idem que HPV)

Moyen de prévention

(Idem que HPV)

4) Lymphogranulomatose vénérienne

Définition :

La lymphogranulomatose vénérienne (LGV) est une infection due aux bactéries Chlamydia trachomatis (CT). La transmission de la LGV est le plus souvent observée lors des pénétrations anales, vaginales ou buccales non protégées.

Clinique :

Après l'exposition à l'infection, les symptômes peuvent commencer à apparaître dans les 3 à 30 jours qui suivent. Une plaie ou une enflure indolore peuvent apparaître à l'endroit où les bactéries ont pénétré dans l'organisme : le vagin, le pénis, le rectum, le col de l'utérus ou la bouche. Comme cette lésion n'est pas douloureuse, et qu'elle peut être interne ou se résorber sans traitement, il arrive que la personne infectée ignore son état. Vous pouvez alors avoir une fièvre légère ou des frissons, ou éprouver de la fatigue ainsi que des douleurs musculaires et articulaires. À ce stade, les ganglions lymphatiques de la région infectée (aine, anus, cou) enflent et deviennent douloureux. Si l'infection a été acquise lors de rapports sexuels anaux, vous pourriez avoir des pertes sanguinolentes ou purulentes à l'anus. Examens de dépistage :

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Pour faire un test de dépistage, le médecin peut prélever des échantillons du vagin, de l'anus, du pénis ou de la bouche, selon le siège de vos symptômes et le type de rapports sexuels que vous avez eus récemment. Il se peut aussi qu'une prise de sang soit demandée.

5) Candida albicans

Définition

Candida albicans est l'espèce de levure la plus importante et la plus connue du genre Candida. Elle provoque des infections fongiques (candidiase ou candidose) essentiellement au niveau des muqueuses digestive et gynécologique. Les candidoses sont une cause importante de morbidité chez les patients immunodéprimés comme les patients atteints du sida, les patients cancéreux sous chimiothérapie ou après transplantation de la moelle osseuse. Les candidoses orale et oesophagienne sont fréquentes chez le patient atteint du sida. Lorsque Candida s'infiltre dans le flux sanguin, l'infection devient systémique et on parle alors de candidémie. Les candidémies sont caractérisées par une mortalité de l'ordre de 40%. C. albicans peut donner également une multitude d'autres infections car il s'agit d'un pathogène opportuniste très polyvalent, il peut être responsable d'infection superficielle cutanée, causer un érythème fessier chez les nouveau-nés, une bronchopneumonie et/ou une pneumonie, une vaginite, une balanite ou être responsable d'infections profondes.

C. albicans est un organisme vivant à l'état naturel dans la bouche et le tube digestif de l'être humain. On le retrouve chez 80% de la population, et il n'entraîne habituellement aucune maladie ou symptôme en particulier. C'est un organisme commensal saprophyte.

Au laboratoire médical, la culture en boîte de Petri des Candida donne des colonies qui sont grandes, rondes, de couleur blanche ou crème (albicans signifie 'blanchâtre').

Clinique

Les candidoses cutanées se traduisent avant tout par des intertrigos des grands plis (plis inguinaux, abdominaux, sous-mammaires, axillaires, interfessiers) et de petits plis (commissure labiale, anus, espaces interdigitaux, rarement interorteils). * Les symptômes sont identiques: la lésion débute au fond du pli et s'étend de part et d'autre sur les surfaces cutanées adjacentes:

Chez l'homme, les infections par trichomonas sont le plus souvent très discrètes mais peuvent néanmoins s'accompagner :

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- habituellement, la peau est érythémateuse, d'aspect vernissé et suintant, fissurée

au fond du pli qui est recouvert d'un enduit blanchâtre.

- parfois, les lésions cutanées sont sèches et desquamatives.

Examens de dépistage

Pour identifier C. albicans, certains milieux peuvent être utilisés dès

l'isolement et grâce à un substrat chromogène ou fluorescent, ils distinguent cette

espèce des autres levures en détectant des enzymes. L'intérêt réside dans la rapidité

du diagnostic et dans le dépistage des associations de levures.

Population à risque

Cfr supra (HPV)

Moyen de prévention

Cfr supra (HPV)

C) Parasites

1) Trichomonas :

Définition :

Le parasite (le trichomonas) entraîne chez la femme des pertes malodorantes,

verdâtres. C'est la moins grave des IST et elle entraîne une démarche de soins

rapide. Les rapports sexuels doivent être impérativement protégés pendant toute la

durée du traitement.

Clinique :

Chez la femme :

- Ecoulement vaginal abondant de coloration verte tirant sur le jaune et de

consistance mousseuse et généralement malodorante à l'origine de rougeur et

de vif prurit (démangeaison)

- Douleurs du périnée, dans les cuisses.

- Dyspareunie qui est une douleur au moment du rapport sexuel chez la femme

sans qu'il existe une contracture de la vulve, cette douleur pouvant être

persistante, permanente ou intermittente.

- Dysurie associée à des brûlures pendant les mictions qui sont trop fréquentes

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- D'un écoulement urétral de nature mousseuse s'accompagnant quelquefois de pus

- Des rougeurs et des gonflements autour de l'orifice urétral au niveau de la verge

- Des dysuries

- Des pollakiuries modérées

- Des douleurs du bassin quelquefois plus ou moins importantes.

Examen de dépistage :

Le diagnostic se fait en examinant un prélèvement frais (prélèvement vaginal ou goutte urétrale) au microscope. Les trichomonas sont reconnus à leurs mouvements et à leur morphologie. Chez l'homme, le dépistage pourra être fait par recueil de la première goutte du méat le matin avant toute miction, ou encore par massage prostatique.

2) Oxyurose Vulvaire :

Définition :

Les oxyures sont de petits vers contaminant la vulve depuis le tube digestif. Ils peuvent être transmis au partenaire au cours des relations sexuelles. Néanmoins, la contamination se fait aussi par l'ingestion d'aliments souillés par des oeufs d'oxyures. Clinique :

Les larves femelles pondent leurs oeufs à la marge de l'anus entraînant un prurit anal le soir au moment de la fixation des vers. Cela cause des troubles du sommeil et de l'humeur chez l'enfant.

Cette infection peut aussi causer des douleurs abdominales, des troubles du transit ainsi que des vulvo-vaginites chez la fillette.

Examen de dépistage :

Le diagnostic se fait par l'observation de petits vers fins et mobiles à la surface des selles ou par Scotch-test le matin avant la toilette.

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand