CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
Nous voici au terme de notre mémoire traitant des
connaissances, attitudes et pratiques des étudiants de l'ISTM-Goma
relatives à l'utilisation des préservatifs dans la lutte contre
les infections sexuellement transmissibles.
Cette étude nous a permis de comprendre beaucoup de
paramètres des CAP adoptés par les étudiants.
Elle avait pour objectifs :
- Décrire le profil socio-démographique de nos
enquêtés et vérifier leur influence sur l'utilisation des
préservatifs ;
- Déterminer le niveau de connaissance et les attitudes
des étudiants sur l'utilisation des préservatifs dans la lutte
contre les IST et VIH/SIDA ;
- Vérifier depuis combien de temps les étudiants
utilisent les préservatifs ;
- Enumérer les conséquences
évoquées par les non utilisateurs quant aux IST ; - D'identifier
la proportion des étudiants qui utilisent systématiquement le
préservatif par rapport à ceux qui l'utilisent
occasionnellement.
La plupart des hypothèses que nous avons
formulées ont été vérifiées ; certaines par
la comparaison des moyennes, et, d'autres par le test khi-deux de Pearson.
Cette vérification nous a conduit aux résultats ci-après
:
? La quasi-totalité des étudiants constituant
notre population d'étude connaissent le préservatif ; 94,2% de
nos enquêtés.
? Plus de la moitié des enquêtés disent
utiliser le préservatif dans des rapports sexuels occasionnels
(52,7%).
? Il n'y a pas de différence statistique entre le
degré d'utilisation des préservatifs chez les étudiantes
(67%) et chez les étudiants (70%).
? Les étudiants (82,1%) sont légèrement
favorables que les étudiantes (73,2%) à l'utilisation des
préservatifs dans la lutte contre les IST ; du point de vue
65
pourcentage du tableau. Statistiquement, il n'y a pas de
différence de perception et acceptation du préservatif dans les
deux sexes.
? Le sexe et la religion ont une influence sur l'utilisation
des préservatifs ; tandis
que l'influence de l'âge et de l'état-civil n'ont
pas été prouvées statistiquement. ? Une corrélation
faible existe entre l'utilisation des préservatifs et la survenue
des IST.
Par ailleurs, au niveau des connaissances et croyances, nous
avons noté un niveau élevé car les variables
utilisées nous indiquent une bonne connaissance des étudiants sur
le préservatif qui induit dans une certaine proportion un changement de
comportement sexuel.
Les principaux facteurs d'exposition qui forgent les
Connaissances, Attitudes et Pratiques des étudiants de l'ISTM-Goma sont
l'école, le partenaire sexuel, l'ami et le média,
désignés par les membres de notre échantillon comme
étant les moyens par lesquels ils entendent parler ou voient les
publicités sur la lutte contre les IST.
C'est en accordant une priorité spéciale aux jeunes
que l'on parviendra à influer sur le cours de l'épidémie.
La communication pour le changement des comportements permettra d'obtenir des
avantages pendant toute la vie, à la fois pour prévenir les
IST/VIH et atténuer la stigmatisation qui en serait associée. Le
défi consiste à promouvoir des programmes efficaces qui
encouragent les jeunes étudiants à faire face aux IST/VIH de
toutes les manières possibles. Dans tous les pays où la
transmission du VIH a reculé, c'est parmi les jeunes que les
progrès les plus spectaculaires ont été
enregistrés.
Cependant, pour gagner en efficacité, la riposte au SIDA
et autres IST doit évoluer :
? Nous devons avoir des services à l'écoute des
jeunes et qui offrent le traitement des IST et un accès aisé aux
préservatifs, aident les jeunes à se sentir responsables de leur
sexualité et de leur santé reproductive. Les services de conseil
et de dépistage du VIH volontaires et confidentiels permettent aux
jeunes de connaître leur sérologie VIH et d'adopter des
comportements responsables, qu'ils soient ou non infectés ;
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? Nous devons prêter tout particulièrement
attention aux jeunes vulnérables (sexuellement actifs) et à ceux
qui sont particulièrement exposés au risque d'infection ;
? Que les étudiants participent à
l'élaboration et la mise en oeuvre des programmes de prévention
et de prise en charge du VIH et du SIDA pour son efficacité.
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