VILLE-COMMUNES.
Dans notre étude, le plus grand nombre d'accident dans
la Ville Province de Kinshasa a été observé dans la
Commune de Kinshasa avec 32%, suivi des Communes de Barumbu, Bumbu, Kimbanseke
et autres.
Nous pensons que la Commune de Kinshasa a le taux le plus
élevé d'atteinte tout simplement parce qu'on y trouve plus des
véhicules à deux roues.
La Ville de Goma occupe la seconde place parce qu'elle est
l'exemple des régions de guerre dans notre pays et que les avions des
régions de l'Est partent des régions de Goma.
LE SEXE.
Dans notre étude, les fractures du tibia se
rencontrent dans tous les sexes avec une prédominance chez les sujets de
sexe masculin soit 66% et 34% chez les femmes. Ceci peut être dû
à une grande exposition des hommes qui seraient le plus souvent des
grands usagers des voies publiques.
Nos résultats sont comparables à ceux des
auteurs comme : Ibrahim T.SANGARE (9) dans une étude portant sur 60 cas
des fractures de l'extrémité supérieure du tibia a
trouvé une prédominance de sexe masculin et un sexe ratio de 1,39
en faveur des hommes. Hector E.(4) a trouvé un sexe ratio de 5,3 en
faveur des hommes. KEITA K.(5) a trouvé un sexe ratio de 2,82 en faveur
des hommes. PATEL A.(19) a rapporté un sexe ratio de 2 en faveur des
hommes.
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L'AGE.
Dans notre étude, les fractures du tibia
prédomine dans les tranches d'âge de 30 à 39 ans, ces
résultats sont différents de ceux KEITA K(5) et Hector E.(4) qui
relèvent la prédominance à la tranche d'âge de 41
à 50 avec des extrêmes d'âge de 3 et 74 ans et de 2 et 72
ans respectivement.
Cet état de chose peut s'expliquer par le fait que,
non seulement notre population est jeune mais qu'elle passe moins de temps
à l'école par manque de moyen financier et est fort-active dans
la recherche de moyen de survie.
Ibrahim T. SANGARE (9) trouve lui une prédominance
à 30% dans la tranche d'âge de 21 à 30 ans avec des
extrêmes d'Age de 10 ans et 93 ans. Ceci peut relever des
caractéristiques propres à la ville de Bamako (Mali).
ETIOLOGIE
Les ATR ont été plus en cause avec 60% des cas
et étaient responsables de toutes les fractures.
Cela peut être dû à un agrandissement de
parc automobile surtout avec la présence accrue des taxis bus
communément appelés « ESPRIT DE MORT» et aux
véhicules à deux roues communément appelés «
WEWA ». Les conducteurs de ces engins sont souvent
caractérisés par une irresponsabilité et une
légèreté due aux effets de la bière et du chanvre,
et le non-respect du code de la route sous prétexte qu'ils sont
pressés.
Les ATR ont été suivis des agressions par arme
à feu qui sont consécutives à l'état de guerre et
au phénomène KULUNA auxquels notre pays fait face. Nos
résultats sont superposables à ceux d'Ibrahim T. SANGARE (9) qui
a trouvé 95% des cas d'ATR et d'Hector E.(4) et collaborateurs qui
ont
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également trouvé une prédominance des
ATR avec respectivement 72,55 et 55,56%.
L'étude de l'étiologie par rapport au sexe et
à l'âge montre que les ATR sont la principale cause des fractures
dans les deux sexes et qu'ils prédominent dans toutes les tranches
d'âge. Le siège de la fracture n'est pas corrélé
à l'étiologie et les fractures du tibia se compliquent rarement
d'atteinte neuro-vasculaire.
EXAMEN CLINIQUE.
La douleur a été retrouvée chez tous nos
patients soit 100% des cas. Ce résultat met en évidence la nature
choquante des fractures. La douleur localisée associée à
une déformation du membre a été rencontrée dans
12%. Nos résultats sont superposables à ceux d'Ibrahim T.SANGARE
(9) qui a trouvé la douleur chez ses patients et parmi eux 48,33%
avaient en plus une déformation associée à la douleur.
KEITA K.(5), Hector E.(4), PATEL A. et collaborateurs (19),
POILEUX F.(20), LASSOUED S. et Collaborateurs (21) ont trouvé les
mêmes résultats dans leurs études.
EXAMEN NEURO-VASCULAIRE
Notre étude a montré que seulement 6% des
patients ont présenté une atteinte de l'artère tibiale
(antérieure et postérieure) et 94% n'avaient pas d'atteinte ni de
l'artère tibiale ni du nerf sciatique poplité. Cet aspect
d'examen clinique n'a pas été rapporté par les auteurs
consultés.
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LESIONS ASSOCIEES.
Dans notre étude, 70% des patients ont
présenté des fractures associées à celle du tibia.
Les fractures du péroné (fibula) ont été
rencontrées dans 58% des cas suivi de celles du fémur et des os
du pied dans respectivement 10 et 2%. Ce taux élevé de l'atteinte
du péroné est dû à la proximité de deux os de
la jambe (tibia et péroné). Les auteurs consultés ne
rapportent pas une association lésionnelle de ce genre.
RESULTATS DE LA RADIOGRAPHIE STANDARD
Les fractures de l'extrémité distale ont
été le plus observées dans 60% des cas. Elles sont suivies
de celle de la diaphyse de 24% et de l'extrémité proximale de
16%. Ceci peut s'expliquer par la multiplicité du point d'impact lors du
traumatisme.
DELAI D'EVACUATION ET LIEU DE PREMIER SOIN.
88% de nos patients ont consulté dans les 24
premières heures du traumatisme et ont reçu leur premier soin
à l'HMR. Nos résultats sont superposables à ceux d'Ibrahim
T SANGARE (9) qui a trouvé 80% des cas et LAPORTE J.D (22) qui lui a
trouvé 100% des consultations dans les premières 24 heures de
l'accident.
PROTOCOLE THERAPEUTIQUE.
40% de nos patients ont été mis sous
plâtre et 19% ont été mis sous traction continue tandis que
pour le traitement chirurgical, 39% des patients dont 27 ont été
mis sous fixateur externe, 7 sous fixateur interne et 5% des patients ont subis
une amputation pour gangrène. Certains patients avaient
bénéficié d'un traitement mixte, traction continue et
plâtre dans 2% des cas. Nos résultats diffèrent de ceux
d'Ibrahim T.SANGARE (9) qui a pratiqué un traitement orthopédique
plus précisément par PCP dans tous les cas.
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EVOLUTION SELON LA RADIOGRAPHIE CONTROLE.
Dans notre étude, 86% des patients ont
réalisé une radiographie contrôle et elle a
été marquée par une bonne réduction dans 73% des
cas; 13% des patients dont la radiographie contrôle ne faisait pas
état d'une bonne réduction et 14% n'a pas réalisé
la radiographie contrôle.
Ibrahim T. SANGARE(9) trouve une bonne réduction dans
90% des cas, KEITA K.(5) trouve 70% des bons résultats. Nos
résultats sont superposables.
La durée moyenne d'hospitalisation était de
74,86 jours avec des extrêmes de 3 à 270 jours. Cette durée
moyenne est très longue et se justifie principalement par le manque de
moyen financier étant donné que le patient doit de sa propre
poche tous les frais exigés par l'hôpital.
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