I.2. APPROCHE EMPIRIQUE
Ici, on va essayer de répertorier quelques travaux
empiriques déjà publié ou existant qui ont
été consacrés à l'étude des thèmes
ayant trait à notre sujet.
La littérature empirique à notre portée
nous a permis d'assiéger l'étendue du problème et la
manière dont il a été abordé dans
différentes études réalisées par d'autres
chercheurs à travers le monde. Ce sont ces résultats qui sont
présentés dans cette partie du travail.
1. Mukutubu BALIBWANABO, A. et Kodila TEDIKA, O. (2009),
« Loi d'Okun en République démocratique du
Congo : évidences empiriques », Congo Economic
Review, Vol. 6, No. 1, Avril, pp.19-41
Ils ont mené cette étude avec l'objet de
chercher à déterminer de quelle manière le PIB réel
et le taux de chômage varient autour de leurs niveaux potentiel et
naturel ; et mesurer la relation qui existe entre le PIB réel et
le taux de chômage en R.D Congo; ainsi proposer de pistes de solution
pour une croissance réductrice du chômage chronique en R.D Congo.
Il a émis une hypothèse selon laquelle le chômage
étant un problème sérieux en R.D Congo le gouvernement ne
pourrait réduire la pauvreté, qu'en augmentant la production qui
devrait s`accompagner par une hausse du niveau de l`emploi. Afin de verifier
son hypothèse, il a recouru à la méthode d'analyse
comparative sur la relation entre le PIB réel et le taux de
chômage en R.D Congo, une analyse globalisante ; la méthode
statistique a permis à l'auteur de présenter les données
recueillies des graphiques de manière à en tirer toutes les
conclusions qui s'imposent et respectivement, estimer le produit potentiel de
la R.D Congo en premier lieu, avant d'analyser les considérations
théorique et empirique de la loi d'Okun pour le cas de la R.D Congo
enfin proposer les pistes de solution pour une croissance réductrice du
chômage chronique en R.D Congo. Passant enfin par le test de
stationnarité et le test de co-intégration il a abouti aux
résultats qui sont en conformité avec la loi d'Okun qui stipule
que : « chaque fois que le PIB réel chute d'un
certain pourcentage autour de son produit potentiel, le taux de chômage
augmente d'un point de pourcentage ». Soit il y a une relation
négative entre la variation de produit intérieur brut réel
et la variation de taux de chômage. En RD Congo, d'après ses
analyses, cette loi se vérifie et se confirme, lorsque le taux de
chômage est inchangé autour de son taux naturel, la variation de
produit intérieur brute réel augmente de 3.335% autour de son
produit potentiel et chaque hausse d'un point de pourcentage du taux de
chômage ralentie de 2.141% la variation de produit intérieur brut
réel autour de sa tendance (soit le produit potentiel croît plus
vite que le produit intérieur brute réel).
2. Duée M. [2004], « L'impact du
chômage des parents sur le devenir scolaire des enfants »,
Document de travail de la dese, n° G2004/06, insee.
L'objectif se proposer par l'auteur de cet article
était de mesurer l'impact des situations de précarité sur
la réussite scolaire des enfants. Il a étudié la
réussite scolaire en utilisant uniquement le critère de
l'obtention ou non d'un diplôme de niveau bac. En particulier, il ne
faisait pas de distinction entre les différents bacs (enseignement
général, technologique et professionnel) ; pour arriver
à ses fins, il a recouru aux méthodes tels que ; la
méthode d'analyse descriptive l'aidant ainsi à décrire les
conséquences négatives de la précarité sur
l'accumulation du capital humain : le taux d'obtention du bac étant
de 20 points inférieur lorsque l'enfant a connu la
précarité ; la méthode d'enquête lui a permis
d'étudier les dépenses et la consommation des ménages, et
lui fournir ainsi les informations sur l'activité passée des
parents et le devenir scolaire des enfants dans la totalité des
ménages à enquêter (soit 10 305 ménages) ;
le modèle économétrique l'a aidé à traiter
les données et d'estimer un modèle bi varié,
constitué de deux équations, l'une expliquant la
précarité professionnelle du père et l'autre expliquant
l'obtention du bac par l'enfant. Il a abouti aux résultats
cohérents avec ceux obtenus par Ermisch et al. [2001] sur
données britanniques et confirment ceux obtenus par d'autres
études sur données françaises : Goux et Maurin [2000]
et Maurin [2002], qui utilisaient une approche monétaire et concluaient
qu'un revenu des parents plus élevé diminue les risques de retard
scolaire ; Goux et Maurin [2001] qui utilisaient une approche en
conditions de vie et concluaient que le surpeuplement du logement augmente
nettement les risques de retard scolaire. L'auteur de cette étude
conclut que la précarité professionnelle des parents diminue les
chances d'obtenir un baccalauréat, et que cet impact correspond bien
à une causalité avec comme résultats finals ; les
enfants dont le père a connu le chômage obtiennent moins souvent
un baccalauréat : l'écart de 20 points s'explique pour
moitié par l'effet propre du chômage, et pour moitié par
des effets de structure.
3. Adolphe MUZITO Fumutchi, « Le
chômage en RDC : Hier, aujourd'hui et demain »,
5e Tribune, vol. 5, le potentiel, 2011
L'auteur de cet article avait comme objectif de
débattre la question du chômage et de ses effets en RDC en partant
des données statistiques sur l'emploi et le chômage dans les
pays communiquées par le Gouvernement et présenté à
l'opinion nationale et internationale au mois de mai 2015.
Dans son étude, il a fait recours aux méthodes
tels que : la méthode comparative qui à servi à
comparer après regroupement, les emplois des deux secteurs, les secteurs
public et les secteurs privé ; la méthode analytique,
approche qui a permis de mener une analyse rigoureuse, descriptive et
systématiquement de toutes variables jugées importantes en vue de
les interprétés, d'en tirer des conclusions et d'en porter un
jugement de valeur et enfin la technique d'analyse statistique qui a permis de
présenter les données recueillies sous forme des tableaux et
graphiques de manière à en prendre connaissance aisément
et d'en tirer toutes les conclusions qui s'imposent.
Il a abouti aux résultats tels que chacune de 3
années, deux millions des jeunes arrivent sur le marché de
l'emploi, cependant ne trouvent pas du travail, ni comme contractuels, ni comme
indépendants et face à cette pression démographique et
à l'augmentation de la population active, le gouvernement n'a d'aucune
manière réduit le taux de chômage ces 3 dernières
années.
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