Année académique 2013-2014
REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO ENSEIGNEMENT
SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE UNIVERSITE EVANGELIQUE EN AFRIQUE
U.E.A.
B.P 3323 BUKAVU
FACULTE DES SCIENCES AGRONOMIQUES ET
ENVIRONNEMENT
Effets de la fréquence des coupes des feuilles
sur la croissance et le rendement de manioc sous différentes
densités de plantation à Walungu et dans la Plaine de la
Ruzizi.
Par : Janvier Mushagalusa Namegabe
Mémoire présenté et défendu en vue
de l'obtention du diplôme d'ingénieur en Sciences Agronomiques et
environnement
Option: Agronomie générale
Section : Phytotechnie
Directeur: Prof. Gustave Mushagalusa N. Codirecteur : C.T. Espoir
Bagula
1
Prélude
« L'Eternel a fait pour nous de grandes choses ; nous sommes
dans la joie ». Ps 123 :3
« Celui qui marche en pleurant quand il porte la semence,
revient avec allégresse, quand il porte ses gerbes ». Ps 123 :6
« Israël, mets ton espoir en éternel, dès
maintenant et à jamais ». Ps 131 :3
2
Dédicace
Nous ne saurions jamais remercier nos parents (couple NAMEGABE
Jean et M'BALOLA Florida) chez qui, nous avons reçu le cadeau de
l'existence, par leur affection et par leurs riches conseils nous sommes
parvenus à nous maintenir juste, droit et honnête malgré
les moments difficiles que nous connaissons pour atteindre notre prochain
horizon.
Très chers parents, Namegabe Jean et Njabuka Florida,
il vous sera difficile de comprendre ce fruit de votre descendance, mais nous
vous le dédions pour vous honorer.
Janvier Mushagalusa Namegabe
Nos sentiments de profonde gratitude vont à l'endroit
de nos frères et soeurs : NSIMIRE NAMEGABE Lorentia, BIRINDWA NAMEGABE
Romain, BARHAME N.
3
Remerciement
La rigueur scientifique et la norme d'un travail de recherche
sont au-delà des capacités d'une personne ; il nous est
impératif de nous acquitter d'une dette de reconnaissance auprès
de personnes qui ont contribué à la réalisation de ce
travail. Nous exprimons notre profonde reconnaissance à toutes ces
âmes généreuses qui nous ont aidées d'une
manière ou de l'autre jusque-là accomplissement de ce travail.
Nos remerciements vont humblement et dignement au Dieu
créateur de l'univers qui nous a octroyé la faculté et la
force d'effectuer ce travail durant les cinq années de notre formation
universitaire.
Nous remercions grandement l'Université
Evangélique en Afrique (UEA) par l'entremise de la Faculté des
sciences Agronomiques et environnement, à travers le Prof MUSHAGALUSA
Gustave pour son accord dans la direction de ce travail et le CT Espoir BAGULA
pour son accord dans la codirection de travail.
Dr MARIE YOMENI Octavie, Je voudrais profiter de cette
occasion pour vous remercier et honorer la grâce, le courage et la
générosité que vous portez en vous, je m'estime chanceux
de vous avoir eu comme mère et mère scientifique, les temps n'ont
pas toujours été faciles mais malgré la complexité
d'assumer ce rôle de chef du Projet SARD-SC de IITA, vous avez su me
prouver qu'il ne faut jamais baisser les bras, grand merci pour les
encouragements et les conseils et surtout pour avoir accepté que ce
travail soit effectué dans le projet SARD-SC dont vous
été
la coordonnatrice. .
Il m'est impératif de dire merci au projet SARD-SC de
m'avoir accueilli, merci à Ir Arsène RHUDABAHA N'NAKA pour les
conseils et les moments forts passés ensemble, le temps, l'attention,
l'intérêt que vous avez bien voulu me témoigner n'ont pas
été perdus. Merci à Aimé Heri KAZI, les
premières reflexes que j'ai du terrain émane de vous MOUSTAPHA
KIGANGU merci beaucoup, Merci Mme Francine SINDABAGOMA d'avoir mis tout en
oeuvre pour que ce travail se déroule dans les meilleures conditions
possibles, merci à Papa SAMBA Bruno et à Adolphe.
4
Elizabeth, IMANI N. Déogratias VUMILIA N. Pascaline,
CAHIHABWA N. Crispain pour leur amour fraternel et prière en notre
faveur.
Une immense merci à tous les camarades et proches pour
nous avoir soutenus à chaque étape dans la réalisation des
ce travail exceptionnellement Luc NKONGOLO, Patrick NKONGOLO, Sarah MUDAHAMA,
Judith MUNGANGA et Denoël SIBOMANA merci pour tous les moments de
souffrance, sacrifice mais surtout pour votre esprit d'équipe et de
tolérance passé ensemble ; Bonkes SAFARI, CIZA Floribert,
Sandrine, IMANI Bienfait, OLAME Emmanuel, Patrick M.,BINJA RUDABAHA, Anicet,
les PUERI CANTORES CAHI, LA COCATH/ UEA et surtout le groupe IKYA rien n'aurait
été possible sans vous...
Janvier Mushagalusa Namegabe
5
TABLE DES MATIERES
Prélude 1
Remerciement 3
Dédicace 2
TABLE DES MATIERES. 5
Liste des tableaux 7
Liste des figures 7
Sigles et abréviations 9
Résumé 10
INTRODUCTION 11
Problématique et justification du travail.
11
Structure du travail 14
Chap. I. REVUE SYSTEMATIQUE DE LA LITTERATURE
15
I. 1. Influence du climat sur la croissance et la production de
manioc. 15
a. La température. 15
b. L'ombre . 16
I. 2. Influence du sol sur le renouvellement foliaire.
17
I.3. Impact de pratique culturale sur la production foliaire.
17
I.4. Développement de la canopée
19
Développement des feuilles 20
a. Indice de Surface Foliaire (LAI). 21
b. Durée de surface foliaire (LAD) 21
Chapitre 2. MILIEU, MATERIELS ET METHODES
22
2.1. Milieu 22
2.1.1. Walungu. 22
2. 1.3. Caractérisation des sols
expérimentaux. 24
2.2. Matériels 24
a. Préparation du sol. 28
b. La mise en place des buttes 29
c. La mise en place de la culture
29
d. L'entretien 29
e. La récolte. 29
i. Paramètres de la croissance. 30
1. Longueur de la plante. 30
2. Nombre de branches. 31
3. Diamètre au collet. 31
4. Hauteur de la tige principale 31
5. Le taux de reprise 31
1. Le nombre des racines 31
2. Nombre et Longueur moyenne de matériels de
plantation 31
3. Poids de la biomasse totale(Kg)
32
4. Poids frais des feuilles récoltées
32
Chapitre III. PRESENTATION ET DISCUSSION DES
RESULTATS. 33
III. 1. Présentation des résultats.
33
III. 1. 1. Influence de la fréquence des coupes des
feuilles et des variétés sur la croissance
du manioc sous différentes densités de plantation
selon les différents sites. 33
III. 1. 2. Influence des variétés et des
écartements sur la longueur de la plante selon les
différents sites et les fréquences de coupe des
feuilles. 34
6
III. 1. 3. Influence des variétés et des
écartements sur la longueur de la plante selon les
différents sites et les fréquences de coupe des
feuilles. 35 III. 1. 4. Influence des fréquences des
coupes des feuilles combinées aux variétés sur le
rendement en biomasse et tubercules du manioc selon les
différents sites. 38 III. 1. 3. Effets des
variétés, écartements et les fréquences de la coupe
des feuilles sur le nombre et leurs poids de matériels de plantation du
manioc dans différentes zones agro
écologiques. 42
III. 2. DISCUSSION 51
Conclusion et recommandation. 56
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 57
Annexes Erreur ! Signet non
défini.
Figure 4 : Effets de la
fréquence des coupes des feuilles et des variétés sur la
longueur moyenne de la plante sous différents écartements
à Walungu..........................................30
7
Liste des tableaux
Tableau 1 : caractérisation
des sols expérimentaux................................................
18.
Tableau 2 : Tableau des structures
des
traitements......................................................23.
Tableau 3 : Effets des
variétés et de la densité de plantation sur le nombre de
ramification, le nombre des branches et sur la longueur des ramifications de la
plante dans la plaine de la
Ruzizi sous différentes fréquences de coupe
des feuilles.,....................................... 31.
Tableau 4: Effets des
variétés et de la densité de plantation sur le nombre des
ramifications, le nombre des branches, et sur la longueur des ramifications de
la plante à Walungu sous différentes fréquences de coupe
des
feuilles...............................................................32.
Tableau 5: Tableau du model
mixte présentant les effets des fréquences de coupe des
feuilles
et d'écartement combinées aux
variétés sur le rendement en tubercule du manioc selon les
différentssites........................................................................................................33.
Tableau 6 : Tableau du model
mixte linéaire présentant les effets des fréquences de
coupe des
feuilles et d'écartement combinées aux
variétés sur le rendement en feuille du manioc selon les
différentssites...................................................................................................33.
Tableau 7 : Régression
des rendements en tubercules et les autres
paramètres.................45. Tableau 8 :
Résumé de L'ANOVA de la régression.
....................................................46. Tableau 9
: tableau de régression des rendements en feuilles et les
autres paramètres......46.
Tableau 10: Résumé
de L'ANOVA de la
régression................................................
46. Liste des figures
Figure 1 : Effets de la
fréquence des coupes des feuilles et des variétés sur le
diamètre au collet
sous différents écartements dans la plaine
de la Ruzizi.................................... 28
Figure 2: Effets de la
fréquence des coupes des feuilles et des variétés sur le
diamètre au collet
sous différents écartements à
Walungu......................................................... 28
Figure 3 : Effets de la
fréquence des coupes des feuilles et des variétés sur la
longueur moyenne de la plante sous différents écartements dans la
plaine de la Ruzizi.....................29
8
Figure 5 : Effet des
fréquences de coupe des feuilles et des variétés sur les
rendements en tubercules et en biomasse dans la Plaine de la Ruzizi. (0, 4, 6
et 10 représentent les fréquences
de coupe des
feuilles)..............................................................................34.
Figure 6 : Effet des
fréquences de coupe des feuilles et des variétés sur les
rendements en tubercules et en biomasse à Walungu. (0, 4, 6 et 10
représentent les fréquences de coupe des
feuilles)................................................................................................................35.
Figure 7: Influence de la
variation des sites, variétés, écartements et la
fréquence de coupe des feuilles sur le nombre de matière de
plantation et les poids de matériel de plantation dans la Plaine de la
Ruzizi. NbrMP : Nombre des matériels de plantation, PdsMP : poids de
matériels
deplantation.......................................................................................
27.
Figure 8 : Influence de la
variation des sites, variétés, écartements et la
fréquence de coupe des feuilles sur le nombre de matière de
plantation et les poids de matériel de plantation à Walungu.
NbrMP : Nombre des matériels de plantation, PdsMP : poids de
matériels de
plantation..............................................................................................................28
Figure 9: variation de la
quantité des feuilles produites par des variétés a des
différentes
fréquences de coupe des feuilles à
Walungu................................................................40.
Figure 10: variation de la
quantité des feuilles produites par des variétés a des
différentes fréquences de coupe des feuilles dans la Plaine de la
Ruzizi. ........................................42.
Figure 11 : le montant obtenu
à des différentes fréquences des coupes des
feuilles..................................................................................................................43
Figure 12: variation de rendement en
tubercule par des variétés à des différentes
fréquences de coupe des feuilles a
Walungu................................................................................44
Figure 13: variation de
rendement en tubercule par des variétés à des
différentes fréquences de coupe des feuilles dans la Plaine de la
Ruzizi...........................................................44
9
Sigles et abréviations
Ca : Calcium
Cm : centimètre
FAO : Food organisation agriculture
ha : hectare
INERA : Institut National
d'Etudes et de Recherches Agronomiques
Kg : kilogramme
LSD : least significative difference
m : mètre
Mg : Magnésium
P : Phosphore
R.D.C : République Démocratique
du Congo
Rdt : Rendement
UEA : Université Evangélique en
Afrique
MAP : mois après plantation
pH : Potentiel en hydrogène
cmol.kg-1 : centimol/kilogramme
KCl : chlorure de potassium
Mn : manganèse
Zn : zinc
Fe : fer
I.N.E.A.C. : Institut national pour l'étude
agronomique du Congo Belge
Ca : calcium
CaCO3 : carbonate de calcium
SARD-SC : Support to Agricultural Research
for Development of Strategic Crops
10
Résumé
Ce travail a porté sur l'analyse de l'influence de la
fréquence des récoltes des feuilles sur la croissance et le
rendement de manioc à Walungu et dans la Plaine de la Ruzizi. Pour ce
faire, quatre variétés de manioc ont été
plantés à des différents écartements et soumis
chacun à des différentes fréquences de coupes des feuilles
(coupe à chaque mois, coupe après chaque deux mois, coupe chaque
trois mois et une parcelle témoin dans laquelle les feuilles n'ont pas
été récoltées). L'essai a été conduit
en plit-plit-plot et les répétitions ont étés
installées dans la basse altitude (Plaine de la Ruzizi) et dans la haute
altitude (Walungu). Les observations ont portées sur les
paramètres de croissance (Diamètre au collet, hauteur de la
plante, nombre des branches, nombres des ramifications secondaire etc.), les
paramètres de rendement en feuilles (poids frais des feuilles), les
paramètres de rendement en tubercules ( poids des tubercules
commercialisables, les nombres des tubercules commercialisables et non
commercialisables etc.) et enfin le rendement en boutures ( longueur des
matériels de plantations , Nombres de matériels de plantation
etc.) La fréquence de coupe des feuilles n'a pas eu d'effets sur le
rendement en tubercules dans la basse altitude comme dans la haute altitude
pour toutes les variétés, par contre, le rendement a
été plus influencé par le site et les écartements.
En outre, le rendement en feuilles a été plus influencé
par les fréquences des coupes des feuilles et les écartements, en
plus l'interaction des écartements et la fréquence de
récolte, le site et les écartements ont par contre
significativement influencé le rendement en biomasse. Le nombre des
matériels de plantation et les poids ont été
influencés d'une manière très hautement significative par
les sites et écartement et enfin, les variétés ont
influencées significativement le nombre et les poids des
matériels des plantations.
Mots clés : systèmes culturaux, fréquence
des coupes feuilles, rendement, manioc, plaine de la Ruzizi et Walungu.
11
INTRODUCTION
Problématique et justification du
travail.
En Afrique, la productivité du manioc reste
actuellement largement en dessous de la production possible par hectare. Au
Congo, il devrait être possible de tripler la productivité par
hectare, du niveau actuel (10 à 12 tonnes par hectare) vers 30 tonnes
par hectare. Cela demande surtout des bonnes variétés, des bonnes
techniques agricoles ainsi que la gestion intégrée de la
fertilité des sols et la plantation de la culture à l'endroit qui
lui convient (Anonyme, 2010).
Le manioc est considéré comme une plante qui
s'adapte dans différentes zones éco-physiologiques, les
mécanismes fondamentaux pour une telle tolérance incluent la
sensibilité stomacal aux déficits atmosphériques et
édaphiques de l'eau, associé à des capacités
d'enracinement profondes qui empêchent la déshydratation grave des
feuilles (Komi, 1994).
Ainsi, dans les pays en voie de développement, il
existe, outre l'alimentation humaine, trois autres utilisations essentielles du
manioc. Il s'agit notamment du fourrage pour les animaux domestiques, des
applications industrielles (par exemple l'amidon) et de l'exportation de
cossettes. (Wheatley et al., 1995 ; Ceballos, 2002) ;
En RD Congo, il est consommé à très
grande échelle sous diverses formes dont les principaux sont la
consommation des feuilles (comme légumes et dans des sauces) et la
consommation des tubercules, soit comme chikwange, foufou, etc. (Onwueme ,1978
; (Mbago et al, 2012). La feuille de manioc est l'organe principal
impliqué dans la perception et la conversion légère de
l'énergie solaire en carbone organique, mais aussi à la nutrition
minérale et hydrique de la plante par aspiration foliaire, par contre,
l'absorption des nutriments dépend aussi de la structure
physique et chimique du sol (Malinowski, 2013) mais aussi des
conditions de l'environnement.
Toutes fois, les auteurs ont montré que la
récolte des feuilles chez le manioc une fois pendant le cycle culturale
diminue le rendement en tubercule à plus de 25%, elle est en plus un
moyen efficace pour la transmission des maladies chez le manioc, par contre
elle diminue la teneur en acide cyanudrique du tubercule (Khong et al,
2005 ; Phenvichitk et al, 2006). De plus, prélever 4 ou 5 fois
en une année les parties aériennes de la plante revient à
exporter de grandes quantités de nutriments notamment de l'azote dans le
champ.
Les carences en éléments nutritifs dans le sol
affectent la production photosynthétique et produit les tiges minces
etc. (Mg, N, P) ce qui influe négativement sur la production
foliaire.
12
Au cours d'une expérimentation menée en
Thaïlande, le rendement total en feuilles sèches était de
710 kg/ha si les feuilles étaient récoltées uniquement
lors de la récolte des racines tubéreuses, à 11,5 mois
après plantation. Mais ce rendement passait à 2,6 tonnes si les
feuilles étaient coupées à cinq reprises dans le
même temps. Le rendement total en protéines foliaires augmentait
également, de 170 kg/ ha pour une seule coupe de feuilles à 650
kg/ha, comparable à une bonne récolte de
soja.
Cependant, plus la fréquence des coupes de feuilles
augmentait, plus le rendement racinaire final déclinait, passant
d'environ 40 tonnes/ha pour une unique récolte de feuilles à
moins de 25 tonnes pour cinq récoltes de feuille. Le nombre des feuilles
et la vitesse d'émission des feuilles dépendent des
variétés et son stade physiologique (Segnou, 2002).
Les bonnes pratiques agricoles et l'utilisation de sols
riche/fertile suivant les variétés sont essentielles pour
maintenir la production soutenable afin de satisfaire la demande
élevée et courante des produits à base du manioc (Ande
et al., 2008).
En effet, la densité de plantation de manioc favorise
le développement de plusieurs rameaux secondaires, la ramification
secondaire devient plus abondante pour certaines variétés
cultivées à densité faible par contre, la chute des
feuilles augmente avec une forte densité de plantation, réduisant
ainsi l'Indice de la Surface foliaire (Cock et al., 1977). Un plant
situé dans des conditions de faible densité de plantation
présente un nombre élevé d'apex sur une tige. Par
conséquent une gestion efficace et une bonne compréhension de la
condition de sol est nécessaire pour une meilleur production et un plant
cultivé à densité faible valorise mieux la biomasse
produite à la récolte (Howeler, 1994).
La densité de plantation influence probablement tous
les traits de cultures sur le manioc, la distance entre les rangées de
plantes influence la hauteur de la plante, de la tige et le diamètre de
la canopée, le nombre de feuilles, et le rendement en tubercules (Rojas
et al, 2007). De plus, la densité de plantation maintient la
relation avec d'autres composantes du système de production, y compris
le cultivar, l'eau et les éléments nutritifs appliqués, la
concurrence avec les mauvaises herbes, et l'incidence des maladies et des
ravageurs (Ayoola; Makinde, 2007; Lopez-Bellido et al, 2005; Opara-nadi; LAL,
2006).
13
Les résultats ont montré que le manioc produit
à une grande diversité de sol mais, le bon système de
gestion et d'emblavage de sol détermine le rendement.
Objectif général et
spécifiques.
Notre étude se fixe comme objectif général
de faire une analyse d'effets de la fréquence des coupes des feuilles
sur la croissance et le rendement de manioc sous différentes
densités de plantation à Walungu et dans la Plaine de la Ruzizi.
, et spécifiquement à :
? Appréhender la zone agro-écologique ayant un bon
renouvellement foliaire.
? Evaluer et donner les éléments de
référence techniques optimisant la production du manioc.
Question de recherche.
? Est- ce que placer différentes variétés
dans différentes pratiques culturales (écartement,
variétés, la fréquence de coupe des feuilles)
influencerait les rendements de manioc?
? Est-ce que placer différentes variétés
de manioc dans différentes zones agro écologiques influencerait
le rendement de manioc?
Hypothèses
Nous partons des hypothèses selon lesquelles, les
pratiques culturales inappropriés notamment l'écartement
réduit, les variétés érigées et la
fréquence de coupe des feuilles influenceraient la baisse de rendement
chez le manioc. Le rendement chez le manioc serait plus élevé
dans la région de basse altitude qu'en haute altitude et permettrait aux
paysans de récolter fréquemment les feuilles.
Intérêt du sujet
Beaucoup moins de recherches de développement ont
été consacrées au manioc qu'au maïs, riz etc., ce
manque d'intérêts scientifique a conduit à des traitements
et méthodologies inappropriés de la culture de manioc, c'est
pourquoi nous avons pensé intéressant de mener une étude
sur les effets de la fréquence des coupes des feuilles sur la croissance
et le rendement
14
de manioc sous différentes densités de
plantation à Walungu et dans la Plaine de la Ruzizi (FAO, 2008).
Structure du travail
En plus de l'introduction et de la conclusion, ce travail
comprend 3 chapitres. Le premier présente la revue de la
littérature sur les rendements chez le manioc. Dans ce chapitre,
l'influence des sites, des variétés, des écartements et
des fréquences de récoltes des feuilles sur le rendement en
feuilles et en tubercules sont largement discuté.
Le deuxième chapitre est consacré
entièrement à la méthodologie utilisée lors des
expérimentations en champs et l'enquête sur terrain. Le
troisième quant à lui est consacré à la
présentation, interprétation et discussion des
résultats.
Au niveau de la croissance, le cycle végétatif
s'allonge avec l'augmentation de l'altitude, certaines maladies deviennent plus
virulentes et les cultures plus sensibles, alors que l'attaque
15
Chapitre I.
REVUE SYSTEMATIQUE DE LA LITTERATURE.
I. 1. Influence du climat sur la croissance et la
production de manioc.
En région tropicale, les conditions climatiques
changent avec augmentation de l'altitude, contrairement aux régions de
basses altitudes. En général, la limite des zones
considérées comme favorables à la plus part de culture se
situe entre 1400 et 1500m d'altitude alors que d'autres cultures ont comme
limite supérieure 1800m à 2000m. Au-delà, la culture
devient peu productive. Pour certaine culture le cycle végétative
s'allonge.
Le manioc pousse à toutes les altitudes mais le
meilleur rendement s'obtient à de basses et a de moyennes altitudes. Il
est faible à des altitudes supérieures à 1500 m.
Le manioc se reproduisant par bouture et sa culture
s'étendant entre le 30ème degré de latitude Sud et le
30ème degré de latitude Nord, depuis le niveau moyen de la mer
jusqu'aux altitudes de 2000 mètres (Sylvestre et al, 1983). Le
manioc étant une plante à journée courte, c'est
également dans la basse altitude que l'on obtient les meilleurs
rendements.
a. La température.
C'est dans les climats chauds et humides, avec des
températures comprises entre 25 et 29° C et a une
pluviométrie de 1000 à 1500 mm, à répartition aussi
uniforme que possible, que le manioc trouve des conditions de croissance
optimales (Onwueme, 1978).
Le manioc tolère les fortes pluies et peut aussi
résister à la sécheresse. Cependant, le manioc ne supporte
pas des températures trop élevées. Une température
moyenne se situant entre 23 et 25 °C avec 2 à 3 mois de saison
sèche lui convient mieux (Sylvestre et al, 1983). Il ne supporte pas non
plus des températures basses en dessous de 10 °C
(Cérighelli, 1955).
A la suite de la diminution de la température dans la
région d'altitude, il s'ensuit une modification dans le régime de
la plante surtout au niveau de la croissance et de la résistance aux
maladies et aux ravageurs.
16
de ravageurs est moins forte. La plus part des insectes
nuisibles aux cultures pullulent plus en basse altitudes. (Nyabyenda ;
2005).
Du point de vue climatique, le manioc fait preuve d'une
faculté d'adaptation extrême. C'est ainsi que l'on connaît
dans les Andes des zones de cultures situées à 2000 mètres
d'altitude. Le manioc peut même survivre à de faibles
gelées, la plante perdant alors ses feuilles, qui repoussent lorsque la
température remonte. En présence de variations de
température importantes, la température moyenne annuelle doit
atteindre au moins 20° C. Là où les variations de
température sont minimes, une température moyenne de 17° C
suffit à assurer de bons rendements (Cock, 1985).
Le manioc est en mesure de survivre à des
périodes de sécheresse prolongées. Au cours de cette
période, la plante, qui est susceptible de s'effeuiller totalement,
stoppe également la croissance des racines épaissies. Elle se
régénère dès le retour des pluies sans que l'on ait
à déplorer de baisses de rendement notables.
Cette propriété qualifie tout
particulièrement le manioc pour les sites caractérisés par
des précipitations incertaines et irrégulières.
b.L'ombre .
L'ombre ou une faible lumière due à un
écartement des plantes ou d'autres plantes dans les systèmes de
culture peut réduire le nombre et retarder le stade de grossissement des
tubercules.
c. Photopériode.
Beaucoup de génotypes de manioc développent les
tubercules sous des conditions des jours courts. Des jours longs favorisent la
croissance foliaire mais retardent le développement des tubercules. Par
exemple, à des hautes latitudes, avec des jours longs, l'initiation des
tubercules intervient à 5.5-13 semaines après plantation
comparée à 4-8 semaines sous les tropiques.
La photopériode réagit avec la
température pour déterminer le temps d'initiation des tubercules.
L'initiation des racines est retardée par des faibles
températures dans les tropiques et intervient à 9-17 semaines
après plantation. Sous les tropiques, des hautes latitudes induisent des
basses températures et aussi retardent le développement des
tubercules.
17
I.2 Influence du sol sur le renouvellement
foliaire.
L'expansion de la culture du manioc dans ces régions
est due à sa rusticité et à son aptitude à
s'adapter aux conditions pédoclimatiques défavorables aux autres
espèces (Sylvestre et al, 1983). En effet, le manioc pousse sur
des sols tant pauvres que fertiles avec des pH variant de 5 à 9, dans
des régions recevant au moins 700 mm de pluie (Cérighelli, 1955).
Mais Sylvestre et al (1983) recommandent des sols profonds à
bonne réserve en eau, de texture sablo-limoneuse ou argilo-sableuse
à structure sableuse.
Le manioc a des exigences extrêmement modestes en ce qui
concerne la fertilité des sols. Il fournit même des rendements
tolérables sur des sols acides et très pauvres en
éléments nutritifs, totalement impropres à la culture
d'autres plantes.
Le manioc affectionne les sols légers et sablonneux
à fertilité moyenne et offrant un bon drainage. Les sols salins,
fortement alcalins et sujets à l'humidité de stagnation, de
même que les sites particulièrement pierreux sont impropres
à la culture du manioc. Les sols rocailleux entravent la formation des
racines de stockage.
C'est ce qui explique que l'on plante fréquemment le
manioc sur des sites limites, c'est-à-dire des sites qui ne sont plus
exploitables pour d'autres cultures. La rusticité du manioc en fait
souvent une plante de fin d'assolement.
La sècheresse peut empêcher la manifestation des
propriétés intrinsèques du sol ainsi les sols des pays
désertiques peuvent ne pas être productifs mais être
fertiles.
Bien attendu, des sols profonds, à bonne structure, de
texture équilibrée, chimiquement riches et bien pourvus en
matières organiques conviennent parfaitement à la culture de
manioc (P Sylvestre, 1987).
I.3 Impact de pratique culturale sur la production
foliaire.
a) Culture: écartement
Généralement, les effets de la densité de
plantation en culture pure paraît difficile tant des résultats
disponibles sont variables et parfois contradictoires. Le rendement de la
culture reste souvent le seul critère retenu pour analyser les
conséquences. Selon Cours (195l), une plantation serrée avantage
la production.
18
Une densité proche de 10 000 plants à l'hectare
semble préférable pour obtenir des hauts rendements
d'après Tardieu et Fauche (1961). Cette augmentation du rendement avec
la densité est également enregistrée par Enyi (1972, 1973)
et Williams (1972). Cock et al. (1977) observent que pour obtenir des
rendements élevés, la densité optimale change avec
l'époque de la récolte selon les variétés. Ces
auteurs constatent des baisses de poids frais avec l'augmentation de la
densité : mais les pertes en matière fraîche sont parfois
compensées par un accroissement du taux de matière sèche
des racines. Wholey et al (1979) observent aussi une augmentation des
teneurs en matière sèche et en amidon liées à des
écartements faibles. Toro et al (1985) soulignent l'importance
du rôle de la variété et des pratiques culturales afin de
définir une densité optimale pour augmenter le rendement. Sur
deux cycles culturaux en Côte d'Ivoire, Dizès (1978) observe soit
une perte, soit un gain de rendement suivant la variété en
augmentant la densité ; cependant la teneur en matière
sèche des tubercules n'est jamais modifiée. Godfrey Agrey (1978)
enregistre une baisse du rendement de l'ordre de 50 % en doublant la
densité. Cock et al. (1977) détaillent les effets
provoqués par des variations des densités : ils constatent une
diminution du poids moyen d'un tubercule et du nombre de tubercules par plant
à densité forte. La ramification secondaire devient plus
abondante pour certaines variétés cultivées à
densité faible. La chute des feuilles augmente avec une forte
densité de plantation, réduisant ainsi l'Indice de Surface
Foliaire (LAI) ; ils en concluent que la liaison recherchée pour la
sélection variétale entre un LAI élevé et un
rendement fort n'est pas valable.
b) La récolte des feuilles chez de manioc.
Les feuilles, caduques, sont alternes et palmilobées.
Elles mesurent de 10 à 20 cm de long et constituent également un
aliment apprécié (Onwueme, 1978 ; Onwueme et al., 1991
et Purseglove, 1987).
Le manioc produit de larges feuilles fortement lobées
et spiralées de formes très variables. Les jeunes feuilles de
manioc et les branches apicales peuvent être récoltées 4
à 5 fois pendant le cycle végétatif et utilisées
comme légumes et dans des sauces. Cette opération n'a pas
d'influence négative sur le rendement des tubercules (Onwueme ,1978).
Dans certains pays comme l'Angola, le Gabon, le Liberia, la
Sierra Leone et dans le bassin du Congo, leur consommation est très
répandue. Il faut cependant savoir que la comestibilité des
feuilles diffère selon les variétés. Les feuilles de
manioc constituent un aliment très riche en
Le développement de la canopée consiste à
la croissance de la tige et des feuilles et est influencé par les
facteurs génétiques et environnementaux.
19
protéines et en vitamines, surtout les vitamines A et
C. Leur valeur nutritive par rapport aux racines (Anonyme, 2011).
Au cours d'une expérimentation menée en
Thaïlande, le rendement total en feuilles sèches était de
710 kg/ha si les feuilles étaient récoltées uniquement
lors de la récolte des racines tubéreuses, à 11,5 mois
après plantation.
Mais ce rendement passait à 2,6 tonnes si les feuilles
étaient coupées à cinq reprises dans le même temps.
Le rendement total en protéines foliaires augmentait également,
de 170 kg/ ha pour une seule coupe de feuilles à 650 kg/ha, comparable
à une bonne récolte de soja.
Cependant, plus la fréquence des coupes de feuilles
augmentait, plus le rendement racinaire final déclinait, passant
d'environ 40 tonnes/ha pour une unique récolte de feuilles à
moins de 25 tonnes pour cinq récoltes de feuille. Le nombre des feuilles
et la vitesse d'émission des feuilles dépendent des
variétés et son stade physiologique (Segnou, 2002).
L'intérêt économique de ce système
dépend du coût de la main-d'oeuvre et des prix relatifs des
racines tubéreuses fraiches et des feuilles séchées. De
plus, prélever 4 ou 5 fois en une année les parties
aériennes de la plante revient à exporter de grandes
quantités de nutriments notamment de l'azote à partir du champ,
et la pratique ne saurait être durable sans l'application de volumes
importants d'engrais minéraux pour préserver la fertilité
du sol. (FAO, 2011).
Les jeunes feuilles ainsi collectées à
intervalles réguliers au cours du cycle de croissance du manioc tendent
à être plus riches en protéines et moins fibreuses que
celles récoltées en même temps que les racines
tubéreuses, à l'âge de 11 à 12 mois en principe.
Ces feuilles plus jeunes sont mieux appétées et
constituent un fourrage de meilleure qualité. De même, la farine
de feuilles faite uniquement à base de feuilles est plus riche en
protéines et moins fibreuse que celle qui incorpore également des
pétioles et des tiges vertes.
I. 4. Développement de la canopée
Deux paramètres importants de développement
foliaire sont l'indice de surface foliaire (Leaf Area Index = LAI) et la
durée de surface foliaire (Leaf Area Duration= LAD). Ces
paramètres
20
Les facteurs génétiques comprennent:
génotype, vigueur hybride, niveau de ploïdie. Les facteurs
environnementaux comprennent : l'âge de la plante, la
disponibilité en nutriments, la disponibilité en eau,
l'interception de la lumière et le niveau de CO2.
Les composants qui affectent la canopée de la plante
sont: la taille de la bouture, le nombre des bourgeons sur les boutures, la
fonction et la croissance de la plante pendant le développement et les
conditions de croissance. Des boutures de 20-30 cm de long avec 5-7 noeuds
produisent une croissance rapide de la canopée. Le taux du
développement de la canopée et sa taille finale dépend
aussi des pratiques agronomiques et par conséquent des conditions
environnementales.
Développement des feuilles
A des hautes températures (24-30°C), le
développement des feuilles prend 2 semaines alors qu'à des
températures basses (15-22°C) le développement foliaire
prend 3 à 5 semaines. La taille des feuilles augmente à 4-5 mois
après plantation, et alors diminue. Avec une gestion optimale, la taille
moyenne de la feuille entre 3 et 5 mois peut atteindre 350 cm2. La
taille maximale chez quelques variétés peut atteindre 800
cm2. Des conditions environnementales défavorables telles
qu'une faible disponibilité des nutriments, le stress hydrique et des
basses températures diminue la taille des feuilles. Dans des conditions
environnementales optimales la taille moyenne de la feuille peut varier de 45
à 150 cm2.
Le manioc est une plante avec une courte vie foliaire, une
formation foliaire continue et une abscission. La production foliaire
intervient à un taux constant dans des conditions environnementales
optimales, variant de 0.5 à 3.5 feuilles par jour en fonction des
cultivars et de l'âge. Chez les plantes jeunes, la production foliaire
est rapide dans un type de ramification abondante. Des hautes
températures accélèrent la production des feuilles alors
que le stress hydrique réduit et retarde cette production.
La durée de vie des feuilles dépend de
l'âge, du génotype, et de l'environnement, et est en
général 40-120 jours. La durée maximale des feuilles est
atteinte à 3-4 mois après plantation. La durée de vie des
feuilles peut être jusqu'à 200 jours, particulièrement
à des basses températures. Une courte durée de vie
foliaire est observée sous déficit hydrique ou sous inondations,
et sous envahissement des ravageurs. L'ombre également réduit la
durée foliaire.
21
peuvent être utilisés pour prédire les
tubercules et le rendement du manioc. Les génotypes de manioc avec un
LAI relativement élevé et une longue LAD ont des rendements
élevés en tubercules. Une récolte continue des feuilles
peut réduire le rendement en tubercules.
a. Indice de Surface Foliaire (LAI).
Le LAI est défini comme étant la surface
foliaire par unité de surface de sol. Le LAI est déterminé
par le génotype, l'âge de la plante, l'environnement, des
pratiques de gestion et le système de culture.
Le changement périodique en LAI est
déterminé par le taux de formation des feuilles, les
caractéristiques de ramification, la taille des feuilles, la
durée de vie des feuilles, la zone de chute des feuilles. Le LAI du
manioc varie de 1 à 7. Sous les tropiques, le LAI optimal varie de 3
à 4. Des valeurs maximales autour de 7 sont rares excepter sous les
tropiques sous conditions des jours longs ou avec une gestion optimale.
Le LAI augmente avec l'augmentation du nombre et de la taille
de feuilles atteignant un pic maximal à 4-6 mois près plantation.
Par la suite, la taille des feuilles et le taux de formation des feuilles
diminuent et quelques feuilles meurent.
Des périodes sèches causent aussi une
diminution du LAI. Cette diminution est principalement attribuée
à l'augmentation de la chute des feuilles avec une réduction
importante des feuilles âgées, une faible formation et une faible
taille des nouvelles feuilles. Suite à une deuxième saison des
pluies, la surface foliaire peut augmenter encore une fois mais ne peut plus
être aussi élevée comme en première saison. La
croissance de racine est limitée par la source ou l'indice de la surface
de foliaire (LAI) que par la force d'absorption des racines (Tan et Cock,
1979).
b. Durée de surface foliaire (LAD)
LAD est l'intégrale de LAI au fil du temps. LAD est
calculé en multipliant LAI avec le temps (en jours ou semaines) pendant
lequel la surface foliaire est photosynthétique- ment active. Des bons
exemples des variétés avec des longs LAD (TMS 91934 et TMS 4(2)
1425) ont été développés par l'IITA à
Ibadan.
Les sols de la plaine de la Ruzizi sont d'origine
alluvionnaire avec une texture argilo-sableuse ou sablo-argileuse. La plaine de
la Ruzizi offre un climat semi-aride dans son ensemble. D'après
22
Chapitre II.
MILIEU, MATERIELS ET METHODES.
II. 1. Milieu
II. 1. 1. Walungu.
Le territoire de Walungu couvre une superficie de 1800
Km2 avec des altitudes variant entre 1500 m à 2500 m (Mateso
cité par Pypers et al, 2010 cité par Mukengere, 2010). Ce
territoire reçoit généralement des pluviométries
entre 1200 mm et 1800 mm par an (Hecq cité par Pypers et al, 2010
cité par Mukengere, 2010). Cette région a deux saisons
culturales, la saison A qui va de septembre en janvier et la petite saison B
qui va de mi-février en juin.
Les sols les plus dominants à Walungu sont des
ferrasols. Les ferrasols sont des phases intermédiaires entre les sols
jeunes récemment formés et des anciens ferrasols et sont
considéré comme des nitisols humiques dans la classification des
sols. Ces sols contiennent une proportion élevée de carbonique et
un faible taux de saturation en base. Le pH sont faible variant de 4,5 à
5 et sont susceptible à l'érosion (Hecq cité par Pypers
et al, 2010 cité par Mukengere, 2010). Ces sols sont limitants
pour l'agriculture.
II. 1. 2. Paine de la Ruzizi.
La plaine de la Ruzizi est limitée au Nord par la
plaine Bugarama (Rwanda), à l'Est par la plaine de l'Imbo (Burundi),
à l'Ouest par la chaine de Mitumba et au Sud par le lac Tanganyika. Elle
couvre une superficie d'environ 80000 hectares avec 80 km de longueur
(Burnotte, 1949 in Pyana, 2001) reparties de manière suivante :
? Plus ou moins 35000 hectares de terrain sont aptes à
l'agriculture ; ? Plus ou moins 30000 hectares sont à vocation
agro-pastorale ; ? plus ou moins 15000 hectares sont occupés par des
marécages
Son altitude varie entre 773 m au niveau du lac Tanganyika et
1000 m au niveau du piémont de la chaine de Mitumba.
23
la classification de Koppen(1952), le climat de la plaine de
la Ruzizi appartient au type AW4, c'est-à-dire à un climat avec 4
mois secs (de juin à septembre), au cours desquelles les
précipitations mensuelles n'atteignant pas 50 mm, l'indice rappelant la
région envisagée se situe dans l'hémisphère sud.
24
2. 1.3. Caractérisation des sols
expérimentaux.
Le tableau 1 présente les caractéristiques
physico-chimique des terrains sur lesquels l'étude a été
menée.
Tableau 1 : Caractérisation des sols
expérimentaux.
|
Nyandja
|
Mulamba Runingu
|
Katogota
|
pH
|
4,66
|
3,79
|
6,69
|
5,62
|
Carbone (C org en %)
|
5,9
|
6
|
1,23
|
1,72
|
Azote (N en %)
|
0,1
|
0,34
|
0,45
|
0,1
|
Phosphore (P en ppm)
|
3,7
|
2,48
|
2,14
|
1,4
|
Potassium (K en méq/100g)
|
0,37
|
0,1
|
0,47
|
0,57
|
Na (cmol(+)/kg)
|
0,14
|
0,09
|
0,22
|
0,07
|
Mg (cmol(+) kg-1)
|
0,4
|
0,16
|
3,74
|
3,48
|
Acide échangeable
(cmol(+)/kg)
|
1,61
|
2,39
|
0,28
|
0,3
|
C/N
|
13,24
|
17,75
|
13,2
|
17,71
|
Ca
|
24
|
24
|
24
|
25
|
Sable (%)
|
18,52
|
11,72
|
6,006
|
9,48
|
Argile (%)
|
26,31
|
31,97
|
25,945
|
23,45
|
Limon (%)
|
55,17
|
56,31
|
68,049
|
67,07
|
Le pH des sols de walungu est acide que l'on soit à
Mulamba ou à Nyandja. Le niveau du carbone et par conséquent de
la matière organique est assez bon mais celui d'Azote de départ
n'est pas bon pour ces deux sites. Le niveau du Phosphore est médiocre;
bref le statut nutritionnel de ces deux sites pour les trois
éléments majeurs n'est pas bon. Quant au rapport C/N, il est
variable d'un site à l'autre mais reste dans tous les cas
supérieur à 10. L'acidité échangeable est faible
dans tous les sites, la texture est limono-argilo-sableux à Nyandja et
Mulamba. Par contre dans la Plaine de la Ruzizi, les sols de Runingu sont
faiblement acides et ceux de Katogota acides. Le niveau de la matière
organique est faible ainsi que le niveau de l'azote.
II. 2. Matériels
L'étude a porté sur la culture de manioc parce
qu'il est la nourriture de base dans le milieu, nous avons utilisé
quatre variétés de Manioc dont :
? Nsansi
? Zizila
? 2001/ 1661 et
Source : (Catalogue INERA, 2006; Rapport
annuel INERA/M'Vuazi, 2007; Catalogue variétal SENASEM, 2008).
25
? une variété locale adoptée dans le milieu.
a) La variété Zizila
Caractéristiques
morphologiques
La plante a la structure d'un parasol, les jeunes tiges sont non
aoûtées et la couleur des tiges aoûtée est grise. La
1re ramification se trouve à la hauteur de 80-100 cm et
à maturité la plante mesure 200-250 cm.
Les feuilles non épanouies ont une couleur pourpre, celle
des feuilles épanouies est vert foncée. La forme du lobe central
est lancéolée et le nombre de lobes foliaires varie entre 7 et 9.
Les nervures des feuilles et les pétioles sont rouges. La longueur de
pétioles est 23 cm.
Les fleurs apparaissent à 4 mois.
La couleur de l'épiderme des tubercules est brune
foncé et celle de la chaire est blanche.
Caractéristiques agronomiques Le cycle
végétatif : Durée à la maturité : 12-18 mois
et la période de récolte va de 10-18 mois.
Rendement
Un pied de manioc porte 5- 8 tubercules et le rendement en
tubercule est de 25 - 55 t/ha (en milieu contrôlé) et de 10 - 20
t/ha (en milieu paysan). Le rendement en feuilles est faible.
Maladies /Insectes/Sécheresse
Résistante à la mosaïque, à la
bactériose et à l'anthracnose et tolère l'acarien vert et
la cochenille Caractéristiques/Technologiques et
Organoleptiques
La teneur en acide cyanhydrique est moyenne et le taux en
matière sèche est de 38 %. Cette variété produit
des cossettes sèches, de la farine, du fufu et chikwangue de très
bonne qualité.
Racines tubéreuse/pied : 5 - 8
26
b) La variété 2001/1661 (Bio)
La variété 2001/1661 est une
variété dont la plante à une forme ouverte, un mode de
croissance de la tige trichotomique (ramifié), et la couleur de la tige
est argentée. La première feuille entièrement
épanouie est de couleur vert claire, celle non épanouie est
verdâtre. Le lobe foliaire central est elliptique lancéolé.
La couleur de la peau externe de la racine tubéreuse est brun claire
alors que celle de la peau interne est jaune, celle de la pulpe est rose. Cette
variété préfère des sols sablo-argileux. En
station, le rendement moyen est de 35 t/ha, hors station, il varie de 20
à 25. La plante atteint la maturité à 10-12 mois. La
teneur en matière sèche est de 30% et celle en acide cyanhydrique
est faible.
Cette variété résiste à la
mosaïque et tolère la striure brune, la bactériose et
l'anthracnose ; tolère également les ravageurs comme l'acarien
vert, la cochenille farineuse du manioc et la cochenille africaine des racines
et tubercules (INERA, 2008).
c) La variété Nsansi. Caractéristiques
morphologiques
La plante a une structure d'un parasol, la jeune tige non
aoutée est en
zig-zag.la couleur de la tige
aoutée est vert argenté, le nombre de niveaux de ramification est
de trois. La 1ere ramification se trouve à 45cm et à
maturité la plante mesure 180 - 200 cm. Les feuilles non
épanouies ont une couleur vert clair et celles des feuilles
épanouies vert foncé. La forme du lobe central est
lancéolée, Les nervures des feuilles et les pétioles sont
vert rougeâtres. La longueur de pétioles est 17 cm. Les fleurs
apparaissent à 3 mois. La couleur de l'épiderme des tubercules et
celle de la chaire est blanche
Caractéristiques agronomiques
Le cycle végétatif : Durée à la
maturité : 12 mois et la période de récolte va de 12-15
mois. Rendement
Un pied de manioc porte 5- 8 tubercules et le rendement en
tubercule est de 25 - 40 t/ha (en milieu contrôlé) et de 20 - 25
t/ha (en milieu paysan). Le rendement en feuilles est moyen.
27
Maladies /Insectes/Sécheresse
Résistante à la mosaïque, et à
l'anthracnose, tolère l'acarien vert, sensible à la cochenille
Caractéristiques/Technologiques et
Organoleptiques
La teneur en acide cyanhydrique est moyenne et le taux en
matière sèche est de 39 %. Cette variété produit
des cossettes sèches, de la farine, du fufu et chikwangue de bonne
qualité.
II. 3. Méthodes.
Notre travail a porté sur l'analyse de l'influence de
la variabilité spatiale de manioc sur le renouvellement foliaire de
manioc dans différentes pratiques culturales.
II. 3. 1. Dispositif expérimental.
L'essai a été conduit en split split-plot
rangé en bloc complètement randomisé avec comme facteur
principal la fréquence de coupe des feuilles avec quatre
modalités dont : la coupe à chaque 1 mois après la
plantation (10 fois), à chaque 2 mois après la plantation
(6fois), à chaque 3 mois après la plantation (4 fois) et sans
coupe des feuilles utilisé comme témoin et comme facteur
secondaire les écartements avec trois modalités: 1m×0,5m;
1m×0,75m; 1m×1m et en fin nous avions comme facteur tertiaire les
variétés avec Quatre modalités dont Zizila, Nsansi,
2001/1661 et une variété locale choisie en fonction du milieu .
L'essai a été conduit durant une année (du décembre
2013 au décembre 2014). Les dimensions des blocs étaient de 28m x
12.5m et distante entre eux de 2m. La parcelle utile était de dimensions
variables suivant le sous parcelle 4mx4m pour l'écartement 1m x1m,
4mx2,5m pour l'écartement 1mx0.5m et 4mx3m pour l' écartement de
1m x 0.75m laissant une bordure de deux lignes extérieures. Chaque
parcelle utile est constituée de 25plants, les différents blocs
étaient séparés de 2 m.
Tableau 3 : structure des traitements.
Variété
|
Ecartement
|
LH Densité/ha Variété
|
Ecartement
|
LH
|
Densité/ha
|
1
|
2001/1661
|
1m×1
|
0
|
10000plts/ha
|
25
|
Nsansi
|
1m×1
|
0
|
10000plts/ha
|
2
|
2001/1661
|
1m×1
|
4
|
10000plts/ha
|
26
|
Nsansi
|
1m×1
|
4
|
10000plts/ha
|
3
|
2001/1661
|
1m×1
|
6
|
10000plts/ha
|
27
|
Nsansi
|
1m×1
|
6
|
10000plts/ha
|
4
|
2001/1661
|
1m×1
|
10
|
13333plts/ha
|
28
|
Nsansi
|
1m×1
|
10
|
13333plts/ha
|
5
|
2001/1661
|
1m×0,75
|
0
|
13333plts/ha
|
29
|
Nsansi
|
1m×0,75
|
0
|
13333plts/ha
|
6
|
2001/1661
|
1m×0,75
|
4
|
13333plts/ha
|
30
|
Nsansi
|
1m×0,75
|
4
|
13333plts/ha
|
28
7
|
2001/1661
|
1m×0,75
|
6
|
13333plts/ha
|
31
|
Nsansi
|
1m×0,75
|
6
|
13333plts/ha
|
8
|
2001/1661
|
1m×0,75
|
10
|
13333plts/ha
|
32
|
Nsansi
|
1m×0,75
|
10
|
13333plts/ha
|
9
|
2001/1661
|
1m×0,5
|
0
|
20000plts/ha
|
33
|
Nsansi
|
1m×0,5
|
0
|
20000plts/ha
|
10
|
2001/1661
|
1m×0,5
|
4
|
20000plts/ha
|
34
|
Nsansi
|
1m×0,5
|
4
|
20000plts/ha
|
11
|
2001/1661
|
1m×0,5
|
6
|
20000plts/ha
|
35
|
Nsansi
|
1m×0,5
|
6
|
20000plts/ha
|
12
|
2001/1661
|
1m×0,5
|
10
|
20000plts/ha
|
36
|
Nsansi
|
1m×0,5
|
10
|
20000plts/ha
|
13
|
Locale
|
1m×1
|
0
|
10000plts/ha
|
37
|
Zizila
|
1m×1
|
0
|
10000plts/ha
|
14
|
Locale
|
1m×1
|
4
|
10000plts/ha
|
38
|
Zizila
|
1m×1
|
4
|
10000plts/ha
|
15
|
Locale
|
1m×1
|
6
|
10000plts/ha
|
39
|
Zizila
|
1m×1
|
6
|
10000plts/ha
|
16
|
Locale
|
1m×1
|
10
|
13333plts/ha
|
40
|
Zizila
|
1m×1
|
10
|
13333plts/ha
|
17
|
Locale
|
1m×0,75
|
0
|
13333plts/ha
|
41
|
Zizila
|
1m×0,75
|
0
|
13333plts/ha
|
18
|
Locale
|
1m×0,75
|
4
|
13333plts/ha
|
42
|
Zizila
|
1m×0,75
|
4
|
13333plts/ha
|
19
|
Locale
|
1m×0,75
|
6
|
13333plts/ha
|
43
|
Zizila
|
1m×0,75
|
6
|
13333plts/ha
|
20
|
Locale
|
1m×0,75
|
10
|
13333plts/ha
|
44
|
Zizila
|
1m×0,75
|
10
|
13333plts/ha
|
21
|
Locale
|
1m×0,5
|
0
|
20000plts/ha
|
45
|
Zizila
|
1m×0,5
|
0
|
20000plts/ha
|
22
|
Locale
|
1m×0,5
|
4
|
20000plts/ha
|
46
|
Zizila
|
1m×0,5
|
4
|
20000plts/ha
|
23
|
Locale
|
1m×0,5
|
6
|
20000plts/ha
|
47
|
Zizila
|
1m×0,5
|
6
|
20000plts/ha
|
24
|
Locale
|
1m×0,5
|
10
|
20000plts/ha
|
48
|
Zizila
|
1m×0,5
|
10
|
20000plts/ha
|
0LH : pas de coupe des feuilles durant le cycle de
croissance du Manioc, 4LH : Quatre coupes des feuilles pendant le cycle de
croissance du Manioc. (Après chaque 3mois), 6LH : Six coupes des
feuilles pendant le cycle de croissance du Manioc. (Après chaque 2mois),
10LH : Dix coupes des feuilles pendant le cycle de croissance du Manioc. (Coupe
chaque moi)
Dispositif expérimental.
v1 V2 V3 V4
1m×1 1m×0,75 1m×0,50 1m×0,75 1m×0,50
1m×1 1m×0,50 1m×1 1m×0,75 1m×1 1m×0,75
1m×0,50
2
8 m
0LH
|
4LH
|
6LH
|
10LH
|
6LH
|
0LH
|
6LH
|
10LH
|
4LH
|
4LH
|
0LH
|
10LH
|
6LH
|
10LH
|
0LH
|
0LH
|
6LH
|
6LH
|
4LH
|
0LH
|
4LH
|
10LH
|
4LHH
|
10LH
|
4LH
|
10LH
|
6LH
|
10LH
|
0LH
|
4LH
|
6LH
|
6LH
|
0LH
|
0LH
|
0LH
|
10LH
|
0LH
|
6LH
|
10LH
|
6LH
|
10LH
|
4LH
|
4LH
|
0LH
|
0LH
|
10LH
|
4LH
|
6LH
|
12,5m 2m
2.3.2. Conduite de l'essai.
a. Préparation du sol.
La préparation du champ a débuté par le
défrichement, un premier labour a été accompagné du
hersage pour préparer le lit de semis et homogénéiser le
sol.
29
b. La mise en place des buttes
Elle a consisté à élever des mottes de
terre, Cinq buttes étaient aménagées dans chaque parcelle
utile à des dimensions différentes en fonction des
écartements. Six rangés des buttes de 28m séparés
entre elles par une distance de 0, 5m, Cinq rangés de buttes de 28m
séparées entre elles par distance 0, 75m et Six rangés des
buttes de 28m étaient aménagés dans chaque bloc. La
distance entre deux parcelles était de 1,5m et entre deux
répétitions une distance de 2 m ; la surface nécessaire
pour notre essai était de 0,6 ha.
c. La mise en place de la culture
La plantation des boutures a eu lieu le 1er
Décembre 2014, des boutures aoutées et semi aoutées de 25
cm de long chacune ont été plantées sur butte à
angle de 45 et 60° avec un noeud au-dessus du sol.
d. L'entretien
L'entretient des champs a consisté au regarnissage des
vides mais aussi à la gestion des mauvais herbes. Le sarclage a
été effectué selon les besoins : les fréquences de
sarclage et le type de mauvaises herbes ont été pris en compte.
Dans la plaine de la Ruzizi le dernier sarclage a eu lieu au Quatrième
mois après la plantation par contre à Walungu il se poursuivi
jusqu' au huitième mois.
e. La récolte.
La récolte a été effectuée en
décembre 2014. Il fallait déterrer la plante entière,
ensuite séparer les tubercules, les souches, les tiges et les feuilles,
les compter, puis les peser séparément.
II. 3. 3. Paramètres observés et
analysés.
Au cours de cette étude, trois types de
paramètre ont essentiellement attiré notre attention. Le
paramètre du sol a été prioritaire, celui de la plante et
le rendement ont été fait d'une manière simplifiée.
Ainsi :
30
1. Echantillonnage des sols.
S'agissant de l'échantillonnage du sol, un
échantillon de sol a été prélevé à
l'aide d'une sonde à 2 profondeurs (de 0 à 12cm, superficielle ;
et de 12 à 24cm, profondeur) différentes dans chacune des 4
parcelles (36 m2 x 4 variétés), chaque parcelle constitués
d'une variété et dans les Deux répétitions. Pour
chaque profondeur, chaque plot été subdivisé en quatre
sous-parcelles avec 2 diagonales, le prélèvement de sol se fait
dans toutes les 4 sous-parcelles, et après les avoir
mélangés, un échantillon composite de 1 kg/plot fit pris
pour des analyses au laboratoire.
A la fin, un total de 32 échantillons de sol provenant
des 4 répétitions sont traités pour analyse au
laboratoire. Le sol a été séché à l'air
(environ une semaine) dans un séchoir pour éviter la
contamination par la poussière. Les échantillons ont ensuite
été broyés dans un mortier et tamisés à
travers un tamis de 2mm. Environ 200 g de la terre tamisée puis
emballé dans un petit sac en polyéthylène et joint
d'étanchéité pour l'analyse générale
(analyse générale se réfère à toute autre
analyse des nutriments une partie du carbone et de l'azote), les
échantillons restants (2 mm échantillon tamisé) sont
passés à travers un tamis de 0,5 et environ 100 g de celui-ci
emballés dans un sac en polyéthylène pour le carbone et
l'analyse de l'azote. Les sacs d'échantillons ont été
marqués en chiffres uniquement (1, 2, 3, etc.) et soumis au laboratoire
d'analyse des sols pour l'analyse physique et chimique. Le pH à l'eau du
sol a été déterminé dans une proportion de sol :
solution de 1: 2.5. Le carbone organique a été
déterminé par la méthode de combustion de 12 Dumas
(Americas Inc., Mt. Laurel, USA). Le P échangeable ou assimilable
était déterminé par la méthode d'Olsen
modifié. La concentration des éléments pour les 2 premiers
a été déterminée par spectrophotométrie
(Murphy and Riley (1962). Aucune autre description n'a été
écrite sur les sacs d'échantillons. Une liste de
l'identité de l'échantillon qui correspond au numéro de
série a été conservée pour identification lorsque
les résultats reviennent du laboratoire.
2. Paramètres de la plante.
i. Paramètres de la croissance. 1. Longueur de
la plante.
Les données ont étés
prélevées à l'aide d'une mètre ruban et ont
été respectivement prélevées au stade 12MAP. Pour
les variétés ramifiées, la mesure a été
effectuée du diamètre au collet
31
jusqu'à la ramification la plus longue, par contre, pour
les variétés érigées, la mesure a été
effectuée du diamètre au collet jusqu'au méristème
apical.
2. Nombre de branches.
Pour déterminer le nombre de branches un comptage a
été effectué sur chaque plante se trouvant dans la
parcelle utile pour déterminer le nombre des branches qui
détermineraient la capacité de production en feuilles mais aussi
le taux de recouvrement du sol par la canopée.
3. Diamètre au collet.
Pour mesurer le diamètre au collet de chaque plante nous
nous sommes servi d'un pied-à-coulis, le diamètre au collet a
été mesurer Quatre fois selon les stades physiologique de la
plante 12MAP.
4. Hauteur de la tige principale
Nous avons évalué la hauteur de la tige principale
en utilisant une règle en bois à partir du niveau du sol jusqu'au
point de départ de la branche primaire.
5. Le taux de reprise
Le taux de reprise a été pris à trois
semaines après la plantation et obtenu par un comptage direct aux champs
des boutures ayant repris.
ii. Paramètres de production
1. Le nombre des racines
Le nombre des tubercules par fréquence de coupe a
été obtenu en sommant le nombre de racines commercialisables,
celui des racines non commercialisables et le nombre de racines pourries. Les
racines non commercialisables ont été déterminées
sur base de leurs calibres.
2. Nombre et Longueur moyenne de matériels de
plantation
Nous avons obtenu la longueur moyenne de matériels de
plantation en tassant les tiges obtenues dans chaque fréquence des
coupes des feuilles, puis nous avons mesuré leur longueur moyenne en
mètre.
32
3. Poids de la biomasse totale(Kg)
La biomasse totale a été obtenue en faisant la
somme de poids de la biomasse souterraine (poids de vieux matériels de
plantation et de racines commercialisable, non commercialisable et celui de
racines pourries) et de la biomasse aérienne (poids du fourrage et de
matériels de plantation). Pour ce faire un sac et une pèse ont
été utilisés.
4. Poids frais des feuilles
récoltées
Le poids frais des feuilles récoltées à
chaque coupe a été mesuré en utilisant une balance
à précision au champs après la coupe, les feuilles ont
étés récoltées à 3MAP, 4MAP, 5MAP, 6MAP,
7MAP, 8MAP, 9MAP, 10MAP, 11MAP et 12 MAP suivant la fréquence de coupe
des feuilles .
Ce travail a été complété par une
enquête sur le marché, pour déterminer le prix
correspondant à une quantité quelconque des feuilles frais.
Quinze tas des feuilles frais ont été achetés et
pesés par marché. Au total, 60 tas de feuilles ont
constitués notre échantillon dans les quatre marchés de
Bukavu (marché de Kadutu, de Nyawera, de Nguba et le marché du
feu-rouge).
II. 3. 4. Analyse des données.
Les données ont été
encodées à l'aide du logiciel Excel, pour les analyses
statistiques, les logiciels Genstat Edition 4, SPSS version 18 et R consol
3.1.3 ont été utilisés. Le test de Shapiro nous a
aidé à tester la normalité des données, une analyse
de la variance en split-split- plot a été utilisée pour
révéler les différences au seuil de 5% entre les facteurs,
en plus le model mixte linéaire nous a permis de déterminer les
effets site. Le test de Duncan basé sur la plus petite différence
significative a été utilisé pour séparer les
moyennes et en fin s'en est suivi la régression pour déterminer
les influences des certains paramètres sur les différents
rendements.
Figure 2: Effets de la fréquence des coupes des
feuilles et des variétés sur le diamètre au collet sous
différents écartements à Walungu
33
Chapitre III.
PRESENTATION ET DISCUSSION DES RESULTATS. III. 1.
Présentation des résultats.
III. 1. 1. Influence de la fréquence des coupes des
feuilles et des variétés sur le diamètre au collet du
manioc sous différentes densités de plantation selon les
différents sites.
Les figures 1 et 2 présentent les effets de la
fréquence des coupes des feuilles sur le diamètre au collet dans
les conditions de la plaine de la Ruzizi et de Walungu sous différentes
densités de plantation et selon les différentes
variétés utilisées.
2001/1661 Locale Nsansi Zizila
35
Diamètre au collet (mm)
25
20
30
15
10
0
5
0 4 6 10 0 4 6 10 0 4 6 10
1m×0,5m 1m×0,75m 1m×1m
2001/1661 Locale Nsansi Zizila
40
Diamètre au collet (mm)
25
20
35
30
15
10
0
5
0 4 6 10 0 4 6 10 0 4 6 10
1m×0,5m 1m×0,75m 1m×1m
Figure 1 : Effets de la fréquence des coupes des
feuilles et des variétés sur le diamètre au collet sous
différents écartements dans la plaine de la Ruzizi
Figure 3 : Effets de la fréquence des coupes des
feuilles et des variétés sur la longueur moyenne de la plante
sous différents écartements dans la plaine de la Ruzizi.
34
Les résultats de la figure1 et 2 montrent que le
diamètre au collet a été significativement (P=0.0020)
influencé par les variétés, et hautement influencé
par les sites (P<0.001). Aucune interaction n'a montré un effet sauf
l'interaction variété et site qui a montré une
différence hautement significative (P<0.001).
En effet, le meilleur diamètre au collet a
été obtenu dans la plaine de la Ruzizi (24.46mm) plutôt
qu'à Walungu (17.82mm). La variété Locale avait
donné le diamètre au collet le plus élevé, en
moyenne 23.64mm, par contre la variété Nsansi avait donné
le plus faible diamètre au collet (18.18mm). Il s'ensuit que dans la
plaine de la Ruzizi, le meilleur diamètre au collet a été
obtenu avec la variété 2001/1661 (26.85mm) ensuite vient la
variété Zizila (26.29mm) puis la variété Locale
(22.41mm) et enfin la variété Nsansi (22.31mm). Il s'est
observé à Walungu une moyenne de 24.88mm pour la
variété Locale ; 17.03mm pour la variété 2001/1661
; 15.32mm pour la variété Zizila et enfin 14.05mm pour la
variété Nsansi.
III. 1. 2. Influence des variétés et de la
densité de plantation sur la longueur de la plante selon les
différents sites et les fréquences de coupe des feuilles.
Les figures 3 et 4 présentent les effets de la
fréquence des coupes des feuilles sur la longueur moyenne de la plante
dans les conditions de la plaine de la Ruzizi et de Walungu, sous
différentes densités de plantation et selon les
différentes variétés utilisées.
2001/1661 Locale Nsansi Zizila
Longueur moyenne de la plante (cm)
|
300 250 200 150 100 50
0
|
|
|
0 4 6 10 0 4 6 10 0 4 6 10
1m×0,5m 1m×1m m×0,75m
|
35
0
4
6
10
0
4
6
10
0
4
6
10
1m×0,5m
1m×1m
m×0,75m
2001/1661 Locale NSansi Zizila
160
longueur moyenne de la plante (cm)
140
120
100
40
20
60
80
0
Figure 4 : Effets de la fréquence des coupes des
feuilles et des variétés sur la longueur moyenne de la plante
sous différents écartements à Walungu.
Les résultats des figures 3 et 4 montent que la
longueur moyenne de la plante a été hautement différentes
selon les variétés (P<0.001) et les sites (P<0.001). Par
ailleurs, la fréquence des coupes des feuilles (P=0.1289) ainsi que les
écartements (P=0.9869) n'ont pas montrés des différences
significatives. Aucune interaction n'avait montré des différences
significatives.
En effet, la meilleure longueur moyenne de la plante a
été obtenue dans la plaine de la Ruzizi (205.62cm) qu'à
Walungu (86.23cm). La variété ayant donnée la meilleure
longueur de la plante est la variété 2001/1661, en moyenne
172,18cm ensuite vient la variété Locale, en moyenne 152.43cm
puis la variété Zizila (140.64cm). la plus faible longueur
moyenne de la plate a été enregistrée chez la
variété Nsansi avec une moyenne de 118.43cm.
III. 1. 3. Influence des variétés et des
écartements le nombre des branches, le nombre des ramifications et la
longueur de la ramification selon les différents sites et les
fréquences de coupe des feuilles.
Le tableau 4 présente le nombre des branches, le nombre
des ramifications ainsi que la longueur des ramifications des
différentes variétés lorsqu' elles sont plantées
à des différentes écartements et soumises à des
différentes fréquences de récoltes des feuilles.
36
Tableau 4: Effets des variétés et de la
densité de plantation sur le nombre de ramification, le nombre des
branches et sur la longueur des ramifications de la plante dans la plaine de la
Ruzizi.
Nbr Ram Nbr Bran Long Ram
Plaine Ruz
|
1,85
|
#177; 1,07b
|
3,1
|
#177; 1,11a
|
92,4
|
#177; 42,3a
|
2001/1661
|
1,32
|
#177; 0,45b
|
3,2
|
#177; 1,22b
|
88,47
|
#177; 45,1a
|
1*0.5
|
1,48
|
#177; 0,42a
|
2,09
|
#177; 0,7b
|
88,39
|
#177; 30,8a
|
1*0.75
|
1,31
|
#177; 0,58a
|
3,52
|
#177; 0,61a
|
80,24
|
#177; 48,7a
|
1*1
|
1,16
|
#177; 0,31a
|
3,98
|
#177; 1,35a
|
96,78
|
#177; 56,7a
|
Local
|
1,31
|
#177; 0,45b
|
2,45
|
#177; 0,84c
|
86,52
|
#177; 64,7a
|
1*0.5
|
1,31
|
#177; 0,52a
|
2,49
|
#177; 0,95b
|
73,61
|
#177; 49,5a
|
1*0.75
|
1,2
|
#177; 0,31a
|
2,23
|
#177; 1,08a
|
94,61
|
#177; 83a
|
1*1
|
1,42
|
#177; 0,51a
|
2,64
|
#177; 0,44a
|
91,33
|
#177; 64,2a
|
Nsansi
|
3,41
|
#177; 0,91a
|
3,69
|
#177; 1,28a
|
103,82
|
#177; 21,4a
|
1*0.5
|
3,76
|
#177; 0,58a
|
2,08
|
#177; 0,15b
|
123,9
|
#177; 21,7a
|
1*0.75
|
2,29
|
#177; 0,27a
|
4,56
|
#177; 0,5a
|
102,43
|
#177; 7,62a
|
1*1
|
4,17
|
#177; 0,29a
|
4,44
|
#177; 0,79a
|
85,14
|
#177; 10,6a
|
Zizila
|
1,36
|
#177; 0,34b
|
3,05
|
#177; 0,65bc
|
90,8
|
#177; 22,7a
|
1*0.5
|
1,39
|
#177; 0,33a
|
2,76
|
#177; 0,4b
|
96,07
|
#177; 26,6a
|
1*0.75
|
1,13
|
#177; 0,29a
|
2,99
|
#177; 0,46a
|
73,62
|
#177; 16,3a
|
1*1
|
1,57
|
#177; 0,26a
|
3,41
|
#177; 0,89a
|
102,71
|
#177; 13,9a
|
Légende : Nbr Ram :
Nombre de ramification ; Nbr Bran : Nombre des branches ; Long Ram : longueur
de la ramification.
Il ressort du tableau 4 et 5 que le nombre des ramifications a
été influencé significative par les variétés
(P=0.0000) et les sites (P=0.0000). Une interaction site-variété
est observée (P=0.0000).
En effet, dans la plaine de la Ruzizi, le meilleur nombre de
ramification a été obtenu avec la variété Nsansi
(3.41), ensuite les variétés Zizila, 2001/1661 et la
variété locale qui n'ont pas montrées des
différences significatives ; elles ont données en moyenne
respectivement 1.36 pour la variété Zizila, 1.32 pour la
variété 2001/1661 et 1.31 pour la variété locale.
Le meilleur nombre de branches avait été obtenu avec la
variété Nsansi (3.69) alors que la variété locale
avait donné le plus faible nombre de branches (2.45). Ainsi, aucune
différence significative n'avait été enregistrée
selon les variétés pour la longueur moyenne de ramification.
Le tableau 5 présente le nombre des branches, le nombre
des ramifications ainsi que la longueur des ramifications des
différentes variétés lorsqu' elles sont plantées
à des différentes écartements et soumises à des
différentes fréquences de récoltes des feuilles.
37
Tableau 5: Effets des variétés et de la
densité de plantation sur le nombre des ramifications, le nombre des
branches, et sur la longueur des ramifications de la plante à
Walungu.
|
Nbr Ram
|
Nbr Bran
|
Long Ram
|
Walungu
|
3,12
|
#177; 2,76a
|
1,51
|
#177; 0,32a
|
42,3
|
#177; 18,3a
|
2001/1661
|
2,48
|
#177; 0,41b
|
1,49
|
#177; 0,44b
|
50,88
|
#177; 15,3a
|
1*0.5
|
2,17
|
#177; 0,51a
|
1,8
|
#177; 0,58b
|
45,82
|
#177; 11,1a
|
1*0.75
|
2,65
|
#177; 0,22a
|
1,31
|
#177; 0,3a
|
46,58
|
#177; 8,1a
|
1*1
|
2,62
|
#177; 0,3a
|
1,36
|
#177; 0,16a
|
60,24
|
#177; 20,7a
|
Local
|
2,27
|
#177; 0,51a
|
1,56
|
#177; 0,29c
|
45,67
|
#177; 13,1a
|
1*0.5
|
1,94
|
#177; 0,6a
|
1,49
|
#177; 0,34b
|
39,46
|
#177; 10,5a
|
1*0.75
|
2,32
|
#177; 0,27a
|
1,6
|
#177; 0,32a
|
40,95
|
#177; 7,58a
|
1*1
|
2,55
|
#177; 0,46a
|
1,6
|
#177; 0,23a
|
56,61
|
#177; 13,7a
|
Nsansi
|
1,28
|
#177; 0,63b
|
1,67
|
#177; 0,25a
|
22,07
|
#177; 16,8a
|
1*0.5
|
0,9
|
#177; 0,58a
|
1,73
|
#177; 0,22b
|
15,45
|
#177; 13,1a
|
1*0.75
|
1,15
|
#177; 0,52a
|
1,59
|
#177; 0,18a
|
21,46
|
#177; 16,5a
|
1*1
|
1,78
|
#177; 0,47a
|
1,7
|
#177; 0,33a
|
29,31
|
#177; 19,4a
|
Zizila
|
6,46
|
#177; 3,77a
|
1,31
|
#177; 0,15bc
|
50,57
|
#177; 10,1a
|
1*0.5
|
6,02
|
#177; 3,62a
|
1,39
|
#177; 0,14b
|
48,57
|
#177; 9,98a
|
1*0.75
|
6,32
|
#177; 4,04a
|
1,32
|
#177; 0,12a
|
48,58
|
#177; 9,74a
|
1*1
|
7,05
|
#177; 4,08a
|
1,22
|
#177; 0,15a
|
54,57
|
#177; 10,5a
|
Légende : Nbr Ram :
Nombre de ramification ; Nbr Bran : Nombre des branches ; Long Ram : longueur
de la ramification.
A Walungu, il s'ensuit que le meilleur nombre de ramification
a été enregistré chez les variétés Zizila et
la variété Locale, respectivement 6.46 et 2.27, ensuite les
variétés 2001/1661 et Nsansi, en moyenne respectivement 2.48 et
1.28. Le nombre de branche le plus élevé a été
obtenu avec la variété (1.67). Alors que la variété
Zizila avait donné le plus faible nombre de branche (1,31). En ce qui
concerne la longueur moyenne de ramification, aucune différence
significative n'avait été trouvée.
Ainsi, le meilleur nombre de ramification, la meilleure
longueur moyenne de ramification a été obtenue dans la plaine de
la Ruzizi, respectivement 3,1. Par ailleurs à Walungu, il a
été de 1.51. Toutefois, pour ce qui est du nombre de
ramification, Walungu avait donné le meilleur nombre de ramification, en
moyenne 3,12. Par ailleurs dans la plaine de la Ruzizi, il a été
en moyenne de 1.85. Aucune différence significative n'avait
été enregistré pour la longueur moyenne de ramification
dans la plaine de la Ruzizi et à Walungu.
38
III. 1. 4. Influence des fréquences des coupes des
feuilles combinées aux variétés sur le rendement en
biomasse et tubercules du manioc selon les différents sites.
Les effets de la fréquence de coupes des feuilles et des
écartements ainsi que des variétés sur les rendements en
tubercules sont repris dans le tableau 6.
Tableau 6 : Tableau du model mixte présentant les
effets des fréquences de coupe des feuilles et d'écartement
combinées aux variétés sur le rendement en tubercule du
manioc selon les différents sites.
Fixed term
|
Wald statistic
|
n.d.f.
|
F statistic
|
d.d.f.
|
F pr
|
Variété
|
5.24
|
3
|
1.75
|
3.0
|
0.329ns
|
Traitement
|
7.24
|
3
|
2.41
|
12.0
|
0.117ns
|
Ecartement
|
14.38
|
2
|
7.19
|
32.0
|
0.003**
|
Site
|
69.62
|
1
|
69.62
|
48.0
|
<0.001***
|
Variété*Traitement
|
5.77
|
9
|
0.64
|
12.0
|
0.744ns
|
Variété*Ecartement
|
2.19
|
6
|
0.37
|
32.0
|
0.895ns
|
Traitement*Ecartement
|
2.67
|
6
|
0.44
|
32.0
|
0.843ns
|
Variété*Site
|
38.61
|
3
|
12.87
|
48.0
|
<0.001***
|
Traitement*Site
|
0.22
|
3
|
0.07
|
48.0
|
0.975ns
|
Ecartement*Site
|
5.80
|
2
|
2.90
|
48.0
|
0.065*
|
Variété*Traitement*Ecartement
|
12.62
|
18
|
0.70
|
32.0
|
0.785ns
|
Variété*Traitement*Site
|
3.25
|
9
|
0.36
|
48.0
|
0.948ns
|
Variété*Ecartement*Site
|
2.58
|
6
|
0.43
|
48.0
|
0.855ns
|
Traitement*Ecartement*Site
|
1.85
|
6
|
0.31
|
48.0
|
0.930ns
|
Variété*Traitement*Ecartement*Site
|
10.52
|
18
|
0.58
|
48.0
|
0.893ns
|
*** : Hautement significative ;** : très
significative, * : significative, ns : non significative
Les effets de la fréquence de coupes des feuilles et
des écartements ainsi que des variétés sur les rendements
en feuilles sont repris dans le tableau 7.
39
Tableau 7 : Tableau du model mixte linéaire
présentant les effets des fréquences de coupe des feuilles et
d'écartement combinées aux variétés sur le
rendement en feuille du manioc selon les différents sites.
Fixed term
|
Wald statistic
|
n.d.f.
|
F statistic
|
d.d.f.
|
F pr
|
Variété
|
2.77
|
3
|
0.92
|
3.0
|
0.525ns
|
Traitement
|
399.08
|
3
|
133.03
|
12.0
|
<0.001***
|
Ecartement
|
46.44
|
2
|
23.22
|
32.0
|
<0.001***
|
Site
|
1.48
|
1
|
1.48
|
91.0
|
0.227ns
|
Variété*Traitement
|
4.52
|
9
|
0.50
|
12.0
|
0.847ns
|
Variété*Ecartement
|
4.72
|
6
|
0.79
|
32.0
|
0.587ns
|
Traitement*Ecartement
|
19.96
|
6
|
3.33
|
32.0
|
0.012*
|
Variété*Site
|
6.54
|
3
|
2.18
|
91.0
|
0.096
|
Traitement*Site
|
3.07
|
3
|
1.02
|
91.0
|
0.386ns
|
Ecartement*Site
|
8.08
|
2
|
4.04
|
91.0
|
0.021*
|
Variété*Traitement*Ecartement
|
5.16
|
18
|
0.29
|
32.0
|
0.997ns
|
Variété*Traitement*Site
|
5.09
|
9
|
0.57
|
91.0
|
0.822ns
|
Variété*Ecartement*Site
|
1.06
|
6
|
0.18
|
91.0
|
0.983ns
|
Traitement*Ecartement*Site
|
4.05
|
6
|
0.67
|
91.0
|
0.670ns
|
Variété*Traitement*Ecartement*Site
|
4.29
|
18
|
0.24
|
91.0
|
0.999ns
|
*** : Hautement significative ;** : très
significative, * : significative, ns : non significative
La figure 5 présente la production en feuilles et en
tubercules selon les différentes variétés,
écartements et en fonction de la fréquence de coupe des feuilles
dans la Plaine de la Ruzizi.
45000
40000
25000
20000
35000
30000
15000
10000
5000
0
1mx1m
0LH
1mx0,75m 1mx0,5m
4LH
2001/1661
1mx1m
6LH
1mx0,75m 1mx0,5m
10LH
1mx1m
0LH
1mx0,75m 1mx0,5m
4LH
Local
1mx1m
6LH
Rdt en Racines Rdt en Biomasse
1mx0,75m 1mx0,5m
Plaine Ruzizi
10LH
1mx1m
0LH
1mx0,75m 1mx0,5m
4LH
Nsansi
1mx1m
6LH
1mx0,75m 1mx0,5m
10LH
1mx1m
0LH
1mx0,75m 1mx0,5m
4LH
Zizila
1mx1m
6LH
1mx0,75m 1mx0,5m
10LH
4500
4000
2500
2000
0
3500
3000
500
1500
1000
Figure 5 : Effet des fréquences de coupe des
feuilles et des variétés sur les rendements en tubercules et en
biomasse dans la Plaine de la Ruzizi. (0, 4, 6 et 10 représentent les
fréquences de coupe des feuilles)
40
La figure 6 présente la production en feuilles et en
tubercules selon les différentes variétés,
écartements et en fonction des fréquences de coupe des feuilles
à Walungu.
16000
14000
12000
10000
4000
2000
8000
6000
0
1mx1m 1mx0,75m 1mx0,5m
0LH
4LH
2001/1661
1mx1m 1mx0,75m 1mx0,5m
6LH
10LH
1mx1m 1mx0,75m 1mx0,5m
0LH
4LH
Local
Rdt en Racine Rdt en Biomasse
1mx1m 1mx0,75m 1mx0,5m
6LH
10LH 0LH
Walungu
1mx1m 1mx0,75m 1mx0,5m
4LH
Nsansi
1mx1m 1mx0,75m 1mx0,5m
6LH
10LH
1mx1m 1mx0,75m 1mx0,5m
0LH
4LH
Zizila
1mx1m 1mx0,75m 1mx0,5m
6LH
10LH
2500
2000
0
3000
500
1500
1000
Figure 6 : Effet des fréquences de coupe des
feuilles et des variétés sur les rendements en tubercules et en
biomasse à Walungu. (0, 4, 6 et 10 représentent les
fréquences de coupe des feuilles)
Les résultats des figures 5 et 6 montrent que les
rendements en tubercules de manioc ont été très
significativement influencés par les écartements (P=0.003) et
hautement différents selon les sites (P=<0.001).
Par ailleurs, les variétés ainsi que les
fréquences de coupe des feuilles n'ont pas influencés
significativement le rendement en tubercule soit respectivement (P=0.329) et
(P=0.117). Les interactions entre les différents facteurs n'ont
pas montrées des différences significatives à l'exception
de l'interaction entre les fréquences de coupe des feuilles et les sites
qui avait montré une différence très faiblement
significative (P=0.065). Quant à ce qui est de la biomasse, elle a
été influencée d'une manière hautement
significative par la fréquence des coupes des feuilles et par
l'écartement (P=<0.001). L'interaction des écartements et la
fréquence de récolte, le site et les écartements ont par
contre significativement influencés le rendement en biomasse.
En effet, les rendements en tubercules les plus
élevés ont été observés dans la plaine de la
Ruzizi plutôt qu'à Walungu, soit une moyenne de 15674kg
ha-1 et 7657kg ha-1. Toutefois, l'écartement ayant
enregistré les meilleurs rendements en tubercule du manioc est celui
de
Pour la variété Zizila, le meilleur rendement a
été observé dans la Plaine de la Ruzizi dans des parcelles
ou la coupe des feuilles n'a pas été effectuée et le plus
faible rendement là où la coupe
41
1mx0.5m suivi de 1mx0.75 et enfin 1mx1m, soit respectivement
un rendement moyen de 13426kg ha-1 ; 11844kg ha-1 et
9726kg ha-1.
Une baisse significative de rendement dans la plaine de la
Ruzizi pour la variété 2001/1661 s'est observée, lorsque
nous avons coupé 4 fois les feuilles au courant du cycle cultural du
manioc. Par ailleurs, pour les autres fréquences de coupe des feuilles,
la différence de rendement en tubercule n'est trop significative, en
moyenne lorsque l'on n'a pas coupé les feuilles le rendement est de
20555,5kg ha-1. Alors que, lorsque nous avons coupé 6fois et
10fois les feuilles au courant du cycle du manioc, le rendement de la dite
variété était respectivement de 17822,22kg ha-1
et 21400kg ha-1. A Walungu, la différence des rendements pour
la variété 2001/1661 en terme des fréquences de coupe des
feuilles n'est pas trop significative, il est en moyenne de 9877,78kg
ha-1 lorsque nous n'avons pas coupé les feuilles, 9428,89kg
ha-1 lorsque la coupe des feuilles a été
effectuée 4fois pendant le cycle cultural ; 8437,78 lorsque la coupe des
feuilles a été effectuée 6fois et enfin 7453,33kg
ha-1 lorsque les fréquences de coupe des feuilles a
été de 10fois.
Le rendement en tubercule pour la variété Locale
dans la plaine de la Ruzizi n'est pas influencé par les
fréquences de coupe des feuilles. En effet, elle a donné en
moyenne 8788,89kg ha-1 pour les parcelles dans lesquelles les
feuilles n'ont pas été récoltées, 7355,56kg
ha-1 dans lesquelles les feuilles ont été
récoltées 4 fois ; 8322,22kg ha-1 et 7400kg
ha-1 respectivement pour les parcelles ayant subies 6 et 10 fois les
coupes des feuilles. Il en est de même à Walungu. Le rendement a
été en moyenne de 9266,67kg ha-1 pour les parcelles
n'ayant pas subies les récoltes des feuilles ; 7522,22kg ha-1
pour celles ayant subies 4 fois les coupes des feuilles et respectivement
7957,78kg ha-1 et 8133,33kg ha-1 pour celles ayant subies
6 fois et 10 fois les coupes des feuilles.
La variété Nsansi dans la plaine de la Ruzizi
semble donnée les meilleurs rendements élevé lorsque la
coupe des feuilles a été 4 fois effectuée et le plus
faible rendement lorsque la coupe des feuilles a été 10 fois
effectuée, avec une moyenne respectivement de 24422,22kg ha-1
et 20311,11kg ha-1. Par contre à Walungu, les
résultats montrent que le meilleur rendement a été
enregistré là où la récolte des feuilles n'a pas
été faite (7126,67 kg ha-1) et le plus faible
rendement là où la récolte des feuilles a
été 6 fois effectuées (5124,44 kg ha-1).
42
des feuilles a été 6 fois effectuée. Il
est en moyenne respectivement de 16644,44 kg ha-1 et 10800 kg
ha-1. Par ailleurs, à Walungu le meilleur rendement s'est
observé là où la coupe des feuilles n'a pas
été effectué (8240 kg ha-1) et le plus faible
rendement là où la coupe des feuilles a été 10 fois
effectué (6155,56 kg ha-1).
Les écartements 1mx 1m ont donné à
Walungu comme dans la plaine de la Ruzizi, le faible rendement respectivement
de 3900 et 4500kg, l'écartement de 1mx 0,5m a fourni en moyenne un
rendement de 33600kg dans la plaine de la Ruzizi. Tandis que, la moyenne la
plus élevée du rendement obtenu à walungu est de 13133kg
sur l'écartement de 1mx0, 75m.
En plus, la variété Nsansi de la Plaine de la
Ruzizi, à l'écartement 1mx0.5m, sur la parcelle ou les feuilles
sont récoltées dix fois pendant le cycle cultural du manioc a
produit la grande biomasse (2,7t) par contre, a Walungu la plus grande biomasse
a été obtenue sur la variété Nsansi a dix fois la
récolte des feuilles.
III. 1. 3. Effets des variétés,
écartements et des fréquences de la coupe des feuilles sur le
nombre et leurs poids de matériels de plantation du manioc dans
différentes zones agro écologiques.
La figure 7 présente nombre et les poids de
matériels des plantations des différentes variétés
à des différents écartements et des différences de
coupe des feuilles dans la Plaine de la Ruzizi.
40000
20000
70000
60000
50000
30000
80000
10000
0
0 6 0 6 0 6 0 6 0 6 0 6 0 6 0 6 0 6 0 6 0 6 0 6
1mx1m 1mx0,5m1mx0,75m 1mx1m 1mx0,5m1mx0,75m 1mx1m 1mx0,5m1mx0,75m
1mx1m 1mx0,5m1mx0,75m
2001/1661
Local
NbrMP PdsMP
Plaine Ruzizi
Nsansi
Zizila
4000
2000
8000
6000
0
18000
16000
14000
12000
10000
Figure 7: Influence de la variation des sites,
variétés, écartements et la fréquence de coupe des
feuilles sur le nombre de matière de plantation et les poids de
matériel de plantation dans la Plaine de la Ruzizi. NbrMP : Nombre des
matériels de plantation, PdsMP : poids de n matériels de
plantation
43
40000
20000
80000
70000
60000
50000
30000
10000
0
0 4 6 10 0 4 6 10 0 4 6 10 0 4 6 10 0 4 6 10 0 4 6 10 0 4 6 10 0
4 6 10 0 4 6 10 0 4 6 10 0 4 6 10 0 4 6 10
1mx1m 1mx0,5m1mx0,75m 1mx1m 1mx0,5m1mx0,75m 1mx1m 1mx0,5m1mx0,75m
1mx1m 1mx0,5m1mx0,75m
2001/1661
Local
NbrMP PdsMP
Walungu
Nsansi
Zizila
4000
2000
8000
6000
0
12000
10000
Figure 8 : Influence de la variation des sites,
variétés, écartements et la fréquence de coupe des
feuilles sur le nombre de matière de plantation et les poids de
matériel de plantation à Walungu. NbrMP : Nombre des
matériels de plantation, PdsMP : poids de matériels de
plantation
Il découle des figures 7 et 8 que, le nombre et le
poids des matériels de plantations présentent une
différence très hautement significative pour les sites et
écartement (P= 0,000). En plus une différence hautement
significative pour les variétés et l'interaction site et
variété (P= 0.0001) et une différence significative entre
l'interaction site et écartements (P= 0.0228) et pour le nombre de
matériel de plantations (P= 0.0030).
En effet, la Plaine de la Ruzizi a produit la quantité
la plus grande de matériel de plantation soit 31779m linéaire
avec le poids élevé soit 8873.5 Kg et walungu a produit la
quantité la plus petite soit 17546 mètre linéaire, avec le
poids le plus petit en raison 2663,6 Kg, l'écartement 1m x 0,5m produit
le nombre le plus grand en matériel de plantation 29375 m
linéaire avec un poids de 7422.1 kg. Aussi, l'écartement 1mx 1m a
produit le plus petit nombre avec un poids de 4314.4kg.
En plus, la variété Nsansi a produit un grand
nombre de matériels de plantation 30992 mètre linéaire.
Tandis que, le poids le plus élevé a été produit
par la variété Local avec une moyenne de 6374,4 kg et la
variété Zizila une petite quantité (20672 mètre
linéaire /ha) tandis que, le poids le moins élevé
enregistré est celui des tiges de la variété 2001/1661
avec un poids moyen de 5360.6 Kg. l'interaction Plaine de la Ruzizi et la
variété Nsansi a enregistré 42878 mètre
linéaire qui est la quantité la plus élevé. La
quantité la plus petit a été obtenue avec l'interaction
Walungu et la variété Zizila avec en moyenne de 14394
mètre linéaire. L'écartement de la
3000
2500
2000
1500
1000
500
0
2001/1661 Local Nsansi Zizila
0 4 6 10
Figure 9 : variation de la quantité des feuilles
produites par des variétés a des différentes
fréquences de coupe des feuilles à Walungu.
44
Plaine de la Ruzizi et l'écartement 1mx0, 5m donne la
grande quantité des tiges et la plus petite avec walungu et 1mx 1m.
L'interaction Plaine de la Ruzizi et l'écartement 1mx
0,5 a produit un poids élevé de matériel de plantation
soit 11950kg et l'interaction Walungu et l'écartement 1mx 1m la
quantité la plus petite en moyenne 2050 kg. Les nombres des tubercules
non commercialisables ont été influencés d'une
manière hautement significative par le site (P=0.0000), hautement
significative par les écartements (P=0.0005).
Quant à la longueur de matériel de plantation,
il s'observe une différence très hautement significative entre
les sites et les variétés (P=0,0000) et une différence
significative entre l'interaction site et variété (P= 0.0003).
La grande moyenne de la longueur des matériels de
plantation a été observée dans la Plaine de la Ruzizi avec
une moyenne de 100,86m et la plus petite à walungu avec une moyenne de
65,96m. Pour ce qui est des variétés, la variété
Locale a donné 98,35m et la variété Nsansi avec une
moyenne plus petite de 71,54m. La variété Local de la Plaine de
la Ruzizi donne la meilleure longueur avec une moyenne de 104,92m et la
variété Nsansi à walungu donne la plus petite moyenne avec
48,92m. Cette figure représente la production de la biomasse de chaque
variété en fonction de différentes fréquences de
coupe des feuilles à Walungu.
Variation du rendement en biomasse en fonction des
fréquences des feuilles à Walungu.
Il ressort du graphique 10 que la variété Nsansi
a produit la plus grande quantité en feuilles soit 1300kg lorsque les
feuilles sont récoltées chaque après trois mois, à
la même fréquence de
45
Du tableau du model mixte linéaire en annexe, il
s'observe que les fréquences des coupes des feuilles ont
influencés d'une façon hautement significative le rendement en
feuilles chez le manioc (P=<.001).
Il ressort de la figure 8 qu'à Walungu, la
variété Local et la variété Nsansi ont produit par
cycle cultural, quand les feuilles sont récoltées chaque
après 3 mois, la quantité la plus grande soit 1100 kg. A la
même fréquence de coupe des feuilles, la variété
Zizila a produit 920 kg en fin la variété 2001/1661 a produit 980
kg.
En plus, à la fréquence de récolte de six
fois pendant le cycle de croissance de manioc, la variétés Locale
a produit 1730kg des feuilles et les variétés Nsansi, Zizila et
2001/1661 ont produit respectivement 1580kg, 1510kg et 1440kg.
Alors qu'à des récoltes mensuelles, la
variété Locale a produit la plus grande biomasse 2416kg, la
variété Nsansi 2250kg, la variété Zizila 2160kg et
la variété 2001/1661 1910kg.
La figure 10 présente la production de la biomasse de
chaque variété en fonction de différentes
fréquences de coupe des feuilles dans la plaine de la Ruzizi.
Variation du rendement en biomasse en fonction de la
fréquence des feuilles dans la plaine de la Ruzizi.
2500
2000
3500
3000
1500
1000
500
0
2001/1661 Local Nsansi Zizila
0 4 6 10
Figure 10: variation de la quantité des
feuilles produites par des variétés a des différentes
fréquences de coupe des feuilles dans la Plaine de la Ruzizi.
46
coupes des feuilles, la variété Zizila a produit
1100kg et les variétés 2001/1661 et Locale ont produits
respectivement 700kg et 900kg des feuilles.
Cependant, lorsque les feuilles sont récoltées
chaque après deux mois, la variété Nssansi a produit
2100kg, la variété Locale 1600kg, la variété Zizila
1400kg et la variété 2001/1661 1100kg des feuilles.
En outre, les variétés Nsansi et Zizila, ont
produit respectivement 3000, 2400kg et la variété Locale et la
variété 2001/1661 ont produit chacun 2200kg des feuilles, lorsque
les feuilles sont récoltées dix fois pendant le cycle de
croissance de la plante.
La figure 11 présente le revenu en franc obtenu à
des différentes fréquences de récolte des feuilles.
Montant en Fc gagné selon les fréquences de
coupe des feuilles
1400000
1200000
1000000
400000
200000
600000
800000
0
2006/1661 Local Nsansi Zizila
Plaine Ruzizi
4 6 10
2006/1661 Local Nsansi Zizila
Walungu
Figure 11 : Montant obtenu à des différentes
fréquences des coupes des feuilles.
Il ressort de la figure 10 que le traitement avait
influencé significativement (P<.001) le revenu en feuilles chez le
manioc, il en est de même pour les variétés (P=0.032).
Cette figure montre que dans la Plaine de la Ruzizi, lorsque
les feuilles sont récoltées dix fois pendant son cycle de
croissance la variété Nsansi produit 1118639,9 Franc congolais,
pour un prix de 500 franc congolais à 1,35kg des feuilles, pour la
même fréquence la variété Zizila produit 887983,5
Franc congolais, les variétés 2001/1661 et local ont produit
respectivement 826530,86 et 823370,37 franc congolais. Ce pendant lorsque les
feuilles sont récoltées à chaque 3mois après la
plantation la variété Nsansi donne un revenu de 789269,4 franc
congolais en
Variation du rendement en tubercule en fonction des
fréquences des feuilles dans la Plaine de la Ruzizi.
47
moyenne, par contre la variété 2001/1661 a
donné la faible moyenne de revenu 427481,4 Franc congolais. En outre,
lorsque les feuilles sont récoltées quatre fois pendant la
croissance du manioc il s'observe une chute en revenu en feuilles pour toutes
les variétés. La variété Nsansi 484633, Zizila
395621, local 346189 et 2001/1661 252699 franc congolais.
Par contre, à walungu la variété Locale a
produit à la fréquence de récolte dix, six et quatre un
revenu respectivement de 882668 ; 657835 et 367288 franc congolais. La
variété 2001/1661 a donné un revenu les plus bas aux
fréquences des coupes dix et six avec une moyenne de 691520 lorsque les
feuilles sont récoltées chaque mois et 363386 franc congolais
lorsque les feuilles sont récoltées chaque après deux
mois. En outre, la variété Nsansi a donné un revenu
très grand lorsque les feuilles sont récoltées quatre fois
pendant le cycle de croissance de la plante avec 407534 et la
variété Zizila le revenu le plus bas en raison de 341707 franc
congolais par an.
La figure 12 présente la variation du rendement de
chaque variété en fonction de différentes
fréquences de coupe des feuilles à Walungu.
Variation du rendement en tubercule en fonction des
fréquences des feuilles à Walungu.
12000
2001/1661 Local Nsansi Zizila
10000
8000
6000
4000
2000
0
0 4 6 10
Figure 12: variation de rendement en tubercule
par des variétés à des différentes
fréquences de coupe des feuilles à Walungu.
La figure 13 présente la variation du rendement de chaque
variété en fonction de différentes fréquences de
coupe des feuilles dans la Plaine de la Ruzizi.
48
2001/1661 Local Nsansi Zizila
30000
25000
20000
15000
10000
5000
0
0 4 6 10
Figure 13: Variation de rendement en tubercule
selon les variétés à des différentes
fréquences de coupe des feuilles dans la Plaine de la Ruzizi.
L'analyse du model mixte linéaire montre que le
rendement a été influencé significativement en fonction
des sites P<001 tandis que la fréquence des coupes des feuilles n'ont
pas influencé statistiquement le rende2ment P =0.530
Dans la plaine de la de la Ruzizi les meilleurs rendements a
été obtenu sur la variété Nsansi à une
fréquence des coupes des feuilles quatre avec une moyenne de 24422kg ;
par contre le rendement le plus faible a été obtenu sur la
variété locale à la même fréquence de
récolte des feuilles avec une moyenne de 7355,55kg.
A walungu, le meilleur rendement a été obtenu
sur la variété 2001/1661 lorsque les feuilles n'ont pas
été récoltées avec une moyenne de par contre le
faible rendement été enregistrées sur la
variété Nsansi lors que les feuilles ont été
récoltées Six fois pendant le cycle cultural du manioc avec une
moyenne de 5124,44kg.
Tableau 8: régression des rendements en tubercules
et les autres paramètres
Parameter
|
Estimate
|
s.e.
|
t(183)
|
t pr.
|
Constant
|
26.
|
2168.
|
0.01
|
0.990
|
DC
|
-43.6
|
96.3
|
-0.45
|
0.651
|
LT
|
34.8
|
14.4
|
2.42
|
0.017*
|
NB
|
1819.
|
599.
|
3.04
|
0.003**
|
NbrRam
|
475.
|
255.
|
1.86
|
0.064
|
PdsTige
|
131.
|
116.
|
1.13
|
0.261
|
Bio_ha
|
0.666
|
0.492
|
1.35
|
0.178
|
Tableau 9: Résumé de LANOVA de la
régression
Source d.f. s.s. m.s. v.r. F pr.
Le résultat de ce tableau montre que, tous les
paramètres étudiés ont influencés le rendement en
feuilles chez le manioc à l'exception du diamètre au collet ;
nombre de branches et du
|
|
|
49
|
|
|
Regression
|
6
|
4.126E+09
|
687717640.
|
14.34
|
<.001
|
Residual
|
183
|
8.777E+09
|
47962746.
|
|
|
Total
|
189
|
1.290E+10
|
68272425.
|
|
|
Le résultat de ce tableau montre que tous les
paramètres étudié n'ont pas influencé le rendement
en tubercule à l'exception de la longueur de ramifications. La longueur
de la plante et le nombre des branches ont influencés d'une
manière hautement significative le rendement en tubercule. L'ordre
d'influence étant tout d'abord nombre des branches, nombres des
ramifications et de la longueur de la tige, ainsi il s'ensuit que la biomasse
que la quantité de la biomasse produite n'a pas influencée le
rendement en tubercules de manioc.
L'apport de chacun de ces paramètres sur la production
des tubercules est représenté par l'équation de
régression ci-dessous :
Y=-43,6X1+34,8X2+1819X3+475X4+131X5+0,66X6 +26.
X1 : diamètre au collet, X2 : Longueur de la
plante, X3 : Nombre des branches à 6MAP, X4 : Nombre des ramifications,
X5: poids des tiges par hectare et X6: la biomasse aérienne.
Tableau 10: tableau de régression
des rendements en feuilles et les autres paramètres
Parameter
|
estimate
|
s.e.
|
t(183)
|
t pr.
|
Constant
|
2705.
|
509.
|
5.31
|
<.001
|
DC
|
16.0
|
14.8
|
1.07
|
0.284
|
LT
|
-10.13
|
2.80
|
-3.61
|
<.001
|
NB
|
-95.9
|
97.4
|
-0.98
|
0.326
|
NbrRam
|
-19.2
|
37.4
|
-0.51
|
0.608
|
PdsTige
|
37.7
|
17.0
|
2.22
|
0.028
|
Tableau 11: Résumé de L'ANOVA de la
régression
Source
|
d.f.
|
s.s.
|
m.s.
|
v.r.
|
F pr.
|
Regression
|
6
|
15164560.
|
2527427.
|
2.45
|
0.027
|
Residual
|
183
|
188763804.
|
1031496.
|
|
|
Total
|
189
|
203928363.
|
1078986
|
|
|
50
nombre des ramifications. L'ordre d'influence étant de
poids de tiges et la longueur de tiges de la plante, ainsi il s'ensuit que le
diamètre au collet n'a pas influencé le rendement en feuilles.
L'apport de chacun de ces paramètres sur la production
foliaire est représenté par l'équation de
régression ci-dessous :
Y=16X1-10,13X2-95,9X3-19,2X4+37,7X5 +2705.
X1 : diamètre au collet, X2 : Longueur de la
plante, X3 : Nombre des branches à 6MAP, X4 : Nombre des ramifications,
X5: poids des tiges par hectare.
51
III. 2. DISCUSSION
Effet des zones, des variétés, des
écartements et des fréquences de coupe des feuilles sur la
production des tubercules de manioc.
Il ressort de l'analyse du modelé linéaire
mixte, que le rendement en tubercule dans la Plaine de la Ruzizi est hautement
supérieur par rapport au rendement obtenu à walungu
(P=<0.001), les conditions écologiques étant plus favorables
à la culture du manioc dans la plaine de la Ruzizi. Les
différences observées résulteraient du volume de la masse
foliaire (nombre de feuilles, surface foliaire) que les variétés
sont capables de développer, de l'interception de la lumière
solaire par cette masse foliaire, de son activité
photosynthétique et de la vitesse de translocation des réserves
nutritives depuis les feuilles jusqu'aux racines tubéreuses. (Veltkamp,
1985; Cock, 1976).
La récolte des feuilles permet une chute sensible du
rendement en tubercule pour la variété 2001/1661 qui est une
variété dont la plante a une forme ouverte, un mode de croissance
de la tige trichotomique (ramifié). Dans des conditions de la plaine de
la Ruzizi, quand la récolte des feuilles est effectuée quatre
fois pendant le cycle culturale du manioc, il en résulte une
légère diminution du rendement en tubercules et ensuite il se vit
une augmentation du rendement lorsque les feuilles sont récoltées
Six et Dix fois pendant le cycle de croissance du manioc dans la plaine de la
Ruzizi. Tandis qu'a Walungu la variation du rendement n'est pas vraiment
considérable entre les différentes récoltes des feuilles.
Cette diminution est due à la présence d'une grande biomasse qui
occasionne un stress lorsque les feuilles ne sont pas récoltées,
par ce qu'une grande biomasse influence une grande demande en ressource
à l'exemple de l'eau
qui joue un rôle important pour la plante.
Physiologiquement, l'eau est le solvant des molécules organiques,
elle sert à dissoudre les éléments minéraux dans le
sol et ainsi véhiculer les aliments et permet donc la circulation des
constituants de la sève. En cas de stress hydrique, nombreux processus
physiologiques sont compromis à savoir la photosynthèse et la
plante est condamnée à dépenser beaucoup d'énergies
qu'elle n'en renouvelle. Cela affecte le rendement (Goue et al.,
1990). En plus, cette augmentation de rendement à la fréquence de
récoltée six et dix fois s'explique par la diminution des
feuilles qui devenaient gênant à la plante, cette diminution
n'affecte pas la capacité photosynthétique de la plante. Par
contre, à Walungu la même variété ne produit pas
beaucoup de biomasse mais aussi, la récolte des feuilles ne fluctue pas
considérable les rendements en tubercule.
52
Les résultats obtenus sont contraires ceux de Khang
et al., 2005 et ceux Phengvichith, 2006 selon lesquels, l'augmentation
de la fréquence de la récolte des feuilles abouti à une
faible production en racines de manioc.
Les écartements réduits ont permis une
augmentation de rendement en feuilles et en tubercules. Ces résultats
sont en accords avec ceux de Nguyen et al., 2007 qui ont trouvé
que les écartements faibles donnent le meilleur rendement en tubercules
de manioc que les grands écartements. Le résultat similaire a
été trouvé par Petlum et al, 2001, l'espacement
des plants et la fréquence de récolte des feuilles sont
révélés avoir un effet significatif sur le rendement
combiné de manioc. Par contre celiboso, (1981) n'avait trouvé
aucune différence entre le rendement en tubercules en fonction des
écartements.
Notons que toute augmentation de la densité n'entraine
pas nécessairement l'augmentation de rendement. En effet, plusieurs
auteurs ont trouvé une baisse de rendement avec l'augmentation de la
densité. (Dizès, 1978 ; Enyi, 1972, 1973 ; et Williams, 1972 ;
Cock et al., 1977).
Enyi (1972) rapporte que des parcelles homogènes de
plants monocaules ont des rendements supérieurs que des parcelles de
plants multicaules à densités faibles ; cependant, Dizès
(197 8) obtient le contraire, la densité de plantation ne modifie pas le
nombre de racines émises par la bouture : le potentiel de sites de
stockage d'un plant est au départ le même. La concurrence entre
plants à densité élevée va limiter le nombre de
sites réels. Les conditions hydriques et nutritionnelles de champ
n'étant pas limitantes, la cause en reviendrait au facteur rayonnement.
Selon Dizès (1978) le quart des racines évolue en tubercules pour
15 625 plants/ha ; la moitié des racines sont concernées à
10 000 plants/ha et près de trois sur quatre à 5 91 7 plants/ha.
En outre, pour Rafaillac (1992), la densité de plantation apparait en
effet comme un bon moyen d'ajuster en partie sur la qualité du rendement
utile en jouant sur ces composantes du rendement. La densité faible est
la mieux adaptée à une production destinée à I
`approvisionnement d'un marché où la préférence va
à la commercialisation de gros tubercules. Ainsi sur un hectare, 6 313
tubercules de poids supérieur à 1 kilogramme sont produits avec
un écartement entre plants de 1,3 mètre, ce qui représente
un total de 8 tonnes. Dans les mêmes conditions, on dispose seulement de
3 150 tubercules, soit 3,5 tonnes, avec un écartèrent de 1
mètre et 2 297 tubercules, soit 2,4 tonnes, avec un écartement de
0,8 mètre. Avec des objectifs de production impliquant une
transformation mécanisée, la dispersion plus grande des poids
frais des tubercules utiles supérieurs à 200 grammes à
faible densité de plantation peut constituer un inconvénient pour
des postes tel que l'épluchage mécanique : en effet, des
appareils conçus
La production totale de la biomasse du manioc dans la
présente étude (1 à 6.3 tonnes/ ha) était dans la
fourchette indiquée par Wanapat (2001), qui a constaté que le
rendement total de feuille
53
pour une taille moyenne standard et avec de faibles
écarts autour de cette moyenne pourront constituer une part
élevée de tubercules rejetés (Rafaillac, 1992)
Effet des zones et variétés, des
écartements et les fréquences de coupe des feuilles dans la
production des feuilles de manioc
Le rendement du manioc en feuilles dans la plaine de la Ruzizi
comme à Walungu a montré une différence significative en
fonction de la fréquence de la récolte des feuilles et les
écartements.
Il y avait une corrélation positive entre la production
des feuilles et de la fréquence de récolte des feuilles de manioc
(Wanapat, 2003). Les coupes fréquentes des feuilles sur le manioc
peuvent également produire de plus grandes quantités de biomasses
en stimulant rapidement la croissance de nouvelles repousses (Du Toit et
al., 1990). Des fréquences plus élevées de
récolte ont donné des rendements plus élevés en
feuille. Selon Phengvilaysouk et Wanapat (2008), Avec les coupes feuilles
peuvent également produire de plus grandes quantités de feuilles
en stimulant rapidement la croissance des nouvelles pousses plus
fréquentes (Du Toit et al., 1990).
Le rendement en feuilles de manioc n'est pas significativement
différent en fonction de site, Toute fois Sagrilo et al.,(2006)
ont constaté que la production totale de feuilles de manioc frais
dépendait beaucoup des paramètres climatiques tels que la
température et l'humidité. Des hautes températures
accélèrent la production des feuilles alors que le stress
hydrique réduit et retarde cette production (Lenis et al.,
2005, Bacelar et al. 2007; Gindabaa et al. 2004; Li 1999; Li
et al 2003; Zida et al 2008). Par contre, La production des
feuilles est significativement différente avec l'interaction de site et
des écartements, la basse altitude (plaine de la Ruzizi) avec des
écartements réduit (1mx0, 5m) était d'à peu
près de 4 t/ha. En outre les 1mx1m ont donné à Walungu
comme dans la plaine de la Ruzizi le faible rendement respectivement de 3900 et
4500kg, l'écartement de 1mx0, 5m fourni en moyenne un rendement de
33600kg dans la plaine de la Ruzizi tandis que la moyenne la plus
élevé à walungu est de 13133kg et est obtenue sur
l'écartement de 1mx0, 75m. Ceci est en accord avec Cependant ces
résultats est en accord avec ceux de Hauser S. et al (2014) qui
signale qu'un espacement plus étroit de 1m x 0,5 m peut être
utilisé la production des feuilles.
Chez les plantes jeunes, la production foliaire est rapide
dans un type de ramification abondante (Tan et Cock, 1979b). Selon la
variété de manioc, des pratiques culturales, Les
54
peut varier de 2 à 8 tonnes/ha, Cette variation
pourrait être due à l'effet de variété de manioc,
date de plantation et l'eau (Simwambana et al., 1992; Phengvilaysouk
et Wanapat, 2008).
Impact des sites, des variétés, des
écartements et les fréquences de coupe des feuilles sur les
boutures et les ramifications secondaire.
Il ressort de nos résultats que les faibles
écartements (1mx0, 5m) avec la récolte des feuilles après
chaque Deux mois produisent une très grande quantité de rameaux
secondaires, J. Cock et al. (1977) détaillent les effets
provoqués par des variations des densités, il trouve que la
ramification secondaire devient plus abondante pour certaines
variétés cultivées à densité faible et la
chute des feuilles augmente avec une forte densité de plantation.
Le nombre de tiges par plant est indépendant de la
densité. En plus, la variation de la densité de plantation ne
modifie pas le nombre d'apex. À densité égale, il
développe plus de rameaux secondaires.
Ces rameaux secondaires ne fournissent pas des boutures de
bonne qualité : sur la partie la plus lignifiée, le nombre de
noeuds par unité de longueur est faible et le diamètre est
inférieur à celui de la tige principale. Par ailleurs,
l'existence de plusieurs rameaux gène la constitution de boutures le
long de la tige principale.
En outre, un plant unicaule ne se comporte pas comme un plant
multicaule : à densité égale, il développe plus de
rameaux secondaires. Une seule tige permet un meilleur éclairage des
couches inférieures de la couverture aérienne et favorise ainsi
le débourrage des bourgeons ; un plant à plusieurs tiges
crée une auto ombrage plus intense qui limite ce type de ramifications.
Cette différence de comportement entre plants monocaules et multicaules
au sein d'un peuplement n'est pas évoquée dans la
littérature. Une densité faible n'offre donc pas des tiges
intéressantes pour produire du matériel de plantation (B. Enyi,
1972).
La production foliaire intervient à un taux constant
dans des conditions environnementales optimales, variant de 0.5 à 3.5
feuilles par jour en fonction des cultivars et de l'âge. Cela serait
dû au fait d'adaptation de la plante étant donné que le
manioc est généralement une culture de basse altitude
(Médard et al., 1992)
55
différentes variétés de manioc produisent
des quantités différentes de feuille (Simwambana et
a.l., 1992).
Impacts des diamètres au collet, la longueur de
la plante sur la production des feuilles et les tubercules chez le
manioc.
Les corrélations positives existant entre le rendement
et les paramètres de croissance, en l'occurrence le diamètre des
tiges, montre que l'augmentation du rendement en racines
tubérisées ne peut se faire sans favoriser au préalable la
croissance des tiges. Cependant, ce développement des parties
aériennes ne doit pas être trop élevé pour
gêner la tubérisation des racines. Ces bonnes corrélations
établies entre les paramètres de croissance en cours de cycle et
le rendement à la récolte montrent que l'on dispose d'indicateurs
sûrs pour évaluer une production à partir d'observations
précoces sur la parcelle. Le relevé en cours de cycle du
diamètre de base de la tige la plus développée semble
constituer un excellent indice pour comparer des traitements entre eux.
56
Conclusion et recommandation.
L'objectif général de ce travail était de
faire l'analyse de l'influence de la variabilité spatiale sur le
renouvellement foliaire du manioc dans différentes pratiques,
il s'agissait d''appréhender la zone agro-écologique ayant
un bon renouvellement foliaire et d'évaluer et donner les
éléments de référence techniques optimisant la
production en feuilles (la production des feuilles)
Au terme de cette étude nous retenons que le rendement
en feuilles augmente avec la fréquence de coupe de feuilles et permet
aux agriculteurs de faire un gain supplémentaire. La récolte des
feuilles chez le manioc n'influence pas significativement le rendement en
tubercule. En outre la basse altitude a permis un bon renouvellement foliaire
qua la haute altitude et enfin les écartements réduits ont
favorisé la hausse de rendement en feuilles comme en tubercules.
Des recherches complémentaires sont souhaitables sur
les maladies qui résulterait des coupes des feuilles sont envisageables.
Il serait aussi intéressant d'approfondir les impacts
socio-économiques de la coupe des feuilles. Un accent pourrait aussi
être mis sur le prélèvement en nutriment qu'occasionnerait
la coupe de feuilles dans le sol.
Enfin, l'amélioration et l'augmentation des rendements
combinés passeraient par une coupe régulière des feuilles
pour éviter leur chute du a la senescence et cela en faisant un bon
choix de site et en plantant a des écartements réduits.
57
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