5) Contraintes liées au financement :
Les PME recourent d'une manière quasi exclusive à
l'autofinancement pour confronter leurs besoins de financement, ce qui leurs
posent beaucoup de difficultés qui entravent leur croissance. Cette
modalité chez les PME est subite et non choisi faute d'alternatives. Il
s'agit là d'un problème d'asymétrie de l'information et de
la conception de facteur risque entre le banquier et l'entrepreneur. Il faut
que ces deux acteurs, indissociables économiquement, puissent
établir un langage commun afin qu'il y ait un lien entre les demandeurs
de capitaux et les apporteurs de capitaux.
La problématique de financement de la PME au Maroc est
aussi liée:
· Au manque de transparence des entreprises et de
professionnalisme dans la présentation des dossiers de crédit.
· 2. A la réticentes des banques à octroyer
des prêts aux PME
· 3. A la sous-exploitation des différentes sources
de financement
La BAM a aussi constituée de son retour les mêmes
causes de ses contraintes en se basant sur les analyses et diagnostics
prévalant au début de l'actuelle décennie. Ces analyses et
diagnostics résultent à ce que la problématique de
financement constitue souvent un point de discorde entre la banque et la PME
:
-Griefs des banques : faiblesses au niveau de gouvernance, la
capitalisation, la transparence financière et la viabilité des
projets.
-Griefs des PME : les conditions d'accès aux
crédits (taux d'intérêts, garantie, etc.)
6) Les contraintes liées à l'accès
aux Marchés financières :
Le financement des PME marocaines via les marchés
financiers, capitaux et dette, est très marginal en raison de
l'étroitesse et des conditions exigées par ces marchés.
Malgré les incitations fiscales et financières adoptées,
les mécanismes mis en place ne sont pas particulièrement
adaptés aux besoins des PME. Le facteur institutionnel constitue aussi
une importante barrière d'accès pour ces entreprises au
marché boursier, en raison notamment de la complexité des
règles boursières comparé aux moyens des PME
marocaines.
A- Le marché de la dette :
Le tableau suivant montre les conditions d'accès au
marché des obligations qui demeurent toujours hors de portée des
PME marocaines.
Tableau3 : les conditions d'accès au marché
des obligations
Conditions d'accès aux marchés
obligatoires
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Montant minimal émis
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20 millions de dirhams
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Maturité minimale de l'emprunt
obligatoire
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20 ans
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Nombre d'exercices certifiés
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2 exercices
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Valeur nominale minimale
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10 Dhs pour les obligations cotées
50 Dhs pour les obligations non cotées
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B- Le marché des actions :
La bourse des valeurs est composée de trois compartiments,
chacun avec des caractéristiques et des conditions d'admissions
différentes. Ce compartiment comporte les 47 valeurs et 95.5% de
la capitalisation globale.
· Société avec un capital entièrement
libéré
· Emission d'un montant minimal de 75 millions MAD
· Au moins 250 000 titres de capital
· Capitaux propres >= 50 millions MAD
La grande majorité des PME marocaines ne présentent
pas les critères requis pour pouvoir accéder au troisième
compartiment de la bourse. De plus, la proportion des petites et moyennes
entreprises qui peut faire appel public à l'épargne pour un
montant supérieur à 10 millions de dirhams demeure faible.
Hormis les seuils qui sont problématiques et très
élevés pour une grande population d'entreprises marocaines, les
PME ne sont pas en mesure de respecter les implications de l'introduction en
bourse en termes de communication financières et de bonne
gouvernance.
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