A- Définition :
Le crédit-bail est une technique de crédit dans
laquelle l'emprunteur transfère au prêteur dès le
départ la propriété du bien que l'emprunteur
rachète progressivement suivant une formule de location assortie d'une
promesse unilatérale de vente.
On distingue en général:
*Crédit-bail mobilier :
Il porte sur des matériels (machines) ou sur des
véhicules (camions, voitures ...). Dans ce cas l'entreprise
définit très précisément le bien qu'elle souhaite
`marque, type...). Après, elle s'adresse à une
société de crédit-bail (il s'agit d'une
société financière, en général, filiale de
banque), laquelle achète le matériel au fournisseur et le loue
à l'entreprise.
*Crédit-bail immobilier :
Il porte sur des immeubles à usage professionnel
(magasins, entrepôts, usines). Dans ce cas, les sociétés de
crédit-bail qui interviennent dans ce domaine sont dans la plupart des
cas des sociétés immobilières qui construisent ou
achètent l'immeuble en concertant le locataire.
B- Les avantages de crédit-bail:
· Permet un financement à 100% des biens
considérés.
· Permet aux PME qui ont de faibles capacités
d'endettement, mais qui sont rentables, de financer leur
développement.
· Il est facilement et rapidement obtenu.
· Il n'affecte pas la capacité d'endettement de
l'entreprise.
· Il constitue une sorte d'assurance contre le risque.
C- Les inconvénients du
crédit-bail:
· C'est un moyen couteux dans le cas où l'entreprise
n'est pas en mesure de bénéficier des économies
d'impôt.
· Il peut entraine l'entreprise dans des opérations
peu rentables.
· C'est un financement qui présente l'avantage de la
flexibilité et dont le délai d'obtention est plus court qu'un
emprunt classique.
· Il est généralement plus onéreux.
2) Le capital-risque :
A- Définition et caractéristiques
:
Le capital risque consiste en un apport de fonds propres a long
et moyen termes réalise par des investisseurs dans des entreprises non
cotées a fort potentiel de croissance et présentant des
perspectives de retour sur investissement élevées. Capital risque
est l'ensemble des pratiques de financement par fons propres des
activités entrepreneuriales selon le cycle de vie de l'entreprise et de
son projet. La prise de participation est ponctuelle et pour une
durée déterminée (trois à sept ans) à
l'issue de laquelle les investisseurs espèrent réaliser une fort
plus-value. Celle-ci est seule susceptible de compenser les pertes pouvant
être faites sur d'autres projets.
Le recours au capital risque apport non seulement aux entreprises
un financement stable mais aussi un accompagnement expertise et conseil ainsi
que l'accès au réseau des investisseurs. Par son effet
structurant et du fait des évaluations et contrôles effectues par
les investisseurs, le capital risque apport un supplément de
crédibilité au projet d'entreprise et à ses promoteurs. Il
est ainsi de nature à rassurer les banques et facilite l'accès
des entreprises financées à l'emprunt bancaire. Leur ratio
d'endettement bénéficie de l'apport en fonds propres et
l'engagement des investisseurs leur donne une forme de caution.
B- Le capital risque : pour qui?
D'une façon générale, pour ceux qui veulent
créer un "business", une affaire, une entreprise, une
société, une structure de production ou de services,
destinée à créer de la richesse.
- Pour ceux qui veulent d'abord développer un concept
nouveau, expérimenter une idée, la tester en vraie grandeur ;
- Pour ceux qui ont un savoir technique particulier et pensent
qu'ils sont les seuls à pouvoir imposer leurs produits, en les
créant, les fabriquant, les écoulant ;
- Ceux qui sont vraiment au stade de la création de
l'entreprise, pour lesquels tout reste à faire et qui sont à la
recherche de financement et de partenariat :
- Ceux qui ont déjà crée depuis quelques
jours, quelques semaines, quelques mois, ou bien quelque années et dont
le développement nécessaire des financements
supplémentaires externes, même si la société n'est
pas encore entrée dans une phase bénéficiaire; c'est ce
qu'on appelle la post-création ;
- Ceux qui gèrent également une
société ou déjà un petit groupe dont la croissance
s'accélère, mais dont les résultats positifs actuels ne
permettront pas de suivre les besoins financiers qui s'annoncent
élevés ;
- Ceux qui veulent développer leur affaire par croissance
interne ou par croissance externe par rachat d'une autre entreprise, peux
être un concurrent ;
- Pour ceux qui visent une diversification produits ou une
diversification marchés pour s'implanter dans les pays étrangers
;
- Pour qui est des entrepreneurs seuls et qui pensent qu'un
partenaire financier minoritaire pourrait aider la société dans
ses choix stratégiques ;
- Pour ceux qui veulent s'introduire en bourse et qui estiment
qu'il faudrait au préalable restructurer le bilan, augmenter les fonds
propres, diminuer l'endettement ;
- Pour ceux qui veulent commencer à capitaliser leur
réussite, constituer une épargne de précaution pour faire
face a l'avenir, élever leurs enfants.
En résume, pour tous ceux qui veulent créer, pour
tous ceux qui veulent développer.
C- Les métiers de
capital-risque :
En intervenant aux différents stades de
développement des entreprise et le cycle de vie, le capital risque
apporte aux entrepreneurs une grande variété de financement mis
à disposition par différents acteurs spécialisées
qui peuvent qui présentés selon les quatre catégories
indicatives qui sont:
* Le capital de
pré-amorçage :
Il s'adresse aux entreprises dans le premier mois de leur
existence, souvent avant le démarrage effectif de leur activité
et leur permet de se structurer et de mettre au point leur produits ou
service.
* le capital
d'amorçage :
Parfois associé aux incubateurs d'entreprises qui
fournissent aux entrepreneurs les premières ressources
matérielles et l'accompagnement nécessaires au démarrage
de leur projet, le capital d'amorçage intervient après le
démarrage de l'activité pour participer au financement des
premiers investissements matériels et commerciaux, et couvrir les
besoins nés du cycle d'exploitation.
* Le
capital-création :
Dans cette phase, l'entreprise lève des ressources pour
financer le développement du produit et sa commercialisation.
* Le capital
développement :
Il est réservé à des entreprises qui ont
atteint leur seuil de rentabilité. Les fonds levés s'inscrivent
dans le financement de nouvelles capacités de production, ou
d'acquisition, de développement de nouveaux produits.
Alors que le banquier travaille avec l'argent des autres-on
l'entend souvent répéter-placé à court terme ou
à vue, les sociétés de capital risque (SCR) travaillent
avec les fonds propres qui leur sont confiés pour quelques années
par des investissements avertis.
Alors que le banquier travaille avec une optique de risque
statistique, les SCR travaillent avec sélectivité, choisissant
avec soin les entreprises dans lesquelles elles vont investir.
Quand le banquier a pour objectif de ne pas perdre plus de 1% des
encours qu'il a consenti à sa clientèle PME, la SCR a pour
ambition de gagner trente pour cent par an sur ces investissements.
Quand l'opérationnel banquier suit une centaine
d'entreprises, les opérationnels des SCR suivent dix ou douze
sociétés, chacun.
Il s'agit de deux métiers complètement
différents et on comprend que les capital risques n'aiment pas
être appelés des banquiers !
Cependant, dans l'exercice normal de leurs professions les
banquiers des prêts à risque et ils ont soutenu de nombreuses
entreprises qui sans eux auraient disparu, il ya donc une certaine
contradiction à parler de la frilosité des banquiers et de
constater en même temps le niveau d'endettement très
élève des PME.
Si l'on peut formuler des recommandations aux banquiers, ce
serait :
- Tout d'abord, d'appliquer une méthodologie
d'étude du type capital risque pour les entreprise très
innovantes, c'est-à-dire disposer d'une équipe spéciale
;
- Ensuite, d'inciter fortement leurs clients à ouvrir le
capital quand il est encore temps de manière à disposer d'une
structure financière solide.
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