Introduction Générale
Le début des années 80 a été
l'une des périodes les plus difficiles pour l'économie marocaine.
Cette période a été marquée par une
détérioration des équilibres internes et externes dus en
partie à la faiblesse structurelle de l'économie marocaine
(dépendance de la production aux variations climatiques,
vulnérabilité du phosphate par rapport aux cours
internationaux...), mais aussi à un environnement économique
défavorable (hausse du prix du pétrole, valeur
élevée du dollar...). Pour remédier à cette
situation, le Maroc, avec l'aide du Fonds Monétaire International (FMI)
et de la Banque Mondiale a mis en place le Programme d'Ajustement Structurel
(PAS) à partir de 1983. Ce programme visait le redressement des
déséquilibres macroéconomiques et le remboursement de la
dette extérieure. L'une des caractéristiques majeures du PAS est
le « désengagement de l'Etat » dans des secteurs qui
favorisaient pourtant l'emploi et donc le développement social. Pour
combler ce vide, la création d'entreprises et, notamment, des Petites et
Moyennes Entreprises (PME) était nécessaire. Plusieurs efforts
ont été fournis dans ce sens, et aujourd'hui ce type
d'entreprises occupe une place importante dans le tissu productif marocain (95%
des entreprises).
Pourtant, bien que l'importance des PME tant au niveau social
qu'au niveau économique soit indéniable, ce type d'entreprise ne
recevait pas tout le soutien qu'il mériterait et surtout celui
lié au financement ni de la part de l'Etat, ni des banques. En effet,
ces dernières elles même sont des entreprises commerciales, elles
manquent d'emplois de leurs fonds, elles ont besoin de clients emprunteurs
à savoir les PME, car les intérêts de leurs prêts
constituent leurs propres chiffres d'affaires. Outre, les fonctions classiques
qu'elles continuent de jouer : Collecte de l'épargne et distributions
des crédits aux entreprises qui souffrent d'insuffisance du fonds
propre, ce qui entraîne une dépendance financière du
système productif au système bancaire.
La relation banques-PME constitue un sujet d'actualité
dans la mesure où ces deux acteurs jouent un rôle très
important dans le système productif d'un pays. Au Maroc, la
problématique des relations banques-PME s'est posée et se pose
toujours. D'ailleurs, ces rapports faisaient, font et feront l'objet de
plusieurs débats et tables rondes mettant l'accent sur l'importance de
l'une pour l'autre et les exigences de l'une sur l'autre.
Ø La
Problématique :
- Jusqu'au milieu des années 80, la relation
banque/PME au Maroc pouvait se résumer à une relation
d'intermédiation simple: Les banques étaient principalement des
apporteurs de fonds, les entreprises se finançaient essentiellement par
crédits bancaires et quelques établissements offraient des
services plus spécifiques (opérations de haut de bilan,
ingénierie financière...).
Dans ce contexte, la relation banque/PME était une
relation idyllique, chacun y trouvait son compte, cela était sans doute
dû à la politique économique semi-keynésienne
d'alors. En effet, la frivolité de la relation banque-entreprise,
assimilée à une véritable relation client-fournisseur,
était sustentée par l'absence de stratégies
coopératives entre les deux protagonistes, à l'image des
difficultés rencontrées dans les échanges
d'informations.
Aussi, les entreprises déploraient-elles parfois une
certaine méconnaissance de leurs activités ou une
appréciation insuffisante de leurs spécificités par la
banque, un manque de clarté des opérations bancaires (produits
nombreux et complexes, tarification compliquée, processus et
critères de décision obscurs...). De leur côté, les
banques formulaient elles aussi quelques critiques à l'égard de
certaines entreprises avares d'informations sur leurs activités et
santé financière ou qui ne faisaient appel à elles qu'en
cas de difficulté.
Cependant, le phénomène de mondialisation
associé aux mutations financières avec leurs multiples
composantes (déréglementation, banalisation de l'activité
des établissements de crédit, libéralisation et
internationalisation des marchés, innovation financière) et
à une politique de désinflation, a provoqué un mouvement
de désintermédiation et un durcissement de la concurrence sur le
marché des entreprises. La relation d'intermédiation a
été mise en difficulté, d'autant plus que la banque
était de plus en plus perçue par les entreprises comme un
obstacle au développement des affaires et ses prestations
n'étaient pas loin d'être considérées comme des
prélèvements parasitaires.
· Comment se caractérise la relation entre PME et les
banques ? et quel est le pivot de cette relation ?
Ø Objectifs :
L'objectif principal de notre travail est d'analyser La relation
établie entre les Banques et les PME et montrer les modalités de
financement des PME et analyser les problèmes de financement de ces
derniers.
Pour atteindre cet objectif, nous nous fixons les objectifs
spécifiques suivants :
- analyser les comportements des banques et des PME l'une vers
l'autre.
- présenter les facteurs prédominants dans le
financement des PME par les banques.
Ø Hypothèses :
Face à ces objectifs, nous basons notre travail sur les
hypothèses suivantes :
H1 : La relation Banque/PME est basée sur les
intérêts mutuels.
H2 : Le problème du financement est fonction
essentiellement du niveau de risque et de la garantie de la part des PME
Ø Méthodologie :
Pour mener a bien cette étude, nous avons choisi de
traiter 2 théories :
o Théorie de l'agence.
o Théorie de financement hiérarchique.
De ces deux principales théories, découlent
la question spécifique suivante :
· Comment ces 2 théories expliquent la relation entre
les PME et Banque ?
Ø Plan
Pour répondre à ces questions, nous allons
présenter à travers cette étude :
Un premier chapitre la PME, ses différentes
définitions adoptées, ses différents aspects positifs
ainsi que négatifs et les différentes modalités de son
financement cas du Maroc, en se basons sur les théories mises au cours
de l'étude.
En suite, dans le deuxième chapitre on va se focaliser sur
l'étude empirique dans la relation banque-PME sur la région Souss
Massa Drâa en plus de l'élaboration d'un questionnaire et notre
méthodologie de collecte des données.
Dans le dernier chapitre les résultats de notre
étude et de l'analyse et interprétation afin de dégager
les entraves qui limitent la performance de la relation banque-PME et
suggérer des recommandations pour son épanouissement.
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