1.1.51. 3.3.3.Pratiques endogènes de conservation des
forêts sacrées étudiées
Les forêts sacrées de Dangbo et des
Aguégués sont la plupart des forêts érigées
par les ancêtres des dignitaires. Donc la conservation de celles-ci
s'avèrent très importante. De l'avis des populations
enquêtées, le caractère sacré constitue un
élément important et déterminant de la conservation des
forêts sacrées. Le Vodun constitue un exemple vivant. Selon les
populations enquêtées, la punition du vodun est automatique et
n'attend pas des jours voire des semaines avant d'agir. De plus, les arbres
sont toujours tout autour d'un Vodun. Il est donc nécessaire de faire
retour à nos cultures c'est-à-dire à nos pratiques
ancestrales pour sauvegarder la diversité floristique des Communes de
Dangbo et des Aguégués. Ceci est possible si les dignitaires de
ces forêts sacrées révèlentaux populations
riveraines les bienfaits qu'ils peuvent tirer de ces forêts
sacrées. Aussi, doivent-ils renforcer le caractère sacré
de ces forêts afin d'obtenir un respect absolu des pratiques
prohibées concourant à la conservation de la biodiversité
végétale.
1.1.52. 3.4. Discussion
1.1.53. 3.4.1. Composition floristique
Au cours de la présente étude, 89 espèces
ont été recensées dans les forêts sacrées des
Communes de Dangbo et des Aguégués.La richesse spécifique
des forêts sacrées étudiées varie de 5 dans la
forêt sacrée Lokozun à 60 espèces dans la
forêt sacrée de K?djizun. Les forêts qui sont plus
riche en espèces sont : la forêt sacrée Datinzun
(22 espèces), la forêt sacrée Slik?zun (25
espèces) et la forêt sacrée K?djizun (60
espèces). La différence observée au niveau de la richesse
spécifique des forêts sacrées étudiées est en
fonction de leur superficie. C'est-à-dire plus la superficie augmente
plus les espèces connaissent une augmentation. Ces résultats sont
plus élevés par rapport aux études réalisées
par Ali (2011) sur les forêts sacrées de la Commune Dangbo, et
faibles par rapport à l'étude réalisée par
Allomasso (2001) sur les forêts sacrées du département de
l'atlantique mais plus faible que celle de la forêt sacrée
K?djizun. Il faut rappeler que les forêts sacrées du milieu
d'étude subissent de fortes pressions anthropiques qui engendrent de
plus en plus la disparition de certaines espèces dans ces forêts
sacrées.
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