INTRODUCTION GENERALE
Actuellement, le monde des télécommunications
arrive à un carrefour de son évolution. L'importance des
communications sans fils ne cesse de s'accroître très rapidement
à cause de leur accessibilité au grand public. Grâce
à la miniaturisation des technologies, leur performance s'est accrue, et
ne cesse d'augmenter à un rythme effréné.
En vue d'obtenir le Diplôme de Master à
visée professionnelle dans la mention télécommunication,
nous avons eu l'avantage d'effectuer nos travaux de mémoire au sein de
TELMA Analakely, Antananarivo. Ce stage s'est déroulé au sein de
la Direction Technique Groupe, Département Planning - Ingénierie
- Optimisation.
Les systèmes de localisation sont omniprésents.
Ils s'appliquent à différents contexte tels que : la navigation,
la géolocalisation et les réseaux sociaux.
La localisation par empreinte radio (LFP ou Location
Fingerprinting) est une des solutions potentielles pour fournir un
positionnement durable et à un prix abordable. Elle est avant tout un
besoin primordial de l'opérateur téléphonique pour le
suivi (tracking) d'un abonné quelconque. Le GSM ou Global System for
Mobile communications et l'UMTS ou Universal Mobile Telecommunication System
sont les outils de communication les plus demandés à Madagascar.
Pour le cas de TELMA, elle reçoit des plaintes provenant de ses clients.
Il est nécessaire de localiser ces abonnés pour faciliter la
résolution de leur problème.
Notre tâche est de concevoir une application
informatique capable de localiser les abonnés à l'aide de leur
caractéristique radio d'où le détail de ce présent
mémoire intitulé «LOCALISATION PAR EMPREINTE RADIO.
APPLICATION SUR LES RESEAUX MOBILES 2G-3G ».
Les différentes générations de
téléphones mobiles ainsi que la mesure des paramètres
radio en réseau mobile font l'objet du premier chapitre de ce
mémoire.
Ensuite, le second chapitre est consacré aux
présentations des techniques ainsi que les technologies de
positionnements.
Et, nous entamerons au troisième chapitre, la localisation
à base d'empreinte radio.
Enfin, le dernier chapitre concernera la mise en oeuvre et
simulation de l'outil de traitement de trace et de localisation
d'abonnés.
2
CHAPITRE 1
GENERALITE SUR LE RESEAU MOBILE
1.1 Introduction
De nos jours, les réseaux mobiles et sans fil ont connu
un essor sans précédent. La téléphonie mobile est
devenue le moyen de communication le plus dominant et moderne. Elle se
répartit en plusieurs réseaux tels que les réseaux GSM,
l'EDGE, le GPRS, l'UMTS et LTE. Ceux-ci sont regroupés en plusieurs
générations telles, la 2G, la 3G et 4G.
1.2 Première génération des
téléphones mobiles
La première génération des
téléphones mobiles a commencé dès le début
des années 80 en fournissant un service insuffisant et coûteux de
communication mobile. Elle a bénéficié les deux inventions
techniques majeures des années 1970 : le microprocesseur et le transport
numérique des données entre les téléphones mobiles
et la station de base. Les appareils utilisés étaient
particulièrement volumineux. La première génération
de systèmes cellulaires utilisait essentiellement les standards suivants
:
1.2.1 AMPS
AMPS ou Advanced Mobile Phone System, lancé aux
Etats-Unis, est un standard de téléphonie analogique reposant sur
la technologie FDMA ou Frequency Division Multiple Access. Il est basé
sur une technologie de commutation des communications entre cellules.
1.2.2 NMT
NMT ou Nordic Mobile Téléphone a
été lancé en 1981 pour faire face aux limitations de
l'ARP. Il a été surtout conçu dans les pays nordiques
(Danemark, Suède, Norvège, Finlande). Ce standard utilisait la
bande de fréquence UHF 450 à 460MHz avec 180 canaux duplex
espacés de 10MHz et de largeur de 25KHz. Les rayons des cellules
étaient comprises entre 20 et 40 Km (réseaux rurales) et de 0,5Km
(région urbaine). La puissance des stations mobiles variaient de 1,5
à 15W et 50W pour les stations de base.
1.2.3 TACS
TACS ou Total Access Communications System est un standard qui
repose sur la technologie AMPS. Il a été très
utilisé en Grande Bretagne.
3
1.2.4 Radiocom 2000
C'est le réseau de téléphone mobile
français. Il fonctionne sous la bande de fréquence des 400 MHz.
Il se sert de la technologie numérique pour la signalisation et la
modulation analogique pour la voix. Les fréquences sont
attribuées dynamiquement en fonction des besoins.
Ainsi, les premières notions de
téléphonie cellulaire apparaissent avec, peu après son
lancement en 1986, l'apparition du handover et de l'attribution de
fréquences au sein d'une cellule. Le réseau couvre la
quasi-totalité du territoire.
1.2.5 Limites du système 1G
Sa principale anomalie est présentée par ses normes
incompatibles d'une région à une autre, une
transmission analogique non sécurisée (on pouvait
écouter les appels), et l'absence de roaming vers
l'international.
Aussi, le système 1G dispose de quelques limites telles
:
? L'efficacité spectrale assez médiocre
? L'existence de plusieurs normes différentes d'où
absence d'itinérance internationale
? Les infrastructures employées sont volumineuses (taille,
énergie).De ce fait, Le système est
très coûteux d'où l'utilisation restreinte
aux professionnels.
? Le produit du système 1G ne touchait pas le grand
public.
Progressivement, les systèmes numériques remplacent
les systèmes analogiques, tout en conservant
la compatibilité (surtout dans AMPS). [1]
1.3 Deuxième génération des
téléphones mobiles
1.3.1 GSM
Le 2G ou GSM est une norme numérique pour les
téléphones portables. Pratiquement, il s'agit d'un réseau
permettant une communication de type « voix ». Il est apparu dans les
années 90. Son principe, est de passer des appels
téléphoniques, s'appuyant sur les transmissions numériques
permettant une sécurisation des données (avec cryptage). Ainsi,
il contient beaucoup de services tels que l'affichage d'appel, la
conférence, ... Il a connu un succès et a permis de susciter le
besoin de téléphoner en tout lieu avec la possibilité
d'émettre des minimessages (SMS ou Short Message Service, limités
à 80 caractères). Aussi, il autorise le roaming entre pays
exploitants le réseau GSM.
1.3.1.1 Caractéristiques techniques
La bande utilisée en GSM est le 900 Mhz et 1800 Mhz. Sa
vitesse de transmission maximum vaut 23 kbps (théorique) et 9,6 kbps
réel. Cependant, ce débit est insuffisant pour le transfert de
fichiers, d'images, de vidéos, accès à Internet, etc.
Dans un réseau GSM, deux techniques de multiplexage
sont mises en oeuvre : le multiplexage fréquentiel (AMRF ou Accès
Multiple à Répartition Fréquentielle) et le multiplexage
temporel (AMRT ou Accès Multiple à Répartition dans le
Temps).
La modulation définie pour la norme GSM est la
modulation GMSK ou Gaussian Minimum Shift Keying ou modulation à
déplacement minimum gaussien, qui est une modulation de fréquence
à enveloppe constante.
1.3.1.2 Architecture du réseau GSM
La figure 1.01 ci-dessous présente l'architecture du
Réseau GSM.
BTS
MS
BTS
BTS
BTS
BTS
MS
BTS
BSC
BSC
MSC
MSC
HLR
VLR
VLR
BSC
BSS NSS RTCP
4
Figure 1.01 : Architecture du Réseau
GSM
5
Le réseau se compose de trois parties
séparées par des interfaces normalisées :
· la station mobile (MS ou Mobile Station)
· le sous-système station de base (BSS ou Base
Station Subsystem)
· le sous-système réseau (NSS ou Network
Subsystem)
1.3.1.3 La station mobile
La station mobile est composée de deux entités
telles que l'équipement mobile ou ME et la carte SIM ou Subscriber
Identity Module qui est une carte à puce avec mémoire non
volatile contenant les informations fixes et variables spécifiques
à l'utilisateur.
a. Identification des stations mobiles
Les réseaux GSM opèrent avec plusieurs
identificateurs :
L'IMSI ou International Mobile Subscriber Identifier n'est
connu qu'à l'intérieur du réseau GSM. Il est d'environ 15
digits (0-9), stocké dans la carte SIM et identifie l'abonné de
manière unique au niveau mondial. L'IMSI est composé de :
· MCC ou Mobile Country Code 3 digits
· MNC ou Mobile Network Code 2 digits
· MSIN ou Mobile Subscriber Identification Number:
longueur variable, contient 3 digits pour l'identificateur de HLR. [2]
Le TMSI ou Temporary Mobile Subscriber Identity est une
identité temporaire utilisée pour identifier le mobile lors des
interactions station mobile/réseau. Il est formé par un mot de 04
octets représenté en hexadécimal.
Le MSISDN ou Mobile Station ISDN est le numéro de
l'abonné, c'est le seul identifiant de l'abonné mobile connu
à l'extérieur du réseau GSM d'où le numéro
de téléphone mobile habituel.
Le MSRN ou Mobile Station Roaming Number est un numéro
attribué lors de l'établissement d'appel. Sa principale fonction
est de permettre l'acheminement des appels par les commutateurs (MSC et
GMSC).
L'IMEI ou International Mobile Equipment Identity identifie
l'équipement mobile (hardware). Le numéro IMEI permet
d'empêcher l'utilisation d'une station volée avec une autre carte
SIM. L'IMEI est composé de 60 bits. [2]
6
b. Fonctions de la station mobile :
Les principales fonctions de la station mobile sont [2] :
· Transmission de la voix et des données
· Synchronisation en fréquence et en temps
· Supervision de la puissance et de la qualité des
cellules voisines
· Egalisation contre les distorsions dues aux chemins de
propagation multiples
La station mobile peut avoir différentes puissances
nominales. La puissance réelle est commandée par la station de
base par pas de 2dB, en fonction du niveau qu'elle reçoit (Minimum:
20mW). Ainsi plus la station mobile s'éloigne de la station de base,
plus sa puissance d'émission augmentera, jusqu'à la valeur
nominale. Le but de la commande de puissance est de réduire le niveau
moyen d'interférences. [2]
1.3.1.4 Le sous-système de station de base
Il est composé de trois parties :
· La station de base (BTS ou Base Transceiver Station)
· Le contrôleur de station de base (BSC ou Base
Station Controller)
· L'unité de transcodage (TRAU ou Transcoding Rate
and Adaptation Unit)
Le BTS assure la réception des appels entrant et
sortant des équipements mobiles. Il est composé des
émetteurs/récepteurs radios.
Le BSC assure le contrôle des stations de bases. Il
gère la ressource radio (allocation de canal, handover).
Le TRAU est utilisée dans les réseaux GSM pour
convertir un signal de 13 kb/s en un signal de 64 Kb/s et vice versa.
1.3.1.5 Le sous-système Réseau
Il est composé d'un ou plusieurs centres de commutation
MSC ou Mobile Switching Center; typiquement un réseau peut compter entre
1 et 10 MSC et des registres (bases de données).
Le MSC ou Centre de commutation de mobile assure la
commutation dans le réseau, il gère les appels départ et
arrivée.
Le GMSC ou Gateway MSC est une passerelle réalisant
l'interface entre le réseau d'un opérateur et le RTC ou
Réseau Téléphonique Commuté.
7
1.3.1.6 Les bases de données
Quand le réseau doit établir un appel avec une
station mobile, il doit savoir où celle-ci se trouve avec une certaine
précision.
Deux cas extrêmes sont imaginables :
D'un côté, le GMSC ne sait pas où est la
station mobile : il faut alors envoyer des messages de paging dans tout le
réseau. Ceci génère un trafic important dans le canal de
paging, canal que chaque station mobile doit "écouter" en permanence.
Et de l'autre, la position est connue à la cellule
près. Dans ce cas, chaque fois qu'une station mobile au repos change de
cellule, elle doit en informer le réseau. Ceci implique aussi un trafic
important et des opérations fréquentes dans la station mobile.
Pour le réseau GSM, on a fait un compromis en
définissant des zones de localisation. Une zone de localisation LA ou
Location Area est la plus petite zone dans laquelle est localisée une
station mobile. Elle recouvre en général plusieurs cellules.
Chaque zone de localisation a un identificateur, qui est diffusé par le
canal BCCH ou Broadcast Control CHannel.
Le HLR ou Home Location Register (Enregistrement de
localisation normale) est une base de données assurant le stockage des
informations sur l'identité et la localisation des abonnés.
Le VLR ou Visitor Location Register (Enregistrement de
localisation pour visiteur) est une base de données assurant le stockage
des informations sur l'identité et la localisation des visiteurs du
réseau. L'AUC ou Authentification Center (centre d'authentification) est
une base de données implémentée avec le HLR. Elle contient
les clés d'authentification et les clés de cryptage des
abonnés au réseau. EIR ou Equipment Identity Register est une
base de données du réseau qui contient tous les numéros
IMEI des mobiles enregistrés. On distingue :
? La liste blanche: numéros des stations normales
? La liste noire: numéros des stations volées
? La liste grise: numéros des stations ayant des
problèmes techniques
1.3.1.7 Le centre d'exploitation et de maintenance
Cette partie du réseau, appelée aussi OMC ou
Operation and Maintenance Center, rassemble trois activités principales
de gestion : la gestion administrative, la gestion commerciale et la gestion
technique. Le réseau de maintenance technique se joint au fonctionnement
des éléments du réseau.
8
Il gère surtout les alarmes, les pannes, la
sécurité, etc. Ce réseau se pose sur un réseau de
transfert de données totalement dissocié du réseau de
communication GSM.
1.3.1.8 Présentation des interfaces
Le tableau 1.01 ci-après présente les interfaces
désignées par des lettres de A à H qui ont
été définies par la norme GSM.
Nom de l'interface
|
Localisation
|
Utilisation
|
Um
|
MS-BTS
|
Interface radio
|
Abis
|
BTS-BSC
|
Divers
|
A
|
BSC-MSC
|
Divers
|
C
|
GMSC-HLR
|
Interrogation du HLR pour appel entrant
|
SM-GMSC-HLR
|
Interrogation du HLR pour message court entrant
|
D
|
VLR-HLR
|
Gestion des informations d'abonnés et de
localisation
|
VLR-HLR
|
Services supplémentaires
|
E
|
MSC-SM-GMSC
|
Transport de messages courts
|
MSC-MSC
|
Exécution des handover
|
G
|
VLR-VLR
|
Gestion des informations des abonnés
|
F
|
MSC-EIR
|
Vérification de l'identité du terminal
|
B
|
MSC-VLR
|
Divers
|
H
|
HLR-AUC
|
Echange de données d'authentification
|
Tableau 1.01: Les interfaces en GSM
1.3.1.9 Les différents types de signaux
échangés
Les signaux de voix et de contrôle
échangés entre le mobile et la base sont classés en
plusieurs catégories [3]. Mais ils transitent tous sur 2 voies radio
montantes et descendantes :
? La voie balise : FCCH, SCH, BCCH, PCH, RACH ...
? La voie trafic : TCH, SACCH, FACCH...
Le tableau 1.02 nous montre les différentes classes ou
« channels » de signaux échangés.
|
Type
|
Nom
|
Fonction
|
Méthode de multiplexage
|
Voie balise
|
BCH Broadcast CHannel (diffusion)
|
FCCH
|
Frequency correction CHannel
|
Calage sur la porteuse
|
Un burst particulier toutes les 50ms sur le slot 0 de la voie
balise
|
SCH
|
Synchronisation CHannel
|
Synchronisation, identification de la BTS
|
Un burst sur le slot 0 de la voie balise, une trame après
le burst FCCH
|
BCCH
|
Broadcast Control CHannel
|
Informations systèmes
|
04 burst "normaux" à chaque multitrame
|
CCCH Common Control CHannel (accès partagé)
|
PCH
|
Paging CHannel
|
Appel des mobiles
|
Sous-blocs entrelacés sur 04 bursts "normaux"
|
RACH
|
Random Access CHannel
|
Accès aléatoire des mobiles
|
Burst court envoyer sur des slots particuliers
en accès aléatoire
|
AGCH
|
Access Grant CHannel
|
Allocation de ressources
|
08 blocs entrelacés sur 04 bursts "normaux"
|
CBCH
|
Cell Broadcast CHannel
|
Message courts diffusés
(météo, trafic routier, etc.)
|
Utilise certains slots de la trame à 51.C
(utilisation marginale)
|
Voie trafic
|
Canaux de contrôle dédiés
|
SDCCH
|
Stand-Alone Dedicated Control CHannel
|
Signalisation
|
08 SDCH + 08 SACCH sur un canal physique
|
SACCH
|
Slow Associated Control CHannel
|
Compensation du délai
de propagation, contrôle de
la puissance d'émission, contrôle de la qualité
de liaison et mesures sur les autres stations
|
associé à TCH sur un canal physique ou à 08
SDCH sur un canal physique
|
FACCH
|
Fast Associated Control CHannel
|
Exécution du handover
|
vol du TCH lors de l'exécution du handover.
|
TCH Traffic CHannel
|
TCH/FS TCH/HS
|
Traffic CHannel for Codes Speech
|
voix plein débit/démi débit
|
Occupe la majeure partie d'un canal physique
|
|
Traffic CHannel for data
|
Données utilisateur 9,6 kbit/s, 4,8kbit/s,
<2,4 kbit/s
|
|
9
Tableau 1.02: Les différentes classes
ou « channels » de signaux échangés
1.3.2 GPRS
En 2002, la vitesse de transmission a été remise
à niveau d'où le 2,5G (GPRS ou General Packet Radio Service).
Elle est marquée par l'évolution du coeur IP. Elle permet de
transporter des données utilisateur et des données de
signalisation en optimisant l'utilisation des ressources du sous-système
radio et du sous-système réseau fixe. La norme GPRS
spécifie un nouveau service support de transmission de données
(bearer) en mode paquets sur la technologie GSM.
1.3.2.1 Caractéristiques techniques
GPRS utilise les mêmes fréquences
attribuées au GSM. Sa vitesse de transmission théorique maximum
vaut 170 kbps et varie de 22 à 58 kbps en réel. Le GPRS utilise
aussi le multiplexage fréquentiel mais à la place du multiplexage
temporel, il utilise le multiplexage statistique.
1.3.2.2 Architecture du Réseau GPRS
La figure 1.02 ci-dessous présente l'architecture du
réseau GPRS.
MS
BTS
SGSN
BSC
PCU
GGSN
Gn
Autre PLMN
Gb
Gp
EIR
SGSN
Gf
MSC
Gs
VLR
Ga
Charging Gateway
Function Gr
SMSC
Gd
Gn
Billing
Système
Ga
Gc
Gi
Réseau de
données
HLR
GGSN
10
Figure 1.02 : Architecture du réseau
GPRS
11
Voici un descriptif de quelques entités du réseau
GPRS :
a. PCU
PCU ou Packets Controler Unit est un contrôleur de paquets
intégré dans le BSC.
b. SGSN
SGSN ou Serving GPRS Support Node gère les services
dans le centre de commutation (MSC). C'est une interface logique,
l'abonné GSM et le réseau data externe permettant
établissement de session, la gestion des abonnés actifs et de
leurs mobilités ainsi que la mise à jour permanente des
références d'un abonné et des services utilisés.
c. GGSN
GGSN ou Gateway GPRS Support Node est une passerelle avec les
réseaux data externes. C'est un routeur (au sens IP) qui gère la
taxation des abonnés au service.
d. SMSC et GMSC
Le SMSC ou Short Message Service Center et le GMSC permettent
la communication interne au réseau par l'envoi de messages courts
à destination du terminal GPRS.
1.3.2.3 Les interfaces réseaux internes
En GPRS, les interfaces réseaux internes suivantes ont
été définies [4] :
· Gn : Réseau backbone GSN ou GPRS Service Node.
· Gb : Interface entre BSS et SGSN.
· Gr : Interface entre SGSN et HLR.
· Gp : Interface entre PLMN et PLMN.
· Gs : Interface entre SGSN et MSC.
· Gi : Point de référence entre le
réseau GPRS et un réseau externe (Internet par exemple).
12
1.3.2.4 Modes de codage
La norme prévoit quatre formats de codage (CS ou Coding
Scheme) de trames sur la voie radio : CS1, CS2, CS3 et CS4. Plus un format de
codage est résistant aux interférences plus son débit
instantané est faible. [5]
Le tableau 1.03 ci-dessous nous montre les différents
modes de codage :
Code
|
1 slot
|
8 slots
|
CS1
|
9,05 kb/s
|
72,4 kb/s
|
CS2
|
13,6 kb/s
|
108,8 kb/s
|
CS3
|
15,7 kb/s
|
125,6 kb/s
|
CS4
|
21,4 kb/s
|
171,2 kb/s
|
|
Tableau 1.03: Différents modes de
codage
1.3.3 HSCSD
Cette technologie permet d'avoir des débits de 57,4
kbits/s en concaténant 4 intervalles de temps (time slots) de 14,4
kbit/s au sein d'une cellule GSM TDMA ou Time Division Multiple Access. En
effet, les canaux radio mis en parallèles sont notamment utiles dans des
communications continues, alors que par définition, les communications
TCP/IP ou Transmission Control Protocol/Internet Protocol sont discontinues.
Les services de données HSCSD ou High Speed Circuit
Switched Data sont de très gros consommateurs de ressources radio, et
ils sont mal adaptés au monde Internet.
1.3.4 EDGE
En utilisant toujours la bande 900 et 1800 Mhz,
l'évolution de la nouvelle modulation radio a donnée naissance
à l'EDGE ou Enhanced Data-rates for Global Evolution.
Le réseau EDGE dépasse le débit du GPRS
grâce à l'introduction d'une nouvelle modulation, de nouveaux
schémas de codage et la généralisation du principe de
l'adaptation de lien.
1.3.4.1 Caractéristiques techniques
Théoriquement, son débit maximum vaut 384 kbps
et, réellement, 60 à 280 kbps. En émission, un mobile EDGE
émettra dans une bande qui s'étend de 890 à 915 MHz
(Uplink). En réception, la
13
bande sera 935 à 960 MHz (Downlink). Ainsi, pour une
communication, il y aura 45 MHz de séparation entre le canal
d'émission et le canal de réception.
Ces bandes de fréquences sont divisées en portions
de 200kHz chacune. Ce sont les canaux de transmission. Un canal peut accueillir
jusqu'à 8 transmissions simultanées en temps partagé.
La modulation utilisée pour la technologie EDGE est
appelée 8 PSK ou eight Phase Shift Keying.
1.3.4.2 Inconvénients du réseau EDGE
Le réseau EDGE admet aussi des inconvénients tels
que :
? Son débit est inférieur à l'UMTS.
? Il exige de nouveaux combinés.
? Il représente un risque d'interférence
inter-symbole.
1.4 Troisième génération des
téléphones mobiles
1.4.1 UMTS
Le 3G est un système numérique
évolué de types UMTS. Il suit la recommandation IMT2000 ou
International Mobile Telecommunications-2000. Cette norme européenne est
pour la transmission vocale, texte, vidéo ou multimédia
numérisée. Elle est basée sur une combinaison de services
fixes et radio mobiles. La téléphonie standard, l'accès
à l'Internet, la téléphonie vidéo et des services
spécialement adaptés tels que les actualités et les
informations sur la bourse seront mis incessamment à la disposition des
utilisateurs, où qu'ils soient et lorsqu'ils sont en déplacement.
[6]
1.4.1.1 Caractéristiques techniques
Les spécifications techniques de cette norme sont
développées au sein de l'organisme 3GPP. Les technologies
développées autour de la norme UMTS conduisent à une
amélioration significative des vitesses de transmission pouvant arriver
jusqu'à 2 Mbit/s. Cette amélioration des débits est
obtenue par l'évolution des technologies radio qui admet une meilleure
efficacité spectrale.
En Février 1992, le World Radio Conference avait
alloué pour l'usage de l'UMTS les bandes de 1885-2025 et 2110-2200
MHz.
Sa vitesse théorique maximale varie de 384 kbps
à 2 Mbps et réel varie de 144 à 384 kbps. Elle utilise
comme technique de multiplexage W-CDMA ou Wideband CDMA qui se sert du mode
de
14
duplexage FDD ou Frequency Division Duplex et deux bandes
passantes de 5 Mhz, dont l'une pour le sens montant (uplink) et l'autre pour le
sens descendant (downlink).
Son évolution est exprimée par la commutation de
circuit et des paquets ainsi que la modification totale du réseau. Elle
a besoin de nouveaux équipements mobiles.
De plus, les téléphones mobiles et les
équipements sans fil utilisant le 3G émettent et reçoivent
des données de façon bien plus rapide que les systèmes de
2G. Cela permet de nombreuses caractéristiques et applications
additionnelles.
1.4.1.2 Architecture du réseau UMTS
La figure 1.03 ci-dessous présente l'architecture du
Réseau UMTS.
Equipement
usager
|
|
Réseau
d'accès
|
|
Réseau coeur
|
|
Réseau
externes
|
|
NODE B
NODE B
NODE B
NODE B
Iub
Iub
Iub
Iub
RNC
RNC
Iur
Iu
CS domain
VLR
HLR
GMSC
MSC
Élément commun
AUC
EIR
PS domain
GGSN
SGSN
INTERNET
Figure 1.03 : Architecture du Réseau
UMTS
En général, un réseau UMTS est
constitué de trois domaines :
? L'équipement d'abonné UE ou User Equipment
? Le réseau d'accès UTRAN ou UMTS Terrestrial
Radio Access Network
· 15
Le réseau coeur CN ou Core Network.
L'UTRAN fournit la méthode d'accès sur
l'interface constitué par l'espace libre pour les équipements
d'abonné. Il détermine l'interface radio (méthode
d'accès multiple et de duplexage ainsi que les paramètres
correspondants) utilisée par les UE pour accéder aux services
offerts par le réseau UMTS. La station de base est
dénommée Node B et l'équipement qui contrôle ce
dernier est appelé RNC ou Radio Network Controller.
La principale fonction du coeur du réseau est de
fournir la commutation, le routage et le transit des trafics des usagers. Le
coeur du réseau contient aussi les bases de données sur les
utilisateurs ainsi que les fonctions de gestion du réseau.
L'architecture de base du CN a été fortement inspirée du
réseau GSM avec l'extension GPRS. Cependant tous les équipements
doivent être modifiés et adaptés pour les services et
opérations UMTS.
Le réseau coeur de l'UMTS est composé de trois
parties dont deux domaines :
· Le domaine CS ou Circuit Switched utilisé pour la
téléphonie
· Le domaine PS ou Packet Switched qui permet la
commutation de paquets.
· Les éléments communs aux domaines CS et
PS.
1.4.1.3 Les interfaces de communication
Plusieurs types d'interfaces de communication coexistent au sein
du réseau UMTS :
· Uu : Interface entre un équipement usager et le
réseau d'accès UTRAN. Elle permet la communication avec l'UTRAN
via la technologie CDMA.
· Iu : Interface entre le réseau d'accès
UTRAN et le réseau coeur de l'UMTS. Elle permet au contrôleur
radio RNC de communiquer avec le SGSN.
· Iur : Interface qui permet à deux
contrôleurs radio RNC de communiquer.
· Iub : Interface qui permet la communication entre un
Node B et un contrôleur radio RNC.
· RNCs : interface pour interconnecter un SRNC ou
serving RNC et un DRNC ou drift RNC
1.4.2 Evolution radio de l'UMTS
La technologie HSPA ou Hight Speed Packet Access est une
technologie de téléphonie mobile permettant la transmission de
données à des vitesses allant jusqu'à 21Mbit/s.
Précipitamment, la volonté apparut d'effacer les
limites de la Release 99 en matière de débits. Les
évolutions HSPA, actuellement connues sous le nom de 3G+, furent
introduites :
16
? HSDPA ou High Speed Downlink Packet Access pour la voie
descendante
? HSUPA ou High Speed Uplink Packet Access pour la voie
montante.
Ces évolutions ont été définies
par le 3GPP respectivement en Release 5 (2002) et Release 6 (2005) afin
d'accroître les débits possibles et de réduire la latence
du système.
La modulation 16QAM ou 16 Quadrature Amplitude Modulation est
introduite pour la voie descendante en complément de la modulation QPSK
ou Quadrature Phase Shift Keying en vigueur en Release 99.
De même, la modulation QPSK est introduite pour la voie
montante en complément de la modulation BPSK ou Binary Phase Shift
Keying utilisée en Release 99.
Enfin, un nouveau mécanisme de retransmission rapide
des paquets erronés, appelé HARQ ou Hybrid Automatic ReQuest, est
défini entre l'UE et la station de base, afin de réduire la
latence du système en cas de perte de paquets.
Ces évolutions offrent aux utilisateurs des
débits maximaux de 14,4 Mbit/s en voie descendante et de 5,8 Mbit/s en
voie montante, ainsi qu'une latence réduite. [7]
1.5 Quatrième génération des
téléphones mobiles
1.5.1 LTE et LTE-Advanced
Renouvelant la 3G (l'expérience de ces 20 années
de téléphonie) et aux évolutions de cette norme, le LTE ou
Long Term Evolution apparait avant tout comme une rupture technique avec une
nouvelle Interface radio basée sur un multiplexage d'accès OFDMA
ou Orthogonal Frequency Division Multiplexing et une modification de
l'Architecture réseau existant afin de fournir une connexion tout IP.
LTE est un projet de la 3ème
génération consistant à améliorer la vitesse de
transmission des paquets. LTE-Advanced est le réseau de la
4ème génération. Il permet de faire des
téléchargements plus rapides. Il est intégré au
téléphone en 2008 et apparu sur le réseau en 2010.
D'une manière générale, les technologies
de 4G doivent se différencier aux générations
précédentes par des débits (de 100 Mbit/s à
1Gbit/s, contre moins de 15 Mbit/s pour la 3G) et une qualité de
services augmentés.
1.5.1.1 Architecture du Réseau LTE
Les réseaux 4G présentent la même
architecture générale que les autres types de réseaux
mobiles. On peut distinguer trois parties à savoir les terminaux des
utilisateurs, le réseau d'accès et le réseau coeur. [8]
La figure 1.04 ci-dessous présente l'architecture du
Réseau LTE.
S-SW/MME
PDN-GW
eNodeB
eNodeB
eNodeB
Terminaux mobiles
RESEAU PUBLIC
17
Figure 1.04 : Architecture du Réseau
LTE
Le réseau coeur LTE est appelé SAE ou System
Architecture Evolution. Il comprend les passerelles S-GW ou Serving Gateway et
le PDN-GW ou Packet Data Network Gateway. Le S-GW s'occupe de la gestion de la
mobilité à travers le MME ou Mobility Management Entity et du
routage des paquets sortants vers le PDN-GW. Le PDN-GW est responsable de la
tarification ainsi que de l'interfaçage du réseau avec les
réseaux externes. [8]
1.5.1.2 Technologie dans les réseaux mobiles 4G
Les réseaux mobiles 4G utilisent les technologies MIMO
ou Multiple Input Multiple Output, OFDM ou Orthogonal Frequency Division
Multiplexing, AAS ou Adaptive Antenna Systems, AMS ou Adaptive Modulation
Schemes, AES ou Advanced Encryption Standard et IP. Ces technologies
18
leur permettent d'atteindre des débits de plusieurs
dizaines de Mbps et d'introduire les principales fonctionnalités
nécessaires pour permettre la mobilité à de très
grandes vitesses. [8]
1.6 Mesure des paramètres radio en réseau
mobile
1.6.1 Etats de la station mobile
Le réseau reconnaît à la station mobile 3
états: ? Detached
? Idle
? Connected
1.6.1.1 IMSI detached
La station n'est pas alimentée ou est inaccessible;
elle est considérée comme "détachée" du
réseau. [2]
1.6.1.2 Idle
La station mobile est alimentée et "attachée" au
réseau (IMSI attached), mais sans communication. Elle mesure les
puissances des cellules et procède si nécessaire à un
changement de zone de localisation ou Location Update. [2]
1.6.1.3 Dedicated
La station est en communication (téléphone, fax,
data). Elle a au moins deux canaux dédiés dont SACCH. En cas de
changement de cellule, la communication ne doit pas être
perturbée. [2]
1.6.2 Mobilité en mode
connecté
L'usager peut être amené à se
déplacer hors de la cellule sur laquelle l'appel a été
établi pendant un appel sur un réseau mobile. Cette
mobilité ne doit pas mener à la coupure de l'appel. Pour garantir
cette continuité de service, le réseau mobile met en oeuvre des
mécanismes basculant l'UE vers la meilleure cellule qui peut le
recevoir. Ces mécanismes reposent sur des mesures radio
réalisées par l'UE sur la cellule serveuse et les cellules
voisines.
Le réseau choisit alors, essentiellement en fonction de
ces mesures, la cellule cible et la façon de faire basculer l'UE vers
cette cellule. [7]
19
1.6.2.1 La resélection
Elle se repose sur les mêmes principes que ceux
utilisés en mode veille. Par exemple, elle est employée en GPRS
et en UMTS dans des états transitoires ou dormants. L'UE envoie ou
reçoit peu de données (faible activité) et les
périodes d'inactivité lui permettent alors de réaliser des
mesures sur des cellules voisines. Lors d'une resélection, le
réseau n'effectue aucune préparation sur la cellule cible. [7]
1.6.2.2 Redirection
Ce mécanisme consiste à envoyer l'UE vers une
cellule cible, sans dialogue préalable entre la station de base
d'origine et celle de destination. Cette cellule cible peut se trouver sur une
autre fréquence ou appartenir à un autre système. Aucune
ressource radio, logique ou de transmission n'est réservée sur la
cellule ou sur le système cible. Cela réduit donc la
probabilité de succès de l'opération. Par ailleurs, la
procédure de bascule peut être longue et conduit à des
pertes de données, c'est-à-dire, à une dégradation
de la qualité de service perçue par l'usager. En revanche, elle
est simple pour le réseau et n'entraine pas de charge de signalisation
entre les noeuds source et cible. [7]
1.6.2.3 Handover
Le handover est un mécanisme qui permet à une
station mobile active (dans l'état dédié) de changer de
cellule, de changer de LA ou de changer de MSC sans perdre la communication.
[2]
Il se distingue de la redirection par une phase de
préparation de la station de base de destination et bascule du flux de
données plus rapide et souvent plus fiable (car plus proche de
l'interface radio). Il suit le principe de make before break,
c'est-à-dire de préparer l'environnement radio cible avant de
relâcher l'existant. [7]
On peut distinguer trois phases dans la réalisation d'un
handover :
? La phase de mesure sur la cellule serveuse et sur les cellules
voisines ;
? La phase de préparation de la cellule cible, qui met
en jeu des échanges entre les contrôleurs
de stations de base source et destination, ainsi qu'entre ces
contrôleurs et le réseau coeur ; ? La phase d'exécution,
c'est-à-dire la bascule de l'UE et des flux de données, puis la
relâche
des ressources dans la cellule d'origine.
Le schéma suivant (Figure 1.05) montre le
séquencement de ces phases, les noeuds impliqués et les
principales actions réalisées.
la cellule source
1. Phase de mesure
Source
|
la station de base source
|
|
|
ressources
|
|
|
|
|
|
|
|
2. Phase de préparation
|
Sécurité
|
Source
|
Cible
|
|
à accueillir l'UE
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Ordre de bascule
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Appel en cours sur
3. Phase d'exécution
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Transfert des
données
|
|
|
|
|
Reprise de l'appel
sur la cellule cible
|
|
Source
|
|
|
Cible
|
|
|
|
|
|
|
|
|
20
Choix de la cellule cible par
Cellule cible prête
Allocation des
Figure 1.05 : Les 03 phases de handover
1.6.2.4 Types de Handover en GSM Il existe 04 types de handover
en GSM:
a. Handover Intra-BSC
Le nouveau canal est attribué à la MS dans la
même cellule ou une autre cellule gérée par le
même
BSC.
b. Handover Intra-MSC
Le nouveau canal est attribué à la MS mais dans
une cellule gérée par un autre BSC, lui-même étant
géré par le même MSC.
c. Handover Inter-MSC
Le nouveau canal est attribué dans une cellule qui est
gérée par un autre MSC.
21
d. Handover Inter-System
Un nouveau canal est attribué dans un autre
réseau mobile que celui qui est en charge de la MS (exemple entre un
réseau GSM et UMTS).
1.6.2.5 Handover supporté par l'UMTS
L'UMTS supporte 02 catégories de handovers : soft handover
et hard handover. a. Soft handover
Un soft handover (figure 1.06) survient entre deux cellules ou
deux secteurs qui sont supportés par différents Node B. L'UE
transmet ses données vers différents Node B simultanément
et reçoit des données de ces différents Node B
simultanément. Dans le sens descendant, les données utilisateur
délivrées à l'UE sont émises par chaque Node B
simultanément et sont combinées dans l'UE. Dans le sens montant,
les données utilisateur émises par l'UE sont transmises à
chaque Node B qui les achemine au RNC où les données sont
combinées. [9]
Uu
Uu
Node B
Node B
lub
lu
SRNC
lur
lub
DRNC
Figure 1.06 : Soft handover
Remarque :
Softer handover, dont l'illustration est sur la figure 1.07,
s'agit d'un changement de cellule avec le même RNC, tandis que soft
handover est un changement de cellule avec changement de RNC. Les deux RNC
communiquent entre eux le canal Jur.
Node B
Uu
lub
lu
RNC
Uu
22
Figure 1.07 : Softer handover
b. Hard handover
Le réseau doit procéder à un hard handover
(avec brève interruption du canal) [2]:
· Quand la nouvelle cellule ne travaille pas dans la
même bande de fréquence
· Quand le nouveau contrôleur radio ne peut pas
communiquer avec l'ancien (interface Jur pas disponible)
· Quand la technique de duplexage dans la nouvelle cellule
n'est plus la même
· Quand il faut passer d'un réseau UMTS à un
réseau GSM.
1.6.3 Mesure des paramètres radio en
GSM
Le transfert se fait en fonction de deux mesures faites par la
station mobile:
· La puissance reçue des porteuses BCCH des cellules
voisines (RXLEV).
· La qualité de la réception pendant les
conversations (RXQUAL). On mesure le taux d'erreur par bit (Bit Error Rate).
1.6.3.1 RXLEV
Le Rxlevel, (niveau de réception) est une mesure
quantitative du niveau de champ reçu sur le canal BCCH en veille. Le
BCCH, est toujours émis à puissance constante depuis la BTS et il
n'est pas soumis au saut de fréquence. C'est la mesure certainement la
plus connue des utilisateurs de mobiles, sa visualisation se fait sur un
bargraphe indiquant le niveau de réception du réseau.
23
Le critère C1 est un paramètre vérifiant
que la cellule sélectionnée est toujours parfaitement
reçue et qu'elle ne subit pas un affaiblissement trop fort par rapport
à d'autres cellules avoisinantes. Pour vérifier cette
hypothèse, le critère C1 est composé de 2
parties. Une partie définissant les capacités du mobile et une
autre celles de la BTS. L'équation vérifie la liaison descendante
et montante. Ce critère s'écrit comme suit :
avec:
|
C1 = (RxLev + RX_AccessMin
- ??????(MAX (Max_TXPWR_Max_CCH - Max. mobile RF Power, 0)
|
(1.01)
|
|
? RxLev : Niveau de champs reçu sur le canal BCCH en
veille et en communication sur les canaux TCH, SACCH, SDCCH et FACCH (en
dBm).
? RX_Access_Min : Niveau minimum autorisé par la BTS
pour que le mobile puisse s'accrocher à elle (en dBm).
? Max_TXPWR_Max_CCH : Paramètre fixant la puissance
à laquelle le mobile doit émettre lors de l'accès initial
à une cellule. Si ce paramètre est supérieur à la
classe de puissance du mobile, celui-ci émet à sa puissance
maximale (30 dBm pour un 1W, 33 dBm pour un 2W et 39 dBm pour un 8W).
? Max. mobile RF Power : Puissance maximale avec laquelle le
mobile est capable d'émettre vers la BTS, Ce paramètre est
défini par la classe du mobile (30 dBm pour un 1W, 33 dBm pour un 2W et
39 dBm pour un 8W).
? Max (X,0) signifie que si X > 0 = X et si X<0 = 0
Le critère C2, appelé critère de
re-sélection est implémenté en phase 2. Il a pour fonction
de favoriser ou de défavoriser une cellule candidate à la
re-sélection pendant un temps donné. Lorsqu'il est
présent, le critère C2 remplace le critère C1 pour la
re-sélection de cellule, le critère C1 fait partie de
l'équation du critère C2 :
Si Penalty_Time< 31 (620s), on a:
C2 = C1 + (Cell_Reselect_Offset -
(TemporaryOffset × PenaltyTime)) (1.02)
Si Penalty_Time = 31 (620s), alors:
C2 = C1 - Cell_Reselect_Offset (1.03)
avec:
· Cell_Reselect_Offset : Valeur de l'offset permanent
ajouté à C1.
· Temporary_Offset : Offset temporaire servant à
défavoriser une cellule le temps du Penalty_Time.
· Penalty_Time : Durée pendant laquelle le
Temporary_Offset va être appliqué.
Le BTS paramétrée pour des mobiles 2W avec un
critère C1 de 23 dBm, un offset de 16 dBm et Temporary_Offset de 60 dBm
et un Penalty_Time de 20 secondes.
C2 = C1 + 16 - 60 (1.04)
où 60 dBm pendant 20 secondes.
avec :
C1 : Paramètre vérifiant que la cellule
sélectionnée est reçue et ne subit pas un
affaiblissement.
C2 : Critère de re-sélection
(1.05)
Ainsi, pendant les 20 premières secondes, lorsque la BTS
apparaît parmi la liste des cellules voisines, le critère est
défini ainsi :
C2 = 23 + 16 - 60
C2 = -21 ??????
(1.06)
24
ensuite, on a :
C2 = 23 + 16
C2 = 39 ??????
Le tableau 1.04 récapitule les niveaux de champs.
Type de service
|
Niveaux de champ
|
Deep Indoor
|
-65 dBm à 0 dBm
|
Indoor
|
-75 dBm à -65 dBm
|
Incar
|
-85 dBm à -75 dBm
|
Outdoor
|
-95 dBm à -85 dBm
|
Carkit
|
-110 dBm à -95 dBm
|
Tableau 1.04: Tableau récapitulatif des
niveaux de champs
25
1.6.3.2 RXQUAL
La qualité du signal est évaluée par le
paramètre RxQual. Elle est obtenue en quantifiant le taux d'erreurs
binaires BER ou Bit Error Ratio, sur 08 niveaux. Une valeur spécifique
permet de représenter chaque niveau de RxQual, elle peut être
utilisée pour moyenner diverses mesures du RxQual. Elle correspond
à la moyenne géométrique des bornes de la plage. Le
tableau 1.05 résume le niveau de qualité:
RxQual
|
|
Bonne qualité
|
0
|
- 4
|
Qualité moyenne
|
5
|
- 6
|
Mauvais equalité
|
|
7
|
Tableau 1.05: Tableau récapitulatif des
niveaux de qualité. 1.6.4 Niveau de signal et qualité
de signal en UMTS
1.6.4.1 RSCP
Received Signal Code Power ou RSCP représente le niveau
de la puissance reçue de la fréquence pilote d'une station de
base (Noeud B ou nB). Dans le cadre de la 3G, le multiplexage est
réalisé par code, plusieurs nB peuvent transmettre sur la
même fréquence, avec des codes spécifiques. Le RSCP permet
de calculer le niveau de puissance d'une station de base, c'est-à-dire
après démultiplexage du code. [10]
Il interprète notamment l'affaiblissement de la
propagation. A l'intérieur d'un bâtiment, il est surtout sensible
aux matériaux utilisés et l'épaisseur des cloisons. Le
RSCP ne mesure pas directement la puissance du canal utilisé pour le
trafic de données mais permet de fournir une bonne indication de
l'atténuation de ce canal.
1.6.4.2 EcNo
C'est l'énergie reçue par chip (received energy
per chip) du canal pilote divisé par le bruit total. Cela revient
à estimer une image du rapport Signal Sur Bruit, lequel conditionne (Cf.
Shannon) la capacité du canal, autrement dit le débit maximum de
transmission sans erreur. Ec/No (Ratio of energy per modulating bit to the
noise spectral density) est donc égal au RSCP divisé par le RSSI
ou Received Signal Strength Indicator (bruit total).
26
La meilleure valeur de EcNo correspond à la marge de
puissance entre le signal reçue et le bruit sur le signal pilote (et
uniquement sur le signal pilote). C'est pour cette raison que la valeur est
indicative du rapport signal à bruit pour la transmission de
données mais non pas la valeur du SNR ou Signal to Noise Ratio de la
transmission des informations. [10]
1.6.5 Niveau de signal et qualité de signal en
LTE
Le mobile (User Equipment ou UE) et la station de base (eNB)
effectuent périodiquement des mesures radios pour connaître la
qualité du lien radio (canal de propagation). [10]
1.6.5.1 RSRP
Reference Signal Receive Power ou RSRP est la mesure semblable
au RSCP pour la 3G ; Ces deux notions sont donc identiques dans la fonction,
mais s'appliquent à deux technologies différentes. La mesure
s'exprime en Watt ou en dBm. La valeur est comprise entre -140 dBm à -44
dBm par pas de 1dB.
La station de base émet des signaux de
références (RS ou Reference Signal)
permettant d'estimer la qualité du lien du canal radio. Un
signal de référence est un signal émis par
l'émetteur et connu par le récepteur, ce signal ne transmet
aucune information. Cependant, le récepteur compare la séquence
reçue à la séquence émise (donc en clair la
séquence que le récepteur aurait dû recevoir dans
l'idéal) et à partir de la différence entre les deux, le
récepteur estime la déformation apportée par le canal de
transmission (multi-trajets, effets de masque, atténuation,
interférences, etc... [10]
Cette séquence connue est émise sur toute la
cellule. Il s'agit d'un signal broadcasté spécifique par cellule.
Par conséquent il doit être émis avec une puissance
suffisante pour couvrir la cellule et avoir des propriétés
particulières pour différencier le signal reçu d'une
cellule à une autre. Le motif est identique à chaque sous trame,
à un décalage en fréquence près entre les cellules
de manière à limiter l'interférence et améliorer
ainsi la réception du RS. La puissance du CRS ou Cell Reference Signal
peut aussi être augmentée en cas de fort trafic par rapport
à la puissance des données via le Power Boosting pour la voie
descendante. [10]
L'UE quant à lui envoie un signal de
référence de sonde, nommé SRS permettant à l'eNB de
déterminer la qualité du canal montant et de maintenir la
synchronisation. [10]
Les mesures effectuées (signaux de
références aussi appelés pilotes CRS indiquant que le
signal de référence est spécifique à la cellule)
sont relayées aux couches supérieures afin de planifier des
Handovers. [10]
27
L'UE se sert des mesures des signaux de
références afin d'estimer (indicateur) le niveau du signal
reçu (RSRP) permettant ainsi, en mode de veille, de sélectionner
la meilleure cellule. La mesure impacte donc la gestion de la mobilité
de l'UE (RRM ou Radio Ressource Management). [10]
1.6.5.2 RSRQ
Le RSRP ne donne aucune information sur la qualité de
la transmission. Ainsi, le LTE s'appuie alors sur l'indicateur RSRQ ou
Reference Signal Received Quality, qui peut être comparé à
l'indicateur Ec/No réalisé en 3G et défini comme le
rapport entre le RSRP et le RSSI. Le RSSI représente la puissance totale
du signal reçu, cela englobe le signal transmis, le bruit et les
interférences, d'où la formule suivante :
???????? = 10 log(?? × ???????? (1.07)
???????? )
où N étant le nombre de ressource block.
La mesure du RSRQ est intéressante notamment aux
limites des cellules, positions pour lesquelles des décisions doivent
être prises pour accomplir des Handovers et changer de cellule de
références. Le RSRQ mesuré varie entre ?19,5dB à
?3dB par pas de 0.5dB. Il n'est utile que pour des communications,
c'est-à-dire lors de l'état connecté. La précision
absolue (Intra et inter frequentiel) varie de #177;2.5 à #177;4 dB.
L'indicateur RSRQ fournit des informations additionnelles
quand le RSRP n'est pas suffisant pour faire le choix d'un handover ou d'une
re-sélection de cellules.
1.7 Conclusion
Chaque génération de téléphonie
mobile a sa propre caractéristique technique. Elles se
différencient souvent par le débit, l'architecture, la technique
de modulation et de multiplexage, les équipements et surtout par les
mesures de paramètres radio.
28
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