UNIVERSITE CATHOLIQUE DU CONGO
FACULTE D'ECONOMIE ET DEVELOPPEMENT
B.P. 1534
KINSHASA--LIMETE
PROBLEMATIQUE DE L'AUTOFINANCEMENT DES ASBL
Cas de l'Archidiocèse de
Mbandaka-Bikoro.
?
BAIBOLAKA BOBATO Nicolas
Mémoire présenté en vue
de l'obtention du grade de Licencié
en Economie et Développement,
Option:
Entrepreneuriat et Gestion
Directeur:
Prof. MAKUNZA KEKE
Edgard
Septembre 2014
Septembre 2014
Epigraphe
"Il est impérieux et urgent que nos
diocèses et toutes les oeuvres apostoliques existantes cherchent
à trouver, sur place, le budget ordinaire de
fonctionnement."1(*)
C.E.Z., Prise en charge matérielle de l'Eglise par
ses propres fidèles, Kinshasa, Ed. du Secrétariat
Général, 1995, n° 149.
DEDICACE
Aux Abbés de l'Archidiocèse de
Mbandaka-Bikoro
A monsieur LETA MANGASE Georges et sa
suite ;
Nous dédions ce travail, prémices de nos
investigations économiques.
AVANT PROPOS
Au terme de ce travail sanctionnant la fin
de notre deuxième cycle en Economie et Développement, option
entrepreneuriat et gestion il serait une ingratitude de notre part de nous
croire redevable à nous même pour ce qui est de notre
personnalité en ce jour.
Puissions-nous eucharistier en premier lieu l'Eternel Dieu,
Maitre de l'Histoire, le grand et model des économistes, le
Tout-Puissant pour son grand amour et sa miséricorde en notre faveur,
sans oublié le don de la vie dont nous somme bénéficiaire.
A lui haute gloire et louange éternelles.
Nos sentiments de profondes gratitudes vont à
l'endroit de son Excellence Mgr Joseph KUMUONDALA MBIMBA, notre
archevêque, pour la confiance qu'il nous a fait en nous offrant la
grâce d'embrasser le monde économico-scientifique.
Nous somme très reconnaissant à l'endroit du
professeur MAKUNZA KEKE Edgard qui, malgré ses multiples occupations, a
bien voulu diriger ce modeste travail avec une disponibilité sans
pareille et une rigueur scientifique stricte. A lui, un merci profond et
sincère.
Nous ne pouvons pas ne pas remercier de tout coeur, les
éminents professeurs qui nous ont formés comme le potier avec
l'argile et nous ont donné un corps. Qu'ils trouvent ici l'expression de
notre reconnaissance.
Aux assistants qui nous ont tenu compagnie
particulièrement KEJE Hugues, MBOKOSO Léonard, MWAMBA Victor et
les autres, pour leurs encadrements, nous disons merci.
A vous chers condisciples, amis du savoir : BESONGO
Stéphane, EYAYA Léon, MAYO Béni, MANVITA Yanick, WAULA
Merveille, MUBUADI Vasseur BIANKO Nicolas, MATIABA, KALOMBO, NKAMBU et les
autres que, faute de temps et d'espace, nous n'aurons pas pu mettre leurs noms.
Qu'ils trouvent ici nos vifs sentiments de reconnaissance.
SIGLES ET ABREVIATIONS
AMB : Archidiocèse de Mbandaka-Bikoro
ASBE : Association Sans But Economique
ASBL : Association Sans But Lucratif
CENCO : Conférence Episcopale Nationale du
Congo
CEZ : Conférence Episcopale du Zaïre
EBE : Excédent Brut d'Exploitation
EIC : Etat Indépendant du Congo
FCK : Faculté Catholique de Kinshasa
FFOM : Force et Faiblesse, Opportunité et
Menace
OBNL : Organisme à but non lucratif
OHADA : Organisation pour Harmonisation en Afrique du
Droit des Affaires
ONGD : Organisation Non Gouvernementale de
Développement
OSBL : Organisme sans but lucratif
PME : Petite et Moyenne Entreprise
RDC : République Démocratique du Congo
TFR : Tableau de Formation de Résultat
I. Problématique
En 1995, l'épiscopat congolais, alors zaïrois,
lançait, en guise de directives et d'orientations pastorales, un
document en appelant aux fidèles catholiques et à travers eux
toutes les personnes de bonne volonté à prendre
matériellement en charge leur propre Eglise1(*). Pourquoi seulement pendant les
années 90 ? Une chose est certaine : c'est que "La crise que
connait le Congo aujourd'hui sur le plan économique et social est sans
précédent et inimaginable. Elle date d'il y a environ un quart de
siècle, mais elle s'est particulièrement intensifiée
depuis les années 90 au point que d'aucuns considèrent
résistante à toutes thérapies."2(*) Cette crise, touche plusieurs
couches sociales et a des effets pervers même sur l'Eglise Catholique au
Congo en général et particulièrement sur l'Eglise
Catholique de Mbandaka - Bikoro. Considérant l'ampleur de cette crise,
l'appel des évêques, pouvons-nous dire, était-ce une
prémonition ? Ou une simple matière à
réflexion ? Dans tous les cas, une chose est sure : c'est que
dix ans après, la problématique de la prise en charge
matérielle de l'Eglise s'est révélée un des
défis majeurs de l'Eglise-Famille de Dieu en République
Démocratique du Congo3(*), comme ce l'était il y a seize ans
auparavant4(*). Cette
situation est d'autant plus alarmant que "Le développement des peuples,
tout particulièrement de ceux qui s'efforcent d'échapper à
la faim, a la misère, aux maladies endémiques, à
l'ignorance; qui cherchent une participation plus large aux fruits de la
civilisation, une mise en valeur plus active de leurs qualités humaines;
qui s'orientent avec décision vers leur plein épanouissement, est
considéré avec attention par l'Eglise."5(*)
En effet, et s'il en faut de peu considérer l'ardoise
économique des diocèses de la République
Démocratique du Congo, il ne sera pas inouï de constater et
même de se convaincre que bon nombre d'entre eux vivent sous le joug
suffocant de la précarité financière, tant il est
prouvé présentement que l'aide des chrétiens d'Europe et
d'Amérique du Nord, ainsi que les subsides alloués annuellement
aux différents diocèses s'amenuisent du jour au jour, et cela
à des proportions on peut plus inquiétantes.
Dès lors, et pour autant que la plupart de ces Eglises
particulières ont célébré leurs jubilés d'or
ou tendent à les célébrer, et donc devenant ainsi matures,
elles se doivent en conséquence de reprendre l'initiative et le sens de
responsabilité dans les projets qui engagent désormais leur
avenir. Cela, dans la mesure où la vie sous masque à
oxygène et sous perfusion de l'Europe, loin d'assurer une autosuffisance
matérielle aux dites Eglises particulières, induit plutôt
des enchainements bien néfastes, dont l'effritement des activités
sociales, pastorales et/ou apostoliques. Induit en même temps la
paupérisation des prêtres et autres agents pastoraux, sans
oublié les ménages qui dépendent directement ou
indirectement de la situation socioéconomique de ces Eglises.
Autrement dit, les Eglises particulières, soit les
diocèses de la RDC, doivent chercher des mécanismes à
mettre en oeuvre pour se prendre en charge conformément aux souhaits
exprimés par les Evêques. Ces derniers pensent qu'"Il est
impérieux et urgent que nos diocèses et toutes les oeuvres
apostoliques existantes cherchent à trouver, sur place, le budget
ordinaire de fonctionnement."6(*)
En effet, l'Archidiocèse de Mbandaka-Bikoro, faisant
partie intégrale de ce grand ensemble qui est les Eglises
particulières en RDC, ne fait pas l'exception. En claire, il vit et
respire sous le masque à oxygène. Cependant, il renferme et
présente des atouts et une grande potentialité économique
pouvant l'aider à respirer sans faire recourt - du moins à une
proportion considérable - à un masque quelconque. Sa position
géographique et politique, ses terrains exploités et non encore
exploités, ses biens mobiliers et immobiliers, son personnel dynamique
lui sont des tremplins pour une bonne relance économique ou une
autosuffisance ou encore une auto prise en charge matériel. A ce niveau
la question est de savoir : que fait-il de ses potentialités
ci-haut cité pour ôter son masque à oxygène ?
Ou encore, quels sont les mécanismes ou les stratégies
économiques qu'il peut mettre en oeuvre pour arriver à s'auto
suffire, à s'autofinancer ? Qu'a-t-il fait de son héritage
économique pour qu'il se trouve là où il est pour le
moment ? Autant des questions possibles que notre réflexion
souhaite apporter et proposer des pistes de sortie.
II. Hypothèse du
travail
En effet, parler de l'autofinancement des ASBL,
spécialement de l'Archidiocèse de Mbandaka-Bikoro ou encore de
son auto prise en charge matérielle trouverait sa raison d'être
dans la mesure où il (Archidiocèse de Mbandaka - Bikoro) se
trouverait dans une situation économico-financière relativement
pauvre. Et que ses potentialités lui permettraient de mieux se prendre
en charge. Ainsi, sortir de cette paupérisation ou pauvreté ou
encore dépendance économique demeure le souci ultime qui va
conduire et guider notre réflexion le long de ce parcourt scientifique.
Mais, tout cela pour quelle raison ?
III. Intérêt du
travail
Le présent travail qui porte sur la
problématique de l'autofinancement des ASBL, cas de
l'Archidiocèse de Mbandaka-Bikoro, nous intéresse et est
intéressant à plus d'un titre. En portant notre choix sur ce
thème, nous voulons porter une réflexion sur la situation
économique de l'ASBL sous étude.
Nous tirons intérêt dans cette recherche parce
que cette dernière va nous permettre de mûrir nos connaissances
sur la croissance socio économique de notre archidiocèse. Cette
étude permettra aux dirigeants de cette ASBL de porter un jugement sur
sa situation financière et économique et peuvent ainsi prendre
des stratégies en vue de rehausser son niveau économique ; qui
parait de plus en plus décroissant. La présente étude
constituera également une base des données qui pourra servir de
tremplin pour un nouveau démarrage.
Mais comment agencer nos idées, comment pousser
logiquement notre réflexion ? Il nous faut un
procédé.
IV. Méthode et
technique
A l'heure qu'il est et considérant les exigences
scientifique, tout travail qui se veut scientifique, doit suivre une voie
rationnelle et objective appuyée par différentes méthodes
et techniques pour aboutir aux faits concluants.
En effet, dans le présent travail, nous aurons
à faire recours à la méthode analytique par laquelle nous
allons analyser toutes les informations ainsi que les données
récoltées. Nous aurons aussi à recourir à la
méthode descriptive qui nous a permettra de présenter notre cadre
d'étude. Ces méthodes seront complétées par la
technique documentaire qui va nous aider à consulter les archives de
l'ASBL sous étude. Nous nous servirons aussi de la technique d'interview
libre qui nous permettra de nous entretenir avec les personnes et
personnalités qui ont participé à la gestion quotidienne
de l'Archidiocèse de Mbandaka-Bikoro.
V. Division du travail
Hormis l'introduction Générale
et la Conclusion Générale qui comprendra aussi les
difficultés rencontrés s'il y en aura, notre travail se
subdivisera en trois chapitres.
Le premier, intitulé Considération
générale sur les ASBL, s'évertuera sur les
notions, l'historique, les avantages et désavantages, les formes
juridiques des ASBL. Quant au deuxième -
Mbandaka-Bikoro : De la capacité d'autofinancement
à l'autofinancement - se consacrera à la
présentation historique du diocèse sous étude,
décryptera en même temps ses potentialités
économiques, ses atouts lui donnant la capacité de se prendre en
charge jusqu'à son autofinancement effectif. Il sera ensuite question de
scruter les retombés de cet autofinancement sur les agents pastoraux et
toutes personnes qui en dépendent directement et indirectement. Le
troisième, enfin -- Analyse de la structure économico
financière de l'archidiocèse de Mbandaka-Bikoro et perspectives
d'avenir -- s'attardera sur les pistes de solutions ou
les stratégies et mécanismes à mettre sur pied pour
rentabiliser les potentialités existants.
Chapitre premier :
GENERALITES SUR LES ASBL
I.0 Introduction
Voulant aller loin et ne manquer de minimum
nécessaire, les hommes vivant dans la société, avaient
senti le besoin de se mettre ensemble. Ceci rencontre la sagesse africaine qui
prouve l'incapacité d'un seul doigt de tirer le pou de la tête.
Vite les associations se sont formées en vue de croître les gains
résultant d'une mise en commun d'un certain nombre de bien ou tout
simplement chercher à mieux vivre.
Ainsi, devons-nous parler de l'association lorsque deux ou
plusieurs personnes s'associent pour mettre des activités ou des biens
en commun. C'est cette collaboration qui est qualifiée, du point de vue
juridique, de société ou d'association. L'une et l'autre se
distinguent par leurs objectifs : la première vise à
réaliser des profits tandis que la seconde est dite 'sans but lucratif'.
Nous rappelons que notre besogne n'est pas d'analyser la première, mais
plutôt nous focaliser sur la deuxième.
De ce fait, les ASBL se démarque, à son tour,
des associations de fait dans la mesure où ces dernières n'ont
pas une personnalité juridique tendis que les ASBL en ont. En clair, les
associations dites de fait sont celles constituées sans une
personnalité juridique. Et ceci ne va pas sans conséquence. Car,
"dépourvue de personnalité juridique, l'association de fait ne
peut rien posséder, ni meuble ni immeuble, et ne peut pas plus signer
des contrats."7(*)
Subséquemment, parler des ASBL, reviendrait à
scruter leurs notions générales en passant par les ASBL et
réalité ASBL telle que vue et vécue dans d'autres
continents notamment en Europe et en Amérique où nous ne
parlerons que des quelques pays pour jeter l'ancre en Afrique,
précisément en RDC. Pour le cas du Congo démocratique,
nous nous efforcerons, à la mesure du possible, d'examiner quelques
textes juridiques qui régissent les ASBL. Un bref regard mais plein
d'intérêt entourera les avantages et les désavantages
qu'elles peuvent présenter ; mais aussi de leurs formes
juridiques.
I.1 Les notions
générales des ASBL
Une association sans but lucratif (ASBL) est une forme
juridique d'association à but non lucratif en Belgique, au Luxembourg et
en République démocratique du Congo.8(*) Autrement dit, une ASBL mieux
"les ASBL sont des personnes morales constituées en vue de poursuivre un
but non lucratif."9(*)
Elles jouent un rôle non moins négligeable dans la vie
économico sociale. Cette importance se fait non seulement voir mais
aussi sentir par son nombre considérable, d'autant plus que "leur nombre
témoigne d'une vie associative intense dans laquelle les membres
n'encourent, en principe, aucune responsabilité, puisque les
activités sont réalisées à l'initiative de la
personne morale et donc, sous sa responsabilité. "10(*)
En parlant des ASBL, il va de notre intérêt de
comprendre que les ASBL appartiennent, du point de vue conceptuel, à la
conception dite «conception non marchande.? Qu'en est-il au juste ?
Selon Michel Davalge, il existe, dans la notion des associations, deux
concepts : marchand et non-marchand. Leur distinction "peut
s'opérer sur la base d'un critère juridique. Cette conception
conduit à considérer que notamment les associations de fait, les
ASBL et les autres associations qui possèdent la personnalité
juridique relèvent du secteur non marchand."11(*) Poussant encore son
raisonnement plus loin, il affirme avec force que dans un "sens plus large du
terme, les ASBL sont donc des organisations non marchandes."12(*)
En conséquence, il sied tout de même de
signaler que l'appellation ASBL est celle en vogue dans les pays ci-haut
cité. Mais cette même réalité est appelée
autrement dans d'autres pays. Dans le cadre de ce travail, nous ne ferons
mention que de la France, le Canada (francophone), Suisse, les Etats Unis
d'Amérique et de la Belgique où on parle effectivement de l'ASBL.
Néanmoins, nous aimerions classer toutes ces appellations dans la
rubrique - conformément à notre plan - ASBL en
général.
I.2
Les ASBL en général
Ce
point va nous amener à parler des ASBL et des réalités
ASBL dans quelques pays de l'Europe et d'Amérique. L'honneur
étant fait à la France.
I.2.1 Réalité ASBL
en France
La réalité ASBL en France est
désignée sous le nom d'Association loi de 1921.
Tout simplement parce que la loi du 1921 en est l'acte de naissance.
Autrement dit, en France et dans des nombreux pays colonisés par elle,
une association à but non lucratif est celle qui relève de la loi
du 1er juillet 1901 et qui est mise en place par Waldeck-Rousseau (ancien
ministre de l'Intérieur, alors président du Conseil) et du
décret du 16 août 190113(*).
Il convient cependant de noter que la législation
française offre une certaine catégorisation en ce qui concerne
l'Association. Ainsi, aux dires de Michèle et Michel, "Il s'agit d'une
classification par secteur d'activité dont l'interprétation
française fournit la nomenclature suivante (...)"14(*)
Catégories des
associations
S'agissant des catégories, il convient de noter qu'il
y en a en nombre élevé. Mais dans le cadre de ce travail, nous
n'allons nous limiter qu'à un petit nombre juste à titre
indicatif et illustratif.
v Les
associations
d'intérêt général
Sont ainsi dénommées parce qu'elles sont
là pour garantir les intérêts de tout le monde. Elles le
font en veillant sur certains critères tels que :
Organisation démocratique
But non lucratif
Activités conformes à l'objet et aux statuts de
l'organisation
v les
associations
reconnues d'utilité publique15(*)
"Sont considérées d'intérêt
général les associations dont la gestion est
désintéressée, c'est-à-dire qu'elle doit être
gérée et administrée à titre bénévole
par des personnes n'ayant elles-mêmes, par personne interposée,
aucun intérêt direct ou indirect dans le résultat de
l'exploitation."16(*)
Après avis et Conseil d'Etat, le gouvernement attribue cette
qualité à la personne morale. Ainsi, distingue-t-on plus de deux
milles associations d'utilité publique sans compter plus de cinq cent
fondations oeuvrant pour une utilité publique. A en croire Nathalie, "La
reconnaissance d'utilité publique s'obtient après une
procédure longue qui ne concerne que certaines associations."17(*)
v les associations sportives
Ces genres d'associations sont affiliés à des
fédérations sportives agréées. Parmi elles, on
distingue celles qui sont des fédérations sportives
agréées. Et à ce titre, elles peuvent avoir
délégation de mission de service public leur confiant
l'établissement des règles techniques et déontologiques
sous délégation du ministère de tutelle
(généralement
Jeunesse
et Sports).
v Les fédérations
Elles sont généralement composées
d'associations et de personnes physiques.
v les associations de défense de
l'environnement
v Parmi celles-ci, on y trouve aussi les associations de
consommateurs. Elles veillent toutes sur la protection et le respect de
l'environnement, la protection des êtres rares tendant à
disparaître et droit divers des consommateurs.
I.2.2 ASBL au Québec
(Canada francophone)
Bien que reproduisant la même réalité,
l'ASBL est désignée par Association à but non
lucratif, d'
Organisme
sans but lucratif (OSBL) ou
d'Organisme à but non lucratif (OBNL).
Sous cette dénomination, elle
désigne un regroupement d'au moins deux personnes qui décident de
mettre en commun des moyens afin d'exercer une activité ayant un but
premier autre que leur enrichissement personnel. En tant qu'association, elle
met en exergue le caractère désintéressé de
l'activité, interdit la distribution d'un bénéfice aux
associés mais il n'implique pas que l'activité soit
non-commerciale, ou qu'elle soit déficitaire : l'objet de l'association
peut être commercial (tel que la distribution de produits issus du
commerce équitable), et le bénéfice peut servir à
la développer.
Il s'avère non moins négligeable de
préciser que Ce type d'association est une société de
personnes et de droit privé dont l'objet social ne doit pas être
lucratif.
Par société de personnes, il faut entendre
l'aspect volontaire de l'appartenance à une association. Ainsi, cette
association est fondée sur l'intuitu personae18(*), et qu'elle ne
saurait ni être obligatoire, ni résulter d'un état de fait.
Il faut entendre par activité non lucrative ci-haut
insinué, que ce genre d'association peut faire payer des biens ou des
services, mais le prix doit correspondre à un défraiement des
dépenses nécessaires à ses activités et non pas
à une distribution des profits à ses membres.
Les associations font partie, avec les
coopératives
et les
mutuelles, des formes
sociétales de l'
économie
sociale qui ont en commun de participer à la vie économique
sans rechercher le
profit. Elles n'ont ni
personnalité ni existence sans respecter certaines formes
légales, en particulier d'avoir un statut écrit qui est
déposé et publié dans un greffe civil. Leur liberté
est garantie et reconnue par l'article 20 de la
Déclaration
universelle des droits de l'homme de
1948.
I.2.3 ASBL en Suisse
La Suisse connait aussi la réalité ASBL. Elle
la désigne sous le nom de l'Association Sans But Economique
(ASBE). Comme toutes les autres associations, elle regroupe au moins
deux personnes animées d'une sacrée volonté de mettre
ensemble leurs moyens afin d'exercer une activité qui n'aura pas pour
objet l'enrichissement personnel.
I.2.4 ASBL aux Etats-Unis
Dans leurs statuts du numéro un de la puissance
économique, les Etats-Unis n'ignorent pas la réalité ASBL
qu'ils qualifient d'ailleurs d'associations à but non lucratif. Selon
une statistique récente, on en compte jusqu'à 1, 14 million. "
Elles emploient 9, 3 % de la population active, ce qui forme le record du
monde."19(*) Pour sa bonne
marche, ce secteur reçoit du gouvernement, une subvention allant
jusqu'à 250 milliards de dollars aux dire de Martel20(*), et ces dons sont
exonérés d'impôts.
Quant à leurs gestions, faut-il savoir que les
associations à but non lucratif sont dirigées
bénévolement par un conseil d'administration (Board of Trustees).
Ainsi, ses membres sont fréquemment des donateurs. Ceci leur
confère de larges pouvoirs et définissent les missions de
l'association. En titre des financiers, Ils sont chargés de lever des
fonds. Comme pour dire qu'elles ont pour source de financement la dotation ou
«l'endowment?.
I.2.5 Les ASBL en Belgique
L'association sans but lucratif (ASBL) en Belgique,
réunit au minimum 3 personnes dans le but de réaliser un objectif
non lucratif. Conformément à la loi régissant les ASBL et
les Etablissements d'utilité publique, l'ASBL :
v ne requiert pas de capital minimum
v ne peut poursuivre un objectif d'enrichissement mais peut
percevoir des cotisations et tenir des activités contre paiement
à condition que celles-ci restent inscrites dans le cadre de l'objet
social poursuivi
v ne peut distribuer de bénéfices à ses
membres.
Pour être reconnu par l'Etat et bénéficier
d'un certain nombre d'avantage, l'ASBL est appelée à obtenir la
personnalité juridique. Cette dernière, est acquise le jour
où les statuts et les actes relatifs à la nomination des
administrateurs sont déposés au greffe du Tribunal. Pour cela,
elle doit remplir certaines conditions telles que :
v Le siège social doit être situé en
Belgique.
v Il doit y avoir au minimum 3 associés.
v Les statuts doivent contenir un certain nombre de mentions
obligatoires.
v Les statuts, les noms, prénoms, professions et
domiciles des Administrateurs doivent être publiés aux annexes du
Moniteur belge. A
défaut, l'association sera considérée comme une
association de fait. Qu'en est-il au juste ?
Les membres d'un groupe constitué d'au moins deux
personnes, peuvent, d'un commun accord, se constituer en association sans pour
autant choisir de se déclarer selon les statuts réglementaires
propres à chaque pays. C'est, dans ce sens qu'on parle d'une association
de fait. Ainsi reconnue comme telle, une association de fait est une forme
possible d'association. Ne s'étant pas déclaré, elle
n'aura pas non plus une personnalité juridique. Les associations de fait
sont parfaitement légales mais jouissent selon les pays de droits et
possibilités juridiques souvent moindres que les associations
déclarées selon un régime légal.
Aussi faut-il comprendre que les associations de fait,
puisqu'elles ne jouissent pas de personnalité juridique - en France
comme en Belgique ou encore ailleurs - elles ne peuvent pas
bénéficier des subventions publiques et ne peut pas
posséder de biens ni conclure de contrat.
Par ailleurs, étant un rassemblement des hommes et en
vue d'une bonne marche, les ASBL doivent avoir de garde-fou. Autrement dit,
elles doivent s'élaborer des statuts. Ces derniers doivent être
constatés par écrit. Ils peuvent être
rédigés, soit sous la forme d'un acte sous seing
privé, en présence des fondateurs uniquement, soit sous
la forme d'un acte authentique établi devant notaire.
Avec la liste des membres du premier Conseil de Direction, ils doivent
être envoyés pour publication au
Moniteur belge
. Cette liste doit être déposée
endéans le mois de la publication des statuts au greffe du Tribunal de
1ère instance.
Ainsi, en Belgique, les statuts des ASBL doivent avoir
obligatoirement ces mentions :
v la dénomination complète et l'adresse du
siège de l'ASBL, l'arrondissement où elle est établie ;
v l'objet social poursuivi ;
v une distinction éventuelle entre membres actifs
(minimum 3) et non actifs ;
v le nom, l'adresse et la nationalité des fondateurs
;
v le montant maximal de la cotisation ;
v les conditions de nomination des administrateurs ;
v la procédure de modification des statuts ;
v les responsables pour la gestion des comptes et des budgets
;
v la destination du capital en cas de dissolution ;
v les pouvoirs de l'Assemblée Générale
(AG).
Voilà, en peut des mots, l'organisation des ASBL en
Belgique, pays colonisateur de la République Démocratique du
Congo qui, au sujet des ASBL, doit beaucoup à son inspirateur en la
matière.
I.3 Les ASBL en RDC
Parlant des ASBL en RDC nous amènera à parler,
tour à tour, de leurs contextes historiques où nous allons partir
de la période de l'Etat Indépendant du Congo à la
période post coloniale ; du contenu de la loi régissant les
ASBL et les Etablissement d'utilité publique ; de catégorie
des ASBL ; des avantages et Régime fiscal des ASBL.
I.3.1 Contexte historique
La notion sur les ASBL en RDC se trouvera
dépourvue de tout dénouement si nous faisions abstraction des
événements mieux des législations qui les ont
précédées. Autant dire se faire, nous aimerions les
survoler ??? tout en nous inspirant globalement de Jules José
Dobo21(*) ? pour enfin
atterrir sur les textes juridiques qui régissent les ASBL actuellement.
En claire, nous allons partir de la période historique de la
colonisation jusqu'à la législation présente.
I.3.1.1 La période de
l'État indépendant du Congo
L'État indépendant du Congo
était un territoire sur lequel le roi Léopold II de Belgique
exerça une souveraineté de fait de 1885 à 1908. Cet
État était constitué par le territoire actuellement connu
sous le nom de République démocratique du Congo.
Dans les domaines des associations, du point de vue
juridique, cet Etat connait le premier décret relatif aux Associations
scientifiques, religieuses et philanthropiques. C'est le décret du 28
décembre 1888.
Ce décret voit le jour dans un contexte selon lequel
la signature de l'acte international de Berlin, tout en consacrant la
répartition de l'Afrique en colonie, fixe en même temps le statut
du bassin du Congo et décide l'occupation des territoires de l'EIC. Ce
fut une propriété personnelle du Souverain belge. Ce dernier
avait le privilège d'exploiter les richesses de l'EIC tout en associant
les autres puissances. Pour ce faire, il fallait orienter et discipliner
l'exploitation. D'où la nécessite du décret du 28
décembre 1888 qui concernera les trois secteurs que voici :
v secteur scientifique : qui se chargera non seulement
des recherches mais aussi des exploitations ;
v secteur religieux : pour
l'évangélisation ;
v secteur philanthropique : juste pour les oeuvres de
charité.
Par ailleurs, il est opportun de savoir que ce décret,
en son quatrième article, distinguait, d'une part, les institutions
religieuses, scientifiques et philanthropiques crées par le gouvernement
belge, et, d'autre part, les associations privées qui ont pour but de
s'occupaient des oeuvres religieuses, scientifiques et philanthropiques. On
voit déjà se dessiner l'ombre de ce que nous appelons aujourd'hui
les ASBL.
Décret du 27 novembre 1959
Ce décret renvois aux ASBL. Il vient,
d'une manière tacite, abroger celui du 28 décembre 1888. Ce texte
vise l'obtention par les ASBL de la personnalité juridique par le
décret royal. Ainsi défini-t-il l'ASBL comme étant "celle
qui ne se livre pas à des opérations industrielles ou
commerciales, si ce n'est à titre accessoire, et qui ne cherche pas
à procurer à ses membres un gain matériel."22(*) Ce décret est le
premier à avoir fournir une définition claire de l'ASBL. Il
convient de noter que ce présent décret reprend, tout en le
complétant, l'article premier de la loi belge du 27 juin 1927 relatif
aux ASBL.
Cependant, aux dires de Goedseels, cette définition
"donnée par le décret est, donc, faite de manière
négative. On exclut du bénéfice de cette catégorie
les sociétés commerciales (...) et qui, elles, sont régies
par le code de commerce."23(*)
Pour le reste, ce décret stipulait que le nombre des
membres effectifs de l'association ne pouvait pas être inférieur
à trois. Et concernant leurs résidences, le décret est
resté muet. En ce qui concerne les avoir de l'association, celle-ci
pouvait posséder des propriétés, des immeubles lui
permettant d'atteindre l'objectif en vue duquel elle a été
formée. Elle peut aussi accepter la donation entre les vives ou
testamentaires pourvues que cela lui soit préalablement autorisé
par le Gouverneur Général.
I.3.1.2 La période post
coloniale
C'est la période qui va de l'indépendance - le
30 juin 1960 - à nos jours. Cette période est aussi riche de
textes juridiques réglementant et régissant les secteurs des ASBL
et des établissements d'utilité publique. Ainsi, nous allons
passer en vue certains parmi eux pour se rendre compte de fonctionnement des
ASBL en RDC.
a. Décret-loi du 18 septembre 1965
Il se veut être une copie, mais
à quelque différence prêt du décret du 27 novembre
1959. Il se démarque du précédent par le fait que les
prérogatives accordaient au Souverain belge se voient confiées au
président de la République. Et plus encore, il est le premier
texte sur les associations sans but lucratif élaboré par le
législateur congolais lui-même. En claire, ce décret se
veut être un dépassement du celui de 27 novembre 1959.
En effet, ce dépassement se fait voir dans le fait
qu'il oblige aux membres effectifs de l'association ayant l'administration en
leurs charge, de prouver ou de faire montre de leurs honorabilités en
produisant les documents attestant qu'ils sont tels. Outre ces documents, ils
doivent exhiber les déclarations relatives aux ressources prévues
par l'association en vue de réaliser l'objectif fixé. Il ouvre
une possibilité aux autres membres, hormis les membres effectifs
d'intégrer l'association. Cela, en ce sens qu'il permet et exige
à ce que les statuts des ASBL puissent mentionner les différentes
catégories des membres. Le présent décret-loi ne
tolère aucune disposition contraire aux lois, aux bonnes moeurs ou
à l'ordre public dans leurs statuts.
b. La loi n° 71-012 du 31 décembre 1971 sur la
réglementation des cultes
Plus le temps passe, plus les lois émises
évoluent et deviennent de plus en plus claire. Cette loi signe sa
particularité par rapport aux décrets et décret-loi
précédent.
En effet, cette loi est la première à
être promulguée en suivant et observant le schéma
actuel : adoptée par le parlement et promulguée par le
président de la république. Tout en considérant les
dispositions du décret-loi du 18 septembre 1965 relatif aux ASBL, cette
loi, réglemente l'exercice des cultes.
Sur ce, elle se donne pour objectif de permettre aux pouvoir
public de pouvoir contrôler la création et le fonctionnement des
Eglises et les Sectes religieuses, les soumettre à des conditions
préalables. Distinguant, sans les définir, les termes Eglises et
Secte religieuse, est bien là sa particularité. Tout en rappelant
le principe de la laïcité pour la république et la
liberté religieuse, on note aussi, dans cette présente loi
l'obligation pour toute Eglise ou secte de ne se constituer que sous forme
d'ASBL dotée de la personnalité civile.
c. Décret-loi n°195 du 29 janvier 1999
Ce décret-loi porte sur la
réglementation des ASBL et des établissements d'utilité
publique. Autrement dit, il régit ensemble et les ASBL et les
établissements d'utilité publique. Promulgué sous le
régime de Laurent Désiré Kabila et par lui, ce
décret-loi a pour particularité dans le fait qu'il classifie en
trois catégories les ASBL.
En clair, il est le premier à offrir, dans le domaine
des ASBL, une classification tripartite où on trouve les associations
à caractère culturel, social ou éducatif ; les
organisations non gouvernementales de développement et les associations
confessionnelles où on trouve traiter les problèmes relatifs aux
cultes, mieux, les statuts des confessions religieuses (nous y reviendrons dans
les catégories des ASBL).
En vertu de ce décret-loi, les ASBL doivent avoir un
minimum de trente membres effectifs pour leurs constitutions. Outre cette
exigence, les ASBL peuvent accepter toute donation par acte entre vifs ou
testamentaire à leurs profits. Dans ce privilège, l'autorisation
par arrêté conjoint du Ministre de la justice et du Ministre ayant
les activités des ASBL sous sa responsabilité est
préalablement requise.
d. Loi n° 004/2001 du 20 Juillet 2001
C'est la loi en vigueur relatif aux ASBL et
Etablissement d'utilité publique. Elle a été
adoptée par le parlement de transition. Elle comprend deux titres :
l'un relatif aux ASBL, et l'autre, aux Etablissements d'utilité
publique.
Il sied de signaler le premier titre - celui qui s'occupe des
ASBL - est divisé en quatre chapitres. Ces derniers traitent
respectivement «Des dispositions générales?, «Du
régime général des ASBL?, «Du régime
particulier des ASBL? et «Des frais?.
I.3.2 Contenu de la loi sur les
ASBL et les Etablissements d'utilité publique
(Loi n° 004/2001)
Il sera ici question pour nous de pousser,
en peu de mots, les quatre chapitres - ci-haut évoqué - qui
constitue et forme le contenu de la loi sous étude.
I.3.2.1 Des dispositions
générales des ASBL
C'est le tout premier chapitre du premier titre parlant des
ASBL. Ici, l'ASBL est comprise comme étant une association qui, loin de
se livrer aux opérations industrielle et commerciale en vue d'un
enrichissement des ses membres, cherche plutôt à atteindre
l'objectif pour lequel elle a vit le jour. Autrement dit, elle ne doit pas se
livrer à des opérations industrielles ou commerciales, si ce
n'est à titre accessoire, et ne doit pas chercher à procurer
à ses membres un gain matériel.
Elle jouit, en outre, d'une personnalité juridique qui
lui est accordée par le ministre de la Justice après avis
favorable du ministre ayant dans ses attributions le secteur d'activités
visé. En clair, Une requête en vue de l'obtention de la
personnalité juridique, doit préalablement être
adressée au gouvernement par le truchement du ministre de la justice,
sous couvert du ministre ayant dans ses attributions l'objet pour lequel
l'association est mise sur pied.
Par ailleurs, pour être de plus en plus précis,
la requête doit être accompagnée de :
v d'une liste indiquant les noms, les post-noms, les
prénoms, le domicile ou la résidence de tous les membres
effectifs de l'association. Cette liste est signée par tous les membres
effectifs qui seront chargés de l'administration ou de la direction de
l'association ;
v d'une déclaration signée par la
majorité des membres effectifs indiquant les noms, professions et
domicile ou résidences de ceux qui, à in titre quelconque, sont
chargés de l'administration ou de la direction de l'association ;
v des statuts de l'association notariés et dûment
signés par tous les membres effectifs chargés de l'administration
ou de la direction de l'association ;
v des certificats de bonne conduite, vie et moeurs de tous les
membres effectifs chargés de l'administration ou de la direction de
l'association ;
v d'une déclaration relative aux ressources
prévues par l'association en vue de réaliser l'objectif qu'elle
s'assigne.
Il doit être trouvé mentionner dans les statuts
des ASBL ceux-ci :
v .la dénomination suivie ou
précédée des mots « association sans but lucratif
», en sigle « ASBL » ;
v le siège de l'association ; celui-ci doit être
établi sur le territoire de la République Démocratique du
Congo ;
v l'objet de l'association ;
v la ou les provinces où l'association exercera ses
activités ;
v les diverses catégories des membres ;
v les conditions d'adhésion, de sortie ou d'exclusion
des membres ;
v l'organisation de l'administration ou de la direction de
l'association, le mode de nomination et de révocation des personnes
chargées de cette administration, la durée de leur mandat et
l'étendue de leur pouvoir, la manière dont l'association est
représentée à l'égard des tiers ;
v le mode d'établissement des comptes annuels ;
v les règles à suivre pour la modification des
statuts ;
v l'affectation du patrimoine en cas de dissolution de
l'association.
I.3.2.2 Du régime
général des ASBL
Il est ici, non seulement question du fonctionnement des
ASBL, mais surtout des leurs avoir ; de l'adhésion ou
révocation ou encore du retrait des membres.
Ainsi, la majorité se réserve le droit de
choisir ou de révoquer les personnes chargées de l'administration
ou de la direction de l'association. Ces dernières, ne peuvent aussi
être désignées que parmi les membres
précités. De même, leur retrait peut s'effectuer à
tout moment. Quant aux biens immeubles, faut-il savoir que l'ASBL ne peut avoir
en propriété ou autrement que les immeubles nécessaires
pour réaliser l'objectif social en vue duquel elle est
créée. Cependant, les acquisitions et les aliénations
d'immeubles ainsi que toutes opérations en conférant l'usage ou
la jouissance ou en entraînant la perte de l'usage ou de la jouissance
doivent être déclarées par écrit au ministre de la
Justice avec copie au ministre des Finances dans le délai de trois mois
à compter de la date de l'acte le réalisant.
Par ailleurs, la dissolution de l'ASBL est exclusivement
réservée à la majorité de membres effectifs (deux
tiers de ces membres). Ceux-ci vont déterminer l'affectation de biens de
leur association. Quant à la liquidation, faut-il savoir qu'elle doit se
faire par un ou plusieurs liquidateurs désignés soit par
l'application des statuts, soit en vertu d'une décision de la
majorité des membres effectifs, soit à défaut, en vertu
d'une décision de justice saisie par toute personne
intéressée ou par le ministère public. Au cas où
l'ASBL ne remplit pas ses engagements conformément à l'article 20
de la loi 004/200124(*),
elle sera dissoute.
I.3.3. Catégorie des
ASBL
Conformément à la loi sous étude
(004/2001), dans le premier chapitre du premier titre, il est stipulé
que l'ASBL non seulement est apolitique, mais aussi et surtout, de part sa
nature et son objet, elle est soit une association à caractère
culturel, social ou éducatif ou économique ; soit une
organisation non-gouvernementale ONG, en sigle ; soit une association
confessionnelle. L'on peut aussi trouver, dans cette rubrique, des associations
de droit congolais et celles de droit étranger.
I.3.3.1 Une association à
caractère culturel, social ou éducatif ou économique
Par cette dénomination, nous entendons une
association, mieux, une organisation qui, à l'exclusion d'un gain
matériel, tend uniquement à la réalisation d'une oeuvre
à caractère philanthropique, scientifique, artistique ou
pédagogique. Ceci justifie le fait qu'une organisation, loin
d'être une Eglise ou une ONG(D) s'occupe par exemple d'une
bibliothèque, d'un hôpital sans vouloir poursuivre le droit de
s'enrichir. Même alors, il n'est pas à confondre avec les ONG.
I.3.3.2 Une organisation
non-gouvernementale (ONG)
Aux dires du Père Ekwa, "une ONG est une association
privée constituée d'une façon durable, qui ne poursuit pas
de but lucratif, mais oeuvre à une plus ou moins grande échelle
pour le développement."25(*) Ce qui nous ramène à dire qu'une ONG
est une association des personnes qui visent une amélioration durable,
participative et consciente des conditions de vie des populations et dont la
création ne résulte pas de la décision d'une institution
étatique, sa finalité étant de promouvoir la personne
humaine dans toutes les dimensions culturelles, sociales, économiques,
politiques, sans discrimination de sexes, idéologiques, de race, de la
religion ni de l'ethnie. On ne peut pas ne pas faire mention de Professeur
KIMPIANGA qui, en matière des ONG, amène une précision de
taille. Pour lui, une ONG est défini "comme une organisation volontaire
de développement (OVD), une association sans but lucratif avec une
structuration à terme confirmée par un acte juridique et de fait
dont l'objectif est de se mettre au service de la collectivité comme
interface sociale dans le but de lui assurer un appuis financier,
matériel, technique et moral visant son épanouissement."26(*)
Ceci étant pris en considération, nous disons
qu'une ONG vise à appuyer, du point de vue de son objectif, les
activités de la communauté dans laquelle elle se trouve en vue de
développer et d'améliorer les mécanismes pouvant aider
à lutter contre la crise sur toutes ses formes. Sur ce, une ONG doit
arriver à la création d'un dispositif d'appui à la
dynamique communautaire, la création de condition d'une croissance
équitable et d'un développement humain durable. Il est question,
ici, de la vision de développement pour l'autopromotion et l'auto prise
en charge intégrée, participée et auto -
gérée.
Toutes choses faites, une ONG, digne de ce nom, doit se
caractériser par un certain nombre de valeurs notamment :
v tout en étant apolitique, elle doit être
animée par une préoccupation humanitaire ;
v dans sa peau de l'ASBL, elle doit avoir une dose
d'autofinancement ;
v elle doit insister sur la participation communautaire
à la conception, à l'exécution et à
l'évaluation des actions à entreprendre, autrement dit, avoir une
large vision sur ce qu'elle doit faire en faveur de gens pour qui elle est mise
en oeuvre ;
v elle doit être créé par, au minimum,
trois personnes ;
v ses activités doivent être faites avec et pour
les autres et non pour ses membres d'autant plus qu'elle ne vise pas le gain de
ses membres ;
v Pour préserver son autonomie, elle doit recourir
à la cotisation de ses membres;
v Elle ne doit pas être insensible aux appels et aux
suggestions des communautés de base avec lesquelles elle travaille ;
v Elle doit promouvoir le volontariat pour que, dans son
fonctionnement, elle soit souple ;
v elle doit chercher à s'insérer dans le
programme de développement du gouvernement, sans se laisser
inféoder à lui, pour plaider les causes économique de la
communauté ;
v elle doit viser l'amélioration durable des conditions
de vie des populations qu'elle accompagne dans les efforts d'auto
responsabilisation.
Pour tout dire, une ONG s'occupe de la société,
mais sans organiser le culte, car étant, une attribution exclusive des
associations confessionnelles.
I.3.3.3 Une association
confessionnelle
C'est une catégorie d'association dotée d'une
personnalité civile. Elle se fixe pour objectif non seulement
l'organisation des cultes, mais aussi l'enseignement de la doctrine religieuse,
l'accomplissement et des rites et des la vie religieuse. Cette catégorie
renferme les Eglises. Ceci d'autant plus qu'un Eglise, constituée en
ASBL ne se donne à l'enrichissement ni de ses membres ni des ses
supérieurs moins encore de son fondateur.
Par ailleurs, puisqu'il doit y avoir un fondateur, celui-ci
doit répondre à un certain critérium tel qu'exigé
par la loi régissant les ASBL en RDC. Ainsi doit-il :
v être sain d'esprit ;
v être d'une bonne moralité ;
v être âgé d'au moins trente ans ;
v faire démonstration d'une bonne doctrine religieuse
suffisamment élaborée.
I.3.3.4 Une association de droit
congolais et de droit étranger
Est dite de droit congolais, une association dont le
siège se trouve en RDC. Ce qui revient à dire que ce sont des
associations mises sur pied par des nationaux pour apporter un service à
la communauté de base dont les activités se déroulent
à l'intérieur du territoire national c'est -à -dire dans
le pays.
Par contre une association est dite de droit étranger
lorsque son siège se trouve en dehors des limites frontalières de
la RDC, soit à l'étranger. Pour le cas d'une association de droit
étranger, l'exercice de ses activités dans le pays autre que
celui de son siège, requiert au préalable une autorisation du
Président de la République donnée par décret sur
proposition du ministre de la Justice.
Outre l'autorisation du Président de la
république, une association de droit étranger doit
également avoir un assentiment du ministre ayant dans ses attributions
les activités qu'elle vise. Il peut s'agir des activités à
caractère économique, culturel, éducatif ou social.
Par ailleurs, une association confessionnelle de droit
étranger adresse directement sa demande d'enregistrement et
d'autorisation au ministre de la Justice. Cela n'enlève pas le
privilège accordé aux associations de droits congolais par
rapport à celles de droit étranger. Au regard de la loi
régissant les ASBL et les Etablissement d'utilité publique, les
associations de droits étranger ne peuvent avoir plus de droits que les
associations sans but lucratif de droit congolais.
I.4
Les avantages et les désavantages des ASBL
D'entrée de jeu nous aimerions apporter une
précision sur les avantages dont nous parlerons ici. Il s'agit bien des
avantages qu'une ASBL passe pour bénéficiaire. Et cela, se trouve
bien dans son statut. Autrement dit, la personnalité juridique d'une
ASBL lui dispose d'un avantage non négligeable. Celle-ci lui permet de
poser des actes juridiques mais surtout la rend responsable des actes
posés en son nom. Ainsi, ses membres sont protégés. Ainsi,
ces privilèges se présentent comme suit :
v Pas de capital de départ, contrairement aux autres
formes de société qui nécessitent l'immobilisation en
banque d'un montant parfois important pour leur création ;
v Il ne faut pas verser de dividendes aux membres ;
v Dans certains cas, le statut d'ASBL est requis, notamment
pour pouvoir bénéficier de subsides ;
v L'ASBL ne peut être mise en faillite ;
v Le Conseil d'administration est tenu de soumettre tous les
ans à l'approbation de l'Assemblée générale le
compte de l'exercice écoulé et le budget de l'exercice
prochain ;
v Les associations sont en principe soumises à
l'impôt, mais elles en sont exemptes si d'après leurs statuts ou
leur pacte social et leur activité elles poursuivent directement et
uniquement des buts culturels, charitables, ou d'intérêt
général. Elles restent toutefois passibles de l'impôt dans
la mesure où elles exercent une activité à
caractère industriel ou commercial ;
v (...).
Brièvement, nous disons que les avantages de l'ASBL se
font voir dans la mesure où elle a une personnalité juridique
active et passive. Les administrateurs n'ont donc pas de responsabilité
personnelle, sauf faute grave ou infraction pénale. Possibilité
d'obtenir des subsides, des aides. Possibilité d'ouvrir un compte en
banque. Possibilité de passer un contrat au nom de l'association.
Par contre, les inconvénients de l'ASBL se
résument en sens que de nombreuses formalités telles que
comptabilité rigoureuse, publication des modifications
statutaires ; lui sont obligatoires. Outre cela, le fonctionnement de
l'ASBL est régi par des règles précises. Une moins grande
flexibilité peut donc en découler.
I.5
Régime fiscal des ASBL en RDC
Les ASBL, en RDC, font face à un certain nombre des
obligations au regard de régime fiscal les régissant.
v L'ASBL doit se faire connaître auprès de
l'Administration Fiscale dans les quinze jours qui suivent le début de
ses activités en formulant une demande de numéro impôt (art
1er Loi n° 004/2003 du 13 mars 2003) ;
v Elle doit également faire la déclaration des
impôts collectés et les reverser dans les délais (art. 3
Loi n° 004/2003 du 13 mars 2003) ;
v Tenir une comptabilité conforme aux dispositions du
Plan Comptable Général Congolais (PCGC) et son
équivalent dans le système OHADA;?
v Ne pas chercher à procurer à ses membres un
gain matériel (art. 1er ?Loi n° 004/2001 du 20juillet
2001);?
v Déclarer par écrit au Ministre de la Justice
avec copie au Ministre des Finances, dans un délai de 3 mois à
compter de la date de l'acte de réalisation, les acquisitions et les
aliénations d'immeuble ainsi que toute opération en
conférant l'usage ou la jouissance ou en entraînant la perte de
l'usage ou de la jouissance. Le prix d'acquisition ou d'aliénation doit
être indiqué dans la déclaration (art.15 al.2 Loi n°
004/2001 du 20 juillet 2001).
I.6 Conclusion
Pour tout dire, point n'est besoin de rappeler qu'il a
été question pour nous, tout au long de ce chapitre, de parler de
la généralité sur les ASBL.
Ainsi, partant des notions des ASBL, nous avions compris que
l'ASBL en sois ou réalité ASBL existe dans nombreux pays. A titre
d'échantillon, nous avions seulement parlé de quelques pays
d'Europe, d'Amérique et d'Afrique. Pour ce qui est de l'Afrique, nous
avions plus focalisé notre attention sur la RDC, notre cher et beau
pays. Et là, il nous a été question de passer en revue les
décrets et loi régissant les ASBL depuis la période de
l'Etat Indépendant du Congo jusqu'à nos jours.
En effet, cette lecture nous a permis de comprendre que dans
la rubrique des ASBL, nous retrouvons entre autre les confessions religieuses.
Ces dernières, comme toutes les ASBL d'ailleurs, doivent travailler pour
arriver à s'auto prendre en charge en vue de la réalisation de
but pour lequel elles ont vu le jour.
Ainsi, Mbandaka-Bikoro, étant reconnu ASBL comme
telle, observe-t-elle ce principe sacro saint sur l'autofinancement ? Le
point qui vient nous en dira plus.
Chapitre
deuxième
MBANDAKA-BIKORO : DE
LA CAPACITE D'AUTOFINANCEMENT A L'AUTOFINANCEMENT
II.0 Introduction
Mettant par écrit les travaux de pères
synodaux, sa sainteté le Pape Jean Paul II a souligné l'urgence
pour les Eglises d'Afrique de se prendre en charge du point de vue
matériel. Ainsi dit-il qu' "il est donc urgent que les Eglises
particulières d'Afrique se fixent pour objectif d'arriver au plus
tôt à pourvoir elles-mêmes à leurs besoins et
à assurer leur autofinancement."27(*)
De ce fait, notre préoccupation, dans ce
deuxième chapitre, sera de passer au crible l'Archidiocèse de
Mbandaka-Bikoro pour enfin se rendre compte s'il a déjà
répondu ou s'il peut répondre au souci exprimé par Jean
Paul II. Autrement dit, nous allons examiner son actif, partir de sa
capacité d'autofinancement à l'autofinancement.
Sur ce, nous aimerions partir de la présentation du
cadre sous étude pour enfin atterrir à l'étude des Forces
et Faiblesses, Menaces et Opportunité; et cela en passant bien
sûr, non seulement par l'organisation structurelle de l'ASBL
Mbandaka-Bikoro, de l'étude sur sa performance économique, mais
aussi par l'étude de ses indicateurs d'activité. Cela
étant énoncé, nous aimerions prendre le taureau par la
corne et commencer notre parcours.
II.1 Présentation du
cadre d'étude
Etant défini comme une action de "faire
connaître de manière formelle en déclinant son
identité (quelqu'un à quelqu'un d'autre)"28(*), le concept Présenter
se veut être d'une grande valeur pour nous. Cela, d'autant plus que,
notre souci premier est de décrire l'ASBL Mbandaka-Bikoro enfin de
rendre limpide sa compréhension. Puisque personne n'invente la roue,
nous allons nous servir, globalement, du travaille de fin de cycle de
Bompandje29(*).
Couvrant une superficie de 95 000 km2, l'AMB est
compté parmi les plus grands - en termes d'étendue
géographique - des 47 diocèses que compte la RDC. Parmi ces
derniers, il convient de signaler qu'il y a 6, dont Mbandaka-Bikoro, qui sont
dit Archidiocèse en raison de leurs emplacements à la tête
des provinces ecclésiastiques30(*). Quant à sa constitution, l'AMB comprend 33
paroisses lesquelles sont desservies par les abbés diocésains,
les missionnaires Lazaristes et les missionnaires du Sacré Coeur de
Jésus. Cependant, il est hors de doute que ces agents pastoraux soient
les premiers à desservir l'AMB. Comme pour dire, l'AMB a certainement
son histoire qu'il nous semble opportun d'en scruter.
II.1.1 Historique de l'AMB
Tout est parti de la scission du Vicariat Apostolique de
NOUVELLE-ANVERS. Cette scission a donnée naissance à la
préfecture apostolique de Tshuapa. Celle-ci fut érigée le
11 Février 1924. Elle sera dirigée par le Révérend
Père Edouard VAN GOETHEM, venu de la Nouvelle Papouasie, alors Nouvelle
Guinée Britannique. Mais sa survie ne tiendra que pour deux ans car elle
sera vite remplacer par le Préfecture apostolique de Coquilhatville.
La Préfecture apostolique de Coquilhatville verra le
jour à cause de l'incapacité de Mgr E. DE BOECK d'administrer les
congrégations mises à sa disposition. Cette incapacité se
fait voir à travers ses correspondances avec son hiérarchie. Car
dit-il : "Mon vicariat est trop grand et trop disparate. Si je n'avais ici
que le confrères Scheutistes seuls se serait encore à
faire."31(*) Demandant
encore à son frère d'informer sa hiérarchie, il
écrivit : "J'ai beaucoup de congrégations différentes
et mon vicariat est trop difficile à visiter et surtout ma tête
n'est plus capable de ce travail. Si vous voyez le Cardinal-Préfet
à Rome, vous pouvez lui dire cela. Mgr VAN GOETHEM est d'accord pour
reprendre la région des Trappistes."32(*) Ainsi la zone de Trappistes se rattachera à la
Préfecture apostolique de Tshuapa pour créer la Préfecture
apostolique de Coquilhatville le 28 Janvier 1926 qui s'étendra de 1926
à 1932.
Par ailleurs, le nombre croissant de missionnaires et de
postes des missions vivant et prometteurs pousse le Saint-Siège à
considérer son développement. Par conséquent, il la fait
passer de la préfecture au vicariat. D'où la naissance du
Vicariat Apostolique de Coquilhatville le22 Mars 1932. Le Vicariat va
s'étendre de 1932 à 1959 et sera dirigé par
Révérend Père VAN GOETHEM, devenu évêque par
son ordination le 29 novembre 1932.
"Grâce à l'effort conjugué des
missionnaires, du clergé et des religieux congolais, prêtres,
frères et soeurs, grâce au dévouement des
catéchistes et des autres auxiliaires de la mission, l'Eglise connut un
développement merveilleux qui peut être comparé à
l'expansion missionnaire des premiers siècles du christianisme et aux
époques les plus belles de son histoire."33(*) Cet élan missionnaire a
fait que le Pape Jean XXIII, par sa Constitution Apostolique, érige le
10 novembre 1959 6 archidiocèses dont celui de Coquilhatville, et 26
diocèses. Tel fut la naissance de l'Archidiocèse de
Coquilhatville. De manière très claire, nous sommes passés
de Vicariat de Coquilhatville à l'archidiocèse de
Coquilhatville.
Six ans après l'accession du Congo à la
souveraineté nationale et internationale et après que le
territoire d'Ikela devienne diocèse, l'archidiocèse de
Coquilhatville va devenir l'archidiocèse de Mbandaka. Profitant du
rattachement du diocèse de Bikoro à l'Archidiocèse de
Mbandaka, ce dernier deviendra jusqu'à nos jours l'Archidiocèse
de Mbandaka-Bikoro.
Tableau n°... : Tableau de
résumé historique de l'AMB
Date
|
Événement
|
À partir de
|
À
|
Préfecture Apostolique de Tsuapa
|
11 Fév.
1924
|
Érigé
|
Vicariat apostolique de
la
Nouvelle-Anvers
|
Préfecture Apostolique de Tsuapa
(érigé)
|
Préfecture Apostolique de
Coquilhatville
|
28 Janv.
1926
|
CHANGEMENT DE NOM
|
Préfecture Apostolique de Tsuapa
|
Préfecture Apostolique de Coquilhatville
|
Vicariat Apostolique de Coquilhatville
|
22 Mars
1932
|
Élevé
|
Préfecture Apostolique de Coquilhatville
|
Vicariat Apostolique de Coquilhatville
|
Archidiocèse de Coquilhatville
|
10 Nov.
1959
|
Élevé
|
Vicariat Apostolique de Coquilhatville
|
Archidiocèse de Coquilhatville
|
11 Sept
1961
|
Territoire Perdu
|
Archidiocèse de Coquilhatville
|
Diocèse d'
Ikela
(érigé)
|
Archidiocèse de Mbandaka
|
30 mai
1966
|
CHANGEMENT DE NOM
|
Archidiocèse de Coquilhatville
|
Archidiocèse de Mbandaka
|
Archidiocèse de Mbandaka-Bikoro
|
12 Avril
1975
|
Uni
|
Diocèse de
Bikoro
archidiocèse de Mbandaka
|
Archidiocèse de Mbandaka-Bikoro
|
Source : à partir de la
littérature ci-haut agencée
Voilà d'une manière
très brève l'historique de l'AMB qui prend sa genèse de la
Préfecture Apostolique de Tshuapa. Qu'en est-il alors de son
organisation structurelle ?
II.1.2 Organisation
structurelle de l'AMB
Parler de l'organisation de l'AMB, reviendrait à
étaler non seulement sa hiérarchie, sa répartition en zone
pastorale puis en paroisse, mais aussi des institutions et des agents pastoraux
qui forment son corps.
II.1.2.1 Hiérarchie
A en croire le Petit Larousse, le concept hiérarchie
doit être compris comme un "classement des fonctions, des
dignités, des pouvoirs dans un groupe social selon un rapport de
subordination et d'importances respectives."34(*)
Ainsi, considérant cette perspective, la
hiérarchie de l'AMB nous conduira à parler de responsables
légaux qui s'y sont succédé. Autrement dit, nous allons
présenter la succession de ceux qui ont dirigé et dirige encore
l'AMB.
v
Edouard van Goethem , (Missionnaire du Sacré Coeur de
Jésus), Vicaire Apostolique du 29 Novembre
1932 au 10
avril
1947 ;
v Hilaire
Marie Vermeiren, (Missionnaire du Sacré Coeur de
Jésus), Vicaire Apostolique le 10 avril
1947 ;
l'archevêque: 10 novembre
1959 au 8
avril
1963 ;
v
Pierre Wijnants, (Missionnaire du Sacré Coeur de
Jésus), archevêque de 21 Avril
1964 au 11
novembre
1977 ;
v
Frédéric Etsou-Nzabi-Bamungwabi, (Missionnaire de la
Congrégation du Coeur Immaculé de Marie), archevêque
coadjuteur le 8 juillet
1976 ;
l'archevêque: du 11 Novembre
1977 au 7
juillet
1990 ;
Réussi - 7 juillet
1990
Nommé archevêque de
Kinshasa )
v Joseph
Kumuondala Mbimba (
11 octobre
1991
à ce jour).
Outre l'Archevêque qui chapeaute l'Archidiocèse,
nous trouvons des vicaires épiscopaux chargé de gouverner, au nom
de l'Archevêque, les zones pastorales confiées à leur
responsabilité. En clair, du point de vue pastoral, l'AMB est reparti en
trois zones comprenant chacune un certain nombre des paroisses.
II.1.2.2 Découpage de
l'AMB en Région pastorale et en Paroisse
D'entrée de jeu, nous aimerions apporter une
précision sur la gestion de trois zones pastorales qui font l'AMB. Ces
zones sont aussi appelées Région pastorale en tête
desquelles, on trouve des vicaires épiscopaux. Ces régions sont
réparties en doyenné qui, à leur tour, comprend des
paroisses.
1. REGION PASTORALE DE MBANDAKA
Elle ne comprend qu'un seul doyenné où on
trouve toutes les paroisses du centre ville - Mbandaka - et celles qui se
situent au long de la rivière Ruki et ses affluents. Ces paroisses sont
administrées en grande partie par les prêtres diocésains et
un nombre réduit de missionnaires du Sacré Coeur et Lazariste.
Ainsi a-t-on :
§ Paroisse Saint Eugène
(Cathédrale), crée en 1913 ;
§ Paroisse Saint Joseph (Bamanya),
crée en 1895 ;
§ Paroisse Saint Bernard (Bokuma),
crée en 1910 ;
§ Paroisse François-Xavier
(Boteka), crée en 1930 ;
§ Paroisse Saint Pierre
Claver (Mbandaka I), crée en 1934 ;
§ Paroisse Coeur Immaculé de
Marie (Imbonga), en 1940 ;
§ Paroisse Saint Edouard (Iyonda),
crée en 1945 ;
§ Paroisse Martyrs d'Uganda (Mbandaka
II), crée en 1955 ;
§ Paroisse Saint Paul (Mbandaka III),
crée en 1963 ;
§ Paroisse Saint Pierre
Apôtre (Basoko Mbandaka) en 1965 ;
§ Paroisse Sacré -Coeur
(Ikongowasa Mbandaka) en 1966 ;
§ Paroisse Notre-Dame du Congo
(Mbandaka) en 1966 ;
§ Paroisse Saint Justin
(Mbandaka-wangata), crée en 1977 ;
§ paroisse Saint Vincent de Paul
(Mbandaka), crée en 1977 ;
§ Paroisse Militaire Saint Bruno :
Camp Ngashi.
2. REGION PASTORALE DE BOENDE
Comme la précédente, celle-ci aussi ne comprend
qu'un seul doyenné. On y trouve des paroisses qui sont
gérées par les prêtres diocésains et les
missionnaires du Sacré-Coeur. Elle couvre la partie nord de l'AMB et
comprend toutes les paroisses qui longent la rivière Tshuapa. Il s'agit
de :
§ Paroisse Saint Augustin
(Boende), crée en 1956 ;
§ Paroisse Sainte Colette
(Bolima), crée en 1935 ;
§ Paroisse Immaculée Conception
(Bokote), 1913
§ Paroisse Saint Martin
(Boende), crée en 1925 ;
§ Paroisse Sacré-Coeur
(Wafanya), crée en 1917.
3. REGION PASTORALE DE BIKORO
Prenant le contre pied de deux précédentes, la
région pastorale de Bikoro comprend trois doyennés qui, tous, se
situent vers la partie sud de l'AMB. Elle comprend les paroisses appartenant
à l'ancien diocèse de Bikoro. Cette partie trouve sa pastorale
gérée et conduite par les missionnaires Lazaristes tout en
respectant les grandes lignes données par l'Archevêque.
a. Doyenné de Bikoro
§ Paroisse Saint Vincent (Cathédrale-Bikoro),
crée en 1926 ;
§ Paroisse Martyrs d'Uganda (Momboyo),
crée en 1963 ;
§ Paroisse Saint Emile (Mooto),
crée en 1962.
b. Doyenné d'Itipo
§ Paroisse Saint Joseph (Itipo),
crée en 1948 ;
§ Paroisse Sainte Famille (Bokongo),
crée en 1936 ;
§ Paroisse Médaille Miraculeuse
(Iboko), crée en 1956.
c. Doyenné de Lukolela
§ Paroisse Sacré-Coeur (Lukolela),
crée en 1931 ;
§ Paroisse Notre-Dame du Chenal (Irebu),
crée en 1928 ;
§ Paroisse Christ-Roi (Yumbi), crée
en 1939 ;
§ Paroisse Notre-Dame de Bolobo (Bolobo),
crée en 1946.
Il convient de préciser, même
si nous y reviendront plus tard, que chaque paroisse ci-haut citée,
gère au moins une école, un centre de santé, un atelier et
tant d'autres unités d'autofinancement. La grande problématique
est celle de savoir si, effectivement, ces unités constituent-elles une
vraie source d'autofinancement. Autrement dit, ces unités peuvent-elles
constituer une possibilité de la prouesse économique de
l'AMB ? Les lignes qui suivent nous en diront plus.
II.2 Etude sur la
possibilité de la performance économique de l'AMB
D'entrée de jeu, il nous paraît opportun de
parler, très brièvement, du concept `performance' tel que vu dans
le monde économique. Selon Mavor et Fibert, "la performance est à
la fois accroissement du chiffre d'affaires, de la part du marché, du
bénéfice ; elle se manifeste aussi à travers les
oeuvres sociales, de satisfaction donnée au personnel."35(*) Ce dernier aspect -
manifestation à travers les oeuvres sociales - nous donne des
énergies pour parler de la performance dans le monde des ASBL tout en
ayant à l'esprit la monition de Josée qui alerte que "la
performance d'une entreprise, peu importe sa taille, demeure un
phénomène complexe que peu de chercheurs ont réussi
à comprendre dans sa totalité."36(*) Cela paraît encore juste d'autant plus qu'au
fur et à mesure que les jours passent, les besoins et les objectifs
sociaux pour l'AMB ne font que s'augmenter. Sur ce, il faut parfaire les
unités de production en les adaptant au rythme de la mondialisation.
C'est ce que Mavor et son ami disent : "La performance est innovation,
variation de la gamme des produits ; elle est démultiplication des
unités de productions et service ..."37(*)
Considérant tout ce qui est dit sur la performance,
nous aimerions ajouter ce que pensent Albert et Mapapa. Pour eux, "les
critères de performance permettent de déterminer les indicateurs
auxquels on se refaire pour évaluer une entreprise. Le choix de ces
critères fait référence aux objectifs poursuivie par
l'entreprise, aux ressources utilisées et aux résultats
obtenus."38(*) En
étudiant cette possibilité, nous voudrions répertorier, en
prenant pour borne de 2008 à 2012, les structures, les faits ou
d'autres réalités qui peuvent constituer, pour l'Eglise ou pour
l'AMB, des unités de production. Autrement dit, les moyens par lesquels
l'AMB peut se financer se trouve être ici au centre du jeu. Cela d'autant
plus qu'en vertu du Canon 1254, §1, "L'Église catholique peut, en
vertu d'un droit inné, acquérir, conserver, administrer et
aliéner des biens temporels, indépendamment du pouvoir civil,
pour la poursuite des fins qui lui sont propres."39(*)
Comme pour dire qu'il lui faut des moyens pour se
correspondre à l'esprit du canon ci-haut cité. Ces moyens, elle
les trouve auprès de ses fidèles qui, conformément au
canon 222, §1 qui stipule que "Les fidèles sont tenus par
l'obligation de subvenir aux besoins de l'Église afin qu'elle dispose de
ce qui est nécessaire au culte divin, aux oeuvres d'apostolat et de
charité et à l'honnête subsistance de ses
ministres."40(*)
Voilà pourquoi notre travail sur ce point consistera à entourer
la vie de l'Eglise d'un regard plein d'intérêt pour se rendre
compte de ses atouts à la performance économique41(*).
II.2.1 Les Prémices
Au sens originel du terme, les prémices peuvent se
comprendre comme étant "premiers produits de la terre ou animaux
nouveau-nés consacrés aux dieux dans
l'Antiquité."42(*)
Prenant un sens biblique et tout en gardant presque le même sens antique,
elles sont vues, dans l'ancien Israël, comme les premiers produits de la
terre. D'où, elles étaient consacrées à Dieu et
destinés aux Lévites, aux orphelins ou aux veuves. Elles
étaient offertes lors de la fête de la Moisson et contribuaient
grandement à son caractère festif43(*).
Ainsi, les prémices constituent un premier moyen par
lequel l'Eglise gonflait ses caisses en vue de ses objectifs. Sur ce, l'AMB
soit l'ASBL AMB ne peut pas ne pas passer par la collecte des prémices
au près de ses fidèles pour s'auto prendre en charge. Ces
prémices dont bénéficiait et bénéficie l'AMB
se présente, durant les cinq années de références,
comme suit :
Tableau n° .... Prélèvement des
prémices
Année
Région Pastorale
|
MBANDAKA
|
BOENDE
|
BIKORO
|
2008
|
846,00
|
1 010,00
|
920,00
|
2009
|
822,00
|
1 200,00
|
1 050,00
|
2010
|
----
|
500,00
|
----
|
2011
|
800,00
|
----
|
734,00
|
2012
|
723,00
|
973,00
|
877,00
|
Total
|
3 191,00
|
3 183,00
|
3 581,00
|
Source : Economat diocésain. U.m :
dollars américain.
II.2.2 Les dîmes
La dîme, selon Jean Yves et Olivier, est un
"impôt d'Ancien Régime prélevé par l'Eglise sur la
production agricole."44(*)
Tous les paysans étaient ténus à cette obligation. Ils
"devaient ainsi verser une partie de leurs récoltes
(généralement le tiers) au clergé."45(*) Ce prélèvement
se verra préciser et se fera suivant une certaine mesure. Puisque
dérivé "du latin decuna, decima, et du grec dekáte,
dekaton et, [la dîme] signifie d'une manière
générale, la dixième partie de la moisson ou du revenu qui
est rassemblé pour des motifs religieux précis, pour un
financement public."46(*)
C'était déjà un moyen, pour l'Eglise, de faire face
à ses nombreux défis financiers. Autrement dit, une
manière d'aider l'Eglise à répondre à ses devoirs
de charité. Voilà pourquoi dans la notion et la pratique des
dîmes nous trouvons non seulement la dîme religieuse et
sacerdotale, mais aussi la dîme des pauvres.
II.2.2.1 La dîme
religieuse
Elle avait pour but de subvenir aux besoins de l'Eglise et
plus particulièrement pourvoir aux obligations ayant trait au culte. Par
culte, il faut entendre l'adoration, les offices divins et les officiants.
C'est ce qui se dégage dans la lecture de LONEMA DZ'DJO F., quant elle
dit que "la dîme constituait en même temps la matière pour
le sacrifice et le moyen pour promouvoir l'adoration, d'une part, et la prise
en charge des lévites officiants à Jérusalem, d'autre
part."47(*) Bref, une
prise en charge des fidèles en matière de culte.
II.2.2.2 La dîme
sacerdotale
Prélever sur les fidèles, cette dîme
avait pour bénéficiaire les lévites. Cela en vertu de non
possession des terres par des lévites à leur entrée dans
la terre promise. En clair, toutes les tribus d'
Israël,
à l'exception des Lévites, eurent une possession
géographique qu'ils reçurent comme leur "héritage"
après l'entrée en
Canaan.
Mais les Lévites devaient accomplir une tâche particulière
au sein de la nation. Ils devaient s'occuper du service dans la tente
d'assignation. En compensation de ce service, ils devaient percevoir un
impôt de 10 % des revenus de tous les Israélites. Une
manière de prendre en charge les lévites. "En effet, ceux-ci
s'adonnaient à la vie de prière et du service de Dieu à
l'autel. Pour cette raison, ils devaient être soutenu par le peuple afin
qu'ils ne fussent pas distrait de leur service religieux par des soucis
mondains."48(*)
II.2.2.3 La dîme pour
les pauvres
C'est en vue des oeuvres caritatives ou de la charité
que l'Eglise prélevait la dîme. Les bénéficiaires
directs de cette dîme étaient les veuves, les orphelins et les
étrangers. Le bien fondé de la dîme sous étude
était celui d'éliminer tous les pauvres. Le législateur
voulait que tout le monde ait le minimum vital nécessaire. Ce souci
compris par Yves Congar, et parlant de la multiplicité de loi en faveur
des petits et des pauvres, il écrit : "l'idéal était
qu'il n'y eût pas de pauvres en Israël. Chacun devaient avoir de
quoi vivre. Le souci que les catégories défavorisées,
classiquement ramenée à la veuve, à l'orphelin et à
l'étranger, aient cependant le nécessaire, incombait à la
communauté tout entière."49(*)
L'AMB, n'est pas passé outre ces canaux pour grossir
ses caisses et enfin atteindre ses objectifs. Les années prise pour
références nous donnent un tableau promettant pour
l'économie de l'AMB.
Par ailleurs, il convient de savoir que toutes ces
dîmes n'étaient pas des offrandes volontaires. Il s'agissait de
véritables taxes. Toutes ces dîmes confondues et payées par
les Israélites représentaient plus de 20 % de la
totalité de leurs revenus annuels. C'est un chiffre que nous pouvons
comparer à celui des impôts sur les revenus que les citoyens d'un
Etat moderne paie.
II.2.3 Les offrandes
Comprises comme étant un don fait à une
divinité ou déposée dans un temple, avec une intention
religieuse50(*), les
offrandes constituent une source non moins négligeable d'autofinancement
d'Eglise. Du point de vue purement ecclésial, les offrandes sont le don
des fidèles au cours d'un service religieux (baptême,
funérailles, mariage...). Elles peuvent être sous la forme d'une
quête ou de plateau disposé au sein ou à la sortie de
l'église. La somme recueillie sert essentiellement à financer les
charges ecclésiales. Bien qu'étant un don - relevant de la
volonté de la personne qui donne - en réalité, elles
prennent une autre forme dans la pratique de l'Eglise. En clair nous disons
qu'elles sont données spontanément ou par un canal dressé
par l'Eglise. D'où, avant d'avoir les offrandes demandées, nous
avons les offrandes spontanées.
II.2.3.1 Les offrandes
spontanées
Dans cette rubrique, il sera question de passer au crible les
offrandes que les chrétiens et les personnes de bonne volonté
donnent à l'Eglise en générale et à l'AMB en
particulier pour subvenir à ses besoins. Nous allons jeter un regard
intéressé sur, entre autre, Dons, Legs, Subsides publics,
Menses.
a. Les Dons
Autant que l'Eglise antique vivait entre autre des dons,
autant que l'AMB vit aussi des dons. Ces derniers lui sont un atout majeur pour
sa performance économique. Cette pratique se fait en toute
conformité avec le canon 1261, §1 qui stipule que "les
fidèles ont la liberté de disposer de leurs biens temporels en
faveur de l'Eglise."51(*)
Ainsi, se situant dans la vie historique de l'Eglise d'où est venue la
pratique de dons, nous pouvons distinguer les dons royaux et les dons de
fidèles.
La pratique de dons royaux découle
généralement du IVe siècle. Avec elle, l'Eglise
s'était vue grandir du point de vue économique et parvenait
à s'auto prendre en charge. En parlant de ces dons, nous faisons
explicitement mention des terres et des présents que le roi Clovis
offrit à l'Eglise.
A l'heure qu'il est, les dons royaux se voient - en ce qui
concerne l'AMB - remplacer par les divers dons que les politiques, pris
individuellement ou collectivement, offrent à l'Eglise. Il s'agit des
dons offert à l'occasion soit d'une fête de jubilé, d'une
ordination des prêtres, d'une consécration perpétuelle,
d'une émission des voeux, d'un sacre ou d'une ordination
épiscopale ; soit à l'occasion d'un catastrophe ou d'autres
événements de forces majeures. Toutes ces offrandes sont
données spontanément et contribuent d'une manière ou d'une
autre au financement de l'Eglise en générale et de l'AMB en
particulier.
Restant dans la rubrique de dons, il vaut mieux parler aussi
de dons de fidèles. Ces derniers, conscientisaient par un des lois de
l'empereur Constantin, offraient à l'Eglise ce qu'ils avaient et
trouvaient que ca pouvait aider l'économie de l'Eglise. Ainsi,
grâce à cette pratique, le revenu de l'Eglise se voyait
augmenté. Outre cela, il y avait aussi des lettres et des contrats dits
`Precariae' et `Praestariae'52(*) qui ont largement contribué à la prise
en charge de l'Eglise par ses propres fidèles.
A l'heure qu'il est, les chrétiens soit les
fidèles de l'AMB contribuent, eux aussi, à son autofinancement.
Ils participent à la construction du tissu économique de l'AMB en
lui apportant leur don. Cela, en toute conformité aux propos des
évêques congolais qui veulent que "les laïcs catholiques
[soient] conscient de leurs responsabilités de prendre en charge
l'Eglise au moment où la solidarité des Eglises-soeurs
faiblit."53(*) Cette
contribution se laisse voir surtout dans les biens meubles et immobiliers mais
aussi dans les matériels roulant que l'AMB possède dans son actif
que nous allons, dans le chapitre dernier, évaluer. Dans l'entre temps,
hormis les dons, nous avons aussi les legs. Qu'en est-il au juste ?
b. Les Legs
Donation, libéralité faite par testament au
bénéfice d'une personne, les legs ont contribué à
la finance de l'Eglise. Ceci se faisait en observant les indications et les
injonctions données par l'empereur Constantin. Ce dernier avait
ordonné que les biens d'un mourant, sans héritier, doivent
d'office appartenir à l'Eglise. Autrement dit, selon ce que rapporte
Mayeux, "le gouvernement impérial avait largement favorisé
l'Eglise en promulguant des lois successorales qui la rendait
héritière, ipso facto, des clercs, des religieuses ou religieux
morts intestat et sans héritiers directs"54(*).
Par ailleurs, cette pratique ne s'est pas seulement
limitée à l'Eglise antique ; elle est aussi
d'actualité dans l'AMB. Autant qu'elle était
bénéfique pour les Eglises occidentaux, autant qu'elle l'est pour
l'AMB. S'il faut chercher l'origine de bien ecclésiastique de l'AMB,
l'on se rendra compte qu'il y a de ces biens issus de certains fidèles
mort sans laisser derrière une progéniture ou tout autre
héritier. Les considérants comme tel, nous pouvons affirmer sans
ambages que les legs peuvent aussi être comptés parmi les
capacités d'autofinancement de l'AMB. Cependant ils ne sont pas les
seuls, il faut compter aussi avec les subsides publics.
c. Les subsides publics
Du temps de Constantin comme d'ailleurs aujourd'hui, le
besoin en finance pour l'Eglise se faisait de plus en plus sentir. Et comme
elle-même ne pouvait couvrir seule ses besoins, il fallait une
intervention extérieure. D'où les subsides publics. Ces derniers
étaient considéraient comme une autre source de financement pour
l'Eglise toute entière en générale, mais plus
particulièrement surtout pour le clergé. Les subsides, à
ce temps là, étaient financés par les autorités
étatiques comme le témoigne Eusèbe. Celui-ci certifie,
à sa manière, "l'existence d'une lettre d'une lettre de
l'empereur Constantin à l'Evêque de Carthage dans laquelle il dit
qu'il a ordonné à son général en Afrique de payer
à l'évêque ce dont il a besoin pour l'entretien du
clergé et que l'évêque devrait selon sa discrétion
partager entre les clergé de toutes les provinces qui étaient
sous sa juridiction."55(*)
Ceci étant compris, les subsides constituent une source de financement
et pour l'Eglise en général et pour l'AMB.
e. Mense
Du point de vue historique, précisément au
VIème siècle, le mot latin
mensa (la table du repas) désigne encore la
table, où prennent place les clercs. Ce sens restera comme tel jusqu'au
IXème siècle. C'est progressivement, que s'est
forgé le sens de bien ecclésiastique et de part
réservée à un membre du clergé (ou une
communauté religieuse). Issues de propriétés
ecclésiastiques originellement communautaires, les menses proviennent de
la division de ces biens. C'est parce que les biens vont être
fractionnés que le sens économique du mot mense prend le dessus
sur celui de table et ainsi va-t-elle devenir une des sources du patrimoine de
l'Eglise.
Dans cette optique, la mense peur être comprise comme
étant une offrande que les fidèles ou les hommes de bonne
volonté mettent à la disposition de l'évêque, du
curé, de l'Abbé ou toute autre autorité de l'Eglise en
vue de subvenir aux besoins de l'Eglise. En des termes plus explicite, nous
disons que la mense est habituellement un patrimoine foncier dont les revenus
servent à l'entretien de son ou de ses titulaires (
évêque,
abbé,
chanoines,
curé, etc).
D'où Mense épiscopale, abbatiale,
capitulaire. Cela étant, la mense participe
émerveillement à la formation de la finance de l'Eglise. Autant
qu'elle le fait pour l'Eglise Universelle, autant qu'elle le fait pour l'AMB.
Voilà pourquoi nous la comptabilisons parmi les réalités
pouvant contribuer à la performance économique de l'AMB.
II.2.3.2 Les offrandes
demandées
Autant qu'il leur est reconnu la liberté de disposer
de leur bien pour la vie de l'Eglise, autant qu'il est reconnu à
l'évêque la responsabilité d'informer les fidèles
sur leur obligation conformément au canon 222, §1. Selon ce
dernier, "Les fidèles sont tenus par l'obligation de subvenir aux
besoins de l'Église afin qu'elle dispose de ce qui est nécessaire
au culte divin, aux oeuvres d'apostolat et de charité et à
l'honnête subsistance de ses ministres."56(*) Ceci revient à dire que l'évêque
"a autorité pour déterminer les modalités de participation
des fidèles aux besoins de l'Eglise, en fixant des contributions,
c'est-à-dire des obligations matérielles
concrètes."57(*)
De ce fait et voulant garder notre cap, nous aimerions en
parler en restreindra notre comptabilité et réflexion sur
quelques éléments d'autant plus que notre vision et
démarche reste économique et non théologique. Sur ce, nous
parlerons des impôts, des offrandes pour l'administration des sacrements
et sacramentaux pour atterrir sur les quêtes.
a. Les impôts
A en croire Larousse, l'impôt est défini comme
étant un prélèvement obligatoire déterminé
sur les ressources ou les biens des personnes physiques ou morales et
payé en argent pour subvenir aux dépenses d'intérêt
général de l'Etat ou de collectivité locales58(*). Repris comme telle par
Jean-Yves, cette définition se verra donner un sens purement
économique. Ainsi, "l'impôt désigne les versements
obligatoires que font les agents économiques (ménages et
entreprises) au profit du budget de l'Etat et des collectivités
locales."59(*)
Autant que la pratique de l'impôt est
d'actualité pour l'Etat, autant qu'il l'est pour l'Eglise en
générale et pour l'AMB en particulier. Le monopole de lever
l'impôt dans l'Eglise est un droit exclusivement réservé
à l'évêque.60(*) Il touche, comme le dit Mgr Périsset, "les
personnes juridiques publiques soumises au gouvernement de
l'évêque diocésain, à savoir le chapitre
cathédral, les paroisses, les sanctuaires, les instituts
d'éducation"61(*).
Par ailleurs faut-il comprendre qu'en matière
d'impôt, il existe l'impôt ordinaire - celui qui concerne les
personnes ci-haut citées ? et l'impôt extraordinaire. Celui-ci,
est exigé dans des cas de forces majeures ; autrement dit, des cas
graves.
De même que l'impôt contribue largement au
fonctionnement de l'Etat, de même qu'il le fait pour l'Eglise en
général et pour l'AMB en particulier. C'est dans ce sens qu'il
est compté parmi les éléments pouvant rendre plus
performante l'économie de l'AMB. Cependant seul, il ne peut pas
grand-chose ; il faut aussi compter avec les quêtes.
b. Les quêtes
Offrande faite au cours des
messes
par les fidèles pour les besoins de l'Eglise, les quêtes restent
les moyens ordinaires pour l'Eglises de subvenir à ses besoins. Elle est
un geste de solidarité et de communion des catholiques pour la vie de
leurs paroisses, de leur Eglise. Cette pratique a lieu au moment de
l'offertoire ou à la sortie de l'église. En agissant ainsi, les
fidèles font un don d'une partie du fruit de leur travail. L'argent
collecté à cette occasion permet de faire face aux charges de
fonctionnement des paroisses.
De cet effet, on trouve dans les quêtes celles qui sont
dites spéciales. Appelées sous d'autres cieux quêtes
impérées, les quêtes spéciales sont faites dans un
esprit de solidarité et d'ouverture. Dans l'année, un certain
nombre de quêtes sont affectées à des causes
spécifiques. Ailleurs, les causes spécifiques pour lesquelles ces
quêtes ont lieu, sont du genre d'entraide entre les églises soeurs
d'autant plus que chacun ne fait pas « son église » tout seul,
ou avec ses voisins de la même communauté de prière (ou de
pensée), mais en union avec le reste du peuple de Dieu et Eglise
universelle. Ainsi, parmi ces causes, nous pouvons citer les missions ;
les vocations ; les aumôneries scolaires, pénitentiaires,
militaires... Dans ce sens, les quêtes s'avèrent être une
source non moins négligeable en ce qui concerne la notion de finances de
l'AMB.
Pour tout dire, les prémices, les dîmes, les
offrandes constituent le levier pouvant aider l'AMB à perfectionner sa
situation économique. Mais faut-il qu'il soit bien canalisé en
étudiant et adoptant profondément les indicateurs
d'activité.
II.2.4 Autres sources de
financements
Que ce sous titre ne pose aucun problème. Nous nous
donnons pour tâche dans ce point, de parler des autres sources qui
sortent de la ligne traditionnelle de recherche de finances applicable dans
l'Eglise Antique. Ces dernières sont mises en place pour répondre
aux exigences actuelles. Nous parlerons entre autre du garage, de la
menuiserie, des matériels roulants et des immeubles. Pour rendre les
choses beaucoup plus claires, nous aimerions présenter les revenues sous
une forme tabulaire.
Tableau n° ..... Recettes internes ou
locales
Année
Rubriques
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
2012
|
TOTAL
|
Garage
|
3 200,00
|
2 550,00
|
4 120,00
|
4 000,00
|
3 090,00
|
16 960,00
|
Menuiserie
|
1 500,00
|
1 800,00
|
2 100,00
|
2 200,00
|
2 000,00
|
9 600,00
|
Locat. véh.
|
2 100,00
|
2 000,00
|
1 600,00
|
1 900,00
|
2 050,00
|
9 650,00
|
Maisons
|
25 080,00
|
25 080,00
|
25 080,00
|
25 080,00
|
25 080,00
|
125 400,00
|
Source : Economat diocésain.
UM : Dollar américain
Tableau n° .... aides
extérieures
Année
Rubriques
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
2012
|
TOTAL
|
Subside ord. de Rome
|
27 000,00
|
27 000,00
|
27 000,00
|
27 000,00
|
27 000,00
|
135 000,00
|
Autres aides de personne de bonne volonté
|
10 050,00
|
500,00
|
16 000,00
|
------
|
14 501,00
|
41 051,00
|
Source : Economat Diocésain
II.3 Etude des indicateurs de
performance
De prime abord, nous rappelons qu'il est question des
indicateurs de performance pour l'AMB. Etant une organisation, une ASBL, l'AMB
a un certain nombre d'objectif à atteindre. En clair, une fois qu'une
organisation a défini sa mission, a identifié l'ensemble de ses
parties prenantes, et a établi ses objectifs, il faut un moyen pour
mesurer les progrès vers ces objectifs. Dans le cadre qui est de l'AMB,
les Indicateurs clés de performance restent des canaux favorables pour
contrôler son avancement vers ces objectifs. Ainsi, savoir les mesurer et
en faire un bon choix, lui est un atout considérable.
En effet, un indicateur, au sens qu'entend Voyer, "est un
élément ou un ensemble d'éléments d'information
significative, un indice représentatif, une statistique ciblée et
contextualisée selon une préoccupation de mesure,
résultant de la collecte des données sur un état, sur un
élément, sur la manifestation observable d'un
phénomène ou sur un élément lié au
fonctionnement d'une organisation."62(*) Cette définition, en d'autres mots, nous fait
comprendre qu'une bonne analyse financière porte sur les bilans
financiers c'est à dire présenter après les avoir
retraités. Nous avons effectué le retraitement de certains
éléments d'actif et du passif. Ainsi, le bilan pressente la
situation économique et financière d'une entreprise.
De ce fait, ayant décidé pour la perfection de
son organisme, les indicateurs qui y sortent deviennent des indicateurs de
performance. Et selon Voyer, ils sont "une mesure liée à une
valeur ajoutée, au rendement, aux réalisations et à
l'atteinte des objectifs et aux retombées"63(*). Ainsi, puisqu'ils visent,
entre autre, l'atteinte des objectifs fixés, l'étude sur les
indicateurs de performance pour l'AMB trouve ici son pesant d'or.
Sur ce, notre labeur sera de présenter les bilans et
le TFR de l'AMB pour les cinq ans de notre étude ou réflexion.
II.3.1 Présentation des
bilans financiers de l'AMB
Tableau n°..... : Structure de
l'Actif
ACTIF
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
2012
|
N° Cpte
|
INTITULE DES COMPTES
|
VAL NET
|
VAL NET
|
VAL NET
|
VAL NET
|
VAL NETTE
|
22.21
|
Terrains de construction
|
24 251,00
|
2 4251,00
|
25 251,00
|
25 291,00
|
25 291,00
|
23.13
|
Immeuble d'exploitation
|
303 360,00
|
293 133,54
|
275 652,82
|
265 440,00
|
252 800,00
|
23.631
|
Groupe électrogène
|
7 230,08
|
7 047,42
|
8 584,16
|
7 248,65
|
7 543,95
|
23.8
|
Agencement et installation
|
-
|
8 586,00
|
24991,01
|
96 325,58
|
4 860,00
|
24.51
|
Matériel roulant
|
3 850,00
|
4 950,00
|
1 650,00
|
9 850,00
|
29 270,00
|
24.63
|
Matériel et mobilier
|
11 034,72
|
29 241,53
|
37.736,57
|
78481,28
|
11 7517,65
|
27.61
|
Garantie versée à MT
|
6 000,00
|
3 000,00
|
5 400,00
|
5 400,00
|
5 000,00
|
25.2
|
Avance sur achat Immeuble
|
-
|
-
|
-
|
5 000,00
|
-
|
|
SOUS TOTAL VAL IMM.
|
356 534,30
|
371 017,99
|
382 541,24
|
615 225,77
|
656 278,60
|
|
b) ACTIF D'EXPLOITATION
|
|
|
|
|
|
31.11
|
Stock march. pour culte
|
29 155,09
|
80,25
|
80,25
|
-
|
11 262,75
|
31.12
|
Stock marchandise restau
|
29 837,54
|
-
|
115 700,41
|
-
|
1 106,91
|
33.53
|
Emballages commerciaux
|
-
|
-
|
-
|
-
|
443,25
|
41.11
|
Clients ordinaires
|
28 885,84
|
34 398,34
|
59 167,27
|
69 138,16
|
16 920,35
|
42.2
|
Prêt et Avance au personnel
|
-
|
426,50
|
3 507,54
|
2 601,26
|
1 208,59
|
47.11
|
Débiteur divers
|
3 024,29
|
13 435,39
|
10 510,78
|
11 637,78
|
39 467,18
|
47.4
|
Répar. des charges et prod.
|
-
|
5 500,00
|
3 000,00
|
-
|
-
|
|
TOTAL ACTIF D'EXPLOITATION
|
90 902,76
|
53 840,48
|
191 964,25
|
83 377,2
|
70 409,03
|
52.2
|
Banque Schuetz
|
1 574,71
|
9 282,44
|
1 443,24
|
910,21
|
74 500,00
|
57.12
|
Caisse centrale
|
417,41
|
435,96
|
497,63
|
11 277,18
|
1 997,32
|
|
TOTAL ACTIF TRESORERIE
|
1 992,12
|
9 718,4
|
1 940,87
|
12 187,39
|
76 497,32
|
|
TOTAL GENERAL ACTIF
|
419 555,67
|
434 697,73
|
576 448,75
|
746 801,54
|
803 184,95
|
Source : Tableau conçu par nous
même à partir de services comptable de l'Economat
diocésain
Tableau n°.... STRUCTURE DU PASSIF
PASSIF
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
2012
|
NCpte
|
a) CAPITAUX DES COMPTES
|
|
|
|
|
|
10.4
|
Capital
|
86 584,80
|
86 584,80
|
86 584,80
|
86 584,80
|
86 584,80
|
11.1
|
Réserves
|
6 249,645
|
9 613,195
|
9 490,925
|
10 195,222
|
7 819,089
|
12.1
|
Reports à nouveau
|
86 909,68
|
120 251,04
|
279 654,83
|
320 422,81
|
400 784,03
|
13.0
|
Résultat à conserver
|
18748.935
|
28839.285
|
28472.775
|
30585.666
|
18905.907
|
14.8
|
Autres subv. d'investis.
|
100 033.33
|
92 656.25
|
92 656.25
|
92 656.25
|
10 8011.64
|
17.3
|
Empr. à MT - Bail immo
|
60 000
|
15 000
|
-
|
100 000
|
-
|
47.3
|
Charges à étaler
|
(8011.25)
|
(6409)
|
(4806.75)
|
(3204.5)
|
-
|
|
TOTAL CAP PERMAMENT
|
350515,14
|
346535,47
|
492052,83
|
637.240,248
|
622105,466
|
|
b) PASSIF D'exploitation
|
|
|
|
|
|
40.11
|
Fourn de prod. restaurant
|
-
|
-
|
(6 732,05)
|
-
|
3 761,16
|
40.12
|
Fourn. de serv. et autres
|
2 326,42
|
3 248,15
|
-
|
5 779,73
|
695,08
|
42.1
|
Rémunération due
|
648,32
|
-
|
1 162,25
|
-
|
-
|
43.1
|
Sécurité sociale
|
517,50
|
450,00
|
-
|
1 760,00
|
3 500,00
|
45.2
|
Subv. à recev de la Missio
|
-
|
-
|
3 000,00
|
-
|
7 186,26
|
46.21
|
Compte courant Arch.
|
-
|
20 471,77
|
-
|
-
|
-
|
46.22
|
Compte courant Caritas
|
-
|
-
|
-
|
-
|
14 628,77
|
46.23
|
Compte courant BDD
|
-
|
-
|
-
|
-
|
8 237,02
|
46.24
|
Compte courant BDOM
|
-
|
-
|
-
|
-
|
5 259,38
|
47.12
|
Créditeur dives
|
28 050,42
|
6 263,77
|
21 35,09
|
6 067,21
|
-
|
47.13
|
Autres créditeurs
|
-
|
-
|
12 420,98
|
34 640,59
|
100 000,00
|
48.17
|
régularisation passive
|
-
|
50,00
|
-
|
-
|
-
|
|
TOT. PASSIF D'EXPLOIT.
|
31 542,66
|
30 483,69
|
25 450,37
|
48 247,53
|
143 267,67
|
|
PASSIF DE TRESORERIE
|
|
|
|
|
|
13.01
|
Résultat en instance
|
74 6801,54
|
57 678,57
|
56 945,55
|
61 171,332
|
37 811,814
|
16.18
|
Autres emprunts
|
-
|
-
|
2 000,00
|
142,43
|
-
|
|
TOT. PASSIF DE TRESOR.
|
746 801,54
|
57 678,57
|
58 945,55
|
61 313,762
|
37 811,814
|
|
TOTAL GENERAL ACTIF
|
419 555,67
|
434 697,73
|
576 448,75
|
746 801,54
|
803 184,95
|
Source : Tableau conçu par
nous même à partir de services comptable de l'Economat
diocésain
Ce tableau, conséquemment à
son nom, il présente synthétiquement les comptes du bilan. Ce
tableau s'avère nécessaire pour nous dans la mesure où il
nous aidera, s'il le faut, à analyser la structure financière de
l'AMB.
Tableau : ... Bilans financiers
synthétiques
Actif
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
2012
|
Immobilisation. Nette
|
356 534,30
|
371 017,99
|
382 541,24
|
615 225,77
|
656 278,6
|
Valeur d'exploitation
|
-
|
80,25
|
80,25
|
-
|
11 262,75
|
Valeur réalisable
|
61 065,22
|
53 760,23
|
191 886,00
|
113 214,74
|
59 146,28
|
Valeur disponible
|
1 992,12
|
9 718,4
|
1 940,87
|
121 887,39
|
76 497,32
|
Total
|
419 555,67
|
434 697,73
|
576 448,75
|
746 801,54
|
803 184,95
|
Passif
|
|
|
|
|
|
Fonds propres
|
29 0515,14
|
331 535,47
|
492 052,83
|
537 540,28
|
622 105,466
|
Dettes L&MT
|
60 000,00
|
15 000,00
|
-
|
100 000,00
|
-
|
Dettes CT d'exploitation
|
91 542,66
|
30 483,69
|
25 450,37
|
48 247,53
|
143 267,67
|
Dettes CT de trésoreries
|
37 497,87
|
57 678,57
|
58 945,55
|
61 313,762
|
37 811,814
|
Total
|
419 55,67
|
434 697,73
|
576 448,75
|
746 801,54
|
803 184,95
|
Source : élaboré
par nous même au à partir des éléments des bilans
financier.
Ce tableau nous présente
l'évolution des immobilisations de l'AMB pendant les cinq ans faisant la
borne de notre étude sur l'ASBL AMB.
II.3.3 Valeurs des
immobilisations brutes et nettes
Tableau N°....... PRESENTATION DES VALEURS DES
IMMOBILISATIONS BRUTES ET NETTES
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
2012
|
IMMOBILISATION BRUTE
|
373.128,59
|
405.067,21
|
442883,36
|
692423,94
|
747703,64
|
AMORTISSEMENT
|
16.594,29
|
34.049,22
|
60.342,12
|
77198,37
|
914257,04
|
IMMOBILISATION NETTE
|
356534,30
|
371017,99
|
382541,24
|
615225,57
|
656278,60
|
II.3.4 Compte de
résultats et soldes intermédiaires de gestion de l'AMB
Partant de ce tableau, nous allons
présenter non seulement les charges de l'AMB, mais aussi ses recettes.
Et cela, d'autant plus que "cette présentation des comptes de gestion a
l'avantage de distinguer très clairement les résultats issus des
opérations d'exploitation, objet social de l'entreprise, de ceux issus
des opérations à caractère financier et de ceux relatifs
aux activités hors exploitation ou exceptionnelles."64(*)
Tableau N°...... Synthèse des tableaux de
formation des résultats
|
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
2012
|
N°
|
INTITULE
|
DEBIT
|
CREDIT
|
DEBIT
|
CREDIT
|
DEBIT
|
CREDIT
|
DEBIT
|
CREDIT
|
DEBIT
|
CREDIT
|
70
|
VENTE/Mse
|
|
-
|
|
-
|
|
-
|
|
-
|
-
|
404 158,33
|
60
|
STOCK /VENDUE
|
-
|
|
-
|
|
-
|
|
-
|
|
253 030,99
|
-
|
80
|
MARGE BRUTE
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
|
151 127,34
|
80
|
M.B
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
151 127,34
|
71
|
PROD. VENDUE
|
-
|
109 479,80
|
-
|
191 517,70
|
-
|
34 3612,00
|
-
|
427 172,17
|
-
|
-
|
73
|
CREAT° VAL
|
-
|
15 208,67
|
-
|
7 377,08
|
-
|
15 008,03
|
-
|
192 759,48
|
-
|
7 949,00
|
61
|
M.et F.C
|
20 947,07
|
-
|
28 862,66
|
-
|
66 537,69
|
-
|
248 013 ,82
|
-
|
28 664,34
|
-
|
62
|
TRANS. CONS
|
469,25
|
-
|
1 710,59
|
-
|
1 650,98
|
-
|
11 539,44
|
-
|
162,63
|
-
|
63
|
ASC
|
10 686,3
|
-
|
23 741,39
|
-
|
61 384,52
|
-
|
93 824,41
|
-
|
11 904,08
|
-
|
81
|
VAL AJOUTE
|
|
92 585,85
|
|
144 610,14
|
|
229 046,84
|
|
266 553,98
|
|
118 507,92
|
81
|
VAL AJOUTEE
|
-
|
92 585,85
|
-
|
144 610,14
|
-
|
229 046,84
|
-
|
266 553,98
|
-
|
118 507,92
|
74
|
PROD & PROF
|
-
|
8 616,01
|
-
|
1 330,85
|
-
|
2 605,39
|
-
|
4 786,99
|
-
|
1 300,00
|
64
|
CH & P.DIV
|
2 092,61
|
-
|
6 765,6
|
-
|
6 710,17
|
-
|
16 892,01
|
-
|
3 900,62
|
-
|
65
|
CH. DU PERSON
|
12 496,73
|
-
|
16 076,16
|
-
|
30 723,16
|
-
|
42 154,12
|
-
|
451 225,99
|
-
|
66
|
IMPOT & TAXES
|
4 756,65
|
-
|
6 186,71
|
-
|
9 518,02
|
-
|
15 265,55
|
-
|
1 638,07
|
-
|
67
|
INT. PAYER
|
3 863,32
|
-
|
4 034,46
|
-
|
1 149,9
|
-
|
4 604,55
|
-
|
-
|
-
|
82
|
RB.EX
|
|
77 792,85
|
|
112 878,06
|
|
183 550,98
|
|
192 424,74
|
|
69 143,24
|
82
|
R.B.EX
|
-
|
777 792,85
|
-
|
112 878,06
|
-
|
183 550,98
|
-
|
192 424,74
|
-
|
69143,24
|
78
|
Rep / AMORT
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
93,42
|
-
|
-
|
68
|
DOT AUX AM
|
15 046,40
|
-
|
16 477,11
|
-
|
25 368,87
|
-
|
22 597,80
|
-
|
2 623,55
|
-
|
83
|
RN EX
|
|
62 746,45
|
|
96 400,95
|
|
158 182,05
|
|
169 920,36
|
|
66 519,69
|
83
|
RENEX
|
-
|
62 746,45
|
|
96 400,95
|
|
158 182,09
|
-
|
169 920,36
|
-
|
66 519,69
|
84
|
R/CESSION
|
-
|
|
-
|
30,00
|
-
|
-
|
-
|
|
-
|
|
85
|
R.N av. IMP
|
|
62 746,45
|
|
96 430,95
|
|
158 182,09
|
|
169 920,36
|
|
66 519 ,69
|
85
|
R AV.IMP
|
-
|
62 746,45
|
-
|
96 430,95
|
-
|
15 812,09
|
-
|
169 920 ,36
|
-
|
66 519 ,69
|
86
|
CONT./ R.P.
|
250,00
|
|
300,00
|
|
62 272,84
|
|
7 968,14
|
-
|
3 500,00
|
|
87
|
RESULTAT
|
|
62 496,45
|
|
96 130,95
|
|
94 909,25
|
|
101 952,22
|
|
63 019,69
|
Source :
II.4 Analyse FFOM de l'AMB
Il est ici question d'effectuer une analyse des forces et
faiblesses, des opportunités et menaces de l'AMB. "Cette analyse peut
être présentée sous forme de deux tableaux
récapitulatifs, l'un consacré à l'analyse interne et
l'autre à l'analyse externe. L'ensemble constitué par ces deux
tableaux est fréquemment désigné par le terme d'analyse
SWOT (Strengths/Weaknesses, Opportunities/Theats)"65(*).
De ce fait, L'analyse SWOT ou FFOM en français est un
outil extrêmement utile pour comprendre et faciliter les prises de
décisions dans les entreprises et organisations. Elle fournit un cadre
pour revoir la stratégie, la position et la direction d'une entreprise
ou les propositions d'affaires, ou toute autre idée.
Ainsi, notre démarche dans ce point consistera
à prélever les forces et les faiblesses de l'AMB d'une part, et
les opportunités et menaces de l'autre part.
II.4.1 Force et Faiblesses de
l'AMB
Les forces et les faiblesses, faut-il le rappeler, font
référence à l'environnement interne de l'entreprise ou de
l'organisation. Voilà pourquoi dans ce cas précis, nous allons
nous baser de l'aspect purement interne de l'AMB.
a. Forces
A en croire Ulrique, "la force corresponde aux facteurs qui
permettent à l'entreprise de mieux réussir"66(*). Ce qui nous pousse à
dire que les forces sont les aspects positifs ou distinctifs, des attributs ou
des compétences qui procurent un avantage de marché significatif
ou sur lesquels l'organisation peut construire sa diversification. Ceci
étant, voici les forces de l'AMB :
Un personnel conscient et consistant de part son effectif.
L'AMB compte au jour d'aujourd'hui plus de 50 prêtres ;
La confiance méritée et prouvée qu'ont
ses partenaires effectifs et potentiels à son endroit ;
Un peuple dynamique et conscientisé ;
Un cadre idéal, favorisé par la discipline de
l'Eglise, pour entreprendre les démarches et le processus
économique ;
Une main d'oeuvre abondante.
b. Faiblesses
Les faiblesses sont les aspects négatifs ou des
lacunes dans les compétences actuelles ou des ressources de
l'organisation, ou de son image ou sa réputation. Ceci étant, ces
faiblesses limitent l'efficacité de l'organisation. Ainsi, doivent-elles
être non seulement corrigées mais aussi prises en compte pour
minimiser leurs effets. Voici donc l'échantillon de ce qui constitue
pour l'AMB des faiblesses :
L'AMB est implanté dans un milieu qui est presque
dévoré par les ONG(D) et les ASBL. Ce qui réduit,
relativement, son influence ;
Ses équipements (matériel roulant, les
machines, etc.) sont moins nombreux et presque obsolètes ;
Bien que le personnel soit considérable en termes
d'effectif, mais en termes de spécialisation l'AMB a un personnel moins
spécialisé. Et cela a comme conséquence la non
représentativité dans les affaires de la place. Autrement dit, il
est moins visible sur le terrain ;
Une attitude léthargique concernant la prise de
décision sur le lancement des activités économique de
l'AMB ;
Moins d'investissement de la part de partenaire ;
L'AMB dépend trop de la bonne volonté des
partenaires ;
Trop de laisser-aller et une confiance aveugle (qui a
même exclu le contrôle) de la part de dirigeant envers les
subalternes. Comme conséquence : le détournement en
répétition des projets.
II.4.2 Opportunité et
Menace de l'AMB
A l'opposé des précédents, les
opportunités et les menaces font référence à
l'environnement externe de l'entreprise ou de l'organisation. Ainsi, elles
doivent être prises en compte pour la santé économique de
l'organisation.
a. Opportunités
Les opportunités, en dépit d'être des
conditions favorables, elles résultent habituellement des changements
dans l'environnement externe. "Elles [les opportunités] sont des
facteurs externes favorable à l'entreprise."67(*) Ceci nous fait comprendre
qu'"il s'agit de condition de la performance si elles sont exploitées
par l'organisation en question."68(*) D'où l'entreprise ou l'organisation a tout
intérêt d'être sensible à ses problèmes. Dans
le cas de l'AMB, nous avons :
La discipline traditionnelle de l'Eglise ;
Une démographie très favorable à l'AMB
pour son développement économique ;
La confiance traditionnelle des chrétiens et les
personnes de bonne volonté vis-à-vis de l'Eglise ou de
l'AMB ;
La crédibilité dont jouit encore l'Eglise au
niveau national qu'international ;
La position stratégique, du point de vue
géographique et politique, qu'occupe l'AMB.
b. Menaces
"Les menaces sont des facteurs externes qui peuvent
compromettre les objectifs de l'entreprise, voire de son
activité."69(*)
Comme pour dire elles sont l'inverse de possibilités. Et de ce fait,
elles se référèrent à des situations
défavorables qui découlent de la conjoncture extérieure
susceptible de menacer le fonctionnement et l'efficacité de
l'organisation ou de l'entreprise. Dans le cas de l'AMB, nous pouvons,
notamment, épingler quelques menaces telles que :
L'instabilité du prix du carburant. Celle-ci menace
profondément l'économie de l'AMB d'autant plus que même
l'énergie ne provienne que groupe électrogènes Ainsi sans
carburant rien ne marche ;
L'irrégularité de l'approvisionnement en
carburant par les sociétés pétrolifères ;
La multiplicité de taxes dues au pouvoir
public ;
Les tracasseries des agents de l'Etat commis aux
différents services de prélèvement de dits taxes ;
Le coût très élevés de frais de
transport du grand centre (Kinshasa) à la province ;
Le maigre salaire de chrétiens ou fidèles
catholique oeuvrant dans la fonction publique.
Conclusion partielle
En guise de conclusion, nous voudrions rappeler ce qu'a
été notre parcours tout au long de ce chapitre parlant de la
capacité pour l'AMB de s'autofinancer.
De la présentation de cadre d'étude à
l'analyse des forces et faiblesses, opportunités et menaces, sommes-nous
passé par l'étude sur la possibilité de la performance
économique où nous avions relevé les moyens traditionnels
par lesquels l'AMB peut récolter des fonds en vue de croître son
économie. De là, un regard plein d'intérêt a
été jeté sur l'étude des indicateurs de
performances de l'AMB.
De tout ce qui précède, il ressort que l'AMB
peut aller plus loin en construisant son tissu économique. Autrement
dit, il doit commencer par analyser sa structure
économico-financière en vue de perspectives d'avenir.
Chapitre
troisième
DIAGNOSTIC DE LA STRUCTURE
ECONOMICO FINANCIERE DE L'AMB ET PERSPECTIVE D'AVENIR
III.0 Introduction
«Qui veut aller loin dit-on, prépare sa monture.?
Pour aller loin dans les affaires, on doit développer certains
mécanismes pouvant aider à atteindre son objectif. Parmi ces
mécanismes, le contrôle ou encore l'analyse n'est à prendre
à la légère.
Ainsi, l'AMB voulant projeter un avenir
économique radieux et prospère, doit savoir où il est. Sur
ce, il doit analyser sa structure économico financière ;
mieux, nous allons analyser sa situation économique en vue de propulser
son avenir. L'outil envisagé pour cette analyse se veut bien être
les ratios.
En effet, puisqu'il est question des ratios, notre
préoccupation dans ce troisième chapitre sera de comprendre les
différents types des ratios. Ce qui va nous pousser de parler avant tout
des indicateurs d'activité pour l'AMB En claire, nous aimerions partir
des généralités sur les ratios pour jeter l'ancre sur le
ratio de liquidité financière en s'appuyant sur ses
différentes analyses y compris le Besoin en Fond de Roulement.
III.1
Généralités sur les ratios
A en croire André Drougouet, "Un ratio est un rapport
entre deux grandeurs, calculé en divisant des montants extraits des
états financiers c'est-à-dire, du bilan et/ou du compte de
résultat."70(*)
Pris du point de vue de la comptabilité, Les ratios servent à
mesurer la rentabilité, la structure des coûts, la
productivité, la solvabilité, la liquidité,
l'équilibre financier, etc. Il est plus qu'utile dans l'analyse de la
situation économique d'une association ou d'une entreprise.
De ce fait, il tient ainsi compte de certains aspects de
l'organisation tout en servant principalement :
§ De mesure de la performance ;
§ D'outil de contrôle ;
§ De guide pour établir des mesures
correctives ;
§ De guide pour la prise de décision ;
§ De prédicteurs en matière
d'investissement.
Par ailleurs, les ratios pris de manière isolée
ne servent pas grand-chose. Comme pour dire il est souhaitable qu'ils soient
pris collectivement. En claire, .... Ils permettent d'évaluer la
situation financière d'une entreprise, d'en apprécier
l'évolution d'une année sur l'autre, ou de la comparer à
des entreprises du même secteur.
En effet, c'est en considérant les ratios
utilisés que l'analyse donne des informations sur la force et la
faiblesse de l'association sous étude. Ces informations, par rapport
à l'association, concernent plus particulièrement :
§ Sa santé financière ;
§ Sa solvabilité, c'est-à-dire son
indépendance financière ou son autonomie ;
§ Les risques encourus ;
§ La probabilité de survie de
l'association ;
§ La stratégie à suivre.
Ceci étant, les ratios servent ainsi d'indicateurs
pouvant aider une entreprise ou une association à assurer un suivi de
performance71(*).
De tout ce qui précédent, nous avons la
pré compréhension qu'il existe un nombre considérable de
ratio. Autant dire qu'il en existe plus de cent, avec parfois plusieurs noms
pour un même ratio ou une même abréviation pour plusieurs
ratios[]. Cela n'empêche qu'il y ait les plus utilisés
comme ceux servant à l'analyse de :
§ La solvabilité : mesure la capacité de
l'entreprise à payer ses dettes à court terme ;
§ La rentabilité : mesure la hauteur de la
rémunération des fonds ou capitaux investis ;
§ La structure et financement : mesure des
équilibres financiers ;
§ La performance : mesure la capacité du
management et de ses équipes à produire les résultats
usuels, fixés ou à produire ;
§ L'exploitation (opérationnelle) : mesure de
valeurs touchant essentiellement le besoin de fonds de roulement et le compte
de résultats.
Les prendre tous dans ce travail, reviendrait à
plonger dans une forêt sans issue. Et le risque c'est qu'on s'y perd
soi-même et on perd également le temps. D'où, nous
aimerions nous focaliser sur les ratios de liquidité
générale, réduite ou relative ; ratios de
liquidité immédiate ou de trésorerie ; ratios de
rentabilité. Cependant nous commencerons par la restructuration du bilan
où nous allons nous occuper précisément de la structure du
actif et du passif, suivi du fond de roulement net et de besoin en fond de
roulement.
III.2 La restructuration du
bilan (Actif et Passif)
La restructuration du bilan est d'une importance non moins
négligeable pour une entreprise ou une association. Elle "permet de
mettre en évidence la structure financière de l'entreprise et de
faciliter l'étude de l'évolution de cette structure au cours des
années."72(*)
Il nous reviendra ici de mettre sur tapis non seulement
l'analyse de l'actif du bilan qui nous permettra de déterminer
l'importance des capitaux fixes et des capitaux circulant, mais aussi l'analyse
du passif du bilan qui, à son tour, nous permettra de calculer les
ratios d'indépendance financière, ratio du degré de
permanence de capitaux et le ratio des dettes à court terme. La
démarche consistera à les mettre tour à tour sur des
tableaux.
III.2.1 Analyse de la structure
de l'actif
Le travail ici consistera à présenter une
meilleure évaluation des emplois des fonds mis à la disposition
de l'AMB. Allons-nous distinguer deux grandes masses : les actifs fixes
et les actifs circulants.
a. Actifs Fixes
Nous allons partir de la formule suivante :
Tableau n°...... Analyse de la structure de l'Actif
Fixes
ANNEES
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
2012
|
Capitaux Fixes
|
356 534.30
|
371 017.99
|
382 541.24
|
615 225.77
|
656 278.6
|
Actif
|
419 555.67
|
434 697.73
|
576 448.75
|
746 801.54
|
803 184.95
|
= 0.85
|
= 0.85
|
= 0.66
|
= 0.82
|
= 0.82
|
Source : élaboré par nous même
sur base de données de l'Economat diocésain
Partant de ce tableau (Tab. N°...), nous arrivons
à la conclusion selon laquelle, l'AMB s'est plus évertué
dans les immobilisations corporels. Les deux premières de notre
étude occupent le sommet, soit 85% suivi de deux dernières
années avec 82% pendant que la troisième année garde la
queue avec 66%.
b. Actifs circulants
Ils sont présentés par la formule suivante :
Tableau n°...... Analyse de la structure de l'Actif
circulants
ANNEES
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
2012
|
Capitaux Circulants
|
63 057.37
|
63 558.88
|
193 907.12
|
125 402.13
|
146 906.35
|
Actif
|
419 555.67
|
434 697.73
|
576 448.75
|
746 801.54
|
803 184.95
|
= 0.15
|
= 0.15
|
= 0.34
|
= 0.18
|
= 0.18
|
Source : élaboré par nous même
sur base de données de l'Economat diocésain
Le constat qui ressort de ce tableau est que les capitaux
circulants de l'AMB, par rapport à son avoir, se chiffrent à 15%
pour les deux premières années de notre étude, 34% pour la
troisième année et 18% pour les deux dernières
années.
III.2.2 Analyse de la structure
de passif
Il nous sera question de diagnostiquer le passif tel
qu'énoncé plus haut.
Tableau n°.... Analyse de la structure du
passif
ANNEES
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
2012
|
I. Ratios d'indépendance
financière
Fonds Propres
|
290 515.14
|
331 535.47
|
492 052.83
|
537 540.284
|
622 105.466
|
Passif
|
419 555.67
|
434 697.73
|
576 448.75
|
746 801.54
|
803 184.95
|
= 0.69
|
= 0.76
|
= 0.85
|
= 0.72
|
= 0.77
|
II. Ratio du degré de permanence de
capitaux
|
Capital Permanent
|
350 515.14
|
346 535.47
|
492 052.83
|
637 240.248
|
622 105.466
|
Passif
|
419 555.67
|
434 697.73
|
576 448.75
|
746 801.54
|
803 184.95
|
= 0.84
|
= 0.80
|
= 0.85
|
= 0.85
|
= 0.77
|
III. Ratio des dettes à court terme
|
Dettes à Court Terme
|
69 040.53
|
88 162.26
|
84 395.92
|
109 561.292
|
181 079.484
|
Actif
|
419 555.67
|
434 697.73
|
576 448.75
|
746 801.54
|
803 184.95
|
= 0.16
|
= 0.20
|
= 0.15
|
= 0.15
|
= 0.23
|
Source : conçu par nous même sur base de
données de l'Economat diocésain
Il revient à noter, à la lecture de ce tableau
regroupant trois agrégats formant la structure du passif, les constats
suivants :
§ Par rapport à l'indépendance
financière, l'AMB n'a pas trop tendue la main à
l'extérieur. La première année de notre étude, soit
2008, se distingue par un accroissement de 69% ; 2009 : 76% ;
2010 : 85% ; 2011 : 72% et 2012 : 77%. Autant dire qu'il y
a eu une augmentation pendant les trois premières années avant de
connaitre la chute les deux dernières années.
§ Par rapport à la permanence des capitaux, nous
constatons que 2008 connait une hausse de 84% ; 2009 : 0.80%. 2010 et
2011 : 85% ; 2012 : 77%.
§ En rapport avec les Dettes à Court Terme, il y a
eu pas mal de vacillation. Mais faut-il maintenant parler de la relation
existant entre Actif et Passif.
III.3 Etude des indicateurs
d'activité
Un indicateur est un outil
d'évaluation et d'aide à la
décision
grâce auquel on va pouvoir mesurer une situation ou une tendance, de
façon relativement objective, à un instant donné, ou dans
le temps et/ou l'espace. Ceci étant, il se veut être une sorte de
résumé d'
informations complexes
offrant la possibilité à des acteurs différents de
dialoguer entre eux73(*).
Pris du point de vue qualitatif ou quantitatif, il
décrit généralement un état, une pression et/ou une
réponse ne pouvant être appréhendés directement. Il
doit exister une relation causale entre le fait mesuré (indiqué)
et l'indicateur. L'utilité d'un indicateur dépend d'abord de sa
capacité à refléter la réalité, mais aussi
de sa simplicité d'acquisition et de compréhension. A prendre en
compte ici, la productivité de l'exercice qui peut être même
la prestation de services, la valeur ajoutée et sa variation, le chiffre
d'affaire.
III.3.1 Etude de la
productivité
Cette étude est donnée par la sommation de la
production vendue et production immobilisée. La formule
mathématique donne est :
Tableau n°... Analyse de la
productivité de l'AMB
Années
|
TOTAL
1 071 781.67238 297.261 310 078.93
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
2012
|
Production vendue (1)
|
109 479.8
|
191 517.7
|
343 612
|
427 172.17
|
-
|
Productions immobilisées (2)
|
15 203.67
|
7 377.08
|
15 008.03
|
192 759.48
|
7 949.00
|
Productivité de l'exercice = (1) +
(2)
|
124 683.47
|
198 894.78
|
358 620.03
|
619 931.65
|
7 949.00
|
Source : Conçu par nous même se basant
sur le TFR de l'AMB
Par rapport à ce tableau, nous constatons que la
production vendue accroit positivement pendant que la production
immobilisées représente 18,19% de toute la production de
l'AMB.
III.3.2 Analyse du Chiffre
d'Affaire
"Le chiffre d'affaire représente le montant total des
ventes réalisées par une entreprise au cours d'une
année."74(*) Il
témoigne du volume d'affaires généré par
l'activité courante de l'
entreprise
et permet ainsi d'en apprécier la dimension. En claire, de par sa
définition, le montant du chiffre d'affaires d'une entreprise correspond
à la somme des ventes de biens et de prestations de
services de ladite entreprise sur un exercice comptable
donné.
Tableau n°.... Calcul du Chiffre
d'Affaire
Années
|
Total
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
2012
|
|
Vente marchandise ou prestation service (1)
|
-
|
-
|
-
|
-
|
404 158.33
|
404 158.33
|
Production vendue (2)
|
109 479.8
|
191 517.7
|
343 612
|
427 172.17
|
-
|
1 071 781.67
|
Chiffre d'Affaire (1) + (2)
|
109 479.8
|
191 517.7
|
343 612
|
427 172.17
|
404 158.33
|
1 475 940
|
Source : conçu par nous même
Au regard de ce tableau, il ressort que l'AMB n'avait des
marchandises à vendre pendant les trois premières années
de notre étude soit de 2008 à 2011. Ce qui justifierait l'absence
de la Marge brute dans le TFR.
III.3.3 Etude de la Valeur
Ajoutée
La valeur ajoutée est une notion de
comptabilité qui permet de mesurer la valeur créée par un
acteur économique. Elle matérialise la richesse
créée par l'entreprise et donc sa contribution à
l'activité économique du pays. De cet effet, elle
représente l'augmentation de la valeur créée par la
société, valeur qu'elle ajoute aux biens et services
achetés: écart entre le chiffre d'affaires d'une
société et les valeurs d'achat de toutes les matières
premières, produits semi-finis et services utilisés dans le cadre
de l'exploitation de la société.
En claire, la Valeur Ajoutée est la différence
entre le Chiffre d'Affaires et les consommables (marchandises, matières
premières,...) et les autres achats externes (sous-traitance). Il
s'obtient comme ceci :
Chiffre d'Affaires - consommables (marchandises,
matières premières,...) =MARGE
BRUTE - autres achats externes
(sous-traitance,...) =VALEUR AJOUTEE
Tableau n°..... Valeur
Ajoutée
Années
|
Total
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
2012
|
|
Valeur Ajoutée
|
92 585.85
|
144 610.14
|
229 046.84
|
266 553.98
|
118 507.92
|
851 304.73
|
Source : conçu par nous même
Pour analyser la valeur ajoutée, nous avions
jugé opportun de passer par la méthode des ratios. Ainsi, cette
variation est donnée par la formule mathématique que
voici :
Tableau n°...Variation de Valeur
Ajoutée
Formule
|
Ä1
|
Ä2
|
Ä3
|
Ä4
|
TOTAL Ä
|
VA1 -VA0
|
52 024.29
|
84 436.7
|
37 507.14
|
- 148 046.06
|
25 955.07
|
|
56,2%
|
58,34%
|
16,38%
|
- 55,54%
|
-
|
Source : conçu sur base de tableau
n°....
L'AMB a connu un certain accroissement durant les
années qui font l'objet de notre étude. Cet accroissement se
présente comme suit : 56,2% pour 2008 ; 58,34% pour
2009 ; 16,38% pour 2010 ; par contre 2011 a connu une
régression exprimée à -55,54%. Cette dernière
variation, elle est négative. Ceci se justifie par le fait qu'il n'y a
pas eu de vente ou de prestation de service pendant l'année 2012.
Le taux de la Valeur Ajoutée pour chaque exercice de
2008 à 2012 mesure le degré d'Intégration
économique de l'entreprise ou de l'association exprimant sa
capacité d'assurer elle-même un certains nombre de phase du cycle
d'exploitation. Ce taux est donné par ce langage
mathématique :
Tableau n°.... Taux de la Valeur
Ajoutée
ANNEES
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
2012
|
Valeur Ajoutée (1)
|
92 585.85
|
144 610.14
|
229 046.84
|
266 553.98
|
118 507.92
|
Chiffre d'Affaire (2)
|
109 479.8
|
191 517.7
|
343 612
|
427 172.17
|
404 158.33
|
Résultat du ratio ou Taux de la Valeur
Ajoutée (1)/(2)
|
0.85
|
0.75
|
0.67
|
0.62
|
0.29
|
Source : conçu sur base des
éléments du TFR
Le constat est que le taux de la valeur ajoutée a suivi
un ordre décroissant, soit de 84,56% en 2008 à 29.32% en 2012 en
passant par 75.51% en 2009 ; 66.67% en 2010 et 62.4% en 2011. Ce qui
revient à dire l'AMB était capable de mesurer les cycles de son
exploitation à taux respectif.
III.4 Etudes de quelques
indicateurs
Nous allons analyser tour à tour l'excédent
brut d'exploitation (EBE), résultat d'exploitation, résultat
courant avant impôt et résultat de l'exercice tout cela avant de
parler des indicateurs monétaires.
III.4.1 Indicateur de
résultat
L'excédent brut
d'exploitation (EBE)
L'excédent brut d'exploitation
(EBE) d'une entreprise, également nommé
bénéfice brut d'exploitation (en anglais
GOP, gross operating profit, ou
EBITDA),
est la
ressource d'exploitation
(après paiement des charges de personnel mais avant
amortissement)
dégagée au cours d'une période par l'activité
principale de l'
entreprise. Ce terme est
utilisé en
comptabilité
privée mais aussi en
comptabilité
nationale, où il s'applique à tous les
secteurs
institutionnels résidents.
Son calcul se veut utile dans le sens où il permet
donc d'analyser la rentabilité économique de l'entreprise sans
prendre en compte sa politique d'investissement (amortissement...), ni sa
gestion financière. Ainsi, s'obtient-il en ajoutant la valeur
ajoutée et les subventions d'exploitation, et en leur retranchant les
impôts et taxes, ainsi que les charges de personnel. C'est le solde entre
les produits d'exploitation et les charges utilisées pour cette
production, et donc un indicateur de la rentabilité de l'entreprise. En
bref, il se calcul comme suit :
Tableau n°... Calcul de l'EBE
ANNEES
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
2012
|
Valeur Ajoutée (1)
|
92 585.85
|
144 610.14
|
229 046.84
|
266 553.98
|
118 507.92
|
Subvention d'exploitation (2)
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Impôts et Taxes (3)
|
4 756.65
|
6 186.71
|
9 518.03
|
15 265.55
|
1 628.07
|
Charges du Personnel (4)
|
12 496.73
|
1 607 616
|
30 723.16
|
42 154.12
|
45 125.99
|
EBE = {((1) + (2)) - ((3) + (4))}
|
75 332.47
|
122 347.27
|
188 805.66
|
209 134.31
|
71 743.86
|
Source : conçu sur base des
éléments du TFR
Nous constatons que cet EBE a évolué à la
hausse de 2008 jusqu'à 2011 ; en 2012 il y a eu une baise par
rapport aux années précédentes. Cette baisse se trouve
justifier par une forte concurrence pendant l'année 2012.
Par ailleurs faut-il savoir combien l'AMB a investie en
termes de capitaux. Ce qui nous pousse à approfondir l'analyse de l'EBE
en passant par une brève présentation des investissements des
capitaux qui, d'ailleurs, est trouvée en pratiquant cette
formule :
Cap. Investis = Actif Immobilisé +
BFR.
Tableau n°... Cap Investis
ANNEES
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
2012
|
Actif immobilisé (1)
|
373 128.59
|
371 017.99
|
382 541.24
|
615 225.77
|
656 278.6
|
BFR (2)
|
29 522.56
|
23 356.79
|
166 515.88
|
64 967.21
|
-72 858.64
|
Capitaux Investis (1) + (2)
|
402 651.15
|
394 374.78
|
549 057.12
|
680 192.98
|
583 419.96
|
Source : conçu par nous même
Pour approfondir les analyses sur l'EBE, nous allons nous
servir de ces différents ratios :
Tableau n°... Analyse par calcul des
ratios
|
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
2012
|
Indic
|
Formule
|
|
|
|
|
|
RMBE
|
|
0.67
|
0.64
|
0.55
|
0.49
|
0.18
|
RRCI
|
|
0.19
|
0.31
|
0.34
|
0.31
|
0.12
|
R. d'Am.
|
|
0.20
|
0.13
|
0.13
|
0.11
|
0.04
|
RCF
|
|
0.05
|
0.03
|
0.06
|
0.02
|
-
|
Source : élaboré par nous
même
Les ratios de la marge brute d'exploitation vont
régressant. La raison est simple :
§ Le chiffre d'affaire lui-même est
régressant suite à la concurrence ;
§ Le Ratio de rentabilité des capitaux investis
signale que les capitaux investis ont été utilisés en
ordre de : 19% en 2008, 31% en 2009, 34% en 2010, 31% en 2011 et 12% en
2012 ;
§ Le ratio d'amortissement prouve que l'EBE couvre
l'amortissement à 20% en 2008, 13% en 2009 et 2010, 11% en 2011 et 4% en
2012 ;
§ Le ratio de charges financières alerte l'AMB par
le fait que s'il ne fait pas attention il court un risque de faillite
s'élevant à : 5% en 2008, 3% en 2009, 6% en 2010, 2% en
2011.
III.4.2 Indicateurs de
résultats monétaire
Nous allons, par économie de temps, nous
préoccuper seulement et simplement de Cash flow et de la
capacité d'autofinancement.
a. Cash flow
Le cash flow désigne les montants d'argent liquide
encaissés ou dépensés par une entreprise sur une
période déterminée (parfois pour un projet
spécifique), le cash flow (aussi appelé flux de
trésorerie) sert à évaluer l'état ou la performance
d'une société ou d'un projet, à identifier les
problèmes de rentabilité (une entreprise n'est pas
forcément rentable quand elle fait des profits, et une
société peut être déficitaire en raison d'un manque
de liquidités même en faisant des bénéfices). Il est
puisé dans le TFR comme étant résultat brut
d'exploitation. Il se présente donc comme suit :
Tableau n°... cash flow
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
2012
|
TOTAL
|
Cash flow
|
77 792.85
|
112 878.06
|
183 550.98
|
192 424.74
|
69 143.24
|
635 789.87
|
Source : TFR
Il est clairement remarquable que l'AMB, en 2011 a fait
enregistrer un accroissement monétaire de 192 424.74 et une baisse
de 77 792.85 en 2012.
b. Capacité
d'autofinancement
La capacité d'autofinancement
(CAF) représente l'ensemble des ressources dégagées
par une entreprise ou une association au cours d'un exercice du fait de ses
opérations de gestion. Il est utilisée pour investir (ou
augmenter le
fonds de
roulement), rembourser des emprunts, épargner, ou encore verser des
dividendes aux actionnaires. Il est obtenu par la formule que voici :
Bénéfice de l'exercice+ chargée
internes - produits internes
Tableau n°... CAF
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
2012
|
TOTAL
|
CAF
|
77 542.85
|
112 608.06
|
120 278.12
|
124 456.60
|
65 643.24
|
500 528.87
|
Source : nous même
Partant de ce tableau, nous pouvons dire que l'AMB est capable
de payer ses dettes d'autant plus qu'il fait un surplus monétaire en un
peu plus considérable.
III.5 Etude du balance
financier
Il sera ici question de penser à l'équilibre
financier de l'AMB de manière à apprécier sa santé
financière. Sur ce, il nous sera opportun de passer ou de recourir aux
indicateurs suivants : Fonds de roulement net(FRN) ; Besoin en fonds
de roulement(BFR) et Trésorerie nette(TN).
III.5.1 : Fonds de roulement
net (FRN)
Tout en étant l'excédent des capitaux
permanents sur les immobilisations nettes, le FRN peut être compris,
selon Kneipe comme un fonds "qui représente la part de capitaux
permanent qui n'a pas été investi en actifs fixes et reste
disponible pour le financement du cycle d'exploitation."75(*) Cela étant, il apparait
comme une marge pouvant sécuriser les responsables dans leurs manoeuvres
sur la finance et l'exploitation de l'entreprise ou de l'association. Autrement
dit, dans la compréhension de notions sur le FRN, la norme est que, les
capitaux de longues durées de l'entreprise doivent financer ses emplois
stables alors que, les ressources de courtes durées de l'entreprise
doivent financer ses emplois à court terme ; c'est la règle d'or
appelée aussi principe de l'orthodoxie financière.76(*)
La clé de calcul est donnée par une double
formule que voici prise au haut du bilan :
01
|
Capitaux permanents- immobilisation
|
02
|
Actif circulent - dettes à court terme
|
Il convient de noter que toutes ce deux formules conduisent au
même résultat qui peut être soit positif soit négatif
ou encore nul.
III.5.1.1 Fond de roulement
positif
Il est positif "lorsqu'il aura non seulement permis de
couvrir le financement des investissements réalisé mais aura
également servi à supporter une partie de besoin en fonds
d'endettement découlant des activités d'exploitation."77(*) Ce qui revient à dire
que l'entreprise est capable de faire face au remboursement de dettes à
court terme et qu'elle finance non seulement ses propres immobilisations mais
encore une perte des valeurs circulantes. C'est la situation idéale pour
une entreprise ou une société.
Figure n° ... Fonds de Roulement Net
Positif
Actif
|
Passif
|
Capitaux Fixes
|
Capitaux Permanents
|
Fds de Roulement Positif
|
|
Capitaux Circulants
|
Dettes à CT
|
III.3.1.2 Fond de roulement
négatif
Dans le cas présent, les capitaux permanents sont
inférieurs aux immobilisations financières. Et cela a comme
conséquence, une perte de l'actif immobilisé est financée
par les dettes à court terme. Autrement dit, "l'entreprise doit
financer une partie de ses investissements par des dette à cout terme,
ce qui n'est pas la formule la plus saine sur le plan financier."78(*) Ici il y a danger
d'insolvabilité, de faillite et perte de confiance dans l'entreprise.
Figure n°... Fonds de Roulement
Négatif
Actif
|
Passif
|
Capitaux Fixes
|
Capitaux Permanents
|
|
Fds de Roulement Négatif
|
Capitaux Circulants
|
Dettes à CT
|
III.5.1.3 Fonds de roulement
nul
Lorsqu'un fonds de roulement est nul, cela revient à
expliquer que les capitaux permanents sont totalement absorbés par les
valeurs immobilisées. Dans ce cas, les ressources stables de
l'entreprise sont égales à l'actif immobilisé
constitué, c'est à dire que les ressources stables couvrent les
besoins à long terme de l'entreprise. Cependant, même si
l'équilibre de l'entreprise semble atteint, celle ci ne dispose d'aucun
excédent de ressources à long terme pour financer son cycle
d'exploitation ce qui rend son équilibre financier précaire.
Tableau n° .... Calcul de
FRN
Années
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
2012
|
Capitaux permanents (1)
|
350 515.14
|
346 535.47
|
492 052.83
|
637 240.248
|
622 105.466
|
Immobilisations ou Actifs immobilisés
(2)
|
356 534.30
|
371 017.99
|
382 541.24
|
615 225.77
|
656 278.6
|
Fonds de Roulement Net = (1) - (2)
|
-6019.16
|
-24482.52
|
109511.59
|
22014.478
|
-34173.134
|
Source : conçu par nous même
Partant de ce tableau, nous pouvons arriver à la
conclusion suivante :
§ 2008, 2009 et 2012 l'AMB a traversé une
situation moins enviable. Cela dans la mesure où il ne lui a pas
été capable de financer ses capitaux fixes ;
§ 2010 et 2011 l'AMB avait une santé
financière saine. Ca se fait voir du fait qu'il a été
capable de financer ses capitaux fixes partant de ses capitaux
permanents ;
§ Il convient de souligner, en définitive, que
plus le fonds de roulement est élevé, plus l'entreprise est
solide.
Dans tout le cas, le remède peut provenir du Besoin en
Fonds de Roulement qui se verra réduit.
III.5.2 Besoin en Fonds de
Roulement
Aux dires de Corhay et Mbangala, "le BFR est un
agrégat caractéristique de la gestion du cycle d'exploitation de
l'entreprise. Celui-ci désigne l'ensemble des opérations
liées à l'activité de la firme, de l'acquisition de stocks
jusqu'à la réalisation de la vente ou de la prestation de
services."79(*) Autant
dire avec Wikipedia que Le besoin en fonds de roulement
(BFR) est la mesure des ressources financières qu'une
entreprise doit mettre en oeuvre pour couvrir le besoin financier
résultant des décalages des
flux de
trésorerie correspondant aux décaissements (dépenses
et recettes d'exploitation nécessaires à la production) et aux
encaissements (commercialisation des biens et services) liés à
son activité80(*).
Il est obtenu par la formule mathématique
suivante : Besoin d'exploitation - Ressources
d'exploitation ou encore selon un point de vue comptable : actif
d'exploitation - passif d'exploitation. Autant que FRN, le BFR peut
être positif, négatif ou encore nul.
III.5.2.1 Le Besoin en Fonds de
Roulement positif
Lorsqu'il est positif, le BFR permet à l'entreprise de
financer ses besoins à court terme soit à l'aide de son
excédent de ressources à long terme (Fond de roulement), soit
à l'aide de ressources financières complémentaires
à court terme (concours bancaires...). Dans ce cas, Emplois
d'exploitation sont supérieurs aux Ressources d'exploitation.
III.5.2.2 Le Besoin en Fonds de
Roulement négatif
Il est négatif, lorsque l'entreprise n'a donc pas de
besoin d'exploitation à financer puisque le passif circulant
excède les besoins de financement de son actif d'exploitation.
L'entreprise n'a donc pas besoin d'utiliser ses excédents de ressources
à long terme (Fond de roulement) pour financer d'éventuels
besoins à court terme. La situation est telle qu'Emplois d'exploitation
sont inférieurs aux Ressources d'exploitation.
III.5.2.3 Le Besoin en Fonds
de Roulement nul
On parle de BFR nul quand l'entreprise n'a donc pas de besoin
d'exploitation à financer puisque le passif circulant suffit à
financer l'actif circulant. Ce qui revient à dire que les Emplois
d'exploitation sont égaux aux Ressources d'exploitation.
Tableau n° .... Calcul du BFR
Années
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
2012
|
Besoin en Fonds de Roulement
|
29 522.56
|
23 356.79
|
166 515.88
|
64 967.21
|
-72 858.64
|
Source : conçu par nous même
Au regard de ce tableau, il est à remarquer que pendant
les quatre premières années de notre étude, le BFR a
été positif à l'exception de l'année 2012 où
il a été négatif. Cela signifie que les besoins
d'exploitations ont été supérieurs aux ressources
d'exploitation pendant ces quatre premières années.
III.5.3 Trésorerie
Nette
La trésorerie est le montant des disponibilités
à vue facilement mobilisables possédées par une personne
morale de manière à couvrir sans difficulté les dettes qui
arrivent à échéance. La trésorerie nette n'est donc
autre que la différence entre les actifs circulants financiers et les
dettes financières à court terme. On peut également
traduire cela comme la différence entre
le
fonds de roulement net (fonds propres et dettes à long terme) et le
besoin
en fonds de roulement (argent nécessaire pour l'exploitation de
l'entreprise). Ce qui donne ce langage mathématique : FRN -
BFR
En effet, si un léger excédent de
trésorerie nette permet d'affronter un éventuel imprévu
face auquel les entreprises ne sont jamais à l'abri
(créances...), une valeur positive trop importante peut faire douter de
son utilisation. Cela peut en effet traduire un investissement peu rentable ou
des dépenses trop importantes.
Par contre, une trésorerie nette négative,
laisse quant à elle, présager un risque de faillite. En cas de
trop forte croissance de l'activité, il peut y avoir une hausse rapide
du besoin en fonds de roulement, causant ainsi un déséquilibre de
la trésorerie.
En bref, on pourra dire que la trésorerie nette d'une
entreprise correspond au solde net entre ses besoins et ses ressources. Une
trésorerie négative est assimilée au passif du bilan et
une trésorerie positive est assimilée à l'actif du bilan.
Traduit autrement par Kneipe en ces termes : "la TN représente soit
le financement à court terme nécessaire à l'entreprise
pour combler l'écart négatif provenant de la différence
entre le FRN et le BFR, soit le placement à court terme effectué
par l'entreprise grâce à l'écart positif constaté
entre ces deux mêmes entités."81(*)
Tableau n° ... calcul de la TN
Années
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
2012
|
Fonds de Roulement Net (1)
|
-6019.16
|
-24482.52
|
109511.59
|
22014.478
|
-34173.134
|
Besoin en Fonds de Roulement (2)
|
29 522.56
|
23 356.79
|
166 515.88
|
64 967.21
|
-72 858.64
|
Trésorerie Nette = (1) - (2)
|
-35541.72
|
-47839.31
|
-57004.29
|
-42952.732
|
38685.506
|
Source : conçu par nous même
Au regard de ce tableau, la lecture qui peut en
découler est que hormis l'année 2012, la TN de toutes les
années est bel et bien négative. Ce qui n'enchante pas pour la
vie de l'AMB.
III.6 la rentabilité
par la méthode des ratios
Ce point nous très utile car il nous permettre,
après diverses analyses de déterminer ou de nous prononcer sur la
santé financière de l'AMB. Notre parcourt dans ce point se veut
être simple mais cohérent. Nous partirons des analyses de la marge
d'exploitation, de la rentabilité économique et
financière. Nous y serons très brefs avec des formules
très abrégées avant de parler largement de divers ratios
retenu pour ce genre de travail.
III.6.1 Ratios de
liquidité
Un ratio est en fait une relation que l'on doit faire entre
des données que l'on retrouve à l'intérieur d'un
état financier, et ce, sous forme de pourcentage. De ce fait, "les
ratios de liquidité mesurent l'aptitude de l'entreprise à
transformer ses actifs circulants en liquidité afin de faire face aux
dettes à court terme."82(*)
Par ailleurs, il existe un nombre pratiquement incalculable
de ratios par catégories notamment celui de liquidité
générale, de liquidité réduite, de liquidité
immédiate ; ratio de solvabilité et rentabilité.
III.6.1.1 Ratio de
liquidité générale
Le ratio de liquidité générale est une
comparaison des actifs à court terme d'une entreprise ou d'un
particulier à ses passifs à court terme. "Plus ce ratio est
élevé, plus l'argent de l'entreprise va encaisser suite aux
paiements de ses débiteurs et à la vente de ses stocks permettra
de payer l'ensemble de ses dettes à court terme."83(*)
Il se calcul comme suis :
Tableau n°... calcul de ratio de
liquidité générale
Années
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
2012
|
Actifs circulants (1)
|
63 057.37
|
63 558.88
|
193 907.12
|
125 402.13
|
146 906.35
|
Dettes à Court terme(2)
|
69 040.53
|
88 162.26
|
84 395.92
|
109 561.292
|
181 079.484
|
Ratio de liquidité générale=
(1)/(2)
|
0.91
|
0.72
|
2.3
|
1.14
|
0.81
|
Source : conçu par nous même
Au regard de ce tableau, nous constatons que l'AMB n'a
été capable de rembourser ses dettes qu'aux années 2010
et 2011. Ceci d'autant plus que "un ratio supérieur à 1 signifie
que l'entreprise est capable de faire face à ses dettes à court
terme."84(*)
III.6.1.2 Ratio de
liquidité réduite
Le Ratio de liquidité réduite
est un indicateur de liquidité à court terme pour une entreprise.
Ce ratio est souvent inférieur à l'unité,
c'est-à-dire les stocks sont partiellement financés par les
dettes à court terme. Son niveau est différent suivant la nature
de l'entreprise. Son mode de calcul se présente de la manière
suivante :
Tableau n°... calcul de ratio de
liquidité réduite
Années
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
2012
|
Valeurs dispo. + Valeurs Réal. (1)
|
63 057.37
|
63 558.88
|
193 907.12
|
125 402.13
|
146 906.35
|
Dettes à Court terme(2)
|
69 040.53
|
88 162.26
|
84 395.92
|
109 561.292
|
181 079.484
|
Ratio de liquidité Réduite =
(1)/(2)
|
0.91
|
0.72
|
2.3
|
1.14
|
0.74
|
Source : conçu par nous même
La lecture de ce tableau nous fait comprendre pendant cette
période d'étude, la liquidité réduite de l'AMB n'a
été significative qu'aux années 2010 et 2011 avec
respectivement 2.3 et 1.14.
III.6.1.3 Ratio de
liquidité immédiate
Ce ratio nous est utile dans la mesure où il montre la
capacité qu'a une entreprise à faire face ou à payer la
totalité de ses dettes à court terme. Il est donné par la
formule mathématique que voici :
Tableau n°... : Calcul du ratio de
liquidité immédiate
Années
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
2012
|
Valeurs disponible (1)
|
1 992.12
|
9 718.4
|
1 940.87
|
12 1887.39
|
76 497.32
|
Dettes à Court terme(2)
|
69 040.53
|
88 162.26
|
84 395.92
|
109 561.292
|
181 079.484
|
Ratio de liquidité Immédiate =
(1)/(2)
|
0.03
|
0.11
|
0.02
|
0.11
|
0.42
|
Source : conçu par nous même
De la lecture de ce tableau, il ressort les constats
suivant : les valeurs disponibles arrivent à financer les dettes
à court terme dans l'ordre que voici :
§ 2008 : les dettes à court terme sont
financées à 3% ;
§ 2009 : à 11% ;
§ 2010 : à 2% ;
§ 2011 : à 11% ;
§ 2012 : à 42%.
III.6.2 Ratio de
solvabilité
Le rapport entre l'endettement financier net et
l'autofinancement annuel indique l'aptitude d'une entreprise à
rembourser ses dettes. En claire, Le ratio de solvabilité d'un
établissement ou d'une entreprise ou encore d'une association correspond
au rapport entre le niveau d'endettement net de l'établissement et son
niveau de
fonds
propres. C'est un indicateur qui permet de s'assurer que le niveau des
fonds propres est suffisant pour couvrir le risque global de crédit. Ce
ratio de solvabilité donne une visibilité sur les
possibilités à long terme pour l'établissement de
rembourser sa dette.
En conséquence, pour apprécier si une
société n'est pas trop endettée et dispose des fonds de
trésorerie suffisants, on établit le rapport entre l'endettement
financier net (diminué des disponibilités et des valeurs
mobilières de placement à l'
actif)
et les fonds propres. Mathématiquement nous avons ce langage :
Ratio de solvabilité
Tableau n°.... calcul de ratio de
solvabilité
Années
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
2012
|
Fonds Propres (1)
|
290 515.14
|
331 535.47
|
492 052.83
|
537 540.284
|
622 105.466
|
Total Actif (2)
|
419 555.67
|
434 697.73
|
576 448.75
|
746 801.54
|
803 184.95
|
Ratio de solvabilité= (1)/(2)
|
0.69
|
0.76
|
0.85
|
0.72
|
0.77
|
Source : conçu par nous même
Au regard de ce tableau, il ressort que les fonds propres
occupent une place non moins négligeable dans le passif de l'AMB.
Concrètement, 2008 représente 69% ; 2009, 76% ; 2010,
85% ; 2011, 72% et 77% pour 2012.
Conclusion partielle
Qu'il nous soit permis de rappeler ce qu'a été
notre parcours dans ce point qui se voulait plus qu'utile en raison de
différentes analyses effectuées. Ces analyses nous donnent la
latitude de nous prononcer sur la performance et la santé
financière de l'AMB.
En effet, après calcul des différents
indicateurs, nous osons affirmer que l'AMB est performant et présente
donc un résultat significatif. Après toutes ces analyses nous
pouvons donc hypothèse qui veut voir les comptes des gestions de l'AMB
donnent un résultat significatif qui lui permet d'améliorer sa
performance d'une année à une autre.
Par ailleurs, au regard de la situation financière de
cette ASBL, le constat est que les capitaux fixes représentent une part
importante de son actif. Avec cela, nous la signification comme telle l'AMB a
investit beaucoup dans les immobilisations. Les fonds propres de l'AMB
représentent aussi une part importante de son passif. Pendant 2008 et
2009 y compris 2012, les capitaux permanents n'ont pas été
à mesure de financer les capitaux fixes. C'est qui veut dire que le FR a
été négatif au cours des années 2008 ; 2009 et
2012. De même, la trésorerie, au court des années 2008,
2009, 2010 et 2011, a été négative. Une situation moins
bonne pour une entreprise qui se veut croissant. L'AMB, au cours des
années 2010 et 2011, a progressé du point de vue financier. Et sa
santé financière au regard de 2008, 2009 et 2012 a
été bonne.
Pour tout dire, la situation financière de l'AMB
pendant la période à laquelle nous nous sommes données
pour cible n'a pas suffisamment été bonne. D'où,
l'infirmation de notre hypothèse de départ. Pour améliorer
sa santé financière, nous proposons aux dirigeants de l'AMB de
contracter des dettes à long et moyen terme.
CONCLUSION GENERALE
Au terme de notre parcours scientifique, l'effort nous est de
dégager, d'une manière succincte, les grandes lignes de nos
articulations sur la problématique de l'autofinancement des ASBL,
précisément le cas de l'archidiocèse de
Mbandaka-Bikoro.
Nous étions partis de l'alarme sonné par
l'épiscopat congolais, alors zaïrois, en 1995, demandant aux
fidèles congolais et aux hommes de bonne volonté de prendre
matériellement en charge leur Eglise. Cet appel se verra amplifier par
le Pape Jean Paul II, répondant comme en écho, demandant aux
diocèses et à toutes les oeuvres apostoliques de trouver sur
place le budget pour leur fonctionnement.
En effet, le diagnostic de la majorité des
églises locales a montré que certaines parmi elles respirent et
vivent encore sous masque à oxygène. Et AMB en étant
membre intégral, n'en faisait pas l'exception. D'où, nous avions
jugé opportun de réfléchir sur les mécanismes ou
méthodes à mettre en place pour que l'AMB vive
indépendamment de masque à oxygène. Autrement dit, savoir
se prendre en charge et comptant de moins en moins sur le secours
extérieur.
D'où, il fallait analyser la santé
financière de l'AMB pour savoir où il est, ce qu'il fait, ce
qu'il a, comment s'y prendre dans l'avenir. Se plongeant dans une forêt
dense et touffue qui est le monde de l'économie, nous avions bien voulu
nous munir de balises pour ne pas nous perdre. En claire, pour nous en sortir
sans y rester, il nous fallait des méthodes et mécanismes. Celle
que nous avions trouvée opportun pour ce genre de réflexion,
était celle dite analytique. Justement parce que connaître la
santé financière d'une organisation demande de la mettre sur
tapis. Autrement dit, analyser ses états financiers pour arriver
à lui proposer des pistes de solutions. Et puisque les données ne
devraient pas nous tomber du ciel, il fallait recourir aussi à la
technique documentaire. Celle-ci nous a aidé à entrer en contacte
avec non seulement les archives de l'AMB, mais aussi et surtout avec les grands
esprits dans le monde économique, s'acquérir de leurs
intelligences et expériences en la matière.
Sur ce, pour donner un corps à cette réflexion,
il nous a été utile de la structurer en trois points essentiels,
soit trois chapitres, renfermés dans un point : "La
problématique de l'autofinancement des ASBL, cas de
l'Archidiocèse de Mbandaka-Bikoro".
En effet, le premier chapitre -
Considération générale sur les ASBL -
s'est plus attardé sur les notions
générales des ASBL. Les ASBL en Europe, Amérique et en RDC
étaient là les points saillants de ce chapitre. La
réalité ASBL est partagée un peu partout. En Europe
notamment en Belgique, France et Suisse. Cependant, bien que partageant la
même réalité, la dénomination ou l'appellation et la
législation se diffèrent d'un pays à l'autre. Elle
procure un avantage sans pareille à la population. Car, connaissant
mieux la base, elle s'évertue pour résoudre les problèmes
qui se posent avec acquitté dans le milieu qui l'a vu naître.
Par ailleurs, le chapitre deuxième,
s'intitulant : Mbandaka-Bikoro : de la capacité
d'autofinancement à l'autofinancement, s'est appesanti,
premièrement, sur la présentation du cadre d'étude. Parti
de la préfecture apostolique, l'AMB est au jour d'aujourd'hui un
archidiocèse avec un nombre considérable de paroisse. En second
lieu, il a été question de scruter les différents moyens
pouvant aider à l'autofinancement. Et là, les moyens
traditionnels avaient l'honneur d'être cité. En dernière
position, se servant de données comptable de l'économat de l'AMB,
nous avions commencé l'analyser scientifique de la santé
financière de l'AMB tout évaluant ses forces et faiblesses, ses
opportunités et menaces.
Le troisième chapitre, enfin, s'est intitulé
Diagnostic de la structure économico financière de
l'archidiocèse de Mbandaka-Bikoro et perspectives d'avenir.
Tour à tour, il était question de comprendre les
notions des ratios, de les analyser pour enfin proposer à l'AMB une
piste de sortie ou de solution.
Le constat était pour nous, faut-il le rappeler, que
l'AMB, au cours de cinq années délimitant les bornes de notre
réflexion, avait réalisé ce qui suit :
§ Les indicateurs d'activité ont connu une
certaine croissance positive de l'ordre de 124 688.47$ en 2008 ; 198
894.78$ en 2009 ; 358 620.03$ en 2010 ; 619 931.65$ en 2011 ; une baisse
estimée à 7 949.00$. Cette baisse était due à
l'absence de vente suite à une forte concurrence.
§ La valeur ajoutée a, elle aussi, accru. 92
585.85$ en 2008 ; 144 610.14$ en 2009 ; 229 046.84$ en 2010 ; 266 553.98$ en
2011 et une baisse jusqu'à 11 8507.92$ en 2012.
§ Le chiffre d'affaire s'est distingué dans le
bon. Hormis la baisse de 2012 évaluée à 404 158.33$, les
années 2008, 2009, 2010 et 2011 ont connu une hausse
évaluée respectivement à 1 094 782.17$, 191 517.7$, 343
612$ et 427 172.17$.
§ Les indicateurs de résultat, quant à eux,
sont positivement évalués à 75 332.47$ pour 2008 ;
122 347.27$ pour 2009 ; 188 055.66 pour 2010 ; 209 134.31$ pour 2011 avant de
connaitre la baisse de 71 743.86$ en 2012. Le tout, prouvé par EBE.
§ Concernant le résultat d'exploitation et celui
avant impôt, l'évolution demeure positive.
Comme nous le voyons, l'AMB est, à notre yeux et plus
au regard des analyses effectué, performant. Cela se laisse aussi voir
à travers, le cash flow et la capacité d'autofinancement, qui ont
évolués, eux aussi, à la hausse.
Toute fois, pendant les deux premières et
dernière année de notre étude, les capitaux permanents
n'ont pas été à mesure de financer les capitaux fixes. Ce
qui veut dire autrement que le FR a été négatif au cours
des années 2008 ; 2009 et 2012. La trésorerie, elle aussi, a
été négative pendant les quatre premières
années de notre étude. Une situation qui n'enchante pas du tout.
D'où, une piste de solution a été donnée. Question
de contracter des dettes à court terme.
De tout ce qui précède, il est à
signaler qu'en mettant la dernière main sur ce travail, nous somme bien
convaincu de nombreuses lacunes que peut comporter tout travail humain. Ainsi,
toutes propositions en vue d'un amendement et un approfondissement
ultérieurs seront bien prises en comptes.
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TABLE DES MATIERES
SIGLES ET ABREVIATIONS
5
I. Problématique
6
II. Hypothèse du travail
8
III. Intérêt du
travail
8
IV. Méthode et technique
9
V. Division du travail
9
Chapitre
premier :
GENERALITES SUR LES ASBL
10
I.0 Introduction
10
I.1 Les notions générales
des ASBL
11
I.2 Les ASBL en général
12
Ce point va nous amener à parler des ASBL et
des réalités ASBL dans quelques pays de l'Europe et
d'Amérique. L'honneur étant fait à la France.
12
I.2.1 Réalité ASBL en France
12
Catégories des associations
12
I.2.2 ASBL au Québec (Canada
francophone)
14
I.2.3 ASBL en Suisse
15
I.2.4 ASBL aux Etats-Unis
15
I.2.5 Les ASBL en Belgique
15
I.3 Les ASBL en RDC
17
I.3.1 Contexte historique
18
I.3.1.1 La période de l'État
indépendant du Congo
18
I.3.1.2 La période post coloniale
19
I.3.2 Contenu de la loi sur les ASBL et les
Etablissements d'utilité publique
22
I.3.2.1 Des dispositions générales
des ASBL
22
I.3.2.2 Du régime général des
ASBL
23
I.3.3. Catégorie des ASBL
24
I.3.3.1 Une association à caractère
culturel, social ou éducatif ou économique
24
I.3.3.2 Une organisation non-gouvernementale
(ONG)
25
I.3.3.3 Une association confessionnelle
26
I.3.3.4 Une association de droit congolais et de
droit étranger
27
I.4 Les avantages et les
désavantages des ASBL
27
I.5 Régime fiscal des ASBL en
RDC
29
I.6 Conclusion
29
Chapitre
deuxième :
MBANDAKA-BIKORO : DE LA CAPACITE
D'AUTOFINANCEMENT A L'AUTOFINANCEMENT
31
II.0 Introduction
31
II.1 Présentation du cadre
d'étude
31
II.1.1 Historique de l'AMB
32
II.1.2 Organisation structurelle de l'AMB
34
II.1.2.1 Hiérarchie
34
II.1.2.2 Découpage de l'AMB en
Région pastorale et en Paroisse
35
II.2 Etude sur la possibilité de la
performance économique de l'AMB
37
II.2.1 Les Prémices
39
II.2.2 Les dîmes
40
II.2.2.1 La dîme religieuse
40
II.2.2.2 La dîme sacerdotale
40
II.2.2.3 La dîme pour les pauvres
41
II.2.3 Les offrandes
42
II.2.3.1 Les offrandes spontanées
42
II.2.3.2 Les offrandes demandées
45
II.2.4 Autres sources de financements
47
II.3 Etude des indicateurs de
performance
48
II.3.1 Présentation des bilans financiers
de l'AMB
49
II.3.3 Valeurs des immobilisations brutes et
nettes
52
II.3.4 Compte de résultats et soldes
intermédiaires de gestion de l'AMB
53
II.4 Analyse FFOM de l'AMB
56
II.4.1 Force et Faiblesses de l'AMB
56
a. Forces
56
b. Faiblesses
57
II.4.2 Opportunité et Menace de l'AMB
58
a. Opportunités
58
b. Menaces
58
Conclusion partielle
59
Chapitre
troisième :
DIAGNOSTIC DE LA STRUCTURE ECONOMICO
FINANCIERE DE L'AMB ET PERSPECTIVE D'AVENIR
61
III.0 Introduction
61
III.1 Généralités sur
les ratios
61
III.2 La restructuration du bilan (Actif et
Passif)
63
III.2.1 Analyse de la structure de l'actif
63
a. Actifs Fixes
63
b. Actifs circulants
64
III.2.2 Analyse de la structure de passif
64
III.3 Etude des indicateurs
d'activité
66
III.3.1 Etude de la productivité
66
III.3.2 Analyse du Chiffre d'Affaire
67
III.3.3 Etude de la Valeur Ajoutée
67
III.4 Etudes de quelques indicateurs
69
III.4.1 Indicateur de résultat
69
L'excédent brut d'exploitation (EBE)
69
III.4.2 Indicateurs de résultats
monétaire
72
a. Cash flow
72
b. Capacité d'autofinancement
73
III.5 Etude du balance financier
73
III.5.1 : Fonds de roulement net (FRN)
73
III.5.1.1 Fond de roulement positif
74
III.3.1.2 Fond de roulement négatif
75
III.5.1.3 Fonds de roulement nul
75
III.5.2 Besoin en Fonds de Roulement
76
III.5.2.1 Le Besoin en Fonds de Roulement
positif
77
III.5.2.2 Le Besoin en Fonds de Roulement
négatif
77
III.5.2.3 Le Besoin en Fonds de Roulement nul
77
III.5.3 Trésorerie Nette
78
III.6 la rentabilité par la
méthode des ratios
79
III.6.1 Ratios de liquidité
79
III.6.1.1 Ratio de liquidité
générale
80
III.6.1.2 Ratio de liquidité
réduite
80
III.6.1.3 Ratio de liquidité
immédiate
81
III.6.2 Ratio de solvabilité
82
Conclusion partielle
83
CONCLUSION GENERALE
84
BIBLIOGRAPHIE...................................................................................................................
87
TABLE DES MATIERES
..........................................................................................................
91
* 1 Cf. CONFERENCE EPISCOPALE
DU ZAIRE, Prise en charge matérielle de l'Eglise par ses propres
fidèles. Directives et orientations pastorales des Evêques de
Zaïre. Kinshasa, Ed. du Secrétariat Générale de
la CEZ, 1995, 91p.
* 2 MBAYA MUDIMBA et
STREIFFELER, F., Secteur informel au Congo-Kinshasa. Stratégie pour
un développement endogène. Kinshasa, Ed Universitaires
Africaines, 1999, p.9.
* 3 Cf. CONFERENCE EPISCOPALE
NATIONALE DU CONGO, Défis pastoraux au seuil du XXIème
siècle. Les Evêques de l'Eglise-Famille de Dieu en RDC en
visite « ad limina apostolorum » à Rome du 15
janvier au 14 février 2006. Kinshasa, Ed. du Secrétariat
Général de la CENCO, 2006, 144 p.
* 4 Cf. CONFERENCE EPISCOPALE
DU ZAIRE, Les Evêques du Zaïre en visite « ad
limina » du 18-30 avril 1988. Problèmes pastoraux et
échanges de discours. Kinshasa, Ed. du Secrétariat
Général de la CEZ, 1988, 111p.
* 5 Paul VI, POPULORUM
PROGRESSIO, n°1.
* 6 C.E.Z., Prise en charge
matérielle de l'Eglise par ses propres fidèles, Kinshasa,
Ed. du Secrétariat Général, 1995, n° 149.
* 7 BOERAEVE, C. e.a.,
L'ASBL pour tous, Bruxelles, 2004, p.11.
* 8
http://fr.wikipedia.org/wiki/Association_sans_but_lucratif.
Consulté le 28 février 2014 à 17 h 58.
* 9 DAVAGLE, M.,
Mémento des ASBL 2007, Waterloo, Kluwer, 2007, p. 9.
* 10 Ibidem, p.1.
* 11 Ibidem.
* 12 Ibidem.
* 13
http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=LEGITEXT000006069570.
Consulté le 06 mars 2014.
* 14 GRANDCLAUDON M. et
LEBLANC M., Associations Loi 1901 gestionnaires ou citoyennes ? Pour
une nouvelle donne associative. Issy-les-Moulineaux, ESF, 2001, pp
16-17.
* 15 La reconnaissance
d'utilité publique, abrégé par le sigle RUP, est une
procédure de droit français par laquelle l'État
reconnaît qu'une association ou une fondation présente une
utilité publique, ce qui lui permet de bénéficier
d'avantages spécifiques, mais lui confère aussi une
légitimité particulière.
* 16 TRAN, N., Créer
et gérer son association loi 1091,
* 17 Ibidem, p.
31.
* 18 "Intuitu
personæ" est une locution latine signifiant "en
fonction de la personne". Elle est
notamment utilisée pour qualifier une relation existant entre deux
personnes qui ne peut pas être transposée à d'autres
personnes. C'est le cas par exemple d'un contrat de travail qui est
nominatif.
* 19 Martel, F., De la
culture en Amérique, Paris, Gallimard, 2006, p. 307.
* 20 Ibidem, p.
336.
* 21 Lire DOBO KUMA, J.J.,
De l'association confessionnelle en République Démocratique
du Congo. Réalité juridique et de fait. Lecture critique des
dispositions de la loi 004/2001 sur les asbl, douze années après,
dans Revue Africaine de Droit Canonique, n°5, pp. 23-46.
* 22 Article 1èr du
décret
* 23 GOEDSEELS, La
personnalité civile des Associations sans but lucratif et des
établissements d'utilité publique, commentaire théorique
de la loi du 27 juin 1927. Bruxelles, 1921, p. 86.
* 24 Cet article stipule que
L'association sans but lucratif qui ne remplit plus ses engagements ou qui
affecte son patrimoine ou les revenus de celui-ci à l'objet autre que
celui en vue duquel elle a été constituée, ou qui
contrevient soit à ses statuts, soit à la loi, à l'ordre
public, aux bonnes moeurs, peut être dissoute, à la requête
soit d'un membre effectif soit d'un tiers intéressé, soit du
ministère public, par le tribunal de grande instance.
* 25 Les organisations non
gouvernementales (ONG) chrétiennes et le développement
intégral du Zaïre, in « Ethique chrétienne et
Société africaine », Actes de la 16è semaine
théologique de Kinshasa, Université Catholique de Kinshasa,
Kinshasa 1987, p.23.
* 26 KIMPIANGA MAHANIAH.,
cité par Norbert YAMBA YAMBA, dans Le
régime juridique des ONGD en RDC, Ed. Epiphanie, collection vivre
aujourd'hui, 1998, p.7.
* 27 Jean Paul II,
ecclesia in Africa, Kinshasa, Médiaspaul, 1995, n°104.
* 28 Microsoft
Encarta 2009. (c) 1993-2008.
* 29 BOMPANDJE, J.F.C.,
La genèse et l'évolution historique de l'Archidiocèse
de Mbandaka-Bikoro (1888-1980), Kinshasa, FCK, 2004.
* 30 Les provinces
ecclésiastiques gardent l'ancienne répartition de la
République en cinq provinces + la Ville de Kinshasa. On trouve Province
ecclésiastique de Kinshasa, Province ecclésiastique de Mbandaka,
Province ecclésiastique de Lubumbashi, Province ecclésiastique de
Kisangani, Province ecclésiastique de Kananga et Province
ecclésiastique de Bukavu.
* 31 VAN DEN BERGH,
Monseigneur E. De Boeck. Vicaire Apostolique de Lisala, Lisala, 1955,
p.9.
* 32 Ibidem.
* 33 Le Christ connu dans
l'Eglise, 2è éd., Kinshasa, Ed. du Centre d'Etudes
Pastorales, 1967, p.100.
* 34 Le Petit Larousse
2010, Paris, Larousse, 2009.
* 35 AGBODAN, M.M. et
AMOUSSOUGA, F.G., Les facteurs de performance de l'entreprise,
(Actualité Scientifique), Paris, Ed John Libery Eurotext, 1995,
p.XV.
* 36 SAINT-PIERRE, J.,
La gestion financière des PME : Théories et Pratiques,
Québec, Presse de l'Université de Québec, 1999,
p.267.
* 37AGBODAN, M.M. et
AMOUSSOUGA, F.G., Ibidem.
* 38 CORHAY, A. et MBANGALA,
M., Fondements de gestion financière, Liège, Ed de
l'Université de Liège, 2008, p.11.
* 39 Can. 1254,
§1.
* 40 Ibidem.
* 41 Sur les moyens aidant
l'Eglise à subvenir à ses besoins, lire LONEMA DZ'DJO, F.,
Devoir et droit des fidèles chrétiens de subvenir aux
nécessités de l'Eglise dans la perspective de l'Exhortation
apostolique «Ecclesiae in Africa?, Rome, Pontifica Università
Lateranense, 2005.
* 42 Microsoft®
Encarta® 2009. (c) 1993-2008.
* 43 Cf Deutéronome
16:1-12.
* 44 J-Y CAPUL et O.
GARNIER, Dictionnaire d'économie et de sciences sociales,
p.486.
* 45 Ibidem.
* 46 Du CANGE,
Glossarium mediae et infimae latiniatatis III, cité par LONEMA
DZ'DJO F., Devoir et droit des fidèles chrétiens de subvenir
aux nécessités de l'Eglise dans la perspective de l'Exhortation
apostolique «Ecclesiae in Africa?, Rome, Pontifica Università
Lateranense, 2005, P.127.
* 47 LONEMA DZ'DJO F.,
O.c., p. 128.
* 48 LONEMA DZ'DJO F.,
O.c., p. 129.
* 49 CONGAR Y., Les biens
temporels de l'Eglise d'après sa tradition théologique et
canonique, dans Eglise et pauvreté, Paris, 1965,
p.234.
* 50 Cf. Le Petit Larousse
illustré 2010, Paris, Larousse, 2009.
* 51 PERISSET, J.-C., Les
biens temporels de l'Eglise, Genève - Fribourg, Ed. Tardy, 1996.
* 52 Precariae :
étaient des lettres par lesquelles un particulier donnait ses fonds
à l'Eglise et demander d'en conserver l'usufruit sa vie durant.
Praestariae : étaient des lettres par
lesquelles l'Eglises acceptait la donation des particuliers et leurs accordait
l'usufruit qu'ils avaient demandé pendant leur vie. Cf. THOMASSIN, L.,
Ancienne et nouvelle discipline de l'Eglise touchant les
bénéfices et les bénéficiaires, p.112.
Cité par LONEMA, F., O.C., pp. 150-151.
* 53Conférence
Episcopale Nationale du Congo, Défis pastoraux au seuil du
XXIe siècle, Kinshasa, Ed du Secrétariat
Général de la CNCO, 2006, n°206.
* 54 MAYEUX, M. R., Les
biens de l'Eglise considérés comme patrimoine des pauvres
à travers les conciles occidentaux du VIe siècle,
dans Inspiration religieuse et structures temporelles, Lyon,
1948, p. 155.
* 55 EUSEBIUS, Historia
Ecclesiastica, X, c. V-VI, dans PG, col. 879-893.
* 56 Can. 222,
§1.
* 57 PERISSET, J.-C., O.C.,
p. 78.
* 58 Le Petit Larousse
illustré 2010, Paris, Larousse, 2009.
* 59 J-Y CAPUL et O. GARNIER,
O.C., p. 207.
* 60 Cf. Code de droit
canonique, c. 1263.
* 61 PERISSET, J.-C., O.C.,
pp. 82-83.
* 62 VOYER, P., Tableau
de bord de gestion et indicateurs de performance, Québec, Presses
de l'Université de Québec, 1999, p.61.
* 63 Ibidem, p.64.
* 64 CORAY A. et MBANGALA M.,
O.C., p.22.
* 65 ULRIKE MAYRHOFER,
Management stratégique, Paris, Bréal, 2007, p. 38.
* 66 Idem.
* 67 DENIL e.a.,
Stratégie et Busness Models, Paris, Pearson Education France,
2013, p.62.
* 68 Ibidem.
* 69 DENIL e.a.,
O.c.
* 70 DROUGUET, A., Les
ratios, outils de gestion, dans La bonne gouvernance dans les ASBL,
Liège, édipro, 2011, p.194.
* 71 DROUGUET, A,
O.C.
* 72 COUVREUR, J.-P., e.a,
Finances d'entreprise. Une approche globale pour les juristes,
Bruxelles, éd Kluwer, 2003, P.59.
* 73
http://fr.wikipedia.org/wiki/Indicateur
consulté le 25/08/2014 à 10h13'.
* 74 CAPUL, J.-Y. et GARNIER,
O., Dictionnaire d'économie et de sciences sociales, Paris,
Hatier, 2003, p.338.
* 75 KNEIPE, P.,
Trésorerie et finance de l'entreprise. Comptabilité,
contrôle et finance, Paris - Bruxelles, De Boeck - Larcier, 1997,
p.23.
* 76 Lire à ce propos,
KEKE-MAKUNZA, E., Cours d'analyse financière destiné aux
étudiants de G3 FED, Kinshasa, 2011-2012(inédit).
* 77 KNEIPE, P.,
O.C
* 78 Idem.
* 79 CORHAY, A., et MBANGALA,
M., O.C., p.61.
* 80
http://fr.wikipedia.org/wiki/Besoin_en_fonds_de_roulement,
consulté le 25/08/2014 à 04h 15'
* 81 KNEIPE, P., O.C.,
p.38.
* 82 MELYON, G., Gestion
financière, Paris, Bréal, 2007, p.162.
* 83 CORHAY, A., et MBANGALA,
M., O.C., p.69.
* 84 Idem.
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