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Impact des activités minières sur la macrofaune du sol: cas des bassins de rejets miniers de Kipushi et de Musoshi( Télécharger le fichier original )par Trésor MUGANGUZI Université de Lubumbashi - Ingénieur Agronome 2016 |
1.1.2. Contamination du solLes risques sur la santé humaine sur l'environnement provenant de sols appartiennent généralement à deux catégories: (1) sol contaminé provenant des poussières fouettés par le vent et (2) les sols contaminés à partir de déversements de produits chimiques et de résidus ( Tembo et al., 2005). La poussière fugitive peut poser des problèmes environnementaux significatifs dans certaines mines ; la toxicité inhérente de la poussière dépend de la proximité des récepteurs environnementaux et du type de minerai exploité. Les sols contaminés à partir de déversements de produits chimiques et des résidus sur les sites de la mine peuvent poser un risque de contact direct lorsque ces matériaux sont utilisés abusivement comme matériaux de remblayage, pour la création de zones vertes ornementales ou encore comme suppléments de sol ( MINEO Consortium, 2000). 1.1.3. Contamination des eaux de surfaceLes rejets des déchets dans les rivières (pour les usines qui procèdent par hydrométallurgie) ont comme conséquences la pollution des rivières par les substances chimiques ( Cobert, 1977; Katemo et al., 2010 ; Mees et al., 2013). Ceci entraîne un débordement des boues à caractère souvent sableux, se propageant ainsi sur un grand espace blanc semblable à un désert communément appelés « Katapula », cas de Kipushi, usine de zinc de Kasombo(UZK), Mashamba, Musoshi,... ( Montgomery, 2003 ; Anonyme, 2004 ; Prince, 2007). Figure 1-1 :Impact des activités minières sur l'environnement : (a) Déforestation et perte de la biodiversité dans le bassin de décantation de Kipushi ; (b) Contamination du sol et des eaux de surface dans le bassin de Shimambo à Musoshi-Gare (photos Muganguzi, 2016). 1.2. Généralité sur la macrofaune du sol1.2.1. DéfinitionAujourd'hui, de très nombreuses études s'intéressent au rôle des communautés d'invertébrés dans les processus physico-chimiques et biologiques du sol ( Sarr et al., 2001 ; Folgarait et al., 2003 ; Mujinya et al., 2010 ; 2014). En dehors de la classification zoologique, ces communautés peuvent être classées en 4 groupes fonctionnels basés sur la taille : (i) microfaune (moins de 0.2 mm), (ii) mésofaune (de 0.2 à 4 mm), (iii) macrofaune (4 à 100 mm) et (iv) mégafaune (plus de 100 mm) ( Bachelier, 1978). Le groupe des macrofaunes, qui fait l'objet de cette étude, comprend essentiellement les mollusques, les lombricidés, les myriapodes, les insectes, les isoptères et les arachnides ( Lavelle et al., 1994). Ce groupe est très diversifié et très sensible à toute modification du milieu, ces divers composants répondent différemment suivant leur adaptabilité. |
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