ETIOLOGIES, AGE MOYEN DE LA MARCHE ET DEVENIR DES
ENFANTS ATTEINTS D'INFIRMITE MOTRICE CEREBRALE SUIVIS AU DEPARTEMENT DE
PEDIATRIE DES CLINIQUES UNIVERSITAIRES DE KINSHASA
DE 2011-2016
Par MIKOKAWALUMPUMPU Thérèse
Graduée en sciences médicales
Mémoire présentée et soutenue
publiquement en vue de l'obtention du titre de Docteur en
Médecine
Directeur : Prof. Dr Pierre TSHIBASSU
MANYANGA
Co-directeur: Dr Aimée MUPUALA
Mars 2017
EPIGRAPHE
« Lève-toi prends ton lit et marche... il
prit son lit et marcha »
Jean 5 :8-9
DEDICACE
Ce travail est dédié à la mémoire
de ma défunte soeur qui a été ravie à la vie
très jeune, n'a pas connu suffisamment ses enfants et n'a pas
partagé leurs joies et peines. Que Dieu lui accorde sa
miséricorde et l'accueille dans son vaste Paradis.
A ma Mère et mon Père qui ont tout donné
à leurs enfants. Leur sacrifice est inégalable, incalculable
qu'ils trouvent à travers ce modeste travail tout mon amour et ma
reconnaissance. Que Dieu nous les préserve pour qu'ils partagent avec
nous tous les plaisirs de la vie : paix bonheur et joie.
A ma petite soeur FurahaWalumpumpu, au Père Corneille
Boyeye ; sans vous ce travail n'aurait jamais vu le jour. Merci Pour
vos soutiens permanents et vos encouragements incessants. Merci pour tous les
sacrifices consentis et partagés avec moi. Que Dieu vous sauvegarde.
Longue vie pleine de bonheur et de joie.
A toi mon oncle, par toi Dieu s'est montré le plus
fort et a réalisé sa promesse ; ton rôle est plus
fort que le mot merci. A vous Papa Professeur Massiala, à vous
Professeur Prosper Kanyankogote,à vous Professeur Lazare Kaptué,
à vous ma maman Giselle Fagbemi vous avez été un pont sur
lequel le Seigneur m'a fait traverser du désespoir à
l'espérance. Je souhaite pour vous tous, tout le bonheur du monde et
bonne réussite dans vos projets d'avenir. Que Dieu vous garde.
A mes frères et soeurs, mes formateurs et encadreurs
que chacun et chacune d'entre vous trouve ici ma sincère affection et
mon profond respect.
REMERCIEMENTS
Je remercie ma supérieure générale Louisa
Ortega Sanchez, ma supérieure provinciale Joséphine Shabishimbo,
la Soeur Victorine Bagalwa, et mes soeurs qui de leur mandat m'ont
donné la chance de retrouver ma vocation de médecin.
Je remercie le Professeur Kayembe Jean Marie,le Professeur
Kanyankogote Prosperle Professeur Bunga Paolo, le Professeur
ChristopheMassiala, le Professeur Mapunza; leurs qualités humaines et
scientifiques demeurent embellies par les services rendus à
moi-même et à l'Université de Kinshasa.
Je remercie mon directeur le Professeur Pierre Tshibassu, le
modèle du défis positif, pour sa ténacité à
oeuvrer dans le sens de mener les projets scientifiques à leur terme.
Qu'il trouve ici toute ma reconnaissance et mon sincère respect.
Je tiens vivement à remercier le Dr AiméeMupuala
pour l'aide et le soutien qu'elle m'a apportés tout le long de la
réalisation de ce travail. Je tiens à rendre hommage à sa
sagesse, à sa clairvoyance et à ses compétences, sa
patience. Je salue aussi en elle sa modestie, son sens de l'humanité et
son dévouement au travail et au service de l'autre. Qu'elle trouve ici
toute ma sensibilité à son oeuvre scientifique et humaine
intarissable. Mille fois merci.
Je remercie Son Excellence FatakiLungele,le professeur Bodi,
la famille Ndelo-Di-Phanzujosaphat, la famille KanyankogoteProsper et maman
Marie Bokulaka, pour leur présence bénéfique sur mon
chemin.
Je remercie aussi les personnes et les camarades avec qui j'ai
partagé mon histoire à l'Université de Kinshasa, qu'ils
trouvent ici toute ma sympathie et mon sincère respect.
Je ne pourrai jamais oublie le DocteurKetani,le docteur Dieu
Merci Betukumessu pour leur accompagnement intellectuel durant ma formation
à l'UNIKIN.
Je remercie tous les médecins et les personnels des
CUK et du CNPP qui ont contribué, de loin ou de près à
ma formation, et à la réalisation de ce travail, d'une
manière spéciale mon collègue Bazaba Umba (Apôtre),
le Dr Mosema et le Dr Gabriel Bafunyembaka.
Enfin je tiens à rendre hommage à tous les
enfants de l'enquête et leurs familles.
MIKOKA WALUMPUMPU Thérèse
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHE
i
DEDICACES
ii
REMERCIEMENTS
iii
LISTE DES TABLEAUX
vi
LISTE DES FIGURES
vii
LISTE DES ABREVIATIONS
viii
RESUME
x
ABSTRACT
xi
CHAP 0. INTRODUCTION
1
0.1. Problématique
1
0.2. Justification de l'étude.
2
0.3. Objectif Général.
3
0.4. Objectifs spécifiques.
3
CHAPITRE I : REVUE DE LA LITTERATURE
4
I.1. Définition.
4
I.2. Epidémiologie.
4
I.3. Physiopathologie.
5
I.4. Etiologies des IMC.
7
a. Etiologies prénatales.
7
b. Etiologies périnatales
8
c. Etiologies postnatales
8
0. Révélation.
8
1. Le tableau clinique.
9
I.6. Classification des IMC
12
I.7. Démarche diagnostique.
13
I.8. Prise en charge :
15
CHAPITREII. PATIENTS ET METHODES.
18
II.1. Type d'étude.
18
II.2. Description du Milieu et période de la
recherche.
18
II.3. Population.
18
II.4. Critères de sélection.
18
II.4.1. Critères d'inclusion
18
II.4.2. Critères d'exclusion
18
II.5. Méthodes.
18
II.6. Plan de collecte des données.
19
II.7. Variables d'intérêts et
détails d'analyses des données Cliniques.
19
II.7.1 Variables socio démographiques.
19
II.7.2 Variables Cliniques :
19
II.7.2.1. Les antécédents
obstétricaux.
19
II.7.2.2. Les antécédents
médicaux de l'enfant.
19
II.7.2.3. Formes cliniques.
19
II.8. Considérations éthiques.
19
II.9. Recrutement des participants.
20
II.10. Confidentialité.
20
II.11. Plan de traitement et d'analyse de
données.
20
CHAPITRE III : LES RESULTATS
21
III.1. Variable sociodémographique.
21
III.2. Variable clinique.
23
III.2.2. FORMES CLINIQUES.
26
III.3. L'âge de la marche chez les enfants
atteints d'IMC
30
CHAP IV : DISCUSSION
32
A. Variable sociodémographique.
32
B. Variable clinique.
33
1 a. Antécédents
obstétricaux.
33
1 b. Antécédents médicaux de
l'enfant.
34
2.a. En fonction du type de l'atteinte.
35
2.b. En fonction de la
sévérité de la déficience motrice.
36
3. L'échelle de GMFCS.
36
4. En fonction des troubles associés.
37
CHAP V : CONCLUSION
38
LIMITES DU TRAVAIL.
39
RECOMANDATIONS.
40
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES.
42
LISTE DES TABLEAUX
Tableau I : Répartition selon l'âge et le
sexe.
Tableau II : Répartition selon les motifs de
consultation.
Tableau III : Répartition selon le terme de la
grossesse.
Tableau IV : Répartition selon le mode
d'accouchement.
Tableau V : Répartition selon l'étiologie
prénatale, périnatale et postnatale.
Tableau VI : Répartition selon les formes
cliniques.
a. Selon le type d'atteinte moteur
b. Selon la sévérité de la
déficience motrice
c. Selon l'échelle de GMFCS
d. Selon les troubles associés
e. Selon les régressions de la marche
Tableau VII : Répartition selon les troubles
associés
Tableau VIII: Répartition selon l'âge de la
marche chez les enfants atteints d'IMC.
LISTE DES FIGURES
Figure 1 : Fréquence de l'IMC en fonction de
l'âge et du sexe.
Figure
2 : Fréquence de l'IMC selon le motif de consultation.
Figure 3 : Fréquence d l'IMCselon le terme de la
grossesse.
Figure
4 : Fréquence de l'IMC en fonction delavoie d'accouchement.
Figure 6 : Fréquence selon les formes
cliniques.
Figure7 : Fréquence de sexe chez les enfants IMC
ayant marché.
LISTE DES ABREVIATIONS
IMC/I.M.C. : Infirmité motrice
cérébrale
I.M.O.C. : Infirmité motrice d'origine
cérébrale
P.C. : Paralysie cérébrale
(cerebralpalsy)
CMV : Cytomégalovirus
RDC : République Démocratique du
Congo
AVC : Accident Vasculaire Cérébral
LMPV : Leuco Malacie Péri-Ventriculaire
S.N.C. : Système nerveux central
S.N.P. : Système nerveux
périphérique
T.C. : Tronc cérébral
C.D.E.S. : La commission départementale de
l'enseignement
spécial (%) : pourcentage
N : Nombre
C.U.K. : Cliniques Universitaires de Kinshasa
C.N.P.P. : Centre neuro psycho pathologique
C.R.H.P. : Centre de rééducation pour
handicapés des huileries
N.N. : Nouveau-né
S.A. : Semaine d'aménorrhée
PEC/P.E.C. : Prise en charge
I.S.T.M. : Institut Supérieur des Techniques
Médicales
UNIKIN : Université de Kinshasa
Mvmt : Mouvements
GMFCS : Gross MotorFunction-classification System (Le
Système de
Classification de la Fonction Motrice Globale)
MICS : Multiple Indicator Cluster Survey (Enquête par
grappes a
Indicateur multiple
SPSS : Statistical Package for the Social Sciences.
INN : Infection Neonatale
RESUME
Introduction: L'IMC est un problème
majeur de santé publique; le handicap moteur qu'elle entraîne
occupe une place spécifique dans la pathologie médicale et
constitue la préoccupation primordiale des parents et de la
société.
Méthode: Notre étudeest une
revue documentaire portant sur les étiologies des IMC, le devenir des
enfants atteints d'IMC et l'âge moyen de la marche chez les enfants
atteints de l'Infirmité motrice cérébrale,
réalisée aux Cliniques Universitaires de Kinshasa,
département de pédiatrie, service de Neurologie
pédiatrique du 01 janvier 2016 au 30 septembre 2016. Nous avons
procédé à n échantillon de convenance et
opté sur 350 dossiers d'enfants de 6 mois à 12 ans suivis aux
Cliniques Universitaires de Kinshasa, de 2011 à 2016, et chez qui le
diagnostic d'IMC a été posé
Résultat: Nos résultats ont
montré que l'IMC touche plus les garçons que les filles et
entraine les troubles psychomoteurs qui poussent les parents à
consulter.La souffrance foetale aigue est la cause la plus incriminéeen
périodeprénatale, l'Asphyxie et l'Infection néonatale en
période périnatale; et la Méningite en
postnatale.
Conclusion: Enfin l'enfant atteint de l'IMC
apprend à marcher mais plus tard que les autres enfants, avec une
prédominance de sexe féminin. L'âge moyen de la marche
étant de 7.35 1.84 ans, la majorité de ces enfants marche avec
restructions des mouvements.
La prise en chargepluridisciplinaire est un meilleur moyen
pour aider ces enfants à acquérir la marche et à
être intégrés dans la société. C'est pourquoi
nous avons élaboré des recommandations adressées aux
parents, à la société, aux autorités politique, aux
personnels soignants et aux CUK.
ABSTRACT
Introduction:The IMC is a major problem of
public health; the motor handicap that it involves occupies a specific place in
medical pathology and constitutes the paramount concern of the parents and the
company.
Method:Our study is a documentary review
relatingto the average age of walk in the children reached by the cerebral
driving Infirmity, conducted at theUniversity Clinics of Kinshasa, Pediatric
Department, NeurologyService, from first January2016 to30 September 2016.The
study covered 350 cases of 6 month old children to 12 years old, followed to
the University clinics of Kinshasa, from 2011to 2016, having presented the
IMC.
Result: Our results have showed that the IMC
affects boysmore than girls, leads to psychomotor disorders which push the
parents to consult. The acute fetal distress is the most common cause in the
prenatal period;Asphyxia and Neonatal Infection in the perinatal period; and
Meningitis into postnatal period.
Conclusion:Finally children affected with IMC
learn to walk but later than the other children, with a prevalence of female
sex.The average age of walking being 7.35 1.84 years. Many of them walk with
restrictions of movement
The multi-field assumption of responsibility is a better way
to help these children to gain right to walk and beingintegratedinto
society.
This is why we worked out recommendations sent to the parents,
to the society, to political authorities, to the caregivers and the CUK.
CHAP 0. INTRODUCTION
0.1.
Problématique
L'infirmité motrice cérébrale
(IMC) consiste en un ensemble de troubles du
développement du mouvement et de la posture, provoquant une limitation
des activités.Elle résulte des lésions
cérébrales précoces non héréditaires, non
évolutives aux conséquences évolutives qui
surviennent durant le développement cérébral du foetus ou
de l'enfant(1, 10, 27).
Il existe une motricité innée etglobale,
pré-organisée, dont le câblage peut être rompu en
partie ou largement par un dégât
cérébralcongénital. Cette motricité ne
nécessite aucun apprentissage, elle est préprogrammée chez
le nouveau-né et lui demandera quelques mois pour s'installer pour
arriver à la marche.
Dans l'analyse des problèmes de motricité des
enfants IMC, il faut différencier :
- les problèmes primaires, qui résultent
directement de la lésion neuronale avec desperturbations du tonus
musculaire, de l'équilibre, de la force et de la
sélectivité musculaire;
- les problèmes secondaires, qui résultent de la
croissance et des problèmes primairesavec les rétractions
musculaires fixées ou non et des déformations osseuses ;
- les problèmes tertiaires, qui sont les
mécanismes posturaux compensatoires à la marchepour pallier les
problèmes primaires et secondaires (31).
Les troubles moteurs dans l'IMC sont souvent
accompagnés de perturbations sensitives, cognitives, de communication,
de perception, du comportement, d'épilepsie ou de déformations
musculo-squelettiques secondaires (1, 28).
Dans le monde, l\infirmité motrice
cérébrale affecte 1 à 3 enfants de plus de 3 ans sur 1000
naissances vivantes ; ce n'est donc pas rare (1).
Dans les pays développés, l'incidence de l'IMC
est restée stable au cours des 30 dernières années,
malgré la généralisation du monitorage foetal et une
multiplication par 5 à 6 du taux de césarienne (1, 10) ; en
Europe, aux Etats-Unis d'Amérique et en Australie la prévalence
de l'infirmité motrice cérébrale se situe entre 2 et 2,5
pour 1000 naissances vivantes (2, 4, 5, 6).
En République Démocratique du
Congo (R.D.C.) l'enquête nationale MICS - 2010 estime que 2% des
enfants congolais sont handicapés dont 1,2 % font partie de la tranche
d'âge de 0 à 4 ans qui comprend la période
étiologique de l'I.M.C. (2,6). Néanmoins, étant
donné l'incidence des accouchements dystociques de 5,6% dans notre
milieu (6,10) et en prenant en compte le risque d'environ 20-25 % des
séquelles neurologiques associées à ce genre
d'accouchements, la prévalence des I.M.C. dans notre milieu serait donc
d'environ 1,12 à 1,4% de naissances, soit 10 fois la prévalence
des pays développés ce qui nous amène vers 11,2 à
14% de naissances.(6,10)
L'IMC reste un problème majeur de santé
publique mais malheureusement moins abordé par rapport à d'autres
sujets en pédiatrie ; le handicap moteur qu'elle entraîne
occupe une place spécifique dans la pathologie médicale et
constitue la préoccupation primordiale des parents et de la
société. C'est donc un défi à relever.
0.2. Justification de
l'étude.
Dans les pays à ressources limitées et la R.D
Congo en particulier, le système sanitaire est organisé de telle
façon qu'il n'y a pas de coordination directe entre le service de
néonatalogie et le service de rééducation en
matière de prise en charge des enfants atteints d'IMC. Cette
incoordination entraîne un problème d'errance médicale et
la difficulté de dépistage précoce chez les
nouveau-nés à risque avec comme conséquence une
prise en charge tardive des cas d'I.M.C ; et cette prise en charge est
réalisée selon l'expérience propre de chaque praticien
alors qu'elle devait être structurée et pluridisciplinaire sur
base des données validées. D'où la rareté des
travaux de recherche sur cette problématique. Cet aspect des choses a
attiré particulièrement notre attention devant cette pathologie
dont l'implication reste visible dans la société en ce qui
concerne particulièrement la marcheet le devenir deces enfants.
A notre connaissance, aucune étude n'a
été réalisée à ce jour pour
déterminer l'âge moyen de la marche chez les enfants atteints
d'I.M.C suivis aux CUK alors que des multiples études ont
étés réalisées sur la clinique,
l'épidémiologie et la prise en charge des enfants IMC.
Ainsi, nous nous proposons de réaliser ce travail,
partant des étiologies de l'IMC et le devenir des enfants atteints afin
de déterminer l'âge moyen de la marche chez ces enfants atteints
d'IMC suivis aux CUK.
Question de
recherche
Quelles sont les causes et le devenir des enfants atteints
IMC suivis aux CUK ? L'enfant IMC marchera-t-il un jour ?
0.3. Objectif Général.
Le présent travail a pour objectif
général de contribuer à la connaissance des causes, du
devenir et d'âge moyen de la marche chez les enfants atteints d'IMC
0.4. Objectifs
spécifiques.
1. Déterminer les principales causes de l'IMC chez les
enfants suivis aux CUK
2. Déterminer le devenir des enfants atteints d'IMC en
termes d'âge de la marche en se basant sur le Système de
Classification de la Fonction Motrice Globale (GMFCS)
3. Déterminer les problèmes associés aux
troubles de l'Infirmité Motrice Cérébrale des enfants
suivis aux CUK.
CHAPITRE I : REVUE
DE LA LITTERATURE
I.1.
Définition.
L'infirmité motrice cérébrale, est un
trouble de la posture et dumouvement ; elle est la conséquence
permanente d'une lésioncérébrale mais non évolutive
et non héréditaire qui a frappé l'encéphale au
début de la vie, de telle sorte que la symptomatologie motrice domine et
que l'intelligence est conservée au moins relativement (8, 12, 13, 14,
14, 15,16). Cette définition exclut donc les enfants ayant un retard
mental associé au trouble moteur d'origine cérébrale, que
l'on regroupe sous le terme « IMOC »
(infirmité motrice d'origine cérébrale) et les enfants
polyhandicapés (1,13, 27, 30).
I.2. Epidémiologie.
D'après les données de la majorité des
études, la prévalence de l'IMC se situe entre 1,5 et 4 pour 1000
naissances dans le monde (1, 26,27, 28).
Aux Etats-Unis, il est ressortie d'une étude que la
prévalence moyenne des IMC dans la ville Alabama et les
états de Géorgie, du Missouri, et du Wisconsin
était de 3,3 pour 1000 naissancesen 2002 (29, 35, 36,).
Selon le Contrôle de l'Infirmité Motrice
Cérébrale en Europe (SCPE) l'incidence en Europe est de 2 pour
1000 nouveau-nés. Elle est plus élevée dans le sexe
masculin, 1,33 fois que dans le sexe féminin (11, 12).
En France les données disponibles pour la
prévalence montrent l'IMC entre 1,15 et 1,25 pour 1000 naissances. Il y
a une évolution commune, c'est-à-dire une stabilité de la
prévalence de la pathologie depuis plus de 30 ans dans tous les pays
développés (23).
Dans les pays sous-développés le handicap moteur
est dominé par cette affection qui représente en
général 10 à 20% et occupe 11% du handicap physique au
Burkina Faso(37). Dans ce pays, une étude réalisée en
2013, (SANOU Tiemoko27) trouve que l'évolution de la maladie
interfère avec la tradi-thérapie dans 76,4% des cas, et cette
pratique est beaucoup plus fréquente chez les parents non instruits.
Parmi les différentes étiologies susceptibles de provoquer l'IMC,
la prématurité occupe le premier rang avec 34,5% des cas, suivi
de la souffrance foetale 25,8% et des infections néonatales 22,4%. Dans
16% des cas nous n'avons pas pu identifier l'origine probable de l'IMC.Les
premiers nés représentaient 42%, d'où
l'intérêt d'améliorer le suivi des primigestes (27).
En République Démocratique du Congo (R.D.C.),
l'enquête nationale MICS - 2010 estime que 2%des enfants congolais sont
handicapés dont 1,2 % font partie de la tranche d'âge de 0
à 4 ans qui comprend la période étiologique de l'I.M.C.
(2, 6).
Des études réalisées par Moswa (10) et
Tshongo (6) respectivement en 2015 et 2012 ont démontré que la
majorité de nouveau-nés présentent des troubles
neurologiques déjà à l'admission soit 79,3% ; la
détresse respiratoire 33,3 % et les ictères 10,7%.
Ces données démontrent que le risque du syndrome
d'Infirmité Motrice Cérébrale est non négligeable
dans les pays à ressources limitées en général et
plus particulièrement en République Démocratique du Congo.
Néanmoins, étant donné l'incidence des accouchements
dystociques de 5,6% dans notre milieu et en prenant en compte le risque
d'environ 20-25 % des séquelles neurologiques associées à
ce genre d'accouchements, la prévalence des I.M.C dans notre milieu
serait donc d'environ 1,12 à 1,4% de naissances, soit 10 fois la
prévalence des pays développés ce qui nous amène
vers 11,2 à 14% de naissances.Moswa en 2015(10) a démontré
que les complications orthopédiques représentaient 42%.Le
traumatisme obstétrical est le facteur le plus déterminant
à la suite d'un travail prolongé (58,61%).
I.3. Physiopathologie.
Le tableau clinique dépend de la localisation et de
l'étendue de la lésion. Mais l'étiologie de la
lésion cérébrale a changé au fil du temps.
L'incompatibilitéfoeto-maternelle était
l'étiologie la plus importante auparavant, aujourd'hui ce sont les
complications des naissances prématurées qui sont en
première position (26).
Les lésions cérébrales ont une
topographie variable en fonction du stade de développement
cérébral, de la maturation à laquelle elles apparaissent
et surtout de l'étiologie. Ces différences sont secondaires
à une vulnérabilité spécifique de certaines zones
cérébrales à des étapes particulières de la
construction du cerveau.
Ainsi chez l'enfant à terme, il s'agit de
lésions cérébrales secondaires à un trouble
circulatoire survenu dans le troisième trimestre de la grossesse et
provoquant une ischémie (diminution ou arrêt de l'apport de sang)
ou une hémorragie, le plus souvent dans les zones fonctionnelles des
territoires des gros vaisseaux. Les lésions setrouvent au niveau du
cortexcérébral.
Chez les grands prématurés, la substance blanche
est très fragile et en pleine phase d'activitéde
développement ; les neurones du cortex sont en revanche immatures et la
substance grise est protégée par des nombreuses anastomoses
vasculaires méningées. La prématurité (Naissance
avant 37SA) concerne 6 à 7% des naissances soit environ 20% des
prématurés (lésion cérébrale par
Ischémie) ettous stades confondus auront une I.M.C. Quelle que soit sa
gravité les prématurés de moins de 24 S.A. ont 50% de
survie et 10 à 15% de risque des séquelles graves (7).Il s'agit
donc du déclenchement d'un enchaînement de
phénomènes toxiques pour les cellules cérébrales,
entraînant la mort ou la mauvaise croissance des cellules. Les
lésions cérébrales classiques détectées dans
la deuxième moitié de la grossesse sont des accidents
ischémohémorragiquespré-ventriculaires. Chez l'enfant
après la naissance (nouveau-né à terme), les
phénomènes toxiques qui peuvent léser le cerveau
provoquent des lésions cérébrales diffuses et
s'apparentent plus au traumatisme crânio-cérébral
qu'à l'IMC.
On observe actuellement une augmentation des causes
anténatales par rapport aux causes néonatales ou post-natales
(7).A cette étape de son développement, le cerveau est
caractérisé par une maturation fonctionnelle des neurones
corticaux et une consommation élevée en oxygène des
neurones. Ainsi, les lésions visibles sous forme de Leuco Malacie
Péri-Ventriculaire seraient d'origine prénatale dans un tiers
à la moitié des cas. Le rôle de l'inflammation et du
contexte infectieux est actuellement incriminé dans la genèse des
lésions cérébrales, alors que le rôle de
l'insuffisance circulatoire aiguë est rarement prouvé. Cette
évolution va de pair avec une modification de la symptomatologie ;
les troubles moteurs purs sans troubles associés sontmoins
fréquents.
Il existe un lien entre le tableau clinique et les causes.
L'ischémie corticale diffuse du nouveau-né à terme qui
donne un tableau de tétraplégie avec microcéphalie.
L'ischémie des noyaux gris donne un tableau athétosique.Les
lésions ischémiques hémisphériques focales peuvent
donner une hémiplégie spastique. Les lésions
cérébrales ne sont pas les mêmes selon les
étiologies et ces dernières peuvents'accompagner, en plus des
troubles moteurs, des troubles des fonctions cognitives (15,26).
I.4. Etiologies des IMC.
Les causes peuvent être survenues avant la naissance
(anténatale), pendant l'accouchement ou auxpremiers moments de la
naissance (néonatale) ou postnatale (classiquement pendant les deux
premières années).
L'IMC n'est pas une maladie génétique.
Cependant, il existe des risques de récurrence lorsde grossesses
ultérieures si la cause de l'accident périnatalest liée
à une pathologie maternelle non contrôlable.On sait aussi qu'il
existe des familles de prématurés, des familles de petit poids de
naissance ; dans ce casalorsle risque de récurrence d'IMC est de 1
à 2 %.Un tableau d'IMC sans cause évidente doit être
surveillé très régulièrement ; il peut s'agir
d'une maladie neurologique dégénérative, très
lentement évolutive (et non d'une IMC). Lesprogrès de la
génétique etde l'imagerie médicale, notamment, permettent
de mieux dépister ces pathologies.
a. Etiologies
prénatales.
· La prématurité, l'incompatibilité
foeto-maternelle, le retard de croissance intra-utérine, la
gémellité, les foetopathies toxiques (alcool, drogue,monoxyde de
carbone), microbienne (listériose), virale(CMV),parasitaires
(toxoplasmose), les infections maternelles et infections in utero,
(rubéole, herpes), la rupture prématurée des membranes,le
canal artériel, les maladies métaboliques de la mère (le
diabète), l'hématome rétro placentaire et le placenta
prævia (13).
b. Etiologies
périnatales
· Lesictères nucléaires, l'anoxie
périnatale, les asphyxies (les souffrances foetales aigues,les
infections néonatales, les accidents neurologiques divers (A.V.C.,
traumatismes, hémorragie cérébrale), les pathologies
respiratoires(13).
c. Etiologies
postnatales
· Le paludisme, les séquelles des
:méningite, encéphalopathie, intoxication aux médicaments,
mort subite récupérée, noyade, traumatisme
crânio-cérébral(13).
I.5. Manifestations cliniques.
1.
Révélation.
La lésion cérébrale est responsable
essentiellement d'une atteinte motrice, mais d'autres fonctions
cérébrales peuvent aussiêtre impliquées. Les signes
révélateurs, souvent signalés par les parents, peuvent
être repérés à un âge variable suivant la
gravité de l'atteinte. Une écoute attentive des parents et la
surveillance rapprochée des enfants à risque doivent conduire
à un diagnostic précoce(17, 18).
Les premiers signes faisant suspecter l'IMC sont des
difficultés dans le développement de la motricité : un
enfant qui ne tient pas sa tête, qui ne peut ramper en s'aidant des
membres inférieurs, qui tarde à se tenir assis seul, qui
n'utilise qu'une seule main(15).
Un peu plus tard dans le développement, ce seront des
signes évoquant un contrôle moteur anormal : des membres
inférieurs raides, une main toujours fermée, une tenue du tronc
asymétrique. Par contre, ces enfants témoignent d'une
intelligence normale : ils ont une compréhension des situations et
manifestent un intérêt pour des jeux de leur âge(12).
Chez lesenfants nés prématurément et
ayant un risque de constituer une IMC, donc surveillés pour cela,
l'échographie transfontanellaire répétée dans les
premières semaines de vie constitue le meilleur prédicteur de
séquelles liées aux lésions cérébrales. Une
fois constituées, ces lésions peuvent être visibles sur les
examens tels que le scanner mais surtout l'imagerie par résonance
magnétique qui permet de dater le moment de leur constitution(13).
2. Le tableau
clinique.
Il dépend de la localisation et de l'étendue des
lésions. Les troubles moteurs sont complexes, associant
difficultés à commander le mouvement, à l'organiser et
à le contrôler, faiblesse musculaire et raideur(11, 17).
Si le tableau d'IMC est essentiellement marqué par un
trouble moteur, d'autres grandes fonctions peuvent être atteintes,
entraînant alors des difficultés d'apprentissage
supplémentaires : on parle alors de « troubles
associés au trouble moteur ». Ainsi, les apprentissages
moteurs peuvent êtreretardés par des troubles de
l'intégration sensorielle comme la méconnaissance de
l'hémicorps atteint chez l'hémiplégique (hémi
asomatognosie), une mauvaise évaluation dumouvement de l'articulation.
Les troubles du regard interviennent aussi dans les difficultés
d'acquisition motrice. Certaines étapes du processus cognitif ne sont
pas épargnées malgré l'intelligence normale :
difficultés d'organisation du mouvement (dyspraxie); difficultés
dans le repérage des données spatiales (apraxie
visio-constructive) ; difficultés dans l'analyse des images ou des
objets non dues à des problèmes d'acuité visuelle (agnosie
visuelle). Plusieurs grands tableaux sont distingués(5, 11, 15).
Les tableaux cliniques d'IMC (selon la forme et la
topographie des déficiences motrices) :
Ø Spasticité : c'est
l'exagération du réflexe d'étirement musculaire. Une
personne qui veut étendre le bras voit son muscle se contracter de
façon prématurée, ce qui l'empêche de
l'étirer. Elle entraîne des troubles du mouvement. On en
distingue :
- La Diplégie spastique ou maladie de
Little (chirurgien qui la décrivit au XIXe siècle): tout
le corps est atteint, les membres inférieurs étant plus
touchés que les membres supérieurs. L'atteinte motrice est
caractérisée par des membres inférieurs en adduction
rotation interne des cuisses, flexion des genoux et des hanches, équin
des pieds (le talon ne touche pas le sol) lors de la mise en station debout. Le
contrôle de la tête est en général bon; l'atteinte
des membres supérieurs est limitée et se manifeste par
unléger tremblement, une maladresse. Les premiers signes sont
repérés vers l'âgede 6-9 mois (l'enfant ne s'assied pas
seul et perd l'équilibre lorsqu'il est assisou souvent plus tard
lorsque l'enfant commenceà se hisser debout (marche sur la pointe des
pieds).
- La Paraplégie (rare chez l'IMC) :
l'atteinte touche exclusivement les deux membres inférieurs.
- La Triplégie: touche tout le corps,
prédominant aux 2 membres inférieurs et à 1 membre
supérieur.
- Le Tétraplégie (ou
quadriplégie): l'atteinte touche tout le corps. Le trouble est
donc massif et associe une insuffisance posturalede tronc, un contrôle de
la tête souvent faible, une raideur des membres. Les signes
associés peuvent être des convulsions, des anomalies de langage ou
de parole, de la coordination oculaire. Du fait de l'importance de l'atteinte,
le déficit est évident dès 3 mois.
- l'Hémiplégie
cérébrale infantile: un seul côté du corps
(hémicorps) est atteint. Cette atteinte peut aussi toucher la face. La
marche est acquise vers 2 ans et permet à l'enfant une autonomie
motrice. L'atteinte prédomine souvent au membre supérieur
(attitude en flexion du coude et du poignet, pro nation de la main,
difficultés à prendre les objets par la pince pouce-doigt). Le
handicap est repérable vers 5-6 mois par une asymétrie dans les
attitudes et les mouvements de l'enfant (préhension unilatérale,
attitude en flexion-pronation dumembre supérieur).
- la Monoplégie : atteint un seul
membre, le bras plus fréquemment que la jambe.
Ø Ataxie : l'ataxie
désigne des tremblements qui entraînent une instabilité
dans le mouvement. Ceci n'apparait que lorsque l'enfant fait un effort :
rester en équilibre, marcher ou exécuter quelque chose avec les
mains.
Ø L'athétose (du grec
a-tithenai, `'sans poser `') est un trouble du contrôle postural avec
mouvements involontaires lors de la posture et du mouvement, de faible
amplitude et prédominant aux extrémités des membres. Cette
pathologie est souvent associée à une grande souffrance survenue
au moment de la naissance. Des troubles de la parole par contraction des
muscles phonatoires y sont associés. Les mouvements anormaux
apparaissent vers un an succédant à une période où
l'enfant reste trop mou (hypotonie) (17).
Tableau clinique selon la
sévérité de la déficience
motrice :
· Les marchands et les non
marchands : la marche est définie comme la
possibilité d'enchainer dix pas sans l'aide d'un adulte tandis que la
marche autonome n'est qualifiée que si l'enfant n'a pas besoin d'aide
technique(39).
· Les niveaux de Pallisanoou Gross
MotorFunction-classification System (GMFCS). Cette classification est
utilisée pour les enfants de tout âge et comprend cinq niveaux
cotés de 1 à 5 avec des caractéristiques
différentes basées sur les limitations fonctionnelles en position
assise et en marche (38) :
Niveau I : Marche sans restriction de mouvements.
Niveau II : Marche avec restriction de mouvements.
Niveau III : Marche avec aide technique à la marche.
Niveau IV : Mobilité autonome avec restriction des
mouvements ; peut utiliser une aide motorisée.
Niveau V : Déplacement en fauteuil roulant manuel,
poussé par un adulte.
Tableau clinique selon la
sévérité des troubles associées(14, 16,
17, 31,33...)
· Trouble de la vision : le plus
fréquent des problèmes est le strabisme, cela disparait quand
l'enfant grandit.
· Trouble de l'audition : certains
enfants, surtout les enfants athétosiques peuvent présenter des
troubles de l'ouïe. Ceci rend l'apprentissage de la parole plus
difficile.
· Trouble de langage : le fait de manger
ainsi que la parole dépendent de la possibilité de
contrôler les muscles de la langue, des lèvres et de la gorge.
Lorsque le contrôle musculaire est faible, il est possible que des
problèmes pour mâcher, ou avaler surviennent. De même,
l'apprentissage de la parole sera retardé.
· Trouble de croissance : les
bébés qui ont des difficultés à s'alimenter peuvent
prendre du poids très lentement. Les enfants plus âgés sont
aussi plus frêles que la normale car ils bougent moins et leurs muscles
se développent moins. Les enfants hémiplégiques ont le
bras et la jambe du coté hémiplégique beaucoup plus mince
et plus court que celui du côté sain.
· Personnalité et comportement :
l'infirmité motrice cérébrale peut affecter le
développement de la personnalité de l'enfant. A cause de ses
problèmes à se mouvoir et à communiquer, il peut
être soit facilement frustré, ou énervé lors d'une
activité, soit il abandonnera ou refusera d'essayer de le faire.
· Convulsions(Epilepsie) : les
convulsions peuvent commencer à n'importe quel âge, mais elles
n'affectent pas tous les enfants.
I.6. Classification des IMC
Elle tient compte de 3 éléments (20) à
savoir :
1. La clinique :
· Les spastiques, les athétoses, les ataxies,
dyskinétiques.
· La sévérité de la
déficience motrice.
2. La topographie :
· Les quadriplégies, les diplégies, les
paraplégies, les hémiplégies
3. Les troubles associésportant sur
:
· Le langage, l'audition, la vision, l'épilepsie,
le comportement etle caractère.
VARIETE
|
PHYSIOPATHOLOGIE
|
ORIENTATION ETIOLOGIQUE
|
DEFICITS ASSOCIES
|
Forme spastique Hémiplégie
|
(Pyramidal prédominant)
Infarcissement d'un territoire artériel
|
Prénatal : NN à terme
|
Hémianopsie
Déficits sensitifs
|
Diplégie
|
Leucomalacieperi ventriculaire
|
Post natale
NN prématuré
|
strabisme
|
Quadriplégie
|
Leucomalacieperiventriculaireétendue et ou lésion
corticale
|
Hypoxie, ischémie
lésion périnatale
|
Débilité mentale
Epilepsie
|
Forme Dyskinétique
|
(Extrapyramidale prédominant)
Noyau gris centraux
|
Hypoxie, ischémie
lésion périnatale
|
Déficit auditif
Troubles du langage
|
Forme ataxique
|
Lésions du cervelet
|
Rarement hypoxique ischémique
Plus souvent génétique
|
|
I.7. Démarche
diagnostique.
Cette démarche consiste à(12, 20, 21) :
§ Rechercher les ATCD familiaux et médicaux de
l'enfant.
§ Connaitre l'histoire du déroulement de la
grossesse.
§ La connaissance des conditions de l'accouchement et du
terme.
§ La connaissance de l'âge d'acquisition des
principalesétapes du développement psychomoteur.
§ La connaissance des anomalies constituant les
premières inquiétudes des parents.
Depuis plusieurs années, le dépistage
précoce du trouble du développement moteur et une prise en charge
précoce ont été améliorés grâce
auxtravaux de GRENIER et coll., 1995 (21), LE METAYER, 1981 (12), Amiel TISON,
1997 (8), PRECHTL et col (1997. En période néonatale, le
bébé qui ne suce pas bien, qui crie incessamment, qui vomit
est suspect ; s'il convulse en plus, le pronostic sera moins favorable.
Ilfaut distinguer 3 périodes où le diagnostic
est d'abord suspecté, confirmé puis devient évident
(12,14, 21,28):
- Période d'alarme 0-3 mois.
- Période d'orientation 4-8 mois.
- Période de certitude à partir de 8 mois.
La connaissance des étapes clés du
développement Moteur de l'enfant qui sont :
1. La motricité réflexe
:
L'examen du nouveau-né à terme
révèle la présence de réflexes moteurs dits
archaïques ou primaires qui vont progressivement disparaître entre 2
et 4 mois. Leur présence est physiologique au coursdes premiers mois de
vie indiquantun fonctionnement intact du système sous cortico-spinal.
Leur persistance au-delà de 5 mois sera considérée comme
pathologique.
2. Le tonus passif :
Il est apprécié à partir de manoeuvres
qui évaluent l'extensibilité musculaire au repos.
L'évolution du tonus est généralement
rapide avec la maturation passant du stade d'hypertonie physiologique à
la naissance avec une attitude en flexion aux membres supérieurs et
inférieursau stade d'hypotonie physiologique au 8ème
mois.
3. Les acquisitions motrices :
Pour la motricité grossière ou globale, elles
sont dépendantes du contrôle du tonus axial avec initialement une
phase d'hypotonie, puis progressivement un contrôle tonique desmuscles de
l'axe selon une progression céphalo-caudale jusqu'à la marche
indépendante en moyenne vers 12-13 mois. Cette progression du tonus
permet la :
- tenue de tête vers 3 mois ;
- station assise sans appui vers 7 mois ;
- station debout avec appui vers 10-12 mois.
Pour la motricité fine, à la suite de la
disparition du grasping (réflexe primaire) l'enfant développe une
préhension de contact vers 4 mois puis volontaire vers 5 mois. Dans un
premier temps la manipulation se fait d'une seule main, avec le passage de
l'objet d'une main à l'autre à 6 mois avant d'être
bi-manuelle à partir de 7 à 9 mois.
Au-delà de deux ans les principales acquisitions
motrices sont :
- Court à 24 mois ;
- Monte les escaliers en alternant les pas à 30
mois ;
- Appui unipodal stable > 5 sec acquis à 4
ans ;
- Saut à cloche pied entre 4 ans et 5 ans ;
- Marche le long d'une ligne à 6 ans.
L'élément important est la prise en compte de la
globalité de l'enfant à travers ses particularités
individuelles et surtout des complications neuro-orthopédiques qui sont
la manifestation typique de cette pathologie (15, 27, 33).
Le diagnostic est probable dès l'âge de 5
à 6 mois, mais pour certains enfants seulement vers l'âge de 9-1O
mois allant parfois jusqu'à 2ans.
I.8. Prise en charge :
La PEC de l'enfant IMC est pluridisciplinaire (14, 17,
18).
1. Objectifs de la prise en charge.
Toute PEC poursuit :
- La prévention s'appuyant sur des données
spécifiques et validées ;
- La surveillance et les évaluations cliniques
confrontées aux données para cliniques confirmant l'existence des
déficiences et des incapacités ;
- L'évaluation des troubles.
- Un suivi global, personnalisé et modulable afin de
prévenir les complications, d'amener l'enfant à la plus grande
autonomie possible, d'assurer son intégration sociale et de soutenir la
famille dans cette démarche qui l'engage pour plusieurs
années.
Objectif de la PEC à long terme
« L'enfant n'est pas un adulte en miniature ; mais
l'enfant handicapé sera un adulte handicapé » (2). C'est
pourquoi au cours de l'enfance il faut prévenir le risque des
détériorations ultérieures,vulgariser la PEC globale
calquée sur le développement chronologique de l'enfant normal
2. Traitement.
Il s'adapte au type et à la clinique. On fera appel
à une technique ou une méthode de la neuro-facilitation(17, 28,
31, 32, 39).
Ø Mesures préventives de l'infirmité
motrice cérébrale.
L'enfant aura moins de risque d'être atteint
d'infirmité motrice cérébrale si les précautions
suivantes sont prises :
- CPN bien conduites.
- Prévoir l'accouchement dans un endroit où on
peut s'assurer de la présence d'une personne compétente.
- Soins et suivi du bébé après la
naissance.
Ø Soins à l'enfant malade :
- Apprendre à la famille comment reconnaitre les signes
d'alarmes.
- Apprendre à la famille à reconnaitre les
signes de la méningite et de l'encéphalite.
- Apprendre à la famille la conduite à tenir
avant d'arriver à l'Hôpital.
Ø VIVRE AVEC
L'éducation motrice de ces enfants se fait au quotidien
dans le jeu, l'habillage, la toilette, les façons de le positionner ou
de le porter. Si des aides techniques peuvent améliorer son autonomie,
ce sont surtout les façons de guider l'enfant qui vont la
développer.
Certaines manoeuvres facilitent la marche soutenue en guidant
l'enfant par des points d'appui. L'accompagnement du geste par une description
parlée ou par une cadence rythmée facilite l'enchaînement
moteur et sa mémorisation. Chez l'hémiplégique, il est
recommandé de se mettre du côté atteint et de tenir
l'enfant par la main hémiplégiee pour l'intéresser
à ce côté. Lors du jeu, l'initiative motrice de l'enfant
dans le jeu doit être favorisée par un positionnement qui lui
permette cette liberté. Le siège moulé en abduction assure
sa stabilité et libère ses membres supérieurs. Lorsqu'il
est au sol, on recommande une installation à genoux dressés ou
à cheval sur un boudin, ou allongé avec un boudin sous les bras.
La chambre de l'enfant sera disposée pour que son côté le
plus atteint soit stimulé (lumière, ouverture de la porte et
bibelots de ce côté).
Lors de la toilette, l'habillage est facilité en
initiant le mouvement du bras par une rotation externe en le maintenant par le
coude, puis extension du poignet. La raideur du membre inférieur peut
aussi être vaincue par des manoeuvres de détente. Le bain est un
moment de détente qui permet des expériences motrices pour
l'enfant. Les stimulations de l'eau et des massages lui apportent une
idée plus riche de son corps. Lorsque l'enfant est sur le pot,
l'installation pieds bien posés au sol lui donne un sentiment de
sécurité.
3. Place et Rôle des différents acteurs
impliqués dans la PEC
Rôle des parents (la famille).
La famille à une part active dans le choix de la PEC de
l'enfant, aucun projet n'étant possible sans son aval. Il faut
éviter que les parents (famille) tombent dans 2 erreurs :
- La surprotection qui peut nuire à l'autonomie de
l'enfant,
- L''abandon affectif et /ou thérapeutique, plus
catastrophique.
Rôle de l'équipe
médicale
La multidisciplinarité est la règle même
si elle est parfois difficile à organiser. Le médecin traitant
(pédiatre ou généraliste) a un grand rôle, parce
qu'il sert de relais pour le suivi thérapeutique. L'équipe
pluridisciplinaire doit chercher avant tout la souplesse et
l'adaptabilité aux cas individuels. Sa composition peut être
variable mais s'y trouvent idéalement des participants ci-après:
le pédiatre, le physiothérapeute, le psychomotricien,
l'ergothérapeute, le logopède ou orthophoniste, le psychologue
clinicien, l'appareilleur ou technicien orthopédiste, l'assistant social
et les éducateurs spécialisés.
4. Traitements associés.
· Aux CUK : Fortaline, kinésithérapie,
Gamalate B6, Depakine
· Ailleurs : Injections de toxines botuliques, pour
diminuer la spasticité et permettre un meilleur schéma corporel
tout au long de la croissance, allongements tendineux, suivi par des temps de
plâtre assez courts, pour permettre une meilleure position de marche et
de maintenir les acquis, chirurgie légère au cours de la
croissance : ténotomie, chirurgie multiple en fin de croissance pour
stabiliser les déformations orthopédiques et de maintenir les
acquis de la marche et à la une la rééducation du cerveau
pour recréer dans le cerveau le souvenir des membres
inférieurs ; selon les recommandations publiées en Aout 2016
par l'Association Américaine pour la Rééducation
Cérébrale.
CHAPITREII. PATIENTS ET
METHODES.
II.1.
Type d'étude.
C'est une revue documentaire
II.2.Description du Milieu et
période de la recherche.
Notre étude a été réalisée
aux Cliniques Universitaires de Kinshasa, département de
pédiatrie, service de Neurologie pédiatrique du 01 janvier 2016
au 30 septembre 2016.
Nous avons utilisés les dossiers des enfants avec IMC
suivis aux CUK de 2011 à Aout 2016.
II.3. Population.
Il s'agit des enfants suivis pour IMC aux Cliniques
Universitaires des Kinshasa.
II.4. Critères de
sélection.
Tous les dossiers des enfants atteints d.IMC ont
été sélectionnés mais seuls ceux qui avaient des
données d'intérêt recherchés étaient
éligibles.
II.4.1. Critères
d'inclusion
Tout enfant âgé de 6 mois à 12 ans et
qui a consulté aux Cliniques Universitaire de Kinshasa, chez qui le
diagnostic d'IMC a été posé.
II.4.2. Critères
d'exclusion
Tout enfant âge de 6 mois à 12 ans avec IMC
mais dont le dossier médical ne contenait pas les paramètres
d'intérêt.Tout enfant IMC dont l'âge est supérieur
à 12 ans.
II.5. Méthodes.
Echantillonnage : La taille de notre échantillon
était de 350 dossiers d'enfants suivis aux Cliniques Universitaires de
Kinshasa, ayant présentél'IMC.
II.6.Plan de collecte des
données.
La collecte de nos données a été
réalisée au service de neurologie pédiatrique des
Cliniques Universitaires de Kinshasa sous la supervision du chef de service.
Pour cette étude nous avons recherché dans les dossiers
médicaux, les données en rapport avec l'infirmité motrice
cérébrale et une fiche de collecte des données nous a
servie pour cette fin.
II.7. Variables
d'intérêts et détails d'analyses des données
Cliniques.
II.7.1 Variables socio
démographiques.
- La tranche d'âge,
- Le sexe,
- Motif de consultation.
II.7.2 Variables Cliniques
:
II.7.2.1. Les
antécédents obstétricaux.
Ø Terme de la grossesse.
Ø La voie d'accouchement : par voie basse ou par
césarienne.
II.7.2.2. Les
antécédents médicaux de l'enfant.
Ø Etiologies du handicap.
II.7.2.3. Formes cliniques.
Ø En fonction de Type d'atteinte motrice.
Ø En fonction de la sévérité de la
déficience motrice et l'Age de la marche.
Ø En fonction des Troubles associés.
Ø Classification de GMFCS.
Ø Régression psychomoteur.
II.8. Considérations
éthiques.
Après sélection des dossiers
médicaux,nous avons tenu au secret médical le contenu des
dossiers de nos patients.
II.9. Recrutement des
participants.
Les dossiers ont été choisis en respectant les
critères de sélection que nous nous sommes assignés
dès le départ.
II.10.
Confidentialité.
Nos données étaient collectées avec
confidentialité et les informations recueillies ne serviront que pour le
besoin de l'étude.
II.11. Plan de traitement et
d'analyse de données.
Nos fiches de collecte des données ont
été contrôlées, après remplissage, par le
superviseur pour vérifier l'exactitude des observations.
Les données ont été traitées sur
le logiciel EPI INFO, SPSS et Microsoft office Excel 2010. Ces logiciels nous
ont permis de calculer les statistiques usuelles : la fréquence et la
moyenne. Ces statistiques ont été présentées sous
forme des figures et tableaux.
CHAPITRE III : LES
RESULTATS
III.1. Variable
sociodémographique.
1. En fonction du Sexe et de l'âge.
Tableau I : Répartition selon l'âge et le
sexe.
Tranche d'âge
Sexe
|
< 2 ans
|
2 -3,9
|
4 -5,9
|
6 - 7,9
|
8 -9,9
|
10-12
|
Masculin
|
86(55%)
|
50(54%)
|
30(54%)
|
13(48%)
|
10(71%)
|
3(75%)
|
Féminin
|
72(45%)
|
42(46%)
|
25(46%)
|
14(52%)
|
4(29%)
|
1(25%)
|
TOTAL
|
158(100%)
|
92(100%)
|
55(100%)
|
27(45%)
|
14(100%)
|
4(100%)
|
Dans cette étude le sexe masculin, n = 192 (55%) a une
fréquence supérieure par rapport au sexe féminin, n = 158
(45 %) avec un sex-ratio 1,21. (garçons pour filles). La tranche
d'âge modale est représentée par 158 patients
âgés de moins de 2 ans, avec une moyenne de 3,05 #177; 2,47 ans.
72 patients (45%) étaient de sexes féminins âgés de
moins 2 ans. Le sexe masculin entre 10 à 12 ans est la plus
fréquente avec 75% alors que 52 % du sexe féminin se situé
chez les 6 à 8 ans.
Figure 1 : Fréquence de l'IMC en fonction
de l'âge et du sexe.
2. En fonction des Motifs des
consultations.
Tableau II : Répartition selon les motifs
de consultation.
a. Retard du développement moteur
|
N=350
|
%=100
|
Ne tient pas la tête
|
20
|
5,71
|
Ne s'assoie pas
|
20
|
5,71
|
Ne se tient pas débout
|
60
|
17,14
|
Ne marche pas
|
197
|
56,29
|
Ne marche plus (Régression)
|
53
|
15,14
|
b.Trouble de comportement
|
N=39
|
%=100
|
Agitations
|
15
|
38,46
|
Pleure souvent
|
19
|
48,72
|
Indifférence
|
5
|
12,82
|
En rapport avec le développement moteur, 56% de motif
de consultation des parents était « enfant ne marche
pas » alors que « pleure souvent » (48,72%) a
été le motif de consultation en rapport avec letrouble
decomportement.
Figure 2 : Fréquence de l'IMC selon le motif de
consultation.
III.2. Variables
cliniques.
1. Terme de la grossesse.
Tableau III : Répartition selon le terme
de la grossesse.
TERME DE LA GROSSESSE
|
n
|
%
|
PREMATURES
|
133
|
38,00
|
A TERMES
|
217
|
62,00
|
TOTAL
|
350
|
100,00
|
En rapport avec le terme de la grossesse, 62% de grossesses
étaient arrivées à terme.
Figure 3: Fréquence de l'IMC selon le
terme de la grossesse.
2. Mode d'accouchement.
Tableau IV : Répartition selon la voie
d'accouchement.
MODE D'ACCOUCHEMENT
|
n
|
%
|
VOIE BASSE
|
230
|
65,71
|
CESARIENNE
|
120
|
34,29
|
TOTAL
|
350
|
100,00
|
La voie basse était le mode d'accouchement majoritaire
de ses enfants pour 65,71% d cas.
Figure 4: Fréquence de l'IMC selon la voie
d'accouchement.
3. Antécédents
Médicaux.
Etiologies prénatale, périnatale
etpost natale
Tableau V : Répartition selon
l'étiologie prénatale, périnatale et
postnatale.
ETIOLOGIE PRENATALES
|
n=293
|
%=100
|
Prématurité
|
133
|
45,39
|
Césarienne
|
120
|
40,96
|
Infections Maternelles
|
24
|
8,19
|
Gémellités
|
1
|
0,34
|
Foetopathies Toxique
|
7
|
2,39
|
RPM
|
5
|
1,71
|
Canal Artériel
|
1
|
0,34
|
Maladie Métabolique
|
2
|
0,68
|
ETIOLOGIE PERINATALES
|
n=167
|
%=100
|
Ictères
|
26
|
15,57
|
Asphyxie
|
65
|
49,70
|
INN
|
56
|
33,53
|
AVC
|
2
|
1,20
|
ETIOLOGIES POSTNATALES
|
n=124
|
%=100
|
Séquelles méningites
|
60
|
48,39
|
Séquelles encéphalites
|
36
|
29,03
|
Autres
|
28
|
22,58
|
Dans cette étudela prématurité a
été l'étiologie prénatale la plus
enregistrée suivie de la césarienne, L'asphyxie a
été l'étiologie périnatale la plus
enregistrée suivie des infections néonatales et les
séquelles de méningite ont été l'étiologie
postnatale la plus enregistrée.
III.2.2. FORMES CLINIQUES.
Tableau VI : Répartition selon les formes
cliniques.
Tableau VI a: Répartition en fonction de
type d'atteinte.
A. En fonction du type de l'atteinte
|
AGE
|
A. < 2
|
2 -3,9
|
4 -5,9
|
6 -7,9
|
8 -9,9
|
10 - 12
|
TOTAL
|
1.Spatique
|
|
|
|
|
|
|
170(48,57%)
|
a)
Hémiplégie
|
30(25%)
|
60(50%)
|
15(12, 5%)
|
8(6, 6%)
|
0(0, 0%)
|
7(5.9%)
|
120(34,28%)
|
b)
Diplégie
|
21(50%)
|
5(12%)
|
10(24%)
|
4(10%)
|
1(2%)
|
1(2%)
|
42(12%)
|
c)
Quadriplégie
|
4(50%)
|
0(0,0%)
|
0(0,0%)
|
2(26%)
|
1(12%)
|
1(12%)
|
8(2,28%)
|
2. Dyskinétique
|
48(50%)
|
9(9,3%)
|
24(25%)
|
12(12,5%)
|
3(3,2%)
|
0(0,0%)
|
96(27,42%)
|
3. Ataxique
|
48(75%)
|
16(25%)
|
0(0, 0%)
|
0(0, 0%)
|
0(0,0%)
|
0(0,0%)
|
64(18,28%)
|
4. Formesmixtes
|
10(50%)
|
5(25%)
|
0(0, 0%)
|
0(0, 0%)
|
0(0, 0%)
|
5(25%)
|
20(5,71%)
|
La forme spastique a été rencontrée chez
170 enfants (48,57%) dont 120 enfants (34,1 %) avec hémiparésie ;
42 enfants (12 %) avec la diplégie et 8 enfants (2,28 %) avec une
quadri parésie. Quant à l'ataxie et la dyskinésie, elles
ont été rencontrées, respectivement, chez 64 enfants
(18,28 %) et 96 enfants (27,42 %). Des formes mixtes ont été
trouvées chez 20 enfants (11,42 %)
Selon la forme clinique, les enfants de moins de 2 ans sont
le plus atteints par toutes les formes sauf la forme
hémiplégique avec une atteinte plus élevée chez
les 2 - 3,9 ans.
Figure 6 : Fréquence selon les formes
cliniques.
Figure 6 a: Fréquence en fonction de
type d'atteinte.
Tableau VI b : Répartition en fonction de la
sévérité de la
déficience motrice.
B. En fonction de la sévérité de la
déficience motrice
|
AGE
|
TOTAL
|
< 2
|
2 -3,9
|
4 -5,9
|
6 -7,9
|
8 -9,9
|
10 - 12
|
a) les marchants
|
0(0,0%)
|
6(4%)
|
24(16%)
|
66(45%)
|
42(28%)
|
10(7%)
|
148(42,28%
|
b) les non marchants
|
30(30%)
|
40(40%)
|
10(10%)
|
11(11%)
|
3(3%)
|
6(6%)
|
100(28,57%
|
c) les perdus de vue
|
0(0,0%)
|
5(5%)
|
42(41%)
|
25(25%)
|
28(27%)
|
2(2%)
|
102(29,14%
|
L'étude de la sévérité de la
déficience motrice montre que 42,28% des enfants ont pu marcher avec un
nombre plus élevé chez les enfants de 6 à 8 ans.28, 57%
n'ont pas pu marcher et 29,14% d'enfants ont été perdus de
vue.
Figure 6 b: Fréquence en fonction de
la sévérité d'atteinte.
Tableau VI. c : Répartition en fonction de la
classification de GMFCS-RF.
C. Classification de GMFCS (les niveaux de palisano)
|
Age
|
Total
|
1.les marchants
|
< 2
|
2 -3,9
|
4-5,9
|
6-7,9
|
8 -9,9
|
10 -12
|
Niveau I : sans restrictions de mouvement
|
0(0,0%)
|
0(0,0%)
|
1(5%)
|
10(50%)
|
6(30%)
|
3(15%)
|
20(13,57%)
|
Niveau II :avec restriction de mouvement
|
0(0,0%)
|
6(8%)
|
20(25%)
|
34(44%)
|
20(25%)
|
0(0,0%)
|
80(54%)
|
Niveau II: Avec aide technique
|
0(0,0%)
|
0(0,0%)
|
2(5%)
|
29(73%)
|
11(28%)
|
6(15%)
|
44(29,72%)
|
Niveau IV: avec aide motorisée
|
0(0,0%)
|
0(0,0%)
|
2(50%)
|
1(25%)
|
0(0,0%)
|
1(25%)
|
4(2,27%)
|
Niveau V: avec fauteuil roulant
|
0(0,0%)
|
0(0,0%)
|
0(0,0%)
|
0(0,0%)
|
0(0,0%)
|
0(0,0%)
|
0
|
Figure 6 c: Fréquence en fonction de la
classification de GMFCS.
Selon la classification de GMFCS, 54% des patients ont
marché sans restriction des mouvements, 29,72% avaient besoin de l'aide
technique et 13,57% ont marché sans restriction des mouvements, aucun
patient n'a utilisé le fauteuil roulant et seulement 2,7 % ont
utilisé l'aide motorisée.
Tableau VI d : Répartition en fonction de la
régression de la marche.
D.REGRESSION DE LA MARCHE
|
AGE
|
TOTAL
|
< 2
|
2 -3,9
|
4 -5,9
|
6 -7,9
|
8 -9,9
|
10 - 12
|
10(19%)
|
36(68%)
|
5(9%)
|
2(4%)
|
0(0,0%)
|
0(0,0%)
|
53
|
La régression de la marche était plus
marquée chez les enfants de 2-3,9 ans à 68%.
Tableau VII : Répartition en fonction des
troubles associés.
E. En fonction des troubles associés
|
AGE
|
TOTAL
|
< 2
|
2 -3,9
|
4 -5,9
|
6 -7,9
|
8 -9,9
|
10 - 12
|
1. Trouble de comportement
|
2(4%)
|
5(9%)
|
15(27%)
|
20(36%)
|
10(18%)
|
3(5%)
|
55
|
2. Trouble de la vision
|
4(24%)
|
8(47%)
|
3(18%)
|
2(12%)
|
0(0,0%)
|
0(0,0%)
|
17
|
3. Trouble l`audition
|
0(0,0%)
|
1(14%)
|
5(71%)
|
1(14%)
|
0(0,0%)
|
0(0,0%)
|
7
|
4. Trouble du langage
|
10(45%)
|
2(9%)
|
3(13%)
|
5(23%)
|
1(4%)
|
1(4%)
|
22
|
5. Epilepsie
|
2(18%)
|
5(45%)
|
3(27%)
|
0(0,0%)
|
1(9%)
|
0(0,0%)
|
11
|
Cette étude nous a montré la prédominance
des troubles de comportement à 51,88%, les troubles du langage à
20,75%, de la vision à 16%, l'épilepsie à10% et le trouble
de l'audition à 6%.
III.3.L'âge de la marche
chez les enfants atteints d'IMC.
Tableau VIII : Répartition
selon l'âge de la marche chez les enfants atteint d'IMC.
Tranche d'âge
|
n
|
%
|
<2
|
0
|
0
|
2-3,9
|
6
|
4.05
|
4-5,9
|
24
|
16.22
|
6-7,9
|
66
|
44.59
|
8-9,9
|
42
|
28.38
|
10-12
|
10
|
6.76
|
total
|
148
|
100
|
La tranche d'âge modale chez les enfants atteints d'IMCqui
ont marché se situe entre 6 et 8 ans soit 44 %, et la moyenne
d'âge est de 7.35 1.84 ans avec comme extrêmes 2 ans et 11
ans. Notreétude a donc trouvé l'âge moyen de la marche chez
les enfants atteints d'IMC qui est de7.35 1.84 ans.
III.4.Le sexechez les enfants avec IMC ayant
marchés.
Chez les enfants IMC ayant marché, il y avait une
prédominance du sexe féminin (n=90) comparée au sexe
masculin (n=58) avec un sex-ratio de 1,55 (filles pour garçons).
Figure 7 : Fréquence de sexe chez les enfants
atteints d'IMC qui ont marché.
CHAP IV :
DISCUSSION
A. Variables
sociodémographiques.
1. En fonction du Sexe.
Dans notre étude, les données relatives au sexe
ont révélé que l'Infirmité motrice
cérébrale touche plus les garçons que les filles avec un
sex-ratio de 1,21garçon pour filles.
Nos résultats sont proches de ceux deMoswa en 2015 aux
CUK qui a trouvé un sex-ratio de 1,4 G/F (10). Cette prédominance
masculine avait été également trouvée dans les
travaux de Johnson et al en 2002 en Europe qui ont trouvé un sex-ratio
de 1,33 (10, 30,33).
Mbonda et al en 2011 avaient retrouvé 57% d'enfants de
sexe masculin avec un sex-ratio de 1.32. Sanou en 2013 à Bobo
Dioulassoet Fading en 2014 en Turquie, ont trouvé un sex-ratio de 1,56.
Pour Nguefack et al au Cameroun, le sex-ratio était de 1,62. Lagunju et
al au Nigeria en 2007 avaient trouvé un ratio de 1,7 (2, 10 27).
Tous ces résultats confirment les données de
littérature qui stipulent que la fréquence de l'IMC est
relativement plus élevée chez les patients de sexe masculin. La
faible fréquence de l'IMC chez les patients de sexe féminin
pourrait s'expliquer par des facteurs génétiques et hormonaux qui
seraient des facteurs protecteurs contre les lésions
hypoxoischémiques cérébrales. En effet, une étude
expérimentale sur des animaux adultes et des patients souffrant d'AVC a
montré que les hormones sexuelles notamment les oestrogènes
procuraient une protection contre les lésions cérébrales
hypoxo-ischémiques ; et que par ailleurs, il existerait une
différence neurobiologique entre les neurones des deux sexes par leurs
réponses aux lésions cérébrales (10,27)
Bien que les patients de sexe masculin soient les plus
touchés que ceux de sexe féminin dans notre pays, cette situation
seraitpeut-être aussi influencée par la conception africaine qui
considérerait-le sexe masculin comme étant le pilier de lien
familial. Etc'est pour cela qu'e les garçons sont
privilégiés pour les études, autant le sont-ils pour
être emmenés en grand nombre en consultation par leurs parents.
Cette tendance à considérer les garçons plus
précieux que les filles font d'eux des petits princes ce qui les
rendrait paresseux aux stimulations. L'autre théorie signale que les
nouveaux nés de sexe masculin nécessitent en majorité une
réanimation à la naissance et leur réanimation parait plus
délicate que celle des nouveau nés de sexe féminin, car
dit-t-on les fillettes sont plus turbulentes que les garçons.
2. En fonction de l'Age
La tranche d'âge modale est représentée
par 158 patients (45%) âgés de moins de 2 ans. Cela peut
être expliqué par la fragilité liée à cet
âge et l'attention des parents devant tout trouble que présente
l'enfantàcet âge qui les alarme et les pousse à
consulter.
3. En fonction des Motifs de
consultation.
Dans la présente étude, le motif de consultation
le plus fréquemment repris de manière spécifique avait
été le trouble de la marche (56,29%) suivi de la
régression de la marche à15,14%.
Dans l'étude de Musny des Cliniques Universitaires
Saint- Luc de Belgique, le trouble de la marche était également
le motif fréquent de consultation. Cette similitude a été
rencontrée dans l'étude de Djibo à Bamako, qui a
trouvé les troubles de la marche à 19,7%, l''impotence
fonctionnelle des membres inférieurs à 18,4% qui
entraînerait des troubles de marche probables. Des résultats
similaires ont été trouvés aussi dans l'étude de
Sanou (6, 27, 30).
Les parents viennent consulter quand ils se rendent compte que
l'enfant ne se tient pas debout, que l'enfant ne marche pas ou que l'enfant ne
marche plus. Ce retard de consultation pourrait êtreà la base des
complications orthopédiques et des troubles de comportement que
présentent ces enfants (10), car une consultation précoce conduit
une prise en charge précoce, attenue les lésions et
définie le devenir de ces enfants. En ce qui concerne le trouble de
pleure souvent est le motif principal, nous pensons que cela est la
résultante de la frustration dans laquelle ces enfants vivent, surtout
les petits qui étant en âge de la préhension ils voient les
autres enfants jouer, marcher, sauter... sans difficultés, ils pleurent
alors parce que il n'arrive pas à réaliser ou à faire ce
qu'ils désirent.
B. Variables cliniques.
1. Antécédents
1 a. Antécédents
obstétricaux.
Notre étude a montré une fréquence
élevée des patients issus de grossesses menéesà
terme(62%) que des patients nés prématurés (38%), d'un
accouchement par voie basse (65,72) que par césarienne (34,29). Nos
résultats sont proches de Moswa (85,1%), de celle de Sanou qui a
trouvé une majorité des cas des patients issus d'un mode
d'accouchement par voie basse (83,3%) que par césarienne (5,2%). De
même, l'étude de Djibo note une prédominance du mode
d'accouchement par voie basse (87,7%) que par césarienne (4.4%). La
différence est que dans notre étude la fréquence des
accouchements par césarienne et prématuré ne sont pas
négligeables comme c'est le cas chez nos prédécesseurs.
Cela peut être expliqué par le fait que leurs études se
basent sur la paralysie cérébrale qui englobe IMC et IMOC,
tandisque chez nous il s'agit seulement de l'IMC.
Nous remarquons que la césarienne devient de plus en
plus un facteur important dans l'IMC. Mais, même en optant pour la voie
haute, cela réduirait- il sensiblement le nombre d'IMC ?(10) Car
certains auteurs pensent que les lésions se produiraient pour la plupart
au cours de la grossesse et moins pendant l'accouchement (10). Notre
étude nous montre que la voie d'accouchement ne justifie pas en
soimêmel'IMC, mais ici il y a une relation de cause à effet parce
que quelquescésariennes sont indiquées pour souffrance foetale
aigue et cette dernière est une des causes majeures de l'IMC.
1 b. Antécédents
médicaux de l'enfant.
Les étiologies.
Cette étude a montré que les pathologies
retrouvées en périodenéonatale et post-natale
étaient d'abord l'asphyxie suivie des infections néonatales et de
l'ictère néonatal. Les pathologies post- natales les plus
rencontrées dans notre étudeétaient la méningite et
l'encéphalopathie. L'asphyxie étant le premier pourvoyeur des
IMC, peut aussi justifier la prise en charge non adéquate des nouveau ne
avec antécédent d'asphyxie.
En ce qui concerne l'asphyxie (49,70%), en terme de
pourcentage nos résultats diffèrent deMoswa,Sanou et de Djibo qui
ont trouvé, respectivement,21,6% ; 25,83% et 31% (10, 27).
Nos résultats sont proches des études
réalisées aux Etats Unis et en Europe, où la
prématurité et la césarienne ont occupé un nombre
non négligeable des pathologies retrouvées dans ces
périodes. Ainsi, selon Métayer et al, le facteur de
prématurité concerne 30 % à 40 % de cette population. Ils
sont également proches des résultats d'Ogunlesiet Ogundeyi au
Nigeria qui ont trouvé un pourcentage plus élevé
d'asphyxie (57.6%), d''ictère (36.9%) mais un taux bas d'infection du
système nerveux (21.7%). Ce dernier est de 10% chez nous (10, 12, 25,
30).
De même que dans l'étude de Abonda(10) les
étiologies périnatales ont prédominé avec un taux
plus élevé d'asphyxie néonatale (43,68%) et d'infections
néonatales (22,52%), tandis que les méningites (18,68%) ont
été répertoriées parmi les pathologies
post-néonatales. KarumunaetAxone en Tanzanie ont trouvé 36%
d'asphyxie et 15% d'infection du système nerveux.Pour Nguefack et al,
les étiologies ont été principalement périnatales,
dominées par l'asphyxie néonatale, les séquelles
d'ictère nucléaire et la prématurité (30, 36,
37).
Chez nous le nombre des enfants atteints d'IMC avec la
prématurité comme étiologie est moins élevé
qu'en Europe ou la prématurité est l'étiologie principale
et est la résultante du système de sante bien organisé qui
récupère même les extrêmes prématurés
tandis que chez nous, l'asphyxie est la cause principale à cause des
accouchements dystociques. Nous avons constaté un nombre non
négligeable des enfants avec antécédent de
prématurité et nous pensons que cela peut être dû
à l'amélioration des services de néonatalogie qui avec les
mesures de réanimation néonatale parviennent à
récupérer quelques prématurés. Le danger ici est
l'augmentation du nombre des enfants atteints d'IMC d'antécédent
de prématurité. Le pourcentage de séquelles de
méningites est presque égal au pourcentage des asphyxies, cette
étude est une alarme devant nous réveiller sur le rôle que
joue la méningite dans la genèse des IMC.
Formes cliniques.
2. à.En fonction du type
de l'atteinte.
Notre étude a montré que la plupart d'enfants
avaient une spasticité (48,57%)dont l'hémiplégie 34,2%,
diplégie 12%, quadriplégie 2,2% Quant à la
dyskinésie,l'ataxie et la forme mixte, elles étaient
rencontrées, respectivement, à 27,3% ; 18,28 % et 11,42 %.
Par rapport à la forme, notre étude se rapproche
de celle de Ndiaye (34) qui a trouvé 49% et de Moswa qui a
trouvé 33,3% de dyskinésie, nos résultats diffèrent
de Nguefack et al (17) qui ont trouvé avec prédominance la quadri
parésie spathique à 67.9% chez les patients et
l'hémiplégie cérébrale infantile était
rencontrée à 17.2%. Elle se rapproche aussi des résultats
trouvés par Bedaine en 2008 qui a signalé
l'hémiplégie cérébrale infantile dans 30% de cas,
la diplégie spastique dans 17,5% et les formes mixtes dans 2,5% de cas
(10, 36).
Notre étude se rapproche aussi dé celle de
« The surveillance programme, investigateurs froc thé hautins and
developpmentaldisabilities » aux États Unis (36) et « The
Surveillance of cérébral palsy in Europe » en 2002 (28, 36),
qui ont aussi trouvé un taux élevé des patients avec
spasticité (76,9%) avec 22 ,6% d'hémiplégique, 22,4% de
diplégique et 2,6% des dyskinétiques et 85,7% des pastiques avec
28% hémiplégique, 6,5% dyskinétiques et 4,3% ataxie
respectivement. La prédominance des patients avec spasticité
hémiplégiquepourrait s'expliquer par le fait que l'asphyxie
néonatale et l'infection néonatale sont les premières
pourvoyeuses des forces spastiquesde l'IMC comme le dit la littérature.
Le faible taux des cas de quadriplégie spathique observés dans
notre étude est attribué au faible taux de survie des
prématurés dans notre contexte et de découragement des
parents à venir consulter.
2. b. En fonction de la
sévérité de la déficience motrice.
Nous avons classé nos patients en trois
catégories : les marchants prédominent (42,28%) ; les
non marchants (28,57%) et les perdus de vue (29 ,14%).
En ce qui concerne les marchants notre étude a
trouvé que la majorité des patients sont situés entre 8 et
10 ans. Le nombre des filles qui ont pu marcher était supérieur
au nombre des garçons respectivement 54,85% et 45, 14% soit un sex-ratio
de 1,55 filles pour garçons.
Cette situation explique pourquoi le pourcentage des non
marchants diminue au fur et à mesure que l'âge augmente et
décroit vers 8-10 ans. Est-ce à cause de la prise en
charge de ces enfants IMC ? Est-ceà cause du pourcentage non
négligeable des enfants IMC perdus de vue ? Devant cette situation
des perdus de vue nous nous rendons compte que le tiers de nos patients
est perdu de vue. Est-ce le découragement des parents qui doivent
attendre longtemps avant de voir leur enfant marcher ? Ou est-ce le
rétablissementde leurs enfants ?Quel est le devenir de ces
enfants ? Ont -it-ils un jour marché ? Cette situation des
enfants perdus de vue qui touche presque le tiers de nos résultats
attire notre attention.
3. L'échelle de
GMFCS.
Notre étude nous a permis de classer nos patientsen
cinq niveaux. Ici il s'agit seulement des patients que nous avons
qualifiés « les marchants » :
Niveau 1 : sans restriction des mouvements 13, 5%
Niveau 2 : avec restriction des mouvements 54%
Niveau 3 : avec aide technique 29,7%
Niveau4 : avec aide motorisée 2,70%
Niveau 5 : avec fauteuil roulant 00,00%
Cette étude a montré que les enfants qui
marchent avec restriction des mouvements sont les plus nombreux. Et en
comparaison avec l'âge, nous avons constaté que 24% de ces enfants
sont situés entre 4-5,9 ans ; 45% entre 6-7,9 ans ; 28% entre
8-9,9 ans et 10% entre 10-12 ans.
Nous nous rendons compte qu'au fur et à mesure que ces
enfants avancent en âge, le pourcentage de ceux qui ont marché
augmente avec un pic entre 6-7,9 ans puis décline petit à petit.
Ce qui nous a permis de calculerl'âge moyen de la marche chez les enfants
IMC qui est situé alors entre 6 et 8 ans soit 44 % avec une moyenne de
7.35 1.84 ans avec comme extrêmes 2 ans et 11 et une
prédominance féminine.
Pour ce qui est de l'âge, la littérature nous
dit quedans la petite enfance jusqu'à 7 ou vers 7 ans 8 ans
l'architecture osseuse se modèle et que le niveau de locomotion va
jusqu' à 10, 12 ans(39) ;la maturation de la marche ne se fait pas
avant l'âge de 6-7ans (41).
En ce qui concerne l'âge moyen de la marche notre
étude rejoint celle de handicap international qui a trouvé que
les enfants IMC commencentà marcher à 7ans et plus (OMS) et celle
de David Werner en 1994 qui a trouvé que certains enfants commencent
à marcher à 7 ans et même plus tard. 80% de nos patients
ont marché avec restrictions des mouvements et avec aides techniques et
seulement 3% ont marché avec aide motorisée et personne n'a
utilisé un fauteuil roulant ; ce qui peut s'expliquerparle manque
de moyens financiers des parents dans la meilleure prise en charge de ces
enfants, ça pouvait être aussi expliqué par le manque de
ces matériels ou leur coût élevé dans notre pays.
Etant donné que les enfants qui utilisent les aides motorisées et
les fauteuils roulants sont ceux qui manifestent les formes graves (10),la non
utilisation de ces matériels peut aussi refléter l'absence des
formes graves dans nos données.
4. En fonction des troubles
associés.
Les troubles de comportement prédominent à
51,88%, les troubles de langageétaient de 20,75%, de l'audition6%, de
la vision16% et l'épilepsie à10%. La justification
delaprédominance de troubles de comportement est d'autant plus psycho
socio affectif que moteur des enfants atteint de IMC, nous avons l'impression
que au début les parents s'en occupent et la société ne se
rend pas compte ; au fur et à mesure les parents se
découragent et la société s'en rend compte, en plus ces
enfants au fur et à mesure qu'il grandissent ils voient les autres
enfants de leur âge marcher mais pas eux, tout ceci constitue une
frustration pour ses enfants rendent les uns agressifs les autres
indifférents les autres pleurent souvent, avec troubles
associés.
Notre étude diffère de celle de Moswa qui a
trouvé en premier lieu le trouble de langage suivie de
l'épilepsie et les troubles de comportement en dernier ; cela
peut être dûà son échantillon récolté
dans deux structures ; mais elle se rapproche de Mbonda et al Maifo qui
ont trouvé les troubles de langage respectivement à 48,8% et
37,8% (Mbonda).
Notre étude va de pair avec la littérature qui
nous dit que la dyskinésie associe plus le troubles du langage, la
spasticité hémiplégique associe plus les déficits
sensitifs.
4. L'âge de la marche chez les enfants atteints
d'IMC.
Notre étude a montré que la tranche
d'âge chez les enfants atteints d'IMC qui ont marché se situe
entre 6 et 8 ans, et la moyenne d'âge que nous avons trouvé est de
7,35#177; 1,84 an.
Comme signale plus haut, dans la petite enfance jusqu'à 7
ou vers 7 ans 8 ans l'architecture osseuse se modèle et que le niveau de
locomotion va jusqu' à 10, 12 ans (39) ; la maturation de la marche
ne se fait pas avant l'âge de 6-7 ans (41).
La majorité des enfants qui ont marché était
de sexe féminin avec un sexe ratio de 1,55 (filles pour
garçons)
N'ayant pas trouvé une justification scientifique
clé nous pensons que cela peut être aussi influencé par
quelque éléments de la plus part des cultures africaines qui
privilégient plus les enfants de sexe masculin, sans tenir compte de la
surprotection comme un des éléments nuisibles à
l'autonomie de l'enfant , ce qui fait que les enfants de sexe féminin
ont tendance d'être plus autonomes que ceux de sexe masculin.
CHAPV : CONCLUSION
- Ce travail a permisde déterminer les
étiologies des IMC, le devenir des enfants atteints de l'IMC et
d'établir pour la première fois une base des données sur
l'âge moyen de la marche chez les enfants atteints d'IMCaux CUK. Il a en
outre permis de retenir les éléments suivants :
- L'Infirmité motrice cérébrale touche en
grande partie lesexes masculin que féminin, avec un sex-ratio de 1,21
garçons pour filles ;
- Les troubles de la marche, les pleurs et les
régressions constituent les motifs de consultation les plus courants. Le
problème préoccupant de l'IMC est donc le trouble de la
marche ;
- L'asphyxie (49,70%), les infections néonatales (33%),
l'ictère (16%) et le travail prolongé sont les étiologies
Néonatales les plus déterminantes pour l'Infirmité Motrice
Cérébrale. Tandis que les prématurités et les
césariennes (résultantes des souffrances foetales Aigues) sont
les étiologies prénatales les plus retrouvées. La méningite et l'encéphalite sont les
pathologies les plus impliquées dans les régressions de la
marche ;
- La spasticité est l'expression clinique la plus
courante par rapport aux autres types d'atteintes (48,57%) et surtout dans sa
forme hémiplégique (34,28%).
- Les troubles de comportement (49%) et du langage (20%),
sont les plus fréquemment associés à l'Infirmité
Motrice Cérébrale ;
- La marche des enfants IMC est possible et se situe entre 6
et 10 ans. L'âge moyen de la marche des enfants atteint de l'IMC est de
7.35 1.84 ans ;
- Les enfants atteints d'infirmité motrice
cérébrale qui arrivent à marcher sont plus de sexe
féminin que masculin avec une sex-ratio de 1,55 fille pour
garçons ;
- La prise en charge est avant tout préventive, elle
doit être précoce. Elle constitue un partenariat entre une
équipe de rééducateurs, des cliniciens et des parents et
doit tenir compte de l'aspect socio-psychoaffectif car les troubles
psychoaffectifs perturbent l'équilibre psychomoteur et
déterminent ainsi le devenir de l'enfant atteint d'IMC.
LIMITES DU TRAVAIL.
Les résultats de la présente étude ne
permettent pas leur généralisation et leur confirmation à
l'ensemble des patients avec Infirmité Motrice
Cérébrale.
1. Au point de vue de l'information.
La présente étude a consisté en une revue
documentaire avec des données incomplètes et avec peu de
précision de certaines informations.
2. Au point de vue de la sélection.
Dans la sélection des données, le tiers de nos
patients étaient perdus de vue, nous nous sommes limités à
savoir s'ils ont un jour marché où ils marchent ou pas encore. Et
pourtant de telles informations étaient aussi importantes pour calculer
la moyenne de la marche des enfants IMC suivis aux CUK ; de la même
manière, les cas de régressions ainsi que leur devenir.
Le caractère rétrospectif de l'étude ne
nous a pas permis d'établir les relations de cause à effet.
RECOMANDATIONS.
L'état actuel et le devenir des enfants atteints de
l'IMC affecte la société toute entière.
Nos recommandations s'adressent aussi bienaux parents et
à la société, qu'aux autoritéset personnels
soignants.
AUX PARENTS ET A LA SOCIETE :
Etre attentifs au développement psychomoteur des
enfants.
Ø Savoir queles mouvements anormaux de l'enfant
interfèrent dans son développementfutur et en tenir compte. Par
exemple aider les enfants à prendre des positions correctes pour
prévenir des déformations, savoir les manipuler.
Ø Aider les enfants dans leur développement
psychomoteur car Marcher c'est important autant pour le corps que pour la vie
en société. Beaucoup d'enfants atteints d'IMC apprennent à
marcher mais plus tard que les autres. Généralement moins
l'atteinte est grave, plus vite l'enfant pourra s'asseoir et plus il a des
chances de pouvoir marcher : ils doivent savoir que :
- S'il peut s'asseoir tout seul à 2 ans il a des bonnes
chances de marcher un jour. La majorité commence à marcher entre
6ans et 10 ans, les autres plus tard
- Les enfants hémiplégiques et diplégies
apprennent généralement à marcher mais certains ont besoin
d'aides techniques.
Ø Les parents doivent alors les aider et s'impliquer
à jouer ce grand rôle avec patience et beaucoup plus d'amour
envers eux. Que l'enfant puisse marcher ou non il a besoin de se
déplacer d'un endroit a l'autre il faut donc l'aider. Il faut accepter
cette réalité et l'intégrer.
AUX AUTORITES.
Ø Instituer un programme national de formation,
d'information et de prévention des Infirmités Motrices
Cérébrales à travers une stratégie de suivi des
nouveau-nés à risque en vue d'une prise en charge
précoce en améliorant le plateau technique des unités
de réanimation pédiatrique, afin d'optimiser les conditions de
prise en charge ;
Ø Créer des Centres spécialisés
comme le CNPP, C.R.H.P, le département de médecine Physique et
Réadaptation des CUK pour la prise en charge de ces enfants ;
Ø Equiper ces centres avec des
matérielsadaptés pour la prise en charges multidisciplinaire de
ces enfants ;
Ø Promouvoir et faciliter l'insertion sociale de ces
enfants par la sensibilisation despromoteurs des structures d'accueil ;
AUX PERSONNELS SOIGNANTS
Ø Eveiller leur conscience professionnelle pour
s'occuper de la SANTE de ces enfants ;
Ø Privilégier le travail en équipe pour
la PEC de ces enfants ;
Ø Assurer la formation continue ;
Ø Sensibiliser et éduquer la population afin
qu'elle puisse mieux distinguer les signes précoces d'infirmité
et adresser très tôt les patients aux structures
spécialisées.
AUX CUK
Ø Doter le service de MPR des cadres et de plateau
technique nécessaires à la prise encharge des Infimités
Motrices Cérébrales,
Ø Elargir les mesures de la prise en charge
pluridisciplinaire des enfantsIMC :
- Associer dans la prise en charge les injections de toxine
botulique chez l'enfant IMC stratégiemulti sites,
évaluationmultidimensionnelle(En effet le schéma d'injections de
toxines botuliques est un meilleur traitement associé pour diminuer la
spasticité et permettre un meilleur schéma corporel tout au long
de la croissance) et la rééducation du cerveau pour
recréer dans le cellui-ci le souvenir des membres
inférieurs ; selon les recommandations publiées en
Août 2016 par l'Association Américaine pour la
Rééducation Cérébrale ; et
ledéveloppement d'une analyse vidéographique à partir de
critères fonctionnels ens'appuyant sur les principes du Pr Gage. (33,
41).
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