Gestion des immobilisations dans un système financier décentralisé: cas de la fédération des caisses populaires du Burkina( Télécharger le fichier original )par Idrissa ILBOUDO Institut supérieur privé polytechnique - BTS 2014 |
IV. SUIVI DES IMMOBILISATIONS1. Le suivi quotidienIl s'agit des dépenses d'entretien et de réparation. Les dépenses postérieures relatives à une immobilisation amortissable ne sont inscrites à l'actif que lorsqu'elles améliorent l'état de l'immobilisation prolongeant sa durée de vie ou améliorant ses performances dans le but d'augmenter les avantages économiques. Elles sont considérées comme des charges lorsqu'elles sont faites dans le but de restaurer ou de maintenir les avantages économiques futurs attendus. Elles n'ont donc pour effet ni de prolonger de manière notable la durée normale d'utilisation de l'immobilisation, ni d'améliorer ses performances. 2. Le suivi périodique2.1 Les amortissementsSelon le SYSCOA, on peut définir l'amortissement comme "amoindrissement de la valeur d'une immobilisation qui se déprécie de façon certaine et irréversible avec le temps, l'usage ou en raison du changement de technique, de l'évolution des marchés ou de toute autre cause. Du fait des difficultés de mesure de cet amoindrissement, l'amortissement consiste pour l'entreprise à répartir le "coût d'acquisition" du bien sur sa durée probable d'utilisation. Ainsi on distingue plusieurs types d'amortissements qui sont : v L'amortissement linéaire ou constant Il consiste à amortir un bien de manière constante durant toute la durée probable de l'utilisation. La dotation annuelle de l'amortissement s'obtient en divisant le coût d'achat ou la valeur d'origine par la durée d'utilisation de l'élément considéré. C'est ce mode d'amortissement qui a été retenu par le référentiel comptable des Systèmes Financiers Décentralisés. Le plan ou tableau d'amortissement se présente comme suit :
v L'amortissement dégressif C'est la méthode d'amortissement selon laquelle les annuités (montant versé périodiquement) décroissent avec le temps. Le bien faisant l'objet d'amortissement dégressif doit être acquis neuf et la durée d'utilisation supérieure ou égale à trois (03) ans. Le montant de la dotation annuelle est obtenu en appliquant le taux d'amortissement à la valeur d'origine de l'immobilisation. Le Taux d'amortissement est obtenu en appliquant un coefficient dégressif proportionnel à la durée de vie. En mode dégressif le plan se présente de la façon suivante :
Quant aux coefficients, ils se résument comme suit :
v L'amortissement accéléré C'est la méthode d'amortissement selon laquelle, l'amortissement calculé sur les douze premiers mois d'utilisation est doublé. Juridiquement le bien doit être acquis à l'état neuf, avoir une durée de vie supérieure à 5 ans et doit être destiné à des opérations industrielles, agricoles, de transport ou de manutention. v L'amortissement dérogatoire Dans l'amortissement dégressif on suppose que le bien à amortir se déprécie d'une façon décroissante, c'est à dire que plus on avance dans le temps plus la proportion de dépréciation se rétrécit. Cela se traduit par l'application d'un pourcentage d'amortissement maximum égal au double de celui de l'amortissement linéaire appliqué sur la valeur résiduelle du bien. On applique la méthode de l'amortissement linéaire dès que les amortissements engendrés par la méthode dégressive sont inférieurs à ceux de la méthode linéaire. L'amortissement dérogatoire est un amortissement comptable ne correspondant pas à une dépréciation mais à une option fiscale qui permet de comptabiliser en charge exceptionnelle un complément de déduction fiscale, les premières années de l'amortissement du bien, afin de réaliser une subvention déguisée remboursable. Ce complément est repris les dernières années de l'amortissement, ce qui donne en fin de vie : Amortissement comptable = Amortissement fiscal (en supposant que la base amortissable soit la même en comptabilité et en fiscalité). En mode dérogatoire le plan d'amortissement est le suivant :
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