I.6.3. Localisation de l'IU
La localisation de l'IU est nécessaire en ce sens que
le traitement en dépend.
On se basera sur des éléments cliniques et
paracliniques ; résumés dans le tableau ci-dessous :
Tableau A : Eléments permettant de
localiser le niveau de l'IU (18)

I.7. TRAITEMENT
L'infection urinaire de l'enfant est une urgence
thérapeutique!
Le traitement probabiliste associe une céphalosporine
de 3ème génération et un aminoside pendant 48h : une
injection quotidienne unique de ceftriaxone
(Rocéphine® 50 mg/kg) et de nétilmicine
(Nétromycine® 7 mg/kg) est efficace, bien
toléré et réalisable en ambulatoire.
Passé les 48 premières heures, le relais est
assuré par une monothérapie adaptée à
l'antibiogramme, soit par voie parentérale pendant encore 24 à 48
heures avec relais per os, soit d'emblée par voie orale (18).
La durée totale de l'antibiothérapie est de 10
à 15 jours. L'hospitalisation s'impose chez les enfants de moins de 3
mois en raison du risque de méningite associée, et elle reste
recommandée jusqu'à l'âge de 6 mois ; au-delà, c'est
la tolérance clinique qui oriente.
La stratégie antibiotique actuelle permet d'obtenir
rapidement la stérilisation des urines et l'apyrexie, elle limite
considérablement le risque de réinfection à moyen terme et
probablement le risque de cicatrices parenchymateuses à long terme.
- Cas particulier des pyélonéphrites
récidivantes
La récidive d'une PNA n'est pas exceptionnelle et
incite à rechercher scrupuleusement un trouble mictionnel. La
cystographie est habituellement proposée même si
l'échographie ne montre pas d'anomalie : elle est
généralement normale ou n'objective qu'un reflux
vésico-urétéral (RVU) de bas grade, souvent fonctionnel ;
si le RVU est important et de type malformatif.
- Traitements préventifs
Ils sont proposés lors de cystite à
répétitions, d'uropathie non opérée ou en attente
de l'exploration urologique.
Antibioprophylaxie par une dose unique quotidienne au tiers ou
au quart de la posologie journalière :
· Triméthoprime - Sulfaméthoxazole :
Bactrim®
· Nitrofurantoine :
Furadoïne®
· Acide nalidixique :
Negram®
· Nitroxoline : Nibiol®
Ces traitements doivent être associés, toujours,
à des mesures d'hygiène et diététique. Les cystites
et PNA à répétition des enfants plus grands sont souvent
secondaires à des troubles mictionnels (17).
I.8. COMPLICATIONS
I.8.1. Immédiates
Si l'état fébrile persiste, il faudra rechercher
:
ü Unabcès rénal
(échographie)
ü Unerésistance des germes
(antibiogramme)
ü Unelocalisation secondaire, non exceptionnelle
chez le nouveau-né et le nourrisson (fréquence des
bactériémies : abcès cérébral, arthrite,
...)
I.8.2. Tardives
Risque de séquelles rénales. L'agression
parenchymateuse peut entraîner la formation des cicatrices corticales et
se manifester à long terme par une HTA, une insuffisance rénale.
Ce risque est en corrélation avec le délai de mise en oeuvre d'un
traitement efficace d'une PNA ; il est majoré lors
d'uropathiesous-jacente (3).
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