3. PRISE EN CHARGE NON
MEDICAMENTEUSE
a. Psychothérapies
comportementales et sociales
Compte tenu du rôle joué par les facteurs
environnementaux dans l'évolution des troubles, tous les auteurs
s'accordent sur l'importance des interventions psychothérapeutiques
comportementales et/ou psychosociales. Même après la disparition
des symptômes psychotiques, des difficultés de communication avec
les autres, une motivation réduite, des difficultés dans la
réalisation de taches ou des projets simples persistent. Les
interventions psychosociales basées sur des programmes de
réhabilitation ou un travail en psychothérapie, sur l'information
et l'éducation de l'entourage, peuvent alors beaucoup aider(28,
29).
Il faut néanmoins souligner que la
psychothérapie ou les interventions psychosociales ne sont pas une
alternative au traitement pharmacologique mais des prises en charge
complémentaires très utiles (47).
b. Programme de réhabilitation
Le terme définit une série très large
d'interventions non strictement médicales. Ce sont des programmes de
formation et d'éducation au niveau social et celui du travail, visant
à apprendre au patient à mieux se gérer ; par exemple
mieux utiliser les moyens de transport ou exécuter des taches ou des
petits travaux utiles pour la collectivité(28).
L'objectif est de permettre au malade de mieux
s'insérer dans la collectivité, en dehors du contexte des
institutions de soins, et qu'il devienne graduellement socialement actif.Un
reclassement professionnel ou l'obtention d'un statut de travail
handicapé peuvent être recommandés(28).
c. Psychoéducation familiale
Il est très utile pour les membres de la famille de
suivre des cours de psychoéducation pour mieux apprendre et comprendre
la nature de la maladie et la meilleure stratégie sur la façon de
se comporter avec le malade (47). S'ils sont informés et
attentifs, l'entourage, qu'il s'agisse de la famille, des amis voire même
des relations professionnelles du patient peuvent identifier beaucoup mieux que
le malade lui-même, les signes prémoniteurs d'une rechute et
emmener le patient à consulter avant la survenue d'un épisode
aigu (38). La famille doit aussi veiller à ce que le malade
prenne régulièrement ses médicaments. La famille et les
amis doivent soutenir le malade dans ses efforts et l'encourager à
participer aux programmes de réhabilitation en soulignant positivement
tout progrès (18, 28).
d. Groupes d'aide
Ces groupes peuvent avoir un effet de soutien non
négligeable et aussi un effet thérapeutique puisque les
participants se fournissent une entraide mutuelle continue. Ils sont l'effet
positif de déstigmatiser la maladie et réduisent la peur et
l'angoisse éprouvées face à une situation que l'on
comprend mal ou pas du tout. Généralement ces groupes sont
rattachés à des associations de patients (18,38).
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