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Analyse et évaluation de l'épargne informelle chez les petits marchands de Kinshasa communément appelée "ko bwakisa carte". Cas de la commune de Lemba de 2009-2013

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par La blonde BISIDI-MAMBULU
Institut pédagogique national - Licence 2015
  

Disponible en mode multipage

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Epigraphie

« Mais le principe qui nous pousse à épargner, c'est le désir d'améliorer notre sort ; désir qui en général, à la vérité, est calme et sans passion, mais qui nait avec nous et ne nous quitte qu'au tombeau. »

Adam Smith

DEDICACE

A mes parents (BISIDI Ya lolo et BOMBO Philomène), ainsi qu'à la famille BISIDI.

REMERCIEMENTS

Le travail que nous venons de rédiger à la fin de ce deuxième cycle en Sciences Economiques et Gestion, est le fruit d'encouragements, de conseils, d'espoir provenant de plusieurs personnes qui, de près ou de loin ont contribué à l'édification de notre personne. Voilà pourquoi, nous tenons à leur exprimer nos sincères remerciements et gratitude.

Nous remerciements s'adressent tout d'abord à Dieu tout puissant qui nous a donné la force d'endurer toutes les situations au cours de ce deuxième cycle.

Notre vive reconnaissance s'adresse au recteur de l'Université Pédagogique Nationale, le Professeur KASINGA Clémence ainsi qu'à toutes les autorités académiques pour leur contribution au bon fonctionnement de notre institution.

Notre profonde gratitude s'adresse également à tous nos formateurs de l'université pour s'être dévoués à notre cause.

De façon particulière, notre gratitude va tout droit à la personne du Professeur KAHUSU MWAN-ZA-K'A Emmanuel qui, en dépit de son horaire académique surchargé, a accepté de diriger ce travail.

A mes parents BISIDI Ya lolo et BOMBO Philomène pour tant des sacrifices endurés, avec leurs maigres revenus n'ont cessé de façonner ma vie et de contribuer à mon éducation ; que ce travail reflète leurs abnégations.

A mes soeurs : Mélisse BISIDI WETE, Jovitte BISIDI-NSAMBA et Océane BISIDI-LUSUNGU, à mes frères Espoir BISIDI-Ya lolo, Hénoch BISIDI.

A mes cousins Derrick LUTUMBA-MAMBOTE, Franklin TAMBI-KOKA.

A mes amis (es) Triphen MBUYI, Divine SANDA, Believe HESHIBA, Marceline MBAYI, Eminence, Déborah MONGELO HELLO, Alvine MUSTHIMA WA MUSTHIMA, Fabrice KUZANWA et à la famille KIATOKO.

Enfin, à tous ceux, de loin ou de près, nous ont apporté leur assistance morale et matérielle, trouvent ici l'expression de notre profonde gratitude.

BISIDI MAMBULU La blonde

LISTE DES ABREVIATIONS, SIGLES ET ACRONYMES

BCDC : Banque Commerciale Du Congo...................................................25

BIAC : Banque Internationale pour l'Afrique au Congo..............................25

BIT : Bureau International du Travail......................................................12

CADECO : Caisse D'épargne du Congo.....................................................25

CNUCED: Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement.......................................................................18

DSRP : Document de Stratégie pour la Réduction de la Pauvreté.................1

Eco. Pub : Economie Publique.................................................................11

Ed.: Edition..............................................................................................4

FASEG : Faculté des Sciences Economiques et de Gestion........................11 

FIBANK: First International Bank............................................................25

PIB: Produit Intérieure Brut....................................................................11

PUZ : Presse Universitaire Zaïroise............................................................8

RDC : République Démocratique du Congo................................................1

UK : Université Kongo.............................................................................21

UPN: Université Pédagogique National........................................................1

UTC : Temps Universel Coordonné ou UTC(en anglais « Coordinated Universal Time)...........................................................................1

% : Pourcentage.....................................................................................48

RESUME

Le secteur informel est constitué non seulement de l'artisanat, du petit commerce, des petites et moyennes entreprises non formellement identifiées par l'Etat, mais également des opérateurs économiques qui se livrent à des activités lucratives échappant à l'imposition.

La prolifération du système d'épargne informel ne permet pas à l'Etat de contrôler ce secteur qui génère tant de revenus. D'où, ce travail analyse et évalue le système de l'épargne informel chez les petits marchands de Kinshasa cas de la commune de Lemba.

Par cette étude, notre démarche consiste à faire connaitre l'importance que revêt cette activité informelle dans la survie des ménages kinois. En effet, les fonds générés par ces marchands sont gérés par des structures informelles échappant à toute législation et par voie de conséquence à toute imposition fiscale. Cette pratique prive certes, l'Etat congolais des ressources financières sures.

Pour y arriver, il nous a fallu de prime abord appréhender en premier lieu la notion sur le secteur formel et informel et en second lieu d'assimiler la notion sur l'épargne formelle et informelle.

Après analyse et évaluation de données récoltés, nous affirmons qu'aux regards de la prolifération qu'atteint cette activité, son caractère engace et mouvant peut si l'on en prend garde, provoquer un malaise social incontrôlable.

La prolifération du phénomène « KO BWAKISA CARTE », cette épargne informelle résulte de :

- l'irresponsabilité de l'Etat (Autorité communale) de subvenir aux besoins socioéconomiques de sa population ;

- manque de politique de proximité de la part des institutions financières ;

- facilitation d'accès aux fonds auprès des gardes-fonds ;

- l'absence des frais de tenue de compte chez les gardes-fonds.

Pour changer cet état de chose il faudrait :

- élaboration des documents qui va garantir les deux parties ;

- obtenir la reconnaissance juridique pour protéger les membres en créant une association permettant de disposer d'un statut auprès de l'autorité publique ;

- l'autorité communale doit identifier et sensibiliser tous les Gardes-fonds sur l'importance d'être dans un système d'épargne formelle,

- facilitation des formalités pour l'octroi des documents officiels,

- intensifier les campagnes de sensibilisation entre les banques formelles, les gardes-fonds et les marchands ambulants.

INTRODUCTION GENERALE

0.1 PROBLEMATIQUE

La conjoncture actuelle de la crise économique qui ébranle l'Afrique en générale et la République Démocratique du Congo en particulier a permis un accroissement extrême d'activités informelles, constituant ainsi une opportunité pour la survie d'une grande portion de la population congolaise.

En effet, au cours des années 70, la R.D.C a connu un affaiblissement graduel des termes de l'échange par la hausse des prix à l'exportation et la baisse des cours mondiaux des matières premières, la défaite morale et l'abandon du pouvoir public. Le secteur informel est venu en quelque sorte à la rescousse de la population. Ce secteur représenterait de nos jours, plus de 80% des activités économiques du pays dans des secteurs divers.1(*)

Cependant, l'Etat étant garant du bien-être de la population doit « un droit-créance » qui se défini comme un droit dont disposent les citoyens et qui permet à ceux-ci d'exiger de l'Etat la garantie à accéder à un certain nombre de biens, qui sont considérés comme constitutifs(en quelque sorte) de la dignité humaine; dont par exemple le droit à la santé, le droit à l'éducation, etc.2(*)

Mais hélas, en République Démocratique du Congo le gouvernement a presque démissionné de ses responsabilités et la population se sentant abandonnée procède à la pratique de la débrouillardise pour résoudre les problèmes auxquels elle est confrontée en créant des solutions à la crise de l'Etat dans tous les domaines de la vie : salaire, l'éducation, santé,...3(*)Ceux-ci a comme conséquences l'accroissement du secteur informel.

L'équilibre d'un ménage et la satisfaction de ses besoins multiples ne dépend plus seulement de l'apport de l'homme comme chef de la famille et pourvoyeur de revenus. La désarticulation du secteur formel en RD Congo a mis au premier plan la femme comme actrice jouant un rôle utile pour la survie de la famille.

Dans la ville province de Kinshasa, la vie quotidienne devient des plus en plus insupportable ; pas de rémunération, diminution des effectifs de fonctionnaires, privatisation des entreprises publiques, l'absence d'une politique d'emploi et les pertes d'emplois dans les secteurs privés ont renforcés les activités de subsistance, amplifiant ainsi la débrouillardise. C'est qui incite au gonflement du nombre d'agent opérant dans le secteur informel. L'informel devient ainsi l'amortisseur social dans la mesure où il permet de traverser la crise sans trop de secousses sociales. Cette crise qui a engendré une multiplication des comportements de débrouillardise chez le congolais, que l'homme de la rue traduit par "l'article 15" c'est-à- dire « débrouillez-vous »; "kalaï ye ngangu - kalaï technique" c'est-à-dire « zala na mayele - zala na technique » qui signifie en français « soyez sages et ayez des techniques ».

La population kinoise exerce les activités qui ne sont pas reconnus par l'Etat et ne sont pas intégrés dans le cadre juridique et institutionnel de l'Etat. Les multiples activités du secteur informel en RD Congo en général et à Kinshasa ainsi que dans la commune de Lemba en particulier, sont: la coiffure, la cordonnerie, quado, lavage de véhicule, chargeurs d'automobiles, la couture, ajusteurs, vente de produit pétrolier, cireurs de chaussures, ligablos, les malewa, les pousse pousseurs, les cambistes, les cabines téléphoniques, marchands ambulants,...

Ces activités permettent la survie et la satisfaction de plusieurs besoins du ménage. Par peur de gaspiller l'argent et permettre le financement des besoins primordiaux (les frais académiques ou scolaires, vestimentaire,...) on recourt à l'épargne. Ce dernier consiste à mettre de côté un montant pour une affectation future.

Pour garantir la sécurisation de l'épargne, on recourt à certaines structures permettant de faire face aux multiples risques. L'expérience nous montre que l'épargne des populations pauvres, si elle est bien canalisée peut atteindre un volume considérable.

Il y a bientôt prêt de 20ans, les petits marchands pour épargner, recourent au système d'épargne informelle dit "ko bwakisa carte" en lingala soit épargne soutenue par une carte d'enregistrement ou de suivi. Ce système consiste à placer auprès d'un autre marchand ayant plus des marchandises (capital consistant, une boutique) que le petit marchand une partie de son revenu non consommé et cela journellement. Ces sont plus des petits vendeurs de marché locaux ou ambulants n'ayant aucun compte bancaire, n'étant membre d'aucune coopérative quelconque ou d'une caisse d'épargne et qui par peur d'utiliser d'une manière non efficiente leurs petit capital, recourent à d'autres marchands afin d'épargner une partie du bénéfice journalier généré. Ce système permet aux kinois de satisfaire leurs besoins futures.

Devant cet état des choses nous nous sommes posé les questions suivantes :

ü Pourquoi les petits marchands n'épargnent-ils pas dans les institutions financières dites formelles?

ü Pourquoi doit-on épargner dans les institutions financière ou dans les caisses d'épargne?

ü Comment peut-on passer de l'épargne informelle à l'épargne formelle?

ü Quel sera l'apport de l'épargne dite formelle dans la stabilisation du petit commerce?

Telles sont les questions aux quelles tentera de répondre la présente étude.

0.2 HYPOTHESE

Nous partons de l'hypothèse selon laquelle le caractère incertain des ressources générées par leurs activités, la modicité des revenus qu'elles génèrent et l'absence d'une information transversale entre les petits marchands et les institutions financières, sont à la base de la prolifération de ce phénomène.

0.3 OBJECTIFS

Les objectifs poursuivis dans le présent travail sont les suivants :

0.3.1 OBJECTIFS GENERAUX

Analyser et évaluer l'épargne informelle et ressortir ses conséquences sur la vie socio-économiques dans la ville de Kinshasa en générale et dans la commune de Lemba en particulier.

0.3.2 OBJECTIFS SPECIFIQUES

Fournir des propositions possibles qui permettent à réorganiser ce secteur d'activités en vue de l'amélioration des conditions de vie des populations démunies.

Montrer comment les secteurs formel et informel pourront faire bon ménage afin de pouvoir participer ensemble au développement économique.

Sensibiliser la population Kinoise de comprendre la nécessité d'épargner dans le système formel.

0.4 CHOIX ET INTERET DU SUJET

Dans le présent travail, nous allons nous préoccuper du sujet portant sur l'analyse et l'évaluation d'épargne informelle chez les petits marchands dans la ville de Kinshasa « ko bwakisa carte » cas de la commune de Lemba.

Ce sujet nous intéresse, car l'opérateur du système informel dispose d'un atout important dans le cadre de création des revenus et d'emplois. La population opérant dans ce secteur doit comprendre l'apport de leurs activités dans la vie économique du pays et le manque à gagner qu'il représente pour la communauté en général quand les masses monétaires importantes sont manipulées hors circuit normal.

Pour se faire l'Etat congolais doit nécessairement apprendre à ces opérateurs, par la vulgarisation l'importance d'épargner dans les institutions financières (Banque, micro-finance,...) qui est un système formel. Ce dernier aidera le pays à avoir un contrôle sur la quantité de la masse d'argent qui circule dans ce secteur et d'en tirer profit à travers les institutions financières et les petits marchands.

Ainsi ce travail présente un intérêt pratique pour les autorités de la commune de Lemba en ce sens qu'il fournit les directives nécessaires en vue de l'organisation du système bancaire adapté à toutes les catégories de la population. De même, il présente aussi des directives pratiques sur les avantages que procure le système dit formel auprès des petits marchands.

0.5 METHODES ET TECHNIQUES UTILISEES

0.5.1 Méthodes utilisées

Pour bien mener une étude, tout chercheur se fixe une méthodologie à suivre. La méthode au sens large, d'après Grawitz4(*), est constituée des opérations intellectuelles par lesquelles une disciplines cherche à atteindre les vérités quelles poursuit, les démontre et les vérifie.

Pour l'élaboration de ce travail nous avons fait recours aux méthodes suivantes :

· la méthode historique : nous permettra d'avoir l'historique de la commune de Lemba et du secteur informel en République Démocratique du Congo.

· l'approche analytique : elle facilite l'analyse de différentes données récoltées dans cette commune.

· la méthode statistique : permet de recueillir afin d'interpréter les données chiffrées émanant de la recherche ;

0.5.2 Techniques utilisées

· la technique documentaire : nous aidera à compulser certains ouvrages et documents officiels enfin d'enrichir notre étude, textes légaux et réglementaires, notes de cours et autres publications qui parlent du secteur informel en République Démocratique du Congo.

· la technique d'observation directe : qui nous servira à identifier nos enquêtés sur terrain et voir réellement ce que font les acteurs de ce secteur.

· la technique de questionnaire : qui à son tour, nous aidera à questionner nos interlocuteurs sur les problèmes saillants qui intéressent notre étude.

0.6 DELIMITATION SPATIO-TEMPORELLE

Tout travail qui se veut scientifique doit être limité dans le temps et dans l'espace pour bien cerner le contour du sujet et faciliter sa finalisation.

Notre étude va de la période allant de 2009 à 2013 et la commune, de Lemba constitue notre champ d'investigations.

0.7 CANEVAS DU SUJET

Notre travail comprend trois chapitres hormis l'introduction générale et la conclusion générale, le premier chapitre traite des considérations théoriques se rapportant au sujet ; le second aborde la présentation de la ville de Kinshasa et de la commune de Lemba. Enfin le dernier analyse et évalue l'épargne chez les petits marchands de Kinshasa « cas de la commune de Lemba ».

CHAPITRE PREMIER : CONSIDERATIONS THEORIQUES

Dans le présent chapitre, il sera question d'analyser les points suivants : notion de l'économie informelle, notion de l'épargne et le marchand

1.1 LE SECTEUR INFORMEL

1.1.1 ORIGINE DE L'ECONOMIE INFORMELLE

1.1.2 ASPECT DEFINITIONNEL DU SECTEUR INFORMEL

De nombreuses opinions convergent voir même divergent pour la définition du secteur informel, mais l'approche de BUABUA WA KAYEMBE nous parait intéressante. En effets le terme « secteur informel » et « économie informelle » peuvent être pris l'une à la place de l'autre et sont devenus depuis quelques années des expressions très usitées. Cependant leur usage reste marqué par l'absence d'une définition acceptable de manière générale. C'est pourquoi nous partirons de la définition du secteur formel pour essayer d'appréhender la notion du secteur informel. La législation et la réglementation économique et commerciale en vigueur dans notre pays édictent un certain nombre d'obligations pour les opérateurs économiques. S'agissant particulièrement de l'exercice du commerce, les conditions suivantes doivent être de stricte observation :

· être constitué dans les formes du code de commerce ;

· être immatriculé au registre de commerce ;

· tenir une comptabilité régulière et rigoureuse ;

· conserver soigneusement et dans l'ordre, les archives et les inventaires ;

· disposer d'un numéro d'identification nationale ;

· être détenteur d'une patente (petit commerce) ;

· avoir un compte disponible en dépôt dans une banque dont le montant est fixé par le président de la république.5(*)

Il se dégage de ce qui précède que le respect de ces conditions légales, place l'opérateur économique dans une relation régulière vis-à-vis des formes édictées par le législateur. C'est pourquoi une telle entreprise est dans le secteur formel.

Ainsi, le secteur formel peut être considéré, selon BWABWA WA KAYEMBE6(*) comme étant le secteur officiel de l'économie, en regroupant les entreprises constituées et fonctionnant conformément à la loi. De ce fait, ces entreprises sont répertoriées, s'acquittent de leur obligation fiscale et leurs activités sont reprises dans les statistiques de la nation.

Il poursuit en définissant le secteur informel comme toute activité économique entreprise en dehors des exigences légales et qui échappe aux mécanismes de contrôle de l'Etat.7(*)GUY VERHAEGEN8(*), définit le secteur informel comme toute activité économique, spontanée échappant en grande partie à l'administration, en marge souvent des obligations légales non recensées dans les statistiques officielles bénéficiant rarement des activités promotionnelles de l'Etat.

Des toutes ces définitions, il résulte que les activités du Secteur informel ne sont pas réglementées. Les opérations économiques de ce secteur, évoluent en charge des normes légales. Pourtant, la loi impose aux commerçants des obligations auxquelles ils doivent se soumettre avant d'exercer les activités commerciales.

En effet, « la lège latta » astreint les opérateurs économiques à une série d'obligations, particulièrement en ce qui concerne l'exercice du commerce en R.D.C. Nous en donnons ici quelques-unes à titre purement indicatif.

Le décret du 06 Mars 1951 sur le registre de commerce en son article 2 stipule « nul ne peut exercer une profession commerciale au Congo-belge s'il n'est immatriculé à un registre de commerce, nul ne peut exercer une autre activité commerciale que celle mentionnée au registre de commerce ».

S'agissant des commerçants étrangers, l'ordonnance loi n° 66-260 du 24 avril 1996 dispose à son article 2 que « leur immatriculation au registre de commerce est subordonnée a une garantie financière, notamment à la possession dans une banque congolaise d'un avoir en compte de dépôt d'un montant de 50 millions de francs ». Le décret du 13 Juillet 1982 sur la tenue du livre de commerce précise à son article premier ce qui suit « tout commerçant doit tenir les livres et y indiquer d'après les principes d'une comptabilité régulière, l'état des opérations commerciales et sa situation de fonctionnement.

L'article 4 du même décret énonce et précise ce qui suit : « les commerçants ont l'obligation de conserver pendant dix ans leurs livres de commerce, leurs inventaires et leurs correspondances commerciales ».

L'ordonnance-loi n°73-236 du 13 Aout 1973 portant numéro d'identification nationale, en son article premier stipule « un numéro d'identification nationale est attribué par le département de l'économie nationale à chaque personne physique ou morale exerçant une activité commerciale, industrielle, agricole, libérale ou de service sur le territoire de la R.D.C ». Par ailleurs, l'exercice du petit commerce est réservé aux seuls nationaux moyennant la détention d'une patente.

La tenue d'une comptabilité plus ou moins sommaire de ses opérations commerciales est également exigée. Comme on peut le remarquer, les dispositions légales énumérées ci-haut et celles non énumérées ici, sur l'activité de commerçant ont entre autre pour but :

· d'octroyer une existence transparente sinon légale au commerçant ;

· de faciliter ses relations d'affaires avec les personnes physiques ou morales de droit public et privé intéressées ;

· de connaitre l'évolution quotidienne du patrimoine en vue d'en assurer une bonne gestion.

1.1.3. IMPORTANCE DU SECTEUR INFORMEL

L'importance du secteur informel est telle qu'aujourd'hui nul ne peut ignorer sa place dans l'économie de la République Démocratique du Congo ; à Kinshasa les ¾ d'activités économiques sont dans l'informel.

En République Démocratique du Congo, l'importance de ce secteur surtout sous la forme du petit commerce n'est plus à démontrer. En effet, du politicien à l'homme de la rue, de l'intellectuel à l'analphabète, de l'Etat à l'individu, du citadin au paysan, tout le monde est soit opérateur, soit bénéficiaire des biens, de services fournis par ce secteur. L'informel agit aussi à la fois comme support de sécurité et amortisseur des chocs sociaux.

Ainsi, il sied de souligner que ce secteur de l'informel a pris son envol en RDC du fait de la situation du non fonctionnement des structures de l'économie formelle. Les congolais se sont lancés dans différentes sortes de débrouillardises inimaginables. Si bien qu'aujourd'hui, le pays vit grâce à ces activités. Il se fait que ces activités de l'économie informelle qu'exercent les congolais sont confrontées à d'énormes difficultés de financements, la plus part de ceux qui évoluent dans ce secteur, travaillent pour leur propre compte.

1.1.4 ETENDUE DE L'ECONOMIE INFORMELLE

Le secteur informel est constitué non seulement de l'artisanat, du petit commerce, des petites et moyennes entreprises non formellement identifiées par l'Etat, mais également des opérateurs économiques qui se livrent à des activités lucratives échappant à l'imposition.

Ce secteur existe dans toutes les économies modernes du monde entier et chaque gouvernement s'emploie à l'épargner, à la promouvoir en vue de le focaliser. C'est ce qui a amené le pouvoir public congolais à s'intéresser de plus près à ce secteur, lequel concentre la très large partie d'activités économiques nationales.

L'ampleur du phénomène s'est remarquée dès le début des années 1970, lorsque le pays a connu des sérieuses difficultés économiques dues à la rupture des équilibres fondamentaux.

Ces difficultés ont à leur tour provoqué une baisse continue du pouvoir d'achat de la population travaillant dans le secteur formel. D'où l'émergence d'un créneau, du travail au noir, facile, rentable, animé par des personnes cherchant à échapper à la réglementation.

En R.D.C, on cite généralement le cas de ce commerçant dont la mallette constitue à la fois son siège social, son compte bancaire, et contient sa comptabilité, dans le souci bien compris d'être à l'abri de tout regard soupçonneux.

Il est clair qu'un secteur plus développé que le secteur formel dénote si l'on ose le dire la faillite de l'Etat du moins son incapacité à assurer la promotion d'activités économiques et empêche l'interventionnisme étatique dans la vie économique et sociale.

D'où la nécessité d'assurer la promotion d'activités économiques en vue de renverser cette prédominance.

Nous sommes du même avis avec MAMBA Claude quand il affirme que plus un pays est sous développé, plus importante est la part de l'économie informelle dans le P.I.B. Cette proposition implique que dans cette catégorie de pays, la faiblesse du système de gestion macro-économique serait un des facteurs permissifs de l'ampleur de l'économie informelle. Aussi le sous-développement et l'extension de l'économie informelle ne, refléteraient qu'une même réalité être tenue par la qualité managériale de l'Etat.9(*)

1.1.5 TRAITS CARACTERISTIQUES DE L'ECONOMIE INFORMELLE

Au fur et à mesure que la R.D.C s'enfonçait dans une crise profonde touchant plusieurs aspects : social, politique, agricole, économique, la problématique de l'économie informelle prenait dans les mêmes proportions, une ampleur exceptionnelle naturelle dont les effets n'ont pas épargné la fiscalité.

Le secteur informel regroupe des agents économiques qui échappent toujours au recensement officiel des opérateurs économiques, il a un caractère non légal, ne respecte ni règlements fiscaux (il échappe à toute imposition), ni ceux du travail (heures supplémentaires, salaire minimum, sécurité, hygiène, réglementation relative à la concurrence loyale, pension,...).

En d'autres termes, ce sont les agents économiques qui ne sont pas répertoriés au tableau des agents en règle quelle que soit, la hauteur de leurs activités. Il s'agit notamment de cambistes, des sectes religieuses, de commerçants, des intermédiaires commerciaux et d'autres agents d'affaires, des bailleurs d'immeubles, des exploitants du transport rémunéré des personnes et des marchandises.

Toutes ces activités exercées d'une façon illégale ne peuvent permettre de procurer des gains substantiels qu'auprès de ceux oeuvrant dans ce secteur, les cambistes et les trafiquants des pierres précieuses, en sont des preuves qui démontrent à suffisance ce cas, car ils manipulent des fonds importants.

Le Bureau International du Travail, B.I.T en sigle, dans un rapport sur le KENYA, énumère sept critères du secteur informel qui sont :

· facilité d'entrée ;

· marché de concurrence non réglementé ;

· utilisation des ressources locales ;

· propriété familiale de l'entreprise ;

· petite échelle d'activités ;

· technologie adaptée à forte intensité de travail ;

· formation acquise en dehors du système scolaire.10(*)

A ces caractéristiques, énumérées par le B.I.T, nous pouvons ajouter les caractéristiques fondamentales suivantes :

1. L'absence du grand capital

Les opérateurs du secteur informel se lancent dans les affaires relativement modestes. Cette caractéristique ne vise que les petites entreprises alors que dans le secteur formel évoluent également les personnes physiques ou morales qui brassent d'importantes sommes d'argent.

Ainsi, en ce qui nous concerne, nous rangeons dans le secteur informel toutes les entreprises petites ou grandes qui évoluent en charge de la législation fiscale, c'est-à-dire celles qui ne sont pas répertoriées par l'administration des impôts.

2. L'absence du recours aux crédits bancaires

En général, ce sont les épargnes individuelles, les ressources familiales ainsi que les réinvestissements du profit réalisé qui constituent la source principale du capital.

3. L'absence d'investissements immobilisés

Pour produire, servir ou commercialiser, le secteur informel réalise rarement des gros investissements en infrastructures et en machines. En général, à l'exception peut-être des élèves de couture dont l'outillage est très simple et manuel,

Certaines petites entreprises recourent à la récupération de vieilles machines abandonnées ou fabriquent elles-mêmes leurs outils de travail.

4. Le recours à une main d'oeuvre pléthorique

En l'absence d'équipements, le secteur informel emploie une main d'oeuvre très nombreuse sans qualification.

5. L'absence de tenue de comptabilité régulière

Le secteur informel ne se soucie pas du tout de la tenue d'une comptabilité régulière normalisée quand bien même qu'elle est tenue, celle-ci est d'une manière brutale. Dans ce secteur, la gestion du patrimoine investi des entreprises est à confondre avec la gestion du ménage de l'exploitant propriétaire.

6. L'absence d'organisation de marketing et d'un approvisionnement stable

Dans toute organisation administrative, le propriétaire est au centre de la gestion, c'est lui qui gère l'essentiel d'activités de son entreprise. Cependant, il est à constater, dans la plupart de cas que le marketing est organisé d'une manière théorique avec un canal publicitaire réduit de bouche à l'oreille.

Le renouvellement de stock pose assez de problème du fait des prélèvements incontrôlés effectués par le propriétaire tant au niveau de sa trésorerie qu'au niveau des marchandises destinées à la vente, ce qui nécessite la constitution constante et perpétuelle du capital.

7. Forte mobilité et absence de siège social stable

Les entreprises du secteur informel n'ont pas en général de lieu très sur où se regrouperait leur vie économique et administrative. Tantôt les opérations sont effectuées au marché, au bord de la route, à domicile, tantôt dans un kiosque près de chez soi. Mais lorsque les affaires ne tournent pas normalement, il y a une forte propension à plier bagage sans laisser des traces.

Devant une simple descente de policier ou d'un agent de l'administration fiscale, les opérateurs de ce secteur disparaissent de la nature pour émerger ailleurs, ou revenir sur le lieu après quelques jours.

8. Précarité de leur situation

La plupart des petites et moyennes entreprises du secteur informel sont fragiles. Elles sont souvent menacées de faillite à cause de plusieurs facteurs notamment : la fuite des employés, l'initiation, la concurrence des grandes entreprises et d'autres petites entreprises,...

Il est intéressant de constater à Kinshasa que lorsqu'un Kiosque s'ouvre au coin d'une rue, un autre ne tarde pas à apparaitre seulement quelques jours après et sur la même rue.

La perturbation, même passagère de cet environnement entraîne des conséquences sur son organisation et son fonctionnement. D'où, l'instabilité constatée, le risque permanent de déconfiture, l'incapacité de concurrence, le recours incessant à la main d'oeuvre temporaire et sous rémunérée, etc.

9. Le faible revenu des clients et les faibles rendements des travailleurs

Le groupe ciblé par le secteur informel est très souvent à faible revenu, tout comme le personnel qu'il emploie est à rendement faible. Cette liste caractéristique du secteur informel n'est pas limitative, elle peut s'allonger car les données dans ce secteur sont très dynamiques.

De ce qui précède, il se dégage que les activités du secteur informel présentent la particularité d'échapper au cadre légal qui régit l'économie d'un pays à savoir : l'obligation fiscale, formalités administratives, etc. Ces activités sont les produits de l'imagination créatrice populaire dans la satisfaction des besoins spécifiques nés de l'urbanisation, face à l'incapacité de l'Etat dans une période de crise à fournir un travail salarié légal à l'ensemble de la main d'oeuvre disponible.

L'Etat a une attitude ambigüe face à ce secteur, oscillant entre la répression et la tolérance.

Selon OPANGA EKANGA11(*), toute activité économique de service ou de création de revenu est qualifiée d'informel, lorsqu'elle est entreprise explicitement ou implicitement en dehors de certaines normes de régulation ou du comportement convenu.

1.1.6 CONSEQUENCES DE L'ECONOMIE INFORMELLE

La plupart d'auteurs sont unanimes pour épingler parmi les conséquences de l'économie informelle, le fait de priver, l'Etat de ses ressources, d'après JANET MAC GAFFEY12(*), l'informel donne lieu à l'évasion fiscale généralisée, le mépris de lois, et tout cela s'oppose à la légitimité de l'Etat et la morale de l'administration.

Le secteur informel compte parmi ses conséquences le fait de priver l'Etat de revenus. En ce moment capital que traverse notre pays, celui de la reconstruction nationale, l'Etat aurait par contre besoin de tous ses revenus pour faire face à des charges multiples. Cependant, il sied de relever que le développement du secteur entraine des effets aussi bien sur le plan fiscal que socio-économique.

Outre ses conséquences au plan fiscal dont certains trouvent l'explication dans la lourdeur des impôts en vigueur, il convient d'en relever d'autres aux plans économique et social.

A. Au plan économique

L'informel se traduit notamment par le non rapatriement des devises, la difficulté d'accès au système bancaire, la thésaurisation, la rétention de stock, la fixation de prix fantaisistes. Choses qui peuvent entrainer un profond dérèglement des fondations de l'économie nationale.

B. Au plan social

Malgré des avantages certains que procure l'économie informelle, par exemple, le fait de pallier les carences de l'économie informelle, en matière de distribution d'emploi, salaire,...Cette insomnie comporte de nombreux inconvénients.

Le secteur informel constitue un frein logique dans la maximisation des recettes fiscales et de ce fait prive le trésor public de possibilités de se doter d'une politique économique efficace. Car le travail au noir facilite et favorise l'évasion fiscale.

Le secteur informel de l'économie congolaise se tient en dehors des normes de la sécurité sociale. C'est ainsi que, pour ne citer que cet exemple, les tenants d'activités informelles vivant au jour le jour et n'ayant pas la possibilité d'épargner, se retrouvent en fin de carrière ou en cas d'accident sans économie et passent leur vieillesse encore plus sombre que leur triste jeunesse. Aucun système de sécurité n'est mise en place pour assurer la retraite des travailleurs ou leur prise en charge en cas d'incapacité due à une maladie ou un accident professionnel.

Par ailleurs, l'assurance risque, ne saurait exister dans un tel système qui est déjà en marge de l'Etat. Toutes sortes de risques tels les incendies, le vol et bien d'autres cas surgissent et laissent du jour au lendemain l'agent économique sans ressources.

1.2. NOTION SUR L'EPARGNE

Cette section parle de la définition de l'épargne, les approches de la formation de celle-ci notamment l'approche classique ou néoclassique d'une part et keynésienne d'autre part. Enfin, il y est aussi présenté le secteur financier.

1.2.1 DEFINITION

La notion d'épargne peut être définie de plusieurs façons selon qu'il s'agit de l'épargne individuelle ou de l'épargne nationale. Elle peut être conçue comme la partie du revenu qui n'est pas destinée à une consommation.13(*)Elle est donc un acte de renonciation à une satisfaction immédiate au profit d'une satisfaction future, d'une consommation future. Une autre définition proposée par Ramanoelina14(*) stipule que l'épargne est ce qui reste du revenu après avoir enlevé la consommation. Dans une économie sans monnaie, elle désigne ce qui, dans le résultat des activités productives et soustrait de la consommation.15(*)

1.2.2 TYPOLOGIE DE L'EPARGNE

Selon les catégories d'agents économiques qui épargnent, on distingue l'épargne des ménages, l'épargne des entreprises et l'épargne publique. Suivant la forme dont l'épargne est constituée, on distingue l'épargne financière et l'épargne non financière.

1.2.2.1 L'EPARGNE DES MENAGES

L'épargne des ménages correspond à la part de leurs revenus qui n'est pas destinée à la consommation immédiate. Cette épargne peut être placée auprès d'une institution financière ou thésaurisée c'est-à-dire conservée par l'épargnant et non réintroduit dans le circuit économique qui directement ou indirectement l'avait générée.

1.2.2.2 IMPORTANCE DE L'EPARGNE POUR LES MENAGES

Dans la commune de Lemba, la plupart des ménages peuvent épargner pour motif de précaution.

Dans ce cas, même avec un faible revenu disponible et en l'absence d'instruments d'épargne attractive, les ménages pauvres sont forcés d'épargner une part substantielle de leur revenu.16(*) L'épargne des ménages comprend notamment des biens matériels et un peu d'épargne financière placée dans le secteur financier informel. Les ménages épargnent aussi pour acheter des biens immobiliers afin de se loger, de se protéger contre certaines éventualités.

Ils épargnent également pour leurs vieux jours, comme le montre la théorie du cycle de vie17(*)qui stipule que `' les ménages épargnent durant leur vie active afin d'accumuler un patrimoine qu'ils consommeront durant leur retraite en pratiquant cette fois là une désépargne c'est-à-dire la transformation de l'épargne en consommation. Les ménages épargnent également pour obtenir des ressources sous forme d'intérêt. 

1.2.2.3 LES OBSTACLES LIES A L'EPARGNE DES MENAGES

Les obstacles dressés à l'égard de l'épargne sont légions, nous pouvons citer :

- la faiblesse des revenus des ménages. Si le revenu est faible, il y aura de moins à moins l'épargne car celle-ci dépend essentiellement du revenu ;

- la faiblesse de taux d'intérêt limite l'épargne financière parce que les gens épargnent pour bénéficier de l'intérêt ;

- le problème de confiance vis-à-vis des banques fait perdre de sommes importantes aux épargnants, décourage également les épargnants.18(*)

1.2.3 L'EPARGNE DES ENTREPRISES

L'épargne brute des entreprises correspond à leur capacité d'autofinancement, c'est-à-dire à leur bénéfice net après l'impôt à laquelle s'ajoute l'amortissement (sommes mises de côté pour reconstituer le capital technique).19(*) Cette épargne dépend de l'évolution de leur rentabilité. La plupart des pays en développement sont caractérisés par un dualisme économique, notamment par la coexistence des secteurs formel et informel.20(*) Seulement un petit nombre d'entreprises dans ces pays évoluent dans le secteur formel de l'économie, tandis qu'un grand nombre d'entreprises évoluent dans le secteur informel. Les entreprises du secteur informel comptent beaucoup sur leurs bénéfices non distribués pour financer non seulement leur fonds de roulement, mais aussi leurs nouveaux investissements car, l'accès aux services financiers adéquats s'avère difficile.21(*)

1.2.4 L'EPARGNE PUBLIQUE

C'est l'épargne constituée par l'Etat c'est-à-dire par le gouvernement et par les entités décentralisées. L'épargne publique est égale à la différence entre les recettes et les dépenses courantes de l'Etat. Ainsi, lorsque ses recettes sont supérieures à ses dépenses, c'est-à-dire en cas d'excédent budgétaire. Dans les cas contraire où il y a un déficit budgétaire, l'Etat désépargne ou encore il emprunte l'épargne privée. Celle-ci est égale à la somme de l'épargne des ménages et de l'épargne des entreprises. L'épargne privée plus l'épargne publique constitue l'épargne nationale. En d'autres termes, celle-ci est égale à l'épargne des ménages, plus l'épargne des entreprises, plus l'épargne publique.

1.2.5 L'EPARGNE FINANCIERE

On distingue l'épargne financière de l'épargne non financière. L'épargne financière c'est une épargne placée auprès d'une institution financière. Celle-ci peut être une institution formelle (une banque par exemple), informelle (cas des tontines) ou une institution semi formelle (institution de micro finance).

1.2.5.1 LE SYSTEME FINANCIER FORMEL

L'épargne détenue dans le secteur financier formel ne représente généralement qu'une faible proportion d'actifs des ménages. Les banques sont le principal type d'établissements financiers du secteur formel engagé dans la mobilisation de l'épargne en Afrique.22(*)

Ces banques sont généralement concentrées dans les grandes agglomérations et il y a peu d'agences dans les zones rurales.23(*)

Or, une présence accrue des banques dans les milieux ruraux pourrait aider à promouvoir l'épargne dans ce secteur. Toutefois l'éloignement physique de ces banques n'est pas le seul facteur qui limite la croissance de l'épargne financière de ce secteur. Le seuil minimum élevé fixé pour les dépôts, les temps nécessaires pour effectuer les opérations et la lourdeur de l'administration découragent également les épargnants dans ce secteur.

D'une manière générale, l'épargne est constituée des dépôts faits auprès d'une institution financière. On distingue les dépôts à vue de dépôts à terme. Ce ne sont que les dépôts à terme qui sont considérés comme épargne auprès des institutions financières.

1.2.5.2 LE DEPOT A VUE

Il est caractérisé par la disponibilité à tout moment des montants déposés. Un compte à vue est avant tout une créance qui est couramment acceptée comme moyen de paiement.24(*)Ici, le paiement s'effectue par chèque ou par virement.

1.2.5.3 LE DEPOT A TERME

On distingue généralement deux types de dépôts à terme :

A) le dépôt à terme fixe

Le compte à terme fixe est généralement ouvert aux personnes tant morales que physiques ayant au préalable un autre compte au sein de l'institution financière. Le retrait de fonds de ce compte ne peut se faire qu'à une échéance fixe de 3 ou 6 mois par exemple. Au moment de la constitution du dépôt, un taux d'intérêt est fixé et restera invariable jusqu'à l'échéance fixée.

B) le dépôt à préavis

Ce dépôt est fait dans un compte pour lequel le retrait de fonds ne peut intervenir que lorsque son titulaire informe l'institution financière de son intention quelques jours avant. Le délai de préavis est à convenir entre les parties.

1.2.6 LE SYSTEME FINANCIER INFORMEL

Le concept de finance informelle renvoie à des pratiques d'épargne et de crédit qui ne sont pas obligées de respecter un cadre ou un schéma fixé.25(*)Le secteur financier informel offre un large éventail d'instruments d'épargne qui va de la simple collecte des dépôts jusqu'à d'importants groupements ou clubs d'épargne autogérés. On retrouve dans ce secteur le phénomène « gardes fonds » et les tontines.

1.2.6.1 LES GARDES-FONDS

Les habitants d'un quartier peuvent se décider de mettre leur argent en sécurité auprès d'une personne en qui ils ont confiance. Les versements sont identiques, effectués d'une façon régulière et ils sont remboursés en totalité à une date connue d'avance et cette personne s'engage à restituer ces versements à une date convenue au préalable ou encore à la demande de l'épargnant. Sans verser un intérêt quelconque sur ces dépôts, et elle n'est pas rémunérée pour le service de sécurité qu'elle rend.

1.2.6.2 LES TONTINES OU BANQUIERS AMBULANTS

Les habitants d'un village ou d'un quartier peuvent aussi utiliser les services d'une personne de confiance pour garder leur épargne.

La forme la plus connue et la plus répandue de finance informelle est l'association rotative d'épargne et de crédit. Les participants versent régulièrement des cotisations de montant fixe à fonds commun qui est distribué tour à tour à chacun des membres. Quand chaque membre a reçu le fonds une fois, le cycle doit recommencer. Ce système d'épargne est au départ conçu pour résoudre à tour de rôle divers problèmes personnels des membres qui forment ma tontine.

Les revenus monétaires d'un certain nombre d'individus sont collectés régulièrement et attribués à l'un d'eux pour qu'il utilise ces fonds à son profit personnel. Les raisons qui incitent les individus à s'adresser à ce type de financement sont de trouver des revenus additionnels qui sont nécessaires pour subvenir aux besoins des familles et contrer l'augmentation du coût de la vie. Le collecteur de l'épargne remet souvent à chacun de ses clients une carte établie à son nom, précisant son adresse et contenant autant de cases que de versements prévus. A chaque versement, il signe. A l'échéance, normalement si toutes les cases sont remplies, les tontiniers remboursent à ses clients les versements effectués diminués d'une case qu'il garde pour lui et qui est la rémunération du service de sécurité qu'il a rendu à chacun. Ce secteur est dynamique, varié et bien adapté aux besoins des populations en termes de services financiers.

Cette épargne dit informelle n'obtienne pas le taux d'intérêt et malgré qu'il ne signe pas de document juste de pièce justificatif (une petite carte d'où on inscrit juste le nom, l'adresse, la date du dépôt), pour un retrait des frais juste un petit prélèvement de la part du boutiquier ou la maman qui détient de l'argent.

1.2.7 EPARGNE NON FINANCIERE

A l'opposé de l'épargne financière qui est une épargne placée auprès du secteur financier nous avons l'épargne non financière. Celle-ci prend plusieurs formes parmi lesquelles on peut citer : la thésaurisation, la constitution des stocks et l'achat des biens durables.

1.2.7.1 LA THESAURISATION

1.2.7 .1.1. NOTION

Dans le sens commun, la thésaurisation peut désigner une accumulation d'actifs accompagnée de leur retrait des circuits de l'économie.26(*) De manière spécifique, elle décrit une accumulation de monnaie hors du système financier. La thésaurisation peut se faire en monnaie nationale ou en devises.

Il y a thésaurisation en devises généralement si la monnaie nationale est instable. Ainsi donc, les agents économiques vont détenir des devises pour conserver leur pouvoir d'achat.

Lorsque la monnaie nationale est relativement stable, la thésaurisation se fait généralement en monnaie locale.

1.2.7.1.2. CAUSES

Il y a plusieurs causes qui font que les agents économiques thésaurisent, parmi lesquelles on peut citer : la méfiance des certains agents économiques vis-à-vis des institutions financières, le manque d'information des populations vis-à-vis des instruments d'épargne, les habitudes des certains agents économiques qui préfèrent garder l'agent chez soi au lieu de le placer auprès d'une institution financière.

1.2.7.1.3 LES CONSEQUENCES DE LA THESAURISATION

La thésaurisation a des conséquences néfastes sur la vie socio-économique d'un pays. Car l'épargne placée permet de financer les investissements à long terme.

Il existe un système rétro actif (feed back) pour lequel l'épargne finance l'investissement, et, à son tour l'investissement finance l'épargne notamment par les bénéfices qui en résulteraient. Ce processus permet la croissance économique et le développement du pays.

1.2.7.2 LA CONSTITUTION DES STOCKS

Les agents économiques détiennent également des actifs non financiers pour se prémunir contre des aléas du futur.

Les actifs non financiers détenus par les ménages sont entre autre les stocks des marchandises comme les céréales, les matériaux de construction ou le cheptel, qui sont acquis comme des richesses et souvent achetés ou vendus afin de préserver des habitudes de consommation.

Le choix d'actifs non financiers comme instruments d'épargne dépend de divers facteurs. Certains de ces actifs, comme le cheptel, bijoux, etc. ont une valeur symbolique ou servent d'indicateur du statut et ou de la richesse.27(*) Le choix peut aussi résulter d'une décision de placement raisonnée dans un contexte combinant risque élevé, environnement financier incertain et difficulté d'accès aux instruments financiers adéquats.28(*)

1.2.8 LES INSTITUTIONS FINANCIERES

1.2.8.1 BANQUES

La commune de Lemba est pourvue des plusieurs banques : BIAC ; ADVANS BANQUE ; FIBANK ; BCDC ; RAWBANK ; AFRILAND.

Elles sont des partenaires privilégiées de la Banque Centrale de la République Démocratique du Congo qui leurs confie la responsabilité des caissiers de l'Etat. Jadis, la plupart des opérations bancaires passaient par la banque congolaise de commerce extérieur, une institution publique mais qui par la suite a été liquidé.

1.2.8.2 LA MICRO-FINANCE

Le secteur de micro finance est spécialisé dans la fourniture des services financiers aux ménages et aux petites entreprises qui n'ont pas accès aux services du secteur formel. La micro finance a notamment pour rôle de réduire la pauvreté.29(*) Les organismes de micro finance se protègent en partie contre les risques en recourant aux interlocuteurs et aux méthodes du secteur financier informel, par exemple, en utilisant le mécanisme du crédit collectif.30(*) La micro finance collecte l'épargne et la prête aux personnes qui sont en besoin de financement et donc, elle accorde de l'importance au crédit, en plus de l'épargne. Elle met les personnes non plus en face d'un individu mais plutôt en face d'une institution. Parmi les institutions de micro finance, on peut citer les caisses d'épargne et de crédit.

1.2.8.2.1 CAISSES D'EPARGNE

La Commune de Lemba dispose de quelques caisses d'épargne qui jouent un rôle très important dans l'économie locale par la collecte de l'épargne des membres et par l'octroi des crédits.

Ainsi, on trouve dans la commune de Lemba : La Caisse D'épargne du Congo, en sigle CADECO

Hormis les banques et les caisses d'épargne ainsi que de crédit, on trouve aussi des institutions d'épargne qui évoluent dans le secteur informel. Il s'agit notamment des tontines et des garde fonds.

1.3 LA FORMATION DE L'EPARGNE

Deux théories sont souvent utilisées pour expliquer l'épargne à savoir :

ü La théorie classique ou néoclassique et

ü La théorie keynésienne.

1.3.1 LA THEORIE CLASSIQUE OU NEOCLASSIQUE

Pour les économistes classiques et néoclassiques, le niveau d'épargne est déterminé par le taux d'intérêt. En effet, dans le cadre de cette théorie, l'agent économique cherche à maximiser son utilité et lorsqu'il est amené à faire un arbitrage entre consommation et épargne, il va considérer ce que lui rapportera l'épargne. Autrement dit il va considérer le taux d'intérêt.

Lorsque celui-ci est élevé, l'agent économique sera incité à épargner puisque épargner lui permettra d'acquérir plus de revenus dans le futur. A l'inverse, lorsque le taux d'intérêt est faible, l'agent économique a tendance à ne pas épargner, car l'épargne ne lui rapportera que peu de revenus dans le futur.

Pour les auteurs néoclassiques, l'épargne a un caractère prioritaire, en ce sens qu'elle est déterminée avant que les dépenses de consommation courante soient arrêtées.

C = Y-S ou l + co + cY

Avec :

C : consommation

co : Consommation incompressible

c : Propension marginale à consommer

y : Revenu

S : Epargne.

Cette conclusion trouve sa logique dans l'argument avancé par les classiques selon lequel `'l'épargne ne se fait pas à partir du revenu''31(*)

Pour les néoclassiques, ce ne sont pas les salariés qui épargnent, mais plutôt les riches que sont les capitalistes.

1.3.2. THEORIE KEYNESIENNE

L'approche Keynésienne du comportement d'épargne est tout autre. Ici, c'est la consommation qui précède l'épargne, le niveau d'épargne n'est pas déterminé par le taux d'intérêt mais par le niveau de revenu de l'agent économique. Celui-ci consomme d'abord et affecte le reste de son revenu à l'épargne.

Il ressort de cette théorie que l'épargne a un caractère résiduel en ce sens que ce sont les besoins de consommation qui sont déterminés en premier lieu et le reste, pour autant qu'il en soit possible, est affecté suivant différentes modalités à l'épargne.

Il est même possible que l'épargne soit négative c'est-à-dire qu'un agent économique consomme momentanément plus que son revenu, il dépense alors un revenu épargné auparavant. De cette façon, Keynes aboutit à la conclusion selon laquelle l'épargne et la consommation sont fonction du revenu et le taux d'intérêt permet uniquement la répartition entre l'épargne placée et l'épargne thésaurisée.

1.4 MARCHAND

Un marchand est le terme générique aux intermédiaires qui s'occupent de la revente de marchandises. Ce terme peut s'opposer parfois à la notion de producteur.

La personne dont la profession est d'acheter (plus rarement de fabriquer) et de revendre une ou plusieurs sortes de produits en tirant un bénéfice.

Dans le chapitre qui s'achève, il a été question pour nous de définir quelques concepts fondamentaux de l'étude, dont la mauvaise compréhension et/ou interprétation risquerait de nous faire perdre le temps en chemin.

CHAPITRE DEUXIEME : LA PRESENTATION DE LA VILLE DE KINSHASA ET DE LA COMMUNE DE LEMBA

Dans ce chapitre, nous présenterons la ville de KINSHASA et la commune de LEMBA cadre physique-ciblé, pour mener à bon port notre travail et évaluer l'économie informelle à Kinshasa.

2.1 LA PRESENTATION DE LA VILLE DE KINSHASA

2.1.1 APERCU HISTORIQUE

La station de Léopoldville, actuellement Kinshasa, existait depuis décembre 1881. Après la session de l'Etat Indépendant du Congo à la Belgique le 15 novembre 1908, Boma devient la première capitale de la colonie belge. Quatre ans après, Georges Moulaert alors commissaire de district du moyen Congo, celui là dont le nom désigne actuellement un quartier de la commune de Bandalungua plaida auprès des gouvernements généraux le 12 février et ensuite le 15 juin pour que la capitale soit installée sur les rives du pool.

L'arrêté royal du 1 juillet 1923 opta pour ce transfert qui devint effectif qu'en octobre de la même année. L'ordonnance n°58/56 du 10 Août 1923, relève toujours le rôle de capitale. Plus tard en1923, Léopoldville devint capitale du Congo belge, chef lieu de la province de Léopoldville.

En 1941, les autorités coloniales substituent le concept de district urbain à celui de la ville, dotée d'une personnalité juridique. La ville a réussi à conserver son importance même après la colonisation, lorsqu'elle reprit son nom valable Kinshasa dérivé d'un nom de l'ancienne histoire traditionnelle.

2.1.2. GENERALITES

Dès sa création, Kinshasa avait une superficie de 1150 Km2.Actuellement, il a une superficie de 9965 Km2. Kinshasa se situe entre 3,9 degré et 5,1 degré de latitude Sud et 15,2 dégrée 16,6 degré de longitude Est. Selon l'arrêté n° 69-0042 du28 janvier 1969, les limites de la ville de Kinshasa se présentent de la manière suivante :

ü au Nord, il est limité par la République du Congo;

ü à l'Est et au Nord-est par la province de Bandundu ;

ü au sud par la province de Bas-Congo ;

ü à l'Ouest par le fleuve Congo.

2.1.3. HYDROGRAPHIE

Le site sur lequel est bâti la ville de Kinshasa se trouve drainé par des rivières dont les plus importantes sont la N'djili et la N'sele. Les rivières telles que N'djili, N'sele, Gombe, Funa, Basoko et Ndolo se jettent dans le fleuve et jouent un rôle important dans le transfert et l'approvisionnement de la ville.

Les bassins hydrographiques sont : Lubudi, Binza, Mampunza, Makelele, Yolo, Matete, Bandalungua, Tshangu, Kalamu et tshenke qui a des débits aux variations saisonnières.

2.1.4. VEGETATION ET CLIMAT

Kinshasa forme des vallées favorables aux cultures maraîchères et vivriers surtouts dans les banlieues de la ville. La ville de Kinshasa connaît deux saisons (sèche et pluvieuse).

2.1.5. POPULATION ET SON EVOLUTION

Tableau 1 : Evolution de la population de 1881 - 1991

Années

Population

Années

Population

Années

Population

1881

5000

1942

72.177

1964

663.818

1910

10.000

1944

83.926

1966

789.251

1922

17.000

1946

116.468

1968

939.317

1926

32.242

1948

132.532

1970

1.107.641

1928

40.188

1950

201.905

1972

1.307.294

1930

39 .530

1952

257.197

1974

15.44.334

1932

29.682

1954

312.641

1976

1.804.460

1934

27.510

1956

349.912

1978

2.085.815

1936

32.392

1958

407.345

1980

2.242.297

1938

42.006

1960

476.312

1981

2.567.166

1940

49.976

1962

561.139

1991

3.500.000

Source : INS (Recensement scientifique de juillet 1984) 4Larousse, Dictionnaire universel, 1996, p.1445.

La réunification du pays a gonflé l'effectif de la population dans cette ville avec les familles qui ont quitté leurs provinces d'origines, fuyant les conséquences de la guerre pour s'installer à Kinshasa. L'avènement de l'AFDL avait baissée quelques années avant l'effectif de la population avec les jeunes gens, qui, s'étaient enrôlés dans l'armée et se sont retrouvés massacrés par des armées rebelles et agresseurs, il faut aussi parler de l'émigration à la recherche de l'Eldorado.

2.1.6 ORGANISATION POLITICO- ADMINISTRATIVE

La ville de Kinshasa est une Entité Administrative Décentralisée dotée 'une personnalité juridique et subdivisée en 24communes qui sont :

1. Bandalungua

2. Barumbu

3. Bumbu

4. Gombe

5. Kalamu

6. kasavubu

7. Kimbanseke

8. kinsenso

9. Kinshasa

10. Kitambo

11. Lemba

12. Limete

13. Lingwala

14. Makala

15. Ngiringiri

16. Maluku

17. Masina

18. Matete

19. Mont ngafula

20. N'djili

21. Ngaba

22. Ngaliema

23. N'sele

24. Selembao

2.1.7 L'HABITAT

La structure de la ville de Kinshasa montre une relation entre le lieu de résidence et certains critères socio - économiques.

Les quartiers peuvent ainsi être groupés en types d'habitats à savoir :

a) Les quartiers résidentiels : Quartiers à faible densité de population et ayant pour fonction de servir de résidence. On y trouve une population à revenu élevé. Il s'agit de Ngaliema, Lemba et Limete auxquels on ajoute les quartiers tels que Righini, Lemba salongo, Cité verte, etc

b) Cités planifiées par l'Office National de Logement : Ce sont les quartiers construits par L'ONL. Il s'agit de Bandalungua,Kalamu,Lemba, et Matete . On y trouve une population à revenu modeste et une infrastructure complète en eau, assainissement et électricité, une voirie ; mais aujourd'hui mal entretenues.

c) Les cités : Ce sont les communes de Kasa-vubu et Ngiri-ngiri qui sont dans cette catégorie, carrefour ou l'on rencontre diverses activités commerciales et artisanales.

d) Les anciennes cités : Ce sont Lingwala, Barumbu et Kinshasa. Dans ces quartiers, l'habitat paraît de mauvaise qualité.

e) Extensions du sud: Tous les quartiers qui ont été construit de manière spontanée au sud de Bandalungua, Ngiri-ngiri et de kalamu. On retrouve une très forte proportion de travailleurs manuels de moindre qualification.

f) Extensions périphériques : Ce sont des cités les plus éloignées du centre ville. Elles comprennent les quartiers à la bordure Ouest de Ngaliema, de selembao et de Makala sud, de Lemba, Livulu, mont-ngafula, mbanza-Lemba, Masina, Kinsenso, etc. Ces extensions ont une forte croissance démographique. C'est dans ces extensions que se manifeste le niveau de pauvreté élevé et dans ces mêmes quartiers, les initiatives PME ne cessent d'apparaître du jour au l'an demain.

2.1.8 EXTENSION URBAINE DE KINSHASA

L'agglomération de Kinshasa à gauche, et plus en amont, le port de Kinkole (commune de Nsele) et localité de Maluku. La ville de Kinshasa s'est développée entre le promontoire de Gombe, fermant le Pool Malebo, et abritant par ailleurs la Baie de Ngaliema avant les chutes Livingstone, et les collines au sud situées parfois à proximité du fleuve (Mont Ngalieme à l'ouest), et jusqu'à une quinzaine de kilomètres au sud du Pool Malebo (Mont Mangengenge à l'est). La vaste plaine ainsi délimité abrite l'essentiel de la ville de Kinshasa. La ville s'étend cependant chaque jour davantage vers les collines à l'ouest et au sud, et gagne dorénavant à l'est les environs de l'Aéroport International de Ndjili dans la commune de Nsele et le basin de la rivière éponyme. Quelques hauteurs (Gombe, Bandalungwa) sont drainées par les rivières parcourant la plaine. Au sud du Pool Malebo, une importante zone de marécage réduit la superficie habitable des communes de Limete et Masina.

2.1.9 TRANSPORTS A KINSHASA

Le transport en République démocratique du Congo a toujours été un défi en raison de la morphologie du terrain et des conditions climatiques difficiles. Les réseaux ferroviaires et fluviaux, à l'origine incomplets pour des raisons historiques ou géographiques, ont vu leur état général se dégrader depuis l'indépendance, à cause notamment des conflits survenus. Le réseau routier est lui-même considérablement altéré. Kinshasa n'est plus accessible par la route depuis les autres villes principales du pays que sont Mbuji-Mayi, Lubumbashi, Kisangani, Kananga et Goma.

Les liaisons de la capitale avec l'extérieur du pays se sont cependant améliorées au début des années 2000 avec la réhabilitation de la route de Matadi.

2.1.9.2 HISTORIQUE

Le fleuve et ses affluents furent de tout temps empruntés sur leurs biefs navigables.

1485 - 1486 : Diogo Cao remonte le bas-fleuve jusque Matadi

1872 : Henry Morton Stanley est le premier Européen à traverser le continent africain d'est en ouest, et suit le fleuve Congo jusque Boma.

1890 - 1898 : construction de la ligne de chemin de fer Matadi-Léopoldville

1902 : création de la Compagnie de Chemin de Fer du Katanga (CFK)

1906 : constitution de la Compagnie du chemin de fer du Bas-Congo au Katanga (BCK)

1911 : liaison du réseau avec l'Océan Atlantique par le chemin de fer de Benguela

1927 : Création de la Société de chemin de fer Léopoldville-Katanga-Dilolo (LKD)

1980 : Création de l'Office de la Gestion de Fret Maritime(Ogefrem)

2004 : Création de la Société de transport urbain du Congo (Stuc)

2013 : Création de la Société de transports du Congo(Transco)

2.1.9.3 PLAN ROUTIER DE KINSHASA

L'artère principale de la ville est le boulevard du 30 Juin reliant Kintambo, première implantation européenne de la ville, établie sur la baie de Ngaliema, et la commune de Kinshasa, actuel quartier des affaires situé à 5 kilomètres vers l'est.

De Kintambo, une route monte rapidement les collines de la commune de Ngaliema vers le sud puis l'ouest en direction de la province Bas-Congo, où elle prend le nom de route de Matadi (nationale n°1). De la commune de Kinshasa, une route se dirige vers le sud-est, sous le nom de boulevard Lumumba puis vers l'est en direction du Kwango et du centre du pays, en passant par les communes de Nsele et Maluku.

Deux artères importantes permettent de relier ces deux voies de sortie de la ville : ce sont les avenue Pierre Mulele (ex 24 Novembre), partant du boulevard du 30 juin et rejoignant la route de Matadi au niveau de Ngaliema, et l'avenue de l'Université partant de Limete, passant par le Mont- Amba, l'Université de Kinshasa et Mont-Ngafula pour rejoindre la route de Matadi à la limite sud de la ville, pour ainsi former une rocade informelle.

2.1.9.4 CHEMIN DE FER

La ligne de chemin de fer Matadi-Kinshasa arrive dans la capital en ayant emprunté le cours de la rivière Ndjili, et plus en amont celui de la Lukaya, contournant ainsi par l'est et le sud la ville historique pour arriver à la gare centrale de Kinshasa dans la commune de Kinshasa. Une déserte ancienne permet également prolongé (la voie est désaffecté) au-delà de la baie de Ngaliema. De la gare centrale part aussi vers le sud-est une voie vers l'aéroport international de Ndjili.

2.2 LA PRESENTATION DE LA COMMUNE DE LEMBA

2.2.1 HISTORIQUE DE LA COMMUNE DE LEMBA

Bien avant l'arrivée des européens, Lemba est déjà une terre de vie et de commerce dans le pool Malebo. Mais il faut attendre l'arrivé des capucins italiens sur le pool et de l'explorateur stanley pour avoir plus de description sur ce qui était déjà Lemba, un grand centre commercial.

La commune de Lemba est parmi l'une de vingt quatre communes de la ville de Kinshasa. Le mot « Lemba » est un terme ethnique de peuple « HUMBU » qui signifie « propriétaires des rives et des terre au sud pool », il constituait en même temps un marché important où se rencontraient les trafiquant du haut et du bas fleuve au baobab qui se trouvait dans les homes des étudiants de l'université de Kinshasa.

Vers la fin des années 1957, Léopoldville devenait une ville autonome situé dans la province de Léopoldville avec d'abord 11 communes à savoir :

· Barumbu ;

· Bandalungwa ;

· Dindale (Kasa-Vubu) ;

· Kalamu ;

· Kintambo ;

· Kinshasa ;

· Léopoldville (gombe) ;

· Ngiri-ngiri ;

· Saint jean (Lingwala).

En 1957, l'arrêt n°211/429 du 14 octobre fixant les limites et les noms des communes annexes de la ville de Léopoldville. C'est en 1959 seulement que furent crées les deux communes Lemba et matete. Ainsi, la commune de Lemba deviendra une zone urbaine conformément à l'ordonnance loi n°068.024 du janvier 1968. Et c'est ordonnance loi qui consacrera la commune de Lemba en zone urbaine.

Actuellement, la commune de Lemba est régie par l'ordonnance loi n°82/088 du 25 janvier 1982 portant statut de la ville de Kinshasa qui fait d'elle une entité administrative décentralisée dotée d'une personnalité juridique comme toutes les autres communes de Kinshasa.

2.2.2 CADRE GEOGRAPHIQUE DE LA COMMUNE DE LEMBA

Géographiquement, la commune de Lemba est une commune de la ville de Kinshasa, située dans le district du Mont-Amba. Elle a une superficie de23, 70 Km2 et sa population de 349 838 hab. (2005), de culture différentes et exerçant un certain nombre d'activités. Pour ce qui est des limites naturelles telles que fixées par l'arrêté ministériel n°69/0042 du 23 janvier 1969.

A.SITUATION GEOGRAPHIQUE

Lemba est délimité à l'extrême nord par la commune de Limete, Au nord-ouest par la rivière Kalamu qui fait office de frontière naturelle avec la commune de Ngaba. Au sud-ouest, on trouve l'avenu by-pass qui constitue la frontière avec la commune de Makala et la route de Kimwenza qui marque la frontière avec la commune de Mont-ngafula. Au nord-est c'est la rivière Matete qui consiste la frontière avec la commune de Matete et c'est la même rivière qui constitue à nouveau la frontière naturelle au sud-est avec la commune de Kisenso

La commune de Lemba est bornée :

ü Au nord par l'intersection de la rivière Matete ace l'axe de l'avenue Kikwit jusqu'à son intersection avec l'axe du cercle de l'échangeur, l'axe du cercle dans les directions Sud et Est jusqu'à son intersection avec l'axe de l'intersection de la rivière Matete ;

ü A l'Est par la rivière Matete jusqu'à sa source. Et une ligne droite entre la source de la rivière et l'axe sud-est de la concession de l'Université de Kinshasa ;

ü Au sud et à l'ouest de ce point sud-ouest de la concession de l'Université de Kinshasa, l'axe de route qui entoure la dite concession jusqu'à son intersection avec by-passe qui va à son tour jusqu'à l'intersection avec une droite reliant l'axe avec la bifurcation vers l'Est de la rivière yolo. La rivière yolo jusqu'à son intersection avec l'axe de la rivière Kikwit.

B. CLIMAT

La commune de Lemba à un contexte climatologique comparable à celui de la ville de Kinshasa comprend l'alternance de deux saisons : huit mois de saison de pluies et quatre mois de saison sèche, et elle connait un climat chaud et humide.

2.2.3 ORGANISATION ADMINISTRATIVE

C'est suite à l'arrêté ministériel n°69/0042 de janvier 1969 que la commune connait ses limites actuelles. La commune est sous tutelle de ville de Kinshasa, elle compte deux organes : le conseil communal et le collège exécutif, dont le bourgmestre et son adjoint qui ne sont pas élus mais nommé par le chef de l'Etat, mais la situation devrait évoluer car la nouvelle constitution préconise que les autorités communales quotidien, la commune est composé de trois services, à savoir :

ü Les services spéciaux ;

ü Les services administratifs ;

ü Les services techniques.

La commune de Lemba est subdivisée en onze quartiers :

Ø Kimpwaza

Ø Madrandele

Ø Ecole

Ø Masano

Ø Foire

Ø Salongo

Ø Livulu

Ø Echangeur

Ø MbanzaLemba

Ø Kemi

Ø Molo

Les bourgmestres de la commune de Lemba :

Ø CARLOS LOPEZ : de 1959 à 1960

Ø KILEMBA : de1960 à 1961

Ø NGAMPANI-MBONTENE : de 1961 à 1963

Ø GOMBELE : de 1963 à 1964

Ø MANGALA- XAVIER : de 1964 à 1966

Ø MANZILA JEAN ROMAIN : de 1966 à 1967

Ø KIZIAMAZ KITANGU : de 1968 à 1970

Ø ZOLANA LONGUDI : de 1970 à 1972

Ø LINGOMBA : de1972 à 1976

Ø BENA MUKUELE : de 1976 à 1977

Ø MWANA WUTA : de 1977 à 1978

Ø MALOLO YOULOU MANSE : de 1978 à 1982

Ø MANZELU NGALA MONDONGA : de 1982 à 1988

Ø KABANGU TAMBWE : de 1988 à 1989

Ø WELOLI KANDA NZALE : de 1989 à 1994

Ø KASONGO SAKADI : de 1994 à 1997

Ø SANDUKU BEAL BINDAL : de 1997 à 1999

Ø MUNKESE MUSISILA : de 1999 à 2002

Ø PROF MUKASH KALEL : de 2002 à 2005

Ø LOMBA APPOLINIA : de 2005 à 2007

Ø MWAMBA NKUBA : de 2007 à 2008

Ø LUBO YAMBELE : de 2008 à 2011

Ø LOMBA APPOLINIA : de 2011 à nos jours.

2.2.4 CADRE DEMOGRAPHIQUE DE LEMBA

La commune de Lemba est une agglomération humaine qui regroupe en son sein des hommes partageant entre eux certain sentiment, des cultures différentes et exerçant un certain nombre d'activités.

L'aspect démographique à Lemba est dynamique et la population tend actuellement à augmenter à cause de l'exode rural suscité par la guerre et la recherche d'emploi. Ainsi, le prestige de cette commune ainsi que les naissances sont à la base de cette croissance.

Nous pouvons retenir que la commune de Lemba compte 349 838 hab. (2005). Elle a une densité de 14 761 hab. /Km2.

2.2.5 LES PRINCIPALES ACTIVITES ECONOMIQUES ET SOCIALES

Dans la commune de Lemba, l'on rencontre diverses activités socio-économiques. Entre autres maraichères, commerciales, etc.

Selon les informations recueillies au service de développement rural et communautaire, on peut rencontrer au moins trois marchés publics qui sont :

Ø Manweku ;

Ø Makongo ;

Ø Mbanzalemba.

2.3 L'EVOLUTION DE L'ECONOMIE INFORMELLE A KINSHASA

2.3.1 Cause de l'émergence de l'économie informelle à Kinshasa

Sont considérés comme facteurs favorables ceux qui viennent réveiller cette réalité dans son sommeil profond sans être réellement à son origine. Les auteurs s'accordent sur un certain nombre d'entre eux que nous pouvons citer le chômage urbain, le faible revenu, la baisse du pouvoir d'achat des ménages/consommateur, l'inefficacité de l'intervention de l'Etat, la défaillance de l'économie capitaliste périphérique32(*)

Examinons brièvement ces différents facteurs ;

2.3.1.1 le chômage urbain

Il est vrai que le chômage urbain a contribué de manière très significative à l'émergence du secteur informel en R.D.C.

En effet, venu des milieux ruraux pour la plupart, les populations congolaises n'ont pas su s'insérer ou être absorbées dans le marché d'emploi en ville. Ne pouvant pas tourner les pouces, les personnes les plus habiles se sont installées à leur propre compte et suivant une rationalité qui leur est propre.

Si cela était la cause fondamentale de l'informel, la solution logique serait pour les ménages concernés de rebrousser chemin et de rentrer à leurs premiers amours : c'est-à-dire dans le milieu rural. Mais pourquoi sont- ils restés en milieux urbains où ils mènent une vie précaire ? La réponse aussi simple qu'évidente est que là aussi les conditions de vie se sont empirées du fait de leur dépendance vis-à-vis du centre (milieu urbain), à telle enseigne que le degré de précaire de la vie y serait plus élevé qu'en milieux urbains. L'économie capitaliste dont le poumon serait en campagne, exploite cette dernière ainsi la solution estiment-ils, c'est de demeurer en milieux urbains, tout en étant chômeur et se lancer dans la débrouillardise pour survivre.

2.3.1.2 La baisse du pouvoir d'achat des consommateurs

Avec la baisse du pouvoir d'achat du consommateur, il y a détérioration de son niveau de vie matérielle. Or, les hommes ont une tendance naturelle à maintenir tout au moins leur condition de vie, même lorsque celui-ci est déjà élevé ils n'acceptent pas volontiers le voir baisser. C'est ainsi que chaque fois qu'il y a baisse du pouvoir d'achat, les consommateurs tiennent à compasser la perte subis par tous les moyens possibles.

La R.D.C connait effectivement une évolution négative du pouvoir d'achat et l'on a observé une relation directe entre cette situation et l'émergence du secteur informel. Or le pouvoir d'achat n'est rien en soi si non une conséquence en tant que quotient, c'est-à-dire le rapport entre le niveau de revenu (salaire) et l'indice générale des prix. Ce qui est déterminant c'est le niveau des salaires ou des revenus distribués et son évolution dans le temps toutes choses restantes égales par ailleurs.

2.3.1.3 La mauvaise régulation de certains marchés ou l'inefficacité de l'intervention de l'Etat

En vertu du principe de l'équilibre walrasien, un déséquilibre sur l'un des marchés se représente nécessairement sur les autres marchés et embrasse toute l'économie.

MUBAKE33(*) a pour sa part, indexé le marché de change (parallèle) en soulignant que ca serait la cause la plus ancienne de l'existence de l'économie « souterraine » au Congo- Kinshasa.

En effet, le marché de change parallèle au Congo-Kinshasa serait financé par certains cadres de l'administration publique qui, mal rémunérés, vont chercher le complément du revenu nécessaire dans les gains (mivé) réalisés sur ce marché en faisant bradage de l'argent du trésor. L'intervention de l'Etat est donc rendue inefficace par ceux mêmes qui devaient veiller à la stricte application des règles.

C'est donc, une fois de plus, la médiocrité de salaire, à propension à épargner faible sinon nulle, qui pousse les travailleur, même ceux du secteur formel à chercher ce revenu supplémentaire (nécessaire) en employant de cette manière les personnes actives mais en chômage, intéressées par l'opération pour leur survie. L'étroitesse de la demande du travail à l'échelle macro-économique serait le fait du sous paiement du travail presté à travers des salaires non décents, tardifs, irréguliers et non indexés au cout de la vie.

Tout compte fait, le déséquilibre sur le marché du travail, où l'offre est généralement supérieure à la demande, ne constituerait pas à lui seul une raison de l'émergence du secteur informel si les salaires payés étaient décents. En effet, même en situation de plein-emploi, il existe toujours un taux de chômage naturel. Ce qui signifie que l'existence du secteur informel n'est pas la chose gênante en soi, mais le problème de fond se situe au niveau des mobiles de son émergence jusqu'à devenir plus apparent.

La solidarité viagère d'autrefois, dite solidarité africaine, jouait dans le sens de la péréquation entre les possédants et les nécessiteux ; mais elle s'est vue elle-même essoufflée suite à l'amusement continu des salaires.

2.3.1.4 La défaillance de l'économie capitaliste périphérique

Il ne suffit pas seulement d'affirmer que le capitalisme a failli dans les pays du tiers monde : mais encore faut-il déceler avec précision en quoi consiste cette défaillance, sinon dans son incapacité dans la diffusion ou la généralisation du progrès à la périphérie (ex-colonies occidentales) faute d'une répartition plus ou moins équitable du fruit de l'effort productif. Ainsi le capitalisme apparait, en pays sous-développés, comme un processus inachevé mais, en réalité, hybridé et donc bloqué à cause des contradictions contenus à l'intérieur même du système du fait de l'exploitation du facteur travail vue dans le contexte de la division internationale du travail.

Fort de ce qui précède, il y lieu d'affirmer que tous les facteurs évoques ci haut ne sont que des corollaires ou des causes permissions d'un mal plus profond qu'est le sous paiement des salaires. La pondération de ce facteur dans l'explication du phénomène est tellement forte qu'il y a lieu de s'appesantir sur cet aspect.

2.3.2 Caractéristique de l'économie informelle à Kinshasa

Les activités de l'économie informelle Kinoise se caractérisent essentiellement par l'hétérogénéité, la vulnérabilité, une population principalement jeune, féminine, migrante, en chômage et une solide starification sociale que nous allons analyser bientôt.

2.3.2.1 Homogénéité de l'informel

Un des aspects très important de l'économie informelle à Kinshasa est sa grande hétérogénéité celle-ci se manifeste par plusieurs aspects, l'organisation de la production et l'insertion dans les marchés peut être très différente selon les unités de production. Le potentiel économique de ces unités est très variable. L'hétérogénéité existe aussi dans les formes de travail de l'économie informelle qui ne correspondent à celles du secteur moderne c'est-à-dire dans l'économie formelle. On retrouve par exemple différentes formes de travail indépendant ainsi que différentes formes de travail salarié. Certains types de salariat au sein de l'économie informelle, peuvent ressembler à du métayage urbain. Parallèlement, les unités économiques informelles utilisent du capital humain et un capital technique qui différend autant par constituée d'activités très différentes, de petit métier produisant des biens et des services variant au gré de l'imagination des travailleurs ainsi qu'au gré des occasions et fonctionnant de façon très distincte de la réalité environnementale dans laquelle l'économie évolue.

En dépit de cette hétérogénéité, une caractéristique prédomine et fonde l'unité de l'économie informelle, une grande. Jean Pierre Lachaud34(*) exprime cette réalité : « l'idée de vulnérabilité sur le marché du travail peut constituer un dénominateur commun pour appréhender ces diverses formes de travail » cette vulnérabilité touche les travailleurs comme les chefs d'entreprise de l'économie informelle absence de protection juridique ou sociale, recours aux mécanismes institutionnels informels marqués pourtant par l'exploitation ,emplois généralement instables, revenu faible et irrégulier.

En fait selon le B.I.T les travailleurs du secteur informel sont privés de sept sécurités essentielles de la législation qui régit les travailleurs du secteur formel ou moderne la sécurité du travail, la sécurité du marché du travail, la sécurité de l'emploi, la sécurité professionnelle, la sécurité du maintien des qualifications, la sécurité du revenu et enfin la sécurité de la représentation.

2.3.2.2 La vulnérabilité de l'informel

L'idée de vulnérabilité sur le marché du travail peut constituer un dénominateur commun pour appréhender ces diverses formes de travail.

Pour BIT, cette vulnérabilité touche les travailleurs comme les chefs d'entreprises du secteur informel. Absence de protection juridique ou sociale, recours aux mécanismes institutionnels informels marqués pourtant par l'exploitation, emplois généralement instables, revenu faible et irrégulier.

2.3.2.3 Une population principalement jeune, féminine, migrante et en chômage

Quelle population se retrouve dans l'économie informelle à Kinshasa ? Conformément aux enquêtés, nous constatons que dans l'économie informelle les femmes sont plus nombreuses que les hommes.

Jacqueline Obel35(*) nous explique que lorsque le revenu familial est trop faible, les femmes peuvent travailler tout en s'occupant des enfants, ce que l'économie formelle ne leur permet habituellement pas chez la plupart des auteurs étudies durant notre formation, les jeunes sont plus fortement représentés que les plus âges dans cette économie en Cote d'ivoire à Bwake par exemple seulement 10% de la main d'oeuvre de l'économie informelle a plus de trente ans, ce chiffre passe à 53% pour les chefs d'entreprise.

Pour J.P Lachaud36(*) cette situation s'explique entre autre par le fait que l'embauche dans le secteur moderne c'est-à-dire dans l cette situation s'explique entre autre par le fait que l'embauche dans le secteur moderne c'est-à-dire dans l'économie formelle demande un certain niveau d'instruction et de formation. Ce qui retarde le moment des jeunes, on peut donc voir dans l'économie informelle une forte présence de jeunes déscolarisés. Mais des jeunes diplômes en recherche d'emploi peuvent également se retrouver dans ce secteur. En fait la structure de l'emploi informel à Kinshasa par la présence prépondérante de femmes et de jeunes ainsi qu'une forte majorité d'individus n'ayant reçu aucune formation formelle ou presque pas. Plusieurs personnes victimes des politiques de stabilisation et donc chômeurs du secteur formel, se retrouvent de la même façon dans de migrants dans cette économie, d'autres nous affirment qu'il n'y a plus de migrants récent de l'informel que les anciens urbains ayant perdu leur emploi. Les avis sur ce point sont donc partagé selon la position et le constat de chacun dans sont étude.

Il est important de noter que d'une façon générale, la population se trouvant dans le secteur informel à Kinshasa demeure tout de même assez hétérogène du fait qu'il a au sein du phénomène les intellectuelles et les individus n'ayant reçu aucune formation formelle reconnue.

2.3.2.4 Une économie marquée par une solide stratification sociale

Une solide stratification sociale existe au sein de l'économie informelle Kinoise. Au sommet de l'échelle se trouvent les entrepreneurs propriétaires de leurs moyens de production. A la base, on trouve des travailleurs relativement stables comprenant les aides familiales salariés ou quasi-salariés et les apprentis. Mais il existe une main d'oeuvre instable que nous avons qualifié ou qu'on appelle des tacherons intermittents.

Le concept quasi-salariat est défini par une répartition du revenu global, plutôt que par une rémunération réelle, par unité de temps. Les apprentis nombreux constituent une catégorie très importante car ils sont habituellement faiblement ou pas rémunères.

De plus, nous estimons que le tiers des employés du secteur informel sont les membres de la famille de leur employeur.

Ainsi, certains éléments de la société traditionnelle se retrouvent dans les formes de travail.

2.3.3 La réalité de l'économie informelle à Kinshasa

L'impact socio-économique de l'économie informelle présente des caractéristiques précises. Tout d'abord le secteur informel Kinoise est principalement situé tant en milieu rural qu'en milieu urbain. Ses activités concernent ensuite aussi bien les branches de l'industrie que les services et le commerce. Le rôle «économique du secteur se produit en termes d'emplois, de revenu, des formations professionnelles et de création des biens de consommations.

L'entrepreneur « instruis » est celui ayant déjà fait l'expérience d'une vie professionnelle salariée, la mise à la retraite considérée comme une rupture dans le cycle de la vie professionnelle le met devant un nouveau défit social, cherchant à accroitre son revenu, il devient alors un instruits dans le milieu des affaires il dispose d'une connaissance dans les rouages administratifs et de moyens financiers provenant d'épargnes ou d'indemnités perçues à la retraite. A ce niveau l'entreprise familiale est très élevée. En effet, le lieu d'implantation, le mode recrutement et l'utilisation finale du résultat d'exploitation généré par le secteur sont déterminées par des considérations familiales ou communautaires.

Le « migrant » est un type d'entrepreneur dont le champ psychosocial se caractérise par une discontinuité due à une faible aptitude à la production de biens de consommation moderne, résultat d'une faible instruction. Par ailleurs, la disponibilité financière des migrants présente une grande dispersion comme pour l'instruit, l'emprise familiale et communautaire est très présente dans ce groupe.

L' « aspirant » est un type d'entrepreneur ayant à l'opposé des deux précédents une formation technique préalable, néanmoins le contexte économique Kinois ne lui a pas permis de trouver un emploi salarié il est généralement jeune et contenue à chercher un emploi salarié malgré l'existence de son entreprise informelle, son niveau de disponibilité financière est faible, mais l'emprise familiale sur ces affaires est moins élevée que dans les cas précédents. Ces profils nous montrent la manière dont le champ psychosociologique d'un individu influence son rôle d'entrepreneur relevant de l'existence d'une unité informelle de production.

2.3.4 Les relations entre l'économie formelle et informelle

L'économie informelle entretient des relations avec l'économie formelle. Ces relations peuvent être regroupées en trois types.37(*)

Ø les liens commerciaux

Ø les relations passant par la mobilité des actifs ;

Ø les relations reposant sur la formation et la dépendance revenue.

2.3.4.1 Les liens commerciaux

a. la sous-traitance

Des nombreux auteurs ont tenté d'interprété la situation de micro-entreprise sous-traitantes de plus grosses en termes d'exploitation des premières par les secondes.

A la fin des années 80 dans le même esprit, la sous-traitance est définie autant comme source de surplus transféré.

En effet, le nombre de branche à la sous-traitance peut concerner des micro-entreprises informelles et très limité une panne électronique transports urbains.

b. Les achats à l'économie informelle

L'économie informelle achète l'essentiel de ses inputs à l'économie formelle.

2.3.4.2 Les relations passant par la mobilité professionnelle

La mobilité entre les activités formelles et informelles est la principale caractéristique du fonctionnement du système d'emploi dans le tiers monde.

2.3.4.3 Macro-économie locale, formation et circulation du revenu entre économie formelle et informelle

La circulation des marchandises et celle des individus entre économie formelle et informelle se doublent évidement d'une circulation monétaire. Ces relations et souvent l'imbrication très forte entre les deux types d'économies, ne suivent que très rarement un modelé national ou continental. La spécificité de chaque région ou ville est très forte. Toute économie locale (qu'on peut saisir généralement au niveau d'une ville) a une dynamique de l'emploi spécifique, ce qui justifie l'utilisation de l'expression un peu paradoxale de macro-économie locale.

On peut se trouver ici devant plusieurs situations :

Ø les ménages ne recevant que des revenus déclarent issus de l'informel ;

Ø les ménages dont l'activité principale formelle se double de revenus informels liés à cette activité ;

Ø les ménages dont le chef a des activités uniquement dans le cadre de l'économie formelle et un ou autres membres uniquement dans le cadre de l'économie informelle.

Ø les ménages qui n'ont que des activités informels.

Le problème est alors de savoir si l'économie informelle peut s'autonomiser, c'est-à-dire savoir si l'évolution de l'emploi et des revenus informels peuvent dépendre essentiellement de ce qui s'y produit et s'y échange et non du « moteur » que constituerait l'économie formelle.

CHAPITRE TROISIEME: ANALYSE ET EVALUATION DE L'EPARGNE INFORMELLE CHEZ LES PETITS MARCHANDS

Pour analyser et évaluer l'importance ou l'apport du secteur informel dans les conditions de vie des populations de la ville de Kinshasa, nous avons mené les enquêtes dans la commune de Lemba auprès des acteurs du secteur dit informel.

Il était important, pour notre étude d'effectuer une descente sur terrain afin de distribuer des questionnaires d'enquêtes auprès de la population (enquêtés) pour connaitre l'essentiel sur l'affectation de leur revenu aux différentes dépenses de la vie quotidienne et sur la manière dont ils épargnent.

3.1 RATIONALISATION DE L'ENQUETE

Pour collecter les données nécessaires à notre étude, nous avons conçu une fiche d'enquête qui comprend 18 questions et en plus nous avons subdivisé notre population en strate qui sont les boutiquiers, les couturiers, les cordonniers, les coiffeurs, les mécaniciens, les opérateurs des cabines téléphoniques et les vendeuses des pains des différents quartiers de la commune de Lemba qui est notre point cible pour récolte des données vue l'immensité de la ville de Kinshasa.

a. Développement de l'enquête

Le questionnaire élaboré nous a permis de faire des interviews individuelles à notre population de la commune de Lemba.

b. Population cible

Notre enquête a comme population cible les acteurs des activités informelles de tout sexe précisément les boutiquiers, les couturiers, les cordonniers, les coiffeurs, les mécaniciens, les opérateurs des cabines téléphoniques et les vendeuses des pains des différents quartiers de la commune de Lemba.

c. Méthode d'échantillonnage et taille de l'échantillon

La collecte d'informations relative à une population statistique peut être effectuée sur base de deux catégories de méthodes d'échantillonnage : les méthodes probabilistes (entraine la sélection d'un échantillon à partir d'une population, la sélection au hasard ou aléatoire) et les méthodes non probabilistes (elle consiste à sélectionner l'échantillon, non pas à partir d'un tirage aléatoire mais basé sur un choix réfléchi d'individus selon des règles définies). En ce qui nous concerne nous avons utilisé l'une des méthodes probabilistes (qui sont celles qui utilisent une base de sondage) entre autre l'échantillonnage stratifié.

Notre taille de l'échantillon est de 100 personnes parmi lesquelles nous trouvons les boutiquiers, les tailleurs, les cordonniers, les coiffeurs, les mécaniciens, les cabines téléphoniques et les vendeuses des pains.

3.2 DEPOUILLEMENT ET PRESENTATION DES RESULTATS

Le sexe est une variable de taille quand il faut comprendre le niveau d'intégration de la femme dans les activités car c'est elle qui assure la survie des ménages.

Le tableau ci-après nous présente la manière dont sont répartis nos enquêtés selon leur sexe. 

Tableau n° 3.2.1 : Répartition des enquêtés selon l'âge et sexe

Tranche d'âges/Sexes

Masculin

Féminin

Total

%

Entre 7 et 15 ans

4

6

10

10

Entre 16 et 30 ans

12

13

25

25

Entre 31 et 40 ans

17

18

35

35

Plus de 41 ans

13

17

30

30

 

46

54

100

100

Source : Auteur (à partir de l'enquête)

Graphique n°3.2.1.1 : Proportion des enquêtés selon l'âge et le sexe.

Source : Auteur (à partir du tableau de l'enquête)

Commentaires :

Nous avons interrogés 100 personnes dans la commune de Lemba dont 46 hommes et 54 femmes. La majorité des personnes interrogées qui représente 65% sont dans les tranches d'âges suivantes : entre 31 et 40 et plus de 41 ans. La minorité dont 35% se situe dans la tranche d'âge de 7-30.

Tableau n°3.2.2 : Répartition des enquêtés selon le niveau d'études et le sexe

Niveau d'étude /Sexes

Masculin

Féminin

Total

%

Sans instructions

3

7

10

10

Primaire

17

8

25

25

Secondaire

18

17

35

35

Supérieure et Universitaire

8

12

30

30

 

46

54

100

100

Source : Auteur (à partir de l'enquête)

Graphique n°3.2.2.1 : Proportion des enquêtés selon par le niveau d'étude et le sexe

Source : Auteur (à partir du tableau de l'enquête)

Commentaires :

Dans notre échantillon, nous avons noté que 35% des personnes enquêtées exercent les activités dans l'informel sont des diplômés d'Etat, 30% sont des universitaires, 25% ont un diplôme d'étude primaire et 10% ne sont pas instruits.

Tableau n°3.2.3 : Répartition des enquêtés selon l'état matrimonial et le sexe

Etat matrimonial /Sexes

Masculin

Féminin

Total

%

Célibataires

15

8

23

23

Mariés

20

12

32

32

Divorcés

3

24

27

27

Veuf

8

10

18

18

 

46

54

100

100

Source : Auteur (à partir de l'enquête)

Graphique n°3.2.3.1 : Proportion des enquêtés selon l'état matrimonial et sexe

Source : Auteur (à partir du tableau de l'enquête)

Commentaires :

Nous nous sommes intéressés à l'état civil des enquêtés qui donne une image de leur degré de responsabilité ; facteur important de l'analyse des conditions socioéconomiques des ménages. Au regard de ce graphique, nous remarquons que la plupart des marchands de la commune de Lemba qui épargnent dans l'informel dont 32% sont de mariés, 27% sont des divorcées, 23% sont des célibataires et 18% sont des veuf. Ils préfèrent le système de tontine pour leur permettre d'épargner un peu d'argent de peur de ne pas voir tout leur argent affecté aux besoins fondamentaux de leurs ménages.

Tableau n°3.2.4 : Répartition des enquêtés selon la taille du ménage et le sexe

Cet indicateur est d'une grande importance, car plus la taille du ménage est grande, plus celui-ci aura besoin d'un niveau de revenu élevé pour faire face à toutes les dépenses liées au ménage.

Taille du ménage /Sexes

Masculin

Féminin

Total

%

1-2

4

7

11

11

3-5

21

23

44

44

6-8

16

17

33

33

Plus de 8

5

7

12

12

 

46

54

100

100

Source : Auteur (à partir de l'enquête)

Graphique n°3.2.4.1 : Proportion des enquêtés selon la taille du ménage

Source : Auteur (à partir du tableau de l'enquête)

Commentaires :

Au regard de ce graphique, nous remarquons qu'un bon nombre de nos enquêtés ont une taille de ménage qui est comprise entre 3 à 5 représentant 44%, 33% sont comprise entre 6 à 8, 12% qui ont plus de 8 et de 1 à 2 enfants soit 11% de notre échantillon. Il ressort de notre enquête que la taille minimale du ménage est de 1-2 personnes et en moyenne il y a 6-8 personnes et le maximum est de 3-5 personnes.

Tableau n°3.2.5 : Répartition des enquêtés par rapport à la responsabilité de Chef de la famille.

Chef de famille/Sexe

Masculin

Féminin

Total

%

Oui

30

29

59

59

Non

16

25

41

41

 

46

54

100

100

Source : Auteur (à partir de l'enquête)

Graphique n°3.2.5.1 : Proportion des enquêtés par rapport à la responsabilité de chef de la famille

Source : Auteur (à partir du tableau de l'enquête)

Commentaires :

Les résultats de notre enquête révèlent que 59% des hommes et femmes sont des chefs de famille et 41% des hommes et femmes ne sont pas de chef de famille.

Tableau n°3.2.6 : Répartition des enquêtés selon les activités exercent.

L'une des caractéristiques des pays en développement est la pauvreté de leurs populations. Dans une perspective de survie, le revenu du chef de ménage est généralement faible et incapable de résoudre la quasi-totalité des besoins du ménage qu'il dirige. C'est ainsi, que les autres membres de ménage notamment les femmes exercent des activités pour compléter le revenu du chef de ménage.

Principale activité exercé/Sexe

Masculin

Féminin

Total

%

Boutiquiers

10

9

19

19

Tailleurs

5

8

13

13

Cordonniers

3

0

3

3

Coiffeurs

7

12

19

19

Mécaniciens

5

0

5

5

Vendeurs des cartes prépayés

12

10

22

22

Vendeuses des pains

3

12

15

15

Autres

1

3

4

4

 

46

54

100

100

Source : Auteur (à partir de l'enquête)

Graphique n°3.2.6.1 : proportion par rapport à l'activité

Source : Auteur (à partir du tableau de l'enquête)

Commentaires :

Il est fort de constater par rapport à notre échantillon, que l'activité la plus exercée est la vente des cartes prépayées ou opérateur de cabine téléphonique avec 22%, en second lieu 19% des coiffeurs et des boutiquiers. En troisième position 15% sont les vendeuses des pains, à la quatrième position les tailleurs avec 13%, en cinquième position de mécaniciens avec 5% et autre activité sont à 4%, la dernière avec 3% catégorie de cordonnier.

Tableau n°3.2.7 : Répartition des enquêtés selon les recettes journalières

Recettes journalières/Sexes

Masculin

Féminin

Total

%

1 000Fc-10 000Fc

18

20

38

38

11 000Fc-20 000Fc

7

11

18

18

21 000Fc-30 000Fc

9

13

22

22

Plus de 31 000Fc

12

10

22

22

 

46

54

100

100

Source : Auteur (à partir de l'enquête)

Graphique n°3.2.7.1 : Proportion des enquêtés selon leur recette journalières.

Source : Auteur (à partir du tableau de l'enquête)

Commentaires :

Les enquêtes concernant les recettes journalières nous montres que 38% des enquêtés réalisent des recettes qui varies entre 1 000Fc-10 000Fc, 44% réalisent des recettes de 21 000Fc-30 000FC et Plus de 31 000 et le reste représentant 18% réalisent des recettes de 11 000Fc-20 000Fc.

Tableau n°3.2.8 : Répartition des épargnant et non épargnant

Proportion d'épargne/Sexe

Masculin

Féminin

Total

%

Qui épargne

28

34

62

62

Qui n'épargne pas

18

20

38

38

 

46

54

100

100

Source : Auteur (à partir de l'enquête)

Graphique n°3.2.8.1 : Proportion des enquêtés par rapport aux épargnant et non épargnant

Source : Auteur (à partir du tableau de l'enquête)

Commentaires :

Il ressort de notre enquête que plus 62% des gens de la Commune de Lemba exerçant une activité informelle (dont 28% sont des hommes et des femmes 34%) épargnent, mais auprès des autres, ayant les capitaux plus élevés que les leurs. Il est regrettable de constater qu'à ce jour, la population enquêtée épargne pour de raison de survie (consommation courante, paiement des dettes, etc.). Il est certes évident, suivant la théorie de cycle de vie, que pendant la période où l'on exerce une activité, les petits marchands sont censés épargner en vue de s'assurer un futur meilleur.

Tableau n°3.2.9 : Répartition des enquêtés selon la somme à épargner

La somme à épargné/Sexes

Masculin

Féminin

Total

%

Moins de 500Fc

5

10

15

15

800Fc-1 000Fc

16

12

28

28

1 500Fc-2 000Fc

13

18

31

31

Plus de  2500Fc

12

14

26

26

 

46

54

100

100

Source : Auteur (à partir de l'enquête)

Graphique n°3.2.9.1 : Proportion par rapport à la somme à épargner.

Source : Auteur (à partir du tableau de l'enquête)

Commentaires :

D'après nos enquêtes, une majorité de la population (petits marchands) de la commune représentant 85% épargne entre 800Fc-2500Fc et 15% épargne 500Fc. Ceci montre à suffisance, qu'il y a une masse monétaire importante qui passe dans cette activité d'épargne dit informelle.

Tableau n°3.2.10 : Répartition des enquêtés selon la fréquence d'épargne

Fréquence d'épargne/Sexes

Masculin

Féminin

Total

%

Par jour

12

19

31

31

Par semaine

15

20

35

35

Par mois

11

13

24

24

Par année

4

2

6

6

 

46

54

100

100

Source : Auteur (à partir de l'enquête)

Graphique n°3.2.10.1 : Proportion par rapport à la fréquence d'épargne.

Source : Auteur (à partir du tableau de l'enquête)

Commentaires :

La fréquence d'épargne de nos enquêtés, montre clairement que 35% préfère épargner par semaine, 31% par jour, 29% par mois, et 6% par année. Il sied de signaler que cette fréquence dépend d'une activité à une autre.

Tableau n°3.2.11 : Répartition des enquêtés selon l'institution d'épargne.

L'institution d'épargne/Sexe

Masculin

Féminin

Total

%

Banque

7

3

10

10

Micro-finance

9

6

15

15

Autres

30

45

75

75

 

46

54

100

100

Source : Auteur (à partir de l'enquête)

Graphique n°3.2.11.1 : Proportion par rapport aux institutions d'épargne.

Source : Auteur (à partir du tableau de l'enquête)

Commentaires :

Comme nous pouvons le remarquer avec tristesse les Banques et les Micro finances représentent respectivement 10% et 15%. Le reste donc 75% revient aux autres (Gardes-fonds et Tontines). Nous pouvons le constater que c'est faible taux de 25% au niveau des institutions financières est généralement dû par manque d'une politique d'approximiter.

Tableau n°3.2.12 : Répartition des enquêtés selon le taux d'intérêt d'épargne.

le taux d'intérêt d'épargne/Sexe

Masculin

Féminin

Total

%

Oui

0

0

0

0

Non

46

54

100

100

 

46

54

100

100

Source : Auteur (à partir de l'enquête)

Graphique n°3.2.12.1 : Proportion des enquêtés par rapport au taux d'intérêt d'épargne

Source : Auteur (à partir du tableau de l'enquête)

Commentaires :

Nous sommes intéressés par la position de chaque personne recensée au niveau de la commune de Lemba en ce qui concerne le taux d'intérêt que leur procure ce système d'épargne informelle. Il ressort de ces enquêtes qu'une majorité absolue, donc 100% des enquêtés ne perçoivent aucun intérêt sur leurs placements, peu importe la durée du placement.

Tableau n°3.2.13 : Avantage de système d'épargne informelle

le système bénéfique/Sexe

Masculin

Féminin

Total

%

Oui

46

54

73

100

Non

19

8

27

100

 

46

54

100

100

Source : Auteur (à partir de l'enquête)

Graphique n°3.2.13.1 : Avantage de système d'épargne informelle

Source : Auteur (à partir du tableau de l'enquête)

Commentaires :

Nos enquêtes prouvent à suffisante avec plus 73% que les petits marchants trouvent beaucoup d'avantages qui pourront être résumé par :

- Faciliter d'avoir accès à leurs dépôts (Aucune formalités à remplir, aucune exigence, etc.) et d'emprunter sans une garantie quelconque.

Certains représentant 17% ne préfèrent pas ce système par le fait qu'en cas décès ou de fuite ou encore de faillite la personne serait dans l'incapacité de rembourser les fonds placées et vous serez dans l'impossibilité de suivre cette affaire au niveau de la justice vu.

Tableau n°3.2.14 : Signature d'un document.

Signature d'un document/Sexe

Masculin

Féminin

Total

%

Oui

0

0

0

0

Non

46

54

100

100

 

46

54

100

100

Source : Auteur (à partir de l'enquête)

Graphique n°3.2.14.1 : Signature d'un document.

Source : Auteur (à partir du tableau de l'enquête)

Commentaires :

Comme nous pouvons le constater avec unanimité il existe un document qui a le format d'une carte où à chaque dépôt la personne qui perçoit doit signer, mais vu le caractère informel, ce document, représente aucune garantie pour celui qui dépose devant un conflit opposant les deux parties.

Tableau n°3.2.15 : Le choix du bénéficiaire en cas d'absence. 

Le choix d'un bénéficiaire/Sexe

Masculin

Féminin

Total

%

Oui

0

0

0

0

Non

46

54

100

100

 

46

54

100

100

Source : Auteur (à partir de l'enquête)

Graphique n°3.2.15 : Les choix du bénéficiaire

Source : Auteur (à partir du tableau de l'enquête)

Commentaires :

L'ensemble de l'échantillon dit que ce système ne prévoit pas ce type de des dispositions en cette matière. En cas d'absence ou décès, la décision généralement revient à la personne qui garde les fonds. Si elle est de bonne moralité, elle cherchera un membre de famille au premier degré (Parents, Mari, Femme et Enfants) ; au contraire, elle se contentera de les utilisent à ses fins propres.

3.3 Quelques solutions (Recommandations) pour le développement des Gardes-fonds et les contrôles.

Voici les quelques solution pour développer et contrôler les Gardes-fonds proposés :

- élaboration des documents qui va garantir les deux parties ;

- obtenir la reconnaissance juridique pour protéger les membres en créant une association qui va permettre de disposer d'un statut auprès de l'autorité publique ;

- l'autorité communale doit identifier et sensibiliser tous les Gardes-fonds sur l'importance d'être dans un système d'épargne formel,

- facilitation des formalités pour l'octroi des documents officiels.

CONCLUSION GENERALE

Au terme de ce travail intitulé : Analyse et évaluation d'épargne informelle chez les petits marchands de Kinshasa, « Cas de la commune de Lemba » de 2009-2013. Communément appelé « KOBWAKISA CARTE », en français Gardes-fonds.

En effet, cette étude a été inspirée par le fait que les Gardes-fonds « Kobwakisa carte » en lingala, prennent de l'ampleur dans la ville de Kinshasa, en particulier dans la commune de Lemba, à tel point que cela laisse à penser que les institutions financières (Système d'épargne formel) cessaient d'exister tant au niveau communale que provinciale.

Pour y arriver, nous nous sommes posé les questions suivantes :

ü Pourquoi les petits marchands n'épargnent-ils pas dans les institutions financières dites formelles?

ü Pourquoi doit-on épargner dans les institutions financière ou dans les caisses d'épargnes?

ü Comment peut-on passer de l'épargne informelle vers l'épargne formelle?

ü Quel sera l'apport de l'épargne dite formelle?

Pour ce fait l'hypothèse de recherche à affirmer que le caractère incertain des ressources générées par leurs activités, la modicité des revenus qu'elle génère et l'absence d'une information transversale entre les petits marchands et les institutions financières, sont à la base de la prolifération de ce phénomène.

Après enquête sur terrain et recherches documentaires nous affirmons l'hypothèse posée au départ. Le système d'épargne informelle chez les petits marchands dans la commune de Lemba présente le Caractéristiques suivantes :

- l'irresponsabilité de l'Etat (Autorité communale) de subvenir aux besoins socioéconomiques de sa population ;

- manque de politique de proximité de la part des institutions financières ;

- facilitation d'accès aux fonds auprès des gardes-fonds ;

- l'absence des frais de tenue de compte chez les gardes-fonds;

- etc.

Eu égard à cette situation, nous avons proposé les pistes suivantes en vue de mieux garantir les épargnants et canaliser les fonds épargnés:

- élaboration des documents qui va garantir les deux parties ;

- obtenir la reconnaissance juridique pour protéger les membres en créant une association permettant de disposer d'un statut auprès de l'autorité publique ;

- l'autorité communale doit identifier et sensibiliser tous les Gardes-fonds sur l'importance d'être dans un système d'épargne formelle,

- facilitation des formalités pour l'octroi des documents officiels,

- intensifier les campagnes de sensibilisation entre les banques formelles, les gardes-fonds et les marchands ambulants.

ANNEXEMINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE

UNIVERSITE PEDAGOGIQUE NATIONALE

FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION

DEPARTEMENT DES SCIENCES ECONOMIQUES

Kinshasa-Ngaliema

FICHE D'ENQUETE

Sujet : « ANALYSE ET EVALUATION DE L'EPARGNE INFORRMELLES CHEZ LES PETITS MARCHANDS DE KINSHASA » communément appelée « Kobwakisa carte » dans la commune de Lemba. De 2009 jusqu'à nos jours.

NB : Nous vous prions de répondre objectivement aux questions suivantes et nous vous rassurons que vos réponses ne seront exploitées que pour des raisons du travail de mémoire.

1. Noms :

2. Votre sexe : Masculin Féminin

3. Votre tranche d'âge : entre 7 et 15 ans entre 16 et 30 ans

entre 31 et 40 ans plus de 41 ans

4. Quel est votre niveau d'étude : Primaire Seconde

Supérieure et Universitaire Aucune

5. Quel est votre état matrimonial : Célibataire Marié(é)

Veuf Divorcé(é)

6. Votre ménage à un nombre de personnes compris :

entre 1 et 2 entre 3 et 5 entre 6 et 8 plus 8

7. Etes-vous chez de famille : Oui Non Autres

8. Quelle est la principale activité exercée ?

--------------------------------------------------------------------------------------------------------

9. Vos recettes journalières sont comprises entre :

1 000 Fc - 10 000 Fc 11 000 Fc - 20 000 Fc

21 000 Fc - 30 000 Fc 31 000 et plus

10. Avez-vous l'habitude d'épargner ? Oui Non

11. La somme que vous épargnez est comprise entre :

500 Fc - 700 Fc 800 Fc - 1 000 Fc 1 500 Fc - 2 000 Fc

Plus de 2 500Fc

12. Quelle est votre fréquence d'épargne ? Par jour Par semaine

Par mois Par an

13. Auprès de quelle institution épargnez-vous ? Banque Micro-finance

Autres

14. Obtenez-vous de l'intérêt sur votre épargne ? Oui Non

Si oui, quel taux ? ----------------------------------------------------------------------------

15. Trouvez-vous ce système bénéfique ? Oui Non

Si oui, pourquoi ? ----------------------------------------------------------------------------------

Si non, pourquoi ? ---------------------------------------------------------------------------------

16. Pourquoi n'épargnez-vous pas dans les institutions financières?

--------------------------------------------------------------------------------------------------------

17. Lorsque vous épargnez auprès des autres marchands, signiez-vous un document ? Oui Non

18. Choisissez-vous un bénéficiaire en cas d'absent ou décès ? Oui Non

Si, oui pourquoi ? ----------------------------------------------------------------------------------

Si, non pourquoi ?----------------------------------------------------------------------------------

Bibliographie

1) OUVRAGES

1. BUABUA WA KAYEMBE, la fiscalisation de l'économie informelle au Zaïre, P.U.Z, Kinshasa.1995.

2. Cazes B., La vie économique, éd. Armand colin, Paris, 1967.

3. GAFFEY MAC J, on se débrouille: réflexion sur la deuxième économie du zaïre, Ed Karthala, Paris, 1993

4. Madeleine Grawitz, mméthode des sciences sociales, Dalloz, paris, 11éime édition, 2001.

5. Yves Capul et Olivier Garnier, Dictionnaire économique et des sciences sociales, éd. Hérisses, Paris, 1997

6. Yves Capul et Olivier Garnier, Dictionnaire de l'économie et de Science Sociales, éd. Aurélie Dejollat, Italie. 2005

7. RAMANOELINA M., Premières notions de sciences économiques et sociales, éd. Présence Africaine, 1970

2) DOCUMENTS OFFICIELS

1. CNUCED, le Développement économique en Afrique, UN, Genève, 2007

2. DSRP2, Nnouvelle-génération, RD Congo, Kinshasa, 2011-2015

3. I.L.O (BIT) Employment , In come and legality, a strategy for creasing productivity employment in Kenya, BIT, 1972.

4. Jacqueline, Obel, Acte du colloque sur les réalités socio-économiques de la femme africaine,Quebec, Université Laval, 1990.

5. OPANGA EKANGA, «le secteur informel, une approche global de concept et son poids dans l'économie zaïroise», Notes de conjoncture, Manuel d'analyse économique n°22, Avril 1995.

6. MBAYA MUDIMBA et FRIEDHELM STREIFFER, Secteur informel au Congo Kinshasa : Stratégies pour un développement endogène, EUA, Kinshasa, 1999

7. M. LELART, De la finance informelle à la micro finance, éd. Des archives contemporaines, Paris 2005.

3) REVUES ET ARTICLES

1. GUY VERHAEGEN, « Rôle du secteur dans le développement économiques du zaïre », in revue Cadice-Congo n°44,4ème trimestre, 1985

2. KALONJI NTALAJA, « l'économie informelle dans le tiers monde à l'échelle planétaire, les deux faces de Janus », in notes de conjonctures, manuel d'analyse économiques, avril-mai, 1995

3. KUKUNGAMA E. « l'informel au Congo Kinshasa Contribution à l'explication du phénomène du concept » in lettre de l'Ires n° 21-22, Mai 2004, p. 10-12,

4. M. LELART « La micro finance : situation et enjeux », in revue congolaise de gestion, n° 11-12, Congo Brazzaville, janvier- décembre 2006

5. MUBAKE M. « Economie souterraine et secteur informel au zaïre » : in zaïre-Afrique n°108, Kinshasa, 1984

6. Sabine Kakunga « Le défi d'organiser le secteur informel en RDC », dans l'UTC presse, janvier 2008.

4) MEMOIRES ET TFC

1. Mazamba R., Problématique de la mobilisation de l'épargne par les intermédiaires financiers, Mémoire, FASEG, U.K 1998

2. MUTUBA NINKIERE B., Contribution de l'économie informelle à la sécurité alimentaire à Kinshasa cas des ménages de Kinsenso de 1990 à 2003, Mémoire, 2002-2003.

3. P. Nginamau, Mobilisation de l'épargne par les coopératives, cas de la CAMEC, TFC, FASEG, Université Kongo, 1994

5) NOTES DES COURS

1. Jean-Denis KASESE Otung-Abienda, Théories de l'administration publique, cours inédit L1 Eco Pub. UPN, Kinshasa 2013-2014.

2. MAMBA C. Notes de cours de l'Economie du développement, inédit, L1 Eco. Pub. FASEG UPN, Kinshasa 2013-2014

3. MAMBA C. Economie des pays en développement, 3ème Graduat, FASEG, U.P.N Kinshasa 2012-2013

6) WEBOGRAPHIE

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LISTE DES TABLEAU

Tableau n° 3.2.1 : Répartition des enquêtés selon l'âge et sexe 3

Tableau n°3.2.4 : Répartition des enquêtés selon la taille du ménage et le sexe 3

Tableau n°3.2.5 : Répartition des enquêtés par rapport à la responsabilité de Chef de la famille. 3

Tableau n°3.2.6 : Répartition des enquêtés selon les activités exercent. 3

Tableau n°3.2.7 : Répartition des enquêtés selon les recettes journalières 3

Tableau n°3.2.8 : Répartition des épargnant et non épargnant 3

Tableau n°3.2.9 : Répartition des enquêtés selon la somme à épargner 3

Tableau n°3.2.10 : Répartition des enquêtés selon la fréquence d'épargne 3

Tableau n°3.2.11 : Répartition des enquêtés selon l'institution d'épargne. 3

Tableau n°3.2.12 : Répartition des enquêtés selon le taux d'intérêt d'épargne. 3

Tableau n°3.2.13 : Avantage de système d'épargne informelle 3

Tableau n°3.2.14 : Signature d'un document. 3

Tableau n°3.2.15 : Le choix du bénéficiaire en cas d'absence. 3

LISTE DES GRAPHIQUES

Graphique n°3.2.1.1 : Proportion des enquêtés selon l'âge et le sexe. 3

Graphique n°3.2.2.1 : Proportion des enquêtés selon par le niveau d'étude et le sexe 3

Graphique n°3.2.3.1 : Proportion des enquêtés selon l'état matrimonial et sexe 3

Graphique n°3.2.4.1 : Proportion des enquêtés selon la taille du ménage 3

Graphique n°3.2.5.1 : Proportion des enquêtés par rapport à la responsabilité de chef de la famille 3

Graphique n°3.2.6.1 : proportion par rapport à l'activité 3

Graphique n°3.2.7.1 : Proportion des enquêtés selon leur recette journalières. 3

Graphique n°3.2.8.1 : Proportion des enquêtés par rapport aux épargnant et non épargnant 3

Graphique n°3.2.9.1 : Proportion par rapport à la somme à épargner. 3

Graphique n°3.2.10.1 : Proportion par rapport à la fréquence d'épargne. 3

Graphique n°3.2.11.1 : Proportion par rapport aux institutions d'épargne. 3

Graphique n°3.2.12.1 : Proportion des enquêtés par rapport au taux d'intérêt d'épargne 3

Graphique n°3.2.13.1 : Avantage de système d'épargne informelle 3

Graphique n°3.2.14.1 : Signature d'un document. 3

Graphique n°3.2.15 : Les choix du bénéficiaire 3

Table des matières

Epigraphe...............................................................................................................................................................I

DEDICACE...............................................................................................................................................................II

REMERCIEMENT..................................................................................................................................................III

LISTE DES ABREVIATIONS, SIGLES ET ACRONYMES........................................................................................IV

SYNTHESE..............................................................................................................................................................V

SUMMARIZE.......................................................................................................................................................VII

INTRODUCTION GENERALE 3

0.1 PROBLEMATIQUE 1

0.2 HYPOTHESE 3

0.3 OBJECTIFS 3

0.3.1 OBJECTIFS GENERAUX 3

0.3.2 OBJECTIFS SPECIFIQUES 3

0.4 CHOIX ET INTERET DU SUJET 4

0.5 METHODES ET TECHNIQUES UTILISEES 5

0.5.1 Méthodes utilisées 5

0.5.2 Techniques utilisées 5

0.6 DELIMITATION SPATIO-TEMPORELLE 6

0.7 CANEVAS DU SUJET 6

CHAPITRE PREMIER : CONSIDERATIONS THEORIQUES 7

1.1 LE SECTEUR INFORMEL 7

1.1.1 ORIGINE DE L'ECONOMIE INFORMELLE 7

1.1.2 ASPECT DEFINITIONNEL DU SECTEUR INFORMEL 7

1.1.3. IMPORTANCE DU SECTEUR INFORMEL 9

1.1.4 ETENDUE DE L'ECONOMIE INFORMELLE 10

1.1.5 TRAITS CARACTERISTIQUES DE L'ECONOMIE INFORMELLE 11

1.1.6 CONSEQUENCES DE L'ECONOMIE INFORMELLE 14

1.2. NOTION SUR L'EPARGNE 16

1.2.1 DEFINITION 16

1.2.2 TYPOLOGIE DE L'EPARGNE 16

1.2.2.1 L'EPARGNE DES MENAGES 16

1.2.2.2 IMPORTANCE DE L'EPARGNE POUR LES MENAGES 17

1.2.2.3 LES OBSTACLES LIES A L'EPARGNE DES MENAGES 17

1.2.3 L'EPARGNE DES ENTREPRISES 17

1.2.4 L'EPARGNE PUBLIQUE 18

1.2.5 L'EPARGNE FINANCIERE 18

1.2.5.1 LE SYSTEME FINANCIER FORMEL 18

1.2.5.2 LE DEPOT A VUE 19

1.2.5.3 LE DEPOT A TERME 19

1.2.6 LE SYSTEME FINANCIER INFORMEL 20

1.2.6.1 LES GARDES-FONDS 20

1.2.6.2 LES TONTINES OU BANQUIERS AMBULANTS 20

1.2.7 EPARGNE NON FINANCIERE 21

1.2.7.1 LA THESAURISATION 21

1.2.7 .1.1. NOTION 21

1.2.7.1.3 LES CONSEQUENCES DE LA THESAURISATION 22

1.2.7.2 LA CONSTITUTION DES STOCKS 22

1.2.8 LES INSTITUTIONS FINANCIERES 23

1.2.8.1 BANQUES 23

1.2.8.2 LA MICRO-FINANCE 23

1.2.8.2.1 CAISSES D'EPARGNE 23

1.3 LA FORMATION DE L'EPARGNE 24

1.3.1 LA THEORIE CLASSIQUE OU NEOCLASSIQUE 24

1.3.2. THEORIE KEYNESIENNE 25

1.4 MARCHAND 26

CHAPITRE DEUXIEME : LA PRESENTATION DE LA VILLE DE KINSHASA ET DE LA COMMUNE DE LEMBA 27

2.1 LA PRESENTATION DE LA VILLE DE KINSHASA 27

2.1.1 APERCU HISTORIQUE 27

2.1.2. GENERALITES 29

2.1.3. HYDROGRAPHIE 29

2.1.4. VEGETATION ET CLIMAT 29

2.1.5. POPULATION ET SON EVOLUTION 30

2.1.6 ORGANISATION POLITICO- ADMINISTRATIVE 30

2.1.7 L'HABITAT 31

2.1.8 EXTENSION URBAINE DE KINSHASA 32

2.1.9 TRANSPORTS A KINSHASA 32

2.1.9.2 HISTORIQUE 33

2.1.9.3 PLAN ROUTIER DE KINSHASA 33

2.1.9.4 CHEMIN DE FER 34

2.2 LA PRESENTATION DE LA COMMUNE DE LEMBA 34

2.2.1 HISTORIQUE DE LA COMMUNE DE LEMBA 34

2.2.2 CADRE GEOGRAPHIQUE DE LA COMMUNE DE LEMBA 35

2.2.3 ORGANISATION ADMINISTRATIVE 36

2.2.4 CADRE DEMOGRAPHIQUE DE LEMBA 37

2.3 L'EVOLUTION DE L'ECONOMIE INFORMELLE A KINSHASA 40

2.3.1 Cause de l'émergence de l'économie informelle à Kinshasa 40

2.3.1.1 le chômage urbain 40

2.3.1.2 La baisse du pouvoir d'achat des consommateurs 41

2.3.1.3 La mauvaise régulation de certains marchés ou l'inefficacité de l'intervention de l'Etat 41

2.3.1.4 La défaillance de l'économie capitaliste périphérique 42

2.3.2 Caractéristique de l'économie informelle à Kinshasa 43

2.3.2.1 Homogénéité de l'informel 43

2.3.2.2 La vulnérabilité de l'informel 44

2.3.2.3 Une population principalement jeune, féminine, migrante et en chômage 44

2.3.2.4 Une économie marquée par une solide stratification sociale 45

2.3.3 La réalité de l'économie informelle à Kinshasa 46

2.3.4 Les relations entre l'économie formelle et informelle 47

2.3.4.1 Les liens commerciaux 47

2.3.4.2 Les relations passant par la mobilité professionnelle 47

CHAPITRE TROISIEME: ANALYSE ET EVALUATION DE L'EPARGNE INFORMELLE CHEZ LES PETITS MARCHANDS 49

3.1 RATIONALISATION DE L'ENQUETE 49

3.2 DEPOUILLEMENT ET PRESENTATION DES RESULTATS 50

CONCLUSION GENERALE 68

ANNEXE 70

Bibliographie 73

LISTE DES TABLEAU 75

LISTE DES GRAPHIQUES 76

Table des matières 77

* 1 DSRP2, Nnouvelle-génération, RD Congo, Kinshasa, 2011-2015, p.91.

* 2Jean-Denis KASESE Otung-Abienda, Théories de l'administration publique, cours inédit L1 Eco Pub. UPN, Kinshasa 2013-2014.

* 3 Sabine Kakunga « Le défi d'organiser le secteur informel en RDC », dans l'UTC presse, janvier 2008.

* 4Madeleine Grawitz, méthode des sciences sociales, Dalloz, paris, 11éime édition, 2001, P.383

* 5 KALONJI NTALAJA, « l'économie informelle dans le tiers monde à l'échelle planétaire, les deux faces de Janus », notes de conjonctures, manuel d'analyse économiques, avril-mai, 1995 p.15.

* 6BUABUA WA KAYEMBE, la fiscalisation de l'économie informelle au Zaïre, P.U.Z, Kinshasa.1995, pp.11-12

* 7 Idem, p.17

* 8 GUY VERHAEGEN, « Rôle du secteur dans le développement économiques du zaïre », un revue Cadice-inso n°44,4ème trimestre, 1985, p37

* 9 MAMBA C, Notes de cours de l'Economie du développement, inédit, L1 Eco. Pub. FASEG UPN, Kinshasa 2013-2014

* 10 I.L.O (BIT) Employment , In come and legality, a strategy for creasing productivity employment in Kenya, BIT, 1972.

* 11 OPANGA EKANGA, «le secteur informel, une approche global de concept et son poids dans l'économie zaïroise», Notes de conjoncture, Manuel d'analyse économique n°22, Avril 1995.

* 12 MAC GAFFEY J, on se débrouille: réflexion sur la deuxième économie du zaïre, Ed Karthala, Paris, 1993, ps144.

* 13Yves Capul et Olivier Garnier, Dictionnaire de l'économie et de Science Sociales, éd. Aurélie Dejollat, Italie. 2005, p. 262.

* 14 M. RAMANOELINA, Premières notions de sciences économiques et sociale, éd. Présence Africaine, 1970 p. 262.

* 15B. Cazes, La vie économique, éd. Armand colin, Paris, 1967 p. 384.

* 16CNUCED, le Développement économique en Afrique, UN, Genève, 2007 p.10

* 17Yves Capul et Olivier Garnier, Dictionnaire économique et des sciences sociales, éd. Hérisses, Paris, 1997, p.181

* 18 www.memoironline.com

* 19 Yves et olivier Garnier, op.cit. p.78

* 20 Mamba C., Economie des pays en développement, 3ème Graduat, FASEG, U.P.N Kinshasa 2012-2013

* 21 CNUCED(2007), Op.cit., p.16

* 22 CNUCED (2007) Idem, p.13.

* 23 CNUCED (2007) Ibidem, p.21

* 24 P. Nginamau, Mobilisation de l'épargne par les coopératives, cas de la CAMEC, TFC, FASEG, Université Kongo, 1994 p.16

* 25 M. LELART, De la finance informelle à la micro finance, éd. Des archives contemporaines, Paris 2005.

* 26 www.wikipedia.org

* 27 CNUCED (2007) Op. Cité. p.12

* 28 Idem

* 29 M. LELART `La micro finance : situation et enjeux', une revue congolaise de gestion, n° 11-12, Congo Brazzaville, janvier- décembre 2006, p. 37

* 30 CNUCED (2007), op.cit., p.27

* 31 Mazamba R., Problématique de la mobilisation de l'épargne par les intermédiaires financiers, Mémoire, FASEG, U.K, p.12

* 32 KUKUNGAMA E. « l'informel au Congo Kinshasa Contribution à l'explication du phénomène du concept » p. 10-12, lettre de l'Ires n° 21-22, Mai 2004

* 33 MUBAKE M. « Economie souterraine et secteur informel au zaïre » : in zaïre-Afrique n°108, Kinshasa, 1984, p.492-493.

* 34Lachaud, J.P. Op.cit., p.10

* 35 Jacqueline, Obel, Acte du colloque sur les réalités socio-économiques de la femme africaine,Quebec, Université Laval, 1990, p.40

* 36Lachaud J.P ,Op.cit., p.10

* 37 MUTUBA NINKIERE B., Contribution de l'économie informelle à la sécurité alimentaire à Kinshasa cas des ménages de Kinsenso de 1990 à 2003, Mémoire, 2002-2003.






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"Le doute est le commencement de la sagesse"   Aristote