Epigraphie
« Mais le principe qui nous pousse à
épargner, c'est le désir d'améliorer notre sort ;
désir qui en général, à la vérité,
est calme et sans passion, mais qui nait avec nous et ne nous quitte qu'au
tombeau. »
Adam Smith
DEDICACE
A mes parents (BISIDI Ya lolo et BOMBO Philomène),
ainsi qu'à la famille BISIDI.
REMERCIEMENTS
Le travail que nous venons de rédiger à la fin
de ce deuxième cycle en Sciences Economiques et Gestion, est le fruit
d'encouragements, de conseils, d'espoir provenant de plusieurs personnes qui,
de près ou de loin ont contribué à l'édification de
notre personne. Voilà pourquoi, nous tenons à leur exprimer nos
sincères remerciements et gratitude.
Nous remerciements s'adressent tout d'abord à Dieu tout
puissant qui nous a donné la force d'endurer toutes les situations au
cours de ce deuxième cycle.
Notre vive reconnaissance s'adresse au recteur de
l'Université Pédagogique Nationale, le Professeur KASINGA
Clémence ainsi qu'à toutes les autorités
académiques pour leur contribution au bon fonctionnement de notre
institution.
Notre profonde gratitude s'adresse également à
tous nos formateurs de l'université pour s'être
dévoués à notre cause.
De façon particulière, notre gratitude va tout
droit à la personne du Professeur KAHUSU MWAN-ZA-K'A Emmanuel qui, en
dépit de son horaire académique surchargé, a
accepté de diriger ce travail.
A mes parents BISIDI Ya lolo et BOMBO Philomène pour
tant des sacrifices endurés, avec leurs maigres revenus n'ont
cessé de façonner ma vie et de contribuer à mon
éducation ; que ce travail reflète leurs
abnégations.
A mes soeurs : Mélisse BISIDI WETE, Jovitte
BISIDI-NSAMBA et Océane BISIDI-LUSUNGU, à mes frères
Espoir BISIDI-Ya lolo, Hénoch BISIDI.
A mes cousins Derrick LUTUMBA-MAMBOTE, Franklin TAMBI-KOKA.
A mes amis (es) Triphen MBUYI, Divine SANDA, Believe HESHIBA,
Marceline MBAYI, Eminence, Déborah MONGELO HELLO, Alvine MUSTHIMA WA
MUSTHIMA, Fabrice KUZANWA et à la famille KIATOKO.
Enfin, à tous ceux, de loin ou de près, nous ont
apporté leur assistance morale et matérielle, trouvent ici
l'expression de notre profonde gratitude.
BISIDI MAMBULU La blonde
LISTE DES ABREVIATIONS, SIGLES ET ACRONYMES
BCDC : Banque Commerciale Du
Congo...................................................25
BIAC : Banque Internationale pour
l'Afrique au Congo..............................25
BIT : Bureau International du
Travail......................................................12
CADECO : Caisse D'épargne du
Congo.....................................................25
CNUCED: Conférence des Nations Unies
sur le Commerce et le
Développement.......................................................................18
DSRP : Document de Stratégie pour
la Réduction de la Pauvreté.................1
Eco. Pub : Economie
Publique.................................................................11
Ed.:
Edition..............................................................................................4
FASEG : Faculté des Sciences
Economiques et de Gestion........................11
FIBANK: First International
Bank............................................................25
PIB: Produit Intérieure
Brut....................................................................11
PUZ : Presse Universitaire
Zaïroise............................................................8
RDC : République
Démocratique du
Congo................................................1
UK : Université
Kongo.............................................................................21
UPN: Université Pédagogique
National........................................................1
UTC : Temps Universel Coordonné
ou UTC(en anglais « Coordinated Universal
Time)...........................................................................1
% :
Pourcentage.....................................................................................48
RESUME
Le secteur informel est constitué non seulement de
l'artisanat, du petit commerce, des petites et moyennes entreprises non
formellement identifiées par l'Etat, mais également des
opérateurs économiques qui se livrent à des
activités lucratives échappant à l'imposition.
La prolifération du système d'épargne
informel ne permet pas à l'Etat de contrôler ce secteur qui
génère tant de revenus. D'où, ce travail analyse et
évalue le système de l'épargne informel chez les petits
marchands de Kinshasa cas de la commune de Lemba.
Par cette étude, notre démarche consiste
à faire connaitre l'importance que revêt cette activité
informelle dans la survie des ménages kinois. En effet, les fonds
générés par ces marchands sont gérés par des
structures informelles échappant à toute législation et
par voie de conséquence à toute imposition fiscale. Cette
pratique prive certes, l'Etat congolais des ressources financières
sures.
Pour y arriver, il nous a fallu de prime abord
appréhender en premier lieu la notion sur le secteur formel et informel
et en second lieu d'assimiler la notion sur l'épargne formelle et
informelle.
Après analyse et évaluation de données
récoltés, nous affirmons qu'aux regards de la
prolifération qu'atteint cette activité, son caractère
engace et mouvant peut si l'on en prend garde, provoquer un malaise social
incontrôlable.
La prolifération du phénomène
« KO BWAKISA CARTE », cette épargne informelle
résulte de :
- l'irresponsabilité de l'Etat (Autorité
communale) de subvenir aux besoins socioéconomiques de sa
population ;
- manque de politique de proximité de la part des
institutions financières ;
- facilitation d'accès aux fonds auprès des
gardes-fonds ;
- l'absence des frais de tenue de compte chez les
gardes-fonds.
Pour changer cet état de chose il faudrait :
- élaboration des documents qui va garantir les deux
parties ;
- obtenir la reconnaissance juridique pour protéger les
membres en créant une association permettant de disposer d'un statut
auprès de l'autorité publique ;
- l'autorité communale doit identifier et sensibiliser
tous les Gardes-fonds sur l'importance d'être dans un système
d'épargne formelle,
- facilitation des formalités pour l'octroi des
documents officiels,
- intensifier les campagnes de sensibilisation entre les
banques formelles, les gardes-fonds et les marchands ambulants.
INTRODUCTION GENERALE
0.1 PROBLEMATIQUE
La conjoncture actuelle de la crise économique qui
ébranle l'Afrique en générale et la République
Démocratique du Congo en particulier a permis un accroissement
extrême d'activités informelles, constituant ainsi une
opportunité pour la survie d'une grande portion de la population
congolaise.
En effet, au cours des années 70, la R.D.C a connu un
affaiblissement graduel des termes de l'échange par la hausse des prix
à l'exportation et la baisse des cours mondiaux des matières
premières, la défaite morale et l'abandon du pouvoir public. Le
secteur informel est venu en quelque sorte à la rescousse de la
population. Ce secteur représenterait de nos jours, plus de 80% des
activités économiques du pays dans des secteurs divers.1(*)
Cependant, l'Etat étant garant du bien-être de la
population doit « un droit-créance » qui se
défini comme un droit dont disposent les citoyens et qui permet à
ceux-ci d'exiger de l'Etat la garantie à accéder à un
certain nombre de biens, qui sont considérés comme
constitutifs(en quelque sorte) de la dignité humaine; dont par exemple
le droit à la santé, le droit à l'éducation,
etc.2(*)
Mais hélas, en République Démocratique du
Congo le gouvernement a presque démissionné de ses
responsabilités et la population se sentant abandonnée
procède à la pratique de la débrouillardise pour
résoudre les problèmes auxquels elle est confrontée en
créant des solutions à la crise de l'Etat dans tous les domaines
de la vie : salaire, l'éducation, santé,...3(*)Ceux-ci a comme
conséquences l'accroissement du secteur informel.
L'équilibre d'un ménage et la satisfaction de
ses besoins multiples ne dépend plus seulement de l'apport de l'homme
comme chef de la famille et pourvoyeur de revenus. La désarticulation du
secteur formel en RD Congo a mis au premier plan la femme comme actrice jouant
un rôle utile pour la survie de la famille.
Dans la ville province de Kinshasa, la vie quotidienne devient
des plus en plus insupportable ; pas de rémunération,
diminution des effectifs de fonctionnaires, privatisation des entreprises
publiques, l'absence d'une politique d'emploi et les pertes d'emplois dans les
secteurs privés ont renforcés les activités de
subsistance, amplifiant ainsi la débrouillardise. C'est qui incite au
gonflement du nombre d'agent opérant dans le secteur informel.
L'informel devient ainsi l'amortisseur social dans la mesure où il
permet de traverser la crise sans trop de secousses sociales. Cette crise qui a
engendré une multiplication des comportements de débrouillardise
chez le congolais, que l'homme de la rue traduit par "l'article 15"
c'est-à- dire « débrouillez-vous »;
"kalaï ye ngangu - kalaï technique" c'est-à-dire
« zala na mayele - zala na technique » qui signifie en
français « soyez sages et ayez des
techniques ».
La population kinoise exerce les activités qui ne sont
pas reconnus par l'Etat et ne sont pas intégrés dans le cadre
juridique et institutionnel de l'Etat. Les multiples activités du
secteur informel en RD Congo en général et à Kinshasa
ainsi que dans la commune de Lemba en particulier, sont: la coiffure, la
cordonnerie, quado, lavage de véhicule, chargeurs d'automobiles, la
couture, ajusteurs, vente de produit pétrolier, cireurs de chaussures,
ligablos, les malewa, les pousse pousseurs, les cambistes, les cabines
téléphoniques, marchands ambulants,...
Ces activités permettent la survie et la satisfaction
de plusieurs besoins du ménage. Par peur de gaspiller l'argent et
permettre le financement des besoins primordiaux (les frais académiques
ou scolaires, vestimentaire,...) on recourt à l'épargne. Ce
dernier consiste à mettre de côté un montant pour une
affectation future.
Pour garantir la sécurisation de l'épargne, on
recourt à certaines structures permettant de faire face aux multiples
risques. L'expérience nous montre que l'épargne des populations
pauvres, si elle est bien canalisée peut atteindre un volume
considérable.
Il y a bientôt prêt de 20ans, les petits marchands
pour épargner, recourent au système d'épargne informelle
dit "ko bwakisa carte" en lingala soit épargne soutenue par une carte
d'enregistrement ou de suivi. Ce système consiste à placer
auprès d'un autre marchand ayant plus des marchandises (capital
consistant, une boutique) que le petit marchand une partie de son revenu non
consommé et cela journellement. Ces sont plus des petits vendeurs de
marché locaux ou ambulants n'ayant aucun compte bancaire, n'étant
membre d'aucune coopérative quelconque ou d'une caisse d'épargne
et qui par peur d'utiliser d'une manière non efficiente leurs petit
capital, recourent à d'autres marchands afin d'épargner une
partie du bénéfice journalier généré. Ce
système permet aux kinois de satisfaire leurs besoins futures.
Devant cet état des choses nous nous sommes posé
les questions suivantes :
ü Pourquoi les petits marchands
n'épargnent-ils pas dans les institutions financières dites
formelles?
ü Pourquoi doit-on épargner dans les
institutions financière ou dans les caisses d'épargne?
ü Comment peut-on passer de l'épargne
informelle à l'épargne formelle?
ü Quel sera l'apport de l'épargne dite formelle
dans la stabilisation du petit commerce?
Telles sont les questions aux quelles tentera de répondre
la présente étude.
0.2 HYPOTHESE
Nous partons de l'hypothèse selon laquelle le
caractère incertain des ressources générées par
leurs activités, la modicité des revenus qu'elles
génèrent et l'absence d'une information transversale entre les
petits marchands et les institutions financières, sont à la base
de la prolifération de ce phénomène.
0.3 OBJECTIFS
Les objectifs poursuivis dans le présent travail sont
les suivants :
0.3.1 OBJECTIFS GENERAUX
Analyser et évaluer l'épargne informelle et
ressortir ses conséquences sur la vie socio-économiques dans la
ville de Kinshasa en générale et dans la commune de Lemba en
particulier.
0.3.2 OBJECTIFS SPECIFIQUES
Fournir des propositions possibles qui permettent à
réorganiser ce secteur d'activités en vue de
l'amélioration des conditions de vie des populations démunies.
Montrer comment les secteurs formel et informel pourront faire
bon ménage afin de pouvoir participer ensemble au développement
économique.
Sensibiliser la population Kinoise de comprendre la
nécessité d'épargner dans le système formel.
0.4 CHOIX ET INTERET DU
SUJET
Dans le présent travail, nous allons nous
préoccuper du sujet portant sur l'analyse et l'évaluation
d'épargne informelle chez les petits marchands dans la ville de
Kinshasa « ko bwakisa carte » cas de la commune de
Lemba.
Ce sujet nous intéresse, car l'opérateur du
système informel dispose d'un atout important dans le cadre de
création des revenus et d'emplois. La population opérant dans ce
secteur doit comprendre l'apport de leurs activités dans la vie
économique du pays et le manque à gagner qu'il représente
pour la communauté en général quand les masses
monétaires importantes sont manipulées hors circuit normal.
Pour se faire l'Etat congolais doit nécessairement
apprendre à ces opérateurs, par la vulgarisation l'importance
d'épargner dans les institutions financières (Banque,
micro-finance,...) qui est un système formel. Ce dernier aidera le pays
à avoir un contrôle sur la quantité de la masse d'argent
qui circule dans ce secteur et d'en tirer profit à travers les
institutions financières et les petits marchands.
Ainsi ce travail présente un intérêt
pratique pour les autorités de la commune de Lemba en ce sens qu'il
fournit les directives nécessaires en vue de l'organisation du
système bancaire adapté à toutes les catégories de
la population. De même, il présente aussi des directives pratiques
sur les avantages que procure le système dit formel auprès des
petits marchands.
0.5 METHODES ET
TECHNIQUES UTILISEES
0.5.1 Méthodes
utilisées
Pour bien mener une étude, tout chercheur se fixe une
méthodologie à suivre. La méthode au sens large,
d'après Grawitz4(*),
est constituée des opérations intellectuelles par lesquelles une
disciplines cherche à atteindre les vérités quelles
poursuit, les démontre et les vérifie.
Pour l'élaboration de ce travail nous avons fait
recours aux méthodes suivantes :
· la méthode historique : nous
permettra d'avoir l'historique de la commune de Lemba et du secteur informel en
République Démocratique du Congo.
· l'approche analytique : elle facilite
l'analyse de différentes données récoltées dans
cette commune.
· la méthode statistique : permet de
recueillir afin d'interpréter les données chiffrées
émanant de la recherche ;
0.5.2 Techniques
utilisées
· la technique documentaire : nous aidera
à compulser certains ouvrages et documents officiels enfin d'enrichir
notre étude, textes légaux et réglementaires, notes de
cours et autres publications qui parlent du secteur informel en
République Démocratique du Congo.
· la technique d'observation directe : qui
nous servira à identifier nos enquêtés sur terrain et voir
réellement ce que font les acteurs de ce secteur.
· la technique de questionnaire : qui
à son tour, nous aidera à questionner nos interlocuteurs sur les
problèmes saillants qui intéressent notre étude.
0.6 DELIMITATION
SPATIO-TEMPORELLE
Tout travail qui se veut scientifique doit être
limité dans le temps et dans l'espace pour bien cerner le contour du
sujet et faciliter sa finalisation.
Notre étude va de la période allant de 2009
à 2013 et la commune, de Lemba constitue notre champ
d'investigations.
0.7 CANEVAS DU SUJET
Notre travail comprend trois chapitres hormis l'introduction
générale et la conclusion générale, le premier
chapitre traite des considérations théoriques se rapportant au
sujet ; le second aborde la présentation de la ville de Kinshasa et
de la commune de Lemba. Enfin le dernier analyse et évalue
l'épargne chez les petits marchands de Kinshasa « cas de la
commune de Lemba ».
CHAPITRE PREMIER :
CONSIDERATIONS THEORIQUES
Dans le présent chapitre, il sera question d'analyser
les points suivants : notion de l'économie informelle, notion de
l'épargne et le marchand
1.1 LE SECTEUR INFORMEL
1.1.1 ORIGINE DE L'ECONOMIE
INFORMELLE
1.1.2 ASPECT DEFINITIONNEL DU
SECTEUR INFORMEL
De nombreuses opinions convergent voir même divergent
pour la définition du secteur informel, mais l'approche de BUABUA WA
KAYEMBE nous parait intéressante. En effets le terme « secteur
informel » et « économie informelle »
peuvent être pris l'une à la place de l'autre et sont devenus
depuis quelques années des expressions très usitées.
Cependant leur usage reste marqué par l'absence d'une définition
acceptable de manière générale. C'est pourquoi nous
partirons de la définition du secteur formel pour essayer
d'appréhender la notion du secteur informel. La législation et la
réglementation économique et commerciale en vigueur dans notre
pays édictent un certain nombre d'obligations pour les opérateurs
économiques. S'agissant particulièrement de l'exercice du
commerce, les conditions suivantes doivent être de stricte observation :
· être constitué dans les formes du code de
commerce ;
· être immatriculé au registre de
commerce ;
· tenir une comptabilité régulière
et rigoureuse ;
· conserver soigneusement et dans l'ordre, les archives
et les inventaires ;
· disposer d'un numéro d'identification
nationale ;
· être détenteur d'une patente (petit
commerce) ;
· avoir un compte disponible en dépôt dans
une banque dont le montant est fixé par le président de la
république.5(*)
Il se dégage de ce qui précède que le
respect de ces conditions légales, place l'opérateur
économique dans une relation régulière vis-à-vis
des formes édictées par le législateur. C'est pourquoi une
telle entreprise est dans le secteur formel.
Ainsi, le secteur formel peut être
considéré, selon BWABWA WA KAYEMBE6(*) comme étant le secteur officiel de
l'économie, en regroupant les entreprises constituées et
fonctionnant conformément à la loi. De ce fait, ces entreprises
sont répertoriées, s'acquittent de leur obligation fiscale et
leurs activités sont reprises dans les statistiques de la nation.
Il poursuit en définissant le secteur informel comme
toute activité économique entreprise en dehors des exigences
légales et qui échappe aux mécanismes de contrôle de
l'Etat.7(*)GUY
VERHAEGEN8(*),
définit le secteur informel comme toute activité
économique, spontanée échappant en grande partie à
l'administration, en marge souvent des obligations légales non
recensées dans les statistiques officielles bénéficiant
rarement des activités promotionnelles de l'Etat.
Des toutes ces définitions, il résulte que les
activités du Secteur informel ne sont pas réglementées.
Les opérations économiques de ce secteur, évoluent en
charge des normes légales. Pourtant, la loi impose aux
commerçants des obligations auxquelles ils doivent se soumettre avant
d'exercer les activités commerciales.
En effet, « la lège latta »
astreint les opérateurs économiques à une série
d'obligations, particulièrement en ce qui concerne l'exercice du
commerce en R.D.C. Nous en donnons ici quelques-unes à titre purement
indicatif.
Le décret du 06 Mars 1951 sur le registre de commerce
en son article 2 stipule « nul ne peut exercer une profession commerciale
au Congo-belge s'il n'est immatriculé à un registre de commerce,
nul ne peut exercer une autre activité commerciale que celle
mentionnée au registre de commerce ».
S'agissant des commerçants étrangers,
l'ordonnance loi n° 66-260 du 24 avril 1996 dispose à son article 2
que « leur immatriculation au registre de commerce est subordonnée
a une garantie financière, notamment à la possession dans une
banque congolaise d'un avoir en compte de dépôt d'un montant de 50
millions de francs ». Le décret du 13 Juillet 1982 sur la tenue du
livre de commerce précise à son article premier ce qui suit
« tout commerçant doit tenir les livres et y indiquer
d'après les principes d'une comptabilité régulière,
l'état des opérations commerciales et sa situation de
fonctionnement.
L'article 4 du même décret énonce et
précise ce qui suit : « les commerçants ont l'obligation de
conserver pendant dix ans leurs livres de commerce, leurs inventaires et leurs
correspondances commerciales ».
L'ordonnance-loi n°73-236 du 13 Aout 1973 portant
numéro d'identification nationale, en son article premier stipule «
un numéro d'identification nationale est attribué par le
département de l'économie nationale à chaque personne
physique ou morale exerçant une activité commerciale,
industrielle, agricole, libérale ou de service sur le territoire de la
R.D.C ». Par ailleurs, l'exercice du petit commerce est
réservé aux seuls nationaux moyennant la détention d'une
patente.
La tenue d'une comptabilité plus ou moins sommaire de
ses opérations commerciales est également exigée. Comme on
peut le remarquer, les dispositions légales
énumérées ci-haut et celles non
énumérées ici, sur l'activité de commerçant
ont entre autre pour but :
· d'octroyer une existence transparente sinon
légale au commerçant ;
· de faciliter ses relations d'affaires avec les
personnes physiques ou morales de droit public et privé
intéressées ;
· de connaitre l'évolution quotidienne du
patrimoine en vue d'en assurer une bonne gestion.
1.1.3. IMPORTANCE DU SECTEUR
INFORMEL
L'importance du secteur informel est telle qu'aujourd'hui nul
ne peut ignorer sa place dans l'économie de la République
Démocratique du Congo ; à Kinshasa les ¾ d'activités
économiques sont dans l'informel.
En République Démocratique du Congo,
l'importance de ce secteur surtout sous la forme du petit commerce n'est plus
à démontrer. En effet, du politicien à l'homme de la rue,
de l'intellectuel à l'analphabète, de l'Etat à l'individu,
du citadin au paysan, tout le monde est soit opérateur, soit
bénéficiaire des biens, de services fournis par ce secteur.
L'informel agit aussi à la fois comme support de sécurité
et amortisseur des chocs sociaux.
Ainsi, il sied de souligner que ce secteur de l'informel a
pris son envol en RDC du fait de la situation du non fonctionnement des
structures de l'économie formelle. Les congolais se sont lancés
dans différentes sortes de débrouillardises inimaginables. Si
bien qu'aujourd'hui, le pays vit grâce à ces activités. Il
se fait que ces activités de l'économie informelle qu'exercent
les congolais sont confrontées à d'énormes
difficultés de financements, la plus part de ceux qui évoluent
dans ce secteur, travaillent pour leur propre compte.
1.1.4 ETENDUE DE L'ECONOMIE
INFORMELLE
Le secteur informel est constitué non seulement de
l'artisanat, du petit commerce, des petites et moyennes entreprises non
formellement identifiées par l'Etat, mais également des
opérateurs économiques qui se livrent à des
activités lucratives échappant à l'imposition.
Ce secteur existe dans toutes les économies modernes du
monde entier et chaque gouvernement s'emploie à l'épargner,
à la promouvoir en vue de le focaliser. C'est ce qui a amené le
pouvoir public congolais à s'intéresser de plus près
à ce secteur, lequel concentre la très large partie
d'activités économiques nationales.
L'ampleur du phénomène s'est remarquée
dès le début des années 1970, lorsque le pays a connu des
sérieuses difficultés économiques dues à la rupture
des équilibres fondamentaux.
Ces difficultés ont à leur tour provoqué
une baisse continue du pouvoir d'achat de la population travaillant dans le
secteur formel. D'où l'émergence d'un créneau, du travail
au noir, facile, rentable, animé par des personnes cherchant à
échapper à la réglementation.
En R.D.C, on cite généralement le cas de ce
commerçant dont la mallette constitue à la fois son siège
social, son compte bancaire, et contient sa comptabilité, dans le souci
bien compris d'être à l'abri de tout regard soupçonneux.
Il est clair qu'un secteur plus développé que le
secteur formel dénote si l'on ose le dire la faillite de l'Etat du moins
son incapacité à assurer la promotion d'activités
économiques et empêche l'interventionnisme étatique dans la
vie économique et sociale.
D'où la nécessité d'assurer la promotion
d'activités économiques en vue de renverser cette
prédominance.
Nous sommes du même avis avec MAMBA Claude quand il
affirme que plus un pays est sous développé, plus importante est
la part de l'économie informelle dans le P.I.B. Cette proposition
implique que dans cette catégorie de pays, la faiblesse du
système de gestion macro-économique serait un des facteurs
permissifs de l'ampleur de l'économie informelle. Aussi le
sous-développement et l'extension de l'économie informelle ne,
refléteraient qu'une même réalité être tenue
par la qualité managériale de l'Etat.9(*)
1.1.5 TRAITS CARACTERISTIQUES
DE L'ECONOMIE INFORMELLE
Au fur et à mesure que la R.D.C s'enfonçait dans
une crise profonde touchant plusieurs aspects : social, politique, agricole,
économique, la problématique de l'économie informelle
prenait dans les mêmes proportions, une ampleur exceptionnelle naturelle
dont les effets n'ont pas épargné la fiscalité.
Le secteur informel regroupe des agents économiques qui
échappent toujours au recensement officiel des opérateurs
économiques, il a un caractère non légal, ne respecte ni
règlements fiscaux (il échappe à toute imposition), ni
ceux du travail (heures supplémentaires, salaire minimum,
sécurité, hygiène, réglementation relative à
la concurrence loyale, pension,...).
En d'autres termes, ce sont les agents économiques qui
ne sont pas répertoriés au tableau des agents en règle
quelle que soit, la hauteur de leurs activités. Il s'agit notamment de
cambistes, des sectes religieuses, de commerçants, des
intermédiaires commerciaux et d'autres agents d'affaires, des bailleurs
d'immeubles, des exploitants du transport rémunéré des
personnes et des marchandises.
Toutes ces activités exercées d'une façon
illégale ne peuvent permettre de procurer des gains substantiels
qu'auprès de ceux oeuvrant dans ce secteur, les cambistes et les
trafiquants des pierres précieuses, en sont des preuves qui
démontrent à suffisance ce cas, car ils manipulent des fonds
importants.
Le Bureau International du Travail, B.I.T en sigle, dans un
rapport sur le KENYA, énumère sept critères du secteur
informel qui sont :
· facilité d'entrée ;
· marché de concurrence non
réglementé ;
· utilisation des ressources locales ;
· propriété familiale de l'entreprise ;
· petite échelle d'activités ;
· technologie adaptée à forte
intensité de travail ;
· formation acquise en dehors du système
scolaire.10(*)
A ces caractéristiques, énumérées
par le B.I.T, nous pouvons ajouter les caractéristiques fondamentales
suivantes :
1. L'absence du grand capital
Les opérateurs du secteur informel se lancent dans les
affaires relativement modestes. Cette caractéristique ne vise que les
petites entreprises alors que dans le secteur formel évoluent
également les personnes physiques ou morales qui brassent d'importantes
sommes d'argent.
Ainsi, en ce qui nous concerne, nous rangeons dans le secteur
informel toutes les entreprises petites ou grandes qui évoluent en
charge de la législation fiscale, c'est-à-dire celles qui ne sont
pas répertoriées par l'administration des impôts.
2. L'absence du recours aux crédits
bancaires
En général, ce sont les épargnes
individuelles, les ressources familiales ainsi que les réinvestissements
du profit réalisé qui constituent la source principale du
capital.
3. L'absence d'investissements
immobilisés
Pour produire, servir ou commercialiser, le secteur informel
réalise rarement des gros investissements en infrastructures et en
machines. En général, à l'exception peut-être des
élèves de couture dont l'outillage est très simple et
manuel,
Certaines petites entreprises recourent à la
récupération de vieilles machines abandonnées ou
fabriquent elles-mêmes leurs outils de travail.
4. Le recours à une main d'oeuvre
pléthorique
En l'absence d'équipements, le secteur informel emploie
une main d'oeuvre très nombreuse sans qualification.
5. L'absence de tenue de comptabilité
régulière
Le secteur informel ne se soucie pas du tout de la tenue d'une
comptabilité régulière normalisée quand bien
même qu'elle est tenue, celle-ci est d'une manière brutale. Dans
ce secteur, la gestion du patrimoine investi des entreprises est à
confondre avec la gestion du ménage de l'exploitant
propriétaire.
6. L'absence d'organisation de marketing et d'un
approvisionnement stable
Dans toute organisation administrative, le propriétaire
est au centre de la gestion, c'est lui qui gère l'essentiel
d'activités de son entreprise. Cependant, il est à constater,
dans la plupart de cas que le marketing est organisé d'une
manière théorique avec un canal publicitaire réduit de
bouche à l'oreille.
Le renouvellement de stock pose assez de problème du
fait des prélèvements incontrôlés effectués
par le propriétaire tant au niveau de sa trésorerie qu'au niveau
des marchandises destinées à la vente, ce qui nécessite la
constitution constante et perpétuelle du capital.
7. Forte mobilité et absence de
siège social stable
Les entreprises du secteur informel n'ont pas en
général de lieu très sur où se regrouperait leur
vie économique et administrative. Tantôt les opérations
sont effectuées au marché, au bord de la route, à
domicile, tantôt dans un kiosque près de chez soi. Mais lorsque
les affaires ne tournent pas normalement, il y a une forte propension à
plier bagage sans laisser des traces.
Devant une simple descente de policier ou d'un agent de
l'administration fiscale, les opérateurs de ce secteur disparaissent de
la nature pour émerger ailleurs, ou revenir sur le lieu après
quelques jours.
8. Précarité de leur
situation
La plupart des petites et moyennes entreprises du secteur
informel sont fragiles. Elles sont souvent menacées de faillite à
cause de plusieurs facteurs notamment : la fuite des employés,
l'initiation, la concurrence des grandes entreprises et d'autres petites
entreprises,...
Il est intéressant de constater à Kinshasa que
lorsqu'un Kiosque s'ouvre au coin d'une rue, un autre ne tarde pas à
apparaitre seulement quelques jours après et sur la même rue.
La perturbation, même passagère de cet
environnement entraîne des conséquences sur son organisation et
son fonctionnement. D'où, l'instabilité constatée, le
risque permanent de déconfiture, l'incapacité de concurrence, le
recours incessant à la main d'oeuvre temporaire et sous
rémunérée, etc.
9. Le faible revenu des clients et les faibles
rendements des travailleurs
Le groupe ciblé par le secteur informel est très
souvent à faible revenu, tout comme le personnel qu'il emploie est
à rendement faible. Cette liste caractéristique du secteur
informel n'est pas limitative, elle peut s'allonger car les données dans
ce secteur sont très dynamiques.
De ce qui précède, il se dégage que les
activités du secteur informel présentent la particularité
d'échapper au cadre légal qui régit l'économie d'un
pays à savoir : l'obligation fiscale, formalités administratives,
etc. Ces activités sont les produits de l'imagination créatrice
populaire dans la satisfaction des besoins spécifiques nés de
l'urbanisation, face à l'incapacité de l'Etat dans une
période de crise à fournir un travail salarié légal
à l'ensemble de la main d'oeuvre disponible.
L'Etat a une attitude ambigüe face à ce secteur,
oscillant entre la répression et la tolérance.
Selon OPANGA EKANGA11(*), toute activité économique de service
ou de création de revenu est qualifiée d'informel, lorsqu'elle
est entreprise explicitement ou implicitement en dehors de certaines normes de
régulation ou du comportement convenu.
1.1.6 CONSEQUENCES DE
L'ECONOMIE INFORMELLE
La plupart d'auteurs sont unanimes pour épingler parmi
les conséquences de l'économie informelle, le fait de priver,
l'Etat de ses ressources, d'après JANET MAC GAFFEY12(*), l'informel donne lieu
à l'évasion fiscale généralisée, le
mépris de lois, et tout cela s'oppose à la
légitimité de l'Etat et la morale de l'administration.
Le secteur informel compte parmi ses conséquences le
fait de priver l'Etat de revenus. En ce moment capital que traverse notre pays,
celui de la reconstruction nationale, l'Etat aurait par contre besoin de tous
ses revenus pour faire face à des charges multiples. Cependant, il sied
de relever que le développement du secteur entraine des effets aussi
bien sur le plan fiscal que socio-économique.
Outre ses conséquences au plan fiscal dont certains
trouvent l'explication dans la lourdeur des impôts en vigueur, il
convient d'en relever d'autres aux plans économique et social.
A. Au plan économique
L'informel se traduit notamment par le non rapatriement des
devises, la difficulté d'accès au système bancaire, la
thésaurisation, la rétention de stock, la fixation de prix
fantaisistes. Choses qui peuvent entrainer un profond dérèglement
des fondations de l'économie nationale.
B. Au plan social
Malgré des avantages certains que procure
l'économie informelle, par exemple, le fait de pallier les carences de
l'économie informelle, en matière de distribution d'emploi,
salaire,...Cette insomnie comporte de nombreux inconvénients.
Le secteur informel constitue un frein logique dans la
maximisation des recettes fiscales et de ce fait prive le trésor public
de possibilités de se doter d'une politique économique efficace.
Car le travail au noir facilite et favorise l'évasion fiscale.
Le secteur informel de l'économie congolaise se tient
en dehors des normes de la sécurité sociale. C'est ainsi que,
pour ne citer que cet exemple, les tenants d'activités informelles
vivant au jour le jour et n'ayant pas la possibilité d'épargner,
se retrouvent en fin de carrière ou en cas d'accident sans
économie et passent leur vieillesse encore plus sombre que leur triste
jeunesse. Aucun système de sécurité n'est mise en place
pour assurer la retraite des travailleurs ou leur prise en charge en cas
d'incapacité due à une maladie ou un accident professionnel.
Par ailleurs, l'assurance risque, ne saurait exister dans un
tel système qui est déjà en marge de l'Etat. Toutes sortes
de risques tels les incendies, le vol et bien d'autres cas surgissent et
laissent du jour au lendemain l'agent économique sans ressources.
1.2. NOTION SUR L'EPARGNE
Cette section parle de la définition de
l'épargne, les approches de la formation de celle-ci notamment
l'approche classique ou néoclassique d'une part et keynésienne
d'autre part. Enfin, il y est aussi présenté le secteur
financier.
1.2.1 DEFINITION
La notion d'épargne peut être définie de
plusieurs façons selon qu'il s'agit de l'épargne individuelle ou
de l'épargne nationale. Elle peut être conçue comme la
partie du revenu qui n'est pas destinée à une
consommation.13(*)Elle est
donc un acte de renonciation à une satisfaction immédiate au
profit d'une satisfaction future, d'une consommation future. Une autre
définition proposée par Ramanoelina14(*) stipule que l'épargne
est ce qui reste du revenu après avoir enlevé la consommation.
Dans une économie sans monnaie, elle désigne ce qui, dans le
résultat des activités productives et soustrait de la
consommation.15(*)
1.2.2 TYPOLOGIE DE
L'EPARGNE
Selon les catégories d'agents économiques qui
épargnent, on distingue l'épargne des ménages,
l'épargne des entreprises et l'épargne publique. Suivant la forme
dont l'épargne est constituée, on distingue l'épargne
financière et l'épargne non financière.
1.2.2.1 L'EPARGNE DES
MENAGES
L'épargne des ménages correspond à la
part de leurs revenus qui n'est pas destinée à la consommation
immédiate. Cette épargne peut être placée
auprès d'une institution financière ou thésaurisée
c'est-à-dire conservée par l'épargnant et non
réintroduit dans le circuit économique qui directement ou
indirectement l'avait générée.
1.2.2.2 IMPORTANCE DE L'EPARGNE
POUR LES MENAGES
Dans la commune de Lemba, la plupart des ménages
peuvent épargner pour motif de précaution.
Dans ce cas, même avec un faible revenu disponible et en
l'absence d'instruments d'épargne attractive, les ménages pauvres
sont forcés d'épargner une part substantielle de leur
revenu.16(*)
L'épargne des ménages comprend notamment des biens
matériels et un peu d'épargne financière placée
dans le secteur financier informel. Les ménages épargnent aussi
pour acheter des biens immobiliers afin de se loger, de se protéger
contre certaines éventualités.
Ils épargnent également pour leurs vieux jours,
comme le montre la théorie du cycle de vie17(*)qui stipule que `' les
ménages épargnent durant leur vie active afin d'accumuler un
patrimoine qu'ils consommeront durant leur retraite en pratiquant cette fois
là une désépargne c'est-à-dire la transformation de
l'épargne en consommation. Les ménages épargnent
également pour obtenir des ressources sous forme
d'intérêt.
1.2.2.3 LES OBSTACLES LIES A
L'EPARGNE DES MENAGES
Les obstacles dressés à l'égard de
l'épargne sont légions, nous pouvons citer :
- la faiblesse des revenus des ménages. Si le revenu
est faible, il y aura de moins à moins l'épargne car celle-ci
dépend essentiellement du revenu ;
- la faiblesse de taux d'intérêt limite
l'épargne financière parce que les gens épargnent pour
bénéficier de l'intérêt ;
- le problème de confiance vis-à-vis des banques
fait perdre de sommes importantes aux épargnants, décourage
également les épargnants.18(*)
1.2.3 L'EPARGNE DES
ENTREPRISES
L'épargne brute des entreprises correspond à
leur capacité d'autofinancement, c'est-à-dire à leur
bénéfice net après l'impôt à laquelle
s'ajoute l'amortissement (sommes mises de côté pour reconstituer
le capital technique).19(*) Cette épargne dépend de
l'évolution de leur rentabilité. La plupart des pays en
développement sont caractérisés par un dualisme
économique, notamment par la coexistence des secteurs formel et
informel.20(*) Seulement
un petit nombre d'entreprises dans ces pays évoluent dans le secteur
formel de l'économie, tandis qu'un grand nombre d'entreprises
évoluent dans le secteur informel. Les entreprises du secteur informel
comptent beaucoup sur leurs bénéfices non distribués pour
financer non seulement leur fonds de roulement, mais aussi leurs nouveaux
investissements car, l'accès aux services financiers adéquats
s'avère difficile.21(*)
1.2.4 L'EPARGNE PUBLIQUE
C'est l'épargne constituée par l'Etat
c'est-à-dire par le gouvernement et par les entités
décentralisées. L'épargne publique est égale
à la différence entre les recettes et les dépenses
courantes de l'Etat. Ainsi, lorsque ses recettes sont supérieures
à ses dépenses, c'est-à-dire en cas d'excédent
budgétaire. Dans les cas contraire où il y a un déficit
budgétaire, l'Etat désépargne ou encore il emprunte
l'épargne privée. Celle-ci est égale à la somme de
l'épargne des ménages et de l'épargne des entreprises.
L'épargne privée plus l'épargne publique constitue
l'épargne nationale. En d'autres termes, celle-ci est égale
à l'épargne des ménages, plus l'épargne des
entreprises, plus l'épargne publique.
1.2.5 L'EPARGNE FINANCIERE
On distingue l'épargne financière de
l'épargne non financière. L'épargne financière
c'est une épargne placée auprès d'une institution
financière. Celle-ci peut être une institution formelle (une
banque par exemple), informelle (cas des tontines) ou une institution semi
formelle (institution de micro finance).
1.2.5.1 LE SYSTEME FINANCIER
FORMEL
L'épargne détenue dans le secteur financier
formel ne représente généralement qu'une faible proportion
d'actifs des ménages. Les banques sont le principal type
d'établissements financiers du secteur formel engagé dans la
mobilisation de l'épargne en Afrique.22(*)
Ces banques sont généralement concentrées
dans les grandes agglomérations et il y a peu d'agences dans les zones
rurales.23(*)
Or, une présence accrue des banques dans les milieux
ruraux pourrait aider à promouvoir l'épargne dans ce secteur.
Toutefois l'éloignement physique de ces banques n'est pas le seul
facteur qui limite la croissance de l'épargne financière de ce
secteur. Le seuil minimum élevé fixé pour les
dépôts, les temps nécessaires pour effectuer les
opérations et la lourdeur de l'administration découragent
également les épargnants dans ce secteur.
D'une manière générale, l'épargne
est constituée des dépôts faits auprès d'une
institution financière. On distingue les dépôts à
vue de dépôts à terme. Ce ne sont que les
dépôts à terme qui sont considérés comme
épargne auprès des institutions financières.
1.2.5.2 LE DEPOT A VUE
Il est caractérisé par la disponibilité
à tout moment des montants déposés. Un compte à vue
est avant tout une créance qui est couramment acceptée comme
moyen de paiement.24(*)Ici, le paiement s'effectue par chèque ou par
virement.
1.2.5.3 LE DEPOT A TERME
On distingue généralement deux types de
dépôts à terme :
A) le dépôt à terme
fixe
Le compte à terme fixe est généralement
ouvert aux personnes tant morales que physiques ayant au préalable un
autre compte au sein de l'institution financière. Le retrait de fonds de
ce compte ne peut se faire qu'à une échéance fixe de 3 ou
6 mois par exemple. Au moment de la constitution du dépôt, un taux
d'intérêt est fixé et restera invariable jusqu'à
l'échéance fixée.
B) le dépôt à
préavis
Ce dépôt est fait dans un compte pour lequel le
retrait de fonds ne peut intervenir que lorsque son titulaire informe
l'institution financière de son intention quelques jours avant. Le
délai de préavis est à convenir entre les parties.
1.2.6 LE SYSTEME FINANCIER
INFORMEL
Le concept de finance informelle renvoie à des
pratiques d'épargne et de crédit qui ne sont pas obligées
de respecter un cadre ou un schéma fixé.25(*)Le secteur financier informel
offre un large éventail d'instruments d'épargne qui va de la
simple collecte des dépôts jusqu'à d'importants groupements
ou clubs d'épargne autogérés. On retrouve dans ce secteur
le phénomène « gardes fonds » et les tontines.
1.2.6.1 LES GARDES-FONDS
Les habitants d'un quartier peuvent se décider de
mettre leur argent en sécurité auprès d'une personne en
qui ils ont confiance. Les versements sont identiques, effectués d'une
façon régulière et ils sont remboursés en
totalité à une date connue d'avance et cette personne s'engage
à restituer ces versements à une date convenue au
préalable ou encore à la demande de l'épargnant. Sans
verser un intérêt quelconque sur ces dépôts, et elle
n'est pas rémunérée pour le service de
sécurité qu'elle rend.
1.2.6.2 LES TONTINES OU
BANQUIERS AMBULANTS
Les habitants d'un village ou d'un quartier peuvent aussi
utiliser les services d'une personne de confiance pour garder leur
épargne.
La forme la plus connue et la plus répandue de finance
informelle est l'association rotative d'épargne et de crédit. Les
participants versent régulièrement des cotisations de montant
fixe à fonds commun qui est distribué tour à tour à
chacun des membres. Quand chaque membre a reçu le fonds une fois, le
cycle doit recommencer. Ce système d'épargne est au départ
conçu pour résoudre à tour de rôle divers
problèmes personnels des membres qui forment ma tontine.
Les revenus monétaires d'un certain nombre d'individus
sont collectés régulièrement et attribués à
l'un d'eux pour qu'il utilise ces fonds à son profit personnel. Les
raisons qui incitent les individus à s'adresser à ce type de
financement sont de trouver des revenus additionnels qui sont
nécessaires pour subvenir aux besoins des familles et contrer
l'augmentation du coût de la vie. Le collecteur de l'épargne remet
souvent à chacun de ses clients une carte établie à son
nom, précisant son adresse et contenant autant de cases que de
versements prévus. A chaque versement, il signe. A
l'échéance, normalement si toutes les cases sont remplies, les
tontiniers remboursent à ses clients les versements effectués
diminués d'une case qu'il garde pour lui et qui est la
rémunération du service de sécurité qu'il a rendu
à chacun. Ce secteur est dynamique, varié et bien adapté
aux besoins des populations en termes de services financiers.
Cette épargne dit informelle n'obtienne pas le taux
d'intérêt et malgré qu'il ne signe pas de document juste de
pièce justificatif (une petite carte d'où on inscrit juste le
nom, l'adresse, la date du dépôt), pour un retrait des frais juste
un petit prélèvement de la part du boutiquier ou la maman qui
détient de l'argent.
1.2.7 EPARGNE NON
FINANCIERE
A l'opposé de l'épargne financière qui
est une épargne placée auprès du secteur financier nous
avons l'épargne non financière. Celle-ci prend plusieurs formes
parmi lesquelles on peut citer : la thésaurisation, la constitution des
stocks et l'achat des biens durables.
1.2.7.1 LA THESAURISATION
1.2.7 .1.1. NOTION
Dans le sens commun, la thésaurisation peut
désigner une accumulation d'actifs accompagnée de leur retrait
des circuits de l'économie.26(*) De manière spécifique, elle
décrit une accumulation de monnaie hors du système financier. La
thésaurisation peut se faire en monnaie nationale ou en devises.
Il y a thésaurisation en devises
généralement si la monnaie nationale est instable. Ainsi donc,
les agents économiques vont détenir des devises pour conserver
leur pouvoir d'achat.
Lorsque la monnaie nationale est relativement stable, la
thésaurisation se fait généralement en monnaie
locale.
1.2.7.1.2. CAUSES
Il y a plusieurs causes qui font que les agents
économiques thésaurisent, parmi lesquelles on peut citer : la
méfiance des certains agents économiques vis-à-vis des
institutions financières, le manque d'information des populations
vis-à-vis des instruments d'épargne, les habitudes des certains
agents économiques qui préfèrent garder l'agent chez soi
au lieu de le placer auprès d'une institution financière.
1.2.7.1.3 LES CONSEQUENCES DE
LA THESAURISATION
La thésaurisation a des conséquences
néfastes sur la vie socio-économique d'un pays. Car
l'épargne placée permet de financer les investissements à
long terme.
Il existe un système rétro actif (feed back)
pour lequel l'épargne finance l'investissement, et, à son tour
l'investissement finance l'épargne notamment par les
bénéfices qui en résulteraient. Ce processus permet la
croissance économique et le développement du pays.
1.2.7.2 LA CONSTITUTION DES
STOCKS
Les agents économiques détiennent
également des actifs non financiers pour se prémunir contre des
aléas du futur.
Les actifs non financiers détenus par les
ménages sont entre autre les stocks des marchandises comme les
céréales, les matériaux de construction ou le cheptel, qui
sont acquis comme des richesses et souvent achetés ou vendus afin de
préserver des habitudes de consommation.
Le choix d'actifs non financiers comme instruments
d'épargne dépend de divers facteurs. Certains de ces actifs,
comme le cheptel, bijoux, etc. ont une valeur symbolique ou servent
d'indicateur du statut et ou de la richesse.27(*) Le choix peut aussi résulter d'une
décision de placement raisonnée dans un contexte combinant risque
élevé, environnement financier incertain et difficulté
d'accès aux instruments financiers adéquats.28(*)
1.2.8 LES INSTITUTIONS
FINANCIERES
1.2.8.1 BANQUES
La commune de Lemba est pourvue des plusieurs banques :
BIAC ; ADVANS BANQUE ; FIBANK ; BCDC ; RAWBANK ;
AFRILAND.
Elles sont des partenaires privilégiées de la
Banque Centrale de la République Démocratique du Congo qui leurs
confie la responsabilité des caissiers de l'Etat. Jadis, la plupart des
opérations bancaires passaient par la banque congolaise de commerce
extérieur, une institution publique mais qui par la suite a
été liquidé.
1.2.8.2 LA MICRO-FINANCE
Le secteur de micro finance est spécialisé dans
la fourniture des services financiers aux ménages et aux petites
entreprises qui n'ont pas accès aux services du secteur formel. La micro
finance a notamment pour rôle de réduire la
pauvreté.29(*) Les
organismes de micro finance se protègent en partie contre les risques en
recourant aux interlocuteurs et aux méthodes du secteur financier
informel, par exemple, en utilisant le mécanisme du crédit
collectif.30(*) La micro
finance collecte l'épargne et la prête aux personnes qui sont en
besoin de financement et donc, elle accorde de l'importance au crédit,
en plus de l'épargne. Elle met les personnes non plus en face d'un
individu mais plutôt en face d'une institution. Parmi les institutions de
micro finance, on peut citer les caisses d'épargne et de
crédit.
1.2.8.2.1 CAISSES D'EPARGNE
La Commune de Lemba dispose de quelques caisses
d'épargne qui jouent un rôle très important dans
l'économie locale par la collecte de l'épargne des membres et par
l'octroi des crédits.
Ainsi, on trouve dans la commune de Lemba : La Caisse
D'épargne du Congo, en sigle CADECO
Hormis les banques et les caisses d'épargne ainsi
que de crédit, on trouve aussi des institutions d'épargne qui
évoluent dans le secteur informel. Il s'agit notamment des tontines et
des garde fonds.
1.3 LA FORMATION DE
L'EPARGNE
Deux théories sont souvent utilisées pour expliquer
l'épargne à savoir :
ü La théorie classique ou néoclassique et
ü La théorie keynésienne.
1.3.1 LA THEORIE CLASSIQUE OU
NEOCLASSIQUE
Pour les économistes classiques et
néoclassiques, le niveau d'épargne est déterminé
par le taux d'intérêt. En effet, dans le cadre de cette
théorie, l'agent économique cherche à maximiser son
utilité et lorsqu'il est amené à faire un arbitrage entre
consommation et épargne, il va considérer ce que lui rapportera
l'épargne. Autrement dit il va considérer le taux
d'intérêt.
Lorsque celui-ci est élevé, l'agent
économique sera incité à épargner puisque
épargner lui permettra d'acquérir plus de revenus dans le futur.
A l'inverse, lorsque le taux d'intérêt est faible, l'agent
économique a tendance à ne pas épargner, car
l'épargne ne lui rapportera que peu de revenus dans le futur.
Pour les auteurs néoclassiques, l'épargne a un
caractère prioritaire, en ce sens qu'elle est déterminée
avant que les dépenses de consommation courante soient
arrêtées.
C = Y-S ou l + co + cY
Avec :
C : consommation
co : Consommation incompressible
c : Propension marginale à consommer
y : Revenu
S : Epargne.
Cette conclusion trouve sa logique dans l'argument
avancé par les classiques selon lequel `'l'épargne ne se fait pas
à partir du revenu''31(*)
Pour les néoclassiques, ce ne sont pas les
salariés qui épargnent, mais plutôt les riches que sont les
capitalistes.
1.3.2. THEORIE KEYNESIENNE
L'approche Keynésienne du comportement d'épargne
est tout autre. Ici, c'est la consommation qui précède
l'épargne, le niveau d'épargne n'est pas déterminé
par le taux d'intérêt mais par le niveau de revenu de l'agent
économique. Celui-ci consomme d'abord et affecte le reste de son revenu
à l'épargne.
Il ressort de cette théorie que l'épargne a un
caractère résiduel en ce sens que ce sont les besoins de
consommation qui sont déterminés en premier lieu et le reste,
pour autant qu'il en soit possible, est affecté suivant
différentes modalités à l'épargne.
Il est même possible que l'épargne soit
négative c'est-à-dire qu'un agent économique consomme
momentanément plus que son revenu, il dépense alors un revenu
épargné auparavant. De cette façon, Keynes aboutit
à la conclusion selon laquelle l'épargne et la consommation sont
fonction du revenu et le taux d'intérêt permet uniquement la
répartition entre l'épargne placée et l'épargne
thésaurisée.
1.4 MARCHAND
Un marchand est le terme générique aux
intermédiaires qui s'occupent de la revente de marchandises. Ce terme
peut s'opposer parfois à la notion de producteur.
La personne dont la profession est d'acheter (plus rarement de
fabriquer) et de revendre une ou plusieurs sortes de produits en tirant un
bénéfice.
Dans le chapitre qui s'achève, il a été
question pour nous de définir quelques concepts fondamentaux de
l'étude, dont la mauvaise compréhension et/ou
interprétation risquerait de nous faire perdre le temps en chemin.
CHAPITRE DEUXIEME : LA
PRESENTATION DE LA VILLE DE KINSHASA ET DE LA COMMUNE DE LEMBA
Dans ce chapitre, nous présenterons la ville de
KINSHASA et la commune de LEMBA cadre physique-ciblé, pour mener
à bon port notre travail et évaluer l'économie informelle
à Kinshasa.
2.1 LA PRESENTATION DE LA
VILLE DE KINSHASA
2.1.1 APERCU HISTORIQUE
La station de Léopoldville, actuellement Kinshasa,
existait depuis décembre 1881. Après la session de l'Etat
Indépendant du Congo à la Belgique le 15 novembre 1908, Boma
devient la première capitale de la colonie belge. Quatre ans
après, Georges Moulaert alors commissaire de district du moyen Congo,
celui là dont le nom désigne actuellement un quartier de la
commune de Bandalungua plaida auprès des gouvernements
généraux le 12 février et ensuite le 15 juin pour que la
capitale soit installée sur les rives du pool.
L'arrêté royal du 1 juillet 1923 opta pour ce
transfert qui devint effectif qu'en octobre de la même année.
L'ordonnance n°58/56 du 10 Août 1923, relève toujours le
rôle de capitale. Plus tard en1923, Léopoldville devint capitale
du Congo belge, chef lieu de la province de Léopoldville.
En 1941, les autorités coloniales substituent le
concept de district urbain à celui de la ville, dotée d'une
personnalité juridique. La ville a réussi à conserver son
importance même après la colonisation, lorsqu'elle reprit son nom
valable Kinshasa dérivé d'un nom de l'ancienne histoire
traditionnelle.
2.1.2. GENERALITES
Dès sa création, Kinshasa avait une superficie
de 1150 Km2.Actuellement, il a une superficie de 9965
Km2. Kinshasa se situe entre 3,9 degré et 5,1 degré de
latitude Sud et 15,2 dégrée 16,6 degré de longitude Est.
Selon l'arrêté n° 69-0042 du28 janvier 1969, les limites de
la ville de Kinshasa se présentent de la manière suivante :
ü au Nord, il est limité par la République
du Congo;
ü à l'Est et au Nord-est par la province de
Bandundu ;
ü au sud par la province de Bas-Congo ;
ü à l'Ouest par le fleuve Congo.
2.1.3. HYDROGRAPHIE
Le site sur lequel est bâti la ville de Kinshasa se
trouve drainé par des rivières dont les plus importantes sont la
N'djili et la N'sele. Les rivières telles que N'djili, N'sele, Gombe,
Funa, Basoko et Ndolo se jettent dans le fleuve et jouent un rôle
important dans le transfert et l'approvisionnement de la ville.
Les bassins hydrographiques sont : Lubudi, Binza, Mampunza,
Makelele, Yolo, Matete, Bandalungua, Tshangu, Kalamu et tshenke qui a des
débits aux variations saisonnières.
2.1.4. VEGETATION ET CLIMAT
Kinshasa forme des vallées favorables aux cultures
maraîchères et vivriers surtouts dans les banlieues de la ville.
La ville de Kinshasa connaît deux saisons (sèche et pluvieuse).
2.1.5. POPULATION ET SON
EVOLUTION
Tableau 1 : Evolution de la population de 1881 - 1991
Années
|
Population
|
Années
|
Population
|
Années
|
Population
|
1881
|
5000
|
1942
|
72.177
|
1964
|
663.818
|
1910
|
10.000
|
1944
|
83.926
|
1966
|
789.251
|
1922
|
17.000
|
1946
|
116.468
|
1968
|
939.317
|
1926
|
32.242
|
1948
|
132.532
|
1970
|
1.107.641
|
1928
|
40.188
|
1950
|
201.905
|
1972
|
1.307.294
|
1930
|
39 .530
|
1952
|
257.197
|
1974
|
15.44.334
|
1932
|
29.682
|
1954
|
312.641
|
1976
|
1.804.460
|
1934
|
27.510
|
1956
|
349.912
|
1978
|
2.085.815
|
1936
|
32.392
|
1958
|
407.345
|
1980
|
2.242.297
|
1938
|
42.006
|
1960
|
476.312
|
1981
|
2.567.166
|
1940
|
49.976
|
1962
|
561.139
|
1991
|
3.500.000
|
Source : INS (Recensement scientifique de
juillet 1984) 4Larousse, Dictionnaire universel, 1996, p.1445.
La réunification du pays a gonflé l'effectif de
la population dans cette ville avec les familles qui ont quitté leurs
provinces d'origines, fuyant les conséquences de la guerre pour
s'installer à Kinshasa. L'avènement de l'AFDL avait
baissée quelques années avant l'effectif de la population avec
les jeunes gens, qui, s'étaient enrôlés dans l'armée
et se sont retrouvés massacrés par des armées rebelles et
agresseurs, il faut aussi parler de l'émigration à la recherche
de l'Eldorado.
2.1.6 ORGANISATION POLITICO-
ADMINISTRATIVE
La ville de Kinshasa est une Entité Administrative
Décentralisée dotée 'une personnalité juridique et
subdivisée en 24communes qui sont :
1. Bandalungua
2. Barumbu
3. Bumbu
4. Gombe
5. Kalamu
6. kasavubu
7. Kimbanseke
8. kinsenso
9. Kinshasa
10. Kitambo
11. Lemba
12. Limete
13. Lingwala
14. Makala
15. Ngiringiri
16. Maluku
17. Masina
18. Matete
19. Mont ngafula
20. N'djili
21. Ngaba
22. Ngaliema
23. N'sele
24. Selembao
2.1.7 L'HABITAT
La structure de la ville de Kinshasa montre une relation entre
le lieu de résidence et certains critères socio -
économiques.
Les quartiers peuvent ainsi être groupés en types
d'habitats à savoir :
a) Les quartiers résidentiels :
Quartiers à faible densité de population et ayant pour fonction
de servir de résidence. On y trouve une population à revenu
élevé. Il s'agit de Ngaliema, Lemba et Limete auxquels on ajoute
les quartiers tels que Righini, Lemba salongo, Cité verte, etc
b) Cités planifiées par l'Office
National de Logement : Ce sont les quartiers construits par L'ONL. Il
s'agit de Bandalungua,Kalamu,Lemba, et Matete . On y trouve une population
à revenu modeste et une infrastructure complète en eau,
assainissement et électricité, une voirie ; mais aujourd'hui mal
entretenues.
c) Les cités : Ce sont les communes de
Kasa-vubu et Ngiri-ngiri qui sont dans cette catégorie, carrefour ou
l'on rencontre diverses activités commerciales et artisanales.
d) Les anciennes cités : Ce sont
Lingwala, Barumbu et Kinshasa. Dans ces quartiers, l'habitat paraît de
mauvaise qualité.
e) Extensions du sud: Tous les quartiers qui
ont été construit de manière spontanée au sud de
Bandalungua, Ngiri-ngiri et de kalamu. On retrouve une très forte
proportion de travailleurs manuels de moindre qualification.
f) Extensions périphériques :
Ce sont des cités les plus éloignées du centre
ville. Elles comprennent les quartiers à la bordure Ouest de Ngaliema,
de selembao et de Makala sud, de Lemba, Livulu, mont-ngafula, mbanza-Lemba,
Masina, Kinsenso, etc. Ces extensions ont une forte croissance
démographique. C'est dans ces extensions que se manifeste le niveau de
pauvreté élevé et dans ces mêmes quartiers, les
initiatives PME ne cessent d'apparaître du jour au l'an demain.
2.1.8 EXTENSION URBAINE DE
KINSHASA
L'agglomération de Kinshasa à gauche, et plus en
amont, le port de Kinkole (commune de Nsele) et localité de Maluku. La
ville de Kinshasa s'est développée entre le promontoire de Gombe,
fermant le Pool Malebo, et abritant par ailleurs la Baie de Ngaliema avant les
chutes Livingstone, et les collines au sud situées parfois à
proximité du fleuve (Mont Ngalieme à l'ouest), et jusqu'à
une quinzaine de kilomètres au sud du Pool Malebo (Mont Mangengenge
à l'est). La vaste plaine ainsi délimité abrite
l'essentiel de la ville de Kinshasa. La ville s'étend cependant chaque
jour davantage vers les collines à l'ouest et au sud, et gagne
dorénavant à l'est les environs de l'Aéroport
International de Ndjili dans la commune de Nsele et le basin de la
rivière éponyme. Quelques hauteurs (Gombe, Bandalungwa) sont
drainées par les rivières parcourant la plaine. Au sud du Pool
Malebo, une importante zone de marécage réduit la superficie
habitable des communes de Limete et Masina.
2.1.9 TRANSPORTS A KINSHASA
Le transport en République démocratique du Congo
a toujours été un défi en raison de la morphologie du
terrain et des conditions climatiques difficiles. Les réseaux
ferroviaires et fluviaux, à l'origine incomplets pour des raisons
historiques ou géographiques, ont vu leur état
général se dégrader depuis l'indépendance, à
cause notamment des conflits survenus. Le réseau routier est
lui-même considérablement altéré. Kinshasa n'est
plus accessible par la route depuis les autres villes principales du pays que
sont Mbuji-Mayi, Lubumbashi, Kisangani, Kananga et Goma.
Les liaisons de la capitale avec l'extérieur du pays se
sont cependant améliorées au début des années 2000
avec la réhabilitation de la route de Matadi.
2.1.9.2 HISTORIQUE
Le fleuve et ses affluents furent de tout temps
empruntés sur leurs biefs navigables.
1485 - 1486 : Diogo Cao remonte le bas-fleuve jusque
Matadi
1872 : Henry Morton Stanley est le premier Européen
à traverser le continent africain d'est en ouest, et suit le fleuve
Congo jusque Boma.
1890 - 1898 : construction de la ligne de chemin de fer
Matadi-Léopoldville
1902 : création de la Compagnie de Chemin de Fer du
Katanga (CFK)
1906 : constitution de la Compagnie du chemin de fer du
Bas-Congo au Katanga (BCK)
1911 : liaison du réseau avec l'Océan Atlantique
par le chemin de fer de Benguela
1927 : Création de la Société de chemin
de fer Léopoldville-Katanga-Dilolo (LKD)
1980 : Création de l'Office de la Gestion de Fret
Maritime(Ogefrem)
2004 : Création de la Société de
transport urbain du Congo (Stuc)
2013 : Création de la Société de
transports du Congo(Transco)
2.1.9.3 PLAN ROUTIER DE
KINSHASA
L'artère principale de la ville est le boulevard du
30 Juin reliant Kintambo, première implantation européenne
de la ville, établie sur la baie de Ngaliema, et la commune de Kinshasa,
actuel quartier des affaires situé à 5 kilomètres vers
l'est.
De Kintambo, une route monte rapidement les collines de la
commune de Ngaliema vers le sud puis l'ouest en direction de la province
Bas-Congo, où elle prend le nom de route de Matadi (nationale n°1).
De la commune de Kinshasa, une route se dirige vers le sud-est, sous le nom de
boulevard Lumumba puis vers l'est en direction du Kwango et du centre
du pays, en passant par les communes de Nsele et Maluku.
Deux artères importantes permettent de relier ces deux
voies de sortie de la ville : ce sont les avenue Pierre Mulele (ex 24
Novembre), partant du boulevard du 30 juin et rejoignant la route de Matadi au
niveau de Ngaliema, et l'avenue de l'Université partant de Limete,
passant par le Mont- Amba, l'Université de Kinshasa et Mont-Ngafula
pour rejoindre la route de Matadi à la limite sud de la ville, pour
ainsi former une rocade informelle.
2.1.9.4 CHEMIN DE FER
La ligne de chemin de fer Matadi-Kinshasa arrive dans la
capital en ayant emprunté le cours de la rivière Ndjili, et plus
en amont celui de la Lukaya, contournant ainsi par l'est et le sud la ville
historique pour arriver à la gare centrale de Kinshasa dans la commune
de Kinshasa. Une déserte ancienne permet également
prolongé (la voie est désaffecté) au-delà de la
baie de Ngaliema. De la gare centrale part aussi vers le sud-est une voie vers
l'aéroport international de Ndjili.
2.2
LA PRESENTATION DE LA COMMUNE DE LEMBA
2.2.1 HISTORIQUE DE LA COMMUNE DE LEMBA
Bien avant l'arrivée des européens, Lemba est
déjà une terre de vie et de commerce dans le pool Malebo. Mais il
faut attendre l'arrivé des capucins italiens sur le pool et de
l'explorateur stanley pour avoir plus de description sur ce qui était
déjà Lemba, un grand centre commercial.
La commune de Lemba est parmi l'une de vingt quatre communes
de la ville de Kinshasa. Le mot « Lemba » est un terme
ethnique de peuple « HUMBU » qui signifie
« propriétaires des rives et des terre au sud
pool », il constituait en même temps un marché important
où se rencontraient les trafiquant du haut et du bas fleuve au baobab
qui se trouvait dans les homes des étudiants de l'université de
Kinshasa.
Vers la fin des années 1957, Léopoldville
devenait une ville autonome situé dans la province de
Léopoldville avec d'abord 11 communes à savoir :
· Barumbu ;
· Bandalungwa ;
· Dindale (Kasa-Vubu) ;
· Kalamu ;
· Kintambo ;
· Kinshasa ;
· Léopoldville (gombe) ;
· Ngiri-ngiri ;
· Saint jean (Lingwala).
En 1957, l'arrêt n°211/429 du 14 octobre fixant les
limites et les noms des communes annexes de la ville de Léopoldville.
C'est en 1959 seulement que furent crées les deux communes Lemba et
matete. Ainsi, la commune de Lemba deviendra une zone urbaine
conformément à l'ordonnance loi n°068.024 du janvier 1968.
Et c'est ordonnance loi qui consacrera la commune de Lemba en zone urbaine.
Actuellement, la commune de Lemba est régie par
l'ordonnance loi n°82/088 du 25 janvier 1982 portant statut de la ville de
Kinshasa qui fait d'elle une entité administrative
décentralisée dotée d'une personnalité juridique
comme toutes les autres communes de Kinshasa.
2.2.2 CADRE GEOGRAPHIQUE DE LA COMMUNE DE LEMBA
Géographiquement, la commune de Lemba est une commune
de la ville de Kinshasa, située dans le district du Mont-Amba. Elle a
une superficie de23, 70 Km2 et sa population de 349 838 hab.
(2005), de culture différentes et exerçant un certain nombre
d'activités. Pour ce qui est des limites naturelles telles que
fixées par l'arrêté ministériel n°69/0042 du 23
janvier 1969.
A.SITUATION GEOGRAPHIQUE
Lemba est délimité à l'extrême nord
par la commune de Limete, Au nord-ouest par la rivière Kalamu qui fait
office de frontière naturelle avec la commune de Ngaba. Au sud-ouest, on
trouve l'avenu by-pass qui constitue la frontière avec la commune de
Makala et la route de Kimwenza qui marque la frontière avec la commune
de Mont-ngafula. Au nord-est c'est la rivière Matete qui consiste la
frontière avec la commune de Matete et c'est la même
rivière qui constitue à nouveau la frontière naturelle au
sud-est avec la commune de Kisenso
La commune de Lemba est bornée :
ü Au nord par l'intersection de la rivière Matete
ace l'axe de l'avenue Kikwit jusqu'à son intersection avec l'axe du
cercle de l'échangeur, l'axe du cercle dans les directions Sud et Est
jusqu'à son intersection avec l'axe de l'intersection de la
rivière Matete ;
ü A l'Est par la rivière Matete jusqu'à sa
source. Et une ligne droite entre la source de la rivière et l'axe
sud-est de la concession de l'Université de Kinshasa ;
ü Au sud et à l'ouest de ce point sud-ouest de la
concession de l'Université de Kinshasa, l'axe de route qui entoure la
dite concession jusqu'à son intersection avec by-passe qui va à
son tour jusqu'à l'intersection avec une droite reliant l'axe avec la
bifurcation vers l'Est de la rivière yolo. La rivière yolo
jusqu'à son intersection avec l'axe de la rivière Kikwit.
B. CLIMAT
La commune de Lemba à un contexte climatologique
comparable à celui de la ville de Kinshasa comprend l'alternance de deux
saisons : huit mois de saison de pluies et quatre mois de saison
sèche, et elle connait un climat chaud et humide.
2.2.3 ORGANISATION ADMINISTRATIVE
C'est suite à l'arrêté ministériel
n°69/0042 de janvier 1969 que la commune connait ses limites actuelles. La
commune est sous tutelle de ville de Kinshasa, elle compte deux organes :
le conseil communal et le collège exécutif, dont le bourgmestre
et son adjoint qui ne sont pas élus mais nommé par le chef de
l'Etat, mais la situation devrait évoluer car la nouvelle constitution
préconise que les autorités communales quotidien, la commune est
composé de trois services, à savoir :
ü Les services spéciaux ;
ü Les services administratifs ;
ü Les services techniques.
La commune de Lemba est subdivisée en onze
quartiers :
Ø Kimpwaza
Ø Madrandele
Ø Ecole
Ø Masano
Ø Foire
Ø Salongo
Ø Livulu
Ø Echangeur
Ø MbanzaLemba
Ø Kemi
Ø Molo
Les bourgmestres de la commune de Lemba :
Ø CARLOS LOPEZ : de 1959 à 1960
Ø KILEMBA : de1960 à 1961
Ø NGAMPANI-MBONTENE : de 1961 à 1963
Ø GOMBELE : de 1963 à 1964
Ø MANGALA- XAVIER : de 1964 à 1966
Ø MANZILA JEAN ROMAIN : de 1966 à 1967
Ø KIZIAMAZ KITANGU : de 1968 à 1970
Ø ZOLANA LONGUDI : de 1970 à 1972
Ø LINGOMBA : de1972 à 1976
Ø BENA MUKUELE : de 1976 à 1977
Ø MWANA WUTA : de 1977 à 1978
Ø MALOLO YOULOU MANSE : de 1978 à 1982
Ø MANZELU NGALA MONDONGA : de 1982 à
1988
Ø KABANGU TAMBWE : de 1988 à 1989
Ø WELOLI KANDA NZALE : de 1989 à 1994
Ø KASONGO SAKADI : de 1994 à 1997
Ø SANDUKU BEAL BINDAL : de 1997 à 1999
Ø MUNKESE MUSISILA : de 1999 à 2002
Ø PROF MUKASH KALEL : de 2002 à 2005
Ø LOMBA APPOLINIA : de 2005 à 2007
Ø MWAMBA NKUBA : de 2007 à 2008
Ø LUBO YAMBELE : de 2008 à 2011
Ø LOMBA APPOLINIA : de 2011 à nos
jours.
2.2.4 CADRE DEMOGRAPHIQUE DE LEMBA
La commune de Lemba est une agglomération humaine qui
regroupe en son sein des hommes partageant entre eux certain sentiment, des
cultures différentes et exerçant un certain nombre
d'activités.
L'aspect démographique à Lemba est dynamique et
la population tend actuellement à augmenter à cause de l'exode
rural suscité par la guerre et la recherche d'emploi. Ainsi, le prestige
de cette commune ainsi que les naissances sont à la base de cette
croissance.
Nous pouvons retenir que la commune de Lemba compte
349 838 hab. (2005). Elle a une densité de 14 761 hab.
/Km2.
2.2.5 LES PRINCIPALES
ACTIVITES ECONOMIQUES ET SOCIALES
Dans la commune de Lemba, l'on rencontre diverses
activités socio-économiques. Entre autres maraichères,
commerciales, etc.
Selon les informations recueillies au service de
développement rural et communautaire, on peut rencontrer au moins trois
marchés publics qui sont :
Ø Manweku ;
Ø Makongo ;
Ø Mbanzalemba.
2.3
L'EVOLUTION DE L'ECONOMIE INFORMELLE A KINSHASA
2.3.1 Cause de l'émergence de l'économie
informelle à Kinshasa
Sont considérés comme facteurs favorables ceux
qui viennent réveiller cette réalité dans son sommeil
profond sans être réellement à son origine. Les auteurs
s'accordent sur un certain nombre d'entre eux que nous pouvons citer le
chômage urbain, le faible revenu, la baisse du pouvoir d'achat des
ménages/consommateur, l'inefficacité de l'intervention de
l'Etat, la défaillance de l'économie capitaliste
périphérique32(*)
Examinons brièvement ces différents
facteurs ;
2.3.1.1 le chômage urbain
Il est vrai que le chômage urbain a contribué de
manière très significative à l'émergence du secteur
informel en R.D.C.
En effet, venu des milieux ruraux pour la plupart, les
populations congolaises n'ont pas su s'insérer ou être
absorbées dans le marché d'emploi en ville. Ne pouvant pas
tourner les pouces, les personnes les plus habiles se sont installées
à leur propre compte et suivant une rationalité qui leur est
propre.
Si cela était la cause fondamentale de l'informel, la
solution logique serait pour les ménages concernés de rebrousser
chemin et de rentrer à leurs premiers amours : c'est-à-dire
dans le milieu rural. Mais pourquoi sont- ils restés en milieux urbains
où ils mènent une vie précaire ? La réponse
aussi simple qu'évidente est que là aussi les conditions de vie
se sont empirées du fait de leur dépendance vis-à-vis du
centre (milieu urbain), à telle enseigne que le degré de
précaire de la vie y serait plus élevé qu'en milieux
urbains. L'économie capitaliste dont le poumon serait en campagne,
exploite cette dernière ainsi la solution estiment-ils, c'est de
demeurer en milieux urbains, tout en étant chômeur et se lancer
dans la débrouillardise pour survivre.
2.3.1.2 La baisse du pouvoir d'achat des consommateurs
Avec la baisse du pouvoir d'achat du consommateur, il y a
détérioration de son niveau de vie matérielle. Or, les
hommes ont une tendance naturelle à maintenir tout au moins leur
condition de vie, même lorsque celui-ci est déjà
élevé ils n'acceptent pas volontiers le voir baisser. C'est ainsi
que chaque fois qu'il y a baisse du pouvoir d'achat, les consommateurs tiennent
à compasser la perte subis par tous les moyens possibles.
La R.D.C connait effectivement une évolution
négative du pouvoir d'achat et l'on a observé une relation
directe entre cette situation et l'émergence du secteur informel. Or le
pouvoir d'achat n'est rien en soi si non une conséquence en tant que
quotient, c'est-à-dire le rapport entre le niveau de revenu (salaire) et
l'indice générale des prix. Ce qui est déterminant c'est
le niveau des salaires ou des revenus distribués et son évolution
dans le temps toutes choses restantes égales par ailleurs.
2.3.1.3 La mauvaise régulation de certains
marchés ou l'inefficacité de l'intervention de l'Etat
En vertu du principe de l'équilibre walrasien, un
déséquilibre sur l'un des marchés se représente
nécessairement sur les autres marchés et embrasse toute
l'économie.
MUBAKE33(*) a pour sa part, indexé le marché de
change (parallèle) en soulignant que ca serait la cause la plus ancienne
de l'existence de l'économie « souterraine » au
Congo- Kinshasa.
En effet, le marché de change parallèle au
Congo-Kinshasa serait financé par certains cadres de l'administration
publique qui, mal rémunérés, vont chercher le
complément du revenu nécessaire dans les gains (mivé)
réalisés sur ce marché en faisant bradage de l'argent du
trésor. L'intervention de l'Etat est donc rendue inefficace par ceux
mêmes qui devaient veiller à la stricte application des
règles.
C'est donc, une fois de plus, la médiocrité de
salaire, à propension à épargner faible sinon nulle, qui
pousse les travailleur, même ceux du secteur formel à chercher ce
revenu supplémentaire (nécessaire) en employant de cette
manière les personnes actives mais en chômage,
intéressées par l'opération pour leur survie.
L'étroitesse de la demande du travail à l'échelle
macro-économique serait le fait du sous paiement du travail
presté à travers des salaires non décents, tardifs,
irréguliers et non indexés au cout de la vie.
Tout compte fait, le déséquilibre sur le
marché du travail, où l'offre est généralement
supérieure à la demande, ne constituerait pas à lui seul
une raison de l'émergence du secteur informel si les salaires
payés étaient décents. En effet, même en situation
de plein-emploi, il existe toujours un taux de chômage naturel. Ce qui
signifie que l'existence du secteur informel n'est pas la chose gênante
en soi, mais le problème de fond se situe au niveau des mobiles de son
émergence jusqu'à devenir plus apparent.
La solidarité viagère d'autrefois, dite
solidarité africaine, jouait dans le sens de la
péréquation entre les possédants et les
nécessiteux ; mais elle s'est vue elle-même essoufflée
suite à l'amusement continu des salaires.
2.3.1.4 La défaillance de l'économie capitaliste
périphérique
Il ne suffit pas seulement d'affirmer que le capitalisme a
failli dans les pays du tiers monde : mais encore faut-il déceler
avec précision en quoi consiste cette défaillance, sinon dans son
incapacité dans la diffusion ou la généralisation du
progrès à la périphérie (ex-colonies occidentales)
faute d'une répartition plus ou moins équitable du fruit de
l'effort productif. Ainsi le capitalisme apparait, en pays
sous-développés, comme un processus inachevé mais, en
réalité, hybridé et donc bloqué à cause des
contradictions contenus à l'intérieur même du
système du fait de l'exploitation du facteur travail vue dans le
contexte de la division internationale du travail.
Fort de ce qui précède, il y lieu d'affirmer que
tous les facteurs évoques ci haut ne sont que des corollaires ou des
causes permissions d'un mal plus profond qu'est le sous paiement des salaires.
La pondération de ce facteur dans l'explication du
phénomène est tellement forte qu'il y a lieu de s'appesantir sur
cet aspect.
2.3.2 Caractéristique de l'économie informelle
à Kinshasa
Les activités de l'économie informelle Kinoise
se caractérisent essentiellement par
l'hétérogénéité, la
vulnérabilité, une population principalement jeune,
féminine, migrante, en chômage et une solide starification sociale
que nous allons analyser bientôt.
2.3.2.1 Homogénéité de l'informel
Un des aspects très important de l'économie
informelle à Kinshasa est sa grande
hétérogénéité celle-ci se manifeste par
plusieurs aspects, l'organisation de la production et l'insertion dans les
marchés peut être très différente selon les
unités de production. Le potentiel économique de ces
unités est très variable.
L'hétérogénéité existe aussi dans les formes
de travail de l'économie informelle qui ne correspondent à celles
du secteur moderne c'est-à-dire dans l'économie formelle. On
retrouve par exemple différentes formes de travail indépendant
ainsi que différentes formes de travail salarié. Certains types
de salariat au sein de l'économie informelle, peuvent ressembler
à du métayage urbain. Parallèlement, les unités
économiques informelles utilisent du capital humain et un capital
technique qui différend autant par constituée d'activités
très différentes, de petit métier produisant des biens et
des services variant au gré de l'imagination des travailleurs ainsi
qu'au gré des occasions et fonctionnant de façon très
distincte de la réalité environnementale dans laquelle
l'économie évolue.
En dépit de cette
hétérogénéité, une caractéristique
prédomine et fonde l'unité de l'économie informelle, une
grande. Jean Pierre Lachaud34(*) exprime cette
réalité : « l'idée de
vulnérabilité sur le marché du travail peut constituer un
dénominateur commun pour appréhender ces diverses formes de
travail » cette vulnérabilité touche les travailleurs
comme les chefs d'entreprise de l'économie informelle absence de
protection juridique ou sociale, recours aux mécanismes institutionnels
informels marqués pourtant par l'exploitation ,emplois
généralement instables, revenu faible et irrégulier.
En fait selon le B.I.T les travailleurs du secteur informel
sont privés de sept sécurités essentielles de la
législation qui régit les travailleurs du secteur formel ou
moderne la sécurité du travail, la sécurité du
marché du travail, la sécurité de l'emploi, la
sécurité professionnelle, la sécurité du maintien
des qualifications, la sécurité du revenu et enfin la
sécurité de la représentation.
2.3.2.2 La vulnérabilité de l'informel
L'idée de vulnérabilité sur le
marché du travail peut constituer un dénominateur commun pour
appréhender ces diverses formes de travail.
Pour BIT, cette vulnérabilité touche les
travailleurs comme les chefs d'entreprises du secteur informel. Absence de
protection juridique ou sociale, recours aux mécanismes institutionnels
informels marqués pourtant par l'exploitation, emplois
généralement instables, revenu faible et irrégulier.
2.3.2.3 Une population
principalement jeune, féminine, migrante et en chômage
Quelle population se retrouve dans l'économie
informelle à Kinshasa ? Conformément aux
enquêtés, nous constatons que dans l'économie informelle
les femmes sont plus nombreuses que les hommes.
Jacqueline Obel35(*) nous explique que lorsque le revenu familial est trop
faible, les femmes peuvent travailler tout en s'occupant des enfants, ce que
l'économie formelle ne leur permet habituellement pas chez la plupart
des auteurs étudies durant notre formation, les jeunes sont plus
fortement représentés que les plus âges dans cette
économie en Cote d'ivoire à Bwake par exemple seulement 10% de la
main d'oeuvre de l'économie informelle a plus de trente ans, ce chiffre
passe à 53% pour les chefs d'entreprise.
Pour J.P Lachaud36(*) cette situation s'explique entre autre par le fait
que l'embauche dans le secteur moderne c'est-à-dire dans l cette
situation s'explique entre autre par le fait que l'embauche dans le secteur
moderne c'est-à-dire dans l'économie formelle demande un certain
niveau d'instruction et de formation. Ce qui retarde le moment des jeunes, on
peut donc voir dans l'économie informelle une forte présence de
jeunes déscolarisés. Mais des jeunes diplômes en recherche
d'emploi peuvent également se retrouver dans ce secteur. En fait la
structure de l'emploi informel à Kinshasa par la présence
prépondérante de femmes et de jeunes ainsi qu'une forte
majorité d'individus n'ayant reçu aucune formation formelle ou
presque pas. Plusieurs personnes victimes des politiques de stabilisation et
donc chômeurs du secteur formel, se retrouvent de la même
façon dans de migrants dans cette économie, d'autres nous
affirment qu'il n'y a plus de migrants récent de l'informel que les
anciens urbains ayant perdu leur emploi. Les avis sur ce point sont donc
partagé selon la position et le constat de chacun dans sont
étude.
Il est important de noter que d'une façon
générale, la population se trouvant dans le secteur informel
à Kinshasa demeure tout de même assez
hétérogène du fait qu'il a au sein du
phénomène les intellectuelles et les individus n'ayant
reçu aucune formation formelle reconnue.
2.3.2.4 Une économie marquée par une solide
stratification sociale
Une solide stratification sociale existe au sein de
l'économie informelle Kinoise. Au sommet de l'échelle se trouvent
les entrepreneurs propriétaires de leurs moyens de production. A la
base, on trouve des travailleurs relativement stables comprenant les aides
familiales salariés ou quasi-salariés et les apprentis. Mais il
existe une main d'oeuvre instable que nous avons qualifié ou qu'on
appelle des tacherons intermittents.
Le concept quasi-salariat est défini par une
répartition du revenu global, plutôt que par une
rémunération réelle, par unité de temps. Les
apprentis nombreux constituent une catégorie très importante car
ils sont habituellement faiblement ou pas rémunères.
De plus, nous estimons que le tiers des employés du
secteur informel sont les membres de la famille de leur employeur.
Ainsi, certains éléments de la
société traditionnelle se retrouvent dans les formes de
travail.
2.3.3 La réalité de l'économie informelle
à Kinshasa
L'impact socio-économique de l'économie
informelle présente des caractéristiques précises. Tout
d'abord le secteur informel Kinoise est principalement situé tant en
milieu rural qu'en milieu urbain. Ses activités concernent ensuite aussi
bien les branches de l'industrie que les services et le commerce. Le rôle
«économique du secteur se produit en termes d'emplois, de revenu,
des formations professionnelles et de création des biens de
consommations.
L'entrepreneur « instruis » est celui
ayant déjà fait l'expérience d'une vie professionnelle
salariée, la mise à la retraite considérée comme
une rupture dans le cycle de la vie professionnelle le met devant un nouveau
défit social, cherchant à accroitre son revenu, il devient alors
un instruits dans le milieu des affaires il dispose d'une connaissance dans les
rouages administratifs et de moyens financiers provenant d'épargnes ou
d'indemnités perçues à la retraite. A ce niveau
l'entreprise familiale est très élevée. En effet, le lieu
d'implantation, le mode recrutement et l'utilisation finale du résultat
d'exploitation généré par le secteur sont
déterminées par des considérations familiales ou
communautaires.
Le « migrant » est un type
d'entrepreneur dont le champ psychosocial se caractérise par une
discontinuité due à une faible aptitude à la production de
biens de consommation moderne, résultat d'une faible instruction. Par
ailleurs, la disponibilité financière des migrants
présente une grande dispersion comme pour l'instruit, l'emprise
familiale et communautaire est très présente dans ce groupe.
L' « aspirant » est un type
d'entrepreneur ayant à l'opposé des deux précédents
une formation technique préalable, néanmoins le contexte
économique Kinois ne lui a pas permis de trouver un emploi
salarié il est généralement jeune et contenue à
chercher un emploi salarié malgré l'existence de son entreprise
informelle, son niveau de disponibilité financière est faible,
mais l'emprise familiale sur ces affaires est moins élevée que
dans les cas précédents. Ces profils nous montrent la
manière dont le champ psychosociologique d'un individu influence son
rôle d'entrepreneur relevant de l'existence d'une unité informelle
de production.
2.3.4 Les relations entre l'économie formelle et
informelle
L'économie informelle entretient des relations avec
l'économie formelle. Ces relations peuvent être regroupées
en trois types.37(*)
Ø les liens commerciaux
Ø les relations passant par la mobilité des
actifs ;
Ø les relations reposant sur la formation et la
dépendance revenue.
2.3.4.1 Les liens commerciaux
a. la sous-traitance
Des nombreux auteurs ont tenté
d'interprété la situation de micro-entreprise sous-traitantes de
plus grosses en termes d'exploitation des premières par les secondes.
A la fin des années 80 dans le même esprit, la
sous-traitance est définie autant comme source de surplus
transféré.
En effet, le nombre de branche à la sous-traitance peut
concerner des micro-entreprises informelles et très limité une
panne électronique transports urbains.
b. Les achats à l'économie
informelle
L'économie informelle achète l'essentiel de ses
inputs à l'économie formelle.
2.3.4.2 Les relations passant par la mobilité
professionnelle
La mobilité entre les activités formelles et
informelles est la principale caractéristique du fonctionnement du
système d'emploi dans le tiers monde.
2.3.4.3 Macro-économie locale, formation et
circulation du revenu entre économie formelle et
informelle
La circulation des marchandises et celle des individus entre
économie formelle et informelle se doublent évidement d'une
circulation monétaire. Ces relations et souvent l'imbrication
très forte entre les deux types d'économies, ne suivent que
très rarement un modelé national ou continental. La
spécificité de chaque région ou ville est très
forte. Toute économie locale (qu'on peut saisir
généralement au niveau d'une ville) a une dynamique de l'emploi
spécifique, ce qui justifie l'utilisation de l'expression un peu
paradoxale de macro-économie locale.
On peut se trouver ici devant plusieurs situations :
Ø les ménages ne recevant que des revenus
déclarent issus de l'informel ;
Ø les ménages dont l'activité principale
formelle se double de revenus informels liés à cette
activité ;
Ø les ménages dont le chef a des
activités uniquement dans le cadre de l'économie formelle et un
ou autres membres uniquement dans le cadre de l'économie informelle.
Ø les ménages qui n'ont que des activités
informels.
Le problème est alors de savoir si l'économie
informelle peut s'autonomiser, c'est-à-dire savoir si l'évolution
de l'emploi et des revenus informels peuvent dépendre essentiellement de
ce qui s'y produit et s'y échange et non du
« moteur » que constituerait l'économie formelle.
CHAPITRE TROISIEME: ANALYSE ET EVALUATION DE L'EPARGNE
INFORMELLE CHEZ LES PETITS MARCHANDS
Pour analyser et évaluer l'importance ou l'apport du
secteur informel dans les conditions de vie des populations de la ville de
Kinshasa, nous avons mené les enquêtes dans la commune de Lemba
auprès des acteurs du secteur dit informel.
Il était important, pour notre étude
d'effectuer une descente sur terrain afin de distribuer des questionnaires
d'enquêtes auprès de la population (enquêtés) pour
connaitre l'essentiel sur l'affectation de leur revenu aux différentes
dépenses de la vie quotidienne et sur la manière dont ils
épargnent.
3.1
RATIONALISATION DE L'ENQUETE
Pour collecter les données nécessaires à
notre étude, nous avons conçu une fiche d'enquête qui
comprend 18 questions et en plus nous avons subdivisé notre population
en strate qui sont les boutiquiers, les couturiers, les cordonniers, les
coiffeurs, les mécaniciens, les opérateurs des cabines
téléphoniques et les vendeuses des pains des différents
quartiers de la commune de Lemba qui est notre point cible pour récolte
des données vue l'immensité de la ville de Kinshasa.
a. Développement de l'enquête
Le questionnaire élaboré nous a permis de faire
des interviews individuelles à notre population de la commune de
Lemba.
b. Population cible
Notre enquête a comme population cible les acteurs des
activités informelles de tout sexe précisément les
boutiquiers, les couturiers, les cordonniers, les coiffeurs, les
mécaniciens, les opérateurs des cabines
téléphoniques et les vendeuses des pains des différents
quartiers de la commune de Lemba.
c. Méthode d'échantillonnage et taille
de l'échantillon
La collecte d'informations relative à une population
statistique peut être effectuée sur base de deux catégories
de méthodes d'échantillonnage : les méthodes
probabilistes (entraine la sélection d'un échantillon à
partir d'une population, la sélection au hasard ou aléatoire) et
les méthodes non probabilistes (elle consiste à
sélectionner l'échantillon, non pas à partir d'un tirage
aléatoire mais basé sur un choix réfléchi
d'individus selon des règles définies). En ce qui nous concerne
nous avons utilisé l'une des méthodes probabilistes (qui sont
celles qui utilisent une base de sondage) entre autre l'échantillonnage
stratifié.
Notre taille de l'échantillon est de 100 personnes
parmi lesquelles nous trouvons les boutiquiers, les tailleurs, les
cordonniers, les coiffeurs, les mécaniciens, les cabines
téléphoniques et les vendeuses des pains.
3.2
DEPOUILLEMENT ET PRESENTATION DES RESULTATS
Le sexe est une variable de taille quand il faut comprendre le
niveau d'intégration de la femme dans les activités car c'est
elle qui assure la survie des ménages.
Le tableau ci-après nous présente la
manière dont sont répartis nos enquêtés selon leur
sexe.
Tableau n° 3.2.1 : Répartition des
enquêtés selon l'âge et sexe
Tranche d'âges/Sexes
|
Masculin
|
Féminin
|
Total
|
%
|
Entre 7 et 15 ans
|
4
|
6
|
10
|
10
|
Entre 16 et 30 ans
|
12
|
13
|
25
|
25
|
Entre 31 et 40 ans
|
17
|
18
|
35
|
35
|
Plus de 41 ans
|
13
|
17
|
30
|
30
|
|
46
|
54
|
100
|
100
|
Source : Auteur (à
partir de l'enquête)
Graphique n°3.2.1.1 :
Proportion des enquêtés selon l'âge et le sexe.
Source : Auteur (à
partir du tableau de l'enquête)
Commentaires :
Nous avons interrogés 100 personnes dans la commune de
Lemba dont 46 hommes et 54 femmes. La majorité des personnes
interrogées qui représente 65% sont dans les tranches
d'âges suivantes : entre 31 et 40 et plus de 41 ans. La
minorité dont 35% se situe dans la tranche d'âge de 7-30.
Tableau n°3.2.2 :
Répartition des enquêtés selon le niveau d'études et
le sexe
Niveau d'étude /Sexes
|
Masculin
|
Féminin
|
Total
|
%
|
Sans instructions
|
3
|
7
|
10
|
10
|
Primaire
|
17
|
8
|
25
|
25
|
Secondaire
|
18
|
17
|
35
|
35
|
Supérieure et Universitaire
|
8
|
12
|
30
|
30
|
|
46
|
54
|
100
|
100
|
Source : Auteur (à
partir de l'enquête)
Graphique n°3.2.2.1 : Proportion des
enquêtés selon par le niveau d'étude et le sexe
Source : Auteur (à
partir du tableau de l'enquête)
Commentaires :
Dans notre échantillon, nous avons noté que 35%
des personnes enquêtées exercent les activités dans
l'informel sont des diplômés d'Etat, 30% sont des universitaires,
25% ont un diplôme d'étude primaire et 10% ne sont pas instruits.
Tableau n°3.2.3 :
Répartition des enquêtés selon l'état matrimonial et
le sexe
Etat matrimonial /Sexes
|
Masculin
|
Féminin
|
Total
|
%
|
Célibataires
|
15
|
8
|
23
|
23
|
Mariés
|
20
|
12
|
32
|
32
|
Divorcés
|
3
|
24
|
27
|
27
|
Veuf
|
8
|
10
|
18
|
18
|
|
46
|
54
|
100
|
100
|
Source : Auteur (à
partir de l'enquête)
Graphique n°3.2.3.1 : Proportion des
enquêtés selon l'état matrimonial et sexe
Source : Auteur (à partir
du tableau de l'enquête)
Commentaires :
Nous nous sommes intéressés à
l'état civil des enquêtés qui donne une image de leur
degré de responsabilité ; facteur important de l'analyse des
conditions socioéconomiques des ménages. Au regard de ce
graphique, nous remarquons que la plupart des marchands de la commune de Lemba
qui épargnent dans l'informel dont 32% sont de mariés, 27% sont
des divorcées, 23% sont des célibataires et 18% sont des veuf.
Ils préfèrent le système de tontine pour leur permettre
d'épargner un peu d'argent de peur de ne pas voir tout leur argent
affecté aux besoins fondamentaux de leurs ménages.
Tableau n°3.2.4 :
Répartition des enquêtés selon la taille du ménage
et le sexe
Cet indicateur est d'une grande importance, car plus la taille
du ménage est grande, plus celui-ci aura besoin d'un niveau de revenu
élevé pour faire face à toutes les dépenses
liées au ménage.
Taille du ménage /Sexes
|
Masculin
|
Féminin
|
Total
|
%
|
1-2
|
4
|
7
|
11
|
11
|
3-5
|
21
|
23
|
44
|
44
|
6-8
|
16
|
17
|
33
|
33
|
Plus de 8
|
5
|
7
|
12
|
12
|
|
46
|
54
|
100
|
100
|
Source : Auteur (à partir de
l'enquête)
Graphique n°3.2.4.1 :
Proportion des enquêtés selon la taille du ménage
Source : Auteur (à partir du tableau
de l'enquête)
Commentaires :
Au regard de ce graphique, nous remarquons qu'un bon nombre de
nos enquêtés ont une taille de ménage qui est comprise
entre 3 à 5 représentant 44%, 33% sont comprise entre 6
à 8, 12% qui ont plus de 8 et de 1 à 2 enfants soit 11% de notre
échantillon. Il ressort de notre enquête que la taille minimale du
ménage est de 1-2 personnes et en moyenne il y a 6-8 personnes et le
maximum est de 3-5 personnes.
Tableau n°3.2.5 :
Répartition des enquêtés par rapport à la
responsabilité de Chef de la famille.
Chef de famille/Sexe
|
Masculin
|
Féminin
|
Total
|
%
|
Oui
|
30
|
29
|
59
|
59
|
Non
|
16
|
25
|
41
|
41
|
|
46
|
54
|
100
|
100
|
Source : Auteur (à partir
de l'enquête)
Graphique n°3.2.5.1 :
Proportion des enquêtés par rapport à la
responsabilité de chef de la famille
Source : Auteur (à
partir du tableau de l'enquête)
Commentaires :
Les résultats de notre enquête
révèlent que 59% des hommes et femmes sont des chefs de famille
et 41% des hommes et femmes ne sont pas de chef de famille.
Tableau n°3.2.6 :
Répartition des enquêtés selon les activités
exercent.
L'une des caractéristiques des pays en
développement est la pauvreté de leurs populations. Dans une
perspective de survie, le revenu du chef de ménage est
généralement faible et incapable de résoudre la
quasi-totalité des besoins du ménage qu'il dirige. C'est ainsi,
que les autres membres de ménage notamment les femmes exercent des
activités pour compléter le revenu du chef de ménage.
Principale activité exercé/Sexe
|
Masculin
|
Féminin
|
Total
|
%
|
Boutiquiers
|
10
|
9
|
19
|
19
|
Tailleurs
|
5
|
8
|
13
|
13
|
Cordonniers
|
3
|
0
|
3
|
3
|
Coiffeurs
|
7
|
12
|
19
|
19
|
Mécaniciens
|
5
|
0
|
5
|
5
|
Vendeurs des cartes prépayés
|
12
|
10
|
22
|
22
|
Vendeuses des pains
|
3
|
12
|
15
|
15
|
Autres
|
1
|
3
|
4
|
4
|
|
46
|
54
|
100
|
100
|
Source : Auteur (à partir
de l'enquête)
Graphique n°3.2.6.1 :
proportion par rapport à l'activité
Source : Auteur (à partir du tableau de
l'enquête)
Commentaires :
Il est fort de constater par rapport à notre
échantillon, que l'activité la plus exercée est la vente
des cartes prépayées ou opérateur de cabine
téléphonique avec 22%, en second lieu 19% des coiffeurs et des
boutiquiers. En troisième position 15% sont les vendeuses des pains,
à la quatrième position les tailleurs avec 13%, en
cinquième position de mécaniciens avec 5% et autre
activité sont à 4%, la dernière avec 3% catégorie
de cordonnier.
Tableau n°3.2.7 :
Répartition des enquêtés selon les recettes
journalières
Recettes journalières/Sexes
|
Masculin
|
Féminin
|
Total
|
%
|
1 000Fc-10 000Fc
|
18
|
20
|
38
|
38
|
11 000Fc-20 000Fc
|
7
|
11
|
18
|
18
|
21 000Fc-30 000Fc
|
9
|
13
|
22
|
22
|
Plus de 31 000Fc
|
12
|
10
|
22
|
22
|
|
46
|
54
|
100
|
100
|
Source : Auteur (à partir de l'enquête)
Graphique
n°3.2.7.1 : Proportion des enquêtés selon leur
recette journalières.
Source : Auteur (à
partir du tableau de l'enquête)
Commentaires :
Les enquêtes concernant les recettes journalières
nous montres que 38% des enquêtés réalisent des recettes
qui varies entre 1 000Fc-10 000Fc, 44% réalisent des recettes de
21 000Fc-30 000FC et Plus de 31 000 et le reste
représentant 18% réalisent des recettes de
11 000Fc-20 000Fc.
Tableau n°3.2.8 :
Répartition des épargnant et non épargnant
Proportion d'épargne/Sexe
|
Masculin
|
Féminin
|
Total
|
%
|
Qui épargne
|
28
|
34
|
62
|
62
|
Qui n'épargne pas
|
18
|
20
|
38
|
38
|
|
46
|
54
|
100
|
100
|
Source : Auteur (à partir de l'enquête)
Graphique n°3.2.8.1 :
Proportion des enquêtés par rapport aux épargnant et non
épargnant
Source : Auteur (à partir du tableau de
l'enquête)
Commentaires :
Il ressort de notre enquête que plus 62% des gens de la
Commune de Lemba exerçant une activité informelle (dont 28% sont
des hommes et des femmes 34%) épargnent, mais auprès des autres,
ayant les capitaux plus élevés que les leurs. Il est regrettable
de constater qu'à ce jour, la population enquêtée
épargne pour de raison de survie (consommation courante, paiement des
dettes, etc.). Il est certes évident, suivant la théorie de cycle
de vie, que pendant la période où l'on exerce une
activité, les petits marchands sont censés épargner en vue
de s'assurer un futur meilleur.
Tableau n°3.2.9 :
Répartition des enquêtés selon la somme à
épargner
La somme à épargné/Sexes
|
Masculin
|
Féminin
|
Total
|
%
|
Moins de 500Fc
|
5
|
10
|
15
|
15
|
800Fc-1 000Fc
|
16
|
12
|
28
|
28
|
1 500Fc-2 000Fc
|
13
|
18
|
31
|
31
|
Plus de 2500Fc
|
12
|
14
|
26
|
26
|
|
46
|
54
|
100
|
100
|
Source : Auteur (à partir de l'enquête)
Graphique n°3.2.9.1 :
Proportion par rapport à la somme à épargner.
Source : Auteur (à partir du tableau de
l'enquête)
Commentaires :
D'après nos enquêtes, une majorité de la
population (petits marchands) de la commune représentant 85%
épargne entre 800Fc-2500Fc et 15% épargne 500Fc. Ceci montre
à suffisance, qu'il y a une masse monétaire importante qui passe
dans cette activité d'épargne dit informelle.
Tableau n°3.2.10 :
Répartition des enquêtés selon la fréquence
d'épargne
Fréquence d'épargne/Sexes
|
Masculin
|
Féminin
|
Total
|
%
|
Par jour
|
12
|
19
|
31
|
31
|
Par semaine
|
15
|
20
|
35
|
35
|
Par mois
|
11
|
13
|
24
|
24
|
Par année
|
4
|
2
|
6
|
6
|
|
46
|
54
|
100
|
100
|
Source : Auteur (à partir de l'enquête)
Graphique n°3.2.10.1 :
Proportion par rapport à la fréquence d'épargne.
Source : Auteur (à
partir du tableau de l'enquête)
Commentaires :
La fréquence d'épargne de nos
enquêtés, montre clairement que 35% préfère
épargner par semaine, 31% par jour, 29% par mois, et 6% par
année. Il sied de signaler que cette fréquence dépend
d'une activité à une autre.
Tableau n°3.2.11 :
Répartition des enquêtés selon l'institution
d'épargne.
L'institution d'épargne/Sexe
|
Masculin
|
Féminin
|
Total
|
%
|
Banque
|
7
|
3
|
10
|
10
|
Micro-finance
|
9
|
6
|
15
|
15
|
Autres
|
30
|
45
|
75
|
75
|
|
46
|
54
|
100
|
100
|
Source : Auteur (à partir
de l'enquête)
Graphique n°3.2.11.1 :
Proportion par rapport aux institutions d'épargne.
Source : Auteur (à
partir du tableau de l'enquête)
Commentaires :
Comme nous pouvons le remarquer avec tristesse les Banques et
les Micro finances représentent respectivement 10% et 15%. Le reste
donc 75% revient aux autres (Gardes-fonds et Tontines). Nous pouvons le
constater que c'est faible taux de 25% au niveau des institutions
financières est généralement dû par manque d'une
politique d'approximiter.
Tableau n°3.2.12 :
Répartition des enquêtés selon le taux
d'intérêt d'épargne.
le taux d'intérêt
d'épargne/Sexe
|
Masculin
|
Féminin
|
Total
|
%
|
Oui
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Non
|
46
|
54
|
100
|
100
|
|
46
|
54
|
100
|
100
|
Source : Auteur (à partir de l'enquête)
Graphique n°3.2.12.1 :
Proportion des enquêtés par rapport au taux d'intérêt
d'épargne
Source : Auteur (à partir du tableau de
l'enquête)
Commentaires :
Nous sommes intéressés par la position de
chaque personne recensée au niveau de la commune de Lemba en ce qui
concerne le taux d'intérêt que leur procure ce système
d'épargne informelle. Il ressort de ces enquêtes qu'une
majorité absolue, donc 100% des enquêtés ne
perçoivent aucun intérêt sur leurs placements, peu importe
la durée du placement.
Tableau n°3.2.13 :
Avantage de système d'épargne informelle
le système
bénéfique/Sexe
|
Masculin
|
Féminin
|
Total
|
%
|
Oui
|
46
|
54
|
73
|
100
|
Non
|
19
|
8
|
27
|
100
|
|
46
|
54
|
100
|
100
|
Source : Auteur (à partir de l'enquête)
Graphique n°3.2.13.1 :
Avantage de système d'épargne informelle
Source : Auteur (à
partir du tableau de l'enquête)
Commentaires :
Nos enquêtes prouvent à suffisante avec plus 73%
que les petits marchants trouvent beaucoup d'avantages qui pourront être
résumé par :
- Faciliter d'avoir accès à leurs
dépôts (Aucune formalités à remplir, aucune
exigence, etc.) et d'emprunter sans une garantie quelconque.
Certains représentant 17% ne préfèrent
pas ce système par le fait qu'en cas décès ou de fuite ou
encore de faillite la personne serait dans l'incapacité de rembourser
les fonds placées et vous serez dans l'impossibilité de suivre
cette affaire au niveau de la justice vu.
Tableau n°3.2.14 :
Signature d'un document.
Signature d'un document/Sexe
|
Masculin
|
Féminin
|
Total
|
%
|
Oui
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Non
|
46
|
54
|
100
|
100
|
|
46
|
54
|
100
|
100
|
Source : Auteur (à partir de
l'enquête)
Graphique n°3.2.14.1 :
Signature d'un document.
Source : Auteur (à partir
du tableau de l'enquête)
Commentaires :
Comme nous pouvons le constater avec unanimité il
existe un document qui a le format d'une carte où à chaque
dépôt la personne qui perçoit doit signer, mais vu le
caractère informel, ce document, représente aucune garantie pour
celui qui dépose devant un conflit opposant les deux parties.
Tableau n°3.2.15 : Le
choix du bénéficiaire en cas d'absence.
Le choix d'un bénéficiaire/Sexe
|
Masculin
|
Féminin
|
Total
|
%
|
Oui
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Non
|
46
|
54
|
100
|
100
|
|
46
|
54
|
100
|
100
|
Source : Auteur (à partir de
l'enquête)
Graphique n°3.2.15 :
Les choix du bénéficiaire
Source : Auteur (à partir
du tableau de l'enquête)
Commentaires :
L'ensemble de l'échantillon dit que ce système
ne prévoit pas ce type de des dispositions en cette matière. En
cas d'absence ou décès, la décision
généralement revient à la personne qui garde les fonds. Si
elle est de bonne moralité, elle cherchera un membre de famille au
premier degré (Parents, Mari, Femme et Enfants) ; au contraire,
elle se contentera de les utilisent à ses fins propres.
3.3 Quelques solutions (Recommandations) pour le
développement des Gardes-fonds et les contrôles.
Voici les quelques solution pour développer et
contrôler les Gardes-fonds proposés :
- élaboration des documents qui va garantir les deux
parties ;
- obtenir la reconnaissance juridique pour protéger les
membres en créant une association qui va permettre de disposer d'un
statut auprès de l'autorité publique ;
- l'autorité communale doit identifier et sensibiliser
tous les Gardes-fonds sur l'importance d'être dans un système
d'épargne formel,
- facilitation des formalités pour l'octroi des
documents officiels.
CONCLUSION GENERALE
Au terme de ce travail intitulé : Analyse et
évaluation d'épargne informelle chez les petits marchands de
Kinshasa, « Cas de la commune de Lemba » de 2009-2013.
Communément appelé « KOBWAKISA CARTE », en
français Gardes-fonds.
En effet, cette étude a été
inspirée par le fait que les Gardes-fonds « Kobwakisa
carte » en lingala, prennent de l'ampleur dans la ville de Kinshasa,
en particulier dans la commune de Lemba, à tel point que cela laisse
à penser que les institutions financières (Système
d'épargne formel) cessaient d'exister tant au niveau communale que
provinciale.
Pour y
arriver, nous nous sommes posé les questions suivantes :
ü Pourquoi les petits marchands
n'épargnent-ils pas dans les institutions financières dites
formelles?
ü Pourquoi doit-on épargner dans les
institutions financière ou dans les caisses d'épargnes?
ü Comment peut-on passer de l'épargne
informelle vers l'épargne formelle?
ü Quel sera l'apport de l'épargne dite
formelle?
Pour ce fait l'hypothèse de recherche à affirmer
que le caractère incertain des ressources générées
par leurs activités, la modicité des revenus qu'elle
génère et l'absence d'une information transversale entre les
petits marchands et les institutions financières, sont à la base
de la prolifération de ce phénomène.
Après enquête sur terrain et recherches
documentaires nous affirmons l'hypothèse posée au départ.
Le système d'épargne informelle chez les petits marchands dans la
commune de Lemba présente le Caractéristiques suivantes :
- l'irresponsabilité de l'Etat (Autorité
communale) de subvenir aux besoins socioéconomiques de sa
population ;
- manque de politique de proximité de la part des
institutions financières ;
- facilitation d'accès aux fonds auprès des
gardes-fonds ;
- l'absence des frais de tenue de compte chez les
gardes-fonds;
- etc.
Eu égard à cette situation, nous avons
proposé les pistes suivantes en vue de mieux garantir les
épargnants et canaliser les fonds épargnés:
- élaboration des documents qui va garantir les deux
parties ;
- obtenir la reconnaissance juridique pour protéger les
membres en créant une association permettant de disposer d'un statut
auprès de l'autorité publique ;
- l'autorité communale doit identifier et sensibiliser
tous les Gardes-fonds sur l'importance d'être dans un système
d'épargne formelle,
- facilitation des formalités pour l'octroi des
documents officiels,
- intensifier les campagnes de sensibilisation entre les
banques formelles, les gardes-fonds et les marchands ambulants.
ANNEXEMINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET
UNIVERSITAIRE
UNIVERSITE PEDAGOGIQUE NATIONALE
FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION
DEPARTEMENT DES SCIENCES ECONOMIQUES
Kinshasa-Ngaliema
FICHE D'ENQUETE
Sujet : « ANALYSE ET EVALUATION DE L'EPARGNE
INFORRMELLES CHEZ LES PETITS MARCHANDS DE KINSHASA »
communément appelée « Kobwakisa carte » dans
la commune de Lemba. De 2009 jusqu'à nos jours.
NB : Nous vous prions de répondre
objectivement aux questions suivantes et nous vous rassurons que vos
réponses ne seront exploitées que pour des raisons du travail de
mémoire.
1. Noms :
2. Votre sexe : Masculin
Féminin
3. Votre tranche d'âge : entre 7 et 15 ans
entre 16 et 30 ans
entre 31 et 40 ans
plus de 41 ans
4. Quel est votre niveau d'étude :
Primaire Seconde
Supérieure et Universitaire Aucune
5. Quel est votre état matrimonial :
Célibataire Marié(é)
Veuf
Divorcé(é)
6. Votre ménage à un nombre de personnes
compris :
entre 1 et 2 entre 3 et 5 entre 6
et 8 plus 8
7. Etes-vous chez de famille : Oui
Non Autres
8. Quelle est la principale activité
exercée ?
--------------------------------------------------------------------------------------------------------
9. Vos recettes journalières sont comprises
entre :
1 000 Fc - 10 000 Fc
11 000 Fc - 20 000 Fc
21 000 Fc - 30 000 Fc
31 000 et plus
10. Avez-vous l'habitude d'épargner ? Oui
Non
11. La somme que vous épargnez est
comprise entre :
500 Fc - 700 Fc 800 Fc - 1 000 Fc
1 500 Fc - 2 000 Fc
Plus de 2 500Fc
12. Quelle est votre fréquence d'épargne ?
Par jour Par semaine
Par mois Par an
13. Auprès de quelle institution
épargnez-vous ? Banque Micro-finance
Autres
14. Obtenez-vous de l'intérêt sur votre
épargne ? Oui Non
Si oui, quel taux ?
----------------------------------------------------------------------------
15. Trouvez-vous ce système bénéfique ?
Oui Non
Si oui, pourquoi ?
----------------------------------------------------------------------------------
Si non, pourquoi ?
---------------------------------------------------------------------------------
16. Pourquoi n'épargnez-vous pas dans les institutions
financières?
--------------------------------------------------------------------------------------------------------
17. Lorsque vous épargnez auprès des autres
marchands, signiez-vous un document ? Oui Non
18. Choisissez-vous un bénéficiaire en cas d'absent
ou décès ? Oui Non
Si, oui pourquoi ?
----------------------------------------------------------------------------------
Si, non
pourquoi ?----------------------------------------------------------------------------------
Bibliographie
1) OUVRAGES
1. BUABUA WA KAYEMBE, la fiscalisation de
l'économie informelle au Zaïre, P.U.Z,
Kinshasa.1995.
2. Cazes B., La vie économique,
éd. Armand colin, Paris, 1967.
3. GAFFEY MAC J, on se débrouille: réflexion
sur la deuxième économie du zaïre, Ed Karthala,
Paris, 1993
4. Madeleine Grawitz, mméthode des sciences
sociales, Dalloz, paris, 11éime édition,
2001.
5. Yves Capul et Olivier Garnier, Dictionnaire
économique et des sciences sociales, éd. Hérisses,
Paris, 1997
6. Yves Capul et Olivier Garnier, Dictionnaire de
l'économie et de Science Sociales, éd. Aurélie
Dejollat, Italie. 2005
7. RAMANOELINA M., Premières notions de sciences
économiques et sociales, éd. Présence Africaine,
1970
2) DOCUMENTS OFFICIELS
1. CNUCED, le Développement économique en
Afrique, UN, Genève, 2007
2. DSRP2, Nnouvelle-génération, RD
Congo, Kinshasa, 2011-2015
3. I.L.O (BIT) Employment , In come and legality, a
strategy for creasing productivity employment in Kenya, BIT, 1972.
4. Jacqueline, Obel, Acte du colloque sur les
réalités socio-économiques de la femme
africaine,Quebec, Université Laval, 1990.
5. OPANGA EKANGA, «le secteur informel, une approche
global de concept et son poids dans l'économie zaïroise»,
Notes de conjoncture, Manuel d'analyse économique n°22,
Avril 1995.
6. MBAYA MUDIMBA et FRIEDHELM STREIFFER, Secteur informel au
Congo Kinshasa : Stratégies pour un développement
endogène, EUA, Kinshasa, 1999
7. M. LELART, De la finance informelle à la micro
finance, éd. Des archives contemporaines, Paris 2005.
3) REVUES ET ARTICLES
1. GUY VERHAEGEN, « Rôle du secteur
dans le développement économiques du zaïre »,
in revue Cadice-Congo n°44,4ème trimestre, 1985
2. KALONJI NTALAJA, « l'économie
informelle dans le tiers monde à l'échelle planétaire, les
deux faces de Janus », in notes de conjonctures, manuel d'analyse
économiques, avril-mai, 1995
3. KUKUNGAMA E. « l'informel au Congo Kinshasa
Contribution à l'explication du phénomène du
concept » in lettre de l'Ires n° 21-22, Mai 2004, p. 10-12,
4. M. LELART « La micro finance :
situation et enjeux », in revue congolaise de gestion, n° 11-12,
Congo Brazzaville, janvier- décembre 2006
5. MUBAKE M. « Economie souterraine et secteur
informel au zaïre » : in zaïre-Afrique
n°108, Kinshasa, 1984
6. Sabine Kakunga « Le défi
d'organiser le secteur informel en RDC », dans l'UTC presse,
janvier 2008.
4) MEMOIRES ET TFC
1. Mazamba R., Problématique de la mobilisation de
l'épargne par les intermédiaires financiers, Mémoire,
FASEG, U.K 1998
2. MUTUBA NINKIERE B., Contribution de l'économie
informelle à la sécurité alimentaire à Kinshasa cas
des ménages de Kinsenso de 1990 à 2003, Mémoire,
2002-2003.
3. P. Nginamau, Mobilisation de l'épargne par les
coopératives, cas de la CAMEC, TFC, FASEG, Université Kongo,
1994
5) NOTES DES COURS
1. Jean-Denis KASESE Otung-Abienda, Théories de
l'administration publique, cours inédit L1 Eco Pub. UPN, Kinshasa
2013-2014.
2. MAMBA C. Notes de cours de l'Economie du
développement, inédit, L1 Eco. Pub. FASEG UPN, Kinshasa
2013-2014
3. MAMBA C. Economie des pays en
développement, 3ème Graduat, FASEG, U.P.N
Kinshasa 2012-2013
6) WEBOGRAPHIE
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LISTE DES TABLEAU
Tableau n° 3.2.1 : Répartition
des enquêtés selon l'âge et sexe
3
Tableau n°3.2.4 : Répartition des
enquêtés selon la taille du ménage et le sexe
3
Tableau n°3.2.5 : Répartition des
enquêtés par rapport à la responsabilité de Chef de
la famille.
3
Tableau n°3.2.6 : Répartition des
enquêtés selon les activités exercent.
3
Tableau n°3.2.7 : Répartition des
enquêtés selon les recettes journalières
3
Tableau n°3.2.8 : Répartition des
épargnant et non épargnant
3
Tableau n°3.2.9 : Répartition des
enquêtés selon la somme à épargner
3
Tableau n°3.2.10 : Répartition
des enquêtés selon la fréquence d'épargne
3
Tableau n°3.2.11 : Répartition
des enquêtés selon l'institution d'épargne.
3
Tableau n°3.2.12 : Répartition
des enquêtés selon le taux d'intérêt
d'épargne.
3
Tableau n°3.2.13 : Avantage de
système d'épargne informelle
3
Tableau n°3.2.14 : Signature d'un
document.
3
Tableau n°3.2.15 : Le choix du
bénéficiaire en cas d'absence.
3
LISTE DES GRAPHIQUES
Graphique n°3.2.1.1 : Proportion des
enquêtés selon l'âge et le sexe.
3
Graphique n°3.2.2.1 : Proportion des
enquêtés selon par le niveau d'étude et le sexe
3
Graphique n°3.2.3.1 : Proportion des
enquêtés selon l'état matrimonial et sexe
3
Graphique n°3.2.4.1 : Proportion des
enquêtés selon la taille du ménage
3
Graphique n°3.2.5.1 : Proportion des
enquêtés par rapport à la responsabilité de chef de
la famille
3
Graphique n°3.2.6.1 : proportion par
rapport à l'activité
3
Graphique n°3.2.7.1 : Proportion
des enquêtés selon leur recette journalières.
3
Graphique n°3.2.8.1 : Proportion des
enquêtés par rapport aux épargnant et non épargnant
3
Graphique n°3.2.9.1 : Proportion par
rapport à la somme à épargner.
3
Graphique n°3.2.10.1 : Proportion par
rapport à la fréquence d'épargne.
3
Graphique n°3.2.11.1 : Proportion par
rapport aux institutions d'épargne.
3
Graphique n°3.2.12.1 : Proportion des
enquêtés par rapport au taux d'intérêt
d'épargne
3
Graphique n°3.2.13.1 : Avantage de
système d'épargne informelle
3
Graphique n°3.2.14.1 : Signature d'un
document.
3
Graphique n°3.2.15 : Les choix du
bénéficiaire
3
Table des
matières
Epigraphe...............................................................................................................................................................I
DEDICACE...............................................................................................................................................................II
REMERCIEMENT..................................................................................................................................................III
LISTE DES ABREVIATIONS, SIGLES ET
ACRONYMES........................................................................................IV
SYNTHESE..............................................................................................................................................................V
SUMMARIZE.......................................................................................................................................................VII
INTRODUCTION GENERALE
3
0.1 PROBLEMATIQUE
1
0.2 HYPOTHESE
3
0.3 OBJECTIFS
3
0.3.1 OBJECTIFS GENERAUX
3
0.3.2 OBJECTIFS SPECIFIQUES
3
0.4 CHOIX ET INTERET DU SUJET
4
0.5 METHODES ET TECHNIQUES
UTILISEES
5
0.5.1 Méthodes
utilisées
5
0.5.2 Techniques
utilisées
5
0.6 DELIMITATION SPATIO-TEMPORELLE
6
0.7 CANEVAS DU SUJET
6
CHAPITRE PREMIER : CONSIDERATIONS
THEORIQUES
7
1.1 LE SECTEUR INFORMEL
7
1.1.1 ORIGINE DE L'ECONOMIE INFORMELLE
7
1.1.2 ASPECT DEFINITIONNEL DU SECTEUR INFORMEL
7
1.1.3. IMPORTANCE DU SECTEUR INFORMEL
9
1.1.4 ETENDUE DE L'ECONOMIE INFORMELLE
10
1.1.5 TRAITS CARACTERISTIQUES DE L'ECONOMIE
INFORMELLE
11
1.1.6 CONSEQUENCES DE L'ECONOMIE INFORMELLE
14
1.2. NOTION SUR L'EPARGNE
16
1.2.1 DEFINITION
16
1.2.2 TYPOLOGIE DE L'EPARGNE
16
1.2.2.1 L'EPARGNE DES MENAGES
16
1.2.2.2 IMPORTANCE DE L'EPARGNE POUR LES
MENAGES
17
1.2.2.3 LES OBSTACLES LIES A L'EPARGNE DES
MENAGES
17
1.2.3 L'EPARGNE DES ENTREPRISES
17
1.2.4 L'EPARGNE PUBLIQUE
18
1.2.5 L'EPARGNE FINANCIERE
18
1.2.5.1 LE SYSTEME FINANCIER FORMEL
18
1.2.5.2 LE DEPOT A VUE
19
1.2.5.3 LE DEPOT A TERME
19
1.2.6 LE SYSTEME FINANCIER INFORMEL
20
1.2.6.1 LES GARDES-FONDS
20
1.2.6.2 LES TONTINES OU BANQUIERS AMBULANTS
20
1.2.7 EPARGNE NON FINANCIERE
21
1.2.7.1 LA THESAURISATION
21
1.2.7 .1.1. NOTION
21
1.2.7.1.3 LES CONSEQUENCES DE LA THESAURISATION
22
1.2.7.2 LA CONSTITUTION DES STOCKS
22
1.2.8 LES INSTITUTIONS FINANCIERES
23
1.2.8.1 BANQUES
23
1.2.8.2 LA MICRO-FINANCE
23
1.2.8.2.1 CAISSES D'EPARGNE
23
1.3 LA FORMATION DE L'EPARGNE
24
1.3.1 LA THEORIE CLASSIQUE OU NEOCLASSIQUE
24
1.3.2. THEORIE KEYNESIENNE
25
1.4 MARCHAND
26
CHAPITRE DEUXIEME : LA PRESENTATION DE LA
VILLE DE KINSHASA ET DE LA COMMUNE DE LEMBA
27
2.1 LA PRESENTATION DE LA VILLE DE KINSHASA
27
2.1.1 APERCU HISTORIQUE
27
2.1.2. GENERALITES
29
2.1.3. HYDROGRAPHIE
29
2.1.4. VEGETATION ET CLIMAT
29
2.1.5. POPULATION ET SON EVOLUTION
30
2.1.6 ORGANISATION POLITICO- ADMINISTRATIVE
30
2.1.7 L'HABITAT
31
2.1.8 EXTENSION URBAINE DE KINSHASA
32
2.1.9 TRANSPORTS A KINSHASA
32
2.1.9.2 HISTORIQUE
33
2.1.9.3 PLAN ROUTIER DE KINSHASA
33
2.1.9.4 CHEMIN DE FER
34
2.2 LA PRESENTATION DE LA COMMUNE DE LEMBA
34
2.2.1 HISTORIQUE DE LA COMMUNE DE LEMBA
34
2.2.2 CADRE GEOGRAPHIQUE DE LA COMMUNE DE
LEMBA
35
2.2.3 ORGANISATION ADMINISTRATIVE
36
2.2.4 CADRE DEMOGRAPHIQUE DE LEMBA
37
2.3 L'EVOLUTION DE L'ECONOMIE INFORMELLE A
KINSHASA
40
2.3.1 Cause de l'émergence de
l'économie informelle à Kinshasa
40
2.3.1.1 le chômage urbain
40
2.3.1.2 La baisse du pouvoir d'achat des
consommateurs
41
2.3.1.3 La mauvaise régulation de
certains marchés ou l'inefficacité de l'intervention de
l'Etat
41
2.3.1.4 La défaillance de
l'économie capitaliste périphérique
42
2.3.2 Caractéristique de
l'économie informelle à Kinshasa
43
2.3.2.1 Homogénéité de
l'informel
43
2.3.2.2 La vulnérabilité de
l'informel
44
2.3.2.3 Une population principalement jeune,
féminine, migrante et en chômage
44
2.3.2.4 Une économie marquée par
une solide stratification sociale
45
2.3.3 La réalité de
l'économie informelle à Kinshasa
46
2.3.4 Les relations entre l'économie
formelle et informelle
47
2.3.4.1 Les liens commerciaux
47
2.3.4.2 Les relations passant par la
mobilité professionnelle
47
CHAPITRE TROISIEME: ANALYSE ET EVALUATION DE
L'EPARGNE INFORMELLE CHEZ LES PETITS MARCHANDS
49
3.1 RATIONALISATION DE L'ENQUETE
49
3.2 DEPOUILLEMENT ET PRESENTATION DES
RESULTATS
50
CONCLUSION GENERALE
68
ANNEXE
70
Bibliographie
73
LISTE DES TABLEAU
75
LISTE DES GRAPHIQUES
76
Table des matières
77
* 1 DSRP2,
Nnouvelle-génération, RD Congo, Kinshasa, 2011-2015,
p.91.
* 2Jean-Denis KASESE
Otung-Abienda, Théories de l'administration publique, cours
inédit L1 Eco Pub. UPN, Kinshasa 2013-2014.
* 3 Sabine
Kakunga « Le défi d'organiser le secteur informel en
RDC », dans l'UTC presse, janvier 2008.
* 4Madeleine Grawitz,
méthode des sciences sociales, Dalloz, paris,
11éime édition, 2001, P.383
* 5 KALONJI
NTALAJA, « l'économie informelle dans le tiers monde
à l'échelle planétaire, les deux faces de
Janus », notes de conjonctures, manuel d'analyse
économiques, avril-mai, 1995 p.15.
* 6BUABUA WA KAYEMBE, la
fiscalisation de l'économie informelle au Zaïre, P.U.Z,
Kinshasa.1995, pp.11-12
* 7 Idem, p.17
* 8 GUY
VERHAEGEN, « Rôle du secteur dans le
développement économiques du zaïre », un
revue Cadice-inso n°44,4ème trimestre, 1985,
p37
* 9 MAMBA C, Notes de cours
de l'Economie du développement, inédit, L1 Eco. Pub. FASEG
UPN, Kinshasa 2013-2014
* 10 I.L.O (BIT) Employment ,
In come and legality, a strategy for creasing productivity employment in
Kenya, BIT, 1972.
* 11 OPANGA EKANGA,
«le secteur informel, une approche global de concept et son poids dans
l'économie zaïroise», Notes de conjoncture,
Manuel d'analyse économique n°22, Avril 1995.
* 12 MAC GAFFEY J, on se
débrouille: réflexion sur la deuxième économie du
zaïre, Ed Karthala, Paris, 1993, ps144.
* 13Yves Capul et Olivier
Garnier, Dictionnaire de l'économie et de Science Sociales,
éd. Aurélie Dejollat, Italie. 2005, p. 262.
* 14 M. RAMANOELINA,
Premières notions de sciences économiques et sociale,
éd. Présence Africaine, 1970 p. 262.
* 15B. Cazes, La vie
économique, éd. Armand colin, Paris, 1967 p. 384.
* 16CNUCED, le
Développement économique en Afrique, UN, Genève, 2007
p.10
* 17Yves Capul et Olivier
Garnier, Dictionnaire économique et des sciences sociales,
éd. Hérisses, Paris, 1997, p.181
* 18 www.memoironline.com
* 19 Yves et olivier Garnier,
op.cit. p.78
* 20 Mamba C., Economie des
pays en développement, 3ème Graduat, FASEG, U.P.N
Kinshasa 2012-2013
* 21 CNUCED(2007), Op.cit.,
p.16
* 22 CNUCED (2007)
Idem, p.13.
* 23 CNUCED (2007)
Ibidem, p.21
* 24 P. Nginamau,
Mobilisation de l'épargne par les coopératives, cas de la
CAMEC, TFC, FASEG, Université Kongo, 1994 p.16
* 25 M. LELART, De la
finance informelle à la micro finance, éd. Des archives
contemporaines, Paris 2005.
* 26 www.wikipedia.org
* 27 CNUCED (2007) Op.
Cité. p.12
* 28 Idem
* 29 M. LELART `La micro
finance : situation et enjeux', une revue congolaise de gestion, n°
11-12, Congo Brazzaville, janvier- décembre 2006, p. 37
* 30 CNUCED (2007), op.cit.,
p.27
* 31 Mazamba R.,
Problématique de la mobilisation de l'épargne par les
intermédiaires financiers, Mémoire, FASEG, U.K, p.12
* 32 KUKUNGAMA E.
« l'informel au Congo Kinshasa Contribution à l'explication du
phénomène du concept » p. 10-12, lettre de l'Ires
n° 21-22, Mai 2004
* 33 MUBAKE M.
« Economie souterraine et secteur informel au
zaïre » : in zaïre-Afrique n°108,
Kinshasa, 1984, p.492-493.
* 34Lachaud, J.P. Op.cit.,
p.10
* 35 Jacqueline, Obel, Acte
du colloque sur les réalités socio-économiques de la femme
africaine,Quebec, Université Laval, 1990, p.40
* 36Lachaud J.P
,Op.cit., p.10
* 37 MUTUBA NINKIERE B.,
Contribution de l'économie informelle à la
sécurité alimentaire à Kinshasa cas des ménages de
Kinsenso de 1990 à 2003, Mémoire, 2002-2003.
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